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Sur la route des magasins ou de l'enfer ? ⊱ PV Clémence
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Mar 27 Sep 2016 - 21:17

SUR LA ROUTE DES MAGASINS OU DE L'ENFER ?

Vert ou rouge ? Assis à même le sol, accoudé à la table basse de l’hôtel, Oliver était plongé dans une intense réflexion. 14+11. Vert ou rouge ? 25 ou 27 ? Il n’était pas sûr. Pourtant, l’erreur n’était pas permise. Une seule mauvaise réponse, et le coloriage magique serait raté. 25 ou 27 ? S’il se trompait, il pouvait dire adieu à l’autocollant brillant que la maîtresse collait sur les copies sans faute. Oliver n’en avait encore jamais eu, et il avait très envie d’en avoir un, autocollant brillant. Il pourrait le montrer aux autres et à Hadès. 14+11 ? Il ne savait pas, pour la simple et bonne raison qu’il n’avait pas assez de doigts pour faire ce calcul. Lui n’en avait que vingt ! Il avait bien tenté de compter aussi sur ses orteils, mais les chiffres finissaient toujours par s’embrouiller dans son esprit. Ce n’était pas faute d’essayer. 14+11… Avec le plus grand sérieux du monde, Oliver recommença à compter sur ses doigts. Un, deux, trois, quatre cinq… Il fronça les sourcils. Pourquoi arrivait-il à 26 ? Ce n’était pas dans le champ des réponses possibles. « J’en ai marre, je sais plus faire. » Soupira-t-il. Oliver contempla ses crayons de couleur éparpillés un peu partout autour de lui, puis, il décida purement et simplement qu’il en avait assez et abandonna son devoir pour aller s’amuser sans demander son reste. De toute manière, il était en vacances.

Du moins, c’était tout comme. Il était à Paris, bien loin de New York. Hadès y avait été envoyé pour son travail et lui avait naturellement été du voyage, ratant quelques jours d’école à l’occasion. Cette ville ne lui avait pas manqué. Trop de mauvais souvenirs étaient liés à cet endroit. Son réveil dans un parc, son errance solitaire, les six mois qu’il avait passés en foyer se sentant plus abandonné que jamais… Non, il n’aimait pas Paris. Mais il aimait bien accompagner Hadès dans ses déplacements, alors, il suivait. D’autant plus que la perspective de sécher l’école ne lui avait pas déplu. Lui préférait largement s’amuser dans la chambre avec sa nouvelle voiture. C’était Hadès qui lui avait offert. Elle était trop bien. Rouge, téléguidé, avec des phares qui s’allumaient en vrai et bruit de moteur. En théorie. Certes, elle avait perdu un peu d’attrait depuis que les piles avaient mystérieusement disparu, mais ça ne l’empêchait pas de jouer avec. Il s’amusa à la faire rouler d’un bout à l’autre de la pièce jusqu’à ce qu’on lui rappelle qu’il était bientôt censé partir.

Hadès s’absentait et pour une raison qui lui échappait, l’adulte avait décidé de l’envoyer chez une certaine Clémence. Oliver ne l’avait jamais vu, mais il savait que c’était une amie d’Hadès. Il espérait simplement qu’elle ne soit pas comme Helga. Les préparations furent brèves : juste le temps de rassembler ses crayons, son jouet et le reste de ses affaires et de ranger le tout dans son petit sac. Il s’apprêtait à franchir la porte lorsqu’Hadès lui donna les fameuses piles qu’il avait tant cherchées. Il les avait retrouvés ! « Oh trop cool ! J’savais plus où c’était ! » Il avait pourtant passé la chambre au peigne fin pour retrouver les batteries de son jouet, se désolant de ne pas les retrouver. L’idée qu’Hadès était en réalité responsable de la disparition soudaine des piles ne lui vint même pas à l’esprit. Il allait pouvoir faire marcher sa voiture comme au premier jour !

C'est donc tout content qu'Oliver embarqua dans le taxi, direction le domicile de cette Clémence. Le véhicule s'ébranla et le paysage parisien commença à défiler sous ses yeux. C'était une grande ville, Paris. Et si jamais il tombait nez à nez avec d'anciennes connaissances du foyer ? Est-ce qu'on le forcerait à y retourner ? Est-ce qu'on enverrait Hadès en prison ? Est-ce qu'on le cherchait toujours ? Ces questions le travaillaient depuis sa descente d'avion. Il n'arrêtait pas de penser à ses mésaventures parisiennes, il avait l'impression de voir des visages familiers partout où il allait. De dos, chaque blonde prenait les allures de son ancienne assistante sociale. C'est bête. La ville était tellement grande que les chances de rencontrer un éducateur du foyer étaient infimes, d'autant plus que son ancien foyer ne se trouvait pas à Paris même, mais dans sa banlieue. Il ne se souvenait plus du nom du quartier ou de la ville, mais il se souvenait du magasin qui se trouvait juste à côté.

La voiture finit par s'arrêter devant un bâtiment imposant. Oliver se tordit le cou pour observer l'immeuble dans son ensemble. C'était grand. Très grand. « Wahou, c'est tout ça, sa maison ? Elle est géante ! Comment elle a fait pour avoir assez d'argent pour l'acheter ? » Cette Clémence devait être sacrément riche ! Et puis, il comprit. Ce n'était qu'un hôtel. Le petit s'en trouva assez déçu, lui qui s'était imaginé avoir un immeuble pour lui tout seul, il se retrouvait finalement dans un autre hôtel… C'était bien la peine d'avoir pris le taxi. L'ascenseur avala les étages, puis il trottina derrière Hadès jusqu'à ce qui devait être la chambre de Clémence. Quelle ne fut pas sa surprise en découvrant la suite qui se cachait derrière la porte ! Finalement, il avait peut-être vu juste. C'était une jeune femme brune qui leur avait ouvert, certainement Clémence. Mais Oliver était tellement happé par le décor qui l'entourait qu'il déboula directement dans la chambre : « Elle est trop grande et trop bien ta chambre ! Est-ce que t'es riche ? »  S'écria-t-il en courant se coller à une baie vitrée pour admirer la vue. Le tact n'allait pas vraiment de pair avec Oliver.
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Dim 2 Oct 2016 - 21:36
Sur la route des magasins ou de l'enfer ?
Aujourd'hui, Clémence allait revoir l'homme de sa vie ! Enfin, c'est ce qu'elle pensait. Elle avait rencontré Hadès au cabaret où elle travaillait. Ils s'étaient échangés leurs coordonnées ce soir là. Hadès avait même déposé un baiser sur la joue de Clémence. Cette dernière, toute retournée, les papillons dans le ventre, l'avait trouvé très gentleman. Ils s'étaient ensuite revus de temps en temps, lorsqu'Hadès avait des affaires à traiter à Paris. En effet, celui qu'elle considérait comme son petit-ami ne résidait ni ne travaillait à Paris, puisqu'il était trader à la City. C'est ce que Clémence croyait et ce qu'elle avait compris. Il y a quelques jours, Hadès l'avait appelée pour lui dire qu'il avait recueilli un enfant chez lui et qu'il n'avait trouvé personne pour le garder. Il comptait donc sur Clémence. Ce qu'il était secourable, son chevalier servant ! Évidemment qu'elle allait le garder ! Et puis, Clémence adorait les enfants. Hadès lui avait envoyé une photo d'Oliver. Clémence avait craqué. Il était si mignon, si adorable avec ses cheveux flamboyants et son côté espiègle. Clémence sentait qu'elle allait bien s'entendre avec lui, son instinct canin le lui disait !

Clémence connaissant l'âge du petit Oliver et elle lui avait acheté toutes sortes de coloriage, qui trônaient sur la table basse du salon. Son ancien jeune maître les aimait bien. Enfin, il n'était pas encore au stade de tenir correctement un crayon et de colorier sans dépasser, mais il aimait ça, tout comme la peinture. Clémence n'en avait pas pris, elle ne tenait pas à salir sa superbe suite. De toute façon, Marie aurait été contre. D'ailleurs son amie n'était pas là, puisqu'elle travaillait, contrairement à Clémence. Elle avait seulement un spectacle ce soir. Quant à son autre travail, celui de barmaid dans le même hôtel, ce n'était pas son tour.

La porte sonna. Clémence, arborant comme toujours son pendentif en forme d'os bleu autour du cou, ainsi qu'un short noir, un débardeur blanc et une chemise à carreaux bleus, alla ouvrir. Ses cheveux mi-longs bruns virevoltèrent lorsque Clémence se retourna et qu'un boulet de canon flamboyant fit irruption dans la pièce. Ce devait être Oliver. Clémence le corrigea gentiment, en admiration la vivacité de l'enfant. « Je ne sais pas si je suis riche. En tout cas je n'ai pas assez d'argent pour payer cette suite à l'année. Je l'ai car je suis employée de l'hôtel et j'ai la suite à l'oeil. C'est dans mon contrat. Sinon, oui, elle est grande, mais ce n'est pas ma chambre, mais ma suite. Ma chambre, c'est cette porte là, celle avec mon prénom dans un porte-nom en forme d'os collé à la porte. Là, t'es dans la pièce à vivre. Ça nous sert de salon, de salle-à-manger et de cuisine. Là tu vois, t'as le frigo et les plaques de cuisson avec l'îlot central pour cuisiner. T'as le canapé avec la télé et la table pour manger. Cette porte à côté de ma chambre, c'est la chambre de Marie, ma colocataire. L'autre, c'est la salle de bain, t'as les toilettes dedans et il y a une baignoire pour les bains ! Bref, je te laisse faire le tour et poser tes affaires. » Clémence lui sourit et se dirigea vers Hadès qu'elle salua d'un baiser. Ben quoi ! Pour elle, il était son petit-ami. Pour lui aussi, puisqu'il répondit à son baiser. Clémence ignorait encore la vérité et que l'ancien Dieu des Enfers se jouait d'elle. D'ailleurs, Clémence ignorait la véritable nature d'Hadès. Après tout, lui aussi ignorait qui était réellement Clémence.

