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Endless Forms Most Beautiful • PV Elsa Von Arendelle •HOT•
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Mar 27 Déc 2016 - 1:02
Endless Forms Most Beautiful

MAL. E. FICENT & ELSA VON ARENDELLE


Je suis dans ma chambre au T&L’s et retourne les tiroirs de ma commode. Je n’arrive pas à mettre la main sur la robe que je veux porter pour mon rendez-vous avec Elsa. Je jette un coup d’oeil à ma montre et commence à vraiment paniquer. On doit se retrouver dans vingt minutes et je ne suis toujours pas prête. C’était bien moins compliqué lors de notre passage à la patinoire, je ne sais pas vraiment pourquoi.

Enfin si, je sais très bien ce qui a changé. Je connais mieux la reine d’Arendelle, je ne veux pas la décevoir, et vu comment les relations sont dans ce monde, je n’ai aucune difficulté à assumer l’attirance qu’elle suscite en moi. Cependant, j’ai comme l’impression que cela va me demander un travail de longue haleine de lui faire admettre la réciproque.

Nous avons convenu d’un rendez-vous pour essayer de voir si on pouvait explorer l’étendue de mes pouvoirs, puisque j’ai fait doubler de taille un sapin décoratif sous l’effet de la colère. Mais comme je m’intéresse de plus en plus à son monde, elle a voulu me montrer un lieu de culte similaire à ceux que l’on peut trouver dans sa patrie. Je suis bien contente de pouvoir éluder la majeure partie des questions qu’elle me pose sur mon pays, je ne suis pas particulièrement enjouée à l’idée d’y retourner un jour, et je préfère en connaître davantage sur Arendelle. Cela me semble une terre d’exil préférable, d’autant plus si Elsa s’y trouve, je n’ai aucun grief contre cette contrée qui semble si idyllique.

Je jette de nouveau un regard sur ma montre et m’aperçois que j’ai perdu cinq minutes à vadrouiller dans mes pensées, au lieu de chercher ce que je vais mettre. J’opte alors pour un haut vert bouteille et une jupe prune. Mes couleurs, et celles du pays de la reine, ça devrait faire l’affaire. J’enfile mon long manteau noir et me précipite aussi vite que me le permettent mes escarpins noirs vers la station de métro la plus proche. Je déteste toujours autant cet endroit puant, mais je dois reconnaître qu’il est bien pratique lorsqu’on risque d’être en retard.

J’arrive avec quelques secondes d’avance devant le temple où nous nous sommes données rendez-vous, regarde de part et d’autre de la voie avant de me vaporiser deux pressions de parfum, histoire de chasser l’odeur nauséabonde du métro. Je range le petit flacon dans mon sac et aperçois la ravissante blonde surgir du coin de la rue à cet instant.

Un large sourire s’étire sur mon visage et je lui adresse un signe de la main, avant de me diriger vers la jeune femme pour la saluer comme il se doit.

- Bonjour Elsa ! Je suis contente de te voir! J’ai eu peur d’arriver en retard, mais finalement, nous sommes aussi ponctuelles l’une que l’autre. À quelques secondes près!

Je lui sors mon plus beau sourire. J’ai de plus en plus confiance en cette apparence, alors ce n’est pas très difficile… J’ai hâte de découvrir cet endroit, car à chaque fois que la jeune reine m’emmène quelque part, j’apprends de nouvelles choses sur elle aussi. Elle est un peu comme un livre dont on souhaiterait qu’il soit sans fin.



(c) Madouce sur Epicode
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Mar 27 Déc 2016 - 18:34
Endless Forms Most Beautiful

feat. Mal E. Ficent

J’ai un énorme défaut : je suis très ponctuelle et je suis toujours présente pile à l’heure aux rendez-vous. Voir même avec de l’avance, et c’est le cas aujourd’hui. Et il se trouve que rares, voire très rares, sont les gens qui partagent ce trait de caractère… C’est ainsi que je me trouve seule devant l’entrée du temple luthérien danois, quelque minutes avant le début de la messe du dimanche, attendant désespérément l’arrivée de Mal. Je me dis que je dois l’excuser : il est dix heures après tout, et en cette fin de décembre il fait froid, très froid. Il faut dire que le froid ne m’a personnellement jamais dérangée… Pour l’occasion j’ai revêtu mes plus beaux habits : une chemise blanche immaculée, en-dessous d’une veste imperméable violet indigo, ainsi qu’une jupe de la même couleur et de collants vert clair. Je note avec un petit serrement de cœur que les gens ne se pressent pas pour venir : autour de moi je vois essentiellement des personnes âgées, ainsi que deux ou trois familles avec enfant. Ce nouveau monde semble entretenir avec la croyance des rapports bien différents du mien…

Et puis la seule idée de retrouvée Mal me réjouit : je ne m’attendais vraiment pas à ce qu’elle accepte d’assister à cet évènement à mes côtés. Il faut dire que j’ai moi-même un rapport particulier et ambigu à la religion : là d’où je viens, la morale religieuse condamne fermement et sans concession les sorcières et les homosexuels, il fut même un temps où ils étaient pourchassés sans pitié… ce qui a contribué à me sentir aussi mal à l’aise avec deux parties indissociables de ma personnalité. Mal a dû de son côté vivre la même chose du temps où elle était encore Maléfique. Mais dans un même temps j’ai été élevée dans la croyance en un Dieu bon et généreux qui veillait sur moi, et plus d’une fois j’ai trouvé du réconfort dans la prière et le recueillement, dans mes pires moments de solitude et d’isolation. La morale puritaine stricte dans laquelle j’ai grandi a également façonné ma personnalité, notamment mon côté rigoureuse et déterminée, ainsi ma forte réserve vis-à-vis des choses du corps. Ce qui ne m’a pas empêchée de fréquenter Mal de plus en plus et de ressentir des sensations délicieuses lors de ce câlin auquel nous nous sommes livrées à la fin de notre soirée à la patinoire… Une telle attirance est fermement incompatible avec tout ce que l’on m’a enseigné, et me place dans une situation délicate. Je m’interroge : dois-je aborder le sujet avec le révérend ? Mais comment le faire lorsque je n’arrive même pas à me confier sur ce point délicat à ma propre sœur, et à ma meilleure amie ? Ces hésitations ne sont pas étrangères au fait que j’ai refusé de me laisser embrasser par Mal ce fameux soir à la patinoire, demandant à la place un câlin. Je me demande si elle m’en veut au fond d’elle.

Enfin la voilà ! Je sens une douce chaleur monter en moi à la vue de Mal, elle ne semble pas m’avoir encore vue donc je m’avance à sa rencontre. Je constate avec un sourire qu’elle a choisi des vêtements accordés aux miens. Elle me fait un signe de la main, que je lui rends. Elle m’adresse quelques paroles sur son retard, mais avant qu’elle ne puisse continuer je saute à son cou et je la serre dans mes bras. Je la serre longuement, et mes narines s’emplissent de l’odeur de ses cheveux.

-Je suis si contente que tu sois là.

Puis je me détache enfin d’elle : il s’agit de ne pas attirer l’attention. Mais je lui tiens toujours les deux bras.

-Ne t’en fais pas, c’est moi je suis trop maniaque, j’arrive toujours en avance ! Pas trop froid après la patinoire ? Tu verras, j’espère que tu vas apprécier. Les gens étaient-ils croyants dans ton ancien monde ?

Juste après que Mal m’ait répondu, voilà que le révérend fait son apparition. Vêtu d’un habit noir avec un col blanc, conformément à sa fonction, c’est un petit homme âgé, aux cheveux blancs impeccablement coiffés, qui porte des lunettes et semble bien jovial. Il s’adresse en premier à moi : il faut dire qu’il me connaît bien, je suis l’une des rares étudiantes à fréquenter régulièrement la messe ici. Je n’ai pas hésité à l’aider spontanément à de nombreuses reprises pour organiser l’office ou distribuer des flyers, et de ce jour il a semblé me tenir en grande estime.

-Elsa, mon enfant, quel plaisir de te revoir aujourd’hui ! Fidèle au rendez-vous, comme à ton habitude. Et je vois que tu nous ramène des fidèles en plus ? Puis-je savoir qui est cette gentille dame qui vient visiter notre modeste communauté ?

Je me racle un instant la gorge : en fait je n’ai pas envisagé que le révérend vienne me parler si vite, je n’ai pas eu le temps de construire une histoire un minimum crédible pour présenter Mal. Et je n’ai même pas prévenue la principale intéressée sur la nécessité de mentir Il est évident que notre relation doit rester un secret absolu, et ce d’autant plus que notre très nette différence d’âge en rebuterait beaucoup.

-Bonjour mon révérend ! Permettez-moi de vous présenter… Malycia, elle est une cousine de ma mère. Elle vient d’Uppsala, en Suède, et elle visite New York dans le cadre de son métier de botaniste. Bien qu’elle ne parle pas très bien notre langue, elle a accepté de venir assister à la messe, j’ai insisté pour qu’elle voie comment vous dirigez vos offices.

J’esquisse un petit sourire timide à Mal, j’ose espérer qu’elle va rentrer dans le jeu et ne m’en voudra pas pour cette petite improvisation. Je lui tiens toujours le bras, mais je veille à ce que ce contact ne paraisse de l’extérieur rien de plus qu’amical et n’éveille pas les soupçons…



clyde sur epicode
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Jeu 29 Déc 2016 - 20:40
Endless Forms Most Beautiful

MAL. E. FICENT & ELSA VON ARENDELLE


À ma plus grande surprise, Elsa me saute au cou. J’imagine que l’étreinte que nous avons eue lors de notre soirée à la patinoire y est pour beaucoup. Je profite de cet instant pour caresser la chevelure platine de la ravissante blonde, respirant les douces effluves qu’elle propage.

Elle me demande si les gens étaient croyants dans mon ancien monde… comment expliquer cela de façon assez neutre ?

- Eh bien, oui, on peut dire ça. Mon monde date de l’époque du Moyen-Âge européen, c’était pour ainsi dire une tradition d’aller à l’office et de craindre les forces obscures. Ce qui m’a plus ou moins aidé à me faire respecter, puisqu’avec les cornes que j’arborais, j’étais facilement assimilée au diable. Ce n’était pas vraiment pour me déplaire, d’ailleurs, puisque les gens me laissaient en paix grâce à ça.

Avant même que la jeune reine ne puisse répondre quoi que ce soit, un homme l’interpelle, il semble être un religieux, au vu de son accoutrement. Il la salue et lui demande qui je suis. Gentille dame, je n’avais jamais entendu parler de moi en ces termes, c’est assez déstabilisant. Mais ce qui l’est encore davantage, c’est la réponse de la blonde. J’apprends que je viens de Suède, que je ne parle pas très bien leur langue et que je suis une cousine de sa mère. Pourquoi ne dit-elle pas la vérité ? Certes, j’aurais moi-même du mal à mettre des mots sur notre relation, mais c’est certain que je ne la présenterais jamais comme ma nièce ou ma petite cousine. Au mois comme une amie, c’est ce qui serait le plus proche de la réalité.

Elle m’adresse un petit sourire presque gêné, sûrement à cause du mensonge qu’elle a proféré…  Je décide donc de m’en amuser un peu, une fois le révérend parti.

