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Un déménagement d'enfer! ~ Helga, Oliver et Théana
Hadès D. Alexander
Hadès D. Alexander
Lord of the Dead
Admin bad
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Un déménagement d'enfer! ~ Helga, Oliver et Théana  10828846
DESSIN ANIME D'ORIGINE : Hercule
ÂGE DU PERSONNAGE : trop vieux pour toi gamine!
COTE COEUR : Il n'est plus là, ce n'est qu'un trou laissé par la disparition de mon âme soeur
OCCUPATION : tente de dominer le monde/ directeur de Dark Diamond
LOCALISATION : pas de tes oignons!
HUMEUR : Boum Badaboum boum boum boum! Ah!
COULEUR PAROLE : black
PRESENCE/ABSENCE : Omniprésent... /sbaf/
DOUBLES COMPTES : Tim, Day, la folle, l'alcoolo, le drôle d'oiseau & Gram
PERSONNALITÉ & CRÉDITS : Ralph Fiennes, moi 8D
MON ARRIVÉE : 24/04/2013
MON VOYAGE : 991
POINTS : 1074
Jeu 18 Mai 2017 - 22:24



Un déménagement d'enfer!

essayons de pas tout casser...



Le grand jour était enfin arrivé. Non, il n’était pas question d’une naissance et encore moins d’un mariage! J’avais une tête à vouloir des enfants? Avec Oliver, ça allait, il savait quand même s’occuper un peu de lui, pas besoin de lui mettre une couche et la changer, il allait aux toilettes comme un grand! Il pouvait même aider un peu pour les tâches ménagères, pas comme un petit poupon qui ne sait que brailler, baver et chier dans sa couche! Et sur ce point, je savais qu’Helga était bien d’accord avec moi. C’était pourquoi j’avais déjà un rendez-vous un peu plus de deux semaines plus tard pour une petite opération visant à me rendre stérile, sans me rendre pour autant impuissant! Le monde moderne était fantastique pour ce genre de trucs! En Grèce antique, on savait castrer, mais ensuite, la baguette ne levait plus… Alors qu’avec une vasectomie, tout fonctionnerait normalement! Ça me rendait tout de même nerveux que des médecins aillent mettre le bistouri dans ce coin là, mais le taux de réussite était soi-disant excellent.

Ensuite… mariage? Vous me connaissez ou pas? Franchement, je ne suis pas du genre romantique… sauf quand j’étais à la chasse aux poulettes, ce que je faisais pas pour les ramener dans mon lit… sauf que tout ça était loin et j’étais en couple avec Helga maintenant! Sauf que le mariage?! Ce serait aller contre notre nature! Par contre, je ne dis pas non à signer des papiers pour se protéger, mais franchement, jamais on fera de cérémonie et tout ce qui vient comme conneries avec ça! Si on veut faire la fête, on la fera sans se trouver ce genre de raisons! Nous ne sommes pas superficiels, nous n’avons pas besoin  de ça pour nous montrer notre attirance l’un pour l’autre.

Sans doute que la plus grande preuve de nos sentiments fut la décision de s’installer ensemble. Et oui, un déménagement, qui était prévu pour aujourd’hui. Ça n’avait pas été facile de décider qui entre Helga et Théana ou Oliver et moi allions déménager chez les autres. Appartement ou maison? Il y avait plus de place dans une maison, mais avec notre boulot très prenant et nos activités, nous n’avions pas vraiment le temps pour entretenir une maison et son terrain. Et puis mon appartement était plus près du boulot. Il manquait tout de même une chambre, mais pour l’instant, les deux enfants devraient partager le temps que la blonde et moi finissions les négociations… Nous prévoyons d’acheter l’immeuble et nous garder un étage pour nous… sauf que ça ne se faisait pas en criant ciseau… notaires, agents d’immeuble, le proprio actuel… Et ensuite il faudrait faire des rénos! Mais bon, une chose à la fois.

Au cours des jours précédents le 3 mars, date décidé pour l’emménagement des deux blondes avec nous, nous avions commencé quelques préparatifs. J’avais fait un peu de ménage dans les armoires, dans le but de faire de la place pour les choses d’Helga. J’en avais fait de même pour notre chambre et la salle de bain. J’avais demandé à Oliver de ranger ses choses et nous avions remplacé le grand lit pour deux lits simples. Ce n’était que temporaire, j’avais l’intention de leur donner leur endroit à eux le plus tôt possible.    

Pour ce qui était des meubles en double, soit Helga les avait vendu avec la maison, soit ils seraient entreposés dans un garde-meuble, avec les boîtes d’accessoires en double. Bah quoi? Nous n’avions pas besoin de deux tables à diner! Quoique vu comment nos protégés nous faisaient la gueule, ça aurait pu être envisageable… J’espérais que tout se passe bien, mais rien n’était moins certain. Je regardais l’heure pour constater qu’il était temps de descendre, les femmes allaient arriver avec leurs affaires et il faudrait les aider à les monter.

- Oliver! Arrête de bouder et viens nous aider! Tu devrais être content, je pensais que tu aimais bien Théa?

Bon, peut-être qu’il ne boudait pas, mais il était tout seul dans sa chambre… Je callais l’appui-porte sous la porte  d’entrée de l’appartement, afin que le passage soit libre et qu’on ait pas à ouvrir la porte avec les mains pleines et nous pûmes descendre au rez-de-chaussée et retrouver les filles qui venaient d’arriver devant l’immeuble. J’allai embrasser Helga sans attendre :

-Alors, tout c’est bien passé? Tout semble prêt dans l’appartement, on n’attend plus que vous.

pour toute réclamation...:


codage par greenmay. sur Apple-Spring

_________________

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Invité
Anonymous
Invité
Sam 20 Mai 2017 - 16:50
Un déménagement d'enfer !

Helga et Hadès étaient officiellement en couple depuis trois mois et trois jours. Ils se connaissaient depuis trois ans. Et le jour de leur premier rendez-vous, Randall, qui les avait fait se rencontrer, avait été là, ramenant le nombre des personnes présentes à trois. Il y avait quelque chose avec le chiffre trois pour le couple Sinclair-Alexander. Ce n'était donc pas étonnant qu'ils avaient choisi le 3 mars pour déménager. En réalité, pour Helga, c'était totalement une coïncidence. Elle n'avait même pas conscience de ces similitudes. Si elle le savait, elle n'y attacherait aucune importance. Pour elle, ils avaient choisi ce jour, car c'était l'anniversaire d'Oliver, comme ce dernier n'avait pas arrêté de le souligner toute la semaine. Helga et Hadès avaient décidé de faire une pierre deux coups, en organisant le même jour, le déménagement et l'anniversaire de l'ancien chaton. Les mercenaires n'étaient pas des personnes à voir les coïncidences ou les signes, comme un couple d'amoureux guimauve. Helga aimait Hadès, c'était indéniable, mais son amour pour lui ne la changeait pas. Elle demeurait la mercenaire préférant les faits au sentimentalisme. Elle n'était pas dénouée d'attention, bien que ce soit rare, envers Hadès ou sa fille, comme en ce moment. Les cartons chargés, Helga ferma les portes de la camionnette, puis regarda sa fille, qui boudait, pas vraiment ravie de quitter son quartier. « Aller, en voiture, Théa, c'est comme ça. » Théana souffla, tout en levant les yeux au ciel.« Tu sais bien, que quoi qu'il arrive, on sera toujours là l'une pour l'autre, mein Schatz. » Helga déposa sa main dégantée sur sa joue et la caressa, tout en lui souriant, dans un de ses rares gestes maternels. Puis, les deux blondes montèrent dans le véhicule. Ce dernier était rempli uniquement des cartons des Sinclair. Leurs motos avaient déjà été transportées la veille et étaient déjà garées en bas de l'immeuble d'Hadès et d'Oliver, avec leurs casques et tenues déjà dans leur futur appartement. Les cartons contenaient uniquement leurs vêtements, leurs effets personnels et les armes des deux mercenaires, avec les armes à feu d'Helga et les couteaux de Théana. Ne voulant pas des objets en double, comme la vaisselle ou le mobilier, Helga s'était débarrassée de ce qu'Hadès avait déjà. Ce qu'elle n'avait pas pu vendre, elle l'avait donné à Randall ou à Sam. Certains meubles trônaient maintenant dans l'espace détente du QG, comme le canapé et la table du salon.

Helga regarda la route, puis à un feu rouge, elle tourna la tête vers sa fille. Celle-ci était silencieuse, dans sa bulle. Théana n'était pas vraiment heureuse que sa mère fréquente Hadès, ni même d'emménager chez lui. Il est vrai qu'elle et Helga avaient plus grand. Ils auraient pu faire l'inverse. Hadès et Oliver auraient dû emménager chez eux. Outre le fait que l'appartement du Dieu des Enfers était plus proche du travail, Helga et Hadès avaient trouvé un arrangement. Helga et Hadès allaient acheter l'immeuble et consacrer un seul étage à leur appartement. Ils auront donc largement la place nécessaire pour quatre. La mercenaire avait déjà vu avec Hadès, Théana et Oliver, un plan de leur nouvel appartement, avec où cacher leurs armes (seul les trois mercenaires le savaient), où mettre la salle d'entraînement, où mettre les chambres, le dressing et leurs salles personnelles à chacun. Oliver aurait sa propre salle de jeux, Théana aurait une salle pour ses ses jeux vidéos, en bon geek qu'elle était. « Tu verras, mein Schatz, tu t'y feras. Je ne te demande pas de considérer Hadès, comme ton père, simplement comme mon homme. Tu l'aimais plutôt bien avant qu'on soit ensemble. Il reste le même homme, il fait simplement partie de la famille, maintenant, avec Oliver. Tu l'aimes bien Oliver, d'ailleurs. Bref, les deux feront partie de la famille maintenant, comme Randy. » Théana savait que Randall était considéré comme un frère pour Helga. La mercenaire poursuivit. « Et puis, si toi aussi, tu as un copain, tu pourras le ramener. Je n'ai pas l'exclusivité entre nous deux. D'ailleurs, tu vois quelqu'un Théa ? -Non »Théana, après avoir répondu à sa mère d'un ton râleur, retourna dans son mutisme, ne voulant pas parler davantage.

Les deux blondes arrivèrent à destination. Helga sortit la première et claqua la porte. En faisant le tour, pour ouvrir, elle vit Hadès. Un sourire se dessina sur lèvres, lèvres qui vinrent capturer celles de son amant. « Oui, tout est en ordre. Parfait. C'est parti ! Nous ne devrions pas en avoir pour longtemps. Le plus long sera de les défaire. Oh ! et faut encore qu'on achète le gâteau pour Oliver. J'ai son cadeau, c'est déjà ça. » La mercenaire, à force de passer du temps chez eux, avait remarqué que le petit rouquin avait peur du noir. Il dormait toujours avec une petite source de lumière. Helga lui avait déniché une veilleuse en forme de smiley qui souriait. Elle avait demandé à Sam de booster ses capacités lumineuses. Avec ça, il n'aurait plus peur de s'endormir.

