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 :: RP Abandonnés
Une élève difficile... ou pas ?
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Jeu 5 Avr 2018 - 20:08
Une élève difficile... ou pas ?

JAMES P. RATIGAN & VIKTORIYA V. NOZDRYOVA

 

 L'expression « Avril, ne te découvre pas d'un fil » était plus que parfaite pour décrire le temps exécrable de ces derniers jours. Pas un brin de soleil ne transparaissait dans le ciel de Londres, confirmant un peu plus aux mauvaises langues européennes que la capitale anglaise était la ville où il ne cessait jamais de pleuvoir ou de brumer. Quel dommage pour l'ancien rongeur : point de balade à Hyde Park pour lui aujourd'hui !

 Désormais intégré dans l'immense clan mafieux de Charles Henry Rosewood depuis le 1er mars, le travail ne manquait pas, surtout devant la désorganisation et la soif d'argent du parrain. Non pas que cela le dérangeait, après tout, mieux il se faisait voir en accomplissant toutes ces missions... et plus vite il se rapprocherait de son objectif ultime... Alors, même si sa fierté devait en prendre un coup, il ferait comme si de rien n'était, attendant juste son heure. Et pour l'instant, sa combine marchait plutôt bien !

 Rosewood étant très satisfait de ses compétences et de sa manière efficace de gérer son gang de Whitechapel à ses fins, il lui avait accordé toute une semaine de repos (Même si Ratigan savait pertinemment qu'il se moquait de manière hypocrite du « petit vieux » qu'il était...). Première moitié de semaine qu'il passa notamment dans différentes bibliothèques, à s'abreuver de toutes les connaissances possibles et imaginables (notamment historiques, scientifiques et technologiques), ou à lire les livres empruntés à Hyde Park. Mais en ce jeudi 5 avril matin, hélas, la météo ne lui permettrait pas une telle sortie. Bon, pour changer, il irait lire un bon roman dans un bar chaud et confortable, à déguster thé et petits gâteaux durant toute la journée. Un pur plaisir... Tant qu'il quittait son appartement misérable (à ses yeux) de Whitechapel, c'était tout ce qui comptait !

 Mais quelques minutes avant qu'il ne sorte, un appel téléphonique contrecarra ses plans. Rosewood avait-il besoin de lui plus tôt ? Soupirant, il alla décrocher, répondant gravement :



JAMES ▬  Ratigan, j'écoute.

STEPHEN CUNNINGHAM ▬  Oui, bonjour Monsieur, vous êtes bien professeur ?


 Demande plutôt cash, qui lui fit légèrement hausser un sourcil. Il y avait longtemps ! Le retour de sa couverture ! Car tant qu'il n'aurait pas la protection qu'accordait le titre de parrain, il valait mieux exercer publiquement un métier pour ne pas s'attirer les regards des forces de l'ordre... Mais cela faisait des semaines qu'il n'avait pas reçu de demande, il avait fini par croire que sa sévérité s'était fait connaître par tous, et que tous le fuyaient ! Bon, il n'allait pas s'en plaindre, après tout, l'enseignement était son métier premier.


JAMES ▬  C'est exact, Monsieur. Répondit plus calmement James. J'enseigne essentiellement les mathématiques, mais je puis m'adapter aux demandes particulières de mes élèves. En quoi puis-je vous être utile, Monsieur...... ?

STEPHEN CUNNINGHAM ▬  Cunningham. Stephen Cunningham. Je vous appelle pour une demande assez... particulière... Ma femme, ma fille et moi hébergeons pour un certain temps une jeune étudiante d'origine russe, et malgré qu'elle fasse d'étonnants progrès et se donne à fond pour s'améliorer dans notre langue, il lui reste encore beaucoup de chemin à faire. Pourriez-vous lui accorder quelques leçons d'anglais, Monsieur Ratigan ?

JAMES ▬  Ma foi, je ne vois pas d'objection à cela, cela fera varier mes différentes activités. Approuva le professeur, prenant d'une autre main quelques notes. Quel est le nom de cette jeune personne ?

STEPHEN CUNNINGHAM ▬  C'est super, merci d'avance ! Elle s'appelle Viktoriya Vyacheslavovna Nozdryova.


 A la mention de ce nom, James ne put s'empêcher d'écarquiller les yeux de surprise. Il avait entendu ce nom de la part d'un des collaborateurs de Rosewood, justement d'origine russe. Et sa mémoire incroyable avait assemblé ensemble les pièces du puzzle... Nozdryova... Comme Vyacheslav Nozdryova, comme l'éminent membre de l'ancienne KGB, travaillant aujourd'hui pour le président russe ? Bien sûr, il se garda bien de poser la question, se contentant juste d'afficher un sourire extatique. Ainsi donc, l'on demandait qu'il enseigne l'anglais à la descendance d'un illustre représentant du gouvernement russe... Cela pourrait être intéressant... et fortement lucratif...... Mais il abandonna très vite cette idée, refusant de finir comme ce bon à rien prêt à tout de Rosewood : il avait juré de ne plus jamais s'en prendre directement à une femme, et il comptait bien respecter cette promesse...... Mais rien ne l'empêchait d'avoir l'oreille attentif, au cas où...


JAMES ▬  Je m'apprêtais justement à quitter ma demeure, si vous le souhaitez, je peux d'ors et déjà vous rejoindre et commencer mes leçons. Proposa-t-il d'une voix neutre.

STEPHEN CUNNINGHAM ▬  Ce serait génial, elle reste justement à la maison aujourd'hui, je vais aller l'avertir ! Nous habitons à Hampstead, je vais vous communiquer l'adresse.


 Ratigan nota l'adresse qu'il lui transmit, et lui donna rendez-vous d'ici une heure, insistant bien sur le fait que la jeune Viktoriya avait tout intérêt à être présent. Il s'agissait d'un changement radical de plan dans ses projets de la journée, il n'apprécierait pas de se déplacer pour rien ! Une fois qu'il eut raccroché, il alla récupérer plusieurs affaires : cahier, crayon, stylo, mais surtout différents recueils en anglais, notamment des poèmes d'Edgar Allan Poe. Le meilleur auteur à sa connaissance ! Et une fois qu'il fut près, il récupéra sa canne-lame et quitta son appartement, empruntant le métropolitain pour rejoindre Hampstead.

 Un quartier plutôt simple, sans fioriture, mais tout à fait charmant. Et pour une fois assez bien fréquenté, contrairement à beaucoup de quartiers de cette nouvelle Londres... Enfin, de toute façon, il avait sa lame avec lui, et malgré sa jambe handicapée, il savait se montrer très persuasif... Il mit quelques minutes à trouver l'adresse indiquée. Retirant son chapeau haut de forme (Il aimait toujours s'habiller de manière chic et classe, malgré les regards. Et cela avait tendance à intimider quelque peu ses élèves...), il alla sonner à la porte. Ce fut une femme d'âge moyen qui alla lui ouvrir, affichant un sourire rayonnant en le voyant.



