No more happy endings...
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le Deal du moment :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : ...
Voir le deal

 :: RP Abandonnés
Hide and seek ⊱ PV Clawd
Invité
Anonymous
Invité
Mer 30 Sep 2015 - 23:55

HIDE AND SEEK

Assis le dos bien droit contre le dossier de la chaise, Oliver attendait. Quoi ? Ça, il ne le savait pas lui-même. Depuis qu'on l'avait posé là, il n'avait pas osé bouger ou broncher, se faisant spectateur immobile de la curieuse agitation que son arrivée avait provoqué. Bizarrement, un enfant tombé de nulle part entraînait tout de suite beaucoup plus d'affairement chez les humains qu'un chaton abandonné. Seulement, Oliver, il se serait bien passé de toute cette attention pour une fois. Derrière le bureau, face à lui, une dame faisait les cent pas, téléphone à la main. D'autres grandes personnes entraient en coup de vent dans la pièce, échangeaient deux trois paroles, puis repartaient aussi vite qu'elles étaient arrivées. C'était à ni rien comprendre. Certaines prenaient le temps de s'arrêter et de s'agenouiller à sa hauteur pour lui parler. Commençait alors de longue, longue minute d'incompréhension, durant lesquelles il se contentait de fixer, ahuri, son interlocuteur, en se demandant comment autant de sons aussi bizarres pouvaient sortir si vite de sa bouche. Ils étaient drôlement fort quand même, ça devait demander un sacré travail de diction ça. Ces gens ne savaient donc pas parler anglais ? Ou peut-être avaient ils délibérément inventé un langage pour le perdre ? Comme un code secret ? Il commençait sérieusement à se poser la question. Ce ne serait pas très logique. Parce qu'il avait beau ne pas comprendre un mot de la conversation, les longs silences et les sourires insistants laissait clairement sous-entendre que lui aussi, était censé s'exprimer avec ces même sons étranges. Il aurait bien voulu, seulement il ne savait pas comment faire. Alors, il hochait frénétiquement la tête dès qu'il sentait qu'on lui posait une question. Voyant qu'après un temps, tous finissaient par aller voir ailleurs, Oliver en avait conclu que hocher la tête chaque fois qu'un adulte lui parlait dans son bafouillis était la bonne chose à faire.

Cela devait bien faire une éternité qu'il était assis sur cette chaise. Les minutes se faisaient de plus en plus longues, l'air de plus en plus froid aussi. Il se sentait bien faible, cette même faiblesse qui, plus tôt l'avait empêché de courir aussi vite qu'Elizabeth pour la rejoindre. Elizabeth, Ange, Lucy… La dame blonde sur échasse (surement une acrobate)… Les visages de celles qu'il avait rencontrées pas plus tard qu'aujourd'hui défilaient dans son esprit.  À l'exception de l'échasseuse, toutes avaient été tellement gentilles avec lui… Lui aussi avait été gentil, du moins, il le pensait. Car dans ce cas, pourquoi l'avaient elles abandonné ici ? Dans… Cet endroit étrange ? Peut-être que c’était elles qu’il devait attendre. Ange reviendrait. Elle lui avait promis. Oliver espérait qu'elle et Lucy ne tarderaient pas trop quand même, sinon, il risquait bien de s'endormir sans même leur souhaiter bonne nuit.

