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De Charybde en Scylla | Hadès
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Sam 6 Jan 2018 - 15:34
De Charybde en Scylla

Claude Frollo avait pu échanger une certaine...conversation avec Hank. Du moins autant qu’on pouvait parler de véritable échange entre un homme pour qui parler n’était vraiment pas l’activité favorite, et qui, pour l’autre, s’apparentait parfois à une joute verbale pour avoir le dernier mot. Il avait fini par le laisser, peut-être avec un peu plus de réponses sur ce nouveau monde… mais pas assez pour toutes les questions qu’il se posait. Celles-ci commençaient à se tourner non seulement envers la compréhension d’un nouvel environnement, mais également sur ce qui avait pu advenir des autres personnes qu’il connaissait. S’il était ici, Quasimodo, le capitaine Phoebus, la bohémienne Esmeralda, l’étaient-ils aussi ? Cela le ramenait alors aux motivations qui l’avaient animé, avant qu’il ne se réveille dans ce nouveau Paris : poursuivre l’égyptienne, la retrouver, et au besoin, utiliser la faiblesse de Quasimodo pour tendre un piège…

Mais il n’y avait plus ennemi, ni allié, dans cet endroit qui puait une fumée plus toxique que sa cheminée, qui était encombré de monde, de lumières virevoltantes… Même l’approche de la nuit n’atténuait point l’omniprésence du bruit. En marchant dans ce qu’il croyait se souvenir des anciennes rues de Paris, il avait fini par se trouver devant un grand parc qu’il ne connaissait point (le jardin du Luxembourg). Mais au moins cet endroit était moins bruyant, moins bondé, et lui apporta un peu de calme au milieu du tumulte de Paris. Il y resta un moment, avant de retourner vers les quartiers qu’il connaissait : Notre-Dame, le Palais de Justice...après tout, qu’aurait-il pu faire d’autre, lui qui était un homme du passé et qui ne connaissait rien à toutes ces nouveautés ? Il n’avait pas d’autre point de repère. Et toutefois il ne pouvait se permettre de s'avouer perdu. C’était un miracle que ces bâtiments aient survécu au temps. Frollo ne savait juste pas ce qu’il allait faire, par la suite. A part éventuellement demander le droit d’asile, ce qui le faisait serrer les dents avec une ironie amère.

Ce fut ainsi que, ruminant et maugréant dans sa tête, il s’approcha d’une des routes traversées par de nombreuses voitures, sur le chemin menant à Notre-Dame et à la Seine. Voyez-vous, il était un peu trop occupé à observer la foule, les passants qui s’ébahissaient encore des ses habits moyenâgeux, pour réellement comprendre où était le véritable danger. Critiquer la mode de ce nouveau monde et les attitudes effrontées – ou mornes – de la plupart des passants allait se révéler dangereuse. Le regard sombre, il avait commencé à s’aventurer au milieu de la route sans tenir compte des passages piétons et encore moins des feux de circulation.

Il fut tiré de ses pensées par un brusque coup d’une sorte de trombone (alias un klaxon de voiture) qui se répéta plusieurs fois. Il ne dut qu’à un sursaut d’instinct de survie de reculer brutalement, tombant à moitié en arrière et bousculant l’homme derrière lui. Stupéfait et hébété, il se releva, essayant encore de comprendre ce qui venait de se passer. La vitesse des bolides passant sous ses yeux n’était pas rassurante, et leur bruit d’enfer encore moins. Mais il ne comprenait pas non plus qu’à quelques centimètres près, il aurait été bon pour se retrouver aux urgences, sans pièce d’identité et sans sécurité sociale non plus. Il recula machinalement, maudissant les choses diaboliques de ce monde, et heurta encore le même homme, derrière lui. Il n’en fallut pas plus pour qu’il se retourne, l’effroi qu’il avait eu se tournant machinalement en émotion négative vis à vis d’autrui, tel un exutoire. Il redevint hautain, comme si cette maladresse n’était pas vraiment de sa faute.

« Vous devriez faire attention à où vous mettez les pieds, et cesser de bloquer le passage des gens, » lâcha l'ancien juge, froidement.

Un homme comme Frollo n’était évidemment que fait d’hypocrisie et de mauvaise foi, même si cela crevait les yeux que cela aurait été plutôt à lui de s’excuser.
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Hadès D. Alexander
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Lord of the Dead
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DESSIN ANIME D'ORIGINE : Hercule
ÂGE DU PERSONNAGE : trop vieux pour toi gamine!
COTE COEUR : Il n'est plus là, ce n'est qu'un trou laissé par la disparition de mon âme soeur
OCCUPATION : tente de dominer le monde/ directeur de Dark Diamond
LOCALISATION : pas de tes oignons!
HUMEUR : Boum Badaboum boum boum boum! Ah!
COULEUR PAROLE : black
PRESENCE/ABSENCE : Omniprésent... /sbaf/
DOUBLES COMPTES : Tim, Day, la folle, l'alcoolo, le drôle d'oiseau & Gram
PERSONNALITÉ & CRÉDITS : Ralph Fiennes, moi 8D
MON ARRIVÉE : 24/04/2013
MON VOYAGE : 991
POINTS : 1074
Mer 10 Jan 2018 - 21:56



De Charybde en Scylla

quand deux amateurs de feu se rencontre, ça peut faire des flammèches



Un bâillement étira ma mâchoire alors que je traversais le jardin sans prêter une réelle attention à ce qui m’entourait. Il n’était pourtant pas tard, loin de là, mais mon corps était encore réglé sur le fuseau horaire de New-York. C’était amusant de penser que je m’étais réveillé de l’autre côté de l’océan, que j’avais fait mon rituel du matin au calme, que j’étais allé travailler… pour me faire attribuer une mission à Paris par la patronne, très tard le soir. Je ne m’en étais pas trop plain, comme ce coin de l’Europe n’était pas le plus froid. C’est que la blonde semblait prendre plaisir à m’envoyer dans les coins les plus reculés et glaciaux de la planète! Quoique normalement elle venait avec moi dans ses cas extrêmes… Et aujourd’hui, c’était loin d’un cas extrême, ou même d’une grosse mission! Le plus difficile était que je n’avais pas dormi depuis trop longtemps.

