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 :: RP Abandonnés
I put a Spell on you ... ♥ [Erinessa #1]
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Ven 31 Oct 2014 - 17:32



I put a Spell on you

feat. Eric Kenway


Du rouge glissait gracieusement sur ses lèvres alors qu'elle se regardait dans le miroir. Ursula avait fait ce geste familier des milliers de fois dans sa vie, et pourtant ... tout était différent dans l'image que le reflet lui renvoyait. Si lointain ... Elle n'avait pas porté ce visage depuis des années, et lorsqu'elle le regardait, la sorcière était toujours emprunte à une nostalgie infinie. C'était comme si elle portait une ancienne photographie comme peau et que personne ne semblait le remarquer. Non, c'était son combat. Comme d'habitude. Sauf que là, même Flotsam et Jetsam n'étaient pas ici, avec elle.

« En scène dans deux minutes, Vanessa! »
« J'arrive! » répondit-elle dans une voix qui n'était pas la sienne.

Ça aussi, elle aurait du mal à s'y faire. Mais c'était grâce à cela qu'elle avait pu avoir une place ici. La voix d'Ariel ... Ursula pressa doucement le pendentif en forme de coquillage qu'elle portait constamment, les yeux perdus dans le vague. Où pouvait-elle donc se trouver? Elle n'avait plus le pouvoir de la faire sienne désormais ... Mais elle se devait d'avoir toujours un œil sur elle.
Enfin, ce n'était malheureusement pas le moment de penser à de telles choses. Si elle était là, c'était bien pour une raison. La jeune femme se releva et ajusta son body au niveau de la poitrine. Si elle voulait rester dans cette chambre d'hôtel, elle se devait de pouvoir la payer. Même pour les humains, apparemment, cette situation était bien regrettable. Et cela la mettait dans une humeur ... plutôt mauvaise. Souris, sois belle, chante quelques notes, dandine toi un peu et fais les rêver. Si ce n'était que ça, ça n'était pas la mort non plus. Le langage du corps, ça la connaissait.

Alors elle déambula dans les couloirs, la tête haute. Partout, on pouvait voir les filles changer de costume, tous plus pailletés les uns que les autres. Certains étaient d'ailleurs beaucoup plus dénudés que son body parsemé de fanfreluches. Déjà que ce n'était pas quelque chose de très habillé ... pas que ça la dérange.
Certaines des filles lui souhaitèrent "merde", d'autres "bonne chance" pour celles qui voulaient vraiment la voir se casser une jambe sur scène. Ursula répondit avec son plus beau sourire, aussi hypocrite que ceux des autres. Oh, il y en avait qui étaient gentilles, mais d'autres restaient plus individuelles. Elle s'en fichait, elle était dans le deuxième sac.

Vanessa était là, juste derrière les rideaux. Son tour arrivait bientôt alors que son coeur battait la chamade, mais ses yeux bleus hantés n'en montraient rien. Des filles terminaient un numéro de french cancan "à la sauce américaine". Ursula ne savait pas vraiment ce que cela voulait dire, mais c'était le cadet de ses soucis. Elles savaient montrer leurs fesses, ça c'était clair. Mais elle allait faire mieux que ça.
Les danseuses saluèrent la foule, un peu moins excitée que d'habitude, et sortirent une par une juste à côté de la sorcière. Leurs visages étaient rouges sous leur maquillage, essoufflées, transpirantes. La jeune femme sourit à l'idée que ces messieurs spectateurs les voient de près dans cet état là. Assurément, les plus sales d'entres eux auraient considéré ça comme une chance.

« Et maintenant, veuillez acclamer la voix d'ange venue de loin, la belle, la mystérieuse Vanessa! » annonça le micro.