Helga commença à prendre un premier carton. « Commençons par les W » Un simple « WH » y était marqué, pour « Waffe Helga ». Les deux blondes avaient procédé simplement pour gagner du temps. Un H pour Helga et un T pour Théana. Pour les armes, elles avaient noté « W » pour Waffe, pour les vêtements « K » pour « Kleidung » et pour les effets personnels « P » pour « Personal ». Les annotations en allemand étaient un rappel aux origines allemandes des deux blondes, une idée de Théana.

Précisions et réclamations:
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Lun 19 Juin 2017 - 19:16
Un déménagement d'enfer
Hadès & Helga & Théana & Oliver
We're told we have to do what we're told but surely sometimes you have to be a little bit naughty

Le véhicule démarra. Vroum ! Les pneus crissèrent sur le goudron, la gomme y resta accrochée. Derrière lui, la ville, devant lui, l’inconnu. C’était le monde tout entier qui s’offrait au conducteur. Et au bout du chemin, l’aventure. Ou les vacances. Il ne s’était pas encore complètement décidé. Vroum ! La route quant à elle, était aussi sinueuse qu’ennuyeuse. Le même paysage s’étirait indéfiniment autour de lui. Un virage, une grotte, une montagne. Peut-être était-ce la lassitude qui le poussa à brusquement accélérer. Vroum ! À moins que ce ne soit l’impatience. Lorsqu’il réalisa son erreur, il était trop tard. Les freins ne répondaient plus. Ce virage serait le dernier. La voiture folle fila et alla s’encastrer dans le mur avec violence. Projeté au sol, son unique passager ne se releva pas, la bouche ouverte, les yeux sans éclats, le visage lavé de toute expression.

L'enfant accablé observa ce triste spectacle, couché sur son lit, tandis que la main coupable de cet abominable accident se balançait négligemment dans le vide. Dix minutes que la voiture glissait sans conviction autour de son lit devenu montagne, une peluche minutieusement installée sur le dessus. Du bout de ses doigts, le petit l'avait fait rouler sans jamais quitter son îlot de couverture. Une poussée un peu trop forte et c'était terminé. Désormais hors de portée, le jouet gisait dans un coin de la pièce. Le jeu était fini. Randall peluche était mort. Pour de faux, bien entendu, mais mort quand même. Oliver soupira. Il n'avait ni le courage, ni l'envie de quitter le confort de son matelas pour remettre sa voiture et son conducteur sur pied. Tant pis, tant mieux. Il ne voulait plus jouer. De l'autre côté de la porte, des pas révélaient la présence d'un Hadès réveillé. En temps normal, ce son familier l'aurait arraché à ses draps en un rien de temps. Il aurait bondi dans le salon avec cette énergie débordante qui tend à irriter ceux qui ne sont pas du matin. Le petit n'était pas un adepte des grasses matinées, il se levait avec le soleil, son horloge interne ne connaissait ni les week-ends, ni les vacances. Les heures les plus longues de la journée, c'était celles qui s'écoulaient entre son premier saut du lit et l'éveil de l'appartement endormi. Rien n'était plus ennuyeux que d'attendre seul dans une pièce vide de vie. Pourtant, aujourd'hui, cet ennui-là, Oliver le faisait durer.

Nouveau soupir. Ça n’arrêtait pas. L’enfant se tourna, se retourna, jusqu’à montrer son dos à la porte, son front presque collé au mur contre lequel reposait son lit. Un oreiller, une cloison, le combo parfait pour se couper du monde et broyer du noir. Car Oliver boudait. L’amertume au fond de la gorge, de nombreuses pensées lui venaient, seulement, il y en avait une qui revenait sans cesse au point de chasser toutes les autres : c’était son anniversaire. C’était son anniversaire et il n’était même pas heureux. Où était-elle passée, l’impatience de ces derniers jours ? Il les avait comptés et chaque nuit, savoir que demain le rapprocherait un peu plus de la fameuse date faisait naitre des feux d’artifice dans son cœur. C’est presque mon anniversaire ! Qu’il avait répété à qui voulait l’entendre et surtout à qui ne voulait pas l’entendre. Ça sera mon premier anniversaire de la vie entière en plus ! L’année précédente, son anniversaire était passé inaperçu, un jour perdu parmi tant d’autres. Pas d’acte de naissance officiel, pas de date, pas d’anniversaire. Pas de chance. L’erreur ne se reproduirait pas. On s’était décidé : le 3 mars, il prendrait un an de plus. J’ai bientôt huit ans hein ! Mais ces notes enthousiastes s’étaient évaporées en même temps que ses rêves de fêtes, de ballons, de bougies, de gâteaux et de cadeaux. Helga les avait réduits en cendres.

Le vélociraptor quittait son repère pour venir saccager son quotidien et dévorer son petit univers. La Sinclair venait s'installer ici. Son ventre se tordit. Il ne voulait pas. Vivre sous le même toit, ce serait risquer de la croiser à chaque instant, se l'imaginer toujours là, marcher au bord d'un précipice où on entrevoyait le malaise et la crainte. Oliver avait peur d'Helga, de la même manière qu'il craignait les monstres sous son lit et l'abandon. Cette peur, il avait beau la dompter peu à peu, elle restait là, confortablement installée. Helga était trop dur, trop autoritaire, trop tout. Pas une once de douceur. Ses paroles se ponctuaient d'un sarcasme qu'il ne saisissait pas et qui, pour lui, s'apparentait à une méchante moquerie. Enfin, Helga était dangereuse, avec ses couteaux, ses armes. Des instruments de la Mort entre ses mains. C'était surement ça, qui l'effrayait le plus. Et puis, Oliver songeait trop. Il n'y avait pas une minute sans que ça ne bouge là-haut. Il s'attristait sur le passé, rêvait un présent détaché de toute réalité, appréhendait le futur et ses possibles. Helga était l'amoureuse d'Hadès, elle avait sa fille, Théana… Mais qu'adviendrait-il de lui le jour où le couple aurait son propre bébé ? Quelle place occuperait-il dans ce tableau? Il ne servirait plus à rien. De la place, il y en aurait pour un, pas pour deux, il volerait l'air de l'enfant désiré et chéri. La charité avait ses limites.

Pendant ce temps, Hadès s'animait toujours de l'autre côté de la porte. Il se figea. On l'appelait. Son absence était dénoncée. « Arrête de bouder et viens nous aider! » Non ! C'était ce qu'il aurait voulu hurler au visage de l'adulte et du monde entier. S'il n'avait pas envie ? Quoi ! Inviter l'ennemi ? Lui tenir la porte et lui monter ses valises ? « Tu devrais être content, je pensais que tu aimais bien Théa? » Et avec le sourire en plus ? Oui, il devrait être content. C'était son anniversaire après tout. Lui qui attendait ce jour depuis si longtemps. Cependant, ce n'est pas un sourire qui vint étirer ses lèvres, mais une moue boudeuse. Ce déménagement gâchait tout. Certes, il aimait bien Théana. Et alors ? Sa maîtresse aussi, il l'aimait bien, ce n'était pas pour autant qu'il était prêt à se mettre en ménage avec ! Enfin. L'idée de ne plus s'endormir seul dans cette chambre était loin de lui déplaire, malheureusement la fille était livrée avec la mère. Un peu comme un paquet de bonbons contient toujours sa dose de réglisse. Helga, c'était la réglisse. Le petit ne savait plus quoi faire de ses rancunes qui lui serraient la gorge. Laisser éclater l'orage et piquer une crise ou bien courber l'échine et obéir ? Le dilemme ne s'éternisa pas. « J'arrive. » Docile, il quitta son coin et s'habilla. Piquer une crise, c'était déroger à la règle numéro un, la plus importante, à savoir, 'ne pas faire chier Hadès.'

Ce n'était pourtant pas l'envie qui lui manquait. Ce fut peut-être pour cela que son pied rencontra à plusieurs reprises l'appui-porte qui retenait l'entrée ouverte, animé par toute la rancœur qui l'habitait. Il avait huit ans maintenant. Il avait le droit d'être en colère et d'en vouloir aux grandes personnes et à leurs déplorables décisions de vie. Et puisque tous se fichaient éperdument de ce qu'il avait à dire, il ferait passer son message par des gestes. La porte d'entrée claqua dans son dos et d'un pas trainant, l'enfant se glissa dans l'ascenseur avant que les portes ne se referment. Silence. Son front reposant désormais contre la paroi glacée, Oliver surveillait son tuteur d'un regard morose, la mine revêche. Il attendait. Mais rien, le silence. Il baissa le regard et se détourna un peu plus de son tuteur jusqu'à fixer le mur pour cacher la déception et la tristesse qui marquaient ses traits. On avait oublié son anniversaire. Silence. Aucune remarque sur le déménagement. Comme si passer sous silence, l'événement tenait plus de la légende que de la réalité.

Les portes s'ouvrirent pour révéler les deux blondes. Raté. Oliver replongea dans son mutisme. Tout parlait en lui si ce n'était sa bouche. Il ne voulait ni dire bonjour, ni quitter le hall de l'immeuble pour accueillir les nouvelles venues. Pendant que les adultes parlaient en s'échangeant leurs salives, l'enfant resté en arrière s'était assis dans l'escalier principal, sa tête trop lourde soutenue par ses mains. C'était nul. Cette Helga, elle n'avait qu'à rester chez elle, dans sa maison. Ce n'était pas juste. Clémence avait bien été l'amoureuse d'Hadès elle aussi, pourtant la brune n'était jamais venue vivre à l'appartement. Vivement qu'elle vienne leur rendre visite et qu'elle le couvre de câlins. Elle lui manquait. Leurs bavardages terminés, les adultes le rejoignirent dans le hall d'entrée, les bras chargés. Ce n'est que lorsqu'ils passèrent devant lui qu'il se décida à parler. Un détail venait de piquer sa curiosité, impossible de retenir sa question : « W pourquoi ? Whisky ? » Pas wagon. C'était trop gros pour rentrer dans un carton, et qui avait besoin d'un wagon dans son salon? Si c'était bel et bien du Whisky, il devait en avoir beaucoup ! « J'dois aussi prendre un truc? » De toute évidence, oui, on ne l'aurait pas fait descendre sinon. Il se leva, traîna des pieds jusqu'au tas de cartons prêts à être monté, puis accéléra en réalisant qu'on ne l'attendrait peut-être pas. « Attendez partez pas dans l'ascenseur sans moi ! » Il saisit un carton au hasard. G. Qu'est-ce que cela voulait dire ? Était-ce un langage d'espion ? Il n'en savait rien, mais cette boîte-là était drôlement lourde et il titubait sous son poids.

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Invité
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Invité
Mer 21 Juin 2017 - 13:07


   
   Un déménagement d'enfer
   Hadès, Helga, Oliver et Théana

A
ssise au milieu de la pièce qui fut un temps ma chambre, j'observais tout cet espace vide autour de moi. Comme elle me paraissait grande cette pièce tout à coup, elle qui fut pour moi un petit cocon dans lequel j'aimais me réfugier et me couper du monde. Seulement voilà, aujourd'hui j'étais obligée de quitter ce petit lieu cher à mon coeur, et contre ma volonté qui plus est. J'en voulais beaucoup à maman. Je ruminais ma colère et ma tristesse, affichant une mine boudeuse depuis le début du déménagement, et je comptais bien tenir toute la journée. Personne ne m'avait demandé mon avis, et puis quand bien même celui-ci n'aurait servi à rien. Pourquoi devions nous quitter notre chez nous ? Pourquoi devions vivre avec eux ? Après tout, je ne l'appréciais pas tant que ça moi Hadès. La seule petite joie que je pouvais trouver à ce chamboulement c'était Oliver. Je l'appréciais beaucoup ce petit rouquin, et je comptais bien l'engager pour des combines de sabotage de couple !

