Charlie est le genre de personne qu'il ne vaut mieux pas avoir à dos. Il inspire le respect et parfois la crainte. Il est de ceux dont on devine rapidement l'influence auprès des foules. Charismatique il ne se met pas pour autant en avant bien qu'il semble avoir une âme de, si pas meneur, guide.
Son aura est puissante et le jeune homme semble bien le savoir. Il en use, en abuse de temps à autre et fait ce qu'il a envie de faire. Loin d'être le genre fouteur de merde, il ne se laisse pas pour autant marcher sur les pieds et son statut de divinité l'y a habitué. En raison de sa nature il méprise les mortels, du moins à sa façon. Loin de les écraser du bout du pied comme le font les humains avec les fourmis, il s'amuse plutôt de voir les vies souvent pitoyables des mortels et la façon dont ils réagissent. Il les voit donc plus comme une sorte de sujet d'étude que comme de simples insectes qu'un enfant s'amuse à brûler à la loupe, du moins semble-t-il avoir passé ce stade.

Esprit de la peur panique, il aime particulièrement se réjouir de la peur des autres, sans doute cela lui fait-il se sentir utile. Il aime les rictus qui déforment le visage des gens lorsqu'ils sont confrontés à ce qui leur font peur.
Pouvant contrôler les peurs et les trouvant pour certaines utiles il n'est pas sans peur lui même, préférant garder au fond de lui les peurs primaires qui tiennent les hommes à l’abri d'eux même et forgent leurs réflexes primaires. Si cela s'avère devenir un obstacle pour lui il lui suffit de se les retirer le temps qu'il faut pour maitriser à nouveau la situation.

Charlie Landru est bien plus que le type bizarre mais influant. Il est également un homme d'honneur. Lorsqu'il fait une promesse il la tient, comme si elle était gravée en lui. Ses paroles ne sont donc jamais anodines et c'est sans doute cela qui ajoute à son côté effrayant.
S'il aime se battre il le fait toujours dans le respect des règles du combat. S'il s'agit de la pratique d'un sport il en respectera les règles à la lettre, dans un combat de rue ou sur un champ de bataille il ne lâche pas ses principes pour autant. Tout homme à le droit de capituler et il ne blessera donc jamais un homme qui hisse le drapeau blanc. Mais assénez lui un coup dans le dos et il en est fini de votre droit au combat dans les règles. Il peut se montrer tout autant impardonnable pour l'amour du serment guerrier.

Avec son frère c'est une tout autre histoire. Les jumeaux donnent l'impression d'être en constante rivalité, un jeu qu'ils pratiquent entre eux pour se motiver l'un l'autre et surtout avoir toujours quelque chose d'intéressant à faire. Leur rivalité n'est que fraternelle et n'ira jamais aussi loin que celles racontées dans les textes anciens. Oubliés ces Caïn et Abel ou ces Romulus et Remus. Phobos et Déimos sont liés et ne blesseront jamais l'autre, préférant de loin s'allier et agir de paire. Seuls ils sont puissants, à deux c'est encore pire. Aussi étrange que cela puisse paraisse aucune jalousie n'a jamais existé entre eux. Si l'un est mis en avant durant une quête, la suivante ce sera le tour de l'autre et ils sont heureux pour l'autre. En matière de fille il n'existe pour l'heure aucune parvenue à les séparer et cela risque bien de ne jamais arriver d'autant qu'ils ont l'avantage d'avoir la déesse de l'amour pour mère bienveillante.

Il existe peu de récits sur Phobos. Tout ce que les historiens savent c'est qu'il était célébré à Sparte à la fois pour la crainte qu'il inspirait aux ennemis lors des combats mais également pour la crainte qu'on y éprouvait pour les lois, une crainte naturelle et bienfaitrice qui permettait à la société de tourner rond et dans le respect des lois établies.
Phobos et Déimos sont des jumeaux nés de l'union adultère d'Arès et d'Aphrodite, union révélée au grand jour suite à un piège tendu par Hélios. Il est dit qu'ils précédaient leur père sur les champs de bataille, semant la terreur et la crainte auprès des adversaires qui, les jambes tremblantes se retrouvaient impuissants face aux divinités de la guerre.

La vie de Phobos s'est en grande partie résumée à ça. Des combats auprès de son père ou auprès d'autres divinités lorsque le devoir l'appelait. Il a notamment servit Zeus lors de la guerre contre Typhon, permettant au roi des dieux de sortir vainqueur. Zeus avait confié à Déimos la foudre et à Phobos l'éclair. Lors du combat contre le roi Nisos de Mégare et donc du côté de Minos, Phobos se plaça du côté de sa mère et s'opposa de ce fait à son père. Lorsqu'Héphaïstos voulu se venger de sa mère pour l'avoir jeté hors de l'Olympe bébé, il lui envoya un trône enchanté qui la colla au siège, Héra envoya Arès chercher le dieu forgeron. Le dieu de la guerre, craignant alors son frère s'y attela accompagné de trois de ses fils, Déimos, Phobos et Kydoimos (dieu du vacarme de guerre). Ils terrifièrent si bien Héphaïstos qu'il libéra sans plus tarder Héra. D'autres encore attestent qu'il aurait été vu à plusieurs reprises sous le commandement d'Athéna.