Après le départ d'Hadès, Clémence regarda la pendule, au-dessus de l'évier. Il était midi et demi. Il était temps qu'elle se mette aux fourneaux. Hadès venait de lui donner les directives et recommandations. Il avait précisé qu'Oliver n'avait pas encore mangé. Clémence noua ses cheveux en un rapide chignon et s'accouda contre le plan de travail en regardant Oliver. « Alors, Oliver, qu'est-ce que tu veux à manger ? » Une fois qu'Oliver lui eut donné son menu, des frites, Clémence sortit le matériel : les aliments du frigo (le ketchup et les frites du congélo), du placard (de l'huile et une boîte de thon) et les ustensiles de cuisine (une casserole, un épluche légume). L'ancienne chienne commença à préparer le repas. Tout en épluchant les pommes de terre, Clémence demanda à Oliver s'il avait soif. Elle lui conseilla alors de prendre du soda au frigo. En poursuivant sa besogne, elle commença à questionner Oliver. « Alors Oliver, dis-moi, t'es en quelle classe ? » Elle discuta ainsi gaiement avec Oliver sur plusieurs sujets, tout en cuisinant. Très vite, elle se retrouva avec plein d'épluchures sur les doigts et le plan de travail. En coupant les pommes-de-terre, Oliver râla sur l'épaisseur des frites. Elles étaient trop grosses. Clémence avait du mal à les couper. Puis quand elle furent enfin prêtes, Clémence les mit dans une casserole pleine d'huile d'olive et régla le thermostat des plaques. Elle alla ensuite dans le salon et poursuivit sa discussion avec Oliver sur le canapé. Ils discutèrent avec en train, si bien que Clémence ne surveilla pas le repas. Une odeur de brûler emplit doucement la pièce. « Oh le repas ! » Clémence se leva aussitôt et se dirigea vers la casserole et retira le couvercle. Une épaisse fumée noire s'en échappa. « Bon, je crois que le repas est foutu ! J'ai fait cramer les frites... » Elle éteignit les plaques, mit la casserole dans l'évier et ouvrit la fenêtre. Elle devait trouver une solution si elle voulait qu'ils mangent. Clémence réfléchit. Ce n'était pas l'heure pour les employés de manger au restaurant de l'hôtel, ni de se faire livrer par le room service. Il ne restait plus qu'une solution : manger hors de l'hôtel. Au moins, ça ferait faire visiter Paris à Oliver. Clémence avait une excellente adresse pour manger : Max. « Désolée pour les frites, Oliver, je suis nulle en cuisine. Mais je connais un ami qui en fait d'excellentes. Il a une brasserie pas loin, tu vas voir, elles sont superbes ! » Clémence lui sourit, enfila des bottes et sa veste en jean, tout en aidant Oliver à mettre sa veste. Elle prit son sac et conseilla à Oliver d'en faire autant s'il voulait prendre des choses pour l'après-midi, car ils la passeraient en ville. Après que Clémence ait rempli son sac de son porte-monnaie, sa carte magnétique de l'hôtel et son appareil photo, les deux quittèrent l'hôtel.

Leurs estomacs criaient famine, mais lorsqu'ils arrivèrent chez Max, l'odeur qui s'échappa de la brasserie, ravit leurs papilles. « Salut Max ! -Eh Clem', ça va ? -Oui et toi ? -Très bien. Je vois que tu es venue accompagnée ! -Oui, je te présente Oliver. Je le garde pour deux jours. -Ah très bien ! Bonjour Oliver. Alors qu'est-ce que je vous sers, Clem' ? -Des pâtes bolo' pour moi et pour Oliver, euh, tu veux quoi Oliver avec tes frites ? »
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Dim 16 Oct 2016 - 15:16

SUR LA ROUTE DES MAGASINS OU DE L'ENFER ?

Sous ses yeux, Paris s'étalait dans son immensité. Oliver ne reconnaissait ni les parcs, ni tous les monuments qu'il voyait, mais ça ne l'empêchait pas d'apprécier la vue et d'observer avec curiosité les citadins, minuscules fourmis qui s'agitaient à ses pieds. Riche ou non, pour quelqu'un qui payait avec ses yeux, elle en avait de la chance, Clémence ! L'enfant se détacha de la fenêtre, laissant au passage une belle trace de doigts sur les vitres, pour suivre la jeune femme du regard tandis que celle-ci lui faisait un rapide tour des lieux. Il la dévisagea un instant. Hadès ne lui avait encore jamais parlé de Clémence, à vrai dire, le petit n'avait appris son existence que lorsqu'on lui avait annoncé qu'elle serait sa gardienne le temps d'une journée. Néanmoins, à en juger par la proximité de la brune et de l'ancien dieu, la nature de leurs relations lui sauta au visage comme une évidence. C'était l'amoureuse d'Hadès. Étrange. Hadès ne l'avait jamais mentionné, c'était pourtant le genre de détail important que les adultes ne manquaient jamais de se partager non ? Oliver ne dit rien. Muré dans un silence interrogatif, il laissa son sac choir sur le sol dans un bruit sourd avant de saluer Hadès qui partait. Après tout, il avait toute la journée devant lui pour tirer cette situation au clair.

La porte se referma derrière son tuteur, laissant Clémence et Oliver seuls. Il ne tarda pas à prendre ses aises, nullement intimidé par cette nouvelle rencontre. L’enfant n’était pas particulièrement timide, au contraire. Sans se faire prier, il s’installa sur –ou plutôt escalada- un tabouret pour se mettre à la hauteur de l'îlot central où la jeune femme s’apprêtait à cuisiner. « Alors, Oliver, qu'est-ce que tu veux à manger ? » « Des frites. » Répondit-il aussitôt. Il était bien content de tomber sur une babysitter qui ne le forcerait pas à manger des légumes. Elle lui faisait un peu penser à Kiara. Avec elle aussi, il avait le droit de manger tout ce qu’il voulait. Accoudé à l’îlot, il observa Clémence s’activer. Elle était jolie, Clémence. Pas étonnant qu’Hadès l’ait choisi pour être son amoureuse, d’autant plus qu’elle avait l’air gentille. « J'suis en CP, même que je vais bientôt savoir lire tout seul. » Il n’en n’était pas peu fier, aussi débuta-t-il un récit sur son palpitant quotidien d’écolier. Oliver allait à l’école depuis plus d’un mois désormais et si l’on oubliait ses lacunes scolaires et le léger retard qu’il avait comparé aux autres enfants, le petit s’était plutôt bien intégré. Les cours et les devoirs avaient beau l’ennuyer parfois, il était néanmoins heureux de côtoyer des enfants de son âge et de s’être fait des amis. Il était gentil, Hadès, mais on ne pouvait pas jouer au loup avec lui. Ni à cache-cache ou à la bagarre. Il n’avait, de toute manière, pas envie de se frotter à plus fort que lui. « Mais elles sont trop grosses tes frites ! » S’exclama-t-il soudainement. C’était à ça que ressemblaient les frites françaises ? Impossible. Des tubes de dentifrice en passant par les paquets de cotons, tout était plus petit ici, comme si la simple traversée de l’Atlantique avait un effet rétrécissant sur les objets.

On abandonna la cuisine pour continuer la conversation au salon. Oliver était d'humeur particulièrement bavarde. Clémence y était pour beaucoup. Ces élans de loquacité se faisaient rare avec Hadès, si celui-ci répondait presque toujours à ses questions, l'intérêt qu'il portait aux récits du petit à sa sortie de l'école restait moindre. Avec la brune en revanche, il était sûr d'être écouté. Lancé dans une description de ses camarades, Oliver ne s'arrêta que pour grimacer lorsqu'une forte odeur de brûlé envahit la pièce. Le repas. C'est une Clémence paniquée qui se précipita dans la cuisine pour tenter de sauver son plat. En vain. Debout sur le canapé, Oliver la regarda faire, plus amusé qu'autre chose. « Désolée pour les frites, Oliver, je suis nulle en cuisine. Mais je connais un ami qui en fait d'excellentes. Il a une brasserie pas loin, tu vas voir, elles sont superbes ! » « C'est pas grave tu sais. » Il n'était pas contre l'idée de sortir, au contraire. Oliver se prépara, ne jugeant pas nécessaire de prendre son sac avec lui. Après tout, à quoi bon s'encombrer pour une simple balade.

La brasserie en question était tout près. Clémence, de toute évidence, était une habituée des lieux. Entendre parler Français ne lui avait pas manqué, certains mots sonnaient toujours de manière étrange à ses oreilles d'américain. « Euh… Du poulet. » Mieux valait miser sur une valeur sûre. Une fois installé à table avec leurs plats respectifs, Oliver, qui avait déjà commencé à entamer son assiette de frites –avec les doigts s'il vous plaît- estima qu'il avait assez parlé de lui et décida qu'il s'agissait d'un bon moment pour assaillir sa gardienne de questions. « T’habite à Paris depuis toujours ? Moi aussi j'étais là avant, mais je me souviens plus où… Mais je sais que c'était à côté de Paris, y avait un magasin pas loin et un graaaand jardin. » Il regrettait de ne pas connaitre le lieu exact de son ancien foyer… Sans une adresse en tête, ce serait difficile d'éviter de passer à côté. Mais le fond du sujet n'était pas là. À vrai dire, Oliver préparait doucement le terrain pour une autre question qui lui trottait déjà dans l'esprit depuis qu'il avait mis les pieds dans la chambre d'hôtel. « Dis, t'es l'amoureuse d'Hadès ? » Oliver n'était pas dupe, le bisou sur le seuil de la porte, il l'avait vu. « J'savais pas qu'il en avait une, p't'être qu'il garde le secret pour son travail. » Est-ce que les espions avaient le droit d'avoir une amoureuse ? Peut-être que oui. Peut-être que non. Impossible de demander à Clémence. Depuis Londres, Hadès avait interdit à Oliver de mentionner cette histoire d'agent secret. À contre cœur, le petit avait donc cessé de raconter à qui voulait l'entendre qu'il vivait avec un véritable espion. Un trader. Voilà ce dont devait se contenter Oliver désormais. C'était tout de suite moins impressionnant qu'espion, mais d'après ce qu'il avait compris, c'était un métier proche de celui de financier. Comme Roublard. Alors, forcément, ça lui plaisait. « C'est quoi ton travail dans l'hôtel toi ? Et puis on va faire quoi cet aprèm ? » Avait-il le droit d'espérer aller au parc d'attractions ? Les publicités qu'il avait vu défiler sur le bord de la route lui avaient fait de l'œil, mais il était presque certain qu'Hadès n'aurait pas le temps ou l'envie de l'y amener.
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Ven 28 Oct 2016 - 22:30
Sur la route des magasins ou de l'enfer ?
Tout en épluchant les pommes-de-terres, Clémence questionna Oliver sur sa classe. C'est vrai ça, en quelle classe pouvait-il bien être ? A sept ans, on est en CE1 ? On apprend à lire à six ans au CP ? Oui, ça devait être ça. Eh ben, non. Malgré les sept ans d'Oliver -Hadès le lui avait dit- il était en CP. Il était peut-être né en début d'année ou il avait redoublé ? Enfin peu importe, chacun son rythme, chacun son histoire et chacun sa réussite. Clémence se fichait de savoir si son âge coïncidait avec la classe dans laquelle il était censé être. Elle lui sourit et s'extasia sur les dires d'Oliver. « Oh c'est super ça ! Bravo ! C'est vrai que c'est pas simple d'apprendre à lire ! C'est la base et c'est le plus dur ! » Clémence en savait quelque chose. Elle avait appris à lire et à écrire à 18 ans chez Archimède et Clochette à son arrivée. Il n'y a pas d'âge pour apprendre. Il était sûr qu'elle n'avait pas eu la même méthode d'apprentissage qu'Oliver. Elle avait eu la méthode intensive et tous les jours. Si Clémence se demandait comment était le quotidien d'un écolier, elle était servie. Oliver était en train de lui narrer ses péripéties. Tout en l'écoutant Clémence prépara les frites. Elle les fit trop grosses, ce qui ne manqua pas de contrarier le petit rouquin. La cuisinière, loin d'être chevronnée, réussit au bout de quelques minutes acharnées à obtenir une taille acceptable de frites. Elle mit tout à cuire, puis rejoignit Oliver sur le canapé. Ce dernier était loin d'être avare en informations. Un flot ininterrompus de détails sur la vie d'écolier vint assaillir Clémence. Au moins, elle était renseignée. Et puis, ça ne l'ennuyait pas, bien au contraire. Elle était captivée par la frimousse d'ange de ce petit rouquin. Son âme d'enfant (donc il a une âme What a Face ) s'animait au fur et à mesure qu'il parlait, rendant son discours vivant. Clémence s'imagina alors son école, ses camarades, l'odeur des craies, le bruit de l'agitation. Elle fut tellement absorbée par le discours d'Oliver, qu'elle en oublia le repas. C'est l'odeur du brûlé, bien réelle, qui vint la ramener à la réalité. Ce réveil brutal la fit réagir. Elle démarra au quart de tour et s'occupa de réparer les dégâts. Elle s'excusa auprès de son petit protégé temporaire, qui ne sembla pas vraiment déçu. Il faut dire que la jeune Brown venait de lui proposer de manger en extérieur chez un de ses amis, qui lui savait cuisiner.