Assise au milieu de la pièce, je ruminais tous mes souvenirs, attendant le moment fatal. Celui-ci ne tarda pas, à mon grand désespoir. Maman m'appela depuis le rez-de-chaussée, les derniers cartons embarqués, il fut temps de quitter les lieux. Je soupirais. Je ne voulais pas. En descendant les escaliers je repensais à mes premiers jours ici, à toutes les idées que j'avais eu pour décorer ma chambre. A force d'y penser, quelques larmes vinrent couler le long de mes joues. Je les essuyais d'un revers de main avant d'atteindre le palier. Dehors, je regardais, je mémorisais cette rue que j'aimais tant. Lorsque maman eut fini de tout mettre dans la camionnette, elle tenta quelques paroles réconfortantes et tendre, mais je continuais de bouder. Je voyais bien qu'elle essayait de faire au mieux pour me remonter le moral, pourtant je lui en voulais quand même.

La route me parut interminable. La tête collée contre la vitre, je regardais le paysage défiler devant mes yeux mouillés. Le coeur gros, je pensais à tout et rien à la fois. J'écoutais d'une oreille ce que maman me racontait. Elle avait raison sur un point : je ne comptais pas du tout considérer Hadès comme mon père, ça, elle pouvait en être sûre. Je ne répondis rien, hochant la tête comme pour dire oui lorsqu'elle évoqua Oliver. D'ailleurs, c'était son anniversaire aujourd'hui. J'avais pensé à lui prendre un petit cadeau. Je l'aimais bien ce petit chaton. Maman continua son petit discours et aborda le sujet de petit ami. Lorsqu'elle mo posa la question je répondis un non catégorique. Un peu trop peut être. Je ne tenais pas vraiment à discuter, et encore moins de ce sujet là !

Nous arrivions enfin devant l'immeuble de mon futur chez moi. Rien de bien transcendant. Sur le palier se tenait le dieu des Enfers avec une mine un peu trop ravie. Je cherchais Oliver mais il manqua à l'appel. Le connaissant, il devait lui aussi bouder dans son coin, et il avait bien raison ! Lorsque maman sortit pour saluer Hadès, à sa manière, je n'y tins aucune attention et restais cloîtrée dans la cabine de la camionnette. Ils commencèrent à décharger le contenu de celle-ci, je n'allais pas pouvoir y rester éternellement. Une petit tête rousse surgit de l'immeuble et se dirigea vers les cartons. Je reconnus la petite mine boudeuse d'Oliver. Celui-ci s'empara d'un carton marqué d'un G.  Il venait de gagner le jackpot. Les cartons de vaisselles étaient surement les plus lourds, il n'allait pas pouvoir le porter tout seul. Je sortis lourdement de la camionnette pour rejoindre le rouquin qui peinait à aligner deux pas. Il ne devait probablement pas savoir ce que le G signifiait. J'avais eu l'idée de marquer le contenu des cartons en allemand avec la première lettre de chaque mot, solution simple et rapide pour maman et moi.

"Attends je vais t'aider !" lancais-je en arrivant à sa hauteur. Tu sembles aussi ravi que moi, au moins nous sommes deux à bouder !" J'eus à peine le temps de saisir la boîte que l'ascenseur se ferma doucement pour monter vers sa destination. Je soupirais. Je n'avais pas du tout envie de monter les escaliers avec ce carton qui pesait une tonne. Je fronçais les sourcils en regardant Oliver qui sembla aussi motivé que moi. "Bon, on tente les escaliers ?" demandais-je au rouquin. Un petit sourire narquois illumina son visage d'un seul coup. Il eut une idée, et je devais bien avouer qu'elle me plut. L'idée était d'arriver avant l'ascenseur aux étages supérieurs et d'appuyer sur les boutons pour le bloquer pour ensuite arriver les premiers à l'appartement et fermer la porte. Du génie. Du génie à l'état pur. J'acquiesçais. Par contre vu le poids du carton cela n'allait pas être facile de courir dans les escaliers. Mais bon, j'aimais bien les défis. Chacun notre côté du carton dans les bras pour une bonne répartition du poids, nous pouvions monter les marchent sans risquer de le faire tomber. Cependant, l'ascenseur prit un peu d'avance, nous n'allions jamais atteindre assez vite le prochain étage. Oliver se précipita en haut du premier étage et appuya sur le bouton pour que l'ascenseur s'arrête. Du mieux que je pus je tentais d'accélérer le mouvement pour rejoindre mon patner in crime. Après quatre étages de sabotage, un craquement alarmant émana du carton. Le scotch de dessous se décolla et la vaisselle chuta en cascade sur les marches. Le bruit amplifié par la résonance de la cage d'escaliers fut assourdissant et horriblement aigu. J'eus le bon réflexe de me jeter à terre et bloquer le carton avec mes mains mais une bonne partie des assiettes finit en mille morceaux. Je soupirais à nouveau. Décontenancée, je regardais mon compagnon, ne sachant pas trop quoi faire. De plus, Oliver avait retiré le stop porte à l'entrée, nous n'aurions pas pu pénétrer dans l'appartement ... Je soupirais à nouveau.
WILDBIRD
 
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Hadès D. Alexander
Hadès D. Alexander
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Ven 23 Juin 2017 - 3:34



Un déménagement d'enfer!

essayons de pas tout casser...



Les deux gamins avaient une attitude… de merde. L’entrain d’Oliver n’était visiblement pas présent et il semblait trop occupé à bouder pour dire quoi que ce soit. Lui qui nous avait cassé les oreilles depuis une semaine avec ses histoires d’anniversaire, maintenant il se taisait… Bon, je vais être franc, son silence me faisait des vacances. En temps normal, le gamin se tenait tranquille et ne faisait pas chier, mais cette histoire d’avoir huit ans lui montait à la tête et le faisait babiller sans cesse… sérieusement, ça avait l’air de m’intéresser? Non, pas du tout. Quand il était un chat, ça ne le dérangeait pas de ne pas se faire fêter… alors pourquoi c’était soudainement devenu important? Si ça se trouvait, c’était ses camarades de classes qui lui avaient mis tout ça en tête… La socialisation dans une école publique, ça à ses avantages, mais aussi ses inconvénients…

D’ailleurs, le rouquin ne voulu pas sortir de l’immeuble… voulant sans doute éviter à tout prix Helga… Il devrait pourtant s’y faire, la blonde serait ma nouvelle compagne de vie, quoiqu’il en pense. Nous n’allions certainement pas sacrifier notre bonheur pour faire plaisir à un chaton trouvé dans la rue et à une adolescente qui quitterait sans doute le nid familiale d’ici quelques années! Nous leur donnions tout ce qu’ils avaient de besoin pour vivre, ils pourraient nous remercier et arrêter les enfantillages!

Je ne m’en occupais pas plus longtemps, trop occupé à embrasser Helga. J’acquiesçai ensuite à ce que la blonde dit. Pour moi, ça n’avait pas d’importance par quelles boîtes nous commencions, il faudrait toutes les monter de toute façon. Et accessoirement, je ne comprenais rien aux codes sur les boîtes… les T étaient sans doute pour Théana et les H pour Helga, mais sinon pour les autres lettres je donnais ma langue à mon amoureuse! C’était leurs affaires, elles les démêleraient lorsque nous aurions tout monté. Si tout se passait bien, tout serait finit bien vite et nous pourrions manger une bonne pizza et du gâteau d’anniversaire.

C’est avec un soupire que je répondis à Oliver :

-Bien sur que tu dois prendre un carton… sinon je t’aurais pas demandé de descendre. Plus tôt on finit, plus tôt on passe à autre chose.

Il était évidement hors de question qu’il reste là à nous regarder travailler. Nous étions en quelque sorte une famille, alors on devait tous mettre la main à la pâte…. Et maintenant il voulait qu’on l’attende? Ce qu’il était chiant ce môme!

-Non, faisons la course, l’ascenseur va surement arriver avant toi en haut…

J’avais d’autres projets… aussitôt les portes refermés, j’en profitais pour embrasser la blonde. C’était bien un peu de tranquillités sans les deux boudeurs! Ça me confortait de plus en plus dans ma décision de me faire vasectomiser! Je chassais ses pensés pour profiter de la présence de la femme. Mais ce fut de courte durée, car le tintement se fit entendre et les portes s’ouvrirent… mais il n’y avait personne pour monter dans l’ascenseur. Je fronçais les sourcils et appuyai sur le bouton de fermeture des portes afin de poursuivre notre monté… pour nous arrêter à l’étage suivant… puis à l’autre et ainsi de suite… sans personne pour entrer. Je grognai :

-Si c’est Oliver et qu’il continue à faire le petit con, il va voir qu’il pourra toujours rêver pour du gâteau…

Nous avons finit par arriver au dernier étage desservi par l’ascenseur. Je grognais à nouveau en voyant la porte fermée. Moi qui avais pris la peine de bloquer la porte afin de nous faciliter la tâche! Soit quelqu’un ne s’était pas mêlé de ses affaires, soit il y a un rouquin à qui je devrais toucher deux mots… C’est alors que j’entendais la mélodie de la vaisselle cassée. Je soupirais :

-J’espère que tu ne tenais pas trop à la vaisselle, je ne pense pas qu’on puisse en récupérer… non mais pourquoi il a fallu qu’ils prennent cette boîte? J’espère que tu as tes clefs, les miennes sont à l’intérieur, comme j’avais mis l’appuie porte, je ne pensais pas qu’on serait pris à l’extérieur…

Cette journée me semblait de plus en plus infernale. Je déposais la boite près de la porte de mon appartement avant de me diriger vers escaliers. Je contemplais la catastrophe un moment avant de demander :

-Ça va? Vous avez tous vos morceaux?

Avant de leur gueuler dessus, fallait s’assurer qu’ils soient conscients… gueuler sur des gens qui entendent pas, c’est un peu nul.

-Sérieusement, je sais que vous n’êtes pas content, mais arrêtez vos conneries! Sinon on n’aura jamais fini ce soir et ça serait bien qu’on fasse autre chose… Mais bon, c’est vous qui voyez, hein.

Bon, ce serait ascenseur pour tout ceux qui porterait des trucs, question qu’ils nous cassent rien d’autre… je profiterais d’Helga plus tard, quand nous serions seuls dans la chambre…



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Lun 26 Juin 2017 - 19:18
Un déménagement d'enfer !

