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Once Upon a December (pv Mal E. Ficent et Anna d'Arendelle)
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Mer 14 Déc 2016 - 10:11
Once Upon a December (pv Mal E. Ficent et Anna d'Arendelle) 20151118114500_5411

Once Upon a December

feat. Anna d'Arendelle and Mal E. Ficent

Une atmosphère remplie de rires d’enfants, de joie, de bonne humeur. Des lumières brillantes de partout, du rouge et du vert, des décorations de Noël.  L’odeur du sapin, des gaufres au Nutella et des churros, de la neige fraîche… quelle ambiance plus étrangère pour une ancienne méchante ? Et pourtant, je me dis avec un sourire, Malycia est bien là ce soir, à mes côtés. Nous sommes juste à l’entrée de la patinoire, dans l’antichambre où les visiteurs troquent leur chaussure contre des patins à glace. Il ne m’a pas fallu longtemps pour enfiler les miens, l’habitude de cet exercice et l’excitation de me livrer bientôt à l’un de mes passe-temps préférés ayant fait leur œuvre. Je contemple mes pieds chaussés de patins, tels des couperets plantés sur la glace, et je me lève. Un petit instant de déséquilibre : c’est toujours comme ça au début. Mais très vite je retrouve mes réflexes, et me voici droite comme un I, stable, prêt à me lancer sur la piste. Je lance un regard à Mal : elle semble avoir bien des difficultés à enfiler ses patins. Je ne peux pas m’empêcher de retenir un gloussement en voyant celle qui était l’une des sorcières les plus puissantes de son ancien monde sur le point de lancer un sort de conjuration à des malheureux patins à glace sous l’effet de la colère.

-Vous allez voir, c’est un peu pénible au début, surtout quand on n’a pas l’habitude. Mais vous verrez, quand on est lancé, ça va très vite ! Le tout est de bien se tenir et d’avoir confiance en vous. Regardez-moi : gardez les jambes les jambes en flexion, les pieds en flèche, et projetez votre poids vers l’avant. Il faut absolument éviter que vous ne basculiez vers l’arrière, si vous tombiez sur le coccyx vous vous feriez vraiment mal. A l’avant au moins vous pourrez toujours vous rattraper avec les mains. Et n’oubliez pas vos gants, c’est indispensable : imaginez ce qui arrivait si vous tombiez et si les patins d’une autre personne vous passaient sur les doigts…

Je réalise avec amusement le ton professionnel que j’ai employé devant cette femme qui aurait presque l’âge d’être ma mère et qui me fait une si forte impression. Car ce stade il ne sert plus à rien de nier ce que je ressens pour Mal : le fait qu’elle m’ait prêté de l’attention et qu’elle ait accepté de participer avec moi à cette activité qui me tient tant à cœur me remplit de joie. Je me sens si petite face à elle : tout d’un coup je suis inquiète. Est-ce que je suis assez bien pour elle ? Quelle image je donne vu de l’extérieur ? J’observe attentivement mon reflet dans le verglas : je porte une veste verte et des moufles de la même couleur, mon visage est à moitié dissimulé par mon écharpe violette et mon bonnet à pompon de la même couleur. Seuls mes yeux bleus sont clairement visibles. Je sens mes joues rosir : j’ai l’air d’une écolière timide et coincée de sortie avec ses amies, alors que j’ai vingt-et-un ans passés ! Certaines mèches de cheveux s’échappent du bonnet et son soulevées par le vent : j’ai comme l’impression que ma chevelure ne laisse pas la brune indifférente, j’ai donc malencontreusement laissé les mèches rebelles s’échapper…

Je vois que Mal a terminé d’enfiler ses patins. Je ne perds pas de temps : par l’action de mes pouvoirs j’élargis la plaque de glace sur la sol pour la faire apparaître jusque sous les pieds de la sublime femme. Comme ça, elle n’aura pas besoin de marcher en canard sur le sol dur : elle pourra enfin se lancer.

-Alors, prête ? Rattrapez-moi si vous le pouvez !

Et je me lance sur la piste, les échos de mon rire résonnant derrière moi.


clyde sur epicode
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Mer 14 Déc 2016 - 12:39
Once Upon a December

MAL. E. FICENT & ELSA VON ARENDELLE


La patinoire est vraiment magnifique, avec toutes ces lumières, ces décorations… cela fait encore plus d’étoiles qui se reflètent dans les yeux de la reine assise à côté de moi. J’ai une paire de patins posée devant moi mais je ne les mets pas encore. C’est assez étrange, on dirait qu’une lame de couteau est posée dessous, je me demande comment on peut se déplacer là-dessus… mais ça ne doit pas être plus complexe qu’avec des talons aiguilles !

Je me débats avec les lacets, exagérément longs, je n’arrive pas à m’en dépatouiller.

- Vous êtes encore plus tenaces que des lianes empoisonnées! Soyez maudits, lacets machiavéliques ! Vous et toute votre engeance !

Je marmonne ces paroles l’air passablement agacé, et finalement je parviens à les nouer. J’entends Elsa pouffer légèrement, et même si d’ordinaire cela m’aurait certainement donné matière à lancer une malédiction sur une bonne quinzaine de générations, là je n’en ai pas envie. Je veux juste profiter de l’instant. Et là, la jeune fille, toute emmitouflée de la tête aux pieds, me donne des conseils pour réussir à patiner. J’essaye de mimer les gestes qu’elle me décrit rapidement, tout en restant assise. Surtout, ne pas partir en arrière. Je crois que c’est tout ce que j’ai pu retenir…

Je lève mon regard vers le sien et vois qu’elle rougit légèrement. Une mèche de ses cheveux est un peu baladée par le vent, cela viendrait-il de la façon dont je lui ai dit au revoir la dernière fois? Je ne tente même pas de réprimer un sourire, et je replace mes cheveux par-dessus mon écharpe rouge. J’aurais peut-être dû les attacher, mais je ne sais pas… j’avais envie. C’est tout.

Elsa étire discrètement la glace jusqu’à mes patins et m’invite à la rattraper. Bon, jambes tendues… non, pliées ! Le poids en avant, ça ne devrait pas être difficile. Je me lève avec scepticisme et reste plantée sur place, observant la jeune femme se déplacer avec grâce et beauté sur la piste. Je crois que je pourrais rester comme ça des heures… Mais j’essaye d’avancer pour la rejoindre, sinon, quel intérêt de lui avoir demandé de m’apprendre à patiner? Je tends les bras de chaque côté, et tend un pied. Ça marche !

Un peu emportée par l’euphorie de cette réussite assez grisante, je manque de perdre l’équilibre et me rattrape de justesse à la rambarde. J’ai eu chaud ! Je réitère l’essai, en douceur, puis j’essaye de la rattraper.

Oui enfin, si je voulais rattraper le sol, je ne m’y serais pas prise autrement… J’ai tellement pris la confiance que j’ai laissé de côté tous les conseils de la blonde et je m’étale de tout mon long sur la glace, face contre terre. Le sol est vraiment froid, et glissant. j’essaye de me relever, mais ce n’est pas vraiment chose aisée… J’avance à quatre pattes vers la rambarde pour m’appuyer dessus et me remettre en position naturelle humaine.

J’ai subi une telle humiliation que je reste appuyée sur le rebord de la piste, bouillonnante de rage contre moi. Les gens me regardent étrangement, je leur lance des regards menaçants, avant d’apercevoir la reine s’approcher de moi.

- Je crois que j’ai plus mal à mon orgueil qu’à mes mains, mais c’est quand même dangereux cette activité ! Comment faites-vous pour vous déplacer avec autant de facilité? Je n’y arriverai jamais…

Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai du mal à ne pas me confier à cette beauté des glaces. Elle m’inspire confiance, et j’ai attendu ce soir avec tant de hâte… Je n’ai vraiment pas envie de tout gâcher dès le début.

(c) Madouce sur Epicode
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Ven 16 Déc 2016 - 13:02
Once Upon a December

feat. Anna d'Arendelle and Mal E. Ficent

Les mèches de cheveux dépassant de mon bonnet soulevées par le vent, les yeux fermés, le corps élancé en avant, je me plonge tout entière dans le plaisir du patinage. J’entends le crissement de la glace sous mes patins, de même que je ressens les flocons de neige qui tombent comme une pluie sur ma veste et sur mon visage. Car j’use de mes pouvoirs pour faire souffler le vent et faire tomber quelques flocons, les enfants émerveillés autour de moi sont persuadés qu’il se met à neiger dehors et que la brise les a apportés jusque dans la patinoire. Je ne m’étais plus sentie si bien depuis ce moment d’apesanteur où mon palais de glace était sorti du néant par la seule action de ma main. Pabbie avait raison : il y a de la beauté dans mes pouvoirs. Même si j’ai été diminuée par mon arrivée dans ce monde, je me sens fière. Mal ne cesse de me répéter que je dois m’enorgueillir de ce que je suis ; sans aller jusque-là je ne peux m’empresser d’en éprouver un certain contentement.