Helga m’avait remis des documents à livrer à Paris, dans le Jardin du Luxembourg. Je n’avais eu qu’à prendre un taxi pour me rendre au T & L’s bar pour prendre le portail et me retrouver en un clin d’œil à l’hôtel Le nouveau monde. Je n’avais eu qu’à attendre le moment du rendez-vous. On économisait vraiment beaucoup avec ce moyen de transport! Le plus beau, c’était de pouvoir changer de continent aussi rapidement et rentrer se coucher dans son lit le soir! Je critiquais beaucoup Lucas, mais je ne pouvais nier l’utilité des portails et qu’il avait au moins eu la bonne idée de poster des gens pour les surveiller. Ce n’était pas une grosse protection hein, il n’y avait pas de vrais homme pour les défendre, mais bon, au moins ils pouvaient toujours sonner l’alerte en cas de problème?

Je venais de remettre les documents, alors ma mission était terminée, je n’avais plus qu’à rentrer, mais je préférais trainer. J’aimais bien paris, malgré les drames et autres mésaventures s’y étant déroulés. Ce changement d’air était le bienvenu… et puis je n’avais pas envie de retourner au bureau pour me taper un rapport chiant! Il y avait toujours une partie qu’on aimait moins dans un emploi…  J’aurais bien aimé avoir plus de passe-droits, comme je sortais avec la patronne, mais il fallait séparer la vie personnelle et professionnelle…

Voyant un enfant, je songeais que j’aurais pu passer voir Oliver, mais en même temps, est-ce que je lui manquais? Je ne pouvais même pas répondre s’il me manquait à moi… L’appartement semblait bien vide depuis son départ… Oh là! Je n’allais pas devenir sentimental? Je devais être humain depuis trop longtemps! Ça me semblait étrange de penser que je n’étais pas tout à fait le même qu’avant. Ce monde m’avait changé, en mieux? En pire? Ce devait dépendre du point de vu. Que de réflexions philosophiques! Qui furent interrompues lorsqu’un homme me percuta pendant que j’attendais la priorité pour les piétons. Rien de bien grave, je n’y portai pas  vraiment attention, jusqu’à ce qu’il vienne à nouveau se cogner contre moi! Il était bourré ou quoi?! Ça aurait pu bien passer s’il s’était excusé, sauf qu’en plus d’être maladroit et bizarrement vêtu, il était soit suicidaire ou débile!

Je l’attrapais par le col pour bien le regarder dans le blanc des yeux. Je ne savais pas pour qui il se prenait, mais j’allais lui montrer qui j’étais. Je n’allais certainement pas me laisser marcher sur les pieds par ce petit français hautain!

-Tu te crois bien brillant avec ton accoutrement d’une autre époque? Tu débarque d’où comme ça? D’une troupe qui joue Notre-Dame de Paris? Peut-être que tu viens vraiment pas du coin, ça expliquerait pourquoi tu ne sais pas que je suis exactement où je dois être… pendant que t’essai de te faire frapper en traversant au mauvais moment. C’est quoi ton nom? Moi je suis Hadès, dieu des enfers, coincé dans cette époque qui n’est pas la mienne. Sauf que moi, je m’y suis adapté pour ne pas me faire tuer en énervant la mauvaise personne…

Je claquais des doigts, faisant apparaitre une jolie petite flamme dans ma main droite pour lui mettre juste sous le nez, sans lâcher son col de ma main gauche. Je voulais être certain qu’il voit bien ce que je lui montrais. Peut-être que je n’aurais pas du m’énerver, mais j’étais agacé par son comportement. Je ne voulais qu’imposer le respect, en songeant que de cette manière, je pourrais apprendre si ce n’était qu’un cinglé de ce monde ou s’il était bizarre parce qu’il venait d’ailleurs, comme moi et mes proches.

J’éteints la flamme en fermant le poing, question de pas attirer plus l’attention sur nous. Déjà que deux hommes en train de se disputer, ça avait attiré le regard de plusieurs. Je le lâchais avant que quelqu’un ne s’en mêle, avant que ça ne dégénère. Et puis maintenant que j’avais fait mon petit effet, il fallait que je me calme pour discuter de façon plus civilisée.



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Mer 17 Jan 2018 - 20:59
De Charybde en Scylla

Frollo n’aurait pu s’attendre à ce que l’inconnu qu’il avait pris en grippe, soit doté de répondant. Ou d’une telle force de poigne. Il était habitué, après tout,  à ce que la plupart des gens lui obéissent asse facilement, soit par respect, soit par crainte. Il n’était pas coutumier qu’il se fasse rétorquer quelque chose, ou qu’on le mette au défi. La seule personne qui avait jamais osé cela, était la bohémienne Esmeralda, et quand on voyait à quel point celle-ci était devenue une obsession pour l’ancien juge… Il n’était guère prudent de chercher à s’attirer la même attention, surtout quand elle pouvait devenir meurtrière.

Or, encore une fois, depuis le début de cette journée qu’il ne cessait de maudire, les choses tournèrent bien autrement que ce dont il avait l’habitude. L’homme au regard sombre et perçant à la fois, derrière lui, ne se laissa pas faire. Il fit même ce que personne n’avait jamais osé faire : saisir l’ancien juge au collet pour plonger son regard dans le sien, avec autorité. Pendant une seconde, le juge en fut désarçonné. Pendant une seconde, il hésita entre reprendre sa supériorité hautaine, ou faire preuve d’un trait déplorable et trop présent chez les hommes d’un caractère comme le sien, la lâcheté. Frollo ne fit rien de tout cela, sur l’instant. Il ne comprit même pas la moitié des mots de ce que lui disait son nouvel agresseur. Si les termes « Notre-Dame de Paris » résonnèrent bien dans son esprit avec clarté, il n’avait aucune idée de ce genre de spectacle, ni de ce que cela signifiait de se faire frapper en traversant au mauvais moment. A vrai dire, le regard de Claude Frollo se fit on ne pouvait plus glacial et méprisant, et il repoussa la poigne qui lui enserrait le cou. Du moins, il tenta.