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Lors de sa seconde guerre contre les titans, lorsqu'Hadès les utilisa pour renverser l'Olympe, les deux frères se trouvaient bien loin et eurent à peine le temps d'arriver sur le Mont Olympe que tout était déjà fini. Tout avait été si vite et le temps que les dieux guerriers arrivent auprès de leur père pour se battre, Hadès avait déjà été repoussé par un Zeus délivré d'une prison de lave et de glace. Ils aidèrent à repousser les titans une dernière fois et à rétablir l'ordre sur le mont et sur Terre. Ce fut triomphant que Phobos remonta sur l'Olympe avec son frère et leurs chiens infernaux pour célébrer leur victoire. L'ambroisie coulait à flots au milieu des cris de joie et des rires des divinités. Bientôt, Hercule fut convié à la fête mais déclina, préférant retourner sur la terre ferme qui l'avait vu grandir, évoluer et devenir ce qu'il était à présent, un héros.

Déimos et Phobos retournèrent finalement sur Terre, près de Sparte. Le vie parmi les mortels avait toujours quelque chose d'assez amusant pour peu que les humains décident de vivre la leur à fond. Combats, entrainements, fêtes, blessures, sang de quoi vivre pleinement. Les deux frères y vécurent plusieurs années avant qu'un portail n'emporte Phobos ailleurs, dans un monde totalement inconnu et incongru.


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Une batte fracasse la vitrine d'un magasin, de la fumée rouge s'échappe d'un fumigène en plein centre ville, des émeutes ont lieu ci et la dans la capitale de l'amour. Phobos est arrivé. Des hommes frappent des policiers, des policiers frappent d'autres policiers, des femmes arrachent les cheveux d'autres femmes par grandes touffes. Phobos est arrivé. La ville est en panique, les rues gorgées de colère. Phobos est arrivé.

Lorsque l'Esprit de la peur panique ne comprend pas ce qui lui arrive, il ne faut pas s'attendre à grand chose de l'esprit des mortels. Des chars de métal sans animaux pour les tirer, des lumières sans flammes qui s'allument sans raison, des édifices érigés à la gloire des hommes ou d'un dieu unique. Ce monde est déjà fou, Phobos ne fait que réveiller la folie des mortels, détruit leurs barrières morales et les laisse retomber à l'état de bêtes sauvages. Des animaux, les mortels ne sont rien d'autre que des animaux.
Ce soir la, la criminalité connait sa plus forte hausse en un temps record et sur une petite parcelle de terrain, moins d'un kilomètre de diamètre, une seule grande rue et deux ruelles alentours plongées dans le vice. Une heure a suffit aux hommes à agir de la sorte, une autre heure suffit à stopper tout ça. Les gens retournent à leur vie tranquille et bien rangée. Il ne reste de cette nuit que des vitres brisées, de capotes usagées et du sang dans les rues. Comme ils sont venus, les hommes sont rentrés chez eux, ont terminés leur soirée dans un bar à partager une pinte avec leur agresseur. La fête à fait place au massacre et personne ne parlera jamais de ce qu'il s'est passé cette nuit. Les autorités agiront, nettoieront les rues avant le petit matin et aucun journaliste n'écrira jamais sur les événements de cette horrible nuit dans cette horrible rue.

Phobos trouve refuge chez Dionysos qui prend à coeur de lui expliquer ce qui leur arrive. Phobos se calme, accepte et prend avantage de tout ça. D'abord trouver un nom. Un nom moderne et français ou du moins qui sonne moderne et français. Il ne veut pas d'un truc lambda et c'est lorsqu'il passe devant un vieux disquaire qui vend des DVD d'occasion qu'il tombe sur la jaquette du film Landru. Après avoir lu le synopsis il décide que ce sera son nom. Il voit, juste derrière, un autre film : Charles Manson Superstar. Il sourit, amusé par le résumé au dos et par le résumé qu'un des hommes l'accompagnant lui raconte sur le personnage. C'est bon, son prénom sera Charles, surnommé Charlie. Denis lui fera faire une carte d'identité.


[...]


Ca fait quelques semaines que Charlie est en ville et son nom est déjà connu dans les bas-fonds de Paris. Il organise des combats clandestins et les paris qui vont avec. Il se fait de l'argent en exploitant la face cachée des "honnêtes citoyens". Lorsque durant l'un des combats qu'il organise on voit passer un croisé labrador, un bulldog ou un husky, on sait que Charlie n'est pas loin. Ces chiens, il les a adopté dans des refuges, presque comme il le fait avec ses jeunes combattants. Des rebus de la société, acceptés nulle part ailleurs, des hommes qui n'ont rien d'autre que des peurs primaires qui les poussent à survivre. Respirer, éviter le feu, dormir, se nourrir sont les maîtres mots de ces mortels à qui Charlie donne une occasion de se glorifier le temps d'un combat, de montrer à qui veut le voir qu'ils sont encore vivant et qu'ils n'ont rien des fantômes que les passants ignorent dans les rues.