It's been told that swimming is a wimp sport, but I don't see it. We don't get timeouts, in the middle of a race we can't stop and catch our breath, we can't roll on our stomachs and lie there, and we can't ask for a substitution. 'Δ Dusty Hicks
*** Pour le bien de ce RP, tout dialogue mit en italique est dit en Japonais. ***
Les choses avaient été tendues ces derniers jours. Rox avait délaissé ses études pour s’entraîner davantage avec Makoto pour les qualifications de natation. Au départ, Makoto s’était entêté à enseigner la nage papillon à l’ancien renard, mais celui-ci n’arrivait jamais à la fin du parcours avec un bon résultat. « J’y arrive pas… » Avait annoncé à bout de souffle le brun en retirant son bonnet de caoutchouc et ses lunettes alors qu’il se trouvait toujours dans la piscine. « Tu peux si tu le veux ! » Le japonais semblait particulièrement désireux de le voir réussir nager dans un temps correct. « Le papillon c’est ton truc. Moi je préfère les chasser… Si je veux être qualifié, je dois nager le crawl. » Le plus vieux était visiblement agacé par cette décision. « Mais je veux nager avec toi! » Makoto avait aussitôt plongé dans la piscine et s’était mit à faire des longueurs. De son côté, Rox se souleva de l’eau à l’aide du rebord de la piscine et il se dirigea vers les vestiaires où il resta longuement assis en réfléchissant à ce qu’il devait faire pour les sélections. Son ami était doué et il savait clairement ce qu’il faisait, alors, peut-être qu’il voyait son potentiel.
La journée des qualificatifs était arrivée. Rox avait mal dormi, fortement soucieux de la décision qu’il avait prit quelques jours plus tôt en ce qui concernait le choix de sa nage. Makoto lui avait fait la tête pendant plusieurs jours et étant incapable de voir son ami prendre des distances, l’ancien renard avait opté pour la nage papillon malgré le fait que ce n’était en aucun cas sa nage de prédilection. Lorsqu’il annonça la nouvelle à son ami, cela fut légèrement maladroit, mais il fut soulagé de voir un sourire apparaître sur son visage. Ils s’entraînèrent à fond ensemble pour les derniers jours et déterminé à réussir, Rox réussi finalement à faire de bons temps. Certes, ce n’était pas les temps de Makoto, mais il y avait deux vagues pour les qualifications. Il suffisait simplement que Rox gagne la première position dans la sienne pour participer au championnat en compagnie de son ami.
Arrivé à la piscine, Rox commença à faire les cents pas dans le vestiaire. Était-ce vraiment une bonne idée ? Peut-être pouvait-il changer pour le Crawl ? Il commença à se ronger les ongles, chose qu’il n’avait encore jamais fait. Le japonais remarqua rapidement son inquiétude et lui ordonna de s’asseoir. « Je vais te masser pour te détendre! » Ce massage ne donna pas l’effet escompter puisque Makoto était angoissé et qu'il lui pinça par inadvertance à quelques reprises les muscles. « Arrête...! » Demanda entre deux grimaces l'ancien renard. « Tu es encore plus stressé que moi. » Aucun doute, ses mains moites et tremblantes le trahissait. Celui-ci s’excusa et le serra contre lui. Le câlin fit énormément de bien à l’ancien animal qui poussa un soupire de soulagement. Tout allait bien se passer.
Makoto fut dans les premiers appelés puisqu’il avait de très bons temps. Rox sortit des vestiaires par la même occasion. Il était hors de question qu’il rate sa performance qui risquait d’être impressionnante. Il adorait le voir plonger et voir ses muscles fendre l’eau. C’était comme s’il ne faisait qu’un avec ce sport. Il était indéniablement fait pour ça. Le souffle coupé, il l’observa monter sur le tremplin et, imité par les autres, il s’accroupi pour la position de départ. Malgré la distance qui les séparait, Rox constata que celui-ci tapotait ses doigts contre le tremplin de façon visiblement nerveuse. « T'es le meilleur ! » Cria Rox en porte-voix, brisant par la même occasion le silence de mort. Ne détournant pas le regard de la piscine, le blond avait cessé de bouger ses doigts : il s’était calmé. Le coup de fusil se fit entendre et les 9 nageurs plongèrent d’une façon presque synchronisée. Quelques secondes plus tard, Makoto prenait de l’avance sur les autres. « Aller, aller aller, aller, aller Makoto ! » Hurla Rox en utilisant tout l’air de ses poumons. Ce ne fut pas bien long que les autres supportèrent du jeune homme commencèrent à crier les mêmes encouragements, créant par la même occasion une harmonie qui raisonnait dans l’espace clôt. Rox sentit des frissons lui parcourir les bras et un bonheur l’avait envahi : Il n’était pas le seul à croire en son ami.