Et sans la moindre transition, le mépris avec lequel il s’apprêtait à repousser ce quidam fut arrêté à la seconde même où il entendit « Hadès, dieu des enfers. » A la nano-seconde même où il vit l’homme faire apparaître une flamme entre ses doigts – et pourtant, il était assez pyromane pour aimer l’idée d’un tel pouvoir – quelque chose flancha littéralement dans la silhouette inébranlable du juge. En voyant la flamme, il avait eu un mouvement de recul plus puissant que le mouvement de rejet envers Hadès, l’instant précédent. Car cette fois, il était mû par la panique, la stupéfaction – et le manque de courage si propre à l’essence de sa personnalité. Ses traits s’étaient décomposés et devenus livides. Même l’indice sur l’époque, pris au passage, passa au second plan de son esprit. Le regard qu’il lança à Hadès, mélange de peur et d’horripilation, était impayable. Qu’aurait fait un bon chrétien du Moyen-âge– le meilleur des chrétiens, du moins selon le point de vue de Frollo – face à quelqu’un qui se présentait plus ou moins comme le diable ?

Il eut une exclamation de terreur, avant de crier, aussi fort et avec autant de hargne qu'il pouvait, une expression toute latine.

« Crux sacra sit mihi, vade retro satana ! »

Et Claude Frollo prit ses jambes à son cou. Qu’aurait-on pu attendre d’autre d’un homme qui voyait le diable en une jeune bohémienne au cœur pur, et qui ne voyait de toute façon le monde qu’avec l’hypocrisie et la crainte du Jugement Dernier ?

Fort heureusement, les feux pour piétons derrière lui étaient passés au vert, et il pu cette fois traverser sans mal la route encombrée, en direction du seul refuge qu’il avait toujours connu, et en vérité, le seul point de repère qu’il avait, s’il était bel et bien en enfer ou au purgatoire… Notre-Dame. Encore fallait-il traverser le pont au-dessus de la Seine, d’abord. Frollo se faufilait à travers la foule comme s’il avait, ma foi, le diable à ses trousses, et il n’avait peut-être pas tellement tort.
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Jeu 18 Jan 2018 - 22:11



De Charybde en Scylla

quand deux amateurs de feu se rencontre, ça peut faire des flammèches




Ce type avait vraiment un problème… Déjà, j’avais l’impression qu’il n’avait pas trop l’habitude de se faire répondre. Ensuite, il n’avait pas l’air de tout saisir tout ce que je racontais… pourtant, je lui répondais en français, dans la même langue qu’il avait lui-même utilisée! Et puis, je n’utilisais pas des mots si compliqués? S’il n’avait pas construit des phrases plus que correctes, bien que maniérées, j’aurais pu croire avoir à faire à quelque’un ayant quelques déficiences. Il sembla avoir compris qui j’étais, mais je ne m’attendais pas à une réaction aussi violente. Je restais quelques secondes sans mots, ce qui était plutôt rare pour moi, comme j’aimais avoir réponse à tout. C’était la première fois que mon nom et mes pouvoirs déclenchaient une réponse aussi forte, même les gamins ne paniquaient pas autant! Je ne compris pas la moitié de ce qu’il me lança au visage, mais les derniers mots, je les connaissais pour les avoir entendu dans des films d’exorcismes… «Vade retro santana»… Ok? Il me prenait pour le diable? Certes, je n’étais pas le plus sympa, mais c’était quand même un peu exagéré! Ça me désolait de constater que tant de gens me considérait aussi mal, je n’étais pas si méchant? Bon, d’accord, j’avais essayé de faire tuer mon neveu, puis de détrôner les dieux de l’Olympe, mais ça faisait longtemps tout ça!

Et il s’enfuit… courant comme sa vie en dépendait. En même temps, c’était ce qu’il croyait! S’il réagissait comme ça alors que j’étais parfaitement humain, il n’aurait pas fallu qu’il me croise sous ma forme d’origine! J’hésitai une seconde avant de finalement le suivre. Ce n’était pas mon genre de poursuivre des gens dans la rue, mais je devais savoir s’il n’était pas lui aussi un personnage de Disney. Avant, je n’en aurais pas eu grand-chose à faire, mais maintenant tout avait changé. Il fallait éviter que des gens tombent entre les mains de ce foutu Louis… Ou pire, qu’ils deviennent ses alliés! Pas que je me sentais à l’aise de faire équipe avec de la vermine comme Pégase ou Timon, mais que nous le voulions ou pas, nous étions dans le même camp… Malgré tout leurs défauts, ils ne disséquaient personne comme passe-temps.  

-Hey! Attends! Je ne vais pas te faire de mal! J’étais juste énervé par ton hautain de merde!

Et l’homme fuyait, n’écoutant pas ce que j’essayais de lui dire. Je me rapprochais, tandis que lui était ralenti par la foule. Ça devint très vite difficile de se faufiler entre tous ces gens, qui ne se tassaient pas. Ils ne voyaient pas qu’il y avait quelque chose d’important qui se passait? Je devais parler à cet homme! Je le rattrapais au milieu du pont, après avoir trouvé un passage entre les passants et la rambarde. Je réussis à lui saisir le bras pour le forcer à m’écouter un peu… Bien que je ne pensais pas qu’il portait vraiment attention à mes paroles.