C'était bien son nom, ici. Vanessa. Elle souffla un bon coup et attendit que les lumières se tamisent avant d'avancer un pas sur la scène. De la fumée sortit des projeteurs au sol, couvrant les planches d'une brume blanche inoffensive. Les lumières du fond de toile s'allumèrent, faisant croire à des étoiles allant avec la décoration de son très léger costume. La musique au piano se mit à jouer, et la sorcière des mers s'avança, gracile, sur la scène avant que le projecteur la dévoile au milieu de son parcours. Vanessa entrouvrit sa bouche rouge, ouvrit ses yeux au moment où elle chanta ses premiers mots:

« I put a spell on you ... »

Elle allait continuer, mais une vision la prit de court. Il y avait un visage familier dans le public ce soir là, assis au milieu de tous les autres. Ce fut la première chose qu'elle vit. Oui, c'était bien lui, il n'y avait aucun doute ... le prince Eric. La jeune femme ne put rester comme ceci très longtemps. À vrai dire, tout cela se déroula plus lentement dans sa tête que dans la réalité. Elle arriva à le détailler, histoire qu'elle ne se trompe pas. Mais il n'y avait pas de doute possible! Les yeux, les cheveux, l'expression du visage ... elle n'avait passé qu'une nuit avec lui, à proprement parler, mais cela suffisait ... amplement. Elle en était certaine. Et tout de suite, l'avenir commençait à sourire en sa faveur ...
La jeune femme esquissa un sourire vénéneux, et ouvrit lentement ses bras vers là où se trouvait sa charmante victime. Heureusement, le musicien avait suivi son petit silence, et lorsqu'il comprit que tout allait comme prévu par ce geste, la musique reprit.

« ... and now, you're mine. » chanta-t-elle en regardant le prince de ses yeux vibrants et emplis de malice.

Oui, cela l'amusait par dessus tout. La situation, la chanson. Pour une fois, tout semblait parfait, et Vanessa allait pleinement en profiter.

« You better stop the things that you do ... I ain't lyin' ... »

Elle continuait à chanter en passant le dos de sa main sur son visage, dans des gestes lents, doux et calculés. Quand le rythme devint un peu plus soutenu, les violons et les basses étaient sortis de chez eux, la sorcière continua son chant envoûtant et envoûtés, déhanchant son corps frêle aux rythmes langoureux de la musique. Elle invitait ces messieurs assis à se lover contre elle en étendant les bras, en les ramenant le plus gracieusement possible. Une danse sensuelle destinée à tous ceux qui la regardaient, mais ce soir, elle était tout spécialement pour ce prince qu'elle avait dû séduire pour assouvir ses plans.
La musique s'arrêta, et la danse également. Vanessa reprit son plus beau sourire, salua la petite foule avec sa main et sortit de la scène en insistant son regard sur ce cher Eric ... Dans les coulisses, la jeune femme se précipita (autant qu'elle le pouvait, les talons ne prêtaient pas à la course pour une novice comme elle) vers son endroit, souriant brièvement à ceux et celles qui la félicitaient pour sa prestation. Une des filles lui dit que le patron voulait la voir.

« Un instant. » fit-elle plutôt sèchement en chassant l'air de sa main.

Elle ne pouvait pas le perdre. S'il était là, c'est qu'elle devait en faire quelque chose. Il ne fallait pas qu'il s'en aille. Vanessa se débarrassa du tutu de toile qui entourait son body et enfila un peignoir en soie avant de s'engouffrer vers les sorties public. Quelques personnes la suivirent, lui demandant où elle allait, mais elle ne prit pas la peine de leur répondre.
La jeune femme sortit alors, saluant aussi brièvement les hommes venus la "féliciter" que les danseurs en coulisses. Elle n'allait pas se faire arrêter en si bon chemin. Elle avait une cible, et elle l'apercevait. Vanessa ralentit le pas à mesure qu'elle s'en approchait. Tout le monde s'était levé, les lumières étaient rallumées dans la salle. Quelques danseuses avaient rejoint le public dans leurs tenues plus habillées mais néanmoins chics pour le "dernier verre". Les spectacles étaient terminés mais le bar restait ouvert pendant une heure , favorisant les discussions diverses. La sorcière, elle, savait avec qui elle allait discuter pour une fois. Arrivée derrière le concerné, Vanessa reprit un peu la même expression qu'elle arborait sur scène. Après tout, il le méritait bien ...