Makoto fut le premier à taper le mur. ''1 min 52 s 78''. Excité de la réussite de son ami, Rox quitta son siège et couru en direction de l’entraîneur de Makoto pour lui prendre sa serviette et la lui amener. De son côté, Makoto était toujours dans la piscine, le visage couvert de larmes dissimulés par l’eau. « Bravo ! » Avait hurlé tout sourire Rox en se penchant vers lui pour lui attraper l’avant-bras dans le but de l’aider à sortir. « T’as battu ton propre record ! » enchaîna Rox. Makoto tourna le regard en direction du panneau, choqué par l’annonce. De nouvelles larmes coulèrent, fier de ce qu’il avait accompli. L’entraîneur se pointa finalement et lui donna un bonne tape sur l’épaule pour le féliciter, puis les deux quittèrent en direction du vestiaire pour discuter.
Désormais seul avec lui-même, le brun commença à observer les gradins. Ils étaient bien remplis alors qu’ils étaient pourtant que des adolescents. Peut-être était-ce justement parce qu’ils étaient adolescents que les familles de chacun étaient là pour les encourager ? Rox n’avait pas de famille à proprement parler… Mais il avait tout de même songé à inviter Roxane et Oliver. Roxane n’avait pas pu y être à cause du travail et Rox, bien qu’un peu déçu avait compris. De son côté, Oliver avait semblé extrêmement excité à l’idée de le voir nager… Par contre, il était introuvable. Était-ce parce qu’il était trop petit ? Ou alors il l’avait oublié ? L’adolescent fronça les sourcils à cette idée. Elle l’avait blessé. On appela soudainement la seconde vague à prendre place sur les tremplins. Rapidement, Rox retira son pantalon et son hoodie qu'il déposa sur le banc de l'entraîneur de son ami et il se dirigea vers la ligne qui lui était assignée.
Prenant de grandes respirations, Rox tentait tant bien que mal de se calmer. Makoto n’allait pas tarder à sortir du vestiaire et il allait être lui aussi encouragé par quelqu’un. Oliver avait sans doute eu un empêchement. Ou peut-être que Clawd n’avait pas songé au décalage horaire et qu’il allait être là après la compétition ? Ce n’était pas grave, l’important était qu’il allait venir. Se répétant cela en boucle, il n’entendit pas le coup de fusil et il plongea quelques secondes en retard des autres. Se répétant qu’il était imbécile, il nageait avec colère et réussit à rattraper quelques nageurs après les cent premiers mètres parcourus. Il ne restait plus que quelques secondes avant de terminer les quelques mètres restant et Rox donnait toute la force qu’il pouvait encore avoir en lui. Il ferma les yeux, puis tapa le mur. À ce même moment, les premiers cris se fit entendre. À bout de souffle, il dû se tenir au tremplin pour ne pas couler. Il sentait ses bras trembler avec puissance. Personne ne venait l’aider à sortir de l’eau, pourquoi? Il leva finalement les yeux et scruta les environs. Ses iris brunes s’arrêtèrent sur Makoto visiblement énervé contre un homme de l’organisation des sélections. Il gesticulait et faisait de grands signes. Son entraîneur tentait de le calmer, mais d’un violent geste d’épaule il refusa que celui-ci le touche. Jamais Rox ne l’avait vu dans un tel état.