Arrivée à la brasserie, Clémence salua Maxime et ils commandèrent leur repas. Une fois leur commande prête, Clémence remercia Maxime, le paya et alla s'installer à une table avec Oliver. En experte des pâtes bolognaises, Clémence les enroula avec élégance autour de sa fourchette. C'était devenu son plat préféré. Elle le savoura. Tout en se régalant, la jeune parisienne regarda Oliver. Lui aussi avait l'air d'apprécier son plat. Il se régalait de ses frites. Ce moment de pause autour d'un bon plat était propice aux questions. Oliver l'avait bien compris, puisqu'il en assaillit Clémence. « Non, ça va faire deux ans que je suis sur Paris. » Le jeune rouquin lui révéla qu'il avait été un temps à Paris. Surprise, Clémence s'en exclama. « Ah oui ? A c'était pas Paris même. Je ne sais pas trop où c'est. Et t'avais aimé ? » Clémence eut sa réponse, puis poursuivit son repas. C'est à ce moment-là qu'Oliver lui posa la question qui fait tressaillir Clémence. Pourquoi lui posait-il la question ? C'était pourtant évident, non ? Apparemment pas. Et encore moins quand Hadès ne disait rien. Pourquoi il ne parlait pas d'elle ? Elle, elle parlait de lui. Marie le savait. Maxime le savait. Clochette le savait. Peter le savait. Tout son entourage proche le savait. Alors pourquoi Oliver, qui semblait être l'entourage proche d'Hadès ne le savait pas ? Pourquoi Hadès n'avait-il rien dit ? Clémence ne croyait pas au secret professionnel. Après tout, pourquoi un trader garderait-il le secret sur sa vie privée ? « Eh bien oui, je suis sa copine. Ça fait quelques mois, presque un an, en fait qu'on est ensemble. C'est curieux qu'il n'ait rien dit. » Clémence but de sa limonade. Des sombres pensées l'animèrent. Hadès ne l'aimait-il pas ? L'avait-il jamais aimé ? Bien sûr qu'il l'aimait ! Ils ne seraient pas ensemble sinon ! Il ne lui aurait pas confié Oliver ! Non, elle se faisait des films. Hadès devait avoir ses raisons et elle devrait en parler avec lui. De toute façon, elle le verrait demain, quand il reprendrait Oliver. D'ailleurs, ce dernier avait d'autres questions à poser. Il lui demanda ce qu'elle faisait à l'hôtel et ce qu'elle avait prévu pour eux deux cette après-midi. « Je suis danseuse de revue et barmaid. Je danse dans des spectacles pour le cabaret de l'hôtel ou des représentations spéciales dans la salle de bal. Et je sers les boissons au client. Je m'occupe du bar et je gère tout ce qui s'y rapporte. Un peu comme Max', sauf que je ne sers pas à manger, mais des boissons, le plus souvent alcoolisées. Je peux te faire quasiment tous les cocktails qui existent. Si tu veux, je te montrais en rentrant, on fera des cocktails sans alcool. J'ai un checkeur dans ma cuisine. Tu vas voir, c'est rigolo. T'as les couleurs qui se mélangent et des fois, selon la densité des liquides, t'as plusieurs couleurs. Donc cette après-midi on peut faire ça. Mais avant, ça te dit qu'après le repas, on se balade un peu en ville ? Ça nous fera digérer et comme ça, tu pourras dire à tes copains que t'as visité Paris. Je pourrais même te prendre en photo, comme ça, s'ils te croiront pas, tu auras la preuve ! » Clémence lui sourit et brandit son appareil photo. Après leur repas, Clémence s'enquit de savoir si Oliver voulait ou non un dessert. Pour elle, ce fut un non, mais elle se prit un milkshake chocolat/noix de coco. Quand Oliver eut sa commande, ils sortirent du lieu, après avoir salué Maxime.

Clémence se balada dans les rues à côté d'Oliver, son milkshake à la main. Ils passèrent devant un magasin où étaient exposés différents Skate board. Cela sembla attirer l'attention du rouquin. Du moins, c'est ce que l'ancienne cocker anglais pressentit. Clémence s'enquit de savoir si son instinct la trompait ou non. « Dis-moi, Oliver, tu en voudrais un ? » Elle ignorait si c'était de l'âge d'Oliver ou non. Si tous les écoliers en avaient déjà un ou pas. Elle ignorait même si Oliver en possédait déjà un. Si c'était le cas, il était venu sans. Après avoir eu confirmation de l'enfant, les deux rentrèrent dans le magasin. Une sonnette tinta à leur entrée. Ils saluèrent les gens, qui venaient de leur souhaité le bonjour. Puis, Clémence suivit Oliver et déambula dans le magasin à la recherche du bonheur d'Oliver.
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Dim 6 Nov 2016 - 18:23

SUR LA ROUTE DES MAGASINS OU DE L'ENFER ?

Le foyer, impossible de le situer et pourtant, impossible de l'oublier. Un mauvais rêve dont les images continuaient à vous hanter tout au long de la journée. Oliver détourna le regard, la gorge serrée. Est-ce qu'il avait aimé les six mois qu'il avait passés non loin de Paris ? « Nan. » Souffla-t-il en fixant le contenu de son assiette. Il n'avait rien à ajouter. Le petit évitait d'étaler ses souvenirs datant d'avant son arrivée à New York : ils faisaient naître chez lui tout un tas d'émotion contradictoire, allant de la culpabilité à la colère en passant par une étrange nostalgie… D'autant plus que cela n'intéressait personne en général. Il préféra changer de sujet en déballant la question qui lui brûlait les lèvres depuis sa rencontre avec Clémence. Celle-ci sembla plutôt surprise. Avait-il dit quelque chose de mal ? Étrange. « Eh bien oui, je suis sa copine. Ça fait quelques mois, presque un an, en fait qu'on est ensemble. C'est curieux qu'il n'ait rien dit. » Oliver écarquilla les yeux de surprise. « Un an ?! » Wahou, ça faisait sacrément longtemps. Du moins, à ses yeux d'enfant. Quant au silence d'Hadès sur cette relation, Oliver se contenta d'hausser les épaules. Après tout, peut-être que l'ancien dieu avait vraiment voulu garder son secret. Pour une raison qui lui échappait, les histoires d'amoureux commençaient toujours par des secrets que tout le monde finissait par révéler ; c'était tout juste comme son camarade de classe Ethan. Il était amoureux de Mackenzie, ce n'était plus un secret pour personne et pourtant, tout le monde agissait comme si. Bizarre.

Maintenant qu'il était fixé sur ce point, de nouvelles questions le démangeaient. Pourquoi Clémence ne vivait-elle pas avec Hadès ? Est-ce que Clémence savait qu'Hadès était un espion ? Est-ce qu'ils allaient se marier ? Seulement le moment lui sembla mal choisi. La jeune femme avait déjà eu l'air perturbé par sa première question et il ne voulait pas l'ennuyer. Alors, sans aucune transition, il changea de sujet avec l'aisance déconcertante d'un enfant encore bien loin de tous ces tourments amoureux d'adulte. Clémence était barmaid et danseuse dans un truc de spectacle. Oliver adorait la musique. Et la danse. Malheureusement, depuis qu'il était humain, il n'avait eu ni l'occasion ni le courage de danser avec ce corps lourd et maladroit. « Trop cool ! » Elle savait en faire des choses Clémence ! Les cocktails, c'était un peu comme de la potion magique en fait. «C'quoi la densité ? C'est quand tu danses ?» Niveau vocabulaire, Oliver avait encore des progrès à faire. Il lui arrivait souvent de buter sur un mot un peu compliqué jamais croisé auparavant. Il palliait ses lacunes à grands coups de questions, parfois sorties de nulles parts. Heureusement, l'école était là pour l'aider à progresser.