« Bonsoir, Eric. » dit-elle de sa voix volée, le regard étincelant.





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Dim 4 Jan 2015 - 19:45






Oh, Ariel, si tu savais comme tu me manque...

Depuis mon arrivée ici, je ne pensais qu'à elle. C'était étrange pourtant. Je la savais loin, et je me voyais déjà fiancé mais je ne pouvais m'empêcher de l'avoir en tête. Je pouvais presque entendre sa voix alors qu'elle n'en avait jamais eu. J'en rêvais même la nuit à force. Elle me manquait affreusement. Ces moments partagés avec elle me semblaient déjà perdus dans mon passé. Ma vie ici était loin de mon confort de château et de ma liberté de voguer en mer où bon me semblait. Mes seules aventures ici se résumaient à flâner sur le chemin entre l'appartement que je partageais avec mon colocataire et la plage où je ne pouvais pas m'empêcher d'aller chaque jour. Il allait falloir que je trouve un travail pourtant, je ne pouvais pas ainsi vivre sur le dos de quelqu'un d'autre.

Quelle existence horrible...

J'étais à la dérive, détaché de toutes les berges que j'avais jamais connu. Sans point d'ancrage, sans possibilité d'amarrage. Etrangement, je me remémorais ma chute dans l'océan déchaîné le soir de mon anniversaire. J'aurais pu mourir à vingt quatre ans, noyé après avoir sauvé mon chien. J'ai faillit mourir à vingt quatre ans, noyé après avoir sauvé mon chien.

Mais elle m'a sauvé.

Et je reconnaitrais cette voix entre mille. Je le sais. Peu importe où, je me perdrais, cette voix... Cette merveilleuse voix...
J'aurais tant souhaité l'entendre une fois de plus. Mais avec un amer espoir d'en trouver une ressemblante, j'avais préféré entrer dans un cabaret regorgeant de chanteuses de tous horizons. Je ne sais même pas ce que j'espérais trouver là, mais je voulais par dessus tout l'avoir.

La voir...

Une des hôtesses du lieu me dirigea à l'une des tables de la salle, me tendant une carte des apéritifs au moment où je m'asseyais. Grimsby aurait eu tant à redire sur cette façon d'accueillir un client, la manière dont était disposée la table, et même l'attitude de certains clients en fond de salle que j'entendais d'ici parler la bouche pleine de homard prémâché. Plus le temps passe et moins les crustacés ne m'ouvrent l'appétit.
Soudain, les lumières se tamisèrent, la scène semblait avoir volé chaque éclat de la salle. Mes yeux se posèrent sur la ravissante créature qui venait d'entrer et après deux lignes d'une chanson plus qu'envoûtante, je ne voyais plus qu'elle.
J'avais l'impression qu'une voix en moi essayait de m'extirper de cette emprise. Mais même si je l'avais voulu, je n'aurais pas pu m'en défaire. C'était comme un chat de sirène. Intangible, insaisissable, et pourtant cette mélodie vous attrape dans ses filets et vous fait sombrer vingt mille lieux plus bas. C'est l'Enfer marin, le paradis des pirates.
Mon regard se perdit dans ses yeux bleus aussi profonds que les fonds marins. J'étais hypnotisé par cette voix et tout ce que me rappelait. Mon naufrage, le sauvetage, la plage. Vanessa. Elle était enfin là, devant moi. Mais la chanson se termina et je me retrouvais seul encore. Je revins doucement à moi, tâchant de retrouver mes esprits, mais cette voix si familière ne voulait, semble-t-il, plus me lâcher. Je l'entendis prononcer mon nom et à cet instant, tout redevint comme avant, comme dans mon monde...

"Vanessa..."