- Je ne sais pas si c’est le cas dans ta religion, mais dans celle de mon pays, le mensonge est un péché. Tu ne vas pas devoir aller te confesser pour expier ?

Je lui adresse un clin d’oeil et poursuis en souriant.

- Bon, je vais attendre la fin de l’office pour te demander des explications, j’imagine. J’ai hâte de vivre cette expérience, encore plus avec toi, et rien ne pourra assombrir mon enthousiasme!

Je la prends par la main et l’entraîne à l’intérieur du bâtiment. Je m’arrange pour qu’elle me devance, je ne veux pas que la reine puisse discerner une expression inappropriée. Je ne sais pas à quoi m’attendre, mais j’ai tellement d’espoir que j’ai peur d’être déçue.

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Ven 30 Déc 2016 - 14:20
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feat. Mal E. Ficent



Un malaise flotte dans l’air : je sens que je dois des explications à Mal. Mais elle me le fait comprendre de façon subtile et indirecte, et je ne sens pas percer de mauvaise humeur, plutôt un certain amusement. Le révérend est parti, donc je peux me permettre de glisser :

-Oui, ne t’en fais pas… viens suis-moi, la cérémonie va commencer. Observe-moi, suis mes gestes.

Je garde mon bras accroché au sien et nous rentrons dans la petite église, à la suite des familles et des personnes âgées. Nous nous installons dans un petit coin à l’arrière. Je profite de l’occasion pour admirer l’intérieur de l’édifict : les murs blancs et sobres, les bancs blancs, le tapis rouge qui contraste avec le reste. Mis à part des croix par-ci par-là, ainsi qu’une chair ciselée de parures dorées, point de décorations. Dans les pays nordiques, qu’il s’agisse du Danemark ou d’Arendelle, la sobriété dans l’esthétisme a toujours été de rigueur. Je me sens chez moi… et j’adresse un sourire chaleureux à Mal. Je suis persuadée que malgré sa totale ignorance de notre religion, elle parviendra à trouver ses repères.

Spoiler:

Nous sommes assises sur notre banc, un peu à l’écart et en arrière : ma discrétion et ma tendance naturelle à la réserve l’ont encore emporté. Et je ne tiens pas à attirer les regards un peu trop suspicieux de certaines commères sur nous, et les laisser deviner ce que Mal est pour moi. Comme le veut la tradition, on commence par les chants. Ils ne sont pas en danois mais en langue locale, afin que la brune puisse comprendre. Je parviens à lui glisser discrètement quelques éléments d’explications sur Dieu, son message sur Terre, le fait qu’il ait envoyé son Fils… J’espère que cela lui suffira, elle a de la chance les chants ne sont pas trop compliqués à comprendre. J’ai les mains jointe, je suis droite comme un I, et je me sens emportée comme souvent par la mélodie. Sa douceur et sa musicalité me rappelle la Cour d’Arendelle de mon enfance, et ses paroles exhortant l’amour et l’espoir rassurent ma nature toujours inquiète… Mais qu’en pense Mal ? Je lui lance un nouveau regard d’encouragement, et je lui prends la main. Brièvement, discrètement, mais je la serre quand même. Elle semble impassible, impossible de deviner ce qui se cache derrière ses pensées.

Puis nous nous asseyons, et après la lecture d’un passage du Nouveau Testament, évoquant la rencontre entre Jésus et la Samaritaine qui a connu cinq maris, le révérend entame son sermon. Le discours, tout en soulignant la nécessité de faire preuve d’ouverture et de compassion, rebondit sur l’exemple donné pour mettre en garde contre certaines tendances promues par la société, et qui peuvent s’imposer à nous sans que nous nous en rendions compte. Il souligne la nécessité d’attendre quand nous rencontrons quelqu’un, de ne pas aller trop vite, d’être sûr de notre choix, tout en insistant encore une fois sur le risque de se laisser entraîner dans des « désordres » juste parce que nous voyons les autres le faire. Je baisse la tête et médite là-dessus, tout en me mordillant la lèvre inférieure. Ceux qui me connaissent savent que ce geste indique chez moi un conflit intérieur, et cette situation ne fait pas exception. Je ne peux m’empêcher de rapporter les paroles du révérend, prises dans un sens large, à ma propre situation, notamment à mon orientation. Ce discours me rappelle les commentaires choqués de ma mère, et notamment son insistance à désigner cela comme une tendance passagère, qui devrait naturellement passer avec un peu de détermination et de temps. Mais le temps m’a justement prouvé que ce n’était pas le cas… et aujourd’hui, à côté de la femme que j’aime dans un lieu que j’aime et me livrant à une activité que j’aime, je me sens plus que jamais perdue.

Vient ensuite le temps de la prière personnelle : un silence de plomb s’abat sur le lieu, et chacun joint les mains et ferme les yeux. Cette fois je ne regarde pas vers Mal, je suppose qu’elle suit mon exemple, et je la laisse seule face à son Créateur et à ses pensées. C’est mon moment préféré : celui du recueillement et de la méditation, celui où je me sens en paix avec moi-même. Je commence Dieu de ses bienfaits, le prie de venir en aide à mes proches et à tous ceux que je vois souffrir autour de moi. Puis enfin je m’autorise à parler de moi-même.

-Seigneur… Je venais vous parler à l’époque où je ne pouvais contrôler mes pouvoirs, où j’étais seule. Et vous m’avez aidé, vous m’avez indiqué la voie. Je suis parvenue à vaincre mes peurs et à assumer ce que j’étais, à aimer et respecter ma magie. Lorsque je me suis retrouvée catapultée dans ce nouveau monde, j’ai trouvé réconfort et soutien auprès de vous pour faire face aux multiples épreuves qui se dressaient devant moi et à la cruauté de certains habitants de ce nouveau monde. Mais j’ai tenu bon, et j’en ai été récompensée : j’ai pu décrocher les études de mes rêves et j’ai retrouvé ma chère petite sœur. Je me suis fait une amie très chère en la personne de Judy et… une autre amie avec Mal.

Aujourd’hui je reviens encore vers vous. Je me sens perdue, déchirée, et je voudrais vous demander encore une fois : suis-je dans la bonne voie ? Ce que je ressens avec elle, je ne l’ai jamais connu avec personne. Je voudrais la connaître plus, la voir plus, la toucher plus… mais tout cela est tellement contraire à ce que j’ai toujours connu et toujours cru. Je me sens comme si un oiseau en moi cherchait désespérément à déployer ses ailes, mais trouvait toujours des branches acérées qui l’entourent et l’en empêchent. Je me sens face à l’inconnu, et je ne sais si je dois sauter. Pour me montrer que je dois emprunter ce chemin, pourriez-vous m’envoyer un signe ? Je vous en supplie… là, maintenant, n’importe-quoi…





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Ven 30 Déc 2016 - 16:08
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MAL. E. FICENT & ELSA VON ARENDELLE


Je succède donc la jeune reine et lorsque je passe la porte, je me trouve comme aveuglée. Du blanc partout ! C’est quoi cet asile de fous? C’est beaucoup trop clair et lumineux pour moi ! Heureusement, le sol est recouvert d’un tapis rouge, certainement pour représenter le sang des démons vaincus par ce dieu. Bon, une fois que mes yeux se sont habitués à la luminosité ambiante, je dois reconnaître que ce n’est pas si horrible que ça. C’est presque même chaleureux. Et surtout, il ne fait pas froid ! Ça change des églises de mon monde…

Elsa et moi nous installons sur un banc, au fond de la salle, un peu comme des mauvais élèves. Mais dès que commence l’office, je m’aperçois que c’est plus la timidité de la ravissante blonde qui semble avoir motivé cette décision, car elle entonne les chants avec une ferveur insoupçonnable. Elle m’explique les bases de sa religion, et je trouve cela bien plus passionnant que lorsque le pasteur s’exprime. L’interlocuteur doit y jouer pour beaucoup…

D’ailleurs, il se met à nous faire un laïus sur une femme qui a épousé cinq hommes. J’espère pour elle qu’ils étaient riches… mais apparemment, ce n’est pas ce qu’il faut penser de cette situation. A priori, c’est mal. Forcément, c’est contre-nature ici d’épouser quelqu’un du sexe opposé, c’est d’ailleurs la seule explication qui justifie le fait que je sois attirée par Elsa. Alors, j’imagine qu’en épouser cinq, c’est pire que tout ! La blonde à côté de moi semble très concernée par ce que dit le pasteur, alors je me garde de toute réaction qui puisse la décevoir.

Je m’ennuie quand même, et je ne sais pas si je vais pouvoir endurer ce supplice plus longtemps… Il faudrait que je songe à recruter cet homme pour donner un coup de main à mon bourreau en salle de torture, il est tellement soporifique qu’il serait capable de faire s’endormir quelqu’un sur des braises ardentes. Mais je lutte contre le sommeil qui me gagne et pour que mes paupières restent ouvertes. Il faut que je trouve quelque chose à faire.

Tout le monde se tait et baisse la tête, joignant les mains. Super, pile au moment ioù j’ai besoin de faire quelque chose, comme me lever par exemple ! Je fais donc comme le reste de l’assemblée, mais j’en profite pour jeter un regard à la ravissante créature assise à côté de moi.

Elle est très concentrée, et ses yeux fermés additionnés à sa posture lui donnent l’allure d’un ange. C’est ma distraction préférée, et c’est vrai que d’un coup, je n’ai plus du tout sommeil. Elle est si concentrée… D’un certain côté, j’aimerais la déranger parce que personne ne nous regarde, mais d’un autre j’ai peur de sa réaction…
Après quelques minutes de réflexion, je décide finalement de poser ma main sur son genou, tout doucement. Puis je réalise que puisqu’elle est concentrée, cela risque de la surprendre un peu trop et de la faire crier, brisant le silence religieux qui règne ici. Je me précipite donc pour lui couvrir la bouche avec ma main, retenant l’arrière de sa tête avec l’autre. J’en profite bien entendu pour glisser mes doigts entre ses mèches platines, douces comme de la soie, et je lui murmure à l’oreille, tout en maintenant mon emprise.

- Désolée, je ne voulais pas te faire peur… ne crie pas s’il te plaît… C’était soit ça, soit un baiser pour sceller tes lèvres… Mais je me suis dit que ce n’était peut-être pas le meilleur endroit pour le faire…

Je lui fais un clin d’oeil malicieux et commence à relâcher mon étreinte pour la laisser s’exprimer, et avant que qui que ce soit ne nous voie.  