Balade en ville au programme de l'après-midi. Pas de parc d'attractions. Oliver en fut un peu déçu, mais visiter Paris avec Clémence lui allait. « Ok ! En plus j'ai jamais visité ! » Il avait beau avoir passé six mois dans les environs, il n'avait presque jamais mis les pieds en ville. Il ne se souvenait que du parc où il s'était réveillé, l'immense rond point où il avait manqué de se faire écraser et où la police l'avait remarqué… Et une boutique où l'avaient emmené les Maylies, le couple qui, à l'époque, était censé devenir sa famille d'accueil. Mis à part ces quelques exceptions, le reste de ses sorties s'étaient limités aux alentours du foyer.

Après avoir réclamé un Milkshake au chocolat pour le dessert, Oliver suivi Clémence dans les rues parisiennes. C'était bien différent du paysage new-yorkais dont il avait l'habitude. « Hé Clémence, t'étais où toi alors avant d'être à Paris ? À New York ? » Celle-ci avait précisé vivre dans cette ville depuis deux ans… Ce qui laissait supposer qu'elle n'avait pas toujours vécu ici. « C'est où que t'as rencontré Hadès ? Car comment vous faites si vous n'êtes pas dans la même ville ? » Ça y est, les questions qu'il s'était retenu de poser pendant le repas ressurgissaient peu à peu. Malgré ses efforts, Oliver ne filtrait pas ses paroles bien longtemps.

Ils continuaient à marcher, lorsqu'une vitrine attira le regard de l'enfant. Cette vitrine-là n'exposait pas des mannequins et des vêtements ennuyeux, mais des skates et autres vélos de toutes tailles. Oliver n'avait ni l'un, ni l'autre. Ne sachant pas encore faire de vélo, son attention fut tout de suite captivée par les petits skates. « Dis-moi, Oliver, tu en voudrais un ? » Il détourna son regard des skates pour jeter un coup d'œil à Clémence. « J'aimerai bien… Owen il en a un comme ça, il m'a déjà fait essayer c'est trop bien ! Le orange est trop cool ! » À peine eut-il prononcé ses mots que Clémence entra dans la boutique. Oliver la suivi, quelque peu surprit. Il n'était pas habitué à ce que ses paroles soient aussi performatives. « Mais Clémence ! » dit-il en la rattrapant « J'peux pas l'acheter, j'ai laissé mon argent dans mon sac et puis, j'ai que 7 euros et 5 dollars ! » Ces sous, c'était son argent de poche, constitué essentiellement de petites pièces qu'Hadès lui laissait généreusement lorsqu'il avait un trop-plein de monnaie. Ce qui faisait… Oliver compta sur ses doigts. « Ça fait que 12 argents, j'suis pas assez riche ! » Sans compter que Paris n'acceptait pas la même monnaie qu'à New York et que ses sous, il ne comptait pas les dépenser. Non, ils les gardaient précieusement en attendant de retrouver la bande, il espérait pouvoir apporter sa petite contribution en faisant son marché de son côté pendant leur absence. Ce n'était pas comme s'il pouvait acheter grand-chose avec cette somme, mis à part des bonbons, peut-être.
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Sam 12 Nov 2016 - 22:28
Sur la route des magasins ou de l'enfer ?
Oliver demanda à Clémence ce qu'elle faisait comme travail à l'hôtel. Celle-ci le lui expliqua et avec des détails. Le petit rouquin l'interrogea alors sur la densité. Clémence lui sourit et répondit à ses questions. « Non pas vraiment. Ça n'a rien à voir avec la danse, mais avec les cocktails. La densité c'est euh...comment dire... c'est le poids ou la masse plutôt, oui ça doit être ça, d'un objet par rapport à l'eau, je crois. En gros, plus il est dense plus il coule, moins il est dense plus il flotte. Par exemple, l'huile est moins dense que l'eau, donc l'huile flotte sur l'eau et est au-dessus de l'eau, quand tu les mets tous les deux dans le même verre. » Pour expliquer son propos, elle mit de l'eau dans un verre en plastique et rajouta de l'huile, qu'elle demanda à Maxime. « Tu vois, l'huile reste au-dessus de l'eau. » Clémence ignorait si ce qu'elle disait était vrai ou non. Elle savait juste qu'elle avait raison pour l'huile et l'eau. Elle était loin d'être une scientifique et elle n'avait pas vraiment les bases dans ce domaine. Peut-être qu'un coup de fil à Honey serait judicieux ? Clémence se dit que non. Oliver ne voulait sûrement pas connaître tous les détails scientifiques de l'affaire. Ils devraient se contenter des explications de Clémence. Ce qu'elle lui dit, c'est tout ce qu'elle avait retenu lors de sa formation de barmaid. Son collègue lui avait expliqué le fonctionnement des cocktails. Clémence ne savait pas pourquoi certains fluides se mélangeaient ou non, et comment harmoniser les couleurs en fonction de leur densité. C'était de la physique. C'est tout ce qu'elle avait compris. Pour elle, c'était beau et magique, rien de plus. Elle avait l'impression de jouer à l'apprenti sorcier, car elle créait des cocktails prodigieux sans comprendre la science derrière.

Après avoir proposé une visite de Paris et qu'Oliver eut accepté, ils quittèrent la brasserie. Ils arpentaient les rues de Paris quand l'espiègle rouquin questionna Clémence. Il avait retenu qu'elle était à Paris seulement depuis deux ans. Il lui demanda où elle avait été avant. Il supposa New York. Clémence secoua la tête en signe négatif. « Non pas à New York, mais je venais des Etats-Unis. La région de la Nouvelle Angleterre, tu connais peut-être ? La région regroupe les états du Maine, du Massachusetts, du New Hampshire, du Vermont, de Rhode Isldand et du Connecticut. New York est à côté. » Aussitôt qu'il eut sa réponse, Oliver la bombarda d'une autre question. Il venait de comprendre qu'elle et Hadès ne vivaient pas dans la même ville. Il s'interrogeait sur l'endroit où les deux s'étaient connus. Le souvenir de leur rencontre dessina un sourire béat sur le visage de Clémence. Elle n'oublierait jamais cette nuit romantique. « A Paris. Hadès était en déplacement professionnel. Il est allé au cabaret où je travaillais à l'époque. Il a été un vrai gentleman ! Il m'a offert un verre, après ma représentation et on a été mangés à l'extérieur. C'était romantique. Une superbe soirée. C'est comme ça qu'on s'est rencontrés. » Elle lui sourit, ravie d'avoir eu la question. Clémence aurait bien donné quelques détails supplémentaires et aurait bien continué sur cette voie, mais ils venaient de tomber sur un magasin de Skate Board. Oliver fut attiré par la vitrine, si bien que Clémence lui demanda s'il en voulait un. Le petit confirma avec ses mots. La jeune gardienne entra alors dans la boutique, suivi par le jeune rouquin. Elle commença par marcher dans les rayons à la recherche du Skate Board orange, quand Oliver l'arrêta. Il se plaignit de ne pas avoir assez d'argent pour pouvoir s'offrir le fameux Skate Board. Clémence le rassura. « Ça ne fait rien Oliver, je te l'offre. Ça sera un cadeau. » Le petit fut alors tout content. Quand la joie fut passée et qu'ils arpentèrent les rayons, Clémence jugea bon de préciser certaines bases. « En fait, tu ne peux pas ajouter tes sous. Tu as 7 euros et 5 dollars. C'est vrai que 7+5, ça fait 12, mais tu ne peux pas les ajouter ensemble, ce ne sont pas la même chose. C'est comme si tu avais sept glaces et cinq bonbons, tu n'as pas douze confiseries. Pour pouvoir les additionner, tu dois convertir un type d'argent en un autre. Par exemple les dollars en euros ou les euros en dollars. » Quand les explications furent données, ils poursuivirent leur quête. Quand Oliver trouva son trésor, Clémence le lui descendit du portoir et ils allèrent en caisse. L'ancien animal à quatre pattes paya le Skate Board, puis ils sortirent.

De retour dans les rues de Paris, Clémence se demanda si Oliver avait une idée précise ou non. Elle ne savait pas vraiment où elle voulait l'emmener. Elle questionna alors le principal concerné. « Dis-moi, Oliver, qu'est-ce qui te plairait de visiter ? Il y a un lieu que tu as entendu parler, que tu voudrais voir ou que tu connais de nom ? Je te préviens seulement qu'on ira pas à la Tour Eiffel. Il y a beaucoup trop de monde à cette heure-là. Ce soir ou très tôt demain matin, pourquoi pas. » Voyant le petit indécis, Clémence chercha son téléphone portable, et grâce à sa connexion internet, elle dénicha un plan de Paris. Elle le donna à Oliver. « Nous on est là. Je te laisse choisir notre destination par rapport aux lieux accessibles à pieds...ou à Skate. » Elle lui fit un clin d'oeil et lui laisse le choix de la destination.
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Jeu 9 Fév 2017 - 18:51

SUR LA ROUTE DES MAGASINS OU DE L'ENFER ?

La Nouvelle-Angleterre. Cette région lui était vaguement familière, peut-être l’avait-il déjà vu lors d’une leçon de géographie. Il n’était pas sûr. Ses connaissances en la matière restaient minces, son petit monde se limitait à New York. La Nouvelle-Angleterre… Pourquoi était-elle partie ? L’idée qu’on puisse préférer Paris aux États-Unis lui semblait étrange. Incompréhensible. Du haut de ses sept ans, il était fermement persuadé que sa ville était la meilleure du monde. Tout y était plus grand, plus nombreux, plus mieux. Les immeubles, les hot-dogs, les taxis, les pizzas… Peut-être qu’un jour Clémence reviendrait s’installer en Nouvelle-Angleterre. Les choses seraient certainement plus simples si la jeune femme et Hadès vivaient plus proches l’un de l’autre. Il espérait seulement que ce soit elle qui fasse le déplacement et non l’inverse. Hors de question qu’il revienne vivre à Paris. Et puis, si elle venait vivre à New York, il aurait l’occasion de lui rendre visite. Ce serait chouette. Il l’aimait bien, Clémence. Elle était gentille et amusante. « Ça ne fait rien Oliver, je te l'offre. Ça sera un cadeau. » Son visage s’illumina, éclairé par un immense sourire. « C’est vrai ? » Un cadeau ! Le gamin en sautillait de joie. Tellement qu'il se jeta presque sur Clémence pour l'enlacer. C'était spécial, un cadeau. Pas seulement parce qu'il obtenait un jouet sans avoir rien à débourser. C'était une attention particulière, une marque d'affection qui le faisait se sentir important aux yeux des autres. Emporté dans un élan d'enthousiasme, il eut beaucoup de mal à se retenir de courir comme un fou dans les rayons. C'était à peine s'il arrivait à prêter attention à ce que lui racontait Clémence. Ses explications avaient une allure de déjà vu, Hadès lui avait déjà touché un mot sur les différentes monnaies le jour où il avait réalisé que ses euros ne valaient rien à New York. Tête en l'air, il avait tout simplement oublié ce détail dans son calcul. « Ah oui, c'est vrai ! » Répondit-il, distrait, tout sourire. Il se retourna vers la jeune femme tout en essayant de continuer de marcher, à l'envers. « J'le savais en plus ! » Maigre moment de fierté avant de s'emmêler les pieds. Il manqua de tomber, retrouva son équilibre de justesse. Nul doute que ce détail lui échapperait à nouveau. Les grandes personnes avaient le don de toujours tout compliquer.