Une fois arrivée dans l'entrée avec son carton, Helga tomba sur Oliver. « Salut Oliver. » Le fait que le rouquin ne la salua pas, ni ne bougea en la voyant, n'offusqua pas la mercenaire. S'il voulait bouder, qu'il boude. Elle avait déjà sa propre fille qui boudait à gérer, elle n'allait pas en plus s'occuper d'un gamin, qui n'était même pas le sien. Cela ne semblait pas déranger le gamin, qui pouvait rester d'humeur boudeuse. Il sortit néanmoins de son mutisme par curiosité. Sa réflexion fit rire Helga. « Oui, ça aurait pu, le pro des dinos. Non, c'est pour Waffe. C'est de l'allemand, comme Théa et moi sommes d'origine allemande. Disons que ce sont nos jouets à Théa et moi. » Elle fit un clin d'oeil à Hadès, qui comprit alors qu'Helga avait le cartons des armes. Le petit rouquin interrogea les adultes, afin de savoir s'il devait participer ou non. Hadès lui répondit. Helga n'insista pas, enfin pas pour Oliver. Lorsque ce dernier se résigna à aller chercher le carton, les deux amants furent enfin seuls, le temps que l'ascenseur arrive. Helga attira Hadès à elle et lui susurra au creux de l'oreille « Je suis pour le plus tôt on finit, plus tôt on passe à autre chose. » Elle se recula, tout en lui souriant, ses yeux dans les siens. Malheureusement le temps n'était pas arrêté. L'ascenseur arriva. Ils se chargèrent alors d'y entrer et d'y déposer leurs cartons. C'est en voulant le fermer, qu'Oliver demanda à ce qu'on l'attende. Helga leva les yeux au ciel. L'ancien dieu des enfers trouva la parade. « Bonne idée la course. C'était du gén.. » Helga n'eut pas le temps de terminer sa phrase. Hadès venait de capturer ses lèvres. La mercenaire prolongea le baiser, puis lui sauta dans les bras, enroulant ses jambes autour de son corps. Les mains de son amant sous ses fesses, la blonde fit parcourir les siennes sous le T-shirt de son compagnon. Leur baiser s'intensifia. La chaleur monta dans l'ascenseur. Un tintement résonna. Helga se détacha à regret d'Hadès et reposa pieds à terre. Les portes de l'ascenseur s'ouvrirent. Personne. Un sourire se dessina sur ses lèvres. Peu importe qui était le coupable, mais ce quelqu'un avait de la suite dans les idées. Avec peu de moyens et en peu de temps, ladite personne arrivait à trouver un stratagème pour titiller l'ennemi. Helga ne pouvait qu'admirer l'initiative, bien qu'elle était puérile. Enfin, il s'agissait d'un enfant et d'une adolescente, le résultat serait forcément un stratagème de gamin. Les portes se refermèrent. Cela donna une idée à la mercenaire. Les yeux malicieux, Helga interrogea son homme. « Je trouve ça plutôt bien pensé. Bon je n'irais pas jusqu'à les féliciter, ça reste assez gamin, mais ils pensent qu'ils peuvent ralentir l'ennemi. C'est plutôt drôle. J'ai cru comprendre que les deux gamins n'appréciaient pas vraiment notre couple. Ils pensent pouvoir nous stopper comme ça. Je déduis que ça va durer à chaque étage. Un challenge de tente ? » Et sans attendre de réponse, elle le plaqua contre une paroi de l'ascenseur, tout en lui capturant doucement les lèvres. Un mélange de douceur et de brutalité ne faisait pas de mal. Les deux amants tentèrent de faire durer le plaisir le plus longtemps possible avant que les portes ne s'ouvrent à nouveau. Finalement, au lieu de les énerver et de couper leur envie, cela les excitait davantage.

Une fois arrivée au dernier étage, la mercenaire sortit de l'ascenseur en compagnie d'Hadès. Ce dernier râla. Helga, constatant l'absence de cale et le comportement d'Hadès, y alla de son commentaire sarcastique. « Et moi qui croyais que Théa serait la pire. » Et encore, ce n'était rien. Un bruit assourdissant de vaisselle qui se casse raisonna. Helga soupira. Sa fille allait l'entendre. Pour l'heure, il fallait encore qu'elle arrive à l'étage. « Oui, j'ai les miennes. » La mercenaire les sortit et ouvrit la porte, tout en poursuivant la conversation. « Non, ce n'est que de la vaisselle. » Helga posa son carton et soupira. « Allons voir si les deux rebelles du dimanche se sont blessés. »

Les deux gamins avaient décidé d'embêter le monde. Finalement, c'était plus eux qu'ils punissaient, en faisant durer leur supplice. S'ils s'arrêtaient, la tâche ingrate serait terminée beaucoup plus vite. Hadès était de cet avis-là et donna sa façon de penser aux deux récalcitrants. Helga regarda sa fille et soupira. Elle continua de la fixer et la réprimanda à sa façon, sans élever la voix, de manière simple et efficace. « Bien joué Théana. Je te pensais plus intelligente que ça pour le sabotage, tu me déçois. Bon avant que d'autres idées stupides vous viennent, on va faire des équipes de deux. Théana, tu vas avec Hadès, faire la course de la journée. Toi Oliver, tu restes ici avec moi, pour la suite du déménagement. » Puis, sans un regard pour sa fille, Helga se tourna exclusivement vers Oliver. « Oliver, tu vas descendre en prenant l'ascenseur avec Hadès et Théa. Je m'occupe de nettoyer vos conneries, tu serais encore fichu de te couper. Pendant ce temps, tu charges les cartons dans l'ascenseur et tu montes directement avec, est-ce clair ? » N'attendant pas de réponse à sa question rhétorique, Helga entra dans l'appartement, laissant le duo de choc sous la responsabilité d'Hadès. Elle en ressortit quelques instants plus tard, avec le nécessaire pour nettoyer les dégâts.
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Dim 16 Juil 2017 - 20:45
Un déménagement d'enfer
Hadès & Helga & Théana & Oliver
We're told we have to do what we're told but surely sometimes you have to be a little bit naughty

Un rire rebondit contre sa question, suivi d'un mot incompréhensible. Va… Vaffeu ? Une grimace confuse accueillit cette réponse. L'enfant ne comprenait pas l'allemand, réduisant cette langue à de simples sons difformes. Il y avait cependant des concepts universels qui transgressaient sans peine les barrières de la langue : si le mot Waffe n'éveillait rien chez Oliver, l'idée de jouets, en revanche, ouvrait immédiatement les portes de son imagination sur une multitude de possibilités. « C'est vrai ? » Peut-être aurait-il le droit de s'amuser avec ! C'était peut-être des legos ! Non, les adultes ne jouaient pas avec des legos… Alors une console ! C'était Jayden qui avait ça chez lui… Et Clawd. Il aurait pu passer des heures à le regarder jouer, assis à ses côtés. Bien que partiellement révélé, le contenu de la mystérieuse boite était loin d'avoir satisfait la curiosité du petit. Tout d'un coup, ces cartons s'étaient mis à renfermer l'atelier du Père Noël. Oliver voulait des détails, des couleurs, des formes, mettre un nom sur des jouets qu'il mourrait d'envie d'essayer.

Il n’eut pas le loisir d’y songer plus longtemps. Les cartons ne se monteraient pas seuls. Il en avait saisi un au hasard et ses petits bras, avec leurs épaisseurs dignes d’un tuyau d’arrosage, tremblaient sous ce fardeau. Son court voyage jusqu’à l’ascenseur se serait certainement conclu sur une chute si une aide n’était pas venue l’accompagner dans son périple. Théana était entrée dans son champ de vision en véritable sauveur, visiblement aussi emballé que lui par ce déménagement. « Merci… » Souffla-t-il. Cependant, les adultes perdaient patience, sourd à la demande de l’enfant. Quelques secondes, le temps de rejoindre l’ascenseur, c’était tout ce qu’il avait demandé. Non. Ça avait le mérite d’être clair. Oliver aurait pu accueillir cette réponse avec tout l’abattement d’un enfant qu’on condamne à prendre les escaliers sans motif, retourner dans sa mauvaise humeur, mais Hadès avait su trouver les mots justes pour transformer la terrible ascension en défi. Ou mieux encore, en jeu. Parce qu’une course, c’était comme un jeu ! Et le petit ne disait jamais non face à un jeu, surtout lorsque l’invitation venait des grands, ou mieux encore, d’Hadès ! Hadès qui lui proposait un jeu, à lui ! Le garçon en était si heureux qu’il en oublia de bouder ! « Bon, on tente les escaliers ? » À sa question, il rendit un sourire espiègle. Une idée était venue remplir son regard d’un enthousiasme où la spontanéité de l’innocence s’alliait à la malice de la bêtise. « Viens, on va appuyer sur tous les boutons des étages pour bloquer l’ascenseur, comme ça, on arrivera en premier ! » Comme il était fier de ce stratagème ! Il fallait parfois savoir être désobéissant. Juste un peu. Oh, mais ça ne serait pas une bêtise si c’était dans le jeu ! « Vite, vite ! On pourra même s’enfermer dans l’appartement ! » Car oui, enfermer les adultes à l’extérieur, c’était rigolo.

Ce plan en tête, le duo s'élança. Chacun d'un côté du carton, le début fut fastidieux. La hâte emmêlait ses pas. Lui qui pouvait à peine marcher chargé d'un tel poids, comment pouvait-il espérer courir ? Et l'ascenseur qui prenait de l'avance ! Jamais ils n'atteindraient les étages à temps pour l'arrêter ! « J'vais appuyer sur le bouton ! » Sans plus attendre, il lâcha la boîte, s'élança à toute allure dans les escaliers et se jeta presque sur le bouton pour arrêter l'ascenseur au premier étage avant de se précipiter au deuxième. Théana sur ses talons, il escaladait les marches quatre à quatre. C'est qu'il s'amusait comme un petit fou, Oliver. Les échos clairs de ses gloussements résonnaient dans l'immeuble, il se sentait presque pousser des ailes. DING. L'enfant s'esquiva juste à temps pour ne pas être vu par les occupants de l'ascenseur. Direction le quatrième étage ! C'était comme être un agent secret en mission ! Ou un chevalier à dos de licorne ! DING. Le coeur battant, il repartit de plus belle dans sa course bondissante, lorsque son souffle se décrocha. Un vacarme terrible venait de résonner derrière lui. Le bruit trop familier du verre qui se brise sur le sol. Autrement dit, le bruit des ennuis. Oh oh. Oliver se retourna, deux mains plaquées sur sa bouche surprise. Au tour du carton G de révéler son contenu. Ses yeux écarquillés se posèrent sur une cascade de vaisselle cassée. Merde ! Ce n'était qu'une question de temps avant que les reproches leur tombent dessus. Briser la vaisselle, c'était briser la règle numéro un. Figé sur place, Oliver appréhendait les conséquences de cet écart avec angoisse.