En parlant de la beauté brune, je me souviens soudain qu’elle semblait avoir bien du mal à se lancer. Je sors de ma transe, ouvre les yeux et me retourne en un revirement parfaitement contrôle de mes jambes, soulevant une petite traînée de neige derrière moi. Je la vois quelques pas derrière moi, s’accrocher en fulminant à la rambarde, se lancer d’un air hésitant… puis s’étaler face en avant. Au moins elle a bien écouté mes conseils et a évité à tout prix de tomber sur les fesses ! La pauvre, il lui reste tellement à apprendre. Hors de question de la laisser se débrouiller toute seule. Je reviens sur mes pas (ou plutôt sur mes traces), slalomant à contresens entre les groupes de patineurs. Me voici devant Mal. Le temps que j’arrive elle s’est relevée et s’appuie contre la rambarde, le regard noir. Je lève les yeux au ciel : il faut qu’elle apprenne à dominer son caractère ! Au moins elle reconnaît, elle dit avoir plus mal à son orgueil qu’à ses mains. Je souris doucement et prends un ton calme et posé :

-Ne dites pas ça, il est toujours possible d’y arriver. Et si vous reconnaissez que vous avez surtout mal à votre orgueil, c’est que vous reconnaissez au fond de vous-même que vous êtes capable de progresser. Ne vous comparez pas trop vite avec moi, j’ai des années de pratiques derrière moi. Le patin à glace est un sport traditionnel dans mon pays, et puis j’en jouais beaucoup avec ma sœur en utilisant mes pouvoirs, avant que…

Le souvenir d’Anna, de la première fois où je l’avais blessée, puis de sa toute nouvelle blessure au cœur, se rallume dans ma mémoire comme une plaie de couteau. Elle m’a bien réconfortée, mais je ne peux m’empêcher de penser… Vite, changement de sujet.

-Regardez-moi, observez comment je me tiens.

Je me place un peu en avant de Mal, plie les genoux, fléchit les jambes, penche le buste en avant, sans oublier de fléchir les pieds vers l’avant. Je caricature et accentue un peu les mouvements et je le fais lentement, tout en gardant un regard sur Mal et lui souriant amicalement. J’espère qu’elle intègre bien ce que je fais. C’est alors que je réalise que dans la position où je suis, penchée en avant, pliée, je mets bien involontairement en avant une certaine partie de mon corps sous les yeux de la brune… et il se trouve que malgré mes épaisseurs de vêtements pour amortir la chute je porte des effets relativement moulants… Ce n’est pas un comportement digne d’une reine, ni même d’une femme ! Il me faut rassembler toute la force de ma volonté pour ne pas rougir, et je me redresse un peu précipitamment. Je tends le bras à Mal :

-Tenez, on va pratiquer un peu, ce sera plus simple. Tenez-vous à mon bras, je vais essayer d’y aller lentement.

Suis-je bien en train de lui proposer un contact physique ? La scène doit certainement faire bizarre vue de l’extérieur, mais… la main de Mal fermement accrochée à mon bras me rassure et me réjouis en même temps. Au début son emprise est hésitante, mais elle se renforce au fur et à mesure que nous sommes lancés sur la piste et qu’elle prend en assurance. Je me sens juste… bien. Je réalise que le regard que les autres peuvent porter sur nous à cet instant m’importe peu, finalement.  Mes pouvoirs contribuent à solidifier la glace sur laquelle nous patinons, la rendant parfaite pour une débutante comme Mal. Après quelques secondes de glissade je ressens le besoin de prendre la parole.

-Vous voyez, vous vous sentez plus assurée ? Tout à l’heure on pourra aller se boire un chocolat chaud pour vous récompenser de votre effort, si vous voulez. Racontez-moi, quels sports vous pratiquiez dans votre ancien monde ?



clyde sur epicode
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Ven 16 Déc 2016 - 15:42
Once Upon a December

MAL. E. FICENT & ELSA VON ARENDELLE


La jeune femme tente de me rassurer, m’assurant qu’elle a beaucoup plus d’expérience dans le domaine, ce qui justifie l’apparente aisance de ses mouvements. Effectivement, je ne peux pas vraiment me comparer, c’est un peu comme si elle admirait mon inventivité en ce qui concerne la torture…

Au moins, maintenant, je vois en direct comment je dois me tenir. C’est un peu plus concret que les mots qu’elle avait prononcés un peu plus tôt, et j’ai plus de facilité à mémoriser les mouvements et postures. Après tout, ce n’est pas très différent d’un sort, une fois qu’on a mémorisé la technique…

Mes yeux vagabondent soudain vers le buste de la ravissante blonde, et je réalise tout à coup qu’elle n’a rien à envier à ma poitrine. Ses vêtements d’hiver ont beau être épais, ils épousent parfaitement ses formes sculpturales, mettant en valeur ses attributs naturels. Je m’égare un tantinet là… et reviens à la réalité lorsqu’elle me propose son bras.

J’ouvre de grands yeux pleins d’étonnement et souris timidement. Je pose doucement ma main au niveau du coude d’Elsa, hésitant à m’y agripper fermement. Nous avançons lentement sur la piste, et je m’accroche plus fortement à la belle blonde. En fait, ce n’est pas si difficile… bon, elle fait presque tout le travail, mais c’est une activité très agréable. J’ai comme l’impression de flotter dans les airs, d’être légère comme une plume.

Je laisse mes yeux vagabonder de nouveau, mais cette fois vers le visage de la jeune reine. Elle a l’air si calme, sûre d’elle, je sens qu’elle est vraiment dans son élément. À tel point qu’elle engage la conversation.

- Oui, vous avez raison, mais c’est grâce à vous que je ne suis pas retombée… Je ne donnerais pas cher de mes mains si vous ne m’aidiez pas!

Je lui souris, vraiment heureuse de partager ce moment avec elle. C’est un peu comme si nous étions seules au monde. Bien entendu, j’ai parfaitement conscience qu’il y a des gens autour, un peu trop à mon goût d’ailleurs… mais cela n’importe que peu, en définitive.

- Un chocolat chaud? Quelle idée délicieuse! Mais je préférerais rester encore un peu ici, pour le mériter vraiment.

Oui, habituellement, j’aurais accepté sans délai l’offre de récompense, mais cette fois, je m’amuse bien, donc cela ne me dérange pas plus que ça de devoir attendre. L’excuse du mérite c’est juste un alibi pour passer davantage de temps avec Elsa. Notre première rencontre s’était soldée si rapidement, et même si c’est moi qui suis partie, c’était essentiellement parce que je ne voulais pas prendre le risque de me retrouver seule comme une imbécile une fois qu’elle aurait été partie.

- Les sports? Hem… comment dire? Je pense que je n’ai plus tout à fait la même définition de ce mot aujourd’hui. À l’époque, je considérais comme une activité sportive le fait de lancer des malédictions et de punir les personnes. Je pense qu’on aurait même pu m’élire championne olympique dans ce domaine… Mais sinon, au sens actuel où je conçois le sport… je dirais que c’était une sorte de course d’orientation, la recherche de cette satanée princesse. Et quand je me mettais en colère, je faisais peut-être ce qu’on appelle ici du lancer de disque ou de javelot… mais pas avec les objets supposés. En fait, je crois que j’ai détourné énormément de sports dans mon monde… Mais c’est vrai que mon favori, celui dont personne dans le royaume n’avait eu vent, c’est l’escrime. Je m’enfermais souvent dans mes appartements, avec un pantin ensorcelé, et je m’entraînais au maniement de l’épée. Certes pas de façon aussi… réglementée que dans ce monde, mais j’en tirais un plaisir fou. Et depuis mon arrivée, j’ai une affection particulière pour les films de cape et d’épée, peut-être parce qu’ils représentent les deux choses qui me manquent le plus ici.

Je marque une pause, réalisant que j’ai monopolisé le temps de parole, racontant ma vie passée, avec tout ce qu’elle implique de méchant et diabolique. Puis je tourne mon regard vers celui de glace d’Elsa et ajoute :

- D’ailleurs, je pense qu’une cape vous siérait à ravir. Cela vous rendrait… onirique.

Je lui adresse un sourire, sentant bien que mes yeux flamboient de nouveau. Mais comme cela ne semblait pas l’effrayer l’autre jour, pourquoi cacher ce qui fait de moi une personne un peu moins ordinaire que les autres?

Tout en la tenant, je commence à gagner en confiance sur la glace, mais je n’ai pas envie qu’elle s’en aperçoive. Je ne veux pas la lâcher, j’ai trop peur qu’elle parte et m’abandonne, trop heureuse de s’être débarrassée de moi. D’ailleurs, c’est sûrement ainsi que doivent être mes sbires dans mon monde… Dans le film, ils ne semblaient pas me porter dans leur coeur, personne en fait ne semblait m’apprécier, excepté mon cher et tendre corbeau. Aujourd’hui, avec Elsa, j’ai le sentiment d’exister pour quelqu’un, de façon positive, d’avoir de l’importance.