***

Lucy et Ange n'étaient toujours pas revenus. Sa tête commençait doucement à dodeliner, hésitant entre la droite et la gauche, avant de tomber légèrement en avant. Puis, dans un soubresaut, il rouvrait les yeux et jetait des regards furtifs autour de lui, alarmé par son propre laissé aller. Plusieurs minutes que ce manège durait maintenant, mais Oliver persistait à luter contre le sommeil. Il ne pouvait pas dormir. Il ne devait pas dormir. Qui sait où il se réveillerait s'il se risquait à fermer l'œil ? Certainement pas lui. Trimballé d'un endroit à l'autre depuis ce matin, il n'avait pas envie d'être plus perdu qu'il ne l'était déjà. Ce dont il était sûr en revanche, c'était de l'endroit où il ne se trouvait pas : New York. Chez lui. Si ces gens le gardaient prisonnier encore longtemps sur cette chaise, jamais il ne pourrait rentrer. Il n'aurait plus qu'à attendre que Jenny et Roublard fassent eux-mêmes le déplacement. Eux, ils finiraient forcément par venir. Mais, lorsqu'ils seraient là, pourraient-ils seulement le reconnaitre ? Rien n'était moins sûr. Il ne se tracassa pas plus longtemps sur cette pensée: Deux personnes venaient d'entrer dans la pièce, le sortant de sa somnolence. Ça y est, elles étaient de retour ! Il se tourna vers la porte, espérant retrouver les visages souriants de Lucy et Ange. Au lieu de cela, son regard s'arrêta sur deux femmes, qui ne ressemblaient en rien à ses nouvelles amies. La première, il l'avait déjà vu, c'était la dame-téléphone. La seconde en revanche ne lui était pas familière. Il ne la connaissait pas, mais elle, était déterminée à se faire connaitre apparemment. Elle s'était agenouillée devant lui et avait commencé à lui parler avec une voix qui prenait de drôle d'intonation aiguë.

Des bruits, des sons. Encore. Blah blah blah blah blah blah blah, qu'elle disait. Blah, blah Docteur. Oliver la dévisagea avec surprise. Il venait enfin de saisir quelque chose au milieu de ce baragouinage ! Docteur. Doctor. Ça, il connaissait ! C'était comme un vétérinaire, mais pour les humains. Un vétérhumain. Cette dame devait en être un. À cette pensée, la courte joie qu'il avait éprouvé fut aussitôt remplacé par une vague de panique. S'il y avait une chose sujette au stress dans son esprit, c'était bien les vétérinaires. Ils étaient méchants et faisaient mal. Des faits avérés, profondément inscrit en lui bien qu'il n'ait jamais mis les pattes chez un vétérinaire dans sa vie féline. Néanmoins déterminé à éviter tout contact physique avec cette personne, Oliver s'était violemment jeté contre le dossier de la chaise lorsqu'elle avait tendu sa main pour la plaquer sur son front. Ses préjugés sur les vétérinaires l'avaient persuadé que, derrière ses airs gentillets, cette femme allait lui faire du mal. Peut-être même lui donner un bain. Vu l'état dans lequel son petit séjour dans la rue et ses aventures de la journée l'avaient mis, ça ne le surprendrait pas que ces gens cherchent à le nettoyer ensuite. Ou pire, le noyer. Horrifié à cette idée, il jeta un coup d’œil derrière lui. La porte était ouverte. C’était sa chance. Puisque personne n’était venu le chercher, il n'avait pas d'autre choix que de s'en sortir seul. Sans réfléchir plus longtemps, il bondit sur ses pieds et fila hors de la pièce, abandonnant ses tortionnaires dans leurs surprises.

Oliver se sentait pousser des ailes. Il courait, aussi vite que ses jambes le lui permettaient, sans vraiment savoir où cela le mènerait. Avec un peu de chance, vers la sortie, loin de ses bourreaux. Il déchanta vite. Les fenêtres, les portes, tout se ressemblaient aux yeux du garçon qui, zigzaguant d'un couloir à l'autre, ne savait plus où donner de la tête. Il savait qu'il ne pourrait pas courir dans les couloirs éternellement, il se sentait bien trop fatigué pour ça. Hors de question de s'arrêter. S'il s'arrêtait, ils allaient l'attraper, exactement comme les policer. Il pouvait encore sentir la marque de leurs mains sur ses bras, alors qu'ils le soulevaient et le séparaient d'Elisabeth. Une cachette, voilà ce qu'il lui fallait. Remember all the places you can hide. C'était ce que Rita lui avait dit. Elle n'avait cependant pas précisé la conduite à prendre lorsque l'on se trouvait dans un endroit inconnu. Il allait devoir laisser les conseils de son amie de côté et suivre son instinct. Il vira à droite, grimpa un escalier et s'engouffra dans une pièce au hasard. Sans même s'attarder sur les détails de la chambre dans laquelle il venait de débouler, il se jeta sous un lit et rampa jusqu'à se coller contre le mur du fond.