Arpentant les rayons, ils ne tardèrent pas à tomber sur le fameux skate qui avait fait de l'œil à Oliver dans la vitrine quelques minutes plus tôt. « Trop bien ! Merci ! » S'exclama-t-il une fois l'objet de ses désirs en main. Il avait hâte de l'utiliser. Le petit se voyait déjà dévaler l'avenue légèrement en pente non loin de chez Hadès. C'est le pas sautillant et des idées de jeux plein la tête qu'Oliver suivit Clémence hors de la boutique. Dans son euphorie, il en avait oublié la véritable raison de leur présence à l'extérieur. « Dis-moi, Oliver, qu'est-ce qui te plairait de visiter ? » Visiter Paris. Ah oui. La Tour Eiffel. C'est ce qu'il s'apprêtait à répondre avant d'être coupé net dans son élan par la jeune femme. « Oh… Okay.» Pas de Tour Eiffel pour le moment. Il n'était pas spécialement déçu par cette annonce, à vrai dire, il n'avait mentionné ce monument uniquement parce que c'était l'un des seuls qu'il connaissait. Mais l'idée de devoir faire la queue était loin de l'enchanter, aussi examina-t-il avec intérêt la carte que Clémence venait d'afficher sur son téléphone. « Euh… » Son doigt glissait sur l'écran, faisant défiler la carte sous ses yeux, sans que rien n'accroche son attention ou son regard. Les noms qu'il peinait à lire ne lui disaient rien. « J'sais pas… On peut quand même aller à la Tour Eiffel sans monter dedans ? » Finit-il par demander en agitant le smartphone devant le nez de la brune. « Ou alors on peut aller dans un parc ? Y a pas de Central Park ici ? » Là, tout de suite, ça lui semblait être un bon choix pour essayer son skate. Il y en avait, des parcs, à en juger les carrés verts qui s'affichaient sur la carte. « J'me souviens d'un parc où j'mettais perdu… Y avait un rond-point avec une grande colonne pas loin… » Il s'arrêta, pensif. Oliver n'était jamais retourné sur les lieux de son arrivée, c'était un épisode si confus et flou qu'il n'y pensait plus et doutait parfois de la réalité des faits. Mais parfois, il lui arrivait de se demander si ses amis ne s'étaient pas mystérieusement retrouvés à cet endroit eux aussi. Seulement, et il n'était pas sûr de vouloir raviver des souvenirs qu'il s'efforçait d'oublier, d'autant plus qu'il ne savait plus où ce fameux parc se trouvait. Parc qui se trouvait être en réalité la Place des Vosges, mais ça, il n'en avait aucune idée. « Mais ça s'était longtemps avant que j'aille avec Hadès! Mais toi, pourquoi t'es venu à Paris en fait? Pour ton travail? » Les questions défilaient aussi vite que ses pensées. Il y avait un certain côté versatile chez Oliver, aussi bien dans sa réflexion que dans ses prises de décisions. Malheureusement pour elle, Clémence avait su éveiller la curiosité du petit qui n'avait pas fini de se poser des questions à son sujet. « Ça serait bien si tu venais vivre à New York avec nous! Parce que moi j'ai pas envie qu'on déménage à Paris. » Ajouta-t-il. Il jeta un dernier coup d'œil à la carte. « C'est quoi cette grande rue là ? »
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Dim 12 Mar 2017 - 18:59

Sur la route des magasins ou de l'enfer ?
Quand un chien et un chaton font les magasins
Une fois qu'ils furent sortis dans la rue, Clémence interrogea Oliver. Elle voulait savoir ce que la petite tête rousse voulait faire. Ils avaient quitté la suite de l'hôtel pour pouvoir manger, les prouesses culinaires de Clémence n'étant pas prodigieuses. Par la même occasion, cela leur permettait de visiter Paris. La jeune femme s'était dit que c'était une bonne idée de programme pour une après-midi, sachant qu'Oliver repartait le lendemain matin. C'était toujours mieux que de rester cloîtrer dans une chambre d'hôtel. Clémence avait donc interrogé Oliver sur ce qu'il voulait visiter à Paris, en lui précisant que la Tour Eiffel était exclue pour l'après-midi. Clémence, étant devenue une petite parisienne, savait qu'à cette heure-ci, la Tour Eiffel grouillait de monde. Ils allaient devoir attendre des heures. La jeune femme trouvait bête de faire la queue et gâcher les quelques heures qu'Oliver avait à Paris. Ce dernier ne semblait pas savoir ce qu'il voulait visiter. L'ancienne chienne sortit son téléphone portable. Elle pianota dessus et grâce à sa connexion internet, elle tomba sur une carte de Paris. Elle tendit son portable à Oliver, pour qu'il puisse choisir une destination.

Oliver faisait défiler la carte sur l'écran. Clémence regardait à tour de rôle la carte et Oliver. Ce qu'il était craquant ce rouquin ! L'ancienne chienne le trouvait adorable. Sa bouille, avec ses tâches de rousseurs et son regard malicieux, faisait craquer Clémence. C'était peut-être un reste de son côté canin, qui faisait qu'elle appréciait la présence de cet enfant. Elle avait toujours eu un feeling particulier avec les enfants. Après tout, elle avait grandi avec la présence de Jim Junior. Oliver le lui rappelait un peu. Enfin, tous les enfants étaient presque les mêmes, non ? Clémence ne savait pas si Jim Junior se serait comporté comme Oliver, mais Oliver venait de prendre une décision. Après avoir proposé d'aller quand même à la Tour Eiffel, mais juste pour la regarder -ce à quoi Clémence avait hoché la tête en signe affirmatif- le petit rouquin avait changé d'avis. Il voulait se rendre dans un parc. Peut-être avait-il fait ce choix pour tester son tout nouveau skate board. Clémence ne le savait pas, mais le supposa. Elle sourit à Oliver et répondit à sa question. « Non, on a pas de Central Parc ici, mais on a le Parc des Buttes-Chaumont ou le Jardin des Tuileries. Il y a aussi beaucoup d'autres parcs parisiens, si tu veux. » Oliver lui parla alors d'un parc qu'il connaissait, mais dont il avait oublié le nom. Avec sa description, Clémence ne parvenait pas à voir de quel parc il parlait. Elle y parvint encore moins lorsque l'enfant changea de sujet. Il clôtura le sujet des parcs, en posant une question à Clémence. Pourquoi était-elle à Paris ? Elle n'en savait rien. Pourquoi avait-elle échoué dans cette ville, dans cette époque, dans ce monde, loin de sa famille ? Elle n'en savait rien. Elle n'avait pas choisi de venir, c'est tout ce qu'elle savait. Bien qu'honnête et un peu naïve, elle se dit que ce n'était pas vraiment prudent de le dire à Oliver. Elle ne lui mentit donc pas, mais elle omit de répondre à la première question du petit curieux. « C'est effectivement à Paris que j'ai trouvé mon premier travail, alors je suis restée. » Clémence lui sourit. Oliver semblait confiant, si bien qu'il se lança dans un souhait. Allait-elle devoir quitter Paris pour aller vivre à New York chez Hadès ? Clémence arqua un sourcil et eut un arrête sur image. Hadès ne vivait-il pas à Londres ? Elle ne l'avait jamais entendu parler de New York. Peut-être avait-il dû faire des affaires à New York et n'ayant pas trouvé quelqu'un pour garder Oliver -comme aujourd'hui, car sans elle, Clémence se demandait comme Hadès aurait fait- il l'avait emmené avec lui. Oliver avait dû s'habituer à New York et s'y plaire. Ou alors, il confondait les deux villes. Il était si jeune et semblait déjà avoir du mal avec les chiffres, comme ses comptes sur l'argent l'avaient montré tout à l'heure. Peut-être avait-il simplement des problèmes de géographie ? Oui, c'était probable. « Non, ce n'est pas New York, mais Londres, Oliver. C'est en Angleterre, tu sais, le pays, qui est une île, au-dessus de la France, sur une carte. New York, c'est aux Etats-Unis, de l'autre côté de l'océan. » Maintenant que les choses étaient claires, il restait le fond de la question à répondre. Clémence s'interrogea. Ils n'avaient jamais abordé la question. Elle songea qu'il était peut-être temps. Demain, elle savait qu'Hadès serait pressé et qu'ils n'en auraient pas le temps. Mais la prochaine fois qu'ils se voyaient, Clémence lui poserait la question. Pour l'heure, elle devait répondre aux préoccupations d'Oliver. « Je ne sais pas. Peut-être que nous resterons un couple avec une relation à longue distance. Ma place est à Paris, je le sais. Celle d'Hadès est peut-être à Londres. Je ne sais pas. En tout cas, si Hadès décide de vivre à Paris pour nous deux, tu le suivras, je suppose. Enfin, pour l'heure, il n'y a pas de déménagement de prévu. », tenta Clémence pour rassurer Oliver. Ce dernier sembla l'être, puisqu'il venait de trouver une destination. Du moins, une rue l'intriguait. Il en fit part à sa baby-sitter. « C'est les Champs Elysées. Il y a plein de magasins là-bas. C'est une avenue assez connue de Paris. Oui, on peut y aller. Oh je suis sûre qu'on peut te trouver quelque chose là-bas ! »

Quand Oliver et Clémence arrivèrent sur les Champs Elysées, ils tombèrent sur une enseigne indiquant un DisneyStore. Clémence la vit tout de suite. « Oh un DisneyStore ! C'est un magasin qui vend que des produits sur les Disney ! » Oliver ne semblait pas connaître. Tandis qu'ils se dirigeaient vers le magasin, Clémence résuma rapidement à Oliver ce que c'était que Disney. « C'est une grande boîte qui fait des dessins animés. Ils ont des parcs d'attraction aussi. » Elle lui sourit chaleureusement, puis entra dans l'étage dédié. Clémence se dirigea vers la partie des peluches. Elle se jeta littéralement sur deux peluches. « Oh, depuis le temps que je les voulais ! Ce sont deux personnages de La Belle et le Clochard. C'est Lady et Clochard. » Ou plus précisément, la mère et le père de Clémence en version peluche. L'ancien personnage de Disney ne les avait toujours pas retrouvés, ni le reste de sa famille. Elle prit donc les peluches. Elle regarda ensuite Oliver. « Si tu trouves des peluches ou des vêtements ou des jouets, qui te plaisent, dis-le moi. Je te dirais si je peux te les offrir ou pas. » Clémence lui sourit. Elle était d'humeur généreuse aujourd'hui. Et puis, Clémence ne payait pas de loyer pour sa suite. C'était dans son contrat. Le reste était à ses frais, comme le room service ou le nettoyage. Et comme elle partageait les frais avec Marie et cumulait deux emplois à l'hôtel, elle avait les moyens de dépenser son argent pour beaucoup de ses loisirs, comme faire la photographie, la fête ou le shopping.