HANNAH CUNNINGHAM ▬  Bonjour Monsieur ! Je suppose que vous êtes le Professeur Ratigan ??

JAMES ▬  Tout à fait, Madame. Se présenta-t-il en s'inclinant légèrement, main droite posée sur le cœur, comme un parfait gentleman. J'espère ne point vous importuner.

HANNAH CUNNINGHAM ▬  Oh non, pas... pas du tout ! Bégaya-t-elle en rougissant légèrement, visiblement peu habituée à une telle attitude. Je... Je vous en prie, suivez-moi, je vais vous conduire à la chambre de Viktoriya ! Vous désirerez un thé ?


JAMES ▬  Volontiers. Accepta-t-il avec plaisir en inclinant la tête.


 Maison à la hauteur du quartier : simple, coquet, douillet. Une commune famille anglaise. Il en trouva cela même étonnant que la jeune Viktoriya soit envoyée par sa prestigieuse famille dans un lieu pareil, étant probablement habituée à vivre dans de très bonnes conditions... Mais cela ne le regardait pas !

 Ils arrivèrent devant la porte fermée de sa chambre, et au moment où Ratigan s'apprêta à toquer, Madame Cunningham l'interrompit en levant la main, abordant une expression plus... troublée...



JAMES ▬  Quelque chose vous importune, Madame ? S'enquit-il, fronçant les sourcils.

HANNAH CUNNINGHAM ▬  ... Je me dois d'être honnête avec vous, Monsieur... Susurra-t-elle discrètement en se mordant les lèvres. Viktoriya...... Oh, ce n'est pas une mauvaise fille, loin de là, et elle est très intelligente....... mais......... Dès le premier jour en notre compagnie, ma fille m'a fait savoir qu'elle s'était montrée... quelque peu désagréable avec elle...... Je... Je ne cherche pas à la discréditer à vos yeux, mais...... je crois qu'elle peut être parfois...... quelque peu...


JAMES ▬  Madame, les élèves difficiles sont ma spécialité, vous pouvez me croire. La coupa-t-il poliment pour la rassurer, avant de toquer à la porte.


 Comme si cela pouvait lui faire peur, après tout ce qu'il avait traversé ! Mais bon, il s'agissait probablement d'inquiétudes d'une mère pour sa fille... même s'il était désormais curieux de voir à quel point Viktoriya pourrait être « difficile ».

 Et une fois à l'intérieur, il s'inclina devant la principale concernée (Une très jolie jeune femme, à peine majeure, aux splendides cheveux bruns et au regard brun perçant... Aussi perçant que ceux d'un serpent... Intéressant...)... se présentant à elle en russe !



JAMES ▬  Bien le bonjour, Miss Viktoriya. Je me nomme Ratigan, je serai votre enseignant pour vous apprendre notre belle langue.

 Le russe n'était pas la langue qu'il maniait le mieux, n'ayant que quelques bases, tout comme pour le mandarin et l'arabe. Mais s'était consacré depuis tout petit à l'apprentissage de différentes langues, il utilisait quasi à la perfection l'anglais (Of course), le français, l'allemand, l'espagnol et l'italien, bien sûr avec un fort accent derrière ! Cette aptitude extraordinaire à apprendre une langue l'avait grandement servi par le passé, notamment pour élargir ses partenariats.

 Mais n'étant pas là pour taper la causette en russe avec la demoiselle, il continua gravement, cette fois-ci en anglais :



JAMES ▬  Ne vous habituez pas à une telle souplesse de ma part. Vos gardiens m'ont demandé de vous enseigner l'anglais, et c'est bien ce que je compte faire. Commençons immédiatement. Je vous prierai de vous présenter devant moi, bien évidemment en anglais. Le plus de détails que vous saurez me dire.

 Ratigan croisa alors les bras, attendant sa réponse. Il paraissait froid et sec... mais une telle attitude avait donné les meilleurs résultats ! Et étant une femme, il comptait ne pas y aller trop fort... Enfin, juste un peu.


(c) Madouce sur Epicode
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Ven 6 Avr 2018 - 16:53


"Une élève difficile... ou pas ?"
ft. James & Viktoriya

Life can only be understood backwards; but it must be lived forwards.  - Søren Kierkegaard




La vie en Angleterre était une chose entièrement différente de celle vécue en Russie, le pays natal de Viktoriya. Ce n'était pas seulement la langue qui avait divergé mais la culture. Elle n'avait pu deviner à quoi s'attendre en mettant les pieds dans ce pays, seule. La Russe était ici légalement pour une année après avoir rempli toute cette paperasse en compagnie de ses parents qui lui disaient que la langue anglaise lui serait très utile au niveau des relations internationales et ainsi de suite. Viktoriya parlait déjà très bien l'Allemand après d'intensifs cours lors de son enfance mais n'avait jamais vécu dans un milieu propice à la langue de Shakespear, du fait qu'elle provient de Sibérie où cette langue est bien moins commune que dans la capitale, soit Moscou.

La jeune fille avait été placée dans une famille d'accueil étant donné qu'elle n'était pas encore en âge d'habiter toute seule. Évidemment, elle serait capable de vivre seule mais cela ne serait pas avantageux et de plus, pourquoi ne pas profiter de cette famille nommée Cunningham ? Famille dont elle n'avait jamais entendu parlé avant d'être arrivée dans ce pays étranger bien que Viktoriya avait connu leur nom avant son départ. Cette famille possédait aussi une fille, plus jeune que la Slave d'une année mais celle n'arrivait pas bien à s'entendre avec elle. Elle s'appelait Lily qui avait tenté de faire bien des efforts avec Viktoriya tout comme celle-ci. Néanmoins, dès la première journée, la Russe s'était disputée avec Lily, le soir, à propos de la salle de bain. Bien sûr, la Nozdryova ne parlait que quelques mots d'Anglais à ce moment-là.

Ainsi, le temps avait continué d'avancé et Viktoriya n'avait jamais été proche de cette famille-là bien qu'elle les remerciait tout de même de l'accueillir sous leur toit. Lors des repas du soir, elle restait majoritairement silencieuse. Sa compréhension limitée à l'Anglais aidait, cependant. Comprendre était une chose, mais parler en était une autre. À ce stade-ci, la Russe cassait encore son Anglais quand il s'agissait d'une conversation complexe. Elle faisait des efforts et savait que cela allait lui payer dans le futur. Provenant d'une famille importante de la Grande Russie, elle n'avait guère le choix de réussir cette immersion. Son père, Vyacheslav Nozdryov, faisait partit du gouvernement de Poutine et y avait un poste important alors que sa mère, Yekaterina Nozdryova (née Zhernakova), est microbiologiste réputée au sein de la Russie et était anciennement une championne olympique lors des années 80 et 90. Viktoriya devait, à son tour, faire la part des choses et suivre le glorieux chemin de sa famille. C'est pour cela qu'elle aspirait aux prochains jeux olympiques d'été, en gymnastique artistique. Même ici, à Londres, la Russe continuait cette discipline afin d'avoir les meilleures performances possibles et aussi démontrer sa supériorité face aux autres Britanniques pratiquants avec elle.