Finalement, un entraîneur qu'il n'avait jamais vu vint l'aider à sortir de l'eau et c'est timidement qu'il le remercia en acceptant la serviette qu'il lui tendait. D'un pas hésitant, l'ancien renard se dirigea vers son ami qui était toujours en train de hurler contre l'homme. Tellement énervé, celui-ci utilisait l'anglais et le japonais dans les même phrases. « Calmez-vous immédiatement ou alors vous serez disqualifié vous aussi ! » À ces mots, le Japonais s'arrêta net, mais pas moins furieux, il tourna les talons et se dirigea vers les vestiaires. Croisant Rox, il l'attrapa par le bras pour qu'il le suive. « Qu'est-ce qui se passe ? » Makoto s'arrêta brusquement et pointa le tableau des temps avec frustration. ''2 min 05 s 15'' « C'est toi qui a tapé le mur en premier ! Je ne comprend pas pourquoi tu es deuxième ! » Les choses étaient irréels. « Ils ne veulent pas m'écouter ! Je t'ai vu taper en premier ! » La frustration se faisait ressentir dans le ton de sa voix, mais aussi dans ses traits faciaux devenus crispés. De son côté, le brun restait muet encore incapable d'assimiler les informations. Si le Japonais était si outré par les événements, cela voulait-il dire qu'il avait fait mieux que les autres de la première vague ?
Toujours sans s'être calmé, Makoto recommença sa marche rapide en laissant cette fois-ci le choix à Rox de le suivre ou non. « Quels connards! » avait hurlé Makoto en tapant dans le premier casier qu’il vit en entrant dans le vestiaire. Il était hors de lui et Rox ne savait pas comment gérer cette crise. Qu’est-ce qui n’allait pas ? Pourquoi était-il énervé ? Ce n’était pourtant pas lui qui vivait cette injustice. « Mako-chan… » Avait soufflé l’ancien renard en tendant sa main vers lui pour le calmer. « Arrête de m’appeler comme ça...! C’est Shibata que tu dois m’appeler! » Le plus jeune ramena sa main vers lui, fit quelques pas vers l’arrière et resta muet pendant quelques secondes. « Je croyais que c’est ce qu’on dit aux gens auxquels on tient… » Une larme coula sur la joue du Japonais sans qu’il ne puisse y faire quelque chose. Pourquoi était-il en train de pleurer alors qu’il lui criait dessus ? Rox ne comprenait décidément rien aux humains… « S’il te plaît, dis-moi que tu m’aime… » Rox refit quelques pas en sa direction pour essuyer la larme qui avait longé la joue de son ami, mais celui-ci l’essuya vivement à l’aide d’une manche de son hoodie. « C’est pas grave, il y a les prochaines compétitions cet été, ça ira pour moi. » Le teint de l’ainé devenait peu à peu rouge à tenter désespérément de retenir ses larmes. « Mais on ne pourra plus nager ensemble… Je veux nager avec toi...! » Il s’était vigoureusement essuyé à nouveau le visage et malgré le long silence qu’il y avait entre les deux, il n’osa pas lever le regard. Le brun ne comprenait pas. Il ne parlait pas Japonais. Makoto semblait particulièrement affecté par cette situation, mais il n’arrivait pas à mettre le doigt sur le souci. Était-il déçu pour lui? Il était vrai que Rox s’était énormément entrainé, mais c’était lui qui lui avait donné envie de se donner autant… Ça restait un passe-temps, rien de plus. Évidemment qu’il aurait aimé aller jusqu’en compétition avec lui, mais ce n’était pas la fin du monde.
Comme si, intimement, Rox savait ce que son ami désirait réellement, il s’avança et l’étreignit avec douceur en lui caressant le derrière de la tête. « Tout va bien se passer… Ne t’en fais pas. » À ces mots, l’ancien renard se défit de lui légèrement et sans attendre bien longtemps, il déposa lentement ses lèvres sur les siennes. Il crut entendre un soupire, puis un reniflement. Makoto semblait si soulagé, mais aussi si perplexe par ce qu’il était en train de se passer. Cela faisait des semaines qu'il avait espéré recevoir un baiser de sa part, mais désormais son souhait exaucé, il ne savait plus si c'était réellement ce qu'il désirait. En l’entendant, Rox s’agrippa au hoodie du nageur et tira son corps vers le sien, enflammant par la même occasion le baiser; cette passion était en train de consumer son corps tout entier. Rox ouvrit lentement les paupières et souri timidement en voyant le teint cramoisi de son ami, visiblement mal à l’aise de la tournure de leur discussion. « Je t’aime … » avait-il murmuré.
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