- ... C'est bien trop beau pour être vrai !!
Avais-je annoncé, les yeux pétillants d'émerveillement, pot de popcorn en main en laissant tomber quelques uns sur le sol tandis que je regagnais l'extérieur, en ville. Depuis mon arrivée ici, si j'essayais de trouver un moyen pour regagner la colonie, je profitais également de ma nouvelle existence comme je le pouvais. Et puis, il fallait dire que la vie humaine n'était pas si différente que celle que j'avais mené en tant que fourmi. New-York n'était pas si différente de celle dont je m'étais rendu pour partir à la recherche des mercenaires. Ici se mélangeait des tonnes de personnages hétéroclites, avec leur propre personnalité. Il y avait l'homme démuni, des artistes, des gens pressés et des voyageurs... Puis des tonnes d'autres individus qui se trouvaient être charmant. Une des choses qui devaient sans doute changer c'était la présence de la monnaie dont je devais être constamment équipé pour échanger contre d'autres choses ; des services, de la nourriture, des meubles...
des tickets de cinéma. Comme ceux dont je me munissais assez souvent et loin de là pour aller regarder un film. Mais justement pour comprendre comment le mécanisme fonctionnait... Sur ma petite île, j'avais réussis à créer tant d'invention en espérant qu'ils puissent être utiles. Mais ici, à New York, j'avais l'impression que les humains avaient développés bien plus de choses dont je n'aurais espéré créer moi-même. Aussi, je voulais me rattraper sur le temps perdu et souhaiter à arriver au même niveau aujourd'hui. Puisque les Hommes étaient parvenus à faire de grande choses, moi aussi je suis capable d'en faire autant ! Peut être même est-ce pour cela que j'avais également pris forme humaine aussi. Le destin a sans doute voulu que je me fasse à cette vie plutôt que celle de fourmi. A moins que cela ne soit un moyen comme un autre de me donner quelques idées pour que je rentre ensuite à la maison, pleins d'idées de création en tête pour que l'on puisse vivre correctement et en parfaite harmonie... Il suffisait de voir comment les créatures existaient dans ce monde ! Ils sont
vivants, jamais sans crainte qu'une sauterelle ne vienne les déranger et les voler. Même s'il y a également des humains malheureux... Mais ce n'était pas comme nous qui vivions constamment dans la peur que le lendemain soit le dernier, la fourmilière détruite par une attaque de la part d'un quelconque prédateur... Au vue de ces buildings grandioses, cela suffisait sans doute pour les protéger de n'importe quelles créatures désirant les importuner. Oui, il est clair qu'il était impossible de les comparer à notre situation...
Néanmoins, je n'étais pas d'humeur pour l'instant à faire mes recherches sur de nouvelles édifices pour assurer notre sécurité, non. Je voulais me concentrer une nouvelle fois sur le cinéma et tout l'intérêt même de réussir à projeter une image sur une grande surface, qui d'ailleurs, aurait également tout son intérêt pour faire fuir d'éventuel prédateur comme un oiseau par exemple.. Je m'étais donc rendu une nouvelle fois ici, au cinéma, me faufilant à travers la foule non pas pour rejoindre une salle composé d'un grand écran et de siège, mais celle d'où provenait la lumière. Car oui, à force de venir constamment en ces lieux, je commençais peu à peu à assimiler son fonctionnement. Au départ, je me mettais à crier, croyant que le monstre de l'écran allait sortir pour venir tous nous dévorer, puis peu à peu, je compris que c'était de la fiction, puis que ce n'était qu'une image, et que cette image venait d'en haut et au fond... A force de fixer ce coin tout le long d'un film, je su également qu'elle venait d'une salle, que je me devais de chercher aujourd'hui ! Et à force d'errance et de déambuloire, voilà que je cherche le lieu de toutes mes fouilles, les portes à semi-ouverte. A toute hâtive, je me hâte donc pour y rentrer et de refermer derrière moi en espérant être vu par personne, malheureusement je constate que ce n'est pas le cas lorsque j'entends des pas dans mon dos, puis d'être poussé violemment sur le côté ou je chute en essayant de me rattraper à tout ce qui passe sous la main, mais vainement...
- Nan mais pourquoi t'as fermé la porte. On est coincés ici maintenant jusqu'à ce que quelqu'un vienne nous ouvrir. En tant que client vous n'avez rien a faire la, vous vouliez nous voler ?
Je le regardais, d'abord surpris par sa réaction et à la fois effrayé qu'il me prenne pour un usurpateur alors que ce n'était pas mon but. Au grand jamais je ne désirerais voler quoique ce soit à quelqu'un. Je n'étais pas un racketteur comme ces maudites sauterelles et j'étais même prêt à donner rien que par gentillesse... Et puis, je fronçais les sourcils me demandant pourquoi pensait-il que cette porte puisse être fermée alors que venais justement de la passer, bien sûr, jusqu'à ce qu'il vienne à tirer dessus comme un démené pour finalement se tenir la tête, pester encore et toujours puis de coller la tête contre la porte... Je m'étais relevé, tendant le bras, hésitant à la poser sur son épaule afin de le consoler pour finalement la ramener contre mon corps, pensant que cela n'allait arranger en rien les choses. J'étais stressé, et tremblotait ne désirant pas affronter les foudres de sa colère, mais je pris malgré tout le courage de lui répondre...
- Oh non, non, non, non... !!! Je ne voulais rien dérober, hein. Seulement, je me demandais... Comment cela pouvait-il bien fonctionner. Et je me disais que... que je pourrais voir la machine...
Je lui souris, d'une manière amicale assez franche avant justement de poser mes prunelles bleutés sur le-dit engin et puis vivement de m'en approcher, manquant de faire tomber la machine en la cognant, mais la rattrapant de justesse, mouvant donc quelques secondes, sur son support avant de s'arrêter. Je laissais alors mes yeux se balader sur le dispositif, espérant alors trouver la technique par l'observation. Et, sans la quitter du regard, je repris de nouveau la parole, ayant des tonnes d'interrogations en tête...
- Dites-moi, qu'est ce que c'est ? Comment ça s'appelle ? Quel est le matériel qui le compose et... Oh !! Montrez moi comment ça fonctionne !!