Bref, c'est en cette journée que la jeune Slave n'allait pas à l'école. Tout d'abord, cette école était ennuyante et ne s'entendait pas avec grand monde bien qu'elle n'en fasse pas vraiment l'effort, préférant demeurer silencieuse. La raison de son absence à l'école était que ses "parents" adoptifs avaient prévu quelque chose pour elle qui n'en avait pas envie. Viktoriya était sur son lit, téléphone portable en main, attendant qu'on vienne la chercher. Actuellement, elle avait la flemme de se lever pour faire autre chose (comme être sur l'ordinateur) depuis qu'elle s'était vêtue pour la journée, munie d'une jupe, collants noirs et d'un pull violet foncé.

C'est alors que la jeune fille entendit des voix d'en-dessous de sa porte mais n'entendit pas ce qui se disait. Une voix inconnue et celle de la mère de la famille, Hannah. Sûrement un truc pas important, donc inutile pour Viktoriya de se lever et s'approcher de la porte afin d'écouter ce qui se disait. À moins qu'elle ne vienne la chercher.

Une personne toqua soudainement à la porte. Soupirant, la jeune Slave dit à la personne d'entrer, qui était probablement Hannah venant la chercher. La personne ouvrit donc la porte et non, ce n'était pas la mère de la famille mais un monsieur d'un certain âge, probablement dans la cinquantaine, plutôt bien vêtu. Il ne disait absolument rien à Viktoriya qui le dévisagea tout en restant sur son lit. Était-ce une personne qui venait enquêter sur elle ? Sur ses origines ? Avec les relations actuelles entre son pays et le Royaume-Uni, il est à savoir que tout est possible. Devait-elle donc jouer le jeu devant cet homme louche ? Silencieuse, la Slave ne dit absolument rien. C'est l'homme qui ouvrit d'abord la bouche en s'adressant à elle, pas en Anglais mais en Russe, ce qui la surprit quelque-peu, n'entendant que très rarement sa langue natale depuis son arrivée :

« Bien le bonjour, Miss Viktoriya. Je me nomme Ratigan, je serai votre enseignant pour vous apprendre notre belle langue. » Bien sûr, l'accent de ce Ratigan trahissait ses origines mais il n'empêche qu'il parlait plutôt bien pour une personne ne venant pas de sa Mère Patrie, à elle. Néanmoins, pourquoi voulait-il lui enseigner la langue ? N'avait-elle pas assez de l'école ? Peut-être était-ce la faute du fait qu'elle ne soit pas la fille la plus sociable de l'univers.

« Il est rare que j'entende parler ma langue dans ce pays. Pourquoi être mon enseignant personnel ? Il faut dire que certains choix de cette famille ont tendance à me taper sur le système. » Dit-elle, en Russe, se demandant à quel point cet homme comprenait le langage de la grande Russie, s'il maîtrisait parfaitement ou simplement la base.

Puis, elle se tût entièrement, soupirant. Que lui voulait réellement ce Ratigan ? Être son professeur personnel et quoi encore ? Pour combien de temps allait-il perturber son espace privé en ce jeudi d'avril dont elle était restée à la maison ? Du coup, l'homme britannique changea de langage pour l'Anglais, forçant Viktoriya à se forcer pour comprendre ses mots. Il parlait d'une manière grave.

« Ne vous habituez pas à une telle souplesse de ma part. Vos gardiens m'ont demandé de vous enseigner l'anglais, et c'est bien ce que je compte faire. Commençons immédiatement. Je vous prierai de vous présenter devant moi, bien évidemment en anglais. Le plus de détails que vous saurez me dire. »

Soupirant, Viktoriya le regardait sans aucune envie face à cette exercice. La journée allait être longue. Et que dire de cette famille qui lui semait des embûches de ce genre-là ? Ne pouvait-elle pas vivre une immersion anglaise tout à fait simple et juste se pointer à l'école ? En plus, la Slave devait se présenter en Anglais. Elle savait le faire mais avec une certaine limite. Cependant, elle ne pouvait dire trop de détail sur elle, notamment à propos de ses parents.

« D'accord. » Elle croisa les bras. « Je suis Viktoriya Nozdryova. Je suis née Novossibirsk, Sibérie, dans plus grand pays au monde. Je, mmmh... » La Russe cherchait ce qu'elle pouvait bien lui dire. De plus, son accent russe était très prononcé, roulant notamment ses "r". « Je pratique gymnastique et sambo depuis enfance et je parle aussi Allemand. » Finit-elle, se demandant à quel point devait-elle se présenter à cet homme, n'ayant aucune envie d'y aller dans les détails. De plus, elle n'aimait pas vraiment qu'on vienne dans sa chambre ainsi mais malgré ses compétences avancées en sambo, pour son âge, elle ne serait pas de taille contre ce Ratigan. « On doit faire ça pour combien temps ? Et quelle est vraie raison pour présence ici ? » Demanda la Russe, soupirant, se levant finalement debout sur le plancher, toujours en regardant l'homme. De plus, elle doutait des véritables intentions de ce monsieur louche.



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Mer 11 Avr 2018 - 20:07
Une élève difficile... ou pas ?

JAMES P. RATIGAN & VIKTORIYA V. NOZDRYOVA

 

 Certes, le regard intense de la jeune Slave trahissait une grande intelligence et une profonde détermination... mais que son attitude était plus que déplaisante ! Là était le cas typique de ce que James méprisait le plus dans la jeunesse d'aujourd'hui : l'impolitesse et l'irrespect le plus total. Au lieu d'au moins le saluer poliment en se tenant debout, elle restait avachie sur son lit, son portable non loin, montrant un profond désintérêt et ennui à sa venue. Bon sang, pourquoi les potentiels élèves les plus prometteurs devaient toujours être les plus difficiles ? Maintenant, il comprenait l'avertissement de Madame Cunningham... mais si elle croyait que cela allait lui faire baisser les bras, comme la plupart des faibles professeurs de cette époque, elle se trompait lourdement ! Il ne put s'empêcher d'afficher un petit sourire sinistre, montrant bien qu'il n'était pas là pour rigoler ou se faire marcher sur les pieds. Mais il aimait les challenges !