-Je suis humain, comme toi! Arrête de paniquer, si je voulais ta peau, j’aurais pu te régler ton cas bien avant. Je ne suis pas Satan! Hadès et Satan sont deux êtres distincts! Tu ne veux pas qu’on parle d’homme à homme et arrêter d’essayer de fuir? Je m’excuse, je n’aurais pas du m’énerver, mais avoue que t’étais chiant!

J’essayais toujours de le retenir, concentrer sur ce que je lui disais, je ne remarquais que trop tard un groupe d’adolescents excités qui nous bousculèrent en passant trop près. Je perdis l’équilibre et nous chutâmes du pont sans réussir à attraper la rambarde. Qu’avais-je fait pour me retrouver à faire trempette dans la Seines?  Ça m’apprendra à essayer d’aider une pauvre âme perdue! Refaisant surface, je jurais avant d’accuser l’autre crétin :

-Ah bah Bravo! Si tu t’étais calmé, ça ne serait pas arrivé!


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Lun 22 Jan 2018 - 20:25
De Charybde en Scylla

Si Frollo avait pris le temps, et la peine, d’essayer de se calmer et d’écouter son interlocuteur, peut-être aurait-il moins paniqué. Peut-être aurait-il pris un peu de recul et considéré que cet homme, aussi étrange et a priori maléfique qu’il soit, savait de quoi il parlait et que cela pouvait le concerner. Ou peut-être qu’il aurait malgré tout balancé la formule d’exorcisme latin au visage de son interlocuteur et fui de la même manière. On ne faisait pas un bond de plusieurs siècles en avant, tous les jours, et c’était là un décalage « horaire » bien pire que celui dont souffrait Hadès. Même s’ils parlaient la même langue, ce décalage des époques leur rendait toute discussion impossible, pour l’instant.

Bien entendu, les connaissances de Frollo des anciens mythes n’étaient pas si mauvaises qu’on pourrait le croire. Il savait bien que Hadès et le diable, ça n’était pas tout à fait la même chose. Mais en voyant la flamme entre les doigts de l’homme, il avait paniqué. Cet élément était source d’ambiguïté pour lui : le feu l’attirait et le séduisait, et en même temps, l’idée d’Enfer qu’on pouvait trouver au cœur des flammes lui faisait terriblement peur. D’où le fait que la superstition et la crainte religieuses reprenaient le dessus, au-delà du bon sens et de la raison scientifique.

L’ancien juge courait donc à en perdre haleine, ne prenant guère le temps de s’excuser auprès de ceux qu’il bousculait – il n’était après tout pas le genre à faire des excuses. Sa vie et son âme dépendaient de cette course, du moins, c’était ce qu’il croyait dur comme fer… Entendre le dieu des Enfers l’apostropher fit courir une sueur froide le long de son dos. Il ne ralentit pas comme cela lui était demandé, au contraire, surtout en comprenant qu’il l’avait énervé. Mais l’homme fut bien forcé de s’arrêter quelques instants plus tard, au beau milieu du pont menant à Notre-Dame. Il eut un geste pour se débattre et le repousser, pour fuir vers la seule issue qui lui semblait possible – profiter de l’asile de la sainteté de Notre-Dame dont ce démon n’oserait pas franchir les portes. Mais le dieu des Enfers le tenait sans doute fermement. Claude Frollo finit par s’immobiliser, transi de peur, mais il releva un regard défiant envers Hadès. Cette fois, les mots de celui-ci réussirent à pénétrer correctement dans son esprit. Il fut d’ailleurs assez stupéfait de l’entendre s’excuser.

Mais la compréhension était pour autant difficile. Tout ce qu’il demandait, c’était à ne pas finir en Enfer. Aussi valait-il peut-être mieux admettre ses erreurs, tout de suite, bien que l’idée lui en répugnât. Encore qu’il voyait mal comment il pouvait qualifier d’humain un être au pouvoir surnaturel, en face de lui. Notez qu’il aurait tenu ce genre de pensée s’il s’était trouvé face à toute personne qui lui aurait donné l’occasion d’être xénophobe, raciste, homophobe, ou toutes les autres choses se terminant en -phobe. Là-dessus, il n’était pas difficile. Mais si cet « homme » était bel et bien un dieu, il ne comprenait pas comment il pouvait se qualifier d’humain, à moins de s’être incarnée en une enveloppe humaine – tout comme le diable l’avait fait en la Esmeralda, peut-être.

Il lui fallut un instant pour se reprendre et se maîtriser, et finir par parler, difficilement, et certainement avec une sorte d’hypocrisie doucereuse.

« Je...suis désolé. » Comme il ne savait pas encore exactement à qui il parlait, mieux valait opter pour la prudence. « Je sais que Hadès et… le Diable ne sont pas la même personne. Mais vous êtes tous deux Seigneurs du même lieu, et un lieu sinistre où je refuse de... »

La situation pouvait être assez comique, avec Frollo qui s’obstinait à parler de la manière qui était la sienne, au Moyen-Age, et Hadès qui ne se gênait nullement pour reprendre les termes de l’époque contemporaine où il était coincé. C’était pourquoi Frollo ne releva pas le terme « chiant », qu’il ne comprenait pas vraiment, et se contentait de hocher la tête, acquiesçant sans le vouloir à l’insulte qu’on lui donnait. Il ne souhaitait pas mettre davantage en colère celui qui pouvait emporter son âme dans une obscurité où il brûlerait sans cesse. Encore que là aussi, il se trompait bel et bien d’imaginaire des Enfers…

Et la discussion fut brutalement interrompue au milieu de la phrase de Frollo. Un groupe de jeuens gens les bousculèrent, et avant qu’il n’eut pu s’en rendre compte, lui et Hadès se trouvèrent brutalement plongés dans l’eau froide de la Seine. Fort heureusement, Frollo savait au moins un peu nager, et il remonta à la surface, crachotant, éperdu, et priant intérieurement pour que cette journée infernale se termine enfin. Ses vêtements n’étant pas des plus chauds, le froid le saisit rapidement. Mais l’imprécation coléreuse d’Hadès ne lui plut cette fois pas.

