Je m'ennuie... Ce n'était pourtant pas dans mes habitudes. Enfin si, je m'ennuie assez rapidement, mais d'habitude je trouve toujours de quoi m'occuper et assez rapidement ! Alors que là...Nada. Je serais bien sortie me promener, ou aurait bien fais un tour à la bibliothèque mais il pleuvait des cordes dehors, ce qui n'était pas très motivant... J'étais toujours aussi troublée par ça d'ailleurs, c'était tellement...Etrange. J'adore l'eau, j'y vivais encore jusqu'à il y a peu alors en théorie, ce n'était pas quelques gouttes qui allaient me faire peur mais là ce n'était pas...Très agréables. Ca nous tombait dessus assez brusquement et nous trempait sans avoir la douche sensation de flottement ...Et puis ça glissait. Beaucoup. Alors je ne préférais pas m'y aventurer...
Mais voilà, après avoir pris un long bain, épongé toute la salle de bain après avoir fais déborder la baignoire, fais des cookies, nettoyer la cuisine après avoir fais tomber le paquet de farine...D'ailleurs vous savez à quel point cette espèce de poudre blanche est horrible à nettoyer ?! Enfin voilà, j'avais fais pas mal de chose, n'avait plus de livre à lire, pas envie de jouer du piano... J'en étais donc réduite à regarder paresseusement la télé, la tête en bas et les jambes levées contre le dossier du canapé, à zapper dans l'espoir de trouver quelque chose d'intéressant.
Je trouvais toujours ça magique d'ailleurs, cette boite image... Même si ça ressemblait quelque peu aux sortilèges qu'Ursula utilisait pour illustrer ce qu'elle pouvait faire ...Et qui apparaissaient pile à la télé. J'écarquillais les yeux en me redressant brusquement, qu'est ce qu'elle faisait là ?! ...Mais j'y étais aussi...Je ne mis pas de temps à faire le lien avec le DVD qu'Anna m'avait montré le jours ou j'étais arrivé ici...Alors ils avaient trouvé un moyen de retranscrire tout ce que j'avais fais... Mais...Est ce que cela voulait dire qu'encore maintenant quelqu'un m'espionnait et retranscrivait ça dans une de ses boites...
Pour le savoir, il fallait que je regarde... C'était étrange. C'était ma vie que je voyais, et de savoir que tout le monde pouvait la voir sans même avoir mon avis était ... Perturbant, vraiment. Mais j'étais trop occupée à sourire avec un léger regret en observant les merveilleuses journées que j'avais passé avec Eric. Ces jours avaient été les plus beaux de ma vie...Bien sûr, voir mon père qui s'inquiétait de ma disparition avait fais grandir une petite boule dans mon ventre mais je ne pouvais rien y faire...
J'écarquillais les yeux de nouveau en observant Eric jeter sa flutte et faire mine de se diriger vers ma chambre, il n'était jamais venu ce soir là alors qu'est ce qu'il s'était passé ?... Quoi ? Je sursautais en entendant ma voix sortir de nul part... C'était la mienne j'en suis sure, mais ma voix, c'était Ursula qui l'avait, contenue dans un collier en forme de coquillage...Qui était autour du cou d'une jeune fille sur la plage, non ! J'attrapais nerveusement un coussin devant cette scène, qu'est ce qui allait se passer ensuite ?... Je m'étais réveillée chez Anna après cette nuit là alors comment était ce possible ?...
Je n'en savais absolument rien mais tout allait de mal en pire... Je me suis regardée, les larmes aux yeux apprendre le mariage de mon prince qui avait l'air ensorcelé et... Et non, ça ne pouvait pas se terminer comme ça... Et ce n'était pas le cas, après un mariage ravagé et une bataille, Ursula était morte et...Et j'avais épousé Eric...J'aurais du être folle de joie, je le savais mais...Mais à la place d'être vêtue de blanc à son bras, j'étais là, à pleurer sur un canapé la tête dans un coussin...Comment est ce que les choses avaient pu tourner aussi mal... Au moins il n'avait pas épousé Ursula...