Après le passage en caisse et les différents achats, des peluches (Lady, Clochard, Randall) et une boule à neige Clochette pour Clémence et quand Oliver eut son sachet, les deux déambulèrent dans les galeries. Clémence vit un magasin de prêt à porter. Elle trouverait sûrement quelque chose pour Oliver. Elle l'attira avec elle sur la route des magasins ou de l'enfer, selon le point de vue.
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Jeu 16 Mar 2017 - 18:28

SUR LA ROUTE DES MAGASINS OU DE L'ENFER ?

Il avait commencé dans la vie comme un enfant trouvé par erreur et depuis, le sort semblait prendre un malin plaisir à s'acharner sur sa pauvre personne. Le petit baignait encore dans la douce innocence accordée par les tendres années de l'enfance. Seulement, les hasards du destin avaient voulu qu'il soit pourvu d'une telle candeur en plus de cela, que sa naïveté était bien souvent confondue avec de la stupidité. À tort. Le fait était, qu'on ne le trouvait pas malin, Oliver. L'enfant en était conscient. Il les devinait, les nuances agacées dans la voix de son tuteur après des questions un peu trop insistantes, il les entendait, les rires étouffés de ses camarades de classe lorsqu'il butait sur des mots déjà maîtrisés depuis longtemps par ces derniers. Ses lacunes, Oliver les connaissait et s'il avait assez de présence d'esprit pour discerner les moqueries, il en avait également assez pour tracer les limites de son ignorance. Lorsqu'on le prenait pour plus bête qu'il ne l'était, le petit le savait. Il y avait cette carte au foyer, grand planisphère coloré décoré de dessins. L'enfant en avait longuement étudié les aspects, inquiété par l'étendue bleue qui séparait la capitale française de sa ville natale. Aujourd'hui encore, il gardait un souvenir très net de cette fameuse carte. New-York, Londres… Ces villes, il les situait parfaitement. « C'est ce que j'dis! New-York ! » qu'il insista, l'incompréhension marquée sur son visage. Il retint un soupir. Non, sa place à Hadès, elle est pas à Londres. Cette pensée resta silencieuse, loin de lui l'idée de vexer Clémence ou de paraître impertinent à ses yeux. Parfois, il avait l'impression que c'était tout un monde qui le séparait des adultes.

Mais Oliver avait le sourire facile aujourd'hui. Ce malentendu déjà oublié, il nicha sa main dans celle de Clémence afin de ne pas la perdre. C'était quand même joli, Paris. L'enfant redécouvrait cette ville maudite, témoins de tous ses malheurs, avec des yeux nouveaux. Il commençait presque à apprécier la beautée de ses rues sur lesquel il avait, jadis, posé un regard perdu et effrayé. L'avenue se déroulait devant lui, long ruban bordé de boutiques. Ce n'était pas l'idée qu'il se faisait d'un champ. Le nez levé pour observer un bâtiment dans toute sa hauteur, Oliver fut brusquement arrêté par Clémence qui s'extasiait devant une enseigne. Le Disneystore. L'enfant interrogea son ainé du regard. « C'est une grande boîte qui fait des dessins animés. » Une boîte ? Le petit fronça légèrement les sourcils en examinant la vitrine de la boutique. C'était loin de ressembler à une boîte. Naïve pensée d'un enfant qui prenait tout au pied de la lettre. « Ils ont des parcs d'attractions aussi. » « Oh! Comme Disneyland ? » Les nombreuses affiches dans les transports en commun n'avaient pas manqué d'attirer son regard envieux. Malheureusement pour lui, une sortie au parc d'attractions n'était pas dans les priorités d'Hadès. Dans l'ombre de Clémence, il entra dans le fameux magasin. Wow. L'intérieur était aussi beau et magique que la vitrine. Il n'y connaissait rien, Oliver, mais il se sentait déjà porté par l'ambiance féerique de cette boutique. Et tous ces jouets… C'était la première fois qu'il en voyait autant, lui qui n'avait jamais mis les pieds dans un magasin de jouets. À ses côtés, la brune n'avait pas attendu pour se jeter sur les produits. Oliver la regarda faire, ses grands yeux trop fascinés par ce décor pour exprimer autre chose qu'une joie stupide et profonde, inexpliquée. Une joie que Clémence porta à son paroxysme. « Trop bien, merci ! » s'écria-t-il tout sourire avant de s'élancer à son tour dans les rayons colorés. Il était tellement emballé par l'idée d'avoir deux cadeaux en une seule journée qu'il ne savait plus où donner de la tête. Tout lui faisait envie et la multitude d'objets qui s'offrait à lui le perdaient. Sa main glissa sur les peluches, il en avait tant ! Après une longue hésitation, Oliver reposa le lionceau qui avait tout d'abord attiré son regard, pour arrêter son choix sur le petit pégase bleu et blanc. Celle-là lui plaisait ! Aussitôt, il repartit à la recherche de sa baby-sitter, déambulant dans les rayons d'un pas sautillant. « Et ça, ça va, c'est pas trop cher ? » Demanda-t-il. « Wow, tu prends toooout ça ? » Clémence s'était faite plaisir et lui, déchiré entre sa naïveté maladive et une vision beaucoup plus terre-à-terre de la vie, en vint à se demander combien tout cela allait coûter. Une interrogation presque inutile.

L'enfant ne possédait qu'une vague idée de la valeur de l'argent. Pourtant, elle revenait souvent, cette question, comme un vieux refrain qui, dans son esprit frappé d'innocence, sonnait faux. Propulsé dans la vie sans ressource, il avait rapidement compris qu'en ce bas monde, on n'avait rien sans rien, que tout se gagnait ou finissait par se payer. Et comment payer lorsque l'on ne possédait rien ? Elle était là, la véritable question, elle planait dans un coin de son esprit comme une ombre menaçante, directement lié à un sentiment de culpabilité, de dette. Le lit dans lequel il dormait, la nourriture qu'il mangeait, les vêtements qu'il portait, est-ce qu'il les méritait ? Est-ce qu'il les valait ? Il ne savait pas. Alors, il essayait de se rendre utile par tous les moyens possibles auprès d'Hadès, son bienfaiteur, c'était là sa manière à lui de montrer sa reconnaissance. Parfois, cependant, il redoutait le jour funeste où viendrait l'heure des remboursements.

Il méditait sur cela, ainsi que sur les élans généreux de Clémence, lorsque celle-ci le poussa dans une autre boutique, toute suite moins amusante. Des vêtements. Oliver traîna des pieds. Non seulement ce genre de magasin ne l'attirait pas du tout, mais l'immense bonheur qu'il avait ressenti en se voyant offrir des cadeaux commençait à son tour à doucement se muer en une culpabilité inavouée. Sans compter que tout dans cette boutique inspirait l'ennui. « Tu veux pas qu'on rentre, dis ? J’ai déjà assez de vêtements. » Hasarda-t-il. De toute évidence, ce n'était pas dans les projets de Clémence. Il ajouta d'une petite voix. « J'crois que je préférerais retourner à l'hôtel. » Il ne croyait pas, il en était sûr. Mais il ne voulait surtout pas être désagréable. Pas maintenant. Pas après la bonté et la gentillesse dont avait fait preuve Clémence.
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Dim 19 Mar 2017 - 12:44

Sur la route des magasins ou de l'enfer ?
Quand un chien et un chaton font les magasins
Sur la route pour le Disneystore, Clémence expliqua à l'adorable tête rousse ce qu'était Disney. Elle rigola gentiment à la réponse d'Oliver, quand elle avait mentionné les parcs d'attraction et qu'il lui avait répondu Disneyland. « Pas comme Disneyland, exactement Disneyland. En fait, pour savoir si ça appartient ou est sur le thème Disney, tu l'as dans le mot. Par exemple, Disneyland ou Disneystore, tu comprends ? »

Dans le Disneystore, Clémence se trouva trois peluches et une boule de neige. La Disneyienne en profitait. Elle n'allait pas souvent dans un Disneystore. Elle adorait pourtant le shopping et surtout, avoir des éléments, que ça soit des peluches, des jouets, etc, sur le thème de son univers. Seulement quelques fois par manque de moyen et de temps, elle poussait rarement les portes d'un Disneystore. Cette après-midi avec Oliver était l'occasion parfaite. Et ne voulant pas se faire plaisir au dépend de l'enfant, Clémence lui proposa qu'il se choisisse aussi quelque chose. Il opta pour une adorable peluche Pégase. Il en semblait tout heureux. Il galopait de bonheur. Clémence sourit et le rassura quand Oliver s'inquiéta du prix. « Non, ça va, ne t'en fais pas. » Elle lui sourit et lui ébouriffa affectueusement les cheveux. Oui, Clémence s'était attachée à cette petite bouille adorable. Et son instinct canin revenait au galop. Elle voulait combler l'enfant de bonheur. Clémence avait cru comprendre que les enfants aimaient les jouets et les peluches. Quoi de mieux donc que de lui offrir les deux, à savoir son skate et cette peluche. Et puis, pour qu'un enfant soit épanoui, Clémence avait remarqué qu'il lui fallait de l'amusement et de l'émerveillement. Cela tombait bien, elle lui avait proposé plus tôt dans la journée de faire des cocktails quand ils rentreront à l'hôtel.