« Je n’ai rien à faire avec vous et je ne vous dois rien ! Il y a bien d’autres gens à l’âme corrompue qui mériteraient votre attention ! »

Dans l’obscurité du sort et avec le mouvement des flots pollués et probablement puants de la Seine, il peinait à voir l’expression d’Hadès, mais le timbre de celui-ci suffisait pour deviner ses intentions. Il le fixa avec un air à la fois impérieux, et fier.

« Qu’est-ce que vous me voulez ? Je n’ai rien à me reprocher, qu’on en finisse ! »

C’était toujours ceux qui prônaient le plus leur innocence – du moins avec la défiance hautaine et coléreuse de Claude Frollo – qui avaient le plus de choses à se reprocher. Et pendant ce temps, sur le pont, un groupe de badauds les observait nager sur place en s’invectivant. Malheureusement, parmi eux se trouvait un policier, qui n’appréciait guère tel remue-ménage, et ce d’autant que ni Hadès, ni Frollo, n’avaient encore fait un geste pour sortir de l’eau. Le policier n’avait guère besoin de temps pour demander de l’aide à quelques collègues qui patrouillaient dans le secteur.

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Hadès D. Alexander
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Sam 27 Jan 2018 - 3:01



De Charybde en Scylla

quand deux amateurs de feu se rencontre, ça peut faire des flammèches




Dommage qu’on soit tombé dans l’eau, car avant ça, cet homme avait enfin fait mine d’avoir un peu de bon sens. Ses excuses semblaient bien difficiles à prononcer… était-ce vraiment sincère? Je ne pensais pas. Disons qu’avec ma nature, je pouvais détecter ceux avec une mauvaise nature. Oui… autrement dit ceux considéré comme des méchants par la majorité de la population. Quoique pour l’instant, il me faisait plutôt penser à un illuminé, la plupart des gens de ce monde n’avaient pas si peur de se faire trainer en enfer! Il y avait toujours quelques fous, ici et là, mais aucun n’avait cette façon de parler aussi moyenâgeuse… Je venais d’une période bien plus ancienne, mais je m’étais adapté à cette époque moderne. En plus de tout ce qu’il avait déjà dit, il traitait ma maison de sinistre! Non mais je l’insultais moi?! C’était sombre et humide, mais il y avait toujours plein de gens! Dans le Styx… Fallait bien trouver un endroit où garder toutes ces âmes!

J’aurais eu bien des choses à lui répliquer, mais la chute dans la Seine m’en empêcha. Ensuite je fus bien trop occupé à l’accuser de cette chute dans l’eau sale et glaciale. Malgré la frustration et l’exaspération qui montaient en moi, j’avais tout de même une consolation, je savais nager. Ce n’était pas gracieux, mais au moins j’arrivais très mieux à maintenir ma tête hors de l’eau tout en rageant contre ce pseudo prêtre ou je ne savais quoi encore. Cette fois par contre, il me répondit bien différemment. Son ton ne me plaisait vraiment pas, il se prenait pour qui encore? Il n’était vraiment pas dans une situation où il pouvait se croire mieux que qui que ce soit. Je ne pu m’empêcher de rire méchamment.

-Ah oui? Si tu n’as rien à te reprocher, pourquoi avoir fuit? Les gens honnêtes et pures ne fuient pas… Tu dois avoir fait de bien vilaines chose pour craindre autant l’enfer. C’est bien dommage qu’en me réveillant ici j’ai perdu tout mes droits sur les âmes, une aussi sombre que la tienne aurait fourni beaucoup d’énergie. Sérieusement, arrête de jouer à l’homme saint, tu te ridiculise et tu m’énerves! Il n’y a que les crapules pour rejeter la faute sur les autres comme tu le fais!

Comme je rejetais à peu près toujours la faute sur les autres, je savais de quoi je parlais. Sinon, je ne dirais pas que je fuyais souvent, mais j’étais plutôt doué en replis stratégique lorsque je voyais bien que je n’avais plus l’avantage. Mais tout ça, jamais je ne le dirais à voix haute! Dons on pouvait dire que je connaissais bien les gens dans son genre, qui voulaient bien paraitre, mais qui étaient de vraies pourritures. J’étais prêt à mettre ma main au feu qu’il était aussi un sale manipulateur! Seulement, il ne risquait pas de me duper, les petites lignes en bas des contrats, je connaissais!

Plusieurs idées me passèrent en tête, comme de le noyer, car le faire flamber était exclu… Le taux d’humidité étant légèrement trop élevé. Je soupirais, bien que l’envie de continuer à l’invectiver était fort présente, mais nous étions surveillés par les passants et des gendarmes… Je n’aimais pas les voir là. Il fallait que j’en dise plus à cet hurluberlu, qu’il se calme un peu.

-La raison qui m’a poussé à te suivre, c’est que je me suis demandé si tu n’étais pas dans la même situation que moi. Je ne suis pas de ce monde ou de cette époque… Si tu n’étais pas si borné, j’aurais pu te le dire avant. Oh et vaut mieux pas se faire remarquer, sinon tu risque de e faire disséquer par un malade qui expérimente sur les gens comme nous.

On pourrait croire que je voulais lui faire peur, mais en fait c’était la vérité. Louis était un psychopathe bien pire que tous les méchants de contes. J’étais prêt à lui en dire plus, sauf qu’on nous somma de sortir de là. En quoi ça les dérangeait au fait qu’on se fasse une petite baignade?

-Il ne faut pas trop leur en dire, sinon tu risque de te retrouver emprisonner dans un hôpital psychiatrique, avec les fous.