... Attendez. Dans le film que je venais de voir, le mariage était arrêté parce que j'arrivais avec Eureka, Polochon et Sebastien mais... Mais en m’étant réveillée chez Anna, je n'avais rien su du mariage et avait encore moins pu l'arrêter... Ca voulait dire qu'Eric l'avait sûrement épousé... Mais...Mais il ne l'aimait pas... Il l'a dis plusieurs fois, il aimait la fille qui l'avait sauvé, et c'était moi cette fille ! Et il était même prêt à me rejoindre cette nuit là alors... Non ce n'était pas possible... Au point ou j'en étais, je ne contrôlais plus rien, pleurant silencieusement, recroquevillée autour du coussin que je serrais dans mes bras. Pourquoi est ce que tout ça avait si mal tourné, pourquoi...
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Ven 27 Fév 2015 - 23:29
Movies aren't that great...
AVEC ARIEL D'ATLANTICA
Une goutte. Puis deux, puis trois... La main tendue dans le vide, je laissais les gouttes s'écraser une à une sur ma paume tandis que patiemment, j'attendais. J'avais été chanceuse de me trouver déjà sous l'abri bus lorsque l'averse avait frappé. La journée avait été longue, en quelques minutes le soleil dont nous avions pu profiter tout l'après-midi avait disparu pour un ciel gris. J'espérais ne pas avoir à rester à l'extérieur trop longtemps, j'avais hâte de rentrer chez moi et de raconter ma journée à Ariel et Hans. J'avais quitté l'appartement en fin de mâtiné pour me rendre à l'hôpital, afin d'y passer mon premier rendez-vous de suivie de grossesse. En soi, attendre dans une salle entourée de femmes enceinte et discuter avec un médecin était loin d'être très palpitant comme journée, sauf que j'y avais rencontré Kevin qui, elle, était tout sauf ennuyeuse. C'était plutôt ma journée avec elle que j'avais envie de relater, ce n'était pas tous les jours qu'on rencontrait une personne aussi atypique et gentil que Kevin. Surtout une personne qui s'avère avoir été un oiseau dans une autre vie. Un jour, je devrais la présenter à Ariel, j'étais sûre qu'ensemble elle s'entendrait bien. De toute manière j'avais du mal à imaginer qu'on ne puisse pas s'entendre avec Kevin.
Une fois dans le bus, c'est une véritable lutte contre ma gourmandise qui commença pour ne pas entamer la boite d'assortiment de chocolat que j'avais acheté plus tôt dans la journée. Apparemment, la plupart des gens s'étaient fait surprendre par la pluie et cherchais désormais à rentrer chez eux, le bus était bondé. Les voyages d'un bout de la ville à l'autre étaient généralement longs. Où devrais-je dire ennuyant. Les passagers avaient pour la majorité le nez sur leur téléphone, et j'étais forcé de constater que j'avais moi aussi sorti mon téléphone pour m'occuper. Si seulement la personne à côté de moi avait lancé la conversation, j'aurai été heureuse de discuter... Mais voilà, ce n'était pas le cas et j'avais vite appris que beaucoup n'aime pas être dérangé dans les transports, alors je passais le reste de voyage à essayer de passer le niveau de mon jeu jusqu'à ne plus avoir de vie.
Après un trajet interminable, c'est soulagé que je passais la porte de mon appartement. J'espérais pour Ariel qu'elle ne s'était pas trop ennuyé, toute seule dans l'appartement. Je lui aurai bien proposé de venir avec moi, mais je n'étais pas sûre qu'une visite à l'hôpital lui ai paru moins ennuyant, même si j'avais finalement passé une bonne journée.
Je suis rentrée !
Pas de réponse. Mais ça c'était normal. Si je préférais marquer ma présence en annonçant mon retour, Ariel quand à elle était plutôt discrète... Tout le temps. Enfin presque. Déjà qu'elle ne parlait pas, même ses mouvements se voulaient silencieux, et qu'elle le veuille ou non, c'était toujours surprenant de se retrouver nez à nez avec elle alors que rien n'avait signalé sa présence. Pas de surprise cette fois, la télévision était allumé, et je pouvais voir les cheveux roux de mon amie dépasser du dossier du canapé.
Pff, quel temps, et dire qu'il a fait beau presque toute la journée... Dis-je en me débarrassant de mes affaires. Tu devineras jamais qui j'ai rencontré à l'hôpital, enfin, tu ne peux pas deviner dans tout le cas, car je ne pense pas que tu la connaisses de toute façon mais bref. J'ai fait la connaissance d'une fille qui s'appelle Kevin, qui vient aussi de chez nous, pas d'Arendelle ou d'Atlantica hein, mais, de notre univers si tu préfères, sauf qu'elle s'était un oiseau et que- oh, j'ai pris des chocolats, tu as de la chance, j'en ai encore mangée aucun et- Je me stoppais dans ma phrase.
Après avoir rangé mes affaires tout en parlant, je m'étais dirigé vers le canapé pour m'asseoir à côté d'Ariel, ma boite de chocolat à la main. Au lieu de regarder tranquillement la télévision comme je me l'étais imaginé, Ariel était en larme. Je posais immédiatement la boite de chocolat sur la table basse pour m'installer près d'elle.
Ariel ? Qu'est-ce qui se passe, tu t'es fait mal ? Tu es tombé, tu as glissé ? C'est la fourchette c'est ça ? Je savais que c'était dangereux de se brosser les cheveux avec ça ! Attends, ne me dit pas que tu as touché aux couteaux de la cuisine ? Inutile d'essayer de deviner, mes hypothèse étaient toutes plus terrible les unes que les autres. Qu'est-ce qui s'est passé ?
Inquiète de la voir dans cet état, j'examinais mon amie de la tête au pied, à la recherche d'une blessure, quoi que ce soit qui puisse la mettre dans un état pareil, sans rien remarquer d'alarmant. Impossible que ces larmes soit dû à une dispute avec Hans qui était parti travailler. Je bondis sur mes pieds pour ramener à Ariel son ardoise magique, qu'elle puisse m'expliquer ce qui venait de lui arriver, prenant au passage un paquet de mouchoir.
Tient, et tient. Oh, et tient. Terminais-je en lui ouvrant la boite de chocolat sous les yeux. Parce que je savais par expérience qu'il n'y avait rien de mieux que de noyer ses larmes dans du chocolat.
Oh, Anna... Je n'avais pas prévu qu'elle rentre si tôt... Enfin, si, peut être... Je ne savais pas vraiment à quelle heure elle devait rentrer et j'avais de toute façon perdu la notion du temps en regardant le film alors... Je n'aurais sûrement pas du être si surprise en l'entendant entrer. C'était juste...Embêtant, j'aurais préféré qu'elle ne me voit pas comme ça, mais c'était plus fort que moi, les larmes ne cessaient pas de couler le long de mes joues, même si je faisais de mon mieux pour les en empêcher.
Remarque, elle ne semblait de toute façon pas les avoir remarqués et était partie dans un de ses éternels monologues que, d'habitude, j'appréciais énormément. Ne pouvant pas parler, c'était plus que pratique d'avoir quelqu'un qui faisais la conversation à ma place et ne se formalisait pas de n'avoir qu'une vague réponse faite de mouvements. Elle me racontait sa rencontre avec une femme, qui venait de chez nous. J'avais tout de suite relevée la tête, peut être que c'était une de mes soeurs ou simplement quelqu'un que je connaissais mais non, elle me détrompa rapidement en disant qu'elle ne venait ni d'Atlantica ni d'Arendelle...
Elle a aussi parler de chocolat, mais la connaissant la boite était déjà vide ou presque...Tiens même pas. C'était étonnant, mais d'un autre coté je m'en fichais un peu, je n'avais pas très envie de chocolat là tout de suite...J'essayais plutôt de sécher les larmes qu'elle avait maintenant remarquée. Ses hypothèses m'arrachèrent même un maigre sourire qui fut vite remplacée par un soupir tandis que j'inscrivais rapidement ce que j'avais vu dans le film et les théories que j'en avais tiré.
Mais même si c'était vrais et qu'Eric avait épousé Ursula...Qu'est ce que je pouvais y faire ? J'étais loin d'eux et coincée ici...Et même si je rentrais chez moi, qu'est ce que j'allais bien pouvoir faire ? J'appartiendrais à Ursula en rentrant, alors je ne pourrais rien faire... Faisant de mon mieux pour retenir de nouvelles larme arrivant, j'attrapais un chocolat, si ça aidait Anna ça marcherait sûrement pour moi...
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Dim 12 Avr 2015 - 18:31
Movies aren't that great...