Je secoue la tête vivement, tentant de chasser ces pensées troublantes de mon esprit et me concentre sur la piste de glace, espérant que la jeune reine à mon côté ne remarque pas mes phases dignes d’un chat durant son quart d’heure de folie.

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Sam 17 Déc 2016 - 17:59
Once Upon a December

feat. Anna d'Arendelle and Mal E. Ficent

Elancées que nous sommes sur la piste, nous nous laissons emporter par le vent. Malycia semble suivre mes mouvements à la lettre, elle progresse vite en tout cas. J’en souris, mais ce sourire est-il lié aux progrès de l’ancienne sorcière ou… à autre chose ? Le contact de sa main sur mon coude me rappelle ce dernier geste qu’elle a eu, juste au moment de me quitter, au bar de Timon. Je me souviens de ses doigts fins effleurant mes cheveux, ma joue, et j’en ressens à nouveau comme… des frissons. Et cette fois je détecte comme des picotements… sur le bout de ma langue ? C’est totalement nouveau. Est-ce donc cela le désir ? Je ne peux m’empêcher de ressentir de l’appréhension, comme en pénétrant dans des marécages brumeux qui ne figurent sur aucune carte. Mais une chose est sûre : pour rien au monde je ne renierais cet instant. Avec Mal accrochée à mon bras, je me sens comme en apesanteur. Si Anna ou Judy me voyaient à cet instant.

Mal aussi semble se sortir bien, elle est particulièrement loquace. Je fronce les sourcils en l’entendant parler de la princesse Aurore, ou des malheureux qu’elle prenait pour objets volants dans son ancien monde. Une vraie attitude de méchante… mais je sais qu’elle a changé, qu’elle veut changer. Et je suis prête à l’y aider. Et de toute manière…

-Cela me semble bien violent comme sport… Mais je ne suis en aucun cas en situation de vous juger. Même si c’était malgré moi j’ai aussi répandu le Mal autour de moi, simplement en étant ce que j’étais. Lorsque ma Cour m’a chassée après que mes pouvoirs eussent été révélés au grand jour, en me traitant de monstre, j’ai paniqué et plongé tout le royaume dans un hiver de glace. Et quand j’étais petite… j’ai accidentellement fait du mal à ma petite sœur par un jet de magie, et mis sa vie en danger.

J’évite de lui parler du problème actuel d’Anna : le sujet est encore douloureux. Mais les paroles rassurantes et pleines de chaleur de mon adorable petite sœur me reviennent en mémoire. Je sens la bonne humeur me revenir.

-Mais maintenant mes pouvoirs sont diminués, et sous mon contrôle depuis que je les ai acceptés comme partie de moi. Et de votre côté vous avez tourné le dos à votre passé… Nous avons pris un nouveau départ ! Il parait que c’est sur des principes comme ceux-là que ce pays a été bâti, c’est ce qu’ils disent en tout cas.

Attention, nous allons faire un demi-tour maintenant.


J’ai bien regardé à droite à gauche avant, pour être sûre que nous n’allions rentrer dans personne. Puis je lève mon pied gauche légèrement et je m’appuie sur le droit tout en virant vers la gauche, avant de reposer le pied gauche de manière à m’empêcher de tomber vers l’arrière. J’ai essayé d’être la plus lente possible, mais le mouvement doit être un minimum ferme et rapide pour réussir. Contre toute attente Mal arrive à me suivre, bien qu’encore hésitante. Je lui adresse un sourire éclatant.

-Vous voyez, vous progressez bien ! Encore un ou deux tours comme ça, et je propose de prendre une petite pause, vous en pensez quoi ? Je serais ravie de vous faire goûter le café au lait danois, ils en font ici et il ressemble à celui de mon pays.

Et c’est là que je me souviens qu’elle vient juste de me parler de ma cape. Me revient en mémoire cet instant irréel où je me suis séparée de mes atours de couronnement afin de couper les ponts avec le passé, pour finalement me créer une robe de glace. J’imagine Mal témoin de la scène : cela l’aurait sans doute impressionnée, mais elle m’aurait sans doute vue dans mon plus simple appareil… Mais pourquoi cette idée s’incruste comme ça dans mon esprit, sans que je ne lui aie rien demandé ? J’en ai honte, et pourtant force est de constater que l’idée ne m’est pas complètement désagréable. Oh non, je recommence à rougir ! J’arrivais si bien à me contrôler jusque-là ! Vite je rajuste mon écharpe pour cacher mes joues.

-Et bien figurez-vous que j’arborais une cape à mon couronnement ! Violette, reliée au niveau de mon cou par un saphir, avec une robe verte et noir. Le violet et le vert sont les couleurs du drapeau d’Arendelle… D’ordinaire je ne suis pas du genre à attacher beaucoup d’importance à l’apparence matérielle, ce qui inclut les vêtements –vous avez déjà du remarquer que j’ai une fâcheuse tendance à m’habiller toujours avec une chemise, un T-shirt et un jean. Mais je trouvais que cela m’allait bien…


Et vous, de quoi vous habillez-vous dans votre monde d’origine ?


Je me rends compte que j’apprécie cette discussion, apparemment banale mais à laquelle je m’accroche car chaque nouveau détail sur la vie de Mal m’intéresse. Moi qui suis d’ordinaire si réservée, si timide, si froide et peu bavarde… en présence de cette femme mes paroles se déversent en un flot naturel, ininterrompu, comme la chose la plus normale et la plus agréable du monde. Je sens que la soirée est loin d’être terminée, et je m’en réjouis…


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Sam 17 Déc 2016 - 21:31
Once Upon a December

MAL. E. FICENT & ELSA VON ARENDELLE


La confession de la charmante blonde sur son passé, cet accident avec sa soeur, cela me touche. J’ai comme l’impression que la jeune femme a de la peine à évoquer ce souvenir, j’aimerais la prendre dans mes bras pour la rassurer. Je le ferais si je ne devais pas mettre toutes mes forces dans la conservation de mon équilibre précoce lors du demi-tour qu’elle nous fait faire. Je me contente donc de tenter de la rassurer, la voix tremblante à cause de mon anxiété de rater cette figure censée être simple.

- Vous savez… Le… le passé fait partie de nous, il ne faut pas le nier. Et les erreurs nous permettent de nous améliorer, d’apprendre des choses. D’un certain côté, je suis heureuse d’avoir été une méchante, et que vous ayez été vue comme un… comme vous l’avez été par votre cour. On ne serait certainement pas ici à patiner en toute tranquillité et à converser de la sorte si les choses s’étaient déroulées autrement. Chaque événement a un but précis je pense. Tout comme la chute de Timon, qui m’a permis de faire votre connaissance. Pour ces raisons, je ne regrette aucune des atrocités que j’ai faites, et je pense que vous devriez voir les choses ainsi également. Vous seriez plus sereine. Je suis sûre que ce malheureux accident avec votre soeur ne s’est pas reproduit, et peut-être même que ça vous a rapprochées? Alors, pourquoi regretter ce qui fait que les choses sont mieux aujourd’hui? Le sourire vous va tellement mieux…

Je viens de m’apercevoir que j’ai réussi le demi-tour sur mes patins, et Elsa me félicite pour cela. Je suis fière de moi. Presque autant que le jour où la pimbêche s’est piqué le bout de son doigt sur mon fuseau ensorcelé. Après seize années, je n’étais plus tout à fait certaine de l’efficacité garantie par mon sort… Et là, je parviens à réaliser quelque chose de nouveau, et je reçois des encouragements. C’est inhabituel pour moi, mais je concède que c’est fort agréable. Un large sourire s’étire sur mes joues, et je ne peux contenir ma joie.

- D’accord, mais on peut peut-être rester trois tours de plus sur la glace alors ? Je crois que le patinage est en passe de devenir mon sport préféré! Le café au lait danois? J’ai hâte de découvrir ce que c’est!

Nous continuons à faire des tours de piste en douceur, je commence à me débrouiller un peu mieux, et j’ai moins de difficulté à tenir en équilibre tout en avançant et discutant avec la sublime créature à mon côté. Elle portait une cape? Je me surprends à essayer de l’imaginer, vêtue de cette tenue qui devait certainement lui donner encore plus de charisme. Comme j’aurais aimé la voir dans ces vêtements, siéger sur un trône assurément plus chaleureux que le mien.