Il sembla que nous avions pris trop de temps aux yeux de ces agents. Pourtant, nous n’avions pas trainé à sortir! Ce n’était pas facile de patauger jusque là avec des vêtements gorgés d’eau… et puis il faisait froid, ça engourdissait mes mouvements. Heureusement, je pouvais me réchauffer par mes propres moyens, grâce à mes pouvoirs. Par contre, j’essayais de ne pas trop en faire, ça aurait encore plus attiré l’attention si la vapeur s’était mise à sortir de mes vêtements à cause de l’évaporation de l’eau… je devais donc rester trempé, la joie… Une fois sur la terre ferme, je m’adressais aux gendarmes :

-Tout va bien messieurs, ce n’était qu’un bête accident.

-Je ne crois pas non. Vous étiez très agités juste avant votre plongeon. J’aimerais voir vos papiers s’il vous plait.

Non, ça ne me plaisait pas du tout, mais je lui tendis mon passeport. Une chance que les pages étaient plastifiées, car il se serait défait sinon. Au moins, il y aurait moyen de le faire sécher, il n’était pas perdu. Je pensais bien que je pourrais repartir, mais non!

-Veuillez nous suivre messieurs.

J’eus bien envi de m’objecter et de résister, mais ça faisait assez longtemps que j’étais dans ce monde pour avoir appris qu’il ne fallait pas faire chier les autorités. Je montais donc à l’arrière de la voiture, en direction du commissariat… Quelle joie! Au moins ils ne m’avaient pas mis de menottes, donc je ne devais pas être en état d’arrestation. Par contre, ils devaient vérifier des détails avant de nous laisser aller. En attendant, nous aurions droit à un petit tour en cellule…



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Dim 4 Fév 2018 - 12:35
De Charybde en Scylla

Frollo ne se croyait point une nature mauvaise, et c’était bien là tout le problème de sa propre destinée. A ses yeux, il incarnait la justice, peut-être bien un des instruments de la volonté de Dieu. En vérité, il était persuadé d’avoir toujours fait le bien, le bien à sa manière, certes. C’était un cœur dur et froid, intransigeant, puritain, et il avait les défauts de tous ceux qui représentaient une loi inhumaine, extrême, qui ne prenait pas en compte les états d’âme. La justice était la justice, voilà tout, et il n’était guère un homme à chercher les nuances. Hadès avait toutefois raison, Claude Frollo était une mauvaise nature, et qui ne s’excusait qu’une fois tous les trois ans, et encore. Mais quant à convaincre le juge de cela, il y avait tout un chemin à faire, qui ne serait en tout cas pas au milieu des flots tourmentés de la Seine. Il fallait rappeler que ce n’était toujours que la première journée de Claude Frollo dans ce nouveau monde. Quant au Styx, ou à l’Enfer, pour lui, c’était la même chose : être séparé de Dieu, et bien trop loin du Paradis.

Le juge surnageait tant bien que mal, le courant n’étant pas des plus faibles. Cette difficulté, liée à l’exaspération toujours croissante d’être dans un monde incompréhensible, et en face d’un dieu des Enfers, peu importait la religion, ne le rendait pas plus réceptif aux paroles d’Hadès. D’ailleurs, il y avait des mots et des menaces dans le discours enflammé de son compagnon d’infortune, qui avait de quoi lui inspirer un profond frisson. Car si toutes ses actions, jugement, lui paraissent justes, il était loin de pouvoir dire la même chose envers les sentiments contradictoires et violents que lui insufflait une certaine bohémienne. Il n’était d’ailleurs pas habitué à se faire traiter de ridicule, d’homme saint, passait encore...et ce n’était pas la première fois qu’on le traitait peut-être de crapule. Mais cette insulte ne faisait que lui inspirer un sourire froid, à la limite du mauvais, qu’Hadès percevait sans doute.

« J’ai la conscience tranquille, » se contenta-t-il de dire – ou plutôt de crachoter, la Seine ayant le plaisir de leur offrir des vaguelettes peu agréables au visage. Mais cela avait été dit avec détermination, et un regard franc, aussi franc que pouvait l’être un homme hypocrite qui se mentait à lui-même.

En revanche, plus vite il s’éloignerait de cet homme qui semblait capable  de lire les pensées – ou de ce soi-disant dieu – mieux il s’en porterait. La crainte était toujours là, mais les rouages de l’esprit se remettaient enfin en place, et il cherchait désormais comment il serait possible de lui fausser compagnie (il avait déjà été vu que le courage d’un homme comme Frollo était tout relatif). Et pourtant, s’il avait fait un effort, sans doute aurait-il trouvé quelques similarités entre lui et Hadès, comme ce fameux repli stratégique et la tendance à accuser les autres, plutôt que soi. Hélas, il était sans doute face à quelqu’un de plus fort que lui, en ce qui concernait la noirceur dissimulée derrière un faux-semblant de pureté et de rigueur.

Frollo commençait d’ores et déjà à nager vers le quai le plus proche – des escaliers sortant de l’eau pour suivre un chemin de pierre – quand les mots d’Hadès le firent s’arrêter. Il avait prévu de ne plus du tout écouter ce démon, mais il avait trop besoin de savoir où il était, pourquoi, qu’il ne put s’empêcher de se retourner, le fixant avec autant de froideur que d’écoute, paradoxalement. Il était méfiant, mais qui ne le serait pas, dans sa situation ? Pour la première fois, l’expression de l’ancien juge s’adoucit quelque peu, dans le sens où sa suspicion disparut, et où il baissa sa garde face à un être capable d’embarquer son âme dans l’obscurité et les flammes. Pas de ce monde...pas de cette époque… Frollo demeura silencieux. Il considéra Hadès sous un nouveau regard, pensant également à ce fameux Hank rencontré quelques heures plus tôt, qui lui aussi avait été à « l’hôpital psychiatrique », l’équivalent de l’asile de fous de son époque, visiblement. Il hésita, un instant, mais que cet homme lui parle aussi franchement, qu’il ait dévoilé une identité plus ancienne que celle de Frollo même, ou encore le fait qu’ils se ressemblaient peut-être sur quelques points… Cela poussa le juge à tenter un brin de confiance.