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Dim 1 Jan 2017 - 21:16
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feat. Mal E. Ficent



Je me sens comme secouée : en l’espace d’une seconde, le contact physique de Mal et sa voix claire comme l’ambre m’arrachent à ma méditation. Je sens ses doigts fins filer entre les mèches de mes cheveux dénoués. Elle s’y prend comme une tisserande express, et cette sensation inattendue me procure un plaisir infini. Je suis complètement figée, paralysée, les yeux grands ouverts d’incrédulité. Puis vient le moment où ses doigts de fées frôlent et caressent mon cuir chevelu, me procurant comme des décharges d’électricité voluptueuses. Et pendant tout ce temps-là, la main de Mal me barre la bouche, mais de façon délicate, comme un oiseau à qui on met la main devant les yeux pour le rassurer. Il y a dans son attitude quelque-chose de prédateur, d’offensif, et en même temps de protecteur et d’affectueux. Complètement perdue dans mes sensations, c’est à peine si je perçois ses paroles. « C’était soit ça, soit un baiser pour sceller tes lèvres »… ces paroles si douces et si bien tournées achèvent de me plonger dans la confusion la plus complète. C’est avec difficulté que je me retourne vers elle, et que je baragouine :

-Mais… je…, enfin que… je…

Rien à faire, la partie rationnelle de mon cerveau semble complètement désactivée. Je déglutis puis me regarde de nouveau devant moi, car le révérend bien d’annoncer l’heure de la communion. Mais alors que les gens se lèvent autour de nous, je reste assise, et Mal avec moi. Comme il y a peu de monde, on ne s’en rendra pas compte, mais je ne peux m’empêcher de me sentir honteuse, impure avec toutes ces pensées qui m’agitent. Donc je n’estime pas décent d’aller communier. Je baisse la tête et je regarde avec un air passionné ma main droite qui triture ma main gauche. Je suis un peu inquiète de ce que Mal doit penser mais je n’ose pas traverser son regard.

Malgré moi je me sens soulagée lorsque le révérend annonce la fin de l’office. Je quitte mon banc les mains jointes et le regard baissé, essayant de ne pas me faire remarquer. Je sens que Mal est sur mes talons. Mais c’est peine perdue : l’adorable pasteur, toujours le sourire aux lèvres, se trouve sur ma route.

-Elsa mon enfant, mais tu es toute rouge ma parole ! Que t’est-t-il arrivé ? Ne me dis pas que le sujet de mon sermon fait cet effet-là, je m’en repentirais !

La plaisanterie me fait sourire, mais je panique en réalisant qu’effectivement mes joues et mon nez ont virés au rouge pivoine à la suite de mes badineries avec Mal. Et sans que je ne m’en rende compte, cette fois !

-Non, ne vous en faites pas mon révérend. C’est que… je suis un peu malade en ce moment, de la fièvre maligne, donc… j’ai de temps à autres des bouffées de chaleur soudaines au visage.

-Ah… et bien rentre vite te soigner. Et avant de nous quitter j’espère que vous avez bien apprécié notre modeste office Madame, et que nous vous reverrons souvent par ici. Votre jeune cousine est un vrai ange, prenez-en soin. Mais je n'en doute pas, on sent que vous deux être très liées, et cela me réjouit le cœur.

Le pauvre homme ne peut pas faire pire choix de mot si il voulait faire baisser l’intensité du rouge sur mon visage. C’est pour cela que je prends rapidement la poudre d’escampette, Mal sur mes talons. Je sens les regards quelque peu étonnés du vieil homme et des fidèles dans mon dos, mais je n’en ai cure, le plus important est de m’éloigner pour éviter une honte certaine. Une fois à l’extérieur, je ressens le besoin de donner des explications bien nécessaires à Mal. Je prends mon courage à deux mains, et me retourne face à celle qui compte tant pour moi, les mains dans les poches de mon manteau comme pour camoufler ma gêne.

-En fait… dans ma religion et dans ma culture, il y a des choses qui ne se font pas, qui sont considérées… comme honteuses. Je t’en parlerai en détail plus tard si tu veux bien, s’il te plaît je n’ai pas envie de gâcher cette journée. Et puis, ce qui tu m’as fait tout à l’heure dans l’église, c’était… je n’ai jamais rien connu de tel, mais… bref, ça te dirait de venir tester si tu ne ressens vraiment plus rien de tes pouvoirs ? Viens chez moi, c’est un peu petit mais… on y sera à notre aise. Tu verras, je te ferais découvrir la méditation et… et d’autres choses.

Mon Dieu, mais je bégaye encore plus qu’Anna dans ses pires moments ! J’ai hâte d’explorer ma magie en même temps que ma compagne, mais l’idée d’être seule dans ma chambre avec elle me remplit à nouveau de sensations contradictoires… n’avait-elle pas parlé de « plaisirs indicibles » quand j’avais évoqué le sujet pour la première fois ?

Seigneur Dieu, cet enchaînement de circonstances me paraît tellement étrange... venez-vous de m'envoyer le signe que je vous demandais ?



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Lun 2 Jan 2017 - 14:59
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MAL. E. FICENT & ELSA VON ARENDELLE


La jeune reine bafouille pour toute forme de réponse, je trouve cela vraiment adorable. Peu après, l’assemblée se lève pour aller communier, mais Elsa reste assise à se tordre les doigts nerveusement. Peu de personnes restent assises, mais si je me rappelle bien de la religion de mon pays, ce sont seulement ceux qui ont péché qui ne peuvent pas y aller. Je me demande si c’est pareil ici… et si c’est pour ça que la ravissante blonde ne se lève pas. Elle semble préoccupée, je tente de croiser son regard, en vain.

À la fin de la cérémonie, Elsa se lève et se rue presque vers la sortie. Je la suis mais elle s’interrompt lorsque le pasteur l’interpelle. C’est vrai qu’elle est très rouge, mais elle n’a pas vraiment l’air malade… je ne suis pas certaine qu’il gobe toute cette histoire. Ensuite il me parle, mais comme je ne suis pas censée comprendre cette langue, je me contente de sourire bêtement et d’agiter ma main pour dire au revoir avant de suivre la merveilleuse blonde.

Elle s’arrête à la sortie de l’édifice et m’explique que certaines choses ne sont pas acceptées dans sa religion. C’est un peu toujours le problème… puis elle me propose de nous rendre à son appartement pour procéder aux tests de présence de mes pouvoirs. J’entends la petite remarque concernant mon attitude durant l’office, mais je décide de ne pas relever, me contentant de sourire.

- Si cela te contrarie, tu n’es pas obligée d’en parler, tu sais? Je ne souffrirais pas de voir triste… Alors je préférerais effectivement qu’on aille chez toi pour faire des tests sur ma magie. Et je meurs d’impatience à l’idée de découvrir ‘’d’autres choses’’ grâce à toi…

Je lui soulève le visage en plaçant un doigt sous son menton et lui adresse un sourire compatissant. Puis je place mes mains sur ses épaules, plongeant mon regard dans le sien. J’ai sciemment sélectionné les mots que je voulais répéter, je n’en peux plus de seulement devoir me contenter d’étreintes… J’espère sincèrement que les paroles que j’ai prononcées dans l’édifice porteront leurs fruits et la convaincront de me laisser l’embrasser comme il se doit.

Je pourrais rester des heures ainsi, à contempler la beauté de la reine de mon coeur. Mais je commence à sentir des regards se poser sur nous, et ils semblent lourds de jugement. Peut-être que c’est en rapport avec l’explication dont elle m’a parlé… Craignant qu’elle les remarque et se braque de nouveau, j’interviens encore, arborant mon plus beau sourire.

- Par contre, je ne sais pas dans quelle direction me rendre, donc si tu voulais bien ouvrir la marche…

Je lui adresse une petite révérence et attends qu’elle prenne le chemin de son domicile.

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Ven 6 Jan 2017 - 23:55
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feat. Mal E. Ficent



Mal a accepté sans l’ombre d’une hésitation : je sens que l’idée lui tiens à cœur, et ma propre détermination à aller jusqu’au bout du projet s’en trouve renforcée. Sans un mot supplémentaire, nous nous engageons dans le métro, moi lui indiquant le chemin vers mon appartement. Le metro… voilà une invention bien étrange de ce monde à laquelle j’ai du mal à me faire. Tous ces gens agglutinés, serrés les uns contre les autres, souvent de mauvaise humeur, sentant la cigarette, et le bruit assourdissant des rames… Là d’où je viens, tout le monde trouverait ce genre de proximité profondément indisposant. Et pour moi qui suit aussi agoraphobe et réservée, et très réticente au contact physique, c’est carrément difficile à supporter. J’hésite à lancer un regard à Mal, je me demande ce qu’elle en pense… Mais je préfère me concentrer sur ce moment si intense et important qui nous attend. Le sourire me revient aux lèvres.

Nous sortons après quatre stations, puis nous voilà au pied de l’immeuble, qui par chance ne se trouve pas très loin de la station de métro. Un chat tout maigrichon détale à notre passage en hissant. Je lève les yeux jusqu’au sommet du bâtiment de cinq étages. La façade est toujours aussi grise et déprimante, les murs délavés. Je vois que les volets de mes voisins sont sur le point de se détachée. Un étage au-dessus de chez moi un homme se brosse les dents en caleçons, on voit ses… Je détourne le regard.

-Oui… il ne s’agit pas du palais royal d’Arendelle ou de ton château fort, c’est sûr… mais ça rentre dans les frais, et j’ai réussi à y faire mon nid. On trouve de tout de même son petit bonheur, avec un peu d’habileté et de bonne humeur, tu vas voir.

Je pousse la porte d’entrée, qui ne peut s’empêcher de crisser et de racler le sol au passage, laissant une trace blanche en arc de cercle. Nous montons les escaliers, et je peux sentir sous ma main la rambarde de l’escalier qui tremblote. Non, ce n’est définitivement pas le palais royal d’Arendelle… Arrivées au deuxième étage, nous sommes en quelques pas devant la porte de ma chambre. En voyant que des traces d’eaux et de moisissures sont encore présentes sur le devant de ma porte, je ne peux m’empêcher de me retourner et de jeter un regard exaspéré devant la porte juste en face de la mienne.

-Bon sang… je leur ai dit plusieurs fois que cette salle de bain commune devenait insalubre. J’ai même laissé un post-it les suppliant de ne pas l’utiliser ! J’en ai parlé au concierge. Sa réponse ? « Vous devez aérer au moins une demi-heure par jour »… mais on ne peut pas aérer la salle de bain.

Quant aux autres résidents… comme d’habitude personne ne m’écoute… quand tu auras retrouvé tes pouvoirs, je pourrai te demander de lancer un sort de conjuration changeant quiconque ouvre cette porte en crapaud…

Je lance un petit clin d’œil à Mal avant de sortir mes clés et d’ouvrir la porte. Difficilement, car le cercle de metal entourant la serrure a disparu, et je dois tâtonner avant de pouvoir y glisser les clés. J’ouvre la porte et pénètre dans mon petit treize mètres carrés. On passe devant mes armoires (chacune ne disposant que d’une étagère à l’intérieur, la plupart des affaires autres que les vêtements sont déposées au sol). Mais j’ai néanmoins un lit (bien que la couverture soit courte et qu’il ne puisse accueillir qu’une personne), une chaise roulante, une table de nuit, un petit bureau… de quoi survivre.

-J’utilise la cuisine commune, j’ai préféré acheter mes propres couverts parce que les autres ne nettoient pas bien… dans ce nouveau monde j’ai appris malgré moi à devenir individualiste. Ah oui et ne fais pas attention à la poussière sur le rebord de la fenêtre, ils sont venus réparés les rideaux récemment, sur ma demande insistante… et ils n’ont pas jugé utile de nettoyer derrière eux. Bref…

J’enlève ma veste et mon pull que j’accroche au porte-manteau, juste après avoir retiré mes chaussures. Désormais en chemise blanche, jupe violette et collant vert clair, j’ai tout de la petite lycéenne intelligente, sérieuse et bien sage d’une école religieuse. D’ailleurs les livres sur mon bureau ne font rien pour démentir cette image : des manuels de physique, des biographies de personnage historique, des romans de fantastique (notamment Le Seigneur des Anneaux), un petite Bible discrètement dissimulée… Seules décoration : un poster présentant un paysage enneigé de Norvège avec une liste des animaux polaires, et un petit Bobble-Head de Boba Fette, un personnage de la Guerre des Etoiles. Au fond de moi, je garde un côté gamine… Et pourtant ma relation avec la femme que j’accueille aujourd’hui dans mon appartement contrevient en tout poinr à cette image si respectable.

Je m’assois en tailleur sur mon lit, et d’une tape sur la place à côté de moi et d’un sourire j’invite Mal à me rejoindre.

-On va commencer. Il n’y a pas besoin de faire le noir, mais tu peux fermer les yeux si tu en ressens le désir. Mets tes mains sur mes jambes, comme moi. Voilà, comme ça. Et concentre-toi profondément sur tes sensations.

Pour commencer, je veux que tu prennes conscience de ton corps, de sa vie, de chacun de ses mouvements. Que tu repères tes battements de cœur, les bruits infimes de ta respiration. Que tu sentes ta poitrine qui se gonfle et se dégonfle, ton dos qui corrige ta posture pour rester droite. Puis en plus des mouvements habituels, tu finiras par sentir un fluide nouveau, quasiment imperceptible, qui circule en toi. C’est la Magie. Mais tu dois d’abord la sentir avant de la manipuler. Je veux que tu te laisses aller…


C’est comme ça que j’ai pu m’imprégner de mes pouvoirs la toute première fois, après les avoir comprimés pendant tant d’années : en me laissant aller. Là-haut, sur la montagne. J’ai senti ce fluide qui coulait dans mes veines, qui me suppliait de le libérer, et je l’ai fait. Certaines circonstances peuvent t’aider à libérer ton pouvoir : la présence de la neige, du vent et de l’isolement autour de moi m’a permis de m’imprégner de mes pouvoirs. Au point que je me suis mise nue pour mieux sentir le froid sur ma peau et finalement faire apparaître, quasiment par inadvertance, ma robe de glace. Mais c’est ta volonté et ta plongée en toi-même qui te permettra de renouer avec tes pouvoirs.

Je ferme les yeux, et n’écoute plus rien, me concentrant uniquement sur mes sensations. Petit à petit, dans le cadre d’un rituel bien huilé, je sens apparaître des flocons de neige au bout de mes doigts, et je souris. Au bout de quelques dizaines de secondes, sans ouvrir les yeux, je demande à Mal où elle en est :

-Alors, tu sens quelque-chose ? Si tu as des suggestions pour améliorer l’expérience, n’hésite pas.




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Dim 8 Jan 2017 - 18:36
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MAL. E. FICENT & ELSA VON ARENDELLE


Nous nous dirigeons vers le métro, et j’essaye de ne pas trop laisser paraître mon dégoût pour cet endroit. Je ne voudrais pas sembler trop précieuse et superficielle, mais il m’est difficile de ne pas froncer le nez face à cette odeur pestilentielle.

Par chance, nous ne restons pas longtemps dans ce train de l’enfer. Une fois de retour à l’air libre, nous marquons un arrêt devant un bâtiment qui semble être sur le point de s’effondrer. Elsa me fait une petite remarque sur le fait que ce n’est pas un palais mais qu’elle a réussi à le personnaliser pour le rendre un peu plus douillet.

- Oh tu sais, je suis bien parvenue à me faire une chambre très agréable dans un château en ruines, au sommet d’une montagne. C’est très venteux, c’est à cause de ça que la moitié des pierres qui le constituaient est tombée dans la vallée… J’étais assez fière de moi… Alors je n’ai aucun doute sur le fait que tu aies réussi à faire quelque chose de chaleureux avec les moyens du bord.

Je lui adresse un sourire et la suis à l’intérieur de l’immeuble. Nous montons les escaliers, et j’appréhende un peu de voir une marche s’effondrer sous mon poids. Une fois arrivées sur le palier de la jeune reine, alors que je pensais que l’état du bâtiment ne pouvait pas être pire, je m’aperçois que tout peut toujours être pire… La ravissante blonde fronce les sourcils en se justifiant sur l’état des parties communes. Elle a un air adorable lorsqu’elle est contrariée, et le fait qu’elle me demande de jeter un sort aux locataires analphabètes me donne de l’espoir sur son potentiel de malveillance. Et le clin d’oeil malicieux qu’elle m’adresse pour ponctuer sa phrase me conforte dans cette idée.

Je découvre avec déception la chambre de la jeune femme. Comment une reine peut-elle se contenter de si peu, et en si mauvais état? J’ai de la peine en voyant ses affaires joncher le sol, et la taille de la couverture sur son lit me donne froid aux pieds. Et ses excuses sur la saleté sur le rebord de la fenêtre, que je n’avais pas remarquée tant j’étais obnubilée par le reste de son appartement, n’ont rien fait pour arranger mon état émotionnel. Je commence à regretter d’être venue ici, on aurait été bien mieux dans ma chambre au T&L’s.

J’essaye de me concentrer sur les points positifs et remarque le poster d’un paysage enneigé. Je me demande si Arendelle ressemble à ça en hiver… J’aimerais pouvoir y aller, découvrir ce monde inconnu aux côtés d’Elsa… J’aperçois des livres et une figurine d’un personnage de film, ça me parle, je crois l’avoir vu à la télévision… ce n’est pas la statuette que j’aurais choisie, mais c’est amusant de voir qu’elle a un tueur à gages en guise de décoration chez elle.

La jeune femme me fait signe de venir m’installer à côté d’elle sur le lit, avant de me donner des conseils pour faire le vide dans ma tête pour me concentrer. Je m’exécute et ferme les yeux. Je suis tout ce qu’elle me dit et me laisse bercer par sa voix. Je commence à sentir cette espèce de fluide dont elle me parle, c’est effectivement très peu perceptible. Puis j’ouvre brusquement les yeux, lorsqu’elle aborde le sujet de sa première utilisation de ses pouvoirs. L’idée de l’imaginer nue, avant de se vêtir d’une robe de glace me donne un frisson. Je perds tout ce que j’ai trouvé au fond de moi, perturbée par la vision provoquée par les paroles de la ravissante blonde. Je vois que ses yeux sont fermés et qu’elle fait apparaître des petits flocons au bout de ses doigts. L’apercevant bouger légèrement, je referme mes paupières et fais mine de me concentrer, comme si je n’avais rien remarqué.

- Non, je… je n’y arrive pas. Mais j’y arriverais peut-être mieux si je te voyais mettre ta robe de glace, comme tu viens de le dire… J’ai eu comme l’impression de sentir quelque chose à ce moment-là.

Je lui souris pour essayer de la convaincre et de l’encourager. Mais après un court délai de réflexion, je me dis que ce sera peut-être difficile pour elle de reproduire cette expérience ici, sachant que la magie est différente ici en comparaison de nos mondes d’origine. Je tente donc de me rattraper en lui suggérant autre chose. Après tout, autant profiter de la situation pour la tirer à mon avantage.

- Enfin… ce ne sera peut-être pas possible, mais si tu voulais bien retirer ta chemise, je pourrais tenter de dessiner des runes sur ton buste. Vois-tu, dans mon monde d’origine, j’ai entendu parler d’une sorcière qui avait perdu ses pouvoirs à cause d’un enchantement de magie blanche. Elle avait pu les retrouver grâce à des runes tracées sur le corps d’une fée. Peut-être que nous pourrions essayer, après tout, ta magie est blanche, et la mienne est noire à l’origine. Même si je vais essayer de l’utiliser pour faire le bien. Alors, qu’en dis-tu?

Je fais un grand sourire à Elsa, et m’aperçois avec étonnement que je lui ai pris les mains, emportée par mon enthousiasme. Je sens que mes yeux flamboient à nouveau, mais je ne peux m’empêcher de les plonger dans ceux de la jeune reine, captivée par sa beauté et pendue à ses lèvres en attendant sa réponse.

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Mar 10 Jan 2017 - 20:52
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feat. Mal E. Ficent



Tout en étant concentrée sur ma méditation, je suis en attente des paroles de Mal… et je manque de m’étouffer lorsqu’elle exprime enfin une suggestion. Moi, rééditer la scène du palais de glace… Les flocons de neiges s’évanouissent en un instant, et je rouvre mes yeux écarquillés.

-Mais… je heu… cela voudrait dire… que… enfin, que…

Il m’est très difficile de faire le tri au sein de la tempête d’émotion qui anime mon cerveau. L’idée est tout à la fois… dégoûtante, provocante, insensée, belle, terriblement érotique, frissonnante… car oui je ressens des frissons sur ma peau, qui comme on peut s’en douter ont peu de choses à voir avec la température. Une chose est sûre : l’idée ne me laisse pas indifférente. En suis-je vraiment à ce stade de ma relation avec Mal ? Heureusement, comme pour me rassurer, la charmante brune enchaîne sur une idée plus réaliste : elle argumente en faveur des runes dessinées sur le corps d’une sorcière, qui auraient, selon elle, le pouvoir de faire revenir la magie endormie. Et elle me prend la main : ce geste doux et inattendu achève de me décider.

-C’est possible, il me semble avoir lu quelque-chose à ce sujet dans la bibliothèque royale d’Arendelle. J’y ai passé des heures et des heures, à chercher des informations qui pourraient m’aider à maîtriser ma magie. Je me demande ce que ma magie blanche et ta magie noire, unies, pourraient accomplir pour le Bien… tu as raison, ça vaut peut-être le coup d’essayer. Mais uniquement dans le cadre du rituel, n’est-ce pas ?

C’est alors que commence une scène… étrange, qui me semble complètement irréelle. Mes mains se portent sur le bouton du col de ma chemise… et le détachent. Puis un deuxième, puis un troisième… du haut vers le bas. Calmement, lentement, mais pas mécaniquement, avec une étrange élégance maîtrisée. Mon attitude très calme et aristocratique contraste de manière délicieuse avec l’inconvenance du geste que je suis en train d’accomplir, et je n’ose imaginer ce qui doit se passer dans la tête de Mal à ce moment précis. Je me surprends moi-même par le peu d’hésitation que j’ai mis lorsque Mal m’a suggéré cette idée. Est-ce vraiment le désir d’essayer le rituel qui me motive comme ça ? Est-ce que j’ai bien conscience de ce que je fais ? Le pire c’est que pendant tout ce temps, pendant qu’un silence religieux s’est abattu dans l’appartement, je ne quitte pas ma compagne des yeux…

Enfin le dernier bouton se défait. Et sans hésiter, tel un oiseau se débarassant de sa parure, je laisse tomber d’un geste de l’épaule ma chemise blanche immaculée, qui tombe en un charmant « flop » sur le matelas du lit. Je reste un instant immobile, l’esprit comme entre deux monde. Je sens l’air frais de l’appartement sur ma peau nue, et je me sens revigorée… en même temps que revenu brusquement à la réalité. Le choc de la situation me saisit, et je sens le rouge qui s’empare en une seconde de mon visage, qui recouvre même mon cou et descend jusqu’à mes épaules. Je baisse les yeux, d’une étrange « honte agréable », je n’ose pas affronter le regard de Mal. J’en profite pour jeter un regard sur le corps que j’offre si impudiquement au regard de ma compagne. Le rouge de mon visage et de mon cou souligne avec une érotisme provocant la blancheur éclatante du reste de mon corps, des épaules jusqu’à la taille. Un collier avec une toute petite croix pend encore, comme par provocation, autour de mon cou. Quelques grains de beauté ici et là pointent le bout de leur nez, adorables petits ilôts bruns dans un océan de pâleur. Je réalise avec un choc que, bien que toujours fermement emprisonnés dans mon soutien-gorge bleu azur, mes atouts dessinent clairement leurs silhouette aux yeux de Mal. Il lui est impossible de ne pas remarquer la fente qui annonce leur jonction, ni de ne pas en remarquer la taille qui, sans être le moins du monde exagérée ou provocante, n’est pas négligeable et semble surtout complètement naturelle.