- Violet et vert? Je commence vraiment à me dire que je suis née au mauvais endroit… C’étaient mes couleurs de prédilection. Oh bien sûr, cela n’a rien à voir avec une tenue princière, mais j’avais un long manteau noir, avec des manches si immenses qu’elles étaient dessinées en motifs de flammes, avec une grande bordure violette. La cape était incluse et assortie d’ailleurs, formant une magnifique traîne. Je mettais une robe rose dessous, simple, mais uniquement parce que c’était un bel accord coloré avec le reste et parce qu’on ne la voyait que très peu. Si bien que l’on aurait pu croire que c’était un morceau de doublure du manteau. Le vert était plus… naturel disons. Ma peau était verdâtre, et j’apparaissais et disparaissais dans des nuages de flammes vertes. Et le pommeau de mon sceptre était une boule de cette couleur. Malheureusement, je n’ai pas réussi à trouver de vêtements qui me correspondent dans ces coloris… Je vais être réduite à m’en fabriquer moi-même je crois… Mais j’imagine que vous aviez deviné pour le vert… J’ai remarqué que depuis mon arrivée ici et la disparition quasi totale de mes pouvoirs, tout ce qu’il me restait c’était cette flamme émeraude qui peut luire dans mon regard à certains moments…

Si elle ne l’avait pas vue avant, là il n’y a plus aucun doute possible : je la sens flamboyer valeureusement. J’aimerais contrôler ce pouvoir, mais je ne peux pas… en fait, je ne peux pas grand-chose ici…  

- Mais bon, déjà ce monde a l’avantage de fournir des robes, et de différentes longueurs, ce qui est une première pour moi! Tout comme les pantalons, mais je ne me sens pas très à l’aise dedans… J’ai la désagréable impression d’être à moitié nue devant tout le monde… d’avoir oublié la jupe, de me promener en collants… Alors que sur vous… c’est comme s’ils avaient été créés spécialement pour vous.

La reine me devance quelque peu, et, comme pour accompagner mes paroles des yeux, je les laisse descendre sur la partie basse de son dos, ne pouvant résister à la tentation de l’admirer silencieusement. Sans m’en apercevoir, enfin, plus ou moins involontairement, du moins je le crois, j’ai ralenti mes pas sur la glace, perdue dans mes pensées peu avouables.

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Mer 21 Déc 2016 - 10:19
Once Upon a December

feat. Anna d'Arendelle and Mal E. Ficent

Mal se débrouille de mieux en mieux, et j’en profite pour prendre un peu de l’avance sur elle, autant pour l’aider à pratiquer par elle-même que pour dissimuler le tumulte de mes pensées. Les paroles de l’ancienne méchante s’ancrent profondément dans mon esprit. La flamme émeraude de son regard… les couleurs vertes et violettes de ses vêtements… la puissance passée de ses pouvoirs… je ne peux m’empêcher de penser que j’ai trouvé une sorte d’âme sœur en elle tellement nos points communs se multiplient. Je viens également de noter un étrange phénomène : quand je pense à elle ou que je suis tout près d’elle, mon cœur bat plus fort. De « boum, boum, boum » il devient « boum-boum, boum-boum, boum-boum », il tambourine littéralement dans ma poitrine… c’est étrange, je me croirais dans l’un des stupides contes romantiques de mon enfance. Mais après tout, ne s’est-il pas arrivé que j’étais moi-même un personnage de conte ? Alors pourquoi pas…

C’est tout mon univers froid et rigide, caractérisé par le rationalisme, l’immobilisme et la peur, qui est en train de basculer. D’abord Judy, puis Timon, puis mes retrouvailles avec Anna… et enfin Mal, qui plus que tous les autres est en train de chambouler mon existence et ma vision du monde. Me revient en mémoire sa dernière phrase, la façon insistante dont elle parle de mes vêtements et de mes collants, sa sensation d’être « à moitié nue devant tout le monde »… pourquoi cette partie de phrase en particulier me revient en tête ? Allons, je ne pense quand même pas à… personne ne m’a jamais vue nue, pas depuis ma plus petite enfance. J’ai très tôt était dotée d’un caractère réservé et pudique, et l’isolement forcé dû à mes pouvoirs n’a rien arrangé. A l’adolescence je me refusais à être vue dans cet état quelles que soient les circonstances, non seulement des hommes mais aussi des femmes… une certaine spécificité due à un autre de mes secrets. Et voilà que maintenant, avec Mal, non seulement l’idée me semble concevable, mais encore… désirable ? Quelque-chose qui apparaîtrait aux yeux de mes parents et de mon entourage comme le plus détestable des péchés, mais Mal en a-t-elle seulement conscience ? Je réalise qu’à cet instant précis je n’en ai cure. La peur et la honte sont tenues fermement à l’écart par une autre force, que je ne me connaissais même pas.

Soudain je ressens le besoin de sortir, de m’exprimer. En un mouvement incroyable, invraisemblable, je retire mon bonnet à pompon, laissant mes cheveux blonds platinium fouettés par le vent. Le froid ne m’a jamais dérangé de toute façon… Je garde le bonnet dans ma poche, et je ferme les yeux, savourant les flocons qui me fouettent le visage. Puis en tournant sur un patin, et en ayant bien vérifié qu’il n’y avait personne autour de moi, j’effectue un magnifique virage à 180 degrés, patinant désormais en arrière. Je me retrouve face à Mal, le sourire éclatant, les cheveux au vent ondulant dans tous les sens. Je pense en rosissant (couleur cette fois bien visible sans mon écharpe) que la vision ne doit pas lui être désagréable. Je remarque qu’avant que je ne me retourne ses yeux semblaient fixés sur une partie de mon anatomie… mais non je dois rêver. J’ai toujours considéré que mon corps était quelconque, pourquoi serait-elle attirée à ce point ?

-On a du faire un ou deux tours, j’avoue que j’ai presque perdu le compte… tu es partante pour cette petite pause finalement ? Si oui suis-moi.

Je hoquette presque de surprise, en réalisant que je viens de tutoyer Malycia pour la première fois ! Moi qui ai mis du temps avant d’arriver à le faire pour Judy et Timon, et encore pas complètement. C’est tellement… bizarre, sachant que l’on s’est connue il y a quelques jours à peine. Mais dans le même temps, ça me semble naturel, c’est venu sans que je n’aie à accomplir d’effort.

La brune m’a suivie, nous sommes en train de démêler les lacets de nos patins. Je constate avec amusement qu’elle a toujours des difficultés à accomplir cette étape. Je me réjouis à l’avance à l’idée de lui faire déguster une spécialité de mon pays. Réalisant que mes yeux s’attardent un peu trop sur sa longue chevelure tombante alors qu’elle a la tête penchée, je décide de reprendre le fil de la conversation.

-Oui, je ne me suis jamais sentie très à l’aise dans les jupes, je ne sais pas pourquoi. En fait beaucoup de choses auxquelles les filles sont attachées, que ce soit dans ce monde ou dans l’ancien, ne m’intéressent pas : les vêtements beaux et brillants, le maquillage, la broderie, la cour auprès des garçons… je préfère les activités intellectuelles. Les filles de mon université, elles trouvent ça bizarre. Je ne sais pas si les jeans ont été créés spécialement pour moi, vous me flattez… mais je n’aime pas perdre trop mon temps à choisir entre des vêtements, et il se trouve que j’aime bien ceux-là, donc je les porte

Maintenant que j’y pense, vous me dites que vous n’avez plus de magie dans ce monde. En êtes-vous bien sûre ? Au début je pensais aussi que mes pouvoirs avaient disparus, puis ils sont revenus progressivement… Le fait que vos yeux flamboient d’une aussi belle façon –je dois avouer que le vert vous va bien aussi– n’est-il pas un signe ?


Et voilà que je recommence à la vouvoyer, et en même temps je lui fais des commentaires flatteurs sur ses yeux. Un pas en avant, un en arrière… mais qu’est-ce qu’il m’arrive à la fin ?



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Mer 21 Déc 2016 - 17:26
Once Upon a December

MAL. E. FICENT & ELSA VON ARENDELLE


Toujours un peu perdue dans mes pensées pas très distinguées, je vois avec étonnement la jeune reine retirer d’un geste gracieux son bonnet, laissant ses cheveux voler au vent. Puis elle se retourne et se met en marche arrière, un sourire radieux s’étirant sur ses joues, qui rosissent légèrement. C’est vraiment une belle créature, et la joie qu’elle affiche semble communicative. Je sens un sourire se dessiner malgré moi sur mon visage.

Je continue à patiner, comme si la charmante blonde était mon étoile du berger et que je la suivais pour ne pas me perdre. Soudain, elle me propose de faire une pause. Cette fois, j’accepte de la suivre, je commence à avoir un peu froid aux mains. Mais un détail m’intrigue… quelque chose a changé… Elle m’a tutoyé? Pourquoi pas, après tout, je n’osais pas lui suggérer, n’étant pas très au fait des coutumes d’Arendelle. Je ne voulais pas risquer de la froisser. Mais qu’est-ce qui m’arrive ? D’ordinaire, JE serais celle offensée! Mais avec Elsa, c’est différent. Ce n’est pas comme avec mon très cher corbeau, il n’y avait que moi qui parlais de nous deux, et c’était la seule ‘’personne’’ de confiance dans mon entourage. Avec cette jeune femme, je me sens calme, apaisée, j’irais même jusqu’à dire en sécurité. Alors effectivement, le tutoiement semble tout indiqué.

