e léger son des gouttes de pluie sur la vitre sortit doucement Marie de son sommeil. Ouvrant difficilement un oeil, elle constata avec dégoût qu'une fois encore, elle allait devoir affronter le mauvais temps cette semaine. Elle soupira puis s'étira les bras et les tendant devant son abdomen. La jeune fille aurait bien voulu dormir encore un peu, pourtant elle devait aller au lycée ce matin. Heureusement, ce jour-là, elle pouvait profiter un peu plus de son lit qu'à l'accoutumé. Elle saisit son téléphone pour parcourir rapidement Instagram et ... "QUUUUOOOOOOIIIIIII ?" hurla-t'elle. Il était exactement neuf heures et demi. La blondinette commençait dans un peu moins d'une heure. Son réveil n'avait pas sonné ! Paniquée, elle bondit de son lit et fila dans la salle de bain pour se doucher et se préparer. Elle choisit au hasard une petite robe rose bonbon et des bottines de pluie blanches à paillettes. Après s'être pomponnée en quatrième vitesse, elle attrapa son sac et son parapluie et sortit de l'appartement en claquant la porte.

Marie détala à toute jambes dans les ruelles de Paris, évitant les gens et les réverbères sur le trottoir. Elle courut si vite que la pluie ne lui fit aucun effet. La demoiselle détestait vraiment la pluie, comme la plupart des chats. Elle ne supportait pas avoir ses cheveux humides et collants après une journée de pluie. Même la bruine la dérangeait ! La demoiselle dévala les marches de la station de métro, manquant presque de chuter, pour atteindre son métro juste avant que celui-ci disparaisse dans son tunnel. Marie sauta dans sa rame, essoufflée, mais satisfaite. Elle jeta un oeil à sa montre, "parfait" songea-t'elle. Ce court trajet lui permit de reprendre son souffle avant de reprendre sa course jusqu'au lycée. Marie s'était inscrite au lycée Public Gabriel Fauré, dans le treizième arrondissement de la capitale. Pour s'y rendre, il fallait compter un quart d'heure de métro puis une vingtaine de minutes à pieds.

La jeune fille, assise sur un strapontin, somnola. Elle pensa à la maussade perspective qui l'attendait : son cours de Latin. Cette langue morte ne la passionnait guère. Elle préférait la littérature, et la musique ! Une sonnerie retentit dans la rame "Arrêt Maison Blanche", Marie reprit ses esprits, se précipita vers la sortie et se remit à courir lentement vers la sortie. Malgré son parapluie, quelques gouttes de pluie se nichèrent dans ses yeux, lui brouillant la vue quelques brefs instants. Elle évita quelques personnes dans le quartier chinois, ponctuant son passage par des "Pardon" ou "veuillez m'excuser". Une petite mamie et son petit chien manquèrent de la faire tomber en refusant de s'écarter. Marie lui jeta un regard noir. Haletante, elle fit une petite pause puis repartit aussi sec. Dans sa course, elle frôla une jeune femme rousse qui chuta juste après son passage. "Mince, c'est moi qui l'ait faite tomber ?" pensa-t'elle. Navrée, Marie fit volte-face et vint aider la jolie dame, elle avait encore le temps.

"Madame, tout va bien ? s'engagea la blondinette, essoufflée. Je suis vraiment navrée, je pensais vous avoir évitée." Confuse, Marie lui tendit une main affectueuse et l'aida à se remettre sur pied. Qu'est ce qu'elle était jolie cette dame ! Des cheveux roux qui scintillaient sous la pluie, et des yeux d'un bleu sidérant. Depuis sa mère, elle n'en avais jamais vu de tels. Haletante, la demoiselle posa son bras sur son ventre pour faire passer un point de côté mal placé. Elle jeta de nouveau un oeil à sa montre, il lui restait environs cinq minutes encore pour atteindre son lycée. Elle voulut d'abord s'assurer que la jolie dame n'avait pas de mal.