Toujours perdue dans mes pensées, je replace une mèche de cheveux blonds derrière mon oreille, un geste classique pour canaliser ma tension interne, mais qui dans ce contexte précis revêt une troublante sensualité. J’en profite pour lâcher malgré moi ce qui me semble une plate évidence :

-Personne… ne m’avait jamais vue comme ça.

Et c’est vrai. A Arendelle déjà, dès la puberté, je tenais à m’habiller toute seule sans les servantes autour de moi. Arrivée à New York cette tendance n’a fait que s’accentuer, au point que je n’ai jamais enfilé, et encore qu’avec réticence, des une-pièce lors des séances à la piscine universitaire. A ma forte timidité naturelle s’est rajoutée la peur de faire du mal aux autres avec mes pouvoirs, faisant de moi un des plus parfaits représentants de la pudibonderie victorienne. Et voilà que… en l’espace de quelques secondes seulement je me suis dévêtue en présence d’une personne de mon propre sexe, dans une atmosphère tout sauf innocente. De quelle force mystérieuse de la Nature s’agit-il ? Mais tout n’est pas perdu. Je ferme les yeux, je redresse la tête et je respire profondément. Inspiration, expiration. Je sens la magie qui circule de nouveau dans mes veines, je sens le fluide qui entre en action et des petits flocons de neige qui commencent à se former et à virevolter autour de moi, certains mêmes se collant sur ma peau nue. Contre toute attente l’idée de Mal semble se révéler efficace, pour l’instant.

-Allons-y, reprenons. Dessine-moi des runes sur le… enfin fais-le si tu le souhaites, mais dis-moi surtout si tu sens ta magie qui revient, qui envahit ton être.



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Ven 13 Jan 2017 - 21:58
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MAL. E. FICENT & ELSA VON ARENDELLE


Elsa bafouille, et à ma plus grande surprise, elle corrobore mes dires sur la possibilité de retrouver la magie en utilisant des runes. J’ai du mal à détacher mon regard de la jeune reine lorsqu’elle commence à déboutonner son chemisier. Je sens les battements de mon coeur s’accélérer au fur et à mesure que je découvre la pâleur lisse de sa peau de marbre. Cela me rappelle les statues qu’on peut voir dans les musées aujourd’hui. Elle semble dessinée par un artiste dans du cristal. Je suis presque éblouie littéralement par la lumière que se réfléchit sur la perfection de ses formes.

Je n’avais jamais imaginé pouvoir trouver autant de qualités sur le corps d’une autre femme, mais cela doit faire partie des nouveautés propres à ce monde. Lorsqu’elle retire enfin son chemisier, je sens mes yeux flamboyer comme jamais, et mes paupières s’écarquiller encore plus. Je suis comme figée sur place. Un frisson parcourt mon dos et une boule se forme dans ma gorge. J’ai chaud et froid en même temps, c’est une sensation tout à fait étrange, inattendue… inconnue. Je dois résister à la tentation de la toucher, je pense que cela serait inconvenant et inapproprié au vu des circonstances dans lesquelles j’ai pu lui faire retirer ses pétales (sans lesquels il s’avère qu’elle est encore plus radieuse).

Ma respiration s’accélère, et je suis tirée de cet état second au doux son cristallin de sa voix. Oui, c’est évident que peu de personnes ont dû avoir le privilège que je suis en train de vivre. Je lui adresse un sourire, non sans remarquer le teint écarlate de la ravissante blonde. Cela fait ressortir encore plus le blanc albâtre de sa peau. Elle ferme les yeux et prend de grandes inspirations, j’avoue que ça me ferait du bien, si je pouvais bouger… Mais seuls mes mirettes se déplacent jusqu’à la poitrine d’Elsa qui captive toute mon attention. Ce mouvement lent et généreux de respiration m’hypnotise, jusqu’à ce que je sois de nouveau tirée de cette transe par la voix de la jeune femme.

Je secoue vigoureusement la tête et lui sourit, essayant de planter mon regard dans le sien de sorte à ne pas en dévier.

- Je ne sais pas si c’est la magie que je sens, mais je sens bien quelque chose! Euh… enfin je… euh…

Me rendant compte du caractère indécent de ma phrase, je me suis mise à bafouiller. Je cherche d’un air paniqué quelque chose pour rebondir rapidement.

- C’est la neige! Je ne l’avais pas remarquée, mais c’est ça que je sentais. Mais oui, tu as raison, on va essayer de tracer les runes. Tu… tu as une espèce de feutre? Mais quelque chose d’effaçable, je ne voudrais pas souiller une pareille perfection…

Je ne peux pas m’en empêcher, les compliments sortent d’eux-mêmes. C’est comme si quelqu’un d’autre prenait le contrôle. Je cherche des yeux quelque chose pour tracer les runes, et remarque un feutre noir. Je me précipite sur le bureau pour l’attraper et commence à le diriger, la main tremblante, vers le buste de la reine des neiges. J’ai du mal à me concentrer, mais si je veux que le cercle soit efficace, je ne dois pas flancher. Je referme le stylo et le pose à côté de moi avant de reprendre.

- Est-ce que tu aurais quelque chose à boire? Un verre d’eau par exemple? J’ai la gorge très sèche, c’est assez surprenant…

Je dois profiter de cette diversion pour reprendre mes esprits et me calmer. J’essaye de respirer lentement. Mais lorsque je fermer les yeux pour prendre une grande inspiration, je me rappelle de la suite du rituel : moi aussi je vais devoir avoir le buste recouvert de runes. À l’idée de me retrouver dans la même situation dénudée qu’Elsa, ma respiration s’accélère et j’ai du mal à respirer correctement. Je panique totalement et enfouis mon visage sous mon col roulé que je relève. Étrangement, cela améliore mon souffle saccadé et je remets en place rapidement mon vêtement avant que la blonde ne revienne avec un verre d’eau. Je lui adresse un sourire radieux et le prend avec soulagement.

- Je vais dessiner le motif sur une feuille avant, un peu comme un brouillon. Une fois que je l’aurai fait et tracé sur ton… buste, il faudra que tu fasses pareil sur le mien… Comme ça, on sera liées et nos énergies communiqueront librement entre nous, facilitant le ressenti de la magie.

Je me sens rougir à l’idée de me dénuder face à Elsa, et j’attends de voir ce qu’elle me dira. J’ai peur que cela fasse un peu trop pour elle, auquel cas il faudra que je trouve une autre solution. Je commence à regretter cette idée saugrenue que j’ai eue, mais en même temps, j’ai l’impression que si on s’arrête là, je serai en position de force par rapport à elle. Et c’est la dernière chose que je souhaite, bien que je n’en aurais rien eu à faire avec n’importe quelle autre personne. Mes sentiments se chevauchent et me déboussolent. Je m’en remets à sa décision, acceptant d’avance le verdict de la blonde.

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Dim 15 Jan 2017 - 22:11
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feat. Mal E. Ficent



J’ignore absolument combien de temps s’est écoulé pendant que je me focalisais sur ma respiration, essayant d’ignorer l’atmosphère érotique qui s’est emparée de notre petite réunion depuis mon effeuillage indécent. Calmes-toi, Elsa. Dissimule. Ne ressens rien. C’est comme… c’est comme en peinture, en sculpture. Les artistes font souvent appels à des modèles nues pour réaliser leurs œuvres, n’est-ce pas ? Mais il n’y a pas d’érotisme, pas de pensées déplacées, ce n’est que pour l’Art. Ici c’est la même chose, Elsa. Tout cela c’est pour le rituel, rien que pour le rituel. Pour aider Mal à retrouver sa magie. Pour…

Mais la voix de Mal me fait sortir de ma transe et me fait même hausser un sourcil d’étonnement. Car elle ne semble guère être mieux lotie que moi : elle balbutie quelque-chose sur le fait qu’elle ressent des choses, mais pas ce qu’elles devraient, elle essaye de me dessiner des runes sur le corps mais elle n’y arrive pas… Je suis étonnée, elle m’a toujours semblée être la plus forte de nous deux. C’est d’ailleurs quelque-chose que j’aime et qui me rassure chez elle : cette détermination et cette attitude qui interdit à qui que ce soit de lui marcher sur les pieds. Mal agit un peu comme mon chevalier servant, et je me sens bien avec elle. Mais étrangement… le fait qu’elle soit soudain mal à l’aise et vacillante ne fait que renforcer mon attirance pour elle. Pour la première fois, je la vois aussi timide que moi… et je sais que c’est pour moi qu’elle se met dans cet état-là. C’est mon corps qu’elle semble considérer comme une merveille de la Nature… C’est bien de perfection dont elle vient de parler ? A cette pensée je sens le rouge de mes joues et de mon cou virer au pourpre, presque au violet, puis à l’orangé… toutes les couleurs de l’arc-en-ciel doivent défiler sous les yeux ébahis de Mal.

Je réalise soudain qu’elle m’a demandé quelque-chose. Oui, un verre d’eau. C’est ça. Je me lève sans articuler un mot, car je n’en ai pas la force, et je me dirige vers mon bureau, sur lequel est posée une bouteille d’eau. Je lui remplis un verre, ma main se fait tremblotante en même temps que j’accomplis ce geste pourtant banal. Je pense à cette femme, à tout ce qu’elle représente pour moi, et à la situation dans laquelle nous nous trouvons… Je reviens vers elle le verre d’eau à la main, ne pouvait m’empêcher de noter pour moi-même la sensation agréable de l’air froid au contact de ma peau nue lorsque je me déplace.

Me voici assise de nouveau en tailleur devant Mal, les mains posées sur mes genoux. Je souris doucement, attendant patiemment qu’elle enchaîne une fois son verre d’eau fini. Je remarque en fronçant les sourcils légèrement que son pullover semble défait au niveau du col… a-t-elle cherché à cacher son visage ? Je dois avouer que je ferais autant, si j’avais à la base un vêtement dans lequel cacher mon visage. La situation prend un tour étrange, moi presque nue et Mal encore toute habillée, toutes deux assises sur mon lit dans l’attente d’un rituel de plus en plus vaseux… Cette inégalité de traitement a quelque-chose d’étrange, c’est comme si elle renforçait une sorte d’ « ascendant » que possède la brune sur moi dans le cadre de notre relation : elle est plus âgée que moi, elle a plus confiance en elle, c’est elle qui prend la plupart des initiatives de rapprochement physique… ma gorge se fait sèche à mon tour. Mais je manque de m’étouffer avec ma salive inexistante quand j’entends sa proposition. Je ne sais qu’est-ce qui me met le plus mal à l’aise : être dénudée devant ma compagne ou que elle aussi se mette en position, nous plaçant sur un pied d’égalité… Mon regard échappe à mon contrôle et se porte sur la poitrine généreuse de Mal, encore cachée par son col roulé. Malgré tous les efforts de la partie rationnelle de mon cerveau, il m’est complètement impossible de détachée mes yeux de ce point précis tandis que je prends la parole :

-Oui, enfin… C’est sûr que ça aiderait beaucoup… au rituel. Oui, c’est ça, ça le rendrait parfait, autant que tu es parfaite. Heu… non ce n’est pas ça que je voulais dire. Ou alors pas comme ça. Le point.