 Le professeur fut cependant satisfait de constater qu'elle sembla surprise qu'il s'adresse à elle en russe, malgré son fort accent. Bien, au moins, elle voyait bien qu'il avait des connaissances, et qu'il n'était pas là pour ne rien lui enseigner à la fin de cette journée. Même s'il comptait bien ne pas constamment lui parler en russe, non seulement pour ne pas lui mâcher le travail... mais aussi car, tout simplement, il ne maîtrisait pas entièrement cette langue. S'il devait poursuivre ses cours avec cette jeune demoiselle, il veillerait à acheter des livres d'apprentissage de la langue, pour sa propre culture personnelle, et si besoin.

 Mais très vite, de nouveau, Viktoriya montra un profond mécontentement à sa présence, comme si celle-ci suffisait à la rendre malade. Il fronça davantage les sourcils, surtout en l'entendant se demander pourquoi il était son enseignant personnel ? Et au vu de ce qu'elle disait sur sa famille d'accueil, il était évident que cela n'était pas le grand amour, malgré que ces derniers étaient prêts à payer pour qu'elle s'améliore au maximum. La jeunesse n'avait-elle vraiment plus aucune reconnaissance pour ses aînés ?



JAMES ▬  Vous devriez davantage montrer de reconnaissance envers Monsieur et Madame Cunningham, ma chère. Dit-il gravement en croisant les bras après avoir posé ses affaires. A moins que le travail et l'effort qu'apportent tout apprentissage ne vous effrayent.


 De nouveau, il n'employait que l'anglais pour communiquer avec elle. Il était évident que la jeune femme avait maîtrisé la moitié de l'apprentissage de l'anglais, à savoir la compréhension (du moins orale). Comprendre aussi vite une langue, quelques temps à peine après son arrivée... cela était très impressionnant, il devait bien le reconnaître. Encore une fois, cela prouvait une violente envie d'apprendre... mais malheureusement gâchée par un mauvais comportement, et une mauvaise méthode. Mais pour faire face à un élève difficile, il fallait rentrer dans le vif du sujet, et parfois être aussi provoquant que ce dernier, et cela, Ratigan commençait déjà à le pratiquer. Elle semblait très imbue de sa personne et hautaine, eh bien... elle allait être servie, et pour son bien !

 Et lorsqu'elle se présenta (toujours sans aucune envie) à sa demande, l'ancien rongeur eut encore plus la confirmation de son idée sur sa personnalité :



VIKTORIYA ▬  Je suis Viktoriya Nozdryova. Je suis née Novossibirsk, Sibérie, dans plus grand pays au monde.


 Une patriotique, vouant un respect sans nom pour son pays. Très intéressant, et fait on ne peut plus rare chez les jeunes d'aujourd'hui (Et oui, rares étaient les jeunes qui avaient gagné son respect ! Rox était bien la seule exception à ce jour...). Les Russes semblait éduquer leur jeunesse d'une manière bien différente des occidentaux, et en cela, James fut assez admiratif ; cela lui rappelait sa propre époque, où aimer, honorer et se battre pour son pays restaient encore un devoir pour toutes et tous. Même lui, le Napoléon du Crime, aurait tout fait en son pouvoir pour protéger sa patrie. Bon, malgré son net agacement, elle gagnait quelques points.

 Le professeur hocha simplement la tête, passant outre pour l'instant les fautes d'expression, continuant de l'écouter avec beaucoup d'attention :



VIKTORIYA ▬  Je pratique gymnastique et sambo depuis enfance et je parle aussi Allemand. 


 Ah, excellent ! Pratiquant beaucoup plus couramment l'allemand que le russe, James pourrait plus facilement communiquer avec elle si, VRAIMENT, il n'y avait pas d'autres moyens ! Mais ce fut la découverte de la pratique apparemment intensive de la gymnastique et du sambo qui l'intéressa plus particulièrement... même s'il n'avait, diable, aucune idée de ce qu'était le sambo ! Une pratique artistique ou sportive qui était apparue après 1897 ???


JAMES ▬  Le sambo ? S'interrogea-t-il en haussant un sourcil, sincèrement intéressé. Qu'est-ce donc ?


 Et puis, cela lui permettrait de continuer de s'exercer à parler, tout en parlant d'une de ses passions, où était le mal ?

 Mais malgré qu'il lui manquait une moitié d'informations, il fut sûr d'une chose : Viktoriya était une battante, une gagnante dans l'âme, que ce soit pour sa fierté personnelle ou la gloire de son pays. Une hargne sans précédente la poussant à tout faire pour accomplir ses objectifs, à n'en point douter. Tout cela conjugué avec une intelligence et presque une sournoiserie... Il avait face à lui un élève très prometteur, à n'en point douter. La maîtrise de la langue viendrait bien vite, il n'en doutait pas ; mais elle était un diamant à l'état brut, et une bonne éducation pourrait la pousser vers un chemin prometteur et fleurissant, à n'en point douter. Peut-être même sur la même voie que les génies comme lui ? À cette pensée, il se caressa le menton avec grand intérêt. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas enseigné à quelqu'un avec un aussi haut potentiel, cela le changerait de sa routine de bandit en route vers les sommets criminels.

 Oui... mais cela s'annonçait, hélas, plus compliqué que cela, la jeune femme remontrant un manque cruel de motivation :



VIKTORIYA ▬  On doit faire ça pour combien temps ? Et quelle est vraie raison pour présence ici ?


 … Ah oui, elle en était à un tel point, jusqu'à même le soupçonner d'il ne savait quoi... Clairement, elle serait TRÈS différente des élèves qu'il avait eu par le passé, et bien moins facilement impressionnable. Bien, il allait donc devoir la jouer fine, mais... aussi direct qu'elle.

 Mais pour clairement montrer son agacement face à cette question absurde, il lança en levant les yeux au ciel :



JAMES ▬  Cela est pourtant évident, je suis envoyé par Sa Royale Majesté pour espionner une jeune ressortissante slave sans aucun casier judiciaire ni lien avec une quelconque entreprise criminelle ou terroriste...... Ma chère, avez-vous d'autres insinuations aussi stupides, ou puis-je vous enseigner l'anglais comme votre famille d'accueil me l'a demandé ?

 Il savait parfaitement que la mention d'espion était assez délicate à utiliser face à elle, surtout en ces temps troubles qui faisaient opposer l'Angleterre à la Russie. Mais cela lui montrait au moins qu'il ne comptait pas se laisser dominer par une jeune personne. Mais il n'en avait pas fini avec elle.