Mais ce n’était pas des bêtises, c’était pour la course… Ainsi que pour saboter le déménagement ? Peut-être. Autant allier l’utile à l’agréable. S’il avait suffi d’un son pour couper net à la gaieté naïve de son jeu, il suffit d’une voix pour faire fondre ses élans révolutionnaires. Évidemment que les adultes n’étaient pas contents. Évidemment qu’Hadès s’agaçait. Oliver ne savait plus où poser ses iris fuyants. Il y avait des limites qu’il ne valait mieux pas dépasser et l’enfant n’avait aucune envie de tester celles d’Hadès. Alors, il resta silencieux, vidé de toute expression, un masque d’absence qu’il avait appris à revêtir quand il sentait le poids de la réprimande ou quand on lui posait des questions auxquelles il n’avait aucune envie de répondre. Les mots semblaient presque glisser sur cette mine aux airs d’indifférence. Pourtant, Oliver écoutait, se tordant inconsciemment les mains. Il ne releva ses prunelles vers les adultes que pour fixer Helga d’un œil maussade. Pourquoi était-ce à lui de rester ici avec elle ? Il aurait aimé pouvoir rétorquer que, non, il ne voulait plus participer à ce déménagement pourri, que la seule connerie ici, c’était d’avoir écrit des faux mots sur les cartons, que d’abord, ce n'était même pas vrai qu’il se couperait avec le verre, et surement aurait-il eu l’impertinence de le faire s’il ne s’était pas senti déjà trop engagé dans la dangereuse pente de la désobéissance. « D’accord… » Murmura-t-il en se dirigeant vers l’ascenseur, le pas lent.

Enfin, les portes se fermèrent. Il se déroba aux regards intimidants de la blonde et sa langue se délia. Au fond, le petit se fichait pas mal du jugement qu'Helga pouvait porter sur ses actions. Il ne l'aimait pas. Hadès en revanche… À tort ou à raison, l'enfant avait placé son bienfaiteur si haut dans son estime que la simple idée de l'énerver ou de le décevoir faisait naitre en lui un terrible sentiment de culpabilité. Le fait était qu'Oliver prenait les choses trop à cœur. « Pardon, c'était pas fait exprès pour la vaisselle, on voulait juste gagner la course et arriver en premier à l'appartement… J'savais pas que c'était le carton de vaisselle… » qu'il piailla avec la moue piteuse et désolée d'un condamné confessant son terrible crime. Les portes s'ouvrirent. Oliver accompagna Théana et son tuteur jusqu'à la sortie où s'accumulaient les quelques cartons qu'il restait à monter. Il ne s'arrêta pas, continua un instant sa route dans l'ombre des grandes personnes. Pas bien longtemps. « J'peux vraiment pas venir faire les courses aussi ? » Implora-t-il lorsqu'on le repéra. Traduction : ne me laissez pas seul avec elle. Trop tard. Les ordres avaient été donnés. Il devait rester avec Helga. Oliver soupira avant de rebrousser chemin. Il n'était pas allé loin. À vrai dire, il n'avait même pas eu l'occasion de s'engager sur le trottoir.

Les allers et retours jusqu'à l'ascenseur commencèrent. Faute de pouvoir soulever certains cartons, il était contraint de pousser ses derniers jusqu'au hall pour ensuite les charger dans l'ascenseur. C'était long. Ennuyeux. Fatiguant. Ça ne ressemblait pas à un anniversaire. À quoi ça ressemblait, d'abord ? Il ne savait pas trop, il n'en avait jamais fêté, mais ce n'était surement pas ça. Non, ça devait être une journée spéciale, remplie d'attentions qui font sourire, de joie, avec en prime un gâteau et des bougies, peut-être même un cadeau. Il souffla tout en chargeant le dernier carton. Dans son scénario à lui, on lui aurait souhaité un joyeux anniversaire dès le saut du lit, ils auraient mangé des gaufres au zoo de Central Park et soufflé les bougies autour de cookies et de verre de jus d'ananas. Ou ils auraient regardé des films, confortablement installés sur le canapé, toute la journée, au point d'avoir des yeux carrés ! L'ascenseur commença sa montée. Ces fantaisies-là se déclinaient à l'infini sans jamais dépasser la barrière de ses pensées. DING. Dernier étage. Pff. Il n'avait plus qu'à tout décharger maintenant… Pire anniversaire de toute ma vie.

« J’ai fini ! » Cria-t-il en tirant sur la dernière syllabe, un pied sur le palier, l’autre dans l’ascenseur pour l’empêcher de repartir. Helga devait se dépêcher, il allait se faire couper en deux par les portes sinon ! Préoccupé par cette idée, il décida d’utiliser un des cartons en guise de bloc porte et commença à décharger le reste, bientôt aidé d’Helga. L’enfant se lassa vite de ce nouvel effort. Au bout de quelques minutes, il réapparut sur le seuil de l’appartement les mains vides, mettant fin à ces interminables allées et venues. Il y avait des tâches amusantes, d’autres étaient tout simplement fatigantes et ennuyeuses. Oliver en avait assez de ce manège. C’était trop long. Il avait d’autres idées en tête. « J’peux aller jouer maintenant ? » C’est à peine s’il attendit la réponse positive de la blonde pour se précipiter dans le salon où trônait un objet qui n’avait pas manqué d’attirer son attention. Un carton, vide pour n’importe quel adulte, remplie de possibilité pour Oliver. Cette boîte, c’était million de choses. Une toile vierge sur laquelle l’imagination pouvait peindre à sa guise. Le petit s’était réfugié à l’intérieur, armé d’une trousse de feutre et de crayon de couleur. En quoi allait-il pouvoir la transformer ? Les idées se bousculaient. Une voiture ? Un sous-marin ? Un bateau ! Mieux encore, un vaisseau spatial ! C'était décidé ! Il serait un rebelle à l'attaque contre Le Premier Ordre ! Aussitôt, il métamorphosa l'intérieur du carton en cabine de vaisseau, une fresque de boutons, de hublots s'ouvrant sur un univers étoilé. Fini. Il pouvait désormais se perdre dans son paysage mental en toute liberté, s'envoler à mille lieues de New York. Un blazer imaginaire entre ses mains, il émergea brusquement de son vaisseau et visa le premier ennemi à croiser son regard, Helga. « PIOUM ! PIOUM ! » Vite, à couvert ! Il fallait quitter le système ! Sortir les lance-missiles ! Activer la vitesse lumière ! Ce qu'il fit, à coup de Nyoooum, de psssscht, et de BOOM!

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Mer 9 Aoû 2017 - 19:07


   
   Un déménagement d'enfer
   Hadès, Helga, Oliver et Théana

L
es yeux rivés sur les débris de céramique, je soupirais. Mon visage vira au blanc, comme le marbre des marches de l'immeuble. Ce déménagement m'agaçait profondément c'est vrai, mais casser la vaisselle ne figurait pas dans mes plans. Je regardai Oliver, désemparée. La tornade ne tarda pas à s'abattre sur nous. Hadès nous regarda, fronçant les sourcils. Je culpabilisais beaucoup, même si ce n'était que de la vaisselle, je savais que maman allait être contrariée. Je n'avais pas l'habitude de casser des choses. J'étais plutôt du genre insolente parfois, j'en avais parfaitement conscience. Je n'aimais pas bousiller des objets, si futiles soient-ils. Maman rejoignit son stupide Dieu devant nous, et me fusilla du regard. Ses mots eurent l'effet d'un coup de canon en plein coeur. Je n'aimais pas lorsqu'elle prenait ce ton, surtout en restant calme. Je préférais une bonne engueulade bien directe que des reproches avec une sérénité déconcertante. Je baissai les yeux, accusant le coup. Bien sûr, ce n'était pas très grave, mais cela suffit pourtant à me faire culpabiliser. Pour me punir, elle me confia les courses avec Hadès. Je levais les yeux au ciel, je préférais encore nettoyer les dégâts que d'aller avec lui ! Je lançai un regard désolé à Oliver, accompagné d'un grimace de désapprobation. Je ne dis rien et suivit Hadès dans l'ascenseur.

Pourtant, cette bêtise n'était pas notre faute, nous n'avions rien fait de volontaire ! Dans l'ascenseur, Oliver entama le sujet, je rebondis. "Il a raison. Je l'avoue volontiers, je ne suis pas enchantée par ce déménagement, lançais-je en regardant Hadès, mais je n'avais pas l'intention de casser des choses. Le carton était mal renforcé en dessous et sous le poids de la vaisselle il a cédé. Ca aurait très bien pu vous arriver à toi ou à maman."  Je savais parfaitement que cela ne servirait à rien, je tenais quand même à prendre notre défense. Quoi qu'il en soit, Oliver nous laissa sur le palier et repartit aussi sec à l'intérieur. Je soupirais, pas très enchantée de mon sort. Je marchai sagement à côté d'Hadès, je ne tins pas à me faire encore remarquer. Une pensée traversa mon esprit. Même si nous venions de nous faire disputer, il y avait un anniversaire à fêter. "Hé dis Hadès, même si c'est tendu, on pourrait fêter l'anniversaire d'Oliver non ? proposais-je timidement. Prendre un gâteau ou un truc du genre ? Je pense que ça lui ferait plaisir." Visiblement, c'était la raison de nos "courses". Si on me dit rien à moi j'peux pas le deviner hein ! Je fus plutôt contente qu'il y ait pensé. Fêter son anniversaire pourrait peut être détendre l'atmosphère qui sait.

Une fois dans la petite boulangerie, beaucoup trop de possibilités s'offrirent à nous. Des cookies ? Un gâteau ? La petite boîte de cupcakes aux jolies couleurs me fit bien envie. Je protestais sur la proposition d'Hadès, c'était pas hyper festif. Je surenchéris avec les cupcakes qui me faisaient de l'oeil, j'imaginais déjà Oliver avoir de la pâte à sucre plein le nez. Puis les bougies allaient mieux tenir que sur des cookies ! Je ressortis de la boulangerie toute contente, oubliant presque cette histoire de vaisselles brisée. Sur le chemin du retour, je m'engageai sur un terrain dangereux. "Je suis désolée si je peux paraître réticente à tout ça, osais-je. Mais tu sais, la seule vision que j'ai du Dieu des Enfers c'est celle de la mythologie et celle de Disney. Faut avouer qu'elle n'est pas très glorieuse. Je veux juste que maman soit heureuse avec la bonne personne ..." A peine ai-je eu prononcé ses mots que je fondis en larme d'un seul coup, ne sachant pas trop pourquoi. J'avais peur qu'Hadès blesse maman de n'importe quelle façon. Le sourire qu'elle affichait depuis quelques mois me remplissait de joie, je ne voulais pas qu'elle se brûle les ailes. Peut être que je me trompais sur Hadès, il allait juste me falloir du temps pour l'accepter. Je séchais mes larmes d'un revers de la main, m'excusant une nouvelle fois auprès de l'ancien Dieu. Je continuai à marcher en regardant mes pieds, un peu gênée d'avoir pleuré devant lui.

En entrant dans l'appartement, je vis Oliver au milieu des cartons, et maman qui arriva doucement vers nous. J'accélérai le pas et me blottis contre elle, l'air défait. "Pardon" murmurais-je simplement.
WILDBIRD
 
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Hadès D. Alexander
Hadès D. Alexander
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Un déménagement d'enfer! ~ Helga, Oliver et Théana  10828846
DESSIN ANIME D'ORIGINE : Hercule
ÂGE DU PERSONNAGE : trop vieux pour toi gamine!
COTE COEUR : Il n'est plus là, ce n'est qu'un trou laissé par la disparition de mon âme soeur
OCCUPATION : tente de dominer le monde/ directeur de Dark Diamond
LOCALISATION : pas de tes oignons!
HUMEUR : Boum Badaboum boum boum boum! Ah!
COULEUR PAROLE : black
PRESENCE/ABSENCE : Omniprésent... /sbaf/
DOUBLES COMPTES : Tim, Day, la folle, l'alcoolo, le drôle d'oiseau & Gram
PERSONNALITÉ & CRÉDITS : Ralph Fiennes, moi 8D
MON ARRIVÉE : 24/04/2013
MON VOYAGE : 991
POINTS : 1074
Lun 28 Aoû 2017 - 18:55



Un déménagement d'enfer!

essayons de pas tout casser...