Là, les genoux repliés contre son torse et encerclé par ses bras, il espérait se faire le plus petit possible. Avec un peu de chance, il serait hors de portée des adultes et de leurs griffes. Comme il regrettait les siennes. Même ses dents lui semblaient inoffensives sous cette forme. Sans défense. Il était sans défense. Et piégé. Il pouvait distinctement entendre des bruits de pas tout proche de lui. On allait le trouver. Bien sûre qu'on allait le trouver. Il avait été beaucoup trop lent, beaucoup trop bruyant, son cœur battait tellement fort qu'il était persuadé que n'importe qui dans cette prison pouvait l'entendre. Il était bien trop terrorisé pour penser à ce que ces personnes voulaient lui faire. Dans un dernier élan de courage, il releva légèrement la tête. S'ils pensaient pouvoir le ramener sur sa chaise, ils se trompaient ! « I… I won't move ! Get away from me ! » Couina t-il d'une voix chevrotante. Juste de quoi intimider ses ravisseurs. Ou pas. Certes, ses menaces n'avaient pas eu l'effet escompté, mais il n'en pensait pas moins. Oliver se fichait bien d'être sale et fiévreux, il resterait à respirer la poussière sous ce lit jusqu'à ce que la voie soit libre. Et là, à lui la liberté.

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité
Ven 2 Oct 2015 - 16:55


❝Clawd x Oliver

   ♡ HIDE AND SEEK

It's nine o'clock on a Saturday
The regular crowd shuffles in
There's an old man sitting next to me
Makin' love to his tonic and gin  ♫


Clawd raffolait de ces journées calmes. Étendu dans son lit, il était en train de lire un Sherlock Homes avec le volume de son Ipod au maximum. Il fredonnait une vieille chanson de Billy Joel, un américain pour qui il avait une grande admiration. Pour le jeune homme, les meilleures chansons étaient celles du temps de ses parents… C’était en quelque sorte une façon pour lui d’être près d’eux, même s’il n’avait pas la moindre idée de à quoi ils devaient ressembler.

Contrairement à certains orphelins, Clawd n’avait jamais vraiment cherché à comprendre pourquoi il était là. Il savait que la plupart des enfants restaient dans cet établissement que pour quelques mois alors que lui, il devait y rester jusqu’à sa majorité. Ce ne l’embêtait pas plus que cela puisqu’il n’avait jamais connu mieux que cet environnement… Mais de toute façon, les gens qui travaillaient dans le foyer l’aimaient tous énormément. Il faut tout de même dire qu’il n’était pas fréquent qu’un enfant reste entre ses murs pendant 16 ans et qu’il était normal qu’une amitié est grandie parmi eux.  

Sing us a song, you're the piano maaan
Sing us a song toniiight
Well, we're all in the mood for a melodyyy
And you've got us feelin' alriiight ♫


L’adolescent s’était levé d’un bon sur mon lit en lançant son roman de l’autre côté de la pièce pour chanter le refrain qui provenait du plus profond de lui. Alors qu’il allait enchaîner sur d’autres paroles, il vit une tache se glisser sous son lit. Il en perdit l’équilibre et il se retrouva sur le sol de sa chambre en fixant un petit garçon paniqué collé contre le mur, comme un pauvre petit chaton à la recherche d’un endroit sécuritaire.

Le brun enleva alors ses écouteurs et déposa son Ipod sur son lit sans lâcher du regard l’enfant terrorisé.