 Il se rapprocha un peu plus d'elle, la dominant de toute sa hauteur (De rongeur, il était passé d'homme de 1m93... Autant dire qu'il était plutôt impressionnant!), et la scrutant avec beaucoup d'intensités de ses yeux perçants. Croisant ses bras derrière son dos, il continua :



JAMES ▬  Des parents m'engagent pour enseigner ce qu'ils demandent à leurs enfants, car je suis le meilleur de tous. Le plus craint, le plus sévère, mais celui qui apporte les meilleurs résultats. Mes élèves, par la suite, me craignent ou me détestent, mais ils en ressortent toujours grandis, et ils finissent tous par comprendre que le calvaire que je leur ai fait vivre était le mieux à faire. La raison de ma présence ici ? Je suis là pour vous faire manger, encore et encore, de l'anglais jusqu'à indigestion, pour au final vous transformer en une parfaite bilingue. Vous allez me haïr, peut-être pleurer, mais vous retournerez en Russie changée.

 Oh oui, cela était très dédaigneux, hautain et égocentrique. Oh oui, il paraissait tyrannique. Mais c'est ainsi qu'il avait toujours enseigné, et transformé des ignares en bons et des bons en surdoués. Et malgré qu'il ait abandonné pendant de longues années sa carrière de professeur, il n'avait pas perdu ses habitudes ! Et encore, elle avait bien de la chance qu'il ne lui enseigne pas sa matière première, les mathématiques...

 Mais maintenant qu'il s'était bien vanté (avec raison), il était temps de la secouer encore un peu plus. Il savait qu'elle comprendrait une très grande partie, il n'allait pas y aller de main morte ! Il fit un pas de plus dans sa direction, s'en rapprochant encore. Si elle reculait... cela en serait presque décevant... Mais si elle restait stoïque, il saurait qu'il ne faudrait pas la lâcher...



JAMES ▬  Vous montrez actuellement toute la fierté russe, au point d'en rejeter ce que je peux vous apporter, par dédain pour votre famille d'accueil, par dédain pour moi, qu'importe. Mais savez-vous ce que je vois ? Un diamant brut, n'attendant qu'à se faire peaufiner pour briller de mille feux. Votre regard déborde d'intelligence et de soif de réussite, je l'ai constaté à l'instant où je vous ai regardé. Avec moi, vous pourriez accomplir de vraies prouesses et de vraies améliorations... mais maintenant, JE vous pose la question : que voulez-VOUS ?

 C'était à se demander pourquoi elle était venue en Angleterre, hormis pour se tourner les pouces et refuser les meilleures aides. Grand mal lui fasse, à elle de saisir cette chance ou non ! Et il espérait bien que ses mots agiraient comme un électrochoc.


JAMES ▬  Si votre souhait n'est que de rester allongée sur votre lit à mépriser l'Angleterre entière, dites-le moi franchement, et j'irai transformer un élève bien plus méritant en diamant pur. La détermination et la volonté sont de vrais atouts, mais si vous vous obstinez à rester campée sur vos positions, je m'en vais de ce pas, et vous laisse à votre désir médiocre de rester au même niveau. Ou bien vous me dites ce qu'il vous faut pour que vous accordiez un peu d'intérêt à mes enseignements, et je veillerai à vous améliorer en vous satisfaisant au maximum.

 Si tout cela n'était pas de la provocation, il ne s'appelait plus James Padraic Ratigan ! Ou bien cela ferait mouche et la ferait réagir... ou bien elle exigerait son départ, et grande erreur ce serait ! Il avait la profonde envie de « manipuler » ce bout d'argile de Sibérie pour la métamorphoser en œuvre d'art, il voulait voir encore plus cette volonté de réussite. Mais si elle souhaitait continuer de rester une sale gamine, il devrait juste l'accepter et partir, au grand dam des Cunningham. Il n'avait pas que cela à faire, après tout... mais tout dépendrait de sa réponse!


(c) Madouce sur Epicode
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Invité
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Mer 9 Mai 2018 - 7:35


"Une élève difficile... ou pas ?"
ft. James & Viktoriya

Life can only be understood backwards; but it must be lived forwards.  - Søren Kierkegaard




Pour son âge, Viktoriya était plutôt intelligente. Il faut dire que le système d'éducation, en Russie, ne donne pas le choix aux étudiants d'être bons dans beaucoup de matières. Jeune, elle avait été poussée à tout réussir en étant la meilleure tout comme au niveau du sport. Elle n'a pas pu avoir une enfance dite "normale" à cause de cela. Avec un père ambitieux comme le sien ainsi qu'une mère connue donne parfois ce genre de situation. Le succès qu'ont eu les parents de la Slave a motivé celle-ci à viser ce même but. Un but de grandeur. C'est pourquoi elle vise les Jeux Olympiques de Tokyo dans la discipline de gymnastique et pourquoi elle continue de s'entraîner, même dans ce pays qui n'est pas le sien.

L'étrangère de l'endroit fut surprise de constater que l'homme qui venait d'entrer dans sa chambre parlait son langage. À quel point ? Elle ne pouvait le dire. Cela faisait du bien de communiquer en Russe car ici, cela lui arrivait presque jamais sauf les rares fois où elle communique avec ses parents (davantage sa mère). Cela n'empêche pas Viktoriya d'être très méfiante et inintéressée. Un homme se pointait dans cette maison afin d'être son professeur "privé", chose à laquelle la jeune fille avait de la difficulté à morde. Elle a déjà eu des professeurs privés, dans sa jeunesse, mais jamais ce genre de vieux. Cela allait largement différé à cause de l'endroit où elle se trouve ainsi que la culture nouvelle qui l'entourait. Malgré tout, Viktoriya n'avait pas confiance en cet homme de nature très louche, de son point de vue. Les Cunningham auraient pu choisir quelqu'un de plus jeune et plus... sexy. À suivre. L'homme répondait mais cette fois-ci, avait délaissé la langue maternelle de la jeune fille pour l'Anglais, donc celle-ci dut se forcer pour comprendre :

« Vous devriez davantage montrer de reconnaissance envers Monsieur et Madame Cunningham, ma chère. » Viktoriya l'observa, soupirant, alors que lui croisait les bras en y déposant ses affaires. Il n'avait même pas demandé la permission de déposer ses choses dans sa chambre à elle. Néanmoins, cela n'était pas un sujet important en l'instant présent. « A moins que le travail et l'effort qu'apportent tout apprentissage ne vous effrayent. » La Russe lâcha un soupire. Non, jamais un quelconque apprentissage allait l'effrayer. Alors qu'elle était enfant, elle avait appris un langage relativement complexe, à savoir l'Allemand. Aujourd'hui, Viktoriya le parle et l'écrit mieux que l'Anglais. Elle avait eu l'occasion de visiter l'Allemagne et les habitants du pays ont su bien la comprendre malgré son accent qui persistait toujours. Du coup, la Slave décida de ne pas répondre, ne faisant que le regarder dans les yeux, d'une façon très neutre.