Je ferme les yeux et inspire profondément pour reprendre mon calme. Je me concentre sur l’air qui rentre et qui sort de mes poumons. Sur l’air froid et les flocons qui flottent autour de moi. Enfin, lorsque je me sens apaisée, je porte mes yeux droits sur ceux bleu profond de Mal.

-Ces runes sont magnifique. Je suis sûre qu’elles vont marcher. J’ai hâte d’explorer l’univers de la magie avec moi, j’ai refoulé cette partie de moi-même pendant d’années que j’en ignore encore beaucoup. Tu peux commencer par me dessiner le symbole, puis ensuite te déshabil… enfin, te préparer. Je pense que c’est mieux dans cet ordre là.

Je sens que mes épaules tremblent à nouveau, et les fins poils blonds disséminés sur ma nuque se hérissent, mais pas de froid, tandis que le pourpre refait son apparition sur mes joues. Mes yeux eux restent droit et calmes, royaux. Ce n’est pas seulement la perspective de voir ma compagne en poitrine d’Eve qui me fait réagir ainsi, c’est surtout l’idée de vaincre l’un de mes tabous les plus anciens : le contact physique. Et pas dans n’importe-lequel contexte. Je suis très heureuse d’avoir eu à disposition des feutres dans mon appartement, je ne sais pas ce qui me serait arrivée si Mal avait été contrainte de me dessiner les runes avec des doigts et de la peinture…



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Dim 22 Jan 2017 - 15:37
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MAL. E. FICENT & ELSA VON ARENDELLE


Il faut que je me reprenne, moi qui suis habituellement très confiante, je sens cette assurance chanceler face à mon interlocutrice. Elle approuve mon idée et en profite pour me glisser un compliment. Elle semble très perturbée par ma proposition, manquant de s’étouffer et rougissant à un point tel que je crains qu’elle n’explose.

Elle ferme les yeux un court instant et j’en profite pour dessiner les runes. Je trace un pentacle entouré d’un double cercle pour y inscrire les runes à chaque pointe de l’étoile. Lorsque ses paupière s’ouvrent à nouveau, elle observe mon dessin et le complimente, avant de me faire part de son impatience de tester cette expérience.

Je lui souris et, feutre toujours en main, commence à suivre le patron sur son buste. L’embout coloré glisse comme sur du papier glacé, traçant des traits noirs sur la peau pâle d’Elsa. J’essaye de me focaliser sur les formes à dessiner davantage que sur le support. Mais je me perds à songer à sa nature, et sens un léger tremblement envahir mon bras.

- Je vais devoir me servir de mon autre main pour les dimensions du cercle. Je préfère te prévenir, c’est plus… correct.

Je prends une grande inspiration et dépose délicatement ma paume, doigts écartés, sur le torse de la jeune femme. Sa peau est douce et fraîche, et ma main suit les reliefs naturels de son corps. Je termine de tracer le premier cercle, puis m’en sers de repère pour le second. Je trace ensuite le pentacle et enfin les runes. Je me recule un peu pour observer le dessin et en profite pour adresser un sourire à ma compagne.

- Voilà, j’ai terminé, maintenant ça va être à toi de me tracer les symboles…

Je tends à la jeune reine le feutre et la feuille du modèle avant de retirer mon haut. Je sens l’air sur ma peau et quelques flocons venir s’y déposer en douceur. Je frissonne légèrement à cette sensation et retire mon soutien-gorge, finissant ainsi encore plus dénudée que la ravissante blonde.

Je trouve étrange de ne pas être plus mal à l’aise que ça. Personne ne m’a jamais vue ainsi, mais cela me semble tout naturel maintenant. Ce qui me gêne, en réalité, c’est que j’ai l’impression de faire une déclaration d’amour muette en me tenant à moitié en tenue d’Eve face à Elsa. Je sens mes yeux flamboyer comme jamais ils ne l’ont fait, et l’envie d’embrasser la jeune reine me brûle les lèvres.

Je prends une grande inspiration et me redresse pour faciliter le travail de la jeune femme, plongeant mon regard enflammé dans le sien.

- Voilà, je suis prête. Vas-y.

L’angoisse me saisit. Et si je sursautais au contact de ses doigts sur ma peau? Personne ne m’a touchée ici avant, quelle sensation cela va-t-il me procurer ?

(c) Madouce sur Epicode
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Sam 28 Jan 2017 - 18:35
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feat. Mal E. Ficent



C’est sans aucun doute l’expérience la plus… sensuelle de toute ma jeune vie. J’ai toujours été peu réceptive à mon corps, bien plus portée vers mon intellect et mon raisonnement. Mais à présent je suis perdue dans le flux des émotions et des stimulis que suscite le feutre de Mal glissant sur mon ventre et mon buste quasiment dénudés. J’essaye de me concentrer sur la circulation de la magie, et pas sur d’autres sensations moins avouables… Je commence à me demander si cette tentative n’est pas en train de se détourner de son objectif initial.

C’est alors que Mal m’adresse la parole, et je n’en reviens pas de ce qu’elle suggère. Va-t-elle… mais je n’ai pas le temps d’enregistrer la signification de ses paroles que je sens sa main chaude et douce qui se pose sur mon buste, juste au-dessus de mes seins encore cachés par le soutien-gorge. J’écarquille les yeux de stupeur, tandis qu’une étrange chaleur se propage dans ma poitrine et descend jusque dans mon bas-ventre. Comme un nuage de papillons qui volettent… J’ai du mal à réaliser le pas de géant que cette expérience représente pour moi.

-Ce… ça chatouille !

Chatouiller ne correspond pas tout à fait à ce que je ressens actuellement, mais c’est le premier mot qui m’est venu à l’esprit. Semblant rester parfaitement indifférents à mon trouble, les doigts de Mal continuent leur œuvre artistique sur mon corps offert. Petit à petit je laisse redescendre la tension et je m’abandonne à cette caresse agréable. Moi qui aie parfois du mal à laisser ma propre sœur me serrer dans les bras trop longtemps… Je ferme les yeux et me laisse aller aux sensations. Je sens la main de ma compagne qui bouge, toujours chaude contre ma peau froide… Et c’est alors qu’elle se retire. J’en suis surprise, presque déçue. Mon regard se baisse sur les dessins laissés par Mal sur mon corps : l’ancienne sorcière a accompli une véritable œuvre d’art. Je ne sens pas encore la magie, mais je ne doute pas qu’elle se mettre à agir bientôt.

Maintenant ça va être à toi de tracer les symboles. Cette fois j’interprète parfaitement le sens de ce que me dis Mal, et le malaise s’empare de moi. Je sens le feutre qu’elle m’a précipitamment tendu trembler dans la main qui le tient, tandis que je commence à froisser la feuille avec le pentagramme dessiné dessus. Mais Mal ne semble pas prêt de s’arrêter. Sans me laisser le temps de me dominer, voilà qu’elle retire d’une traite son haut. La voilà toutes chairs dehors, tout comme moi, une chair légèrement bronzée et moins pâle que la mienne. Seul un ruban de tissu cache encore sa pudeur. Mais j’ai sous-estimé la hardiesse de l’ancienne Maléfique. Sans détacher mon regard du sien, et sans hésiter le moindre quart de seconde, elle détache son soutien-gorge, complétant ainsi le déshabillage de sa poitrine. Et elle pose ses mains sur ses jambes, tranquillement, attendant ma réaction. Et sans se départir d’un certain sourire.

J’ai l’impression… que le temps s’est complètement figé. Je garde les yeux figés sur le corps magnifique mis à nu par ma compagne, et notamment sur les deux globes libérés de leur prison de tissu. Ils sont superbes… leur taille est des plus appréciables, bien que je sois trop ignorante en ce domaine pour en donner une estimation possible. Deux mamelons roses bien en chair contrastent avec la blancheur éclatante du reste des atouts de Mal. Mes yeux soudainement poussés au maximum de leur acuité ont tôt fait de remarquer les fins tétons qui dénotent au milieu de ce bel ensemble. Mon regard se promène –ou plutôt dévore le reste de ce corps magnifique, notamment le bas du ventre et le nombril, les épaules qui semblent dessinées par un esthète et sur lesquels tombent en cascade des cheveux noirs de jais, ses bras nus. Et ce visage, ses yeux ardents pointés droit sur moi… je réalise à cette instant que c’est une femme que j’ai  devant moi, une femme au corps des plus épanoui et qui n’a pas peur de l’affirmer. Il me semble que je n’ai rien vu d’aussi beau de ma vie. Étonnamment, je me rappelle à cet instant de notre nette différence d’âge.

Je réalise alors que je suis restée complètement immobile pendant une bonne quinzaine de secondes, mes yeux écarquillés et ma bouche entrouverte en O. Le ridicule de la situation me saisit, et je m’empresse de bafouiller :

-Je.. je n’en ai jamais vu de pareils. Enfin, je n’en avais jamais vus de toute ma vie.

Le rouge qui me recouvre le visage vire alors au pourpre-violet quand je me rends compte de l’absurdité de ce que je dis pour justifier mon silence. Vite, agir, faire quelque-chose. Je décide de me mettre sur un pied d’égalité avec Mal, afin que l’atmosphère ne devienne pas trop bizarre pour elle.

Mais je n’ai pas la même aisance avec mon corps qu’elle, et je ne peux pas me déshabiller de face. Je me retourne, lui présentant mon dos, tandis que mes mains s’activent sur la jointure de mon soutien-gorge. Je ferme les yeux, prends une grande inspiration. Un léger « clac », presque inaudible, et voilà que le ruban de tissu bleu azur se détache de ma peau. Je le retire d’une main, présentant mon dos nu à Mal, tandis que les flocons de neige qui caressent ma poitrine à l’air libre me font repenser à moi dans mon palais de glace. Avec tous ces effeuillages progressifs, j’ai comme l’impression de gravir pas à pas une pyramide, dont le sommet est encore dans les nuages et dont j’ignore de quoi il sera fait.

Enfin, il faut se lancer. Me cachant les seins de mon bras gauche, je me retourne vers ma compagne –ce mot si pudique est-il toujours autant approprié à présent ? Je regarde Mal dans les yeux, l’air inquiet, et je sens mon bras qui tremble alors que j’essaye de le retirer de la poitrine qu’il protège. Mais je n’arrive pas à me forcer. La peur et la timidité sont plus fortes que le désir, et mon bras reste collé, figé à mon buste. Je baisse la tête, et tremble de honte. Je me sens tellement petite, face à une femme aussi courageuse et émancipée.