J’étais plus exaspéré que fâché par la tournure des évènements. Helga semblait aussi de mon avis et je la laissais faire la morale à sa fille. On s’était déjà entendu sur une ligne de conduite, mais il était certain que si elle était là, c’est elle qui disciplinait Théana. Avec un peu de chance nos quelques paroles allaient suffire à calmer les envies de sabotage des deux jeunes. Déjà, les séparer le temps de terminer allait surement aider à éviter d’autres catastrophes. J’acquiesçai donc aux ordres de ma moitié. Elle savait comment organiser le travail, ce n’était pas pour rien que c’était elle la patronne!

Je pris place dans l’ascenseur avec le duo de conspirateurs. J’étais plutôt d’accord que mieux valait que ce ne soit pas Oliver qui ramasse la vaisselle cassée au final…  ce dernier commença à s’excuser. Il devait profiter de l’absence d’Helga pour parler. Ce qui me surprit, c’est que Théana en fasse de même. Je levais une main pour les faire taire un peu :

-Ça va, trois heures à en parler nous ne passerons pas. Cette idée de course, l’avoir je n’aurais pas du… À partir de maintenant par contre, attention il faudra faire.

Une fois en bas je dus rappeler Oliver à l’ordre afin qu’il reste là pour aider Helga. Le petit avait voulu nous suivre, un peu comme un chiot qu’on essai de laisser à la maison… Je n’eus pas trop à argumenter pour qu’il aille s’atteler à la tâche qu’on lui avait donnée. Un peu plus loin, l’adolescente me parla de l’anniversaire d’Oliver.

-C’est un peu pour ça que c’est toi qui vient avec moi et pas lui. À la boulangerie à deux coins de rues nous allons passer.

J’avais choisi au départ des cookies, Oliver aimait bien les cookies, mais Théana me convainquit de prendre une boite de cupcakes.  Sans doute que ça ferait plus festif et puis on pourrait mettre des bougies. Je pris aussi un sac de croissants pour le petit déjeuner du lendemain matin. Ça me semblait complet comme ça, alors je payais et nous pûmes prendre le chemin du retour. Helga n’avait pas à tout vider les cartons et ranger seule, alors il était hors de question de trainer.

Sur je chemin du retour, je gardais le silence, c’est que je n’avais rien à dire… Je n’allais certainement pas parler chiffon avec une adolescente!  C’est alors qu’elle prit la parole. Je restais silencieux en écoutant ce qu’elle avait à dire, jusque là, ça allait… mais elle se mit à pleurer! Je pense pouvoir gérer bien des trucs, mais les pleurs, c’était au dessus de mes forces! Sauf que je savais bien que je devais lui répondre quelque chose…

-Ne m’ont pas rendu gloire, toutes ses histoires… Écrites par amateurs! Notre propre histoire nous écrivons maintenant. Nous n’aurions pas décidé d’emménagé ensemble si nous n’étions pas certain de notre choix.

Nous restâmes silencieux le reste du chemin, sans doute à cause d’un léger malaise. Une fois rentré, je laissais Théana aller vers sa mère. Oliver semblait bien s’amuser dans sa boîte… était-ce son côté félin? Peut-être pas, bien des gamin adoraient laisser leur imagination aller avec des cartons. Je rangeais mon sac dans une armoire en hauteur, question qu’aucun malheur n’arrive à la nourriture… et puis c’était une sorte de surprise, alors j’attendais que ce soit le bon moment pour montrer les cupcakes à Oliver! Une fois que l’adolescente partie ranger ses affaires, je m’approchais d’Helga :

-Elle t’aime beaucoup, ta fille. Et si, de la pizza nous commandions? Reste-t-il beaucoup de trucs à ranger?

Je pris mon téléphone, allant faire composition automatique sur le numéro de ma pizzeria préférée. Oui, comme je n’étais pas un grand cuisinier, j’avais plusieurs numéros de resto qui livraient dans mon portable. Alors que je parlais tout en bougeant, je remarquais que le reflet de la lumière sur ma montre faisait un point lumineux qui tressautait sur le mur… Ce qui nous donna droit à un spectacle plutôt amusant… je restais un moment à bouger le poignet en ricanant… mais bon, nous devions terminer de déballer les cartons! J’allais donc rejoindre Helga dans la chambre. Non, il n’était pas question de faire des galipettes dans le lit, mais de ranger les armes…

-Un faux mur dans le placard il y a. Et un faux fond dans le tiroir du bas de la commode.



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Jeu 21 Sep 2017 - 17:25
Un déménagement d'enfer !

Equipée d’une balayette et de sa pelle de ramassage, ainsi que d’une corbeille à papier, Helga sortit de l’appartement. Elle se dirigea vers les lieux du crime. Là, elle commença à jeter les plus gros morceaux de verre et de porcelaine dans la corbeille. Elle n’avait pas pris de sachet poubelle, de peur que le verre le déchire. Elle jetterait les dégâts dans le conteneur adéquate plus tard. Une fois tous les gros morceaux enlevés, la blonde entreprit de balayer les escaliers, déposant le contenu de la pelle dans la corbeille. Quand elle eut terminé, elle rentra dans l’appartement. Elle déposa la corbeille dans l’entrée, là où personne ne buterait dedans par inadvertance, mais assez en évidence pour penser à la vider.

Une fois le nécessaire de nettoyage à sa place, la blonde retourna sur la pallier. Elle devait s’occupait des deux cartons remplis d’armes, montés par elle et Hadès précédemment et restés sur le pallier devant la porte. Ils les avaient laissés là, suite aux dégâts des deux contestataires. Il était maintenant temps de s’en occuper. Ainsi, elle s’en chargea. Elle les déposa chacun son tour dans le couloir de l’appartement. Elle verrait avec Hadès où les ranger plus tard. La mercenaire avait déjà sa petite idée, mais son compagnon connaissait mieux son appartement qu’elle. Quand elle eut terminé, elle sortit de l’appartement. Là, son téléphone sonna. Elle retourna dans l’appartement et se saisit de son appareil, laissé sur la table basse. C’était Sam. Helga prit l’appel. Son employé avait une mission qui nécessitait des éclaircissements. Après quelques minutes passées à régler le problème, une voix se fit entendre. La mercenaire informa Sam qu’elle le rappellerait et raccrocha. Oliver venait de crier qu’il avait terminé sa tâche. Helga sortit de l’appartement et constata qu’il avait eu la bonne idée de bloquer les portes avec un carton. Ce petit rouquin était plein de ressources, ce qui fit sourire la grande blonde. « Très bien, le chaton. Beau travail. Ingénieux le carton. » Bien que dure, la mercenaire savait gratifier de compliments ses troupes. Elle commença, aidée d’Oliver, à faire des va-et-vient entre l’appartement et le pallier, pour décharger les cartons de l’ascenseur jusqu’au salon.

Une fois tous les cartons arrivés à bon port et certains vidés et les affaires rangées, Helga reprit son portable. Hadès et Théana n’étant toujours pas revenus et presque tous les cartons déballés, à l’exception des affaires personnelles de Théana et des armes, la mercenaire avait le temps de gérer la crise du bureau. Tout en cherchant le numéro dans sa liste de contact, Oliver lui demanda s’il pouvait jouer. Helga d’un simple « oui » lui autorisa. Ainsi,  le temps que son homme et sa fille reviennent, la mercenaire passa le reste du temps à gérer son entreprise, tandis qu’Oliver s’amusait avec un carton à jouer aux aventuriers de l’espace, de ce que pouvait en dire les quelques regards furtifs d’Helga dans sa direction.

Lorsqu’elle raccrocha, la porte s’ouvrit. Helga s'y dirigea et réceptionna sa fille, qui s’était jetée dans ses bras. De temps en temps, elle oubliait que Théana n’était pas simplement une jeune employée prometteuse de son entreprise, destinée à prendre sa relève, ni une adolescente légèrement rebelle dans l’âme. Théana demeurait et était avant tout sa fille, la chair de se chair qu’elle avait abandonnée dans un contexte particulier, pour la reprendre auprès d’elle dans un tout nouveau contexte. Elle lui caressa doucement les cheveux et déposa un simple baiser sur le haut de son crâne. Puis, elle se dégagea de l’étreinte de sa fille et la regarda dans les yeux. « Ce n’est rien, ma petite calamité. C’est oublié. Et puis, c’est une diversion intéressante que je viens de proposer à Sam pour une mission. » Elle lui sourit et lui fit un clin d’oeil, puis alla voir Hadès. Ce dernier l’informa d’un fait, qui fit sourire Helga. « Oui, je sais. » Néanmoins, elle était tout de même surprise. Pour que son homme le lui dise, c’est que Théana avait dû dire quelque chose sur le trajet. La blonde songea à interroger sa blonde préférée sur le sujet. Elle savait que ça ferait plaisir à sa fille. Une conversation mère-fille et des attentions étaient ce qu’elle désirait et attendait de plus de la part d‘Helga. Évidemment, n’étant pas quelque chose de naturel chez la mercenaire, c’était assez rare mais pas inexistant. Pour preuve, il y avait eu le câlin d’excuse de Théana quelques minutes plus tôt. Une vie entière passée sur des batailles, qu’elles soient directes ou indirectes, sur le front ou à l’arrière, pour les planifier et prendre le recule, n’aidait pas toujours la mercenaire à être la mère aimante et attentionnée que Théana pouvait exiger. Quant à la deuxième partie de questions de son homme, Helga y répondit également d’une façon brève. « Oui, bonne idée. Non, il manque plus que les affaires de Théa et les armes. D’ailleurs, des idées de cachettes ? » Hadès lui parla de la chambre, si bien qu’Helga s’y dirigea avec un carton. Elle s’occuperait du reste de l’appartement plus tard. Pour un minimum de sécurité, il valait mieux avoir au moins une arme par pièce, en cas d’attaque.

Quand Hadès arriva dans la chambre, Helga avait étalé quelques armes sur le lit et était en train d’en sortir une autre. « Merci du conseil, Hadès. » Elle l’embrassa, puis la mercenaire cacha certaines armes aux endroit indiqués par son homme. Elle se chargea ensuite des autres, dans les autres pièces. Elle aida Théana à faire de même. Il était intéressant de voir que chacune avait ses propres armes de prédilections. Les deux blondes en maîtrisaient plusieurs, mais chacune avait ses préférées : Théana les armes blanches et Helga les armes à feu. Une fois le tout rangé et la pizza livrée, ils s’attablèrent. Cela tombait bien, Helga commençait à avoir faim.