« Je… je suis né vers l’année de grâce 1437, »
finit-il par dire, confirmant la théorie d’Hadès. Son regard restait toutefois perçant. « Mais je crois que ce monde est le mien… en tout cas, j’y ai retrouvé Notre-Dame, et le Palais de Justice où je suis..où j’étais juge. Le juge Claude Frollo. »

Comme si cela avait une quelconque importance désormais. Quelque chose de l’acceptation face à la réalité commençait à se faire en Frollo, grâce à Hadès. Mais cela n’empêchait pas qu’il continuait de parler d’une façon ampoulée qu’il faudrait faire disparaître, avec le temps.

« Si tu es celui que tu dis véritablement être… tu viens de l’Empire byzantin. » Du moins était-ce plus ou moins le nom de la Grèce, à l’époque de Frollo, dans une période où les nouvelles ne voyageaient pas si rapidement. « Qui est le malade dont tu parles ? »

Il ne s’était sans doute même rendu compte qu’il était passé au tutoiement. Quoiqu’on pouvait certainement se permettre d’être familier quand on trouvait un autre étranger débarqué d’aussi loin dans le temps, dans cet univers. Tout en parlant, ils avaient fini par sortir de l’eau, amenant les deux hommes à frissonner de froid, les vêtements trempés et émettant de désagréables « clop-clop » à chaque pas. Frollo observa d’un air curieux et méfiant ceux qui se présentaient comme les « gendarmes », l’équivalent de sa garde d’hommes à Paris. Papiers...hum...Frollo fouilla, machinalement, ses propres vêtements, et sortit d’une poche intérieure un morceau de parchemin rendu illisible, détrempé par l’eau de la Seine, qui s’effrita en morceaux entre ses doigts. Ce qui lui permettait d’asseoir son statut de juge n’était plus… Il laissa échapper un juron fort peu chrétien et relâcha le parchemin.

Fort heureusement, les mots d’Hadès avaient fait une impression assez forte dans son esprit pour qu’il se retienne de déclarer aux gendarmes qu’il était le juge de Paris et qu’ils lui devaient un peu plus de respect que cela, voire être sous ses ordres. Cela ne l’empêchait pas de jeter des regards noirs et hautains à ceux qui venaient les arrêter. L’un des policiers ne s’y trompa pas.

« Et un qui n’a pas ses papiers...allez, au poste. »

Claude eut à peine le temps de s’interroger sur le terme de « poste », qu’il comprit qu’il valait mieux suivre Hadès à l’arrière de la voiture. Le trajet ne fut pas très long, et il s’abstint de tout commentaire, regardant à peine Hadès. Il fallait admettre qu’il essayait de ne pas criser et de se calmer, car il n’était jamais monté dans une voiture, et il trouvait très déboussolant cette chose qui dégageait du bruit et avançait sans l’aide de chevaux. Il faudrait qu’il pose une question là-dessus à cet homme…

L’arrivée au commissariat ne fut guère plus cérémonieuse. Le passeport de Hadès fut probablement pris, et faute de papiers pour Frollo, on les conduisit dans une fameuse cellule encore inoccupée. Le juge n’avait toujours pas dit grand-chose, ayant bien assez à faire en devant découvrir la masse de gens dans le commissariat, ceux déjà mis en cellule, les trucs noirs qui continuaient à sonner, les meubles modernes, les installations électroniques, et toutes ces autres choses auxquelles il ne comprenait rien… au moins la cellule était toujours constituée de barreaux : ça au moins, il connaissait. Il se demanda s’il y avait toujours une salle de torture, dans un sous-sol froid et humide. De superbe, il était devenu pâle et renfermé. Ce ne fut que lorsque le policier les ayant menés là, s’éloigna, qu’il se tourna vers Hadès, le seul point de repère pour un homme qui ne voulait ni se faire disséquer par un psychopathe, ni embarquer chez les fous. Et dire qu’il s’agissait du Dieu des Enfers, la dernière personne qu’il aurait souhaité rencontrer. Quel comble pour un homme comme lui !

« Qu’est-ce que c’est que ce monde ? Est-ce que tu es vraiment Hadès ? Pourquoi est-on ici ? Pourquoi y a-t-il autant de choses qui ont changé ? »


Enfin, il laissait tomber un peu le masque de froideur, pour laisser une place à une discussion plus sensée, et plus humaine. Son esprit cherchait désespérément à se raccrocher à la rationnalité. Ils n’avaient guère d’autre choix, dans un lieu aussi petit et renfermé, et dans lequel ils allaient probablement passer la nuit. Par ailleurs, il avait dédaigné la planche de bois servant de lit, restant debout, par rigueur, et pour permettre à ses vêtements de sécher sur place, autant que cela était possible.
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Hadès D. Alexander
Hadès D. Alexander
Lord of the Dead
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DESSIN ANIME D'ORIGINE : Hercule
ÂGE DU PERSONNAGE : trop vieux pour toi gamine!
COTE COEUR : Il n'est plus là, ce n'est qu'un trou laissé par la disparition de mon âme soeur
OCCUPATION : tente de dominer le monde/ directeur de Dark Diamond
LOCALISATION : pas de tes oignons!
HUMEUR : Boum Badaboum boum boum boum! Ah!
COULEUR PAROLE : black
PRESENCE/ABSENCE : Omniprésent... /sbaf/
DOUBLES COMPTES : Tim, Day, la folle, l'alcoolo, le drôle d'oiseau & Gram
PERSONNALITÉ & CRÉDITS : Ralph Fiennes, moi 8D
MON ARRIVÉE : 24/04/2013
MON VOYAGE : 991
POINTS : 1074
Ven 9 Fév 2018 - 23:00



De Charybde en Scylla

quand deux amateurs de feu se rencontre, ça peut faire des flammèches




La conscience tranquille, vraiment? Est-il nécessaire de mentionner que je n’en croyais rien? Ou se mentait-il à lui-même à ce point? Ça avait quelque chose de pathétique! Personnellement, il arrivait très fréquemment que je ne dise pas toute la vérité ou que je l’arrange un peu pour m’avantager, mais au fond de moi je savais bien que ce n’était pas vraiment bien… Je continuais quand même de le faire de temps à autre, sauf quand je parlais à Helga, je lui disais la vérité, parce que si je lui mentais et qu’elle l’apprenait, je la perdais… et aussi mon job, au passage. J’aimais bien ma vie, alors je faisais de mon mieux pour ne pas tout gâcher. Avec ce changement de monde, les enjeux avaient aussi changé.

J’eus droit à ce qui semblait être la vérité. Pourquoi donner une année si précise si ce n’était pas vraiment cela? Ce qu’il disait correspondait à son habillement, ses manières et sa façon de penser. Il se pensait dans son monde… donc il venait d’une histoire réaliste se passant à Paris des centaines d’années plus tôt. Je maudis ma mauvaise connaissance des Disney… pourquoi avait-il fallu que je m’en foute à ce point? Maintenant ça rendait mes réflexions longues et difficiles… Sinon, je pouvais toujours essayer de trouver de quel récit s’est inspiré le grand studio d’animation. Ça ne me venait pas vraiment, il faudrait que je fasse parler ce Claude un peu plus.

Empire Byzantin? Oh, il était vrai que mon pays natal avait changé bien des fois de nom aux travers des âges. Je m’étais renseigné il y avait déjà quelques année, en allant dans une bibliothèque, c’était avant que j’apprenne à utiliser les technologies de ce monde. Je me contentais d’un sourire en coin et d’un clin d’œil :

-Si tu savais, je suis bien plus ancien que cet empire.

J’aimais toujours autant faire mon petit effet, montrer ma splendeur et ma sagesse… bon d’accord, j’étais bien loin d’être sage, je faisais des choses de façon un peu spontané et irréfléchie de temps à autre… mais pas toujours. C’est pourquoi je ne répondis pas immédiatement à propos du malade mental, car je n’avais pas envie d’attirer plus l’attention des policiers sur nous. Je fus heureux de voir que cet ancien juge jugea bon de ne pas faire de scène, ça nous aiderait à sortir au plus tôt.

Nous nous retrouvâmes dans une cellule, comme si nous avions commis un grave délit! Et nous donner des serviettes pour nous sécher, c’était trop demander? Bon, personnellement je pouvais me sécher grâce à mes pouvoirs, mais ça aurait été une bonne attention! Nous n’avions rien fait pour mériter ça. Ces humains… comme ils pouvaient être chiant! Pas étonnant qu’ils finissent presque tous en enfer! Je m’assis sur ce qu’ils osaient appeler un lit. Regardant rapidement que personne ne m’observait, autre que Frollo, j’inspirais profondément pour mieux réchauffer mon corps et me sécher au passage.

Comme personne ne semblait nous porter attention, il semblait être temps de discuter un peu. Je me demandais si je devais tout lui déballer, c’était beaucoup d’informations, ramassées depuis plusieurs années. En même temps, je ferais un bel hypocrite de lui cacher des choses alors que je lui reproche de mentir…

-Ce monde… j’imagine que c’est l’inspiration pour les nôtres… Je suis Hadès, dieu des morts et tout ça, mais est-ce que je suis vraiment le Hadès de la mythologie? Pas pour les gens d’ici. Tout ça peut devenir philosophique…  Je me sens comme si c’était bien moi, car c’est ce que je connais, mais je sais que ce n’est pas tout à fait ça. Pourquoi on est ici? On est plusieurs à s’être posé cette question, et pendant longtemps, aucune réponse, que plus de questions à chaque nouvel évènement étrange. Jusqu’à l’été dernier, un type mystérieux, Lucas, a répondu à quelques questions de quelqu’un avec qui ma copine fait affaire. Il a des connaissances à propos de magie et il a dit que c’était lui et son frère qui s’étaient amusés avec un bouquin magique. Depuis qu’ils ont fait ça, des gens comme toi et moi nous réveillons dans ce monde.

Je fis une pause, jetant un œil autour pour être certain que personne ne m’espionnait. J’essayais de me montrer prudent depuis le printemps dernier, à cause des enlèvements… Ça semblait calme depuis, mais comment savoir si ce n’était pas le calme avant la tempête? La première fois, il avait agit par surprise, alors il était certain qu’il ferait tout pour qu’on ne le voit pas venir…

-Le frère se nomme Louis, c’est un malade mentale qui ne souhaite que disséquer les gens comme nous. Il a ses hommes un peu partout, alors il faut être prudent. Des gens que je connais se sont retrouvés dans son laboratoire, heureusement, nous avons pu les faire sortir. Je te conseille de rester loin de lui et des ses hommes, si tu veux rester entier.

Voilà, mes avertissements étaient faits, je ne pouvais pas vraiment faire mieux, sauf répondre à ses questions, s’il en avait. Par contre, c’était à mon tour de l’interroger un peu :

- Donc, parle-moi un peu de toi Claude, tu avais des amis chez toi? Des ennemis peut-être? Des sous-fifres? Parce qui sait, peut-être qu’on pourra retrouver des gens de chez toi éventuellement, si tu le veux. Dans mon cas, un de mes  neveux est aussi dans ce monde, mais c’est un ennemi, alors je m’en passerais bien!

Ouais, j’essayais de mon montrer un peu sympathique, après tout, j’avais l’impression qu’on n’était pas si différent lui et moi. Je le laissais digérer les informations, et aussi le temps de me répondre.


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