First you take a drink, then the drink takes a drink, then the drink takes you. Δ F. Scott Fitzgerald
Jamais au grand jamais Hans n’aurait pu se croire plus à l’étroit qu’à leur ancien appartement, mais pourtant, malgré qu’ils soient tous déménagés dans une maison, il avait l’impression de ne plus avoir d’espace privé entre le chien d’Ariel qui courait partout, Hiro et ses bricolages de tous genres et les nombreux jouets pour enfants tel une boîte à meuh qui traînaient ici et là. Le jeune prince se sentait dépassé par les événements et n’avait pas l’impression d’avoir la possibilité de souffler un peu sauf lorsqu’il était au boulot, si l’on peut appeler cela souffler. Au moins, il n’entendait plus aboyer, pleurer ou hurler lorsqu’il s’y trouvait… Et si cela arrivait, cela ne le regardait pas et pouvait faire comme si rien n’était.
En général, le bar était un endroit calme et si une quelconque bagarre se déclarait entre les clients il y avait toujours les videurs qui leur remettaient les idées en place… Ou alors Randall et Hadès. Ces deux-là traînaient de temps à autre dans le saloon lorsqu’ils étaient de passage dans la ville. Hans préférait cela puisque les deux mercenaires avaient la fâcheuse habitude d’être désagréables avec sa fiancée, en particulier Randall.
C’était comme cela que cela devait se passer, mais cette journée-là Anna lui demanda de s’occuper des jumeaux, car elle avait un empêchement. Évidemment, Hans voulut les refiler à quelqu’un d’autre, mais comme si l’univers jouait contre lui, il ne put trouver quelqu’un avant l’ouverture du bar et il ne vit aucune autre possibilité que de les amener au bar. Oui, ce n’était pas particulièrement un bon endroit pour des nourrissons de quatre mois, mais il ne pouvait pas laisser le bar fermé non plus.
Il arriva deux heures avant l’ouverture et déposa les sièges auto des jumeaux sur le comptoir derrière le bar et il commença à enlever les chaises de sur les tables et de passer le balais dans la grande salle. Il alla au sous-sol chercher quelques sacs de glaces, alla voir les cheveux dans l’écurie pour les nourrir et les brosser puis termina de préparer le bar pour les futurs clients quelques minutes avant l’heure de l’ouverture. Il en profita alors pour jouer un peu de piano pour apaiser Grace et Mathias qui s’étaient mis entre-temps à se plaindre du manque d’attention de leur père.
Hans arrêta de marteler les touches du piano lorsqu’il entendit la porte d’entrée ouvrir. Il étira son cou pour regarder le nouvel arrivant, puis il se leva pour aller derrière son bar. Il regarda attentivement le jeune homme de la tête aux pieds et eu un doute sur son âge. Il avait envie de lui demander une carte d'identité, mais c’était un peu bête de demander cela puisque ce bar était surtout connu chez les êtres Disney et ceux-ci avaient rarement des pièces d’identité sauf qu'il n’avait tout de même pas le choix d’accepter que des gens âgés de plus 21 ans ou plus… En même temps, s’ils voulaient vraiment venir dans ce bar, ils n’avaient qu’à faire comme tous les autres personnages animés arrivés dans ce monde et se faire de faux papiers. Enfin, non, pas aujourd'hui.
'étais dans un triste état, je devais l'avouer. Je n'avais plus rien. J'avais juste réussi à prendre seulement quelques biens à mon appartement avant de fuir. J'avais mal joué cette fois-ci et je m'étais retrouvé à la rue. Pourtant, j'avais tenté de faire les choses dans les règles. Comme chaque gentil ferait, comme Pacha me l'aurait dit, comme Morgane m'avait conseillé. Et celà n'avait pas fonctionné. On m'avait pris pour un immigrant. Mes faux papiers avaient été démasqués... Et en vu de mes origines, ils ont rapidement fait le rapprochement. Ce qu'ils ne savaient pas, c'est que je ne venais pas d'un autre pays mais carrément d'un autre monde. Aujourd'hui, je vivais dans ce monde qui n'a aucun sens pour moi. La justice n'était juste qu'une sombre blague ici. Je commençais à croire que j'étais maudit en fin de compte.
J'avais entendu parler d'un bar tenu par un homme qui viendrait d'un autre endroit. Je ne savais pas si les rumeurs étaient vraies, mais je voulais le vérifier. Après tout, je n'avais plus rien à perdre. Sac sur l'épaule, je me dirigeais vers cette fameuse adresse. J'avais toujours les mêmes vêtements depuis le jour où j'avais fuit. J'avais glissé la capuche de mon sweat sur ma tête afin de cacher mon sombre visage. J'avais les traits tendus, je n'avais pas beaucoup dormi... J'étais toujours à l’affut. J'avais aussi mal à la cheville gauche. Petite blessure que je m'étais faite en voulant fuir les services d'immigration, suite à une chute du premier étage. Mon corps réclamait du repos et je n'aspirais qu'à un moment de détente.