Comme s'il avait s'agit d'un mirage, je n'avais pas pu m'empêcher de prononcer son nom en retour, une façon bien crédule de m'assurer qu'elle n'allait pas disparaître dans la minute suivante avec mes rêves et mes espoirs. A ma grande surprise, elle ne disparut pas. Elle était restée là, près de moi, à accaparer tout mon champ de vision.

C'était ça l'amour?

Je n'avais jamais ressentit ça pour personne. Et même si avec le recul j'avais trouvé notre mariage précipité, je n'avais pourtant jamais sentit ça pour personne. Je n'aurais pas hésité à céder mon bonheur pour le sien. J'aurais pu la laisser me faire n'importe quoi. (Sors le fouet... *BAM*) Du moment qu'elle ne me laissait plus jamais, j'étais prêt à sacrifier tout ce que j'avais pour elle.

"Vanessa, comme tu m'as manqué!"

Je n'avais pas réfléchit et je m'étais levé de ma chaise, restant près d'elle, mon regard noyé dans le sien, mais pourtant incapable de l'étreindre. J'étais certain d'en avoir envie. Mais je m'étais juste... pétrifié une fois près d'elle.

"... Oh... Et bonsoir..."

J'esquissais un sourire discret, profitant de nos retrouvailles, sa chanson encore bien ancrée dans mes pensées. Je n'oublierais jamais cette voix qui passait si bien de la fragilité à la séduction. Sur la plage, elle avait eu des sonorités tellement différentes de ce soir. Je savais que j'aimais cette part là de Vanessa et que je voulais l'épouser et la garder près de moi jusqu'à la fin de mes jours...

"Ta prestation était incroyable. Comme tu l'as toujours été..."


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Lun 23 Fév 2015 - 13:23



I put a Spell on you

feat. Eric Kenway


Il était encore sous le charme du médaillon. Ursula avait envisagé la possibilité que sa magie n'eut pas traversé les mondes, mais par chance, les restes de celle-ci se trouvait au fond des yeux bleus d'Eric. Elle ne rêvait pas, est-ce que les choses allaient être encore plus faciles qu'elle ne l'avait imaginé? La sorcière préférait ne pas se réjouir d'avance, mais là était la preuve qu'elle avait l'avantage sur la situation. Comme depuis qu'elle s'était transformée en son ancien moi. Hm, comme quoi Vanessa lui réussissait bien. En même temps depuis quand un corps beau et jeune portait mieux ses fruits? Haha. Exactement, depuis toujours.
Le prince n'avait peut-être pas trouvé Ariel lui non plus, alors même si sa magie n'était pas restée, Ursula aurait eu du temps supplémentaire pour l'enlacer dans ses tentacules. Mais là, elle n'avait pas l'intention de le lâcher maintenant qu'elle le savait prêt à se pendre à son cou.

Oui, effectivement, il était sous le charme. S'emmêlant dans de mièvres compliments et dans la timide maladresse d'un jeune amoureux. Ursula ne put s'empêcher de sourire. C'était presque mignon, tiens. Très naïf, mais mignon. De toute façon, il valait mieux.
Vanessa sourit une nouvelle fois lorsqu'Eric la félicita, alors qu'elle avait ignoré ses collègues et ses admirateurs quelques secondes plus tôt. Le joli prince avait une certaine chance, si l'on regardait d'un autre point de vue.

« Merci, Eric. »  fit Vanessa, regardant le sol d'un air faussement timide.

C'était plutôt amusant de jouer à avoir de nouveau 20 ans. Elle allait voir quand cela allait l'ennuyer. La sorcière avait noué ses mains derrière son dos, arborant la posture de la jeune fille en émoi. Heureusement, la voix de la petite sirène polissait son rôle à la perfection. Puis elle se rapprocha encore un peu, déjà tout près d'Eric, avant de relever le visage vers le sien, toujours aussi parfait, tel le prince qu'il était.

« Tu m'as manqué toi aussi ... » continua-t-elle avant de pousser un léger soupir. « Je pensais que jamais je ne te retrouverais, alors que nous venions tout juste de nous réunir ... »

La voix aidait énormément. Elle arrivait même à paraître mélancolique et sincère. C'était ... magique. Dénouant ses mains, elle commença à les rapprocher du visage du prince.

« Mais nous voilà. C'est le destin, assurément ... »

Ses mains avançaient telles ses tentacules nageant vers sa proie. Mais malheureusement elle ne put aller jusqu'au bout.

« Vanessa! » retentit une voix derrière elle.

Ursula ferma les yeux. Son patron. C'est vrai, il voulait la voir. Et il arrivait au bon moment, celui là ... Laissant tomber ses bras, la jeune femme rouvrit ses yeux bleus et les plongea dans ceux d'Eric. Se rapprochant au dernier moment, elle s'éleva un peu pour placer ses lèvres près de son oreille.

« Retrouve moi derrière le bâtiment. Il y a une porte surmontée de néons blancs au-dessus de quelques marches. Attend moi là. J'essaie de faire vite. »  murmura-t-elle.

Vanessa se retira, des braises dans le regard, avant de se diriger vers son patron quelques mètres plus loin.

♦ ♦ ♦

Elle s'était déjà fait remarquer. En fait, Ursula attendait cela depuis quelques temps. Moins longtemps que la plupart, mais elle avait été impatiente sur ce point ... Enfin. La désormais jeune femme plaça sa main sur son cou blanc. Cette voix d'or allait bien lui servir finalement. Elle allait mettre ce monde à ses pieds avant de reconquérir le peuple de la mer. Mais avant, il fallait commencer par le prince.
Dans les coulisses, Vanessa avait fini de se changer. Boutonnant son manteau presque aussi noir que ses cheveux, la sorcière prit son sac et dit brièvement au revoir à ceux qui restaient. Marchant dans le couloir, elle repensait à ce qui venait de se passer. Son patron l'avait présentée à un producteur qui l'avait remarquée, à vrai dire. Rien n'était fait, cependant, elle avait seulement un rendez-vous pour faire ses preuves, à ce qu'elle avait compris. Mais Ursula savait pertinemment qu'elle allait y arriver. Elle était prête à absolument tout. Autant pour passer dans ce fameux studio que pour persuader son patron actuel de la laisser partir. Parce que cela n'allait pas se faire comme ça. Il avait beau être sympathique, il avait la main sur ses petites poupées. Ce qu'il ne savait pas, c'était que Vanessa avait plutôt l'impression qu'elle avait la main sur lui. Il verrait bien ... Avançant dans la semi-obscurité, le regard déterminé et l'expression traduisant sa volonté à dévorer le monde, la sorcière des mers arriva bientôt à la fameuse porte dont elle avait parlé à Eric.

Vanessa poussa la porte et la ferma derrière elle. Elle se trouvait sur les fameuses trois marches, en dessous du néon blanc. D'un regard presque inquiet en apparence, elle balaya l'endroit pendant quelques secondes. Il faisait d'un noir ... Il devait être là, mais elle n'arrivait pas à le voir pour l'instant. Pourvu qu'il ait décidé de l'écouter ...



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Sam 21 Mar 2015 - 11:00






Je me sentais comme hypnotisé...

J'étais enfin là où je devais être, à la merci de ma fiancée, prêt à rendre le baiser que j'espérais qu'elle me donnerait. Mais un appel rauque la coupa dans son élan et je ne pus que retenir ma main d'aller chercher la sienne dans l'espoir de la faire rester près de moi. Je regardais ma promise s'éloigner avec la grâce d'une sirène avant de me répéter les quelques mots qu'elle avait prononcer. Ces indications se perdirent presque tant le son de sa voix me rappelait celui de l'océan. Je voulais cruellement m'y noyer et passer ma vie dans cette abyssale noirceur.

Le seul mot sur lequel je butais vraiment?

Néon. Diable, que pouvait-il en être? De ma vie toute entière, je n'avais jamais entendu parler de telles choses. Je sortis de l'établissement, errant comme un damné en cherchant ce que je connaissais déjà, une porte et des marches. Cette ville m'avait semblé immense dès mon premier jour ici. Chaque coin de rue était cent fois plus large que les allées de mon royaume. J'en avais vite déduit que je devais être dans une sorte de futur. Mais si l'époque me semblait plus évidente en voyant ces inventions que je ne connaissais pas, ce pays m'était inconnu. Si j'étais encore au Danemark, mon chez moi avait bien changé et j'étais attristé de voir que les quelques traditions que j'aimais tant étaient bafouées. Il n'y avait même plus de principauté, les gens baptisaient cet endroit "New York" et le climat était définitivement différent. Sans parler de l'océan et les déchets disgracieux qui l'encombraient. Une partie de moi appréciait l'idée que je sois proche de mon royaume mais le voir dans cet état me blessait et je préférais me convaincre qu'il n'en était rien. Si quelqu'un gouvernait ici, il le faisait terriblement mal.
Malgré les futuristiques avancées de cet endroit, j'avais trouvé sans mal mon chemin jusqu'à l'arrière du bâtiment. J'avais vu quelques marches surmontées d'une entrée des artistes et j'espérais vraiment en voir sortir ma belle. Mais ma chère et tendre se faisait attendre et j'avais reculé de quelques pas pour garder une vue sur la rue adjacente. J'observais les gens passer, me demandant même si certains d'entre eux avaient un jour foulé le sol de mon royaume ou si Vanessa et moi étions les seuls à avoir subit cette malédiction. Et Ariel, qu'en était-il? Même si mes fiançailles me préoccupaient davantage, je ne pouvais m'empêcher de me demander ce qu'elle était devenue depuis. J'espérais simplement qu'elle ne soit pas en danger. Je m'imaginais déjà le pire quand une silhouette à la chevelure flamboyante se faufila entre les passants de la rue.

Ariel?

Je n'avais pas pu m'empêcher de presser le pas jusqu'au trottoir pour la rattraper, appelant son nom désespérément. J'avais réussit à attraper son poignet alors qu'elle avait ralentit, l'arrêtant dans son élan. J'avais croisé son regard, elle le mien... Et ce n'étaient pas les yeux bleus que je connaissais. Comment oublier ce regard...
Je m'attendais presque à une saute d'humeur mais l'inconnue avait sourit et repris son chemin en s'excusant autant que moi de ce malentendu. J'ignorais jusqu'à son vrai nom et pourtant, j'avais la sensation qu'elle venait de me briser le coeur sans le moindre état d'âme.
La voix de Vanessa ressassait quelques souvenirs en moi et me rappela qu'elle m'attendait près du bar où elle chantait. Si Ariel m'avait dit le moindre mot, je suis sûr que son timbre de voix résonnerait tout autant en moi. Mais je n'avais pas de temps à perdre à courir après des chimères et je revins bien vite près de la sortie où ma fiancée m'attendait déjà, cherchant du regard dans l'allée.

"Vanessa?..." appelais-je comme pour me convaincre qu'il s'agissait toujours de la même personne "Désolé... Je me suis perdu avec ces... Ces néons?..."

D'après la description qu'elle en avait faite, j'en avais déduit qu'il s'agissait des lumières éclairant étrangement les marches sous la porte. Incroyable création que je n'aurais pas imaginé même en rêve. Je pries galamment la main de Vanessa, lui permettant de descendre les escaliers avant de la prendre doucement dans mes bras, chérissant ce moment comme si c'était ma dernière bouffée d'air avant longtemps. La silhouette rousse me hantait de nouveau mais j'estompais rapidement cette pensée au profit de ma fiancée.

"Tu avais raison. C'est sûrement le destin, notre destin..."

Je pressais alors mes lèvres contre les siennes, espérant ressentir ce que j'avais toujours espérer éprouver. Je m'étais fait tellement d'illusions sur le grand amour qu'évidemment, ce banal baiser m'avait semblé bien amer mais j'étais convaincu qu'après quelques précieux instants à deux, la magie serait là...


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