Nous allons retirer nos patins, et je me débats une nouvelle fois avec ces satanés lacets, mais je me contente de pester intérieurement. En plus, mes cheveux tombent bien de partout, histoire de me faciliter la tâche… Heureusement, Elsa relance la conversation, ce qui me distrait suffisamment pour ne plus vouloir réduire en cendres ces maudits patins à glace. Bon, elle parle chiffons, mais c’était notre sujet de discussion avant que je n’égare mon regard sur son anatomie. Enfin je crois… Tiens, elle se remet à me vouvoyer. Et seraient-ce des compliments à mon égard que j’entends? Je sens mes pupilles flamboyer à leur évocation, et mes joues se réchauffer.

Je relève la tête et lui adresse un sourire charmeur avant de répondre :

- Vous savez, même si j’apprécie les compliments que vous me faîtes, je préférerais que nous nous tutoyons, c’est plus convivial… Et même si nous nous connaissons depuis peu, il n’y a personne à qui je me sois autant confiée. Alors je le prendrais comme une marque de confiance et d’affection, de plus grande valeur que ces flatteries.

Je reprends mon sérieux pour poursuivre la conversation.

- En ce qui concerne mes pouvoirs, j’avoue que je n’ai pas particulièrement exploré les potentielles possibilités. Mais quand je vois la personne que j’étais avant, et celle que je suis en train de devenir, je ne suis pas certaine de vouloir posséder davantage de puissance magique. Je me demande si ce n’était pas ce pouvoir qui m’a corrompue dans mon monde et rendue si méchante.

Mais d’où je sors cette réflexion à deux pennies? Maintenant que je l’ai formulée à voix haute, cela me semble une théorie probable, alors qu’au fond de moi, je sais que j’aime faire le mal, et être privée de ce plaisir me fait souffrir autant que l’attente du rendez-vous de ce soir. C’est comme un vide à l’intérieur de moi que je ne saurais comment combler. Je sens l’émotion me submerger et mes yeux s’humidifier. Si je pleure, elle pensera que c’est par culpabilité, alors que c’est de la nostalgie. Ce serait un mensonge de la laisser croire cela, et je ne veux pas lui mentir. J’aurais l’impression d’arroser d’alcool une fleur en lui faisant croire que c’est de l’eau. C’est injuste envers elle, elle qui est si gentille avec moi. Je ravale donc ces gouttes et lui souris, l’air malgré tout attristé.

- Alors, où pouvons-nous déguster ces fameux cafés au lait danois? Je commence à m’en languir quelque peu, surtout mes doigts, à dire vrai. Je crois que si nous ne nous dépêchons pas, ils vont finir par se casser au moindre choc!

Je souffle sur mes mains pour vainement tenter de les réchauffer. Tout de suite, j’aimerais bien un bon feu de joie pour les remettre à une température décente, car plus le temps passe, plus le froid se propage dans mon corps. Un frisson me parcourt le dos, comme pour exprimer ma pensée et j’adresse un sourire gêné à Elsa.

J’ai bien pris soin de ne tutoyer ni vouvoyer la reine, je ne veux pas la forcer à quoi que ce soit. Sauf peut-être me permettre de retrouver mes pouvoirs et l’entraîner du côté du mal. Mais pour cela, je dois le rendre aussi attirant que moi à ses yeux. Parce que j’ai remarqué son petit manège, depuis tout à l’heure, et je ne pense pas me tromper en supposant ne pas la laisser indifférente.


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Jeu 22 Déc 2016 - 10:28
Once Upon a December

feat. Anna d'Arendelle and Mal E. Ficent

Mal se plaint du froid qui commence à lui ronger les doigts. C’est vrai, tout le monde n’est pas immunisé comme je le suis ! Je me sens égoïste soudain.

-Oh oui tenez, je t'y emmène. Là, faisons la queue.

C’est que du monde il y a ! La patinoire attire une foule de parents et d’enfants, tous d’humeur joyeuse. Tandis que nous avançons lentement, serrées comme des sardines entre deux couples de jeunes qui se lancent des regards langoureux, je lâche un trait d’humour à l’adresse de Mal (en la tutoyant, si tel est son désir) :

-Tu imaginais un jour, du temps de votre splendeur, faire la queue un jour pour acheter un café comme nos sujets ? A Arendelle j’avais des serviteurs pour prendre soin de moi en permanence, mais je me sentais comme dans une prison, je n’avais le droit d’interagir avec personne. Ici au moins, je suis plus libre.

Il faut dire que le fait d’être serrée avec Mal derrière moi, de sentir ses cheveux tomber sur mes épaules et mon dos collé contre son buste, ne peut guère me fragiliser le moral… mais je m’égare à nouveau.

Je commande pour deux personnes au charmant comptoir en forme de chalet et décoré aux couleurs de Noël : c’est moi qui ait invité après tout. Puis je me dirige vers une table libre, les deux cafés dans les mains, et un sourire aux lèvres, car je sais que Mal est sur mes talons. Nous voilà installées, à deux face à face, tranquillement. Amusée, je pointe du doigt le café au lait, où une mousse blanche dessine une croix avec la plus petite barre décalée sur la gauche :

-Tu vois ? C’est la croix scandinave, que l’on retrouve sur le drapeau danois mais sur d’autres pays du Nord. Moi je dis que ça ne vaut pas le crocus d’Arendelle ! Le lait est versé de manière à former ce dessin.

Je porte la tasse à la bouche et en boit une gorgée, je ferme les yeux de plaisir tellement c’est délicieux. La sensation me rappelle Arendelle, les forêts de sapins enneigés, les poissons frais du matin vendus au marché, le bois verni des vaisseaux entrant et sortant du port… Que j’aimerais y emmener Mal un jour ! Et peu importe le séisme socio-politique qu’engendrerait la révélation de ce qu’elle est pour moi.

-Alors, tu aimes ? Tu peux rajouter un peu de sucre, mais je ne te le conseille pas, le lait est déjà sucré et aromatisé.

Pour en revenir à tes pouvoirs, je ne pensent pas qu’ils fassent de toi une mauvaise personne en eux-mêmes. Certes, ils offrent du pouvoir, et avec le pouvoir vient la tentation. Moi aussi il m’est arrivé de ressentir cette tentation : quand ces hommes du Duc de Weselton ont débarqué dans mon palais avec l’intention de me percer de carreau d’arbalètes, comme une erreur de la nature à rayer de la surface du Globe, j’étais à deux doigts de les supprimer. Si tu veux, on pourra consacrer un peu de temps à essayer de faire revenir à la surface ta magie et à la maîtriser. J’aimerais partager cette sensation avec toi…[/b][/color]

C’est alors, au moment où je ne me suis jamais senti mieux, que je sens mon cœur se glacer. Une sorte d’aura noire, dangereuse, juste derrière moi. Mes pouvoirs m’ont aussi apporté une conscience très aiguë de mon environnement, une sorte de Sixième Sens que je ne saurais expliquer de façon rationnelle. Je n’ai même pas besoin de me retourner pour savoir de qui il s’agit. Je sens mon sang se figer quand retentit à nouveau cette voix de fausset tant détestée et redoutée.

-Oh Elsa, ma chérie ! Te voilà ! Et tu n’es pas seule cette fois en plus.

J’ai le courage de me retourner pour lui faire face. Jerry Simmons est bien là, ayant troqué ses vêtements criards prétendument à la mode pour une veste et un pantalon de neige de la même couleur. Je sens une main qui se serre sur ma gorge en constatant qu’elle n’a pas une seule complice avec elle, mais quatre. Quatre cheerleaders, en qui tout trahit la fille « populaire » superficielle et égocentrique. Ma main s’accroche à ma tasse de café comme si ma vie en dépendait.

-Jerry…

-Au moins tu ne te caches plus, c’est déjà ça. Mais tout de même… tu passes ta journée enfermée entre tes livres, en te coupant du monde extérieur, comme une espèce d’animal bizarre qui craint la lumière du jour… et lorsque tu sors de ton antre, c’est pour nous imposer ce spectacle dégoûtant ! Tu réalises qu’il y a des enfants qui pourraient te regarder en plus ? Les gens comme toi devraient se voir interdire l’accès à des lieux comme la patinoire.

Les mots de Jerry résonnent en moi comme des coups de poignards. Je baisse la tête, j’ai appris la dernière fois que je n’avais rien à gagner en affrontant directement cette brute. J’attends donc que mon épreuve passe, je suis d’autant plus meurtrie que cette humiliation se déroule sous le regard de Mal.

-S’il te plait… laisse-moi tranquille. Pitié…

-Et je vois que cette fois ta chère rouquine n’est plus là pour te protéger. Tu l’as larguée, n’est-ce pas ? Tu préfères les brunes, maintenant. Combien tu en as connues ce moi-ci ? Dix, quinze, vingt ? J’ai toujours su que tu n’avais aucune dignité, mais là tu es vraiment insatiable. Tu utilises ton corps comme un moulin.