Voir Oliver rayonnait de bonheur mit Clémence de bonne humeur. Elle avait envie de s'amuser et de jouer. Quand elle tomba sur un magasin de prêt-à-porter pour enfants, elle trouva son bonheur de comblé. Elle poussa Oliver à l'intérieur et commença à lui trouver toute sorte de vêtements. C'était comme jouer à la poupée, mais version grandeur nature. Clémence n'avait jamais eu l'occasion d'y jouer, mais elle avait cru comprendre que c'était un rite de passage pour les enfants de ce monde. Elle voulait donc aussi l'avoir. N'ayant pas de poupées ou de barbies, Oliver ferait l'affaire. Il serait même mieux, parce lui, il était en chair et en os. Le petit rouquin ne semblait pourtant pas partagé l'enthousiasme débordant de Clémence. Il lui fit remarquer qu'il avait déjà assez de vêtement. La jeune femme en prit note. « Hum, oui, tu as raison, il te faut quelque chose que tu n'as pas déjà, quelque chose qui sorte de l'ordinaire. Hum.. voyons...oh je sais ! Il te faut un costume ! Oh tu seras à croquer ! » Clémence lui dénicha un superbe costume. Il s'agissait d'un pantalon noir satiné, d'une chemise blanche unie, d'une veste blanche avec le col noir et d'un nœud papillon. Elle le donna à essayer à Oliver. Ils prirent la direction des cabines d'essayage. Tandis que l'enfant essayait son nouveau costume, Clémence sortit son portable. Elle pianota dessus et conversa virtuellement avec Honey. Quand Oliver sortit de la cabine, Clémence se leva du pouf et le trouva magnifique. « Oh tu es superbe Oliver ! Il te va à merveille ! » Elle lui mit le nœud papillon et se recula pour le regarder. Une vendeuse passa à ce moment-là et complimenta Oliver sur sa tenue. Elle lui annonça même qu'il pouvait sortir comme ça, et que beaucoup d'enfants gardaient leurs nouveaux vêtements sur eux. Clémence approuva. Si bien qu'après avoir payé en caisse, Clémence prit les anciens vêtements d'Oliver dans son sac, le laissant habillé en pingouin. Ils quittèrent la boutique. La gardienne d'une journée prit en compte les dernières doléances de son petit protégé, à savoir retourner à l'hôtel. Arrivée devant, Clémence se rendit compte qu'elle n'avait pas encore pris de photo d'Oliver. Il fallait pourtant qu'elle ait de quoi illustrer son Instagram. Elle arrêta ainsi le petit rouquin devant l'hôtel. « Oh attends, Oliver, immortalisons ce moment ! » Clémence sortit son appareil photo et flasha Oliver. Elle est contente d'avoir un cliché de ce moment. Ce costume, c'était l'apothéose de cette après-midi de shopping.

De retour dans la suite de Clémence, elle déposa toutes leurs affaires et achats à côté du canapé. Elle se tourna ensuite vers Oliver. Qu'allait-il bien pouvoir faire ? Ils étaient en fin d'après-midi. Il était encore trop tôt pour le repas du soir. Mais peut-être qu'Oliver avait faim. Il était dix-sept heures passés. Clémence ne savait pas s'il avait l'habitué de prendre son goûter à cette heure ou plus tôt. Elle le questionna. « En fait, tu as faim ? J'ai des gâteaux si tu veux, ou des céréales. Je ne sais pas à quelle heure tu prends le goûter d'habitude. » Quand elle eut sa réponse, elle lui proposa une nouvelle activité. « En fait, je t'avais dit qu'on ferait des cocktails, tu sais les boissons avec les couleurs qui se mélangent. Je connais une recette de cocktail arc-en-ciel, ça te tente ? » Clémence lui fit un magnifique sourire, toute joyeuse de cette activité qui risquait d'être amusante.

Clémence sortit un grand verre, son checkeur, une cuillère, une planche à découper, un couteau et les ingrédients de la recette, à savoir du jus d'orange, de la grenadine, du schweppes, du colorant alimentaire bleu et un citron. « Tu vas mettre un peu de jus d'orange dans le verre. Oui, voilà, comme ça, c'est bien. Maintenant, on va mettre la grenadine. » Clémence s'en chargea. Elle versa doucement le sirop le long de la paroi du verre. La magie opéra. « Tu vois, il se dépose sous le jus d'orange. C'est à cause de sa densité, parce qu'il est plus lourd. On a le rouge et le orange de l'arc-en-ciel. Maintenant, on va faire la suite. Dans le checkeur, mets le schweppes. » Clémence ajouta le colorant alimentaire, ferma le checkeur, puis mélangea avec dextérité et professionnalisme le tout. Elle avait l'habitude. Son travail de barmaid n'avait maintenant quasiment plus de secret pour elle. Quand elle eut fini, elle versa doucement la préparation sur une cuillère posée à l'intérieur du verre. « Et voilà, un arc-en-ciel dans un verre. » Clémence coupa une tranche de citron et la déposa sur le verre « La touche finale ! » Elle sortit deux pailles d'un tiroir et les posa délicatement dans le verre. « Il n'y a plus qu'à déguster ! »
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Lun 24 Avr 2017 - 20:11

SUR LA ROUTE DES MAGASINS OU DE L'ENFER ?

Bras croisés sur la poitrine, il avait le regard boudeur d'un enfant qui voit se profiler devant lui des heures d'ennui. Malheurs, les quelques mots qu'il a osé prononcer s'étaient retournés contre lui, traitre. Un costume. La grimace, discrète, fut inévitable. En avait-il vraiment besoin ? Il n'en était pas certain. Lui se contentait parfaitement de ce qu'il avait déjà dans son placard. Des vêtements simples, parfois un peu trop grand, abîmés par ses chutes et ses malchances quotidiennes, mais qui se fondaient dans la masse des citadins new-yorkais. « Moi, j'ai pas envie qu'on me morde. » Étouffé dans un murmure, cette remarque aux accents enfantins, ultime prière, peina à se faire entendre. Alors, résigné, il soupira, traîna légèrement des pieds pour exprimer tout bas les pensées que sa gentillesse l'empêchait de prononcer à voix haute. L'instant d'après, l'enfant se retrouva baladé jusqu'à une cabine d'essaye, encombré d'un costume qu'il observa d'un regard méfiant, comme si une bête curieuse était venue se nicher entre ses petites mains, menaçant à tout instant de bondir pour l'étouffer entre ses bras satinés.

C'est quoi ce truc ? Comment était-il censé enfiler ces choses ? Les vêtements peu familiers tournaient entre ses mains, dans un sens, puis dans l'autre. Il avait toujours cette mauvaise manie d'enfiler ses hauts à l'envers. Où était l'étiquette ? Ce combat maladroit dura quelques instants. « J'sais pas attacher le machin. » qu'il finit par lancer à travers le rideau avant d'apparaitre devant Clémence, le machin en question dans sa main droite. Le nœud papillon. « Oh tu es superbe Oliver ! Il te va à merveille ! » Le petit fronça les sourcils, peu convaincu, tandis que la brune ajoutait la touche finale à son costume. Ses prunelles glissèrent jusqu'à un miroir. De l'autre côté de la glace, son étrange reflet le dévisageait, sceptique. Il ne partageait pas l'avis de Clémence, presque intimidé de se voir dans des vêtements si élégants. L'image que lui renvoyait le miroir sonnait faux. Cela lui semblait tellement trop. Trop beau, trop distingué… Et lui était si… Peu. Mal à l'aise, il voulut ouvrir la bouche pour parler, mais une vendeuse creva son élan à coup de compliments. Était-ce un complot ? À croire qu'elles s'étaient passés le mot pour lui vendre des flatteries auxquelles il ne croyait pas. Il les laissa parler, silencieux. Parce qu'Oliver n'avait aucune envie de gâcher le plaisir de Clémence, même si cela supposait jouer les poupées entre ses mains et se prêter au jeu des photos. Ne sachant quelle pose adopter face à l'objectif, il afficha un petit sourire maladroit, impatient de rentrer à l'hôtel.

Son vœux fut enfin entendu. Après ce qui lui sembla être une éternité, le duo finit par rejoindre la suite de Clémence. Pile pour l'heure du goûter. Ou presque. « J'mange mon goûter en rentrant de l'école, il est plus que quinze heure! » Oliver tira un peu sur sa veste, un drôle de manège qui durait déjà depuis leur sortie du magasin. Ce costume entravait ses mouvements, ou du moins en avait-il l'impression. « Des gâteaux ? T'as des biscuits ? Ou des cookies ? » Heure du goûter ou pas, qu'il ait faim ou non, il avait toujours une petite place pour ce genre de sucreries. « Oh non je sais ! T'as pas des oursons au chocolat ? Y en a pas à New-York alors que c'est trop bon ! » Demanda-t-il les yeux brillants, tout sourire. Le petit adorait ces gâteaux-là. Peut-être un peu trop. Seulement, il n'avait pas eu l'occasion d'en manger depuis sa fugue. « En fait, je t'avais dit qu'on ferait des cocktails, tu sais les boissons avec les couleurs qui se mélangent. Je connais une recette de cocktail arc-en-ciel, ça te tente ? » «Oh ouais ! » Enthousiaste, il sautilla jusqu'à la cuisine pour se jucher sur l'un des tabourets de l'îlot. Il observa la brune étaler les différents ingrédients, un panel de boissons différentes. « J'peux t'aider ? » Être spectateur, c'était amusant, mais pas autant que de se rendre utile !

Quelle ne fut pas sa joie lorsque Clémence lui donna l'importante mission de verser le jus d'orange. Les mains crispées sur la bouteille, il se concentra pour viser le verre sans en mettre partout. « Ça y est ! On met quoi après ? » De la grenadine. Pour le rouge ! La tête posée entre ses bras croisés sur le bar, il observa fasciné les filets grenats glisser contre le long du verre et se nicher sous le jus d'orange. Magique. « Wahou, trop cool ! » Alors c'était ça, la densité ? Tout lui semblait clair à présent. Doucement, il tourna le verre afin d'observer le phénomène dans son ensemble. Prochaine étape, le schweppes. Avec tout le sérieux du monde, il remplit le checker avant de regarder Clémence finaliser la boisson. « Rouge, orange, jaune, vert, bleu !» Énuméra-t-il au fur à mesure que les couleurs prenaient vie sous ses grand yeux. « Ça ressemble comme si on avait fait du jus de skittles ! » Commenta-t-il entre deux gorgées. Obnubilé par ce qu'il se passait à l'intérieur du verre, il remarqua à peine la bouteille de jus d'orange qu'il avait utilisé quelques instants plus tôt, bouteille que le petit s'était contenté de déposer près de lui, ouverte, le bouchon trainant dans un coin. Le geste fut bref, l'accident inévitable. En quelques secondes, le contenu de la bouteille se déversa sur le bar, dégoulina jusqu'à perler sur le sol. « Oh non ! » D'un bond, Oliver recula.