-Je… je suis désolée, je n’y arrive pas. Je n’en suis pas encore capable. Tu pourras remettre ton… ton soutien-gorge si tu te sens mal à l’aise avec ça.

Puis il me faut me lancer dans le dessin. Je m’empare du feutre, la feuille froissée représentant le pentagramme et les autres symboles sous les yeux, et je commence mon travail, tout en gardant mon bras gauche là où il est (ce qui n’est guère confortable, je dois l’admettre). J’essaye de me concentrer au maximum, d’évacuer toutes considérations pour le corps de Mal, pour sa peau douce, si douce… J’affiche un visage sérieux et concentré, et mon stylo reproduit à la perfection l’image présente sur le dessin. Mais c’est alors que l’irréparable se produit. Alors qu’après avoir bien dessiné la gorge de Mal et son décolleté et que je redescends vers la zone de son nombril, ma main effleure l’espace d’un court instant (enfin, qui ne me semble pas si court que cela) un sein de ma compagne. Je vois le globe généreux qui bouge sous l’effet de la caresse, tandis que mon cerveau est assailli de messages contradictoires. Le contact est si doux, si suave… je n’aurais jamais imaginé que cela puisse produire cet effet. Mais en même temps, je viens de briser le plus sacré et le plus puissant des tabous qui pèsent depuis toujours sur mon âme : j’ai touché une partie intime d’une personne de mon propre sexe, et j’en ai ressenti du plaisir. Maladroitement, je lâche la pire des réponses imaginable en ce genre de circonstances :

-Je suis vraiment désolée, je n’ai pas fait exprès…

Alors que je sens bien au fond de moi que je suis tout sauf désolée…

Mon doigt se fait plus maladroit, le dessin plus sinueux et hésitant. Je termine en vitesse le tracé sur le bas du ventre de la charmante brune, et je me redresse face à elle. L’heure du bilan est arrivée.

-Je sens les flux magiques qui circulent entre nous, le dessin que tu as tracé sur ma poitrine me brûle la peau. Il va se passer quelque-chose, je le sens…

Je ne mens pas quand je parle de la magie, je ressens effectivement une chaleur fine qui serpente sur ma poitrine le long des lignes tracées par Mal. Cependant j’ai l’impression qu’il ne s’agit pas de la seule magie à l’œuvre à cet instant précis. L’atmosphère dans la pièce est devenue très étrange : même redressée je me tiens à quelques centimètres seulement de la belle Maléfique, c’est comme si nos peaux se touchaient. Le silence se fait pesant, et ma gorge s’assèche. Le regard de ma compagne est ardent, si ardent… Je suis complètement figée en attendant sa réaction.


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Sam 4 Fév 2017 - 19:59
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MAL. E. FICENT & ELSA VON ARENDELLE


La jeune reine saisit avec hésitation le feutre que je lui tend et reste bouche bée devant ma nudité, m’observant de haut en bas. Puis son regard rencontre de nouveau le mien, avant qu’elle ne bafouille quelques mots témoignant moins son embarras que le rouge qui monte enflammer ses joues d’albâtre. Soudain, elle se retourne, et je constate avec étonnement ses doigts chercher l’agrafe du dernier rempart de pudeur de son buste. Mes yeux s’écarquillent de gourmandise à l’idée de la voir sur un pied d’égalité avec moi. Mais lorsqu’elle se retourne, j’observe avec une très légère déception qu’elle ne peut s’empêcher de garder son bras pour cacher ses protubérances mammaires. J’aurais été capable de céder tous mes pouvoirs magiques pour avoir la chance de les contempler ne serait-ce qu’une seconde, fut un temps. Mais maintenant, je fais tout pour tenter de les récupérer, alors je dois me concentrer sur cet objectif.

S’excusant de sa pudeur, elle me propose de remettre mon soutien-gorge, mais je ne peux que me contenter de hocher la tête pour signifier mon désaccord. Je me fige volontairement, pour ne pas voler de baiser à la ravissante créature en face de moi, et attends plus ou moins patiemment qu’elle se décide à tracer les symboles sur mon torse.

Je contemple la pointe du feutre s’approcher de ma peau et retiens ma respiration pour éviter tout mouvement brusque de mon corps. Étonnamment, c’est une sensation très agréable, et comme je sens cette légère caresse parcourir mon épiderme, la chair de poule fait hérisser les poils de mes bras. Je contemple le visage d’ange d’Elsa, concentrée sur la tâche qu’elle a à accomplir. Puis, accidentellement, à ce qu’il me semble, sa main effleure mon sein, avec la même légèreté qu’un revers de main maternel réconfortant sur la joue de son enfant. Elle bafouille des excuses qui me sidèrent tant que je ne trouve pas les mots pour répliquer. Puis elle s’empresse de terminer le tracé sur mon corps et me confie ses sensations concernant le sortilège.

- Moi j’ai l’impression qu’on essaye d’incruster de la glace dans ma peau sur tous les traits du dessin… Cela doit venir de la nature de nos pouvoirs… enfin j’espère.

Mes paroles sont bien en-dessous de mes sensations. En vérité, j’ai l’impression que mon corps se transforme en glaçon depuis les tracés du feutre. Mais je sens aussi comme si je recevais un grand flux d’énergie sur toute cette zone. J’essayerais bien ma magie sur quelque chose, mais la proximité physique avec la jeune reine me déconcentre. Ma respiration s’accélère, je ne sais pas si cela vient du sortilège ou de l’expérience en elle-même, de voir ce corps d’Aphrodite révélé sous mon regard. Un frisson parcourt mon dos, et je cherche du regard une plante verte, repensant à notre visite à la patinoire. J’avais fait tripler de volume un petit sapin décoratif, alors je pourrais renouveler l’essai, volontairement cette fois-ci. J’aperçois un petit crocus, si faible qu’on dirait une jeune pousse. Je me dirige vers le pot et tends mes mains vers la terre. Je me concentre sur cette énergie qui circule entre la reine et moi, si je pouvais arriver à faire pousser cette fleur…

Je ferme les yeux et imagine la plante grandir, pousser, se développer, et même faire sortir d’autres fleurs. Ma concentration est telle que mes yeux me brûlent les paupières, me forçant à les ouvrir. J’aperçois leur reflet dans la fenêtre, j’ai l’impression qu’ils projettent des flammes jusqu’à mon front, et pourtant ma vision n’est aucunement troublée. Mon regard se pose ensuite sur le crocus, qui a doublé de taille et produit cinq autres fleurs. Mon attention se tourne vers le tour du pot, jonché de pétales fanés. Je me demande ce qui s’est passé.

Inquiète, je me tourne vers Elsa et lui demande :

- Qu’est-ce qui s’est passé? Je… c’est moi qui ai fait ça ?

La peur me saisit vivement et je ne peux m’empêcher de prendre la jeune femme dans mes bras, comme pour me rassurer. Mais le contact de nos peaux dénudées me surprend, avant de ressentir une sorte de décharge électrique venir de nos dessins. Je me retire brusquement et, sentant toujours mes yeux flamber comme les flammes de l’enfer, me confonds en excuses.

- Désolée… je crois qu’on ne doit pas faire entrer en contact les pentacles… Je ne sais pas ce qui m’arrive, j’ai l’impression que tout mon corps brûle, sauf la partie du dessin, qui est glacée. Je sens tellement d’énergie, je n’ai pas l’habitude de ce corps, et cette magie est si différente de celle de mon monde… je n’ai pas les mêmes pouvoirs, pas exactement…

Je prends la main de la reine de mon coeur, appréciant plus que tout le contact froid de sa peau contre la mienne. J’ai l’impression que ce simple geste agit comme un bouclier, contenant tout ce débordement de magie à l’intérieur de moi, protégeant mon environnement de tout danger. Je commence à prendre conscience du caractère périlleux de ma présence, qui autrefois ne me dérangeait pas, bien au contraire. Mais maintenant, je m’agrippe de toutes mes forces à la main d’Elsa, ne voulant pour rien au monde rompre ce lien qui pourrait la mettre en danger. Pour la première fois de toute ma vie, je ressens ce que j’ai inspiré durant des siècles. J’ai peur de moi, de mes pouvoirs.

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Dim 5 Fév 2017 - 23:53
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feat. Mal E. Ficent



« TU es le monstre ! »… les paroles de Mal rentrent dans mon cœur comme un poignard, mais je n’ai pas la force de me retourner pour affronter son regard. Roulée en boule, le visage strié de larmes, je suis repliée sur moi-même autant intérieurement qu’extérieurement. Mon corps vient de me prouver que je ne pourrais jamais rejeter cette partie de moi-même, et Mal conforte ma blessure en me répétant que je suis contre nature. A moins… Je réalise que la suite des paroles de la brune renverse complètement le sens de ce qu’elle dit. « M’aguicher de la sorte » « Nie que tu as éprouvé du plaisir »… je me rends compte qu’en fait elle n’a aucun problème avec son orientation, contrairement à ce que je pensais, et elle m’accuse même de lâcheté. Mais je n’ai pas le temps de tirer les conclusions de ses paroles qu’une Mal bouillonnante de colère mais aussi de désir se jette sur moi comme une furie.

Elle me pousse contre le lit et se positionne au-dessus de moi, prenant mes mains prisonnières et son visage se rapprochant du mien. Je suis d’abord interloquée et paralysée, mais ce sentiment s’évanouit bien vite pour laisser la place à une panique incontrôlable. Je sens le corps de Mal contre le mien, ses vêtements fraîchement remis se frottant contre ma peau encore dénudée, mais il n’y a rien de beau ou d’agréable dans ce contact. Le contraste est saisissant par rapport à l’ivresse de bonheur d’il y a quelques instants : ce contact violent ne m’inspire que de la répulsion et de la nausée. La main de Mal qui me serre les poignets me fait mal, et mon visage essaye désespérément de se dérober à ses lèvres qui approchent, mais elle utilise son autre main pour m’immobiliser la tête. La peur l’emporte finalement sur tous mes autres sens, et sans que je ne puisse rien contrôler, la magie m’échappe et explose autour de moi. Un tourbillon bleu azur me voile les yeux, et je perds tous mes repères, ayant l’impression de sombrer. Lorsque je parviens enfin à reprendre contact avec mon environnement, c’est pour constater qu’une solide paroi de glace me sépare désormais de ma tourmenteuse, qui a été précipitée contre le mur.

Elle semble abattue elle aussi, et bafouille des excuses maladroite. « Je suis désolée » « Je ne voulais pas »… je n’arrive pas à l’écouter, je continue à la fixer les yeux écarquillés. Je me rends compte que je tremble de tous mes membres, et cette fois il ne s’agit pas de plaisir comme il y a quelques minutes.

-Va-t-en…

Est-ce bien mois qui vient de parler ? Je ne le sais même pas, je n’ai même pas l’impression que Mal m’ait entendue. La situation est d’une tristesse infinie : alors que nous étions toutes deux au comble du bonheur et du plaisir il y a quelques instants, voilà que nous nous sommes mutuellement blessées de la façon la plus cruelle qu’il soit. Moi en brisant notre étreinte ainsi que ses rêves, elle en laissant sa nature violente revenir à la surface et en me terrorisant. Elle ne me regarde même plus alors qu’elle ramasse ses dernières affaires et passe le pas de ma porte. Pour ma part, je reste longtemps prostrée, seule à moitié nue, dans mon appartement aux murs recouverts de glace et aux crocus fanés…

HRP : la fin… d’une histoire d’amour ?




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Mar 7 Fév 2017 - 0:10
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MAL. E. FICENT & ELSA VON ARENDELLE


Elsa me susurre quelques mots rassurants à l’oreille, puis essaye de me réconforter en me faisant part de son propre vécu sur la situation. D’apparence si jeune, elle dégage tant de sagesse par ses paroles que je m’en trouve toute apaisée. Ma respiration se calme, mais au contact de sa main fraîche sur ma joue, les battements de mon coeur s’accélèrent. Et cette phrase… Tu es belle, tu es puissante, tu es ma Mal. Je suis sienne. Jamais je n’aurais cru qu’entendre ceci puisse me procurer autant de… bonheur ? C’est une sensation toute nouvelle pour moi, mais je pense que c’est ce que je ressens. Je m’appuie sur ce que j’ai pu observer sur la question dans les livres, cette envie que le temps s’arrête, de n’être nulle part ailleurs… Je n’échangerais ma place pour rien au monde.

Me revient en mémoire les horribles choses qu’a dit Jerry Simmons. Comment peut-elle ne pas voir à quel point la jeune reine est si formidable? Et surtout, je me demande pourquoi elle a jeté son dévolu sur moi, alors que notre âge nous sépare tant…

Mes pensées s’effacent lorsque je remarque un léger mouvement de bras de la part de la ravissante blonde en face de moi, son visage se colorant encore dans des nuances de rouge que je n’aurais jamais imaginées. Elle sourit et j’ai la sensation que mon coeur s’envole. Son expression est si innocente, pure, tandis que son corps semble m’offrir une invitation à la luxure. Je n’ai eu besoin de rien troquer, je peux enfin admirer de tout mon saoul cette poitrine encore plus idéale que je me l’étais imaginée. Un frisson presque imperceptible descend mon dos et je sens comme une montée de chaleur venir dans l’autre sens.

Je m’agrippe toujours à la main de la sublime créature qui se trouve si près de moi que nos souffles s’entremêlent. Enivrée par la senteur des crocus qui ont poussé à l’aide de la magie, je me sens attirée par elle comme un aimant. J’ai l’impression qu’il en est de même de son côté, et nous nous rapprochons inéluctablement l’une de l’autre. Nous nous embrassons. C’est une expérience tout à fait nouvelle pour moi, mais tellement agréable. Cette sensation d’abandon à l’autre. Je suis à Elsa, et je la laisse asseoir son joug tandis qu’elle passe ses doigts au coeur de ma chevelure de jais.

Ne pouvant plus me retenir, et réalisant qu’elle est à moi tout comme je suis à elle, je l’étreins, laissant glisser mes mains sur son dos dans une descente inexorable. Puis je me ravise et décide de toucher ce fruit défendu qui s’offre à moi, ce sein jeune et ferme, dont le galbe épouse avec perfection ma main. Je la possède, et je veux le lui montrer sans mot. J’essaye de prendre le dessus sur mes sensations tellement agréables, sur mes sentiments pour la jeune reine et mon désir de la laisser prendre le contrôle.
Je l’entends gémir légèrement, réagissant à mes taquineries tactiles. Ce léger râle me comble de bonheur et je m’oublie à en lâcher un similaire avant de m’aventurer en terre inconnue, brisant la barrière de ses lèvres. Je me perds au milieu de ce flot de sensations et émotions, ne parvenant plus à distinguer les unes des autres. Je laisse courir mes mains sur son corps sculptural et l’agrippe au niveau des hanches, sentant qu’elle tremble comme une feuille. Je veux la rassurer, lui montrer qu’elle peut s’abandonner totalement, avoir confiance en moi. Je peux prendre les rennes, je veux la guider dans ce qui me semble être une évidence et une délivrance.

Oui, c’est une véritable libération. Je transpire, mon coeur bat tellement fort que j’ai l’impression qu’il ne fait qu’un seul battement interminable, je ne parviens pas à reprendre mon souffle. Mais je ne me suis jamais sentie aussi heureuse, bien, et à ma place.

Nous nous retrouvons sur le lit, et je sens mon coeur se briser en même temps que le contact physique se rompt. Et là, c’est comme si Elsa s’était transformée. Elle me regarde avec horreur, et se dérobe tandis que j’essaye de lui prendre la main. Elle me tourne le dos, je ne comprends pas ce revirement….

Jetant un rapide coup d’oeil dans la pièce, je m’aperçois que la magie a bien oeuvré, bien plus que je ne l’aurais jamais pensé. Le doux son cristallin de la reine attire de nouveau mon attention vers elle, roulée en boule. Les mots qui parviennent à mes oreilles sont bien plus blessants, en revanche. Des monstres

- Mais Elsa… tu… pourquoi dis-tu ça?

Je suis estomaquée, je commence à trembler. Les paroles de Jerry remontent à ma mémoire, l’attitude de la jeune reine, si réservée, si timide et gênée… Mon sang ne fait qu’un tour dans mon corps et je me sens devenir froide et stoïque comme un stalactite. Soudain, c’est comme si on retirait des oeillères qui m’empêchaient de voir la vérité.

La déception et la colère s’emparent de moi. Je serre mes poings et me redresse d’un coup, ramassant mes frusques et les enfile. Mon énervement se meut en rage et lorsque je tourne le regard vers les murs de la chambre, tout le givre a fondu et la végétation a fané. Mes yeux se posent sur Elsa, qui est en train de pleurer. D’un air débordant de dédain, je lui tourne le dos en finissant de me rhabiller. Puis je lâche un puissant soupir et ajoute d’un ton glacial.

- TU es le monstre, de nous deux. M'aguicher de la sorte, et interrompre ce moment magique. Nie que tu as éprouvé du plaisir ! Je te mets au défi !

Je me jette sur elle pour forcer un baiser, emportée par la colère mêlée à la passion qu'elle m'inspire. Après tout, pourquoi refuser le bonheur alors qu'il vous tend les bras? Ce n'est peut-être pas la normalité dans ce monde, mais ce que j'éprouve pour elle ne se remet pas en question. Je sens que c'est vrai et noble, alors pourquoi se priver ?

Je la plaque sur le lit, maintenant ses bras vers le bas et pose ma main au niveau de son cou pour tenir son visage en place. Et d'un coup, je me retrouve projetée en arrière, atterrissant contre la paroi murale avec violence. Je secoue la tête pour reprendre mes esprits et constate un mur de glace entre la jeune reine et moi.

Qu'ai-je fait ? Je distingue le visage apeuré d'Elsa à travers l'aspect vitreux de la barrière qu'elle a érigée. Elle a peur de moi. Je regarde mes mains avec terreur et lui dis :

- Elsa... je... je suis désolée... je ne voulais pas...

Peut-être est-ce tout simplement dans ma nature, et sans doute n'aurai-je jamais droit au bonheur. Je suis le mal incarné, pourquoi lutter contre ça? J'ai été bien bête de penser que je pourrais mener une vie normale et paisible ici. Jamais je n'aurais dû m'éloigner du chemin des Ténèbres, c'était une erreur. Et bien que je sois désormais certaine de mes sentiments pour Elsa, je ne pourrai jamais les lui témoigner sans la faire souffrir. Nos origines sont trop différentes, et sa timidité maladive prenant tout son sens, jamais elle n'acceptera cette partie d'elle.

Me relevant, je l'observe, prostrée derrière sa barrière de glace. Je tourne mon attention vers le crocus qui a rendu l'âme et sens de l'eau monter à mes yeux. Désireuse de cacher cette faiblesse à la jeune femme, je lui tourne le dos et saisis mon manteau. Avant de franchir la porte, je marque un arrêt et ajoute, la mort dans l'âme et la voix tremblante :

- J'espère qu'un jour tu me pardonneras. C'était une erreur, je n'aurais jamais dû... ma nature a prit le dessus.


(c) Madouce sur Epicode
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Mar 14 Fév 2017 - 23:25
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feat. Mal E. Ficent



« TU es le monstre ! »… les paroles de Mal rentrent dans mon cœur comme un poignard, mais je n’ai pas la force de me retourner pour affronter son regard. Roulée en boule, le visage strié de larmes, je suis repliée sur moi-même autant intérieurement qu’extérieurement. Mon corps vient de me prouver que je ne pourrais jamais rejeter cette partie de moi-même, et Mal conforte ma blessure en me répétant que je suis contre nature. A moins… Je réalise que la suite des paroles de la brune renverse complètement le sens de ce qu’elle dit. « M’aguicher de la sorte » « Nie que tu as éprouvé du plaisir »… je me rends compte qu’en fait elle n’a aucun problème avec son orientation, contrairement à ce que je pensais, et elle m’accuse même de lâcheté. Mais je n’ai pas le temps de tirer les conclusions de ses paroles qu’une Mal bouillonnante de colère mais aussi de désir se jette sur moi comme une furie.

Elle me pousse contre le lit et se positionne au-dessus de moi, prenant mes mains prisonnières et son visage se rapprochant du mien. Je suis d’abord interloquée et paralysée, mais ce sentiment s’évanouit bien vite pour laisser la place à une panique incontrôlable. Je sens le corps de Mal contre le mien, ses vêtements fraîchement remis se frottant contre ma peau encore dénudée, mais il n’y a rien de beau ou d’agréable dans ce contact. Le contraste est saisissant par rapport à l’ivresse de bonheur d’il y a quelques instants : ce contact violent ne m’inspire que de la répulsion et de la nausée. La main de Mal qui me serre les poignets me fait mal, et mon visage essaye désespérément de se dérober à ses lèvres qui approchent, mais elle utilise son autre main pour m’immobiliser la tête. La peur l’emporte finalement sur tous mes autres sens, et sans que je ne puisse rien contrôler, la magie m’échappe et explose autour de moi. Un tourbillon bleu azur me voile les yeux, et je perds tous mes repères, ayant l’impression de sombrer. Lorsque je parviens enfin à reprendre contact avec mon environnement, c’est pour constater qu’une solide paroi de glace me sépare désormais de ma tourmenteuse, qui a été précipitée contre le mur.

Elle semble abattue elle aussi, et bafouille des excuses maladroite. « Je suis désolée » « Je ne voulais pas »… je n’arrive pas à l’écouter, je continue à la fixer les yeux écarquillés. Je me rends compte que je tremble de tous mes membres, et cette fois il ne s’agit pas de plaisir comme il y a quelques minutes.

-Va-t-en…

Est-ce bien mois qui vient de parler ? Je ne le sais même pas, je n’ai même pas l’impression que Mal m’ait entendue. La situation est d’une tristesse infinie : alors que nous étions toutes deux au comble du bonheur et du plaisir il y a quelques instants, voilà que nous nous sommes mutuellement blessées de la façon la plus cruelle qu’il soit. Moi en brisant notre étreinte ainsi que ses rêves, elle en laissant sa nature violente revenir à la surface et en me terrorisant. Elle ne me regarde même plus alors qu’elle ramasse ses dernières affaires et passe le pas de ma porte. Pour ma part, je reste longtemps prostrée, seule à moitié nue, dans mon appartement aux murs recouverts de glace et aux crocus fanés…

HRP : la fin… d’une histoire d’amour ?


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