J’entends l’une des autres filles qui pouffe, mais je n’en ai cure. Je pourrais moi-même pouffer de ce qu’une inculte comme Jerry connaisse le mot insatiable, ou encore de ce qu’une fille comme elle –elle a dû coucher avec l’équipe des joueurs de base-ball au grand complet– m’accuse d’être une dépravée, mais j’ai le cœur trop meurtri par l’humiliation pour réagir. Dire que j’étais heureuse, qu’avec Mal j’étais sur le point de me sentir bien avec cette partie de moi qui me causait tant de problèmes. Je me retourne vers la table, tournant le dos à ces diablesses, et fixe désespérément le fond de ma tasse. Je sens les larmes qui coulent de mes yeux et qui gèlent au niveau de mes joues.

-Oh regardez ! Elle pleure ! Elle pleure comme un bébé !

-Mais il ne faut pas réagir comme ça ma petite Elsa, nous sommes là pour toi, pour te remettre dans le droit chemin. Tu offres un spectacle tellement pitoyable vu de l’extérieur. Je ne sais pas, changes un peu ! Et après tu te plains que personne ne t’invites aux soirées.

Elle pose sa main fermement sur mon épaule, comme pour affirmer sa domination, mais je panique à son contact. Le souvenir de toutes ces fois où elle m’a frappée, m’a tiré les cheveux, m’a humiliée en public, me revient en mémoire, et je me décale brusquement sur la gauche avec un regard terrifié. Jerry semble reporter son attention sur Mal.

-Et d’ailleurs c’est qui, elle ? Ta mère ? De mieux en mieux !



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Jeu 22 Déc 2016 - 15:01
Once Upon a December

MAL. E. FICENT & ELSA VON ARENDELLE


Nous nous dirigeons vers la file d’attente du comptoir, serrées l’une contre l’autre par la foule. Elle me suggère avec humour l’idée de se retrouver dans cette situation dans nos mondes respectifs. Honnêtement, cela ne se serait jamais produit chez moi. J’aurais envoyé valser tout le monde et serais passée en tête de file pour ne pas attendre. Mais je n’en dis rien, je suis trop occupée à me perdre dans la douce chevelure de la reine. Elle commande deux boissons et nous nous dirigeons vers une table disponible, ornée d’un petit sapin et de de bougies en centre de table.

Elle m’explique le contenu de la tasse qui se trouve devant moi et porte délicatement la sienne à ses lèvres. Elle ferme ses yeux en dégustant son café, elle est si belle, si sereine, et avec un port très altier. Je décide de goûter le mien. La chaleur de la tasse fait du bien à mes doigts, et le café mélangé au lait est un délice de douceur et de goût.

- Oui, le sucre est vraiment superflu ! C’est déjà tellement bon comme ça ! C’est même le meilleur café que j’aie bu depuis mon arrivée ici. Dans mon monde, ce produit n’avait pas été encore découvert…

Elsa aborde de nouveau le sujet de mes pouvoirs, et elle me tutoie. Ce dernier détail me ravit au plus haut point. J’apprends de nouvelles informations au sujet du passé de la ravissante blonde, des choses qui me révoltent particulièrement.

- Ce sont eux les erreurs de la nature ! Vouloir ôter la vie à un être aussi exceptionnel et merveilleux que toi… ce sont des monstres, c’est tout à fait normal que tu aies voulu les supprimer. Je serais ravie d’explorer l’étendue de mes pouvoir en ta compagnie. Partager cette expérience avec toi me procurerait un plaisir indicible…

Je tends ma main vers celle de la jeune femme, un sourire radieux sur les lèvres. Il est temps que je lui montre l’attirance qu’elle provoque en moi. Et en m’apprenant à découvrir mes pouvoirs refoulés, je pourrais en profiter pour lui montrer le bonheur de faire souffrir les personnes qui le méritent. Mais je la vois se crisper, comme si elle était figée par la terreur. Je commence à penser que c’est de ma faute lorsque je remarque qu’une jeune fille brune se tient derrière elle et lui adresse la parole.

Apparemment, elle s’appelle Jerry, et elle m’a l’air particulièrement odieuse. Elle est escortée de quatre filles qui me font penser à des pots de fleurs. Ou plutôt des mauvaises herbes. Leurs vêtements sont coordonnés entre elles, sauf ceux de Jerry, qui apparaît comme la chef du petit groupe. Elle s’acharne d’ailleurs sur Elsa, qui la supplie de s’arrêter. J’essaye de me faire oublier, regardant la scène avec attention, attendant de voir si mon intervention est nécessaire. Le vocabulaire de cette pétasse n’est pas très recherché, mais elle arrive à trouver des mots assez percutants de violence à l’égard de l’ange de douceur qui est assis en face de moi. Je vois des larmes couler sur les joues de la reine, qui se gèlent avant de tomber plus bas.

Je resserre mes mains sur la tasse, et même si la chaleur se fait de plus en plus intense, cela ne me dérange pas. Après tout, j’ai toujours été habituée au feu, il ne m’a jamais vraiment brûlée, alors ce n’est pas une tasse de café qui va remettre ceci en question aujourd’hui.

Mon coeur s’accélère, je sens la rage monter en moi à l’allusion de frivolité d’Elsa. Je ne la connais certes pas depuis longtemps, mais je sens au plus profond de moi que c’est tout le contraire. Elle ne m’a pas fait d’avances, et à chaque fois que je prenais ce genre d’initiatives, elle devenait rouge comme une tomate. On peut difficilement croire qu’elle serait si volage…

Jerry pose sa main sur l’épaule d’Elsa, qui sursaute de peur. Je serre de plus en plus ma tasse entre mes mains et sens la porcelaine se craqueler sous ma poigne. Si j’avais mes pouvoirs, cette saleté ferait moins la fière! L’intérêt de la brune se tourne vers moi. Quoi, je fais si vieille que ça ?! Cette fois, c’est la goutte d’eau.

- Jerry, c’est ça? Je suis enchantée de faire ta connaissance, je ne savais pas qu’Elsa connaissait une personne aussi exceptionnelle… Tu as un style très… particulier. C’est quoi cette tenue? Tu vas retourner ramasser les poubelles à la fin de ta pause? C’est quand même assez surprenant, au début je n’en était pas tout à fait certaine, mais je sens bien cette odeur nauséabonde depuis que toi et tes… c’est quoi ça? Des esclaves ou des amies? Heureusement que tu ne les a pas forcées à se vêtir comme toi, j’aurais honte à ta place. Par contre, si je peux me permettre, je n’ai pas vraiment envie de sentir ton odeur pestilentielle une fois que tu seras partie, donc si tu pouvais avoir la décence de retirer ta main de l’épaule d’Elsa, je t’en serais peut-être partiellement reconnaissante.

Ce disant, je me lève de mon siège et me dirige vers elle, pleine d’assurance. Je plante mon index sur son épaule et la pousse avec une force maîtrisée, affichant un air de dégoût. Sans lui laisser le temps de placer un mot, j’ajoute à demi-mot dans son oreille pour que la reine n’entende pas :

- Rappelle tes chiens et dégage d’ici. C’est toi qui es dégoûtante. C’est un simple conseil, tu ne me connais pas, mais je suis une experte dans l’art de torturer les gens. Ce n’est pas une petite fille de joie précoce comme toi qui va me faire peur. J’en ai maté des plus menaçantes que toi, avec des méthodes que te feraient défaillir de terreur.

Je recule d’un pas et observe avec déception que je ne lui ai pas fait peur. Mais qu’est-ce qu’ils ont tous ici, à ne pas me craindre?! Elle se met à exploser de rire, elle se moque de moi?! Ses suivantes l’imitent et je serre mes poings avec toute la force dont je suis capable. Mes ongles se plantent dans la paume de mes mains et je sens la flamme jaillir dans mes yeux, mais cette fois-ci c’est différent. Je la vois comme un filtre teintant tout mon environnement et j’entends des bruissements dans la foule environnante qui m’indiquent que tous les regards sont tournés vers nous.

Un coup d’oeil vers la table me fait prendre conscience que le sapin qui l’orne a doublé de volume. Je tente de me calmer un peu et redirige mon attention vers Jerry.

- C’est moi le monstre ici, et tu ne me fais pas peur. Alors je te conseille de débarrasser le plancher avant que je ne fasse un massacre. Et il va sans dire que si jamais j’entends encore parler de toi, je te retrouverai et te ferai regretter d’être née.


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Lun 26 Déc 2016 - 10:12
Once Upon a December

feat. Anna d'Arendelle and Mal E. Ficent

Jerry semble interloquée par la réaction de Mal, elle hausse les sourcils, plus d’incrédulité que de peur. Elle relâche néanmoins son emprise sur mon épaule, ce que je prends comme un véritable soulagement : je me sens respirer à nouveau. Il y a ce moment où Malycia se penche vers ma tourmenteuse, et cette dernière semble pâlir un bref instant. Serait-elle inquiète ? Il y a toujours des profondeurs dans l’âme de Mal qui m’inquiètent et que je n’ose sonder. J’ai l’impression que la cheerleader est plus stratège que je ne le pensais : elle sait qu’elle ne peut pas s’autoriser le moindre instant de faiblesse devant ses « esclaves » comme le dit si bien Mal. Autrement toutes l’abandonneraient et se déchireraient pour la remplacer en tant que leader : c’est ainsi que fonctionnent ce genre de créature. Elles ne sont pas très différentes des courtisans d’Arendelle dans un sens… Elle a aussi noté que des gens commencent à regarder l’affrontement d’un regard suspicieux et inquiet, et elle sait sans doute qu’elle ne peut pas se permettre de perdre la face.

-Non mais elle a quoi cette cougar hystérique ? Regardez-là qui s’énerve, je parlais à Elsa, et pour son bien, et voilà qu’elle s’en mêle. Allez les filles, on s’en va on a mieux à faire. Et si on rejoignait les gars au Fonzie’s tiens ? Cet endroit il craint en plus, ils vendent pas une goutte d’alcool !

La retraite était habilement négociée, mais un ton presque inquiet perce dans la voix de ma tortionnaire : quoi que lui ai dit Mal, ça ne semble lui avoir fait de l’effet. Je ne peux d’ailleurs pas m’empêcher de penser qu’elle a commis une erreur en signalant de façon si évidente le lieu où elle se dirige à présent avec ses complices…

Quoi qu’il en soit, Jerry et sa couvée de vipères se sont enfin éloignés de nous, et je peux respirer un peu. J’attrape le bras de Mal et lâche d’une petite voix.

-Laisse, viens te rasseoir. Elles n’en valent pas la peine je crois.


Elle semble hésiter un instant, mais elle obtempère quand même. Je sens que je suis encore agitée de tremblements et apeurée ; j’avale une gorgée de mon café au lait danois pour me changer les idées. La boisson a un effet relaxant et merveilleux, et je m’apaise progressivement. Je reprends la parole à l’adresse de Mal : elle a droit à un minimum d’explications.

-Elles… depuis mon arrivée à l’université elles semblent m’avoir pris en grippe. Au début elles voulaient absolument que je fasse partie du groupe de cheerleaders, elles disaient qu’avec mon visage d’ange et… ma poitrine, j’allais faire tomber tous les joueurs de foot du comté. Mais j’ai dis non. Ce genre de choses ce n’est pas pour moi, j’ai horreur qu’on ne s’intéresse qu’à mon apparence, ça me donne l’impression d’être traitée comme un objet. Elles m’ont regardée comme un animal bizarre, et de ce jour leur attitude envers moi a commencé à changer. Puis sont venus les premières interrogations écrites… j’ai toujours été lectrice et travailleuse, je m’en sortais avec de bonne notes, et ça a commencé à les mettre en rage. C’est à partir de là qu’elles ont commencé à me prendre à part, à me frapper, à me tirer les cheveux. Elles me disaient que j’étais une anormale, que je n’avais pas ma place dans cette école, où je trichais aux examens. Il y a même eu cette fois… nous étions aux vestiaires pour nous changer, juste avant le cours de sport, et Jerry m’a arraché ma serviette devant les autres filles. Je me suis retrouvée… et elle s’est moquée de moi. J’aimerais devenir plus forte, face à ce genre de personne, Jerry ou les hommes d’armes du Duc de Weselton, je me sens tellement faible et misérable.


Je baisse les yeux vers ma tasse, je me sens toute honteuse. J’avale une nouvelle gorgée de mon café avant de continuer, j’en suis à la moitié à présent.

-Elle évite néanmoins de s’en prendre physiquement à moi depuis l’autre jour, lorsqu’Anna a pris ma défense. Les deux se sont battues, les surveillants sont intervenus… Nous ne nous étions pas quittées dans les meilleurs termes, et pourtant elle est venue à ma rescousse sans hésiter. J’aime tellement ma sœur, je ne sais pas ce que je ferais sans elle. Mais maintenant j’ai toi en plus. Tu m’as sauvée. Même si je ne peux pas vraiment dire que je te considère comme une sœur…


Est-ce vraiment moi qui viens de dire ça ? En tout cas l’effet est immédiat, un joli cercle rouge se forme sur chacune de mes joues. Cela faisait un petit moment… Je me remet à boire mon café, et dans ma précipitation j’avale tout en quelques gorgées, ce qui n’arrange pas la coloration de mon visage. En tout cas, mon moral a remonté, c’est déjà un effet appréciable.

-Je crois que je vais en commander un deuxième, on retourne patiner ensuite ?


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Lun 26 Déc 2016 - 15:29
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MAL. E. FICENT & ELSA VON ARENDELLE


Jerry décide finalement de battre en retraite, sans manquer de me lancer une petite insulte au passage. Et en prétendant avoir tenté d’agir dans l’intérêt d’Elsa, elle me rend encore plus folle de rage. Je serre les poings à nouveau, la regardant quitter les lieux avec son escorte. Mon sang bouillonne et je sursaute légèrement lorsque la jeune reine me prend le bras et me demande de la laisser partir. Je reste fichée sur mes pieds jusqu’à ce que ces pétasses soient totalement hors de ma vue, puis m’installe à nouveau à table avec la magnifique blonde.

Je ne peux m’empêcher de penser que je sais où elles vont, et je suis tentée de les y retrouver plus tard pour les faire payer leur insolence, mais comme le dit justement Elsa, elles n’en valent pas la peine.

La reine tremble un peu, et je ne sais comment réagir pour l’apaiser. Elle boit une gorgée de son café et m’explique tout son passé avec Jerry. Plus elle en parle, plus je me dis que ce serait vraiment une excellente idée de retrouver le groupe de harpies et de mettre mes menaces à exécution. Elle termine d’une traite son café, sûrement pour essayer de cacher ses joues qui rougissent un peu. Je pose enfin ma main sur la sienne et lui dis avec un petit sourire.

- Tu sais, je ne suis pas certaine que tu y arrives, parce que c’est relativement loin de ta nature, mais je pourrais t’apprendre à être méchante avec les personnes qui le méritent. Je ne sais pas si c’est une bonne idée, mais c’est la seule façon que je connaisse pour être forte face à ces gens. Il faut souvent utiliser les mêmes armes qu’eux pour qu’ils comprennent… C’est malheureux, mais on n’y peut rien. Je suis contente que ta soeur prenne ta défense, elle a peut-être plus de savoir-faire que moi… quoique… je ne me suis pas battue physiquement. Je n’ai pas envie de me souiller avec l’aura de saleté qui émane de ces filles…

J’adresse un sourire malicieux à Elsa. Maintenant, il faut que je prenne mon courage à deux mains pour lui dire ce que je ressens pour elle. Mais la jeune femme intervient de nouveau, m’informant de son intention de commander une seconde tasse de café et de retourner ensuite sur la piste. Je me lève d’un coup, droite comme un i, et lui dis :

- Cette fois, c’est moi qui t’invite. Reste assise, je vais affronter cette marée humaine et revenir en vainqueur avec ton café. Je te surveille, juste au cas où Jerry et sa bande décident d’être vraiment stupides. Même si j’en doute…

J’adresse un sourire à la sublime créature en face de moi et me dirige vers la file d’attente. Je n’ai pas réussi à lui dire tout ce que je voulais. Je me demande pourquoi ces filles l’ont prise en grippe. La jalousie seule ne peut suffire à justifier tant de vilenie. Il y a forcément autre chose. Serait-ce parce que la reine me semble attirée par les femmes? Je pensais que c’était quelque chose de normal dans ce monde… Timon, moi… aurais-je eu tort? Cela me semble pourtant tellement naturel… avec Elsa, tout du moins.

Je jette quelques coups d’oeil à la jeune femme à table et remarque de nouveau le sapin qui a triplé de volume. C’est moi qui ait fait ça? Juste après que la reine m’ait proposé d’explorer mes pouvoirs cachés, si je ne m’abuse. J’ignore comment cela s’est produit, mais il faut absolument que je trouve comment le faire à nouveau. C’est comme une seconde lueur d’espoir qui pointe en moi.

J’arrive au comptoir et commande deux cafés danois. C’est horriblement cher pour ce que c’est, mais cela en vaut le coût. Je retourne à table avec ma commande et dépose sa boisson chaude juste devant la jeune reine, en arrivant par-derrière elle.

- Voilà, votre Altesse, un délicieux café d’Arendelle.

Je lui adresse ces mots en me penchant vers sont oreille, à mi-voix, enivrée par la douce senteur de sa chevelure platine. Puis je me déplace d’une gracieuse glissade jusqu’à mon siège, caressant le dessus de la main de la jeune femme avec ma paume.