AVEC ARIEL D'ATLANTICA
Visiblement, je m'étais trompé. Le chocolat n'était pas le remède de tous les maux. La voir dans cet état me faisait de la peine, s'en était d'autant plus frustrant que je n'avais aucune idée de ce qui pouvait bien causer ces pleures. Faute de trouver mes mots pour calmer cette peine dont j'ignorais encore la raison, je me contentais de suivre silencieusement du regard le stylo d'Ariel. Dès les premiers mots, je compris. Elle avait vu son film. Et ce n'était pas que l'aspect dégageant de l'expérience qui faisait couler ces larmes. En le visionnant, elle en était venue à la conclusion que son prince avait épousé la sorcière des mers. Je me mordis les lèvres, forcé de constater que son raisonnement était tout à fait logique. Si Ariel avait en effet quitté son monde avant d'avoir pu empêcher le mariage d'avoir lieu... Alors il était bel et bien possible que ce dit mariage se soit déroulé sans encombre.
Hé, calme-toi… Dis-je en passant un bras autour de ses épaules. Écoute, rien ne peux nous assurer que le mariage n’a pas eu lieu, c’est vrai… Mais d’un autre côté, rien ne nous assure que ce mariage est eu lieu pour autant… Tu me suis ? Je lui souris. Ton prince s’est peut-être retrouvé dans ce monde en même temps que toi, ou alors tes amis ont peut-être interrompu la cérémonie, qui sait ! Même la sorcière aurait pu se retrouver dans ce monde avant ce mariage !
Bon, ça je n'étais pas sûre que ce soit une bonne nouvelle, car si d'un côté il y avait possibilité qu'elle soit privée de ses pouvoirs, elle restait cependant présente près de nous. Et personnellement, je préférerais me savoir loin d'une sorcière mi-femme mi-pieuvre, désormais humaine ou non. Je poussais un petit soupir. Faire reposer ses espoirs sur des suppositions n'était pas simple, mais au fond, est-ce que nous avions le choix ? Surement... Mais je préférais croire en cela, plutôt que de m'avouer vaincu. Après tout, ce qui me poussait à chercher ma sœur n'était fondée que sur des hypothèses personnelles. Et jusqu'ici, rien ne s'était avéré fructueux. Ce n'était pas pour autant que je comptais abandonner.
Ne t'inquiète pas. Ce que je vais dire va surement être bizarre, même stupide mais... Ce film, il décrit peut-être ton histoire, mais si toi tu es là alors que... Que tu es toujours dans cet écran alors... Peut-être que ces films ne déterminent pas complètement nos destins et que, oui, il y a une chance pour que la fin soit désormais modifié, et pas dans un mauvais sens hein. Je fis une pause. Qu'est-ce que je venais de dire ? Je disais souvent des choses étranges et idiotes, d'accord, très souvent, mais là, j'avais réussi à me perdre moi-même, pour pas grand-chose au final. Tu me crois si je te dis que je n'ai même pas compris ce que j'essayais d'expliquer ? J'étais décidément très douée pour remonter le moral des autres...
Qu'est-ce que je me sentais bête. Je ne savais tout simplement pas comment aborder le cas d'Ariel, et pour cause, sa situation était si différente de la mienne. C'était tout simplement trop étrange, le fait qu'elle soit arrivée ici avant la fin de son histoire. C'était comme si je m'étais réveillé dans ce monde avant même d'avoir pu retrouver ma sœur à la montagne du nord... Ou pire. Penser que j'aurais pu débarquer à New York le cœur encore gelé me donnait froid dans le dos. Mais contrairement à Ariel, je n'avais pas de soucis à me faire : ce que mon « film » semblait raconter s'arrêtait avant ma disparition. Et encore, je n'en étais même pas sûre, à vrai dire j'avais bien trop peur de le regarder. Je jetais un regard vers le meuble télé, là où j'entassais toutes les notices et autres papier lié à la télévision, les télécommandes et les DVDs, dont celui qui relatait ma vie et celle d'Elsa. Il n'était pas trop tard pour y jeter un coup d'oeil. Je me levais pour saisir le fameux DVD. J'avais toujours craint ce qu'il pouvait renfermer, mais à présent, je ne pouvais m'empêcher de me demander si ce film ne renfermait pas un futur qui n'avait finalement jamais pu se réaliser à cause de cette sorte de malédiction.
Tu sais, maintenant je suis curieuse de voir ce que ce film raconte sur moi, ou qui sait, ce qu'il avait prévu... Mais j'ai un peu peur de ce que je risque d'y voir... Tu crois qu'on peut le regarder ensemble ? Enfin, si tu te sens mieux, parce que sinon on peut toujours s'installer avec un chocolat chaud devant une comédie romantique !
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