Puis, à la demande de l'homme, Viktoriya s'était présentée de la meilleure façon qu'elle put, en Anglais, ne se gênant pas de dire qu'elle venait du plus grand pays au monde, de son point de vue. Elle avait aussi continué en mentionnant sa maîtrise du sambo et de la gymnastique tout comme sa seconde langue, l'Allemand. La vieil homme interrogea alors, curieusement intéressé selon son expression faciale : « Le sambo ? Qu'est-ce donc ? » La jeune fille réfléchit quelques secondes afin de faire de son mieux pour l'explication de cette discipline. Elle répondit, simplement :

« Art martiale, origine Union Soviétique. » Son origine datait de l'Union Soviétique et était toujours pratiquée aujourd'hui, en Russie et à travers le monde. Viktoriya savait se défendre grâce à cela mais elle n'est pas parfaite, il lui en reste encore énormément à apprendre.

Après cette courte réponse, la Slave s'était enfin levée du lit pour lui faire face et lui demander ce qu'il faisait réellement ici. Elle soupçonnait quelque chose de bizarre, peut-être dû à ses origines. Vu les tensions actuelles entre les deux pays, cela est fort probable que ça ait un lien quelconque. Viktoriya ne peut encore rien dire si c'est cela ou non. De plus, elle n'est pas en Angleterre pour faire du trouble, seulement pour parfaire son Anglais et maîtriser complètement ce langage. Chose sûre, la confiance de ce Ratigan allait être difficile à gagner dans le cas de l'Européenne de l'est. Le type leva les yeux au ciel, d'ailleurs.

« Cela est pourtant évident, je suis envoyé par Sa Royale Majesté pour espionner une jeune ressortissante slave sans aucun casier judiciaire ni lien avec une quelconque entreprise criminelle ou terroriste...... Ma chère, avez-vous d'autres insinuations aussi stupides, ou puis-je vous enseigner l'anglais comme votre famille d'accueil me l'a demandé ? » Viktoriya le regarda d'un regard dit "suspect". Cela aurait très bien pu, sachant que son père avait un haut poste au gouvernement de la Russie. C'est pourquoi elle parle très rarement de lui afin de ne pas subir de question à ce sujet. « Peut-être suis-je également espionne ? » Dit-elle, un sourire narquois aux lèvres. Elle aurait très bien pu l'être. Qui soupçonnerait une adolescente au lycée en train d'apprendre l'Anglais ? Non, elle ne l'était pas du tout mais il restait que si elle entendait des informations pertinentes, Viktoriya n'hésiterait aucunement à les communiquer avec sa famille.

Le vieil homme s'était ensuite rapproché d'elle qui se préparait à se défendre du mieux qu'elle le pouvait malgré la différence de grandeur très significative. Viktoriya n'avait pas peur mais n'avait aucune garantie de gagner s'il osait s'en prendre à une jeune adolescente comme elle. Il croisa les bras derrière son dos avant de dire, alors que la Russe le fixa droit dans les yeux, se forçant pour comprendre ce qu'il allait lui dire :

« Des parents m'engagent pour enseigner ce qu'ils demandent à leurs enfants, car je suis le meilleur de tous. Le plus craint, le plus sévère, mais celui qui apporte les meilleurs résultats. Mes élèves, par la suite, me craignent ou me détestent, mais ils en ressortent toujours grandis, et ils finissent tous par comprendre que le calvaire que je leur ai fait vivre était le mieux à faire. La raison de ma présence ici ? Je suis là pour vous faire manger, encore et encore, de l'anglais jusqu'à indigestion, pour au final vous transformer en une parfaite bilingue. Vous allez me haïr, peut-être pleurer, mais vous retournerez en Russie changée. » La Slave haussa des épaules, ayant comprit la moitié de ce qu'il disait. D'après ce qu'elle comprenait, Ratigan était un genre de dictateur avec ses élèves mais que ceux-ci apprenaient très bien sous sa tutelle. De plus, il s'était trompé avec "bilingue", sachant que Viktoriya parlait déjà deux langues. Cela allait faire d'elle une trilingue.

« Vous, me manger ? » La Russe avait mal compris ce bout, ayant soudainement certains doutes si le vieil homme était cannibale. « Comment, changée ? » Demanda-t-elle, dans le sens de "quelle façon allait-il me changer ?" ou bien "changée de quelle façon ?".

Le dénommé Ratigan s'approcha encore d'elle qui ne bougea pas d'un poil, ne disant rien malgré sa proximité douteuse. Elle ne pouvait s'empêcher que ce type allait finir par lui donner des frissons si cela continuait ainsi. Il continua de lui parler, en Anglais :

« Vous montrez actuellement toute la fierté russe, au point d'en rejeter ce que je peux vous apporter, par dédain pour votre famille d'accueil, par dédain pour moi, qu'importe. Mais savez-vous ce que je vois ? Un diamant brut, n'attendant qu'à se faire peaufiner pour briller de mille feux. Votre regard déborde d'intelligence et de soif de réussite, je l'ai constaté à l'instant où je vous ai regardé. Avec moi, vous pourriez accomplir de vraies prouesses et de vraies améliorations... mais maintenant, JE vous pose la question : que voulez-VOUS ? » Encore une fois, Viktoriya tenta de comprendre du mieux qu'elle put, ne pouvant qu'être d'accord avec "fierté russe" étant donné qu'elle est fière d'appartenir à une culture très riche avec beaucoup d'histoire comparativement à tout ce qui se trouve de l'autre côté de l'océan Atlantique (majoritairement les États-Unis). De plus, Ratigan semblait voir un certain potentiel en elle. La Russe savait très bien qu'elle avait un énorme potentiel dans plusieurs sphères et cela était dû à son enfance très chargée en apprentissage. Puis, cette question. Que voulait-elle réellement ? Apprendre l'Anglais ? Elle était ici pour cela et découvrir un peu plus du monde occidental, n'ayant que vu l'Allemagne mais pas assez pour se faire une vraie idée de la mentalité ou culture occidentale. Du coup, Viktoriya répondit à son interrogation :

« Apprendre Anglais et culture britannique. Découvrir monde occidental. » Elle hocha de la tête, toujours sans lâcher le vieil homme du regard. La Russe avait une certaine curiosité et savait que son séjour dans ce pays à la riche histoire allait être bénéfique. Hormis ce qu'on en disait à la télévision ou sur Internet, Viktoriya avait toujours eu une connaissance limitée du peuple britannique. Le voir dans un écran ou être sur place sont deux choses entièrement différentes. Le seul pays dont elle ne pense pas se tromper quant à ses jugements est situé en Amérique du Nord, États-Unis. Néanmoins, cela n'était pas le sujet du jour. Ratigan continua ensuite :

« Si votre souhait n'est que de rester allongée sur votre lit à mépriser l'Angleterre entière, dites-le moi franchement, et j'irai transformer un élève bien plus méritant en diamant pur. La détermination et la volonté sont de vrais atouts, mais si vous vous obstinez à rester campée sur vos positions, je m'en vais de ce pas, et vous laisse à votre désir médiocre de rester au même niveau. Ou bien vous me dites ce qu'il vous faut pour que vous accordiez un peu d'intérêt à mes enseignements, et je veillerai à vous améliorer en vous satisfaisant au maximum. » Est-ce qu'il la sous-estimait ? Non, Viktoriya ne devait pas se laisser faire par un vieillard qui lui faisait la "morale". Elle devait lui prouver qu'elle est simplement la meilleure.

« Je ne méprise pas Angleterre. » Dit-elle, passant sa main dans ses cheveux. « Alors, je vais finalement accepter et prouver que je suis meilleure. Pas pour Cunningham mais pour moi. » Elle hocha de la tête, d'un sourire neutre. Viktoriya n'a jamais été l'élève la plus attentive ou encore la plus obéissante mais elle était intelligente et apprenait très vite si on lui enseignait comme il le faut.

La Russe bougea d'un pas, décidément exaspérée de rester au même endroit à avoir ce genre de discussion. Elle avait l'intention d'aller sur l'ordinateur si le type n'avait plus besoin d'elle pour aujourd'hui. De plus, en ayant accepté, Viktoriya allait pouvoir profiter de cette situation à son avantage, à savoir quelle influence a-t-il dans ce pays et auprès de ses compatriotes.

« Quand commence-t-on ? Si vous avez fini avec moi pour journée, je vais retourner à occupations. » S'interrogea-t-elle, neutre, ne sachant pas si ces fameuses leçons devaient commencer aujourd'hui ou pas.


Spoiler:

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Anonymous
Invité
Mer 9 Mai 2018 - 23:24
Une élève difficile... ou pas ?

JAMES P. RATIGAN & VIKTORIYA V. NOZDRYOVA

 

 L'insinuation qu'il fit au sujet de son manque de motivation et de soif d'apprendre ne sembla pas l'affecter outre mesure. Décidément, une bien tête de mule, celle-ci, plus que fière, et probablement très sûre d'elle. Avec James, c'était quitte ou double : ou bien il parviendrait à apprécier cette attitude « rebelle », mais cachant une très forte intelligence... ou bien il la renverrait balader et la laisserait dans son ignorance. Bon, au moins, malgré qu son visage trahissait un ennui mortel, elle n'en devenait pas malpolie ou grossière... et il valait mieux !

 Tout en prenant ses aises (Après tout, il était payé pour lui enseigner l'anglais, il ne comptait pas s'en aller, qu'elle accepte sa présence ou non. Et puis, IL était le plus mature, à elle de s'adapter!), Ratigan l'écouta se présenter, puis expliquer en quelques mots, à sa demande, ce qu'était le sambo. Il haussa un sourcil, sincèrement intéressé par cette découverte.



JAMES ▬  J'ignorais que l'Union Soviétique était à l'origine d'un art martial, voilà qui est fort intéressant ! Répliqua-t-il en souriant légèrement. Vous voyez, même vous pouvez m'enseigner de nouvelles choses, et je ne serais pas contre d'en apprendre davantage sur votre Mère Patrie. Un apport réciproque de connaissances.


 Et peut-être que parler de son pays d'origine rendrait la jeune Viktoriya moins acerbe ? De toute évidence, elle faisait preuve d'un grand patriotisme (La Russie semblait décidément être l'un des derniers pays au monde à inculquer à sa jeunesse cette qualité...), en discuter avec elle pourrait peut-être la rendre plus facile à vivre ? Il pouvait comprendre son ressenti, lui-même respectant au plus haut point l'Angleterre. Malgré son ancien statut de Napoléon du Crime, s'il avait survécu jusqu'à la Première Guerre mondiale (… Que l'Histoire avait mal tourné... Découvrir tous ces événements au cours de sa convalescence à l'hôpital l'avait profondément marqué...), il aurait tout fait pour aider les troupes britanniques en usant de sa grande intelligence et de ses inventions... Cela leur faisait donc un point commun, mais il était peu probable qu'elle s'en intéresse.

 Lorsqu'il émit sa remarque « cinglante » sur l'idiotie de sa question sur qui il était et pourquoi il était là pour elle, la réponse de la slave ne manqua pas de lui faire hausser un sourcil :



VIKTORIYA ▬  Peut-être suis-je également espionne ?


 Et tout cela avec un petit sourire narquois, décidément, cette petite n'avait pas la langue dans sa poche, et avait de la jugeote. Ah, avec de l'entraînement, elle pourrait presque faire un bon sbire, se dit le professeur ! Décidément, elle lui plaisait de plus en plus malgré son sale caractère ! Affichant également un sourire « moqueur », il rétorqua :


JAMES ▬  Eh bien, l'espionnage russe prendrait vraiment ses agents au berceau. Mais qui sait, vous pourriez bien me surprendre... ou pas.


 Et au vu de son paternel, cela n'en serait que peu étonnant, après tout... Soutien familial, cela ne faisait pas l'ombre d'un doute. Il devrait tout de même se méfier de cette petite futée... même si son comportement mesquin et fin était fort appréciable ! Elle lui rappelait un peu lui, par moment... Mais là n'était pas la question !

 Mais la suite le prit de court... lorsqu'elle confondit les mots « changer »... avec « manger »... Plus que surpris, il la regarda avec des yeux ronds devant cette petite incompréhension pendant quelques secondes... avant de lâcher son habituel rire tonitruant, vraiment amusé par cette petite faute. Oh, il ne riait pas par moquerie, mais c'était tout à fait le genre de faute qui restait comique ! Respirant du mieux qu'il le pouvait entre deux rires, il répondit :



JAMES ▬  A-Allons ma mère, v-vous êtes f-forte à c-croquer, m-mais de là à me p-prendre pour un c-cannibale ?! Oh, c-cela a fait ma journée ! V-Veuillez me pardonner !


 Ne voulant tout de même pas le froisser, il stoppa après quelques instants ses rires, sortant son mouchoir rose pâle imprimé de ses initiales pour essuyer une petite larme naissante au creux de son œil. Après avoir bien repris son calme, il lui répondit plus calmement :


JAMES ▬  Changée par votre culture et votre apprentissage de la langue. Changée par votre vision de notre belle Angleterre. Et... qui sait, d'autres changements, plus miraculeux encore, peuvent se produire ?


 Il augmenta son sourire en coin, faisant exprès d'être mystérieux. Ou bien cela la rendrait plus méfiante (Mais la méfiance engendrait l'intelligence), ou bien plus intriguée par tout cela. Dans tous les cas, il était gagnant.

 Enfin, elle lui donna la réponse qu'il attendait, à savoir ce qu'ELLE souhaitait :



VIKTORIYA ▬  Apprendre anglais et culture britannique. Découvrir monde occidental.

JAMES ▬  Ah vraiment ? Rajouta-t-il, son sourire augmentant davantage.


 Elle était donc dotée d'une grande curiosité... qu'il pourrait utiliser pour enfin l'intéresser. S'il la comprenait bien, l'apprentissage purement rhétorique de l'anglais risquait plus de la rebuter qu'autre chose, ce qu'il lui fallait... c'était quelque chose de plus dynamique...... Et bien, pourquoi ne pas conjuguer les deux ? Encore fallait-il qu'elle soit d'accord pour...

 Mais lorsque le criminel la poussa à prendre une décision définitive quant à ses cours particuliers, la réponse que Viktoriya lui donna le satisfait pleinement :



VIKTORIYA ▬  Je ne méprise pas Angleterre. Alors, je vais finalement accepter et prouver que je suis meilleure. Pas pour Cunningham, mais pour moi.

JAMES ▬  ... Voilà exactement ce que je voulais entendre... Lança-t-il presque dans un souffle, souriant avec satisfaction, les yeux pétillants.


 Et voilà que commençait à apparaître le diamant brut, qu'il allait se faire un malin plaisir à sculpter pour la faire devenir en parfait bijou. Cela serait difficile et long, avec une telle personnalité... mais il n'avait point peur des challenges, et le professeur savait d'avance le résultat à la clé.

 Mais quelle naïveté de croire qu'il allait la laisser à peine eût-elle acceptée son aide ! Il leva les yeux au ciel avec un sourire dépité, secouant la tête.



JAMES ▬  Mais ma chère, nous commençons vos cours de ce pas. Mais je vais prendre en considération vos attentes.

 Il sortit alors de sa poche son téléphone portable, et composa le numéro (Oui, il avait réussi à apprendre comment utiliser cet appareil, malgré son saut temporel) de son premier lieutenant, Sebastian.


JAMES ▬  Bonjour Sebastian... Oui, je me porte à merveille, et vous-même... ? Merveilleux, dites-moi, je vous appelle pour un petit service : pourriez-vous joindre l'un de ces taxis touristiques, et lui donner rendez-vous à Hampstead, à l'adresse que je vais vous communiquer, pour un tour particulier ? Mm mmm... Oh, sans entrer dans le détail, c'est dans le cadre d'un de mes cours, rappelez-vous. Mmm mm... Mmm... Excellent, je vous remercie Sebastian, je vous revaudrai cela, voici l'adresse !

 Ne voulant pas parler plus devant Viktoriya, il communiqua l'adresse, remercia son lieutenant, et raccrocha. Pas question de parler des affaires du gang en présence de la slave. Mais sachant que cet appel l'avait probablement intrigué, il s'expliqua :


JAMES ▬  Mon emploi de professeur particulier n'est que secondaire, je suis à la tête d'une petite entreprise londonienne. J'ai eu à l'instant mon second au téléphone, il sera à même de nous envoyer d'ici une heure un taxi touristique. Vous disiez vouloir apprendre notre langue ET découvrir notre culture ? Eh bien, une telle sortie sera idéale pour cela, je vous garantis que je vous ferai voir Londres sous un tout nouvel angle.


 Bien sûr, aucune insinuation à son ancienne taille... ! Mais disons qu'en plus de la partie historique classique, il saurait lui apprendre quelques détails croustillants des lieux et personnages qui ont marqué l'histoire de la capitale anglaise !

 En attendant, il fallait occuper cette heure... Il se caressa quelques instants son menton, pensif, avant de sortir de son sac le livre d'Edgar Allan Poe qu'il avait amené. Il avait toujours coutume, dès le premier cours (Oui, il était vraiment un professeur autoritaire!), d'aborder ce grand poète avec ses élèves, leur faisant lire l’œuvre la plus connue de ce dernier : « Le corbeau ». Mais s'il voulait dégoûter la jeune femme dès le début, cela était probablement le meilleur moyen... Cependant, une idée lui traversa l'esprit, qui titillerait son côté fier pour leur faire avoir tous deux ce qu'il désirait.

 Il ouvrit alors l'ouvrage sur la page du « Corbeau », le posant pile devant la jeune slave, s'exclamant sérieusement, sans que son sourire sournois ne quitte ses lèvres :



JAMES ▬  Ne vous avais-je point dit que mes élèves finissaient par me haïr ? Eh bien, voilà l'une des raisons : je veux que vous me lisiez à haute voix « Le Corbeau » d'Edgar Allan Poe. Vous pourrez, bien entendu, me donner de l'aise si vous butez sur certains mots, et je me ferai une joie de vous l'expliquer, en russe si j'en ai les moyens. Et à la fin, en fonction du maximum que vous aurez compris, je veux que vous me disiez votre ressenti face à ce poème.................. Oh, mais je suis certain que je vous en demande beaucoup trop, après tout, il n'est pas donné à tout le monde d'apprécier le grand Poe.


 Il jouait bien évidemment dans la provocation pour titiller sa fierté... et il était certain que cela marcherait : après tout, n'avait-elle pas insinué qu'elle était la meilleure ? Dire le contraire risquait fort de lui déplaire ! Continuant de faire comme s'il regrettait sa proposition, il poursuivit :


JAMES ▬  Peut-être devrais-je me contenter de vous faire lire des romans bien plus simples et de votre niveau ? La série des « Harry Potter » ? « Alice au pays des merveilles » ? « Peter Pan » ? « A la croisée des mondes » ?


 … Quoique, ce n'était peut-être pas une si mauvaise idée ? Certes, il n'avait pas encore lu tous ces livres (Mais y comptait bien, la lecture étant l'un de ses passes-temps préférés, et voulant tout connaître de la nouvelle littérature anglaise), mais cela serait une base bien plus ludique pour Viktoriya. Eh bien, il ferait un arrêt par une librairie, et elle choisirait un livre de son choix !

 Mais voulant enfoncer le clou une dernière voix, il finit d'une voix malicieuse :



JAMES ▬  A moins qu'il vous faille... une récompense à la clé ? Ma chère, si vous parvenez à faire ce que je vous ai demandé, nous nous arrêterons au lieu que vous désirerez au cours de notre tour. N'importe lequel. Alors... deal... ?


 Agissant d'adulte en adulte, il lui tendit sa main, la regardant droit dans les yeux. Il ne doutait pas de sa réponse, ce n'était pas dans son caractère de se dégonfler, cela était évident. Cela serait bougrement intéressant...


Spoiler:


(c) Madouce sur Epicode
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