No more happy endings...
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 :: RP Abandonnés
« C'est le début d'un temps nouveau » Solo terminé
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Anonymous
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Dim 7 Déc 2014 - 6:57


« Une page terminée qu’il faut tourner » Jessie Davis
Elle leva les yeux. Écrire les récents événements n’était pas une chose facile, et c’était les yeux remplis de larmes qu’elle posa la pointe de son crayon sur sa feuille déjà humide.
« C’était trop beau pour être vrai. Avoir une personne à mes côtés à long terme me semble encore plus impossible qu’avant. Ce n’est pas la première fois que je suis laissée derrière. Et j’en ai marre. J’en ai surtout mal. Mal de ne pas savoir, de ne pas comprendre. Mal de devoir vivre toute seule les tristes jours à venir, endeuillée par ceux passés. J’étais amoureuse. Maintenant, je ne ressens plus rien, excepté cette déchirure au creux de ma poitrine qui me fait souffrir lorsque je respire et ce vide qui règne dans mon ventre. Je croyais que ça y était. Après avoir perdu mes amis, que je n’ai toujours pas retrouvés dans cet univers beaucoup trop vaste pour effectuer une quelconque recherche efficace, je croyais pouvoir me rattacher à quelque chose, à quelqu’un qui enfin, m’aimait pour moi, assez pour ne pas m’abandonner. Pour ne pas me laisser derrière. C’est pathétique à dire, mais j’ai cru qu’il était différent, que le vent avait tourné en ma faveur. J’y ai cru quand le médecin  m’a déclaré enceinte. Enceinte de lui. J’allais avoir ma propre famille. Était-ce parce que je me suis laissée aller que tout a basculé ? Était-ce parce que j’ai perdu toute méfiance ? Ou était-ce … trop de questions sans réponse. Autant de larmes qui coulent sur mes joues. Elles brûlent. Elles brûlent tellement que j’ai l’impression de les sentir traverser ma peau, comme pour en creuser les marques de leur passage. Comme pour me marquer à jamais de l’erreur que j’avais commise.

Il est parti. Peu après la fausse couche qui me rend si perdue. J’aurais été une bonne mère, je le sais ! Je le sens au fond de moi ce désir d’avoir mon propre enfant. Un avec qui je ne ferai pas que jouer. Un dont je m’occuperais. Tous les jours. Pour toujours. Enfin. Ce n’était peut-être qu’un signe du destin étant donné que le père avec qui j’aurais voulu partager ce bonheur avait décidé de lever les voiles au petit matin, emportant mon dernier réconfort dans ses valises. J’adorais son parfum. Il aurait au moins pu me laisser un souvenir.»



Elle soupira. Elle arrivait toujours à rire. Mais ce n’était pas ce rire joyeux qui l’animait. Ses yeux ne brillaient plus. Au lieu d’émeraude scintillante, ses prunelles vives et heureuses avaient la couleur d’une pelure de pomme qu’on avait oublié trop longtemps sur la table, au soleil. D’une teinte triste et froide. Aussi triste qu’un cadavre. Après avoir essuyé ses joues d’un revers de manche, elle se moucha bruyamment, comme si le bruit pouvait couvrir ses plaies. Mais cela n’en fit rien. Elle reprit donc son écriture, laissant couler sa douleur par son crayon.

«Je vais mettre la maison en vente. Me trouver un appartement. Trouver un travail. Je n’en ai pas besoin, mais j’ai besoin de m’occuper, de me changer les idées. Je vais me racheter un cheval. Ils me manquent. Mon ranch me manque. Molly me manque. Je n’arrive pas à croire que j’ai vendu mon chien parce qu’il a fait un caprice allergique. Je ne lui interdisais pas de manger des noix moi ! Il fallait simplement qu’il se lave les dents plusieurs fois avant de m’embrasser à nouveau. C’est tout. Rien de compliquer. Bref. Demain je pars. Les déménageurs ont déjà emporté les meubles que je voulais garder dans un petit appartement près de Time Square. J’y serai chez moi. Toute seule. Non, pas toute seule. J’ai toujours Helga. Et mes précieux amis. Oui. Je dois penser à eux. Et au chat que je vais acheter à l’instant. Cela fera une présence de plus dans l’appartement, et ce ne sera pas un poisson rouge.
»


Elle posa son crayon et passa la main dans ses cheveux. C’était fait. Elle avait eu le besoin d’écrire et elle l’avait fait. Maintenant, la poupée avait besoin de partir. Elle se leva, prit son journal et quelques valises, ferma la porte, mit le tout dans sa voiture et démarra. Direction l’animalerie.

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