Tu viens d’arriver ici ..? Les gens ne sont pas méchants, tu sais. Je peux pas vraiment comprendre ta détresse, mais je l’ai déjà vu.

Il parlait extra-terrestre ? Il avait cette drôle d’impression vu l’expression faciale du petit inconnu qui continuait à respirer fort et à s’étouffer dans les moutons de poussières. L’enfant lui cria qu’il n’allait pas bouger… En anglais.

Voilà qui clarifiait un peu les choses.

It will be okay. You don’t have to hide. Il prit une pause pour voir la réaction du garçon sous le lit puis lui tendit la main pour qu’il la lui sert. I’m Clawd. I'm here for 16 years now and I promise you that the place is pretty nice. Il lui avait souri, mais il avait ramené sa main vers lui. Il était trop jeune pour vouloir tendre la main à un inconnu. You should come out of under the bed if you want a cookie.

made by MISS AMAZING.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité
Lun 12 Oct 2015 - 1:12

HIDE AND SEEK

Ses yeux fixaient le visage qui venait d'apparaitre face à lui : un brun, plus vieux que lui, mais plus jeune que les adultes qui étaient à sa poursuite. Un inconnu étrange de plus. Oliver l'avait écouté sans bouger. Enfin, écouter, c'était un grand mot. Il était fatigué. Fatigué non seulement de sa course dans les couloirs, mais aussi de cette langue bizarre dans laquelle tous les mondes semblaient s'obstiner à s'exprimer ici. Ce qu'il voulait, c'était rester là, seul, sans que personne ne cherche à communiquer avec lui dans un dialecte qu'il, de toute manière, ne comprenait pas. Il était peut-être piégé sous ce lit, mais ça ne l'empêchait pas de se sentir protégé du monde extérieur et de ses poursuivants. Pour preuve, l'inconnu de l'autre côté du lit n'avait pas l'air décidé de venir le sortir de force de sa cachette. Cela rassura un peu Oliver qui, dans sa panique, s'était mis à imaginer que des mains viendraient le tirer par les chevilles pour l'emmener, tandis que lui s'accrocherait de toutes ses maigres forces au pied du lit. Visiblement, ce n'était pas dans les intentions du brun. Lui avait plutôt l'air de vouloir lui faire la conversation. Encore un. Oliver s'apprêtait à reprendre son manège de tout à l'heure, à savoir secouer la tête autant qu'il pouvait, comme s'il comprenait, jusqu'à ce que la personne s'en aille, lorsque son visage s'illumina de surprise. Contre toute attente, il venait de comprendre. L'idée que les adultes ne s'étaient pas adressés à lui autrement qu'en français à cause de son silence permanent depuis qu'il était arrivé ici ne l'effleura même pas. Il était bien trop heureux de pouvoir enfin saisir un mot de ce qu'on lui disait. Cet inconnu ne lui apparaissait plus si dangereux et effrayant soudainement. Même si ses promesses sonnaient fausse. Il secoua la tête. « I don't believe you. »