Helga, en face d’Hadès et à côté de sa fille, mangea avec appétit son morceau de pizza. Elle s’en resservit plusieurs fois au cours du repas. Ce dernier se passa relativement bien. Certes, c’était loin d’être le repas de famille chaleureux par excellence, mais pour un premier repas en famille ce n’était pas si mal. Quelques sourires échangés avec Hadès, devant ce repas calme, étaient encourageant. Vint alors le moment du gâteau, ou plutôt des cupcakes, et des cadeaux. Afin d’éloigner Oliver de la cuisine, le temps de chercher le nécessaire pour son anniversaire et pour ne pas lui donner l’illusion d’être dispenser des tâches ménagères, Helga trouva un stratagème. « Théa, tu t’occupes du dessert, pendant qu’on débarrasse avec Hadès. Oliver, tu t’occupes de ranger ton carton, et ceux qui traînent. » Elle savait que ça l’occuperait assez pour leur laisser le temps d’installer les cupcakes et de déposer les cadeaux sur la table.

Une fois la vaisselle débarrassée, ils dressèrent ladite table. Chacun avait son assiette et au centre, la montagne de cupcakes avec une bougie sur chaque. Ils les allumeraient lorsqu’ils appelleraient Oliver. A côté, au bout, il y avait les cadeaux. En premier, il y avait celui d’Hadès et à côté celui de Théana, puis enfin celui d’Helga. Ce dernier était enveloppé dans le même papier cadeau que Théana, qui avait eu l’idée de choisir celui-là : un papier beige avec des motifs dinosaures violets. Une sobre étiquette indiquait qu’il était pour Oliver de la part d’Helga. C’était la fameuse veilleuse boostée. Une fois le tout prêt, ils appelèrent le rouquin. En l’entendant arrivé, ils allumèrent les bougies. Lorsqu'il apparut, ils lui crièrent un bon anniversaire. L’anniversaire d’Oliver pouvait commencer.
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Dim 29 Oct 2017 - 21:28
Un déménagement d'enfer
Hadès & Helga & Théana & Oliver
We're told we have to do what we're told but surely sometimes you have to be a little bit naughty

Dans le carton gribouillé s’improvisant fusée, Oliver quitta la réalité. Direction l’espace, loin, très loin de l’appartement. Là-haut, tout était plus simple. Le monde s’articulait autour de ses idées, son imagination exauçait le moindre de ses désirs. Il suffisait de le penser pour les réaliser. Pendant plusieurs minutes, c’est le salon tout entier qui se para sous les projections de son esprit. Des étoiles, des planètes, des comètes et autres astéroïdes… Il y avait du trafic dans la galaxie aujourd’hui. L’enfant vira à droite, puis à gauche, esquivant avec habilité les obstacles sur son chemin. C’est qu’il avait le meilleur vaisseau ! Le plus rapide du système ! Oliver le savait, car c’était lui qui l’avait fabriqué ! Mais même le meilleur vaisseau n’aurait pu parvenir à éviter le champ d’astéroïdes géantes. « Arg ! » Il était touché ! « Bip bip-bip ! » Tous les voyants s’allumèrent et Théana se réfugia dans les bras de sa mère. Quoi ? Retour sur terre. Une anomalie venait d’envahir son paysage mental. Et quelle anomalie ! Elle le tira complètement de son jeu. L’impensable s’était invité sous leur toit : la vision d’Helga offrant un câlin en était la preuve. À moitié dissimulé dans son carton, Oliver posa un regard médusé sur la scène. Bizarre. Ce geste ne correspondait pas à l’image mentale qu’il se faisait d’Helga. C’était décalé. Faux. Et pourtant. Le petit se surprenait à envier l’affection qu’il devinait dans cette étreinte. Ses yeux retombèrent à nouveau sur l’intérieur de son vaisseau. Ce dernier avait perdu son éclat. Ce n’était plus que des traits colorés sur du carton. Désormais trop ancré dans le réel, impossible de décoller. Perdu dans la contemplation de son cockpit de pastel, Oliver ne pouvait s’empêcher de songer que lui aussi aurait aimé avoir une personne spéciale prête à ouvrir ses bras en tout instant pour recevoir ses câlins et son amour. Seulement ce souhait-là, même son imagination peinait à l’exaucer.

Oliver aurait pu rester là un moment, à fixer le vide assis dans son carton, si un éclat n'était pas venu le libérer de ses pensées. Ça brillait dans le coin de son œil, une tâche lumineuse sur son tableau de bord. Est-ce que c'était le soleil ? Le petit avança la main, mais celle-ci ne fit que traverser la marque tremblante… Qui s'envola ! Ses sourcils se froncèrent. C'était la première fois qu'il voyait un rayon de soleil s'enfuir ! Peut-être que s'il l'attrapait, il pourrait l'enfermer dans un bocal pour faire comme une veilleuse ! Cette idée ne sortait pas de nulle part. Pour l'avoir déjà vu à la télévision, Oliver savait que c'était certainement possible. Certes, il ne s'agissait là pas de lucioles comme dans le dessin-animéqu'il avait regardé, mais c'était tout comme. Ses prunelles brunes s'agitèrent à la recherche du petit soleil disparu, jusqu'à s'arrêter sur le sol à quelques pas de lui. Aussitôt, l'enfant s'élança, seulement à peine l'eut-il touché du bout du pied qu'il glissa sur le mur d'en face. Ah bah ça !  Loin d’en avoir fini avec son bébé soleil, il s’approcha du mur, tout doucement, sans bruit, avant de se précipiter vers la source lumineuse. PAF ! Ses mains s’écrasèrent sur le mur uniquement pour passer à travers la lumière. La seconde d’après, la lueur s’échappa. POUF ! Oliver leva la tête. Le scintillement était toujours là, frissonnant au-dessus de lui. Oliver sauta. Hors d’atteinte. Ce n’était pas juste ! Si ce morceau de soleil était tombé, c’est que l’on pouvait forcément le ramasser ! Pas vrai ? Alors, il ne quitta pas le reflet des yeux, prenant soin de rester toujours juste en dessous de celui-ci. Peut-être que s’il montait sur une chaise… « Hé, vous avez vu la lumière ? Pourquoi elle bouge ? » Qu’il demanda, porté par l’innocence de sa curiosité. Pour toute réponse, les adultes quittèrent la pièce. La lueur s’évapora avec eux. L’enfant soupira tristement en se dirigeant à son tour vers sa chambre pour fuir la solitude, trop habitué à se faire oublier pour insister et se faire entendre.

Sa chambre… Qui n'était plus la sienne. Plus tout à fait. Théana était là, occupée à ranger ses affaires. Oliver l'observa faire, blotti dans l'encadrement de la porte, d'abord saisi d'une étrange timidité qui lui ôta la parole. Il ne savait pas quoi dire. Non, il ne savait pas quoi dire, d'intéressant. Car c'était la condition à remplir pour avoir des réponses, pour avoir peu d'attention. Le petit se savait trop bête pour mériter celle d'Hadès. Mais Théana ? À mi-chemin entre l'enfance et l'âge adulte, elle était à la fois amie et potentielle figure d'autorité. Comme Clawd. Et Clawd l'écoutait toujours parler. Après un silence, il osa ouvrir la bouche : « Mon lit, c'est celui à côté du mur, mais si t'aime pas être à côté de la porte, on pourra échanger si t'veux. » Il franchit le seuil de la porte pour s'asseoir sur son lit. À vrai dire, Oliver n'était pas mécontent d'avoir à partager sa chambre. Au contraire. Il détestait dormir seul. À la nuit tombée, la pièce devenait trop grande, lui, trop petit, se perdait au milieu des ombres. C'était comme se sentir disparaître, sans personne pour le retenir. L'idée d'avoir désormais quelqu'un à ses côtés durant les heures sombres de la nuit l'enthousiasmait assez pour l'encourager dans sa lancée : « Et je pourrai même te prêter des trucs si tu veux aussi ! J'ai une voiture, même si je sais jamais où sont les piles, et des legos dinosaures et deux peluches aussi ! » Sans attendre, il saisit le chaton roux et le bisounours qui trônaient sagement sur son oreiller. « Ça, c’est Randall et il peut avoir une tête de méchant regarde. » Pour illustrer ses propos, ses doigts firent légèrement pression sur la peluche dont les traits se tordirent jusqu’à révéler ses dents pointues dans une expression féroce. GRR. « Et lui, c’est Nounours et il brille dans le noir, mais lui, je peux pas le prêter par contre. » Expliqua-t-il ensuite avec le plus grand sérieux. Parce qu’il en avait besoin pour dormir, mais cette raison, il la passa sous silence. C’est qu’il avait huit ans maintenant et qu’à huit ans, on est presque trop grand pour les doudous. Presque. Après tout, tant qu’il était encore enfant, il avait le droit. Et quand il serait aussi vieux qu’Hadès, il serait assez grand pour commander, personne ne pourrait lui interdire de dormir avec Nounours ! C’était tout un plan qu’Oliver ne prit pas le temps de développer, parce que le petit était d’ores et déjà passé à autre chose, sautant d’idées en idées avec une facilité déconcertante. « T’as de la chance d’avoir ta maman. Même si elle fait peur. » Qu’il lâcha soudain en reposant soigneusement les peluches à leur place. Il n’y avait aucune arrière-pensée dans ses mots-là, Oliver se contentait d’exposer des faits. Elle avait de la chance. Helga faisait peur. Fin. Ça ne pouvait pas être méchant puisque c’était vrai, non ? Il ne laissa pas le temps à Théana de s’offusquer ou même de lui répondre. La seconde d’après, il quittait la pièce pour répondre à l’appel du repas : « Chouette ! C’est la boooouffe ! »

C’était bien la bouffe. Seulement, il n’y avait rien de chouette dans ce repas-là, si ce n’était la pizza. Manger, c’était plus intéressant devant la télé. Moins long. Il se demandait si ça serait toujours comme cela désormais, eux quatre à table, son regard fixé sur sa nourriture de peur de croiser celui d’Helga, condamné au silence par l’angoisse de la savoir juste là… Oliver termina son assiette sans dire un mot, prêt à débarrasser ses couverts quand Helga l’envoya ranger son carton qui trônait toujours au milieu du salon. Oh. « D’accord. » Souffla-t-il. Ce ne serait pas bien long. Seulement, il ne savait pas quoi en faire, de son vaisseau. Trop gros pour être glissé sous le lit, trop encombrant pour être posé dans un coin de la pièce… Après plusieurs minutes d’indécision, Oliver décida que la meilleure manière de ranger son vaisseau était tout simplement de l’empiler sur ses chaussures, son skate et sa voiture dans le placard. Là, comme ça. C’était bancal et la prochaine personne à ouvrir les portes auraient certainement une surprise, mais ça ferait l’affaire. Si c’était caché, c’était rangé.

Le beau temps était au rendez-vous aujourd'hui, peut-être pourrait-il aller s'amuser devant l'immeuble après le désert. Souvent, Oliver regrettait d'être le seul enfant du bâtiment. Ils lui semblaient parfois bien longs, ses après-midi et ses week-ends solitaires passés à jouer sur le palier. Avec un peu de chance, Théana voudrait bien jouer avec lui. Peut-être. Ils pourraient dévaler la rue en skate et- Bon anniversaire ! L'enfant se figea, ses yeux grands écarquillés, le cœur battant à toute allure. Mais ce n'était pas la peur qui le mettait dans cet état-là, pas cette fois. C'était autre chose. De la surprise mêlée à un sentiment de pur bonheur. Un sourire s'était immédiatement dessiné sur ses lèvres, tellement immense que c'était toute la pièce, en plus de son visage, qui s'en trouvait illuminée. On ne l'avait pas oublié. Ce jour qu'il avait tant attendu et rêvé était enfin là, et c'était bien mieux que tout ce qu'il avait pu imaginer. Il y avait des gâteaux ! Des cadeaux ! Des vraies bougies de feu ! Il compta. Un, deux, trois, quatre, cinq, six, sept et huit bougies ! Comme son âge ! C'était vraiment son anniversaire ! Au bord de l'explosion, Oliver sautilla jusqu'à la table, les yeux scintillant de joie. « C'est pour moi ? C'est vraiment pour moi ? » Sa voix se craquela sous l'excitation pour aller toucher des aigus insoupçonnés. « Je crovais que vous aviez oublié ! » Wahou ! Oliver gambada autour de la table. Enfant trop sensible, ses émotions ne manquaient jamais de le frapper en plein fouet et prit dans cette vague de bonheur, il ne tenait plus en place. À quand remontait sa dernière explosion de bonheur ? Le nouvel an, Clawd, Nounours… Comme il y a deux ans, il avait envie de courir, de crier, de sauter, de rire, de pleurer… Mais aussi de souffler ses bougies ! Ce qu'il fit sans plus attendre. « J'ai huit ans pour de vrai maintenant ! » S'écria-t-il tout sourire une fois les bougies éteintes. C'était le meilleur anniversaire de sa vie entière ! Et accessoirement le seul qu'il n'ait jamais vécu. Qu'était-il censé faire maintenant ? Manger le gâteau ? Ouvrir ses cadeaux ? Y avait-il un ordre, une règle particulière à respecter ? Incertain, il guetta un signe de la part des adultes avant de se jeter sur ses cadeaux.

Ses mains déchirèrent le papier qui révéla une drôle de lampe en forme de smiley. Une veilleuse, bien plus grande que celle qu'il avait au foyer. Celle-là, il pourrait la poser juste à côté de son lit, plutôt que de laisser la lumière du couloir allumée ! « Merci ! » Oliver observa un instant son cadeau, juste pour être sûr que c'était bien vrai, que ce n'était pas dans sa tête cette fois. Mais non, c'était bien là. Aussi réel que son second présent. Ses traits se froncèrent légèrement devant le couteau-suisse dévoilé par ce dernier. Cela lui semblait être le genre d'objet typiquement tenu à l'écart des enfants. Pourtant, voilà qu'il avait un dans ses mains... « J'ai le droit d'avoir ça ? » Chouette, avec ça, il pourrait… Couper des trucs ! Comme… sa pizza ! Bien que perplexe quant à l'utilisation de cet objet, Oliver sourit, parce que dans ces cadeaux, c'était une marque d'affection qu'il voyait. Son cœur se gonfla de bonheur. On pensait à lui. Vraiment ! Et si sa raison ne l'avait pas rappelé à l'ordre, peut-être aurait-ilosé se jeter dans les bras de son bienfaiteur pour lui témoigner sa gratitude. Non, ça ne se faisait pas. « Trop bien, merci beaucoup, beaucoup ! » dit-il à la place, mais comme ces mots lui paraissaient faibles, comparé à toute la reconnaissance qu'il éprouvait. Seulement, il y avait des distances à respecter et des contacts à éviter. Alors, il ouvrit le dernier cadeau, toujours porté par un enthousiasme débordant. Un élan stoppé net par le contenu du paquet. Une peluche aux airs déjà vus. Il avait suffi d'un regard posé sur cet objet pour qu'une foule d'images plus étranges et lointaines les unes que les autres ressurgissent du fin fond de son esprit.

Pourquoi lui étaient-elles si familières tout en semblant si étrangère ? Des rêves. Des souvenirs ? Et en un flash, un prénom. Rita. Oliver caressa doucement la peluche du bout des doigts. Rita… Comment une personne pourtant si effacée dans ses pensées pouvait-elle subitement éveiller un tel manque dans son cœur ? Sans la reconnaître complètement, il adorait cette peluche, elle ne lui inspirait qu'amour et nostalgie. Oliver ne s'expliquait pas ces émotions-là, si bien qu'il resta confus face aux larmes qui menaçaient dangereux la bordure de ses yeux. Il essaya de les chasser à coup de battement de cils répétés. « Merci Théa… Merci beaucoup. »

***

Ce soir-là, c'est à la lueur de sa veilleuse et rassuré par la présence de ses trois peluches qu'Oliver s'endormit, Nounours dans ses bras, Randall peluche à sa droite, Rita à sa gauche, l'esprit occupé par les échos du passé et les événements de la journée. Peut-être que cette cohabitation ne serait pas aussi terrible, peut-être que tout irait bien. Perdu dans ses doudous, Oliver osait y croire.

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Ven 29 Déc 2017 - 13:47


   
   Un déménagement d'enfer
   Hadès, Helga, Oliver et Théana

J
e me calmai doucement dans les bras de ma mère. Ma respiration s'adoucit peu à peu et mes larmes séchèrent. Helga déposa doucement un baiser sur mon front avant de me laisser regagner ma chambre. Je fus soulagée de cette réconciliation, je n'aimais pas les disputes. Encore moins celles avec ma mère. Nous avions toutes deux le même caractère, alors forcément des fois ça explosait. D'un autre côté, nous étions aussi très complices. Intérieurement, je souhaitais bien du courage à Oliver et Hadès, ils ne savaient encore dans quoi ils mettaient les pieds ! Je lançai un sourire malin à Helga avant de rejoindre ma nouvelle chambre.

Partager ma chambre avec Oliver n'allait pas me poser de problème. Lorsque je vivais à l'orphelinat, je partageais la chambre avec Lydia et Mary, j'étais donc habituée aux contraintes que cela impliquait, et surtout aux avantages ! J'espérais que ce nouveau changement nous rapproche avec Oliver, je voulais vraiment devenir une sorte de grande soeur cool pour lui. Debout au milieu de la pièce, j'en fis un rapide tour. Elle sembla plutôt grande pour un appartement comme celui-là, j'affichai un sourire satisfait. J'aperçus Oliver discrètement près de l'encadrement de la porte, je fis mine de ne pas le voir, je voulais qu'il fasse "le premier pas". Je déballai mes cartons, constatant avec soulagement que rien n'avait souffert durant le voyage. Au bout d'un petit moment, le rouquin finit par engager la conversation. Je me tournai en direction du lit sur lequel il vint s'asseoir, un petit air timide sur son visage. "Ca me va très bien !" répondis-je en lui souriant. Le petit garçon continua sur sa lancée et lui proposa quelques jouets avant de lui présenter ses peluches. Je souris de plus belle avant de farfouiller dans mes cartons. J'en sortis une grosse peluche de Totoro, accompagnée d'un Pikachu, plus petit : Enchantée messieurs ! Et moi je te présente Pikachu, un gentil Pokémon aux pouvoirs élétriques, et Mr Totoro, à mi-chemin entre un ours et un lapin, je crois. Il me protège depuis très longtemps tu sais. Il aime les câlins et la pluie. expliquais-je aussi sérieusement qu'il le fit avec ses peluches. Je posai mes deux compagnons sur mon lit, bien contente qu'ils soient avec moi. Tous deux m'avaient été offert par Lydia, qui me connaissait mieux que personne. Je les chérissais depuis si longtemps, ils représentaient notre amitié à toutes les deux. Quelques minutes passèrent en silence avant qu'Oliver ne lâche une phrase qui sonna un moment dans ma tête. "T'as de la chance d'avoir ta maman". Ces mots me semblèrent si forts et durent à la fois. Il avait raison. Il n'y a pas si longtemps j'étais comme lui, une petite orpheline ignorant tout de son passé. Je comprenais mieux que quiconque son désarrois et son angoisse. Il marqua cependant un point en avouant qu'Helga lui faisait peur. Il est vrai qu'elle pouvait paraître froide et dure comme ça, mais au fond se cachait un coeur tendre et loyal. Je voulus répondre au petit rouquin lorsqu'il se précipita d'un seul coup hors de la chambre après avoir entendu c'est simples mots : "A table !" Je restais seule, assise sur mon lit, pas certaine d'avoir bien compris le déroulement de la scène précédente. Oliver me faisait penser au Renard dans le bouquin "Le Petit Prince". Il faut apprendre à l'apprivoiser, et nous, nous devons apprendre à nous laisser apprivoiser.

Un silence pesant s'abattit sur le repas, jusqu'au moment du dessert. Hadès devait être gêné par rapport à ma réaction dans la rue, j'avouais aussi éprouver un léger sentiment de honte. Je n'avais pas l'habitude de me laisser submerger comme ça. Oliver évitait toujours Helga et devait sans doute nous en vouloir de ne pas fêter son anniversaire. S'il savait ce qu'on lui préparait ! Oliver s'éloigna un moment de la table, les adultes s'occupèrent du nettoyage, et moi des cupcakes. Je voulus placer les huit bougies sur les cupcakes mais celles-ci furent plus capricieuses que prévu. Après un moment de bataille, je finis par réussir à toutes les répartir et les faire tenir sur les petits gâteaux décorés. Je disposai les trois cadeaux sur la table, avec les assiettes à desserts et les cuillères. J'attendais avec grande impatience la réaction de mon nouveau "petit-frère". Je ne fus pas déçue. Lorsqu'il revint dans la pièce, son visage s'illumina d'un seul coup. Sa moue boudeuse laissa place à un petit sourire émerveillé et légèrement choqué. "Bon anniversaire !"

Il ne réalisa pas, et je trouvai ça vraiment trop mignon. Il sauta parotut dans la pièce et fit le tour de la table avant de venir souffler ses bougies et ouvrir ses cadeaux. Mon coeur s'emballa lorsque mon tour arriva. Il ouvrit le paquet et se figea instantanément. J'appréhendais beaucoup sa réaction. Allait-il être content ou au contraire, triste ? Je savais que Rita allait provoquer en lui des souvenirs, je voulais qu'il ait quelque chose de son passé, de sa vie d'avant. Dans le dessin animé on peut voir à quel point il aime, autant que Roublard. Et quand je suis tombée sur la peluche au Disney Store, ca m'a parut comme une évidence. Je ne pouvais pas la laisser là. Oliver regarda la peluche avec de grands yeux. Sa voix trembla lorsqu'il me remercia. L'émotion fut très grande, alors, ne sachant que faire d'autre, je le pris dans mes bras. Une douce petite étreinte, pour le rassurer et lui montrer qu'on est là pour lui. "Je suis contente qu'elle te plaise" lui murmurais-je tendrement.

A la nuit tombée, Oliver afficha une mine heureuse, entouré de ses peluches, et de Rita. Je voyais son petit visage apaisé, caressé par la lueur de sa nouvelle veilleuse. La tête posée sur mon coussin, je l'observais discrètement, pensant à tout un tas de choses. On dit que le temps guérit toutes les blessures. Tous autant que nous sommes nous voulons plus de temps. Du temps pour se relever, du temps pour grandir, du temps pour lâcher prise. Du temps. Et il allait en falloir, du temps, pour apprivoiser ce petit renard.
WILDBIRD
 
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