(c) Madouce sur Epicode
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Jeu 9 Fév 2017 - 20:31
Once Upon a December
Someone holds me safe and warm, horses prance through a silver storm
Elsa ✧ Anna
C'est avec des étoiles plein les yeux qu'Anna arpentait les rues décorées. Son bonnet soigneusement fixé sur sa tête, sourire aux lèvres, elle profitait pleinement de sa journée de congé, presque insensible au froid. Elle ne se serait privée de ce spectacle pour rien au monde. Anna adorait les fêtes de fin d'année. Les lumières, les bons moments partagés en famille, les odeurs… Elle qui avait passé tant de Noël enfermée entre les quatre murs du château, elle redécouvrait avec bonheur l'ambiance si particulière, presque féerique, qui régnait dans les rues à cette époque de l'année. L'enfermement, elle ne le supportait pas, l'ancienne princesse. Tout comme la solitude. Lorsque Kiara, sa colocataire, s'absentait, c'était naturellement qu'elle se réfugiait à l'extérieur. Dehors, le monde prenait vie, le monde brillait. Les gens, les sons, cela l'empêchaient de trop penser, de trop s'inquiéter. Le temps d'un court instant, elle oubliait l'absence de Kristoff, d'Hans et d'Elsa. Le regard d'Anna se perdit un instant dans les illuminations qui étincelaient au-dessus de la patinoire. Elle n'avait jamais été douée en patinage. Sur la glace, elle peinait à trouver son équilibre, avançait maladroitement en ponctuant son trajet de chute. Pourtant, cela ne l'empêchait pas d'apprécier ce loisir? Peut-être parce que la glace et tout ce qui s'y rapportait étaient intimement lié à sa sœur dans son esprit. Elsa. Anna regretta son absence. Elle aurait aimé faire du patin avec elle. Malheureusement, les journées de sa sœur, que ce soit dans ce monde ou dans un autre, semblait très chargé. Du moins, c'était ce qu'Anna en avait conclu. Pourquoi aurait-elle décliné toutes ses invitations à sortir sinon ?

Alors, Anna prenait son mal en patience et acceptait tristement de ne pas pouvoir voir sa sœur autant qu’elle le voudrait. Elles iraient patiner un autre jour. S’il était facile de résister à l’appel des patins pour Anna, il lui fut cependant impossible de rester indifférente face à la délicieuse odeur de chocolat qui émanait des cafés environnants. Anna saisit son sac, ouvrit son porte-monnaie. Oh, elle avait bien de quoi s’offrir un petit quelque chose avant de rentrer… Elle pourrait même ramener un encas à Kiara. Sa décision était prise ! Un chocolat chaud aurait raison de ses économies.

La queue n'en finissait pas. Difficile de rester en place pour la jeune héritière d'Arendelle qui décida de passer le temps en contemplant rapidement les différents clients attablés. Tel ne fut pas sa surprise lorsque son regard s'arrêta sur une jeune femme blonde au visage extrêmement familier… « Elsa ? » Impossible. Sa sœur, ici ? Non… Mais si ! C'était bien elle. Et accompagnée, qui plus est. Son regard valsa entre sa sœur et l'inconnue à ses côtés, avant de glisser sur leurs mains entrelacées. Qui était cette brune ? Elsa lui avait déjà parlé d'une certaine Judy. Était-ce elle ? Les questions se bousculaient dans l'esprit d'Anna. « Bon, mademoiselle, vous avancez ? » S'impatienta un homme derrière elle. « Oh, pardon, allez-y. » La jeune femme s'empressa de se retirer de la file. Le spectacle qui se déroulait sous ses yeux était beaucoup plus intrigant qu'un verre de chocolat chaud. Après quelques secondes de réflexion, elle se décida à approcher.

C’était peut-être une erreur. Anna aurait très bien pu rester à l’écart, se faire spectatrice silencieuse de cette étrange scène. Étrange, car elle connaissait le caractère solitaire et peu tactile de sa sœur. Et voilà qu’elle l’a trouvé attablée avec cette inconnue. À vrai dire, c’était surtout la curiosité qui poussa Anna à avancer jusqu’à sa sœur, et surtout l’envie de lui dire bonjour. « Elsa ! » s’exclama-t-elle pour attirer l’attention de sa sœur ainée. « Qu’est-ce que tu fais ici, je croyais que tu étais occupé toute la journée ! » C’était ce qu’elle lui avait dit. Naïvement, Anna avait cru que sa sœur était trop prise par ses études pour pouvoir passer du temps avec elle. Mais peut-être s’était elle trompée. Ses yeux se posèrent un instant sur la mystérieuse brune et soudain, une pointe de jalousie mélangée de tristesse l’envahit. Qui qu’elle soit, cette femme devait avoir quelque choses de spécial pour que sa sœur préfère passer son temps avec elle. À moins que ce soit elle, Anna, qui soit trop ennuyante ? Elle ne savait pas. La peur constante de l’abandon qui la traversait obscurcissait son jugement. « Je… Pardon, je ne savais pas que tu devais voir quelqu’un aujourd’hui. » Elle marqua une pause et se tourna vers la brune. « Bonjour, je m’appelle Anna, je suis la sœur d’Elsa. » Qui était-elle ? Cette question, décidément, la hantait. Mais Anna était forcée de constater que cette inconnue devait être quelqu’un proche de sa sœur pour se permettre un comportement si tactile et familier avec elle.
© Starseed
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Sam 11 Fév 2017 - 0:22
Once Upon a December

feat. Anna d'Arendelle and Mal E. Ficent



La présence de Mal, ses paroles… le tout a quelque-chose de rassurant et magique. Lentement, tandis que je savour mon café au lait, le détestable souvenir de Jerry Simmons s’éloigne. Je suis là, accompagnée d’une femme merveilleuse qui m’adore. Je suis bien, je ne risque rien. Je frissonne même de surprise et de plaisir lorsqu’elle s’empare de ma main pour l’enlacer. Un sourire timide illumine mon visage, tandis que je me risque même à répondre à sa caresse : nos doigts se croisent et s’entrelacent…

Quand soudain… la catastrophe survient. Le pire scénario imaginable. Anna surgit de nulle part comme une fusée, me demandant d’un ton surpris mais où pointe une certaine déception triste ce que je fais ici. Je reste un court instant paralysée sous le choc, puis d’instinct je retire brusquement ma main enlacée avec celle de Mal, d’une façon bien trop directe et visible à mon goût. Mais j’ai des soucis bien plus urgents. Ma sœur au courant de ce que je suis… non, non surtout pas ! C’est beaucoup trop tôt, jamais je ne pourrais… Vite, trouver quelque-chose.

-Oh bonsoir Anna ! Je ne savais pas que tu aimais aussi la patinoire. Oui finalement je suis sortie ce soir. Mais ce…

Je me mords la langue avant de commettre l’irréparable. « Ce n’est pas ce que tu crois »… Sérieusement ? Pourrais-ton imaginer dans le contexte une réplique plus inepte, plus ridicule, et plus à même de renforcer les soupçons qu’Anna doit commencer à avoir ? Vite, trouver autre chose. Mais il est trop tard : je sens le rouge vif qui me monte à grande vitesse aux joues, au nez et au front. Le résultat est bien pire que le spectacle que j’ai donné à Mal tout à l’heure, et je sais que malheureusement je ne peux pas y faire grand-chose. Je me sens honteuse, comme une petite fille prise en faute par ses parents ; je voudrais me plonger la tête dans la neige pour la refroidir. Je replace une mèche de cheveux derrière mes oreilles, me redresse le dos et m’efforce de garder la tête froide à défaut des joues. Me concentrant sur une discussion rationnelle et sérieuse afin de dissimuler, j’entreprends de répondre à la question d’Anna :

-Anna, je te présente ma nouvelle amie, Miss Malycia Ficent. J’ai fait sa connaissance au bar de Timon et Laurence, comme nous elle vient d’arriver d’un autre monde –Il s’agit de La Belle au Bois Dormant en l’occurrence. Elle était perdue, et tu te souviens dans quel état d’esprit nous étions nous-même à notre arrivée ici. Donc… je lui ai proposé de sortir découvrir la patinoire, afin de lui changer les idées. Je n’ai pas eu le temps de te prévenir, je suis désolée. Malycia, je t.. ; je vous présente ma chère sœur Anna, dont je vous avais déjà parlé.

J’ai essayé de sauver les meubles du mieux que je le pouvais, mais je ne suis pas sûre d’y être parvenue : le sérieux de mon discours et ma posture rigide et droit contraste avec le pourpre de mon visage et le caractère cocasse de la situation. Au fond je m’en veux et j’ai de la peine d’avoir abandonné Anna de cette façon, c’est pour ça que je n’ai pas eu le cœur de lui mentir (en niant par exemple que Mal vient d’un univers Disney)… et de toute manière la dernière fois que j’ai essayé de lui mentir a tourné à l’Apocalypse, avec mon prétendu petit copain Albert. Mais je ne peux pas être la seule à essayer de redresser la situation. J’adresse en biais un regard implorant à Mal, espérant qu’elle a compris mon message et qu’elle va trouver un moyen de conjurer le désastre…


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