Non, ça n'irait pas. Rien n'allait bien. De toute sa vie, jamais il ne s'était senti aussi perdu. On l'avait arraché à la seule personne capable de le ramener chez lui, Elizabeth. Ses nouvelles amies l'avaient abandonnés ici sans qu'il ne comprenne pourquoi. Il avait toutes les raisons de rester à l'abri. Et de refuser cette main tendue. Instinctivement, Oliver s'était un peu plus blotti contre le mur.  Cette ville, ce corps, tout cela lui était tombé dessus avec une telle violence qu'il avait l'impression de nager en pleins cauchemars depuis ce fameux soir où Fagin était censé le rançonner. Les derniers espoirs du pauvre homme reposaient sur l'argent qu'il devait lui rapporter, à supposer que Jenny possède la somme exact. Et si ce n'était pas le cas ? Et s'il leur arrivait malheur, à elle, à tout le reste de la bande, à cause de sa disparition et de l'incapacité de Fagin à rembourser ses dettes ? Est-ce qu'ils pourraient l'attendre seize ans ? Seize ans ! Ses yeux s’écarquillèrent sans lâcher pour autant celui qui venait de se présenter en tant que Clawd. Cette période avait des allures d'éternités pour le garçon. Cette information confirmait ses soupçons : les adultes de cet établissement n’étaient pas prêts de le laisser partir. Seize années, c'étaient beaucoup trop longs. Il ne pouvait pas rester ici aussi longtemps ! Dans seize ans, ni Jenny, ni ses amis ne se souviendraient de lui ! Et ça, c'était l'une des pires choses qu'il pouvait envisager. «My name's Oliver. » Murmura-t’il. Tourmenté par cette dernière découverte, c’était tout ce qu’il avait été capable de répondre à Clawd.

Sa gorge se serra. Il avait tenu bon, deux jours sans verser aucunes larmes. Ce n’était pas l’envie qui lui avait manqué pourtant, mais il avait su ravaler ses sanglots. Il s’était presque senti fort et courageux de résister ainsi à toutes ses émotions. Est-ce qu’il allait tout gâcher maintenant et manquer une opportunité d’en mettre pleins la vue à Roublard ? Peut-être. Il enfouit son visage entre ses mains. Surement. Ni lui, ni les paroles rassurantes de Clawd ne purent empêcher ses yeux de se remplir de larmes. La situation lui semblait bien trop désespérée. Le temps de cette petite discussion, ses agresseurs avaient très certainement du rattraper la distance qu’il avait mis entre eux. Ils allaient le garder prisonnier ici. Quand il sortirait, il serait aussi vieux que Fagin et là, ce serait trop tard. Il serait seul et sans famille. Oliver ne se laissa pas aller à ses larmes bien longtemps. Un mot venait de capter toute son attention.

Un cookie. « Really ? »  Souffla t-il, le regard brillant. C’était tout bête, comment la simple mention de ce gâteau avait suffit à acheter aussi facilement la confiance d’Oliver. Pour être honnête, il aurait suivi n’importe qui lui promettant de la nourriture. Il mourrait de faim et son estomac ne cessait de le lui rappeler de manière plus ou moins bruyante. Depuis qu’il s’était réveillé loin de chez lui, il n’avait fait que grignoter ici et là ce qu’il avait réussit à trouver ou ce qu’on avait bien voulu lui donner. Mais un snack dérobé ou un gouter à l’improviste au commissariat et chez Ange n’avait pas suffit à lui remplir le ventre. Un cookie, ce n’était certes pas de la viande, mais c’était mieux que rien. C’était dans tout les cas assez pour le déloger. … ‘Kay then. Prudemment, il glissa hors de sa cachette, balayant au passage plusieurs moutons de poussières. Il ne prit pas la peine de s’épousseter. Non, il était plus occupé à chasser ses larmes pour mieux observer Clawd et la pièce dans lequel ils se trouvaient avec curiosité.