J'arrive devant un bâtiment qui a des airs de saloon. Je pense que je suis arrivé à bon port. Le nom correspond à l'adresse. J'entre doucement dans le lieu et jette un œil aux alentours. Tout semble tellement calme... Je vois un homme se lever de devant un piano. Était-ce lui à qui je devais m'adresser. Je m'avance en boitant jusqu'au bar et m’assoit à un tabouret. Il me demande ce que je souhaite consommer. Je baisse les yeux et reste un instant silencieux. Je n'avais plus un seul sous, alors celà serait difficile pour moi de commander quoi que ce soit. Peut-être avais-je tord ? Je devrai peut être partir à cet instant précis ?
Je finis par lever mes yeux sombres. Je devais en avoir le cœur net. Je ne pouvais pas partir sans rien tenter. Je n'avais plus rien après tout.
" Vous... Vous occupez de ce bar ? On m'a dit... qu'il était spécial. "
Je ne pouvais pas faire mieux. Je me maudissais à l'instant d'avoir l'air aussi faible et médiocre. J'avais laissé trainer celà trop longtemps. Je devais être pitoyable et celà ne me convenait pas du tout. Je savais que si je me regardais dans une glace, je risquais de ne pas me reconnaitre. Je tente de me donner de la contenance en me redressant, décidant à me montrer plus franc dans ma manière de parler. Non, je ne voulais pas que Kuzco se fasse piétiner par les habitants de ce monde. Je ne voulais pas me perdre. Ils n'auront jamais ma peau.
" J'ai eu quelques problèmes. Je m'appelle Kuzco et je ne suis pas d'ici... "
Ca passe ou ca casse. J'avais besoin d'aide certes... mais il y a différente façon de demander de l'aide, et je n'allais surement pas ramper.
WILDBIRD
Invité
Invité
Mer 9 Sep 2015 - 18:26
Next to music, beer was best.
First you take a drink, then the drink takes a drink, then the drink takes you. Δ F. Scott Fitzgerald
Le jeune inconnu était étrangement silencieux. Hans ne savait pas trop comment réagir, il était plutôt habitué à une clientèle animée... Il faut dire qu’habituellement les gens qui vont dans un bar c’est surtout pour discuter et faire de nouvelles connaissances. Il regarda longuement le brun qui s’était installé au bar en boitant et croisa les bras. Il avait une drôle d’impression… Comme si celui-ci avait vraiment besoin de lui, comme s’il vivait la même chose qu’il avait vécu quelques mois plus tôt.
« Oui, je suis le propriétaire de ce bar… Et… Que voulez-vous dire par spécial..? »
Le jeune prince ne voulait pas se jeter dans des eaux inconnues. Peut-être que l’autre parlait d’autre chose. Il avait bien l’air d’un sale gamin qui s’était mis dans le pétrin lui-même en vendant de la drogue ou en braquant un magasin. Ce genre de gamin, Hans ne pouvait pas les blairer, ils lui faisaient trop penser à ses idiots de frères qui étaient loin d’être sages, mais qui avaient été tout de même aimés par leurs parents.
Ses impressions furent justes puisque l’inconnu le lui avoua. Il se prénommait Kuzco, quel prénom étrange. Jamais Hans n’avait entendu cela, ça sonnait de très loin. Est-ce qu’il était en train de parler avec un de ses immigrants clandestins qui traversent des océans grâce à de gros conteneurs..? Vu son apparence très peu soigné et l’odeur inhabituel, pour les narines du roux, qu’il dégageait, il devait sans doute ne pas venir des États-Unis.
Que fallait-il faire ?
Hans avait l’habitude de ne pas de soucier des gens louches dans les rues parce qu’il était lui-même quelqu’un de plus ou moins recommandable, mais à ce moment précis, ses enfants ne se trouvaient pas très loin et il ne voulait en aucun cas leur causer du tort en les exposant à un danger.
« Vous venez d’où.. ? … Si la question n’est pas trop indiscrète. »
Il regarda l’homme à la peau foncée, puis, avant que celui-ci n’aille eu le temps de répondre à la question précédente, Hans soupira et se mit à frotter le comptoir du bar avec une guenille.
« Ma fiancée m’a appris à être plus serviable et à aider les gens qui en ont besoin… Et vous semblez avoir besoin d’un petit coup de main… Et ça tombe plutôt bien puisque j’ai besoin d’un employé de plus en soirée. »
Dernières images
Accueil
Rechercher
S'enregistrer
Connexion