Trop tard. Le jus d'orange avait déjà fait son œuvre, tachant au passage le costume. «Pardon Clémence, j'ai pas fait exprès… » C'est tout ce qu'il trouva à dire au milieu du flot de culpabilité qui l'envahissait. Certes, l'enfant n'avait pas apprécié d'être fagoté de la sorte, mais Clémence avait voulu lui faire plaisir et y avait peut-être mis beaucoup d'argent… N'osant pas bouger de peur d'aggraver les choses, il attendit, piteux, des réprimandes qui n'arrivèrent jamais. Face à une Clémence compréhensive, il bafouilla de nouvelles excuses pour ensuite l'aider à nettoyer sa bêtise. Le tout accompagné de nounours au chocolat. Et ça, c'était trop bien. Sa maladresse n'avait pas suffi à gâcher cette fin d'après-midi. Ni cette journée.

***

Plongé dans l'obscurité de la nuit, le salon dégageait une toute autre atmosphère. Sa peluche serrée contre lui, la petite chose effrayée se nicha un peu plus sous ses couvertures. Il y avait eu un bruit. Le petit en était certain. Tellement fort, que son cœur avait bondi dans sa poitrine, l'arrachant au sommeil. « Clémence ? » Pas de réponse. Quelle heure était-il ? Il n'en avait aucune idée. Fatigué par sa journée, Oliver n'avait pas tardé à s'endormir après avoir fait un dernier câlin à sa baby-sitter qui partait travailler. Peut-être était-elle de retour ? Il espérait de tout cœur que ça soit le cas. Doucement, sa couverture sur le dos, férocement accroché à sa peluche, il se glissa hors du canapé qui lui servait de lit pour la nuit et progressa à tâtons jusqu'à la chambre de la brune, son bisounours phosphorescent comme unique lumière. « Clémence ? » Murmura-t-il en poussant la porte de sa chambre. Personne. Zut. Elle n'était pas encore rentrée. Pourtant, ce bruit sourd, il ne l'avait pas rêvé. Un craquement le fit sursauter. Est-ce que cette chambre était hantée ? Peu rassuré, il bondit sur le lit et se recroquevilla sous sa couverture, protection illusoire contre les pires monstres dissimulés dans les ténèbres de la chambre. Là, coupé du monde et de ses menaces, la douce lueur de nounours contre son cœur, il ne bougea plus, fermement décidé à rester éveillé jusqu'au retour de Clémence. Mais ses paupières ne tardèrent pas à devenir lourdes, si lourdes qu'il abandonna sa lutte et replongea au pays des songes.
FIN
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Ven 28 Avr 2017 - 19:18

Sur la route des magasins ou de l'enfer ?
Quand un chien et un chaton font les magasins
« Ah oui, c'est clair », commenta Clémence lorsqu'Oliver lui signifia qu'il prenait son goûter en rentrant de l'école, sur les coups de quinze heures. Il était maintenant dix-heures heures. Il est largement temps de goûter. La brune se dirigea vers le placard à gâteaux. « Oui, j'ai des cookies. Je te les sors. » Alors que Clémence se saisissait du paquet, Oliver changea d'avis et lui demanda si elle n'avait pas plutôt des oursons au chocolat, introuvable à New York. Clémence sourit et rangea le paquet de cookies, pour prendre celui des oursons. « Oui, je les ai. Ils sont excellents. Ils en font aussi à la fraise, mais je préfère ceux au chocolat. Tiens, Oliver, régale-toi. » Elle lui sourit, tout en retournant dans la partie salon de la pièce de vie. L'adulescente lui tendit le paquet, puis se joignit avec lui pour l'heure du goûter. Tout en terminant son ourson, Clémence fit une proposition à la bouille d'ange, endimanché dans son costume. Ils avaient prévu de faire des cocktails, en rentrant à l'hôtel. La barmaid lui proposa d'essayer une recette de cocktail arc-en-ciel. Oliver en fut enthousiaste. Clémence sourit, ravie d'avoir fait cet effet sur le petit rouquin. Voir sa bouille ravie était un merveilleux spectacle à voir.

Clémence et Oliver avaient rejoint la cuisine. La jeune femme cherchait le matériel. Elle le déposa sur le plan de travail, tandis que l'enfant, assis sur son tabouret la regardait. Il avait l'air très heureux de l'activité proposée, puisqu'il lui demanda s'il pouvait l'aider. Les lèvres de la Brown se fendirent d'un sourire. Évidement qu'il pouvait, c'était même le but de la manœuvre. Clémence laissa faire Oliver, tout en le guidant, ne s'occupant que de la partie délicate, demandant un minimum de dextérité. La boisson achevée, ils n'avaient plus qu'à la boire. L'hôtesse introduisit deux pailles dans le verre et ils purent déguster ensemble le cocktail. Clémence rigola à la réplique d'Oliver sur le jus de skittles. « Oui, c'est vrai que ça pourrait y ressembler. »

Clémence regarda l'adorable petit rouquin, tout en buvant. C'était drôle de le voir s'émerveiller devant ce cocktail arc-en-ciel. Ce dernier était si concentré sur l'observation des couleurs, qu'il buta contra la bouteille de jus d'orange. « Attention ! » Clémence précipita son bras pour rattraper la bouteille. Trop tard. Le contenu de la bouteille se répandit sur le bar. La brune releva la bouteille, stoppant le flux de jus d'orange de prendre possession de la table. Elle prit une éponge et nettoya le plan de travail. C'était une surface qui se nettoyait rapidement. « Ce n'est rien Oliver, t'as pas fait exprès. Ça arrive, c'est pas ta faute. J'aurais dû fermer cette bouteille. Et puis, tu vois, d'un coup d'éponge, c'est nettoyé. » Elle lui sourit et vit alors le costume taché. Pour ça, il faudrait plus qu'un simple coup d'éponge. Elle conseilla au petit de frotter avec de l'eau et du liquide vaisselle. Elle lui conseilla aussi de l'enlever et de remettre son haut de départ. Elle apporterait le costume tout à l'heure à la buanderie de l'hôtel, pour qu'il l'ait propre le lendemain matin avant de partir. Clémence lui ouvrit un autre ourson au chocolat et la bonne humeur de l'enfant revint, faisant sourire l'ancien anima à quatre pattes.

Après le goûter, Clémence fit faire des coloriages à Oliver, alors qu'elle répétait ses pas pour son spectacle de ce soir. Après quelques heures de répétition et parce qu'Oliver en avait eu marre, elle s'était arrêtée. Elle l'avait ensuite fait danser avec elle, sur le rythme de la musique. Après quelques fous rires, Clémence aida son petit protégé dans ses devoirs de mathématiques, avec son coloriage magique. Quand ce fut fait, l'heure du souper arriva. Clémence, pour être certaine de ne rien rater, lui avait fait du poisson pané déjà fait. Il y avait différentes formes qui avaient amusé Oliver. Avec ça, elle avait fait simple, en lui faisant du riz. Ils avaient regardé un film, puis l'heure de se coucher était arrivée. Tandis qu'Oliver se préparait, Clémence se prépara de son côté pour son spectacle. Elle se lava les dents en même temps qu'Oliver, puis revêtit sa robe dans sa chambre, tandis qu'Oliver prenait la salle de bain pour revêtir son pyjama. Tandis que le rouquin se préparait son lit, c'est-à-dire qu'il prenait son ourson et remettait les oreilles à sa convenance, Clémence se maquilla dans la salle de bain. Quand elle eut fini, elle souhaita bonne nuit à Oliver par un câlin, se chaussa et sortit de la suite pour se rendre au rez-de-chaussée. Le cœur rempli de joie et d'excitation, elle prit la direction de la salle de spectacle pour donner son show.

Quand Clémence rentra quelques heures plus tard, sur les coups d'une heure du matin, elle se dirigea à pas de loups vers la salle de bain, ses chaussures à la main. Elle ne tenait pas à déranger Oliver qui dormait sur le canapé. Dans la pénombre, elle réussit à s'orienter, connaissant sa suite par cœur. Une fois démaquillée et vêtue de son short pour dormir et d'un débardeur, Clémence prit la direction de sa chambre sur la pointe des pieds. Arrivée à la hauteur de sa chambre, elle ferma doucement sa porte, puis alluma la lumière. Là, elle vit Oliver endormi dans son lit. Que faisait-il là ? Clémence vit sa chaise au sol. Sa chute avait dû réveiller l'enfant. Elle n'aurait pas dû la charger autant avant de quitter la suite. La brune laissa Oliver dans son lit. Elle remonta doucement la couverture sur le petit corps endormi, éteignit la lumière et ferma doucement la porte. Elle gagna le canapé et se glissa sous les couvertures, rejoignant Oliver au pays de Morphée.

Le lendemain matin, Clémence se réveilla la première sur les coups de neuf heures et demi. Elle préparait le petit-déjeuner quand Oliver sortit de sa chambre. Elle lui sourit et s'avança vers lui. Elle l'embrassa sur les joues, en signe de bonjour et lui demanda s'il avait bien dormi. Ayant eu sa réponse positive et après lui avoir expliqué que le bruit, qu'il avait dû entendre dans la nuit, était la chaise qui était tombée, elle l'emmena au coin cuisine pour son petit déjeuner. Après s'être rassasiée dans la bonne humeur, elle envoya Oliver sous la douche, se préparer pour son départ. Clémence se chargea de débarrasser, de faire la vaisselle et rassembler les effets personnels d'Oliver. Quand ce fut fait, Clémence prit possession de la salle de bain, laissant Oliver devant un dessin animé. Une fois prête, la brune retourna dans la pièce de vie. C'est à ce moment-là qu'Hadès toqua. Elle lui ouvrit et l'embrassa. Son petit-ami lui expliqua qu'il était pressé et ne pouvait pas rester. Un peu déçue, Clémence prit sur elle et souhaita bon voyage à Oliver. Elle lui promit de prendre de ses nouvelles et qu'ils se reverraient bientôt.
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