« Are you a prisoner? » Fini-t-il par demander avec le plus grand sérieux. C’était la seule option envisageable pour lui. À ses yeux, tout portait à croire que cet endroit était une prison pour enfant. Plus tôt dans la journée, il avait essayé de voler. Le résultat n’avait pas vraiment été concluant, mais les faits étaient là. Il avait délibérément voulu prendre quelque chose et s’enfuir sans payer et même si ses amis canins lui avaient fait croire le contraire, Oliver avait bien vu à la réaction générale du propriétaire que ce genre de chose était particulièrement réprimandable chez les humains. La dame en talons, celle qui vivait avec Ange et Lucy, était certainement au courant de tout ça, voilà pourquoi elle l’avait envoyé ici. Quant à Clawd, surement était il surveillé de très près pour ne pas avoir réussi à s’échapper après seize années enfermé. Surtout qu’il était plus grand, plus fort et qu’il avait une fenêtre dans sa cellule! Une idée germa dans son esprit alors que son regard encore embué se posait sur la fenêtre en question. La chaise à côté du bureau. S’il la déplaçait, il pourrait être assez grand pour atteindre la poignée et l’ouvrir. «  I know, maybe we could escape through the window !  » Certes, la chambre de Clawd  n’avait pas l’air de se trouver au réez-de chaussée, mais Oliver était persuadé que son nouveau corps serait capable de supporter la chute comme l’aurait fait l’ancien. Les chats retombaient toujours sur leurs pattes après tout.  Heureusement pour lui, il n’eut pas le temps de tenter l’expérience, ni même de se précipiter vers la fenêtre pour essayer. On venait de frapper à la porte.

Son cœur bondit dans sa poitrine. On était venu le chercher. Il reconnaissait la personne qui venait d'entrer, c'était la même dame que tout à l'heure, celle qui était au téléphone, derrière le bureau. En le voyant à côté de la fenêtre, elle s'était approchée à grands pas en lui parlant d'une voix douce. Tenté de repartir dans une nouvelle course dans les couloirs mais soucieux de garder son potentiel allié, rester près de Clawd s'imposa à Oliver comme la meilleure option, aussi décida t-il qu'il serait un excellent bouclier contre les forces adultes. En d'autres termes, il courut se cacher derrière lui. Si seulement il était encore un chat… Il aurait trouvé une cachette digne de ce nom depuis un moment. La fameuse dame échangea quelques paroles avec Clawd, puis elle lui tendit gentiment la main en l'invitant à venir avec elle, en anglais cette fois, avec un accent bizarre qui aurait pu faire sourire Oliver en d'autre circonstance. Il observa la main qu'on lui tendait sans bouger. Puis, il tapa dedans, rapidement, juste pour voir si elle connaissait le tour de Roublard. Apparemment non, puisqu'elle ne retira pas sa main à la dernière minute. Elle avait même plutôt l'air surprise. Cela arracha un sourire à Oliver, il l'avait eu, il avait enfin réussit à faire un high five.

Elle se releva. « On nous l'a amené y à une heure, personne n'a aucune idée d'où il vient, on ne trouve aucune informations sur lui et il n'est pas très loquace avec nous comme tu peux le voir… »  Zut… Est-ce que c'était parce qu'il lui avait tapé dans la main qu'elle recommençait à parler bizarrement ? « D'après le poste de police c'est le même enfant qui a été trouvé plus tôt dans la journée en train d'essayer de monter clandestinement dans un bateau. » Elle s'arrêta et se pencha vers lui, un sourire rassurant sur le visage.  « So you won’t tell me anything?  » Il secoua la tête. Non. Cette femme ne lui inspirait pas confiance, en particulier lorsqu'elle parlait délibérément dans sa langue pour qu'il ne comprenne pas la conversation. Mais Oliver n'était pas dupe, il avait bien saisit qu'on parlait de lui. « If I leave you with Clawd, will you talk with him ? » Il acquiesça. Si c'était la condition pour qu'elles les laissent, bien sûre qu'il parlerait. Il se demandait bien pourquoi c'était si important tout d'un coup. L'inconnue sembla être satisfaite cependant, puisqu'elle sorti de la pièce en laissant la porte entrouverte après avoir demandé à Clawd des informations qu'elle serait juste derrière. S'il avait une vague idée pour le premier mot, la suite de la phrase n'avait aucun sens pour lui. « ...What kind of places is this ? » grimaça t-il un fois qu'elle eu disparu de sa vision. Tout ce qui se passait lui échappait encore, mais pour un cookie, il était prêt à parler avec Clawd, puisque c'était si important. Mais pas trop longtemps, il ne comptait pas s'attarder ici quand même.

Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
Sauter vers: