Un pitit Renne naquit par un froid crépuscule de Hiver quelque part dans les Fjords avoisinant Arendelle, en Norvège. Sa maman l’allaita, et le maintint collé à elle toute la nuit pour que son bébé survive. S'il passait la nuit, il vivrait pour toujours. Ce petit avait l'air costaud, et tellement aimant. Il fallait qu'il vive, elle n'avait plus que lui. Il ferrait de belles choses. La mère renne était vieille et malade, elle ne vivrait plus bien longtemps. L'Hiver était rarement clément. Elle espérait au moins avoir le temps de lui enseigner de belles valeurs, pour qu'il se construise une vie aussi belle qu'il la méritait. Ses grandes prunelles marron s'ouvrirent alors, pour la première fois, curieuses et naïves, et à cet instant elle sut. Il aura tout ce qu'il lui faudra.
Le petit renne passa la nuit; faisant le bonheur de sa vieille maman. Très tôt, elle lui apprit à débusquer des lichens, des écorces, des buissons et des baies, lui expliquant que ça pourrait lui être utile un jour. Elle lui montra également les endroits sûrs de al montagne, ainsi que ceux qu'il faut éviter, ou qui sont dangereux. Entre deux découvertes, elle n'avait de cesse de lui raconter la vie dans le troupeau. L'amour qui l'unissait à son mâle. Lorsqu'il fut capable de marcher elle l'emmena près du glacier qui l'avait séparé des siens; et lui offrit de plus amples informations au sujet de l'incident qui les avait séparé, lui confiant aussi que sa famille lui manquait, que c'était ce qu'il y avait de plus important au monde.
Peu de temps après, sa mère lui fut enlevée, par le temps, cruel et vile. Un jour elle était vivante, et l'autre plus. C'était ainsi. La vie était cruelle. Le renne était très jeune. Désorienté, il finit par se retrouver sur un lac gelé. C'est ce jour là qu'il fit la rencontre la plus importante de sa courte vie. Affamé, déshydraté, il avait fini par s'effondrer sur la glace. Des sabots résonnèrent sur la glace, des congénères traînant un lourd traîneau, accompagnés de bipèdes inquiets. Le plus inquiet d'entre tous fut Kristoff, le bipède court sur patte. Il demanda l'aide des adultes pour le ramener chez lui. "Maintenant tu t'appelle Sven, tu es mon frère pour la vie. Je vais prendre soin de toi, croix de bois, croix de fer !"
Kristoff, orphelin lui aussi faisait comme les hommes de son village, à son jeune âge. Il se levait en pleine nuit pour aller couper de la glace, pour ne rentrer qu'au village à l'aube. Avec son traîneau, et son renne miniature. Les adultes du village étaient toujours bienveillants avec eux, mais les deux petits manquaient cependant d'affection. Même si tous deux aimaient leur vie. Le travail la nuit, et puis dodo au grenier sur de la paille blottis l'un contre l'autre.
Puis un jour, alors que Kristoff offrait une récompense bien méritée à son frère Sven, un bien étrange cortège passa sous leur nez. Deux chevaux, avec des bipèdes comme Kristoff, deux adultes et deux enfants, dont une qui semblait endormie. Un des deux chevaux répandait une traînée de glace. Intrigués, les deux petits se jetèrent à leur poursuite. Arrivés au milieu d'une pleine, couverte de cailloux mousseux disposés en cercle au tour d'un trou, les bipèdes descendirent de cheval, et descendirent par le petit escalier. Ils prirent la direction d'un espèce de trône. De leur cachette, Sven et Kristoff n'en manquaient pas une pièce. Le bipède mâle imposant implora de l'aide pour sa fille malade. A qui diantre demandait-il de l'aide ? A des cailloux ? Sven tournait la tête de gauche à droite, cherchant une personne du regard.
Les cailloux se métamorphosèrent en trolls - y compris celui derrière lequel l'enfant et le renne se cachaient, c'était en fait le roi des trolls que les bipèdes était venu voir. Il était venu pour demander qu'on sauve sa fille, sa grande-soeur lui avait semble-t-il gelé la tête. Sven et Kristoff n'entendaient plus grand chose, Burda la troll, leur dit qu'elle les adoptait, et tint parole. Après que les bipèdes soient partis, celle-ci réitéra sa demande, leur proposant un foyer chaleureux. Kristoff insista pour continuer à travailler avec les hommes. En plus Sven serrait un jour costaud, et pourrait leur rapporter de l'argent pour vivre. Leur vie en fut toute chamboulée. Ils découvrirent chez les trolls, bien plus d'amour et d'esprit de famille que chez les hommes du village; c'était exactement ce qu'il leur fallait.
Alors ils grandirent comme ça. Avec les coutumes troll, l'amour offert par ceux-ci, le travail. Kristoff et Sven étant plutôt contents et même fiers de leur mode de vie.
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C'était une journée comme les autres qui s'annonçait. Venteuse et froide, le soleil, à peine levé, eut tôt fait d'aller se cacher derrière une épaisse couche de brume. Une journée comme les autres dans les Fjords. Maintenant en possession d'une belle cargaison de glace obtenue la nuit passée, les deux compères se dirigeaient vers Arendelle livrer en glace fraîche tous ces petits bourges. Après Arendelle, tous deux rejoindraient les villages voisins. Étrangement, Sven et Kristoff, avaient réussi à se dégoter une clientèle fidèle au fil des années. Si au début ils craquaient pour les bouilles mignonnes des deux, c'est la confiance qui les fit rester plus tard. Lorsqu'ils eurent vendu tout leur stock de glace, ils se reposèrent un peu. Début de soirée, Kristoff décida qu'il leur fallait du nouveau matériel pour tailler la glace, ceux qu'il avait à disposition étaient émoussés au fil des ans. Alors il attela son fidèle compagnon au traîneau, et ils partirent à travers la montagne. Puis alors que Sven tirait le traîneau avec flemme le ciel s'assombrit, et ce fut la plus grosse tempête de neige qu'ils n'eurent jamais vus.
La traversant tant bien que mal, Sven et Kristoff, s'arrêtèrent brusquement lorsqu'ils virent une cabane, de la lumière et de la fumée s'échappant de la cheminée. Kristoff rentra promptement. Et en ressortit tout aussi promptement. Surpris, le renne s'était approché de son frère, et lui avait donné un coup de museau, inquiet. Apparemment il allait bien, ouff ! Son frère le détacha, et le mena à l'étable qui leur servirait d'abri jusqu'à environ quatre heure cette nuit, où il leur faudrait travailler. Quelques minutes à peine plus tard, une jeune femme déboula, en colère. C'était le propre des bipèdes femelles, apparemment. Elle voulait que tous deux l'aident prétendant qu'elle pouvait faire arrêter cette tempête énorme. De plus elle exigeait de partir tout de suite, en jetant au visage de Kristoff divers sacs lourds. Quelles manies non-mais! Sven soupira. Le pire c'est que cette prétentieuse obtint gain de cause. Bien que son attitude soit exécrable, Sven l'aimait bien, elle avait l'air d'être une bonne fille, elle était jolie en plus. Si Kristoff se tenait bien peut-être qu'il aurait une chance. Cette rencontre, c'était le Destin.
Ils discutaient de tout et de rien. Sven n'étendait pas bien leur discussion. Mais soudain il entendit et sentit quelque chose rôder. Instinctivement il pressa le pas. Les rôdeurs, se sentant surpris sortirent de l'obscurité dans le but de fondre plus rapidement sur leur dîné. Le renne accéléra encore, faisant son possible pour éviter les crocs. Il donna un coup de sabot dans l'un d'eux qui roula et alla se cogner à un tronc. Lorsque Sven put relever le regard enfin, il aperçut un ravin se dessiner dans son environnement proche. Trop proche ! La seconde d'après, il se retrouvait à sauter, la bipède femelle sur le dos. Inquiet pour Kristoff il s'arrêta, et même l'aida à ne pas tomber dans le ravin. Son frère regarda un instant le travail acharné de trois ans partir en fumée au fond du ravin. Sven bien content d'avoir survécu et sauvé la bipède et son frère, sautilla à la rencontre de celle-ci. Elle offrit le remplacement du traîneau en plus. Et leur quête se poursuivit de plus belle.
Quand ils traversèrent l'endroit des chutes gelées, les saules pleureurs étaient couverts de gouttelettes de glace. Un endroit superbe par ailleurs, que le renne n'avait jamais vu au paravent, ou du moins il ne s'en souvenait plus. Une voix résonna, une voix chantante et agréable. Quelle ne fut pas la surprise du groupe, lorsqu'ils firent la rencontre d'un bonhomme de neige vivant et parlant. Il se présenta sous le nom d'Olaf, et mentionna aimer les gros câlins. La bipède femelle, nommée Anna sembla réfléchir un instant, puis être perturbée. Dire que finalement ce serrait lui qui allait diriger leur expédition. Mais pour l'instant, le renne demeurait subjuguer. Il n'avait en effet jamais rien vu de tel. Cela ressemblait à de la MAGIE ? Cela dit, Sven aimait beaucoup ce bonhomme de neige marrant, et surtout la carotte qui lui servait de nez. Hmmmm !
Alors que le groupe réfléchissait à comment escalader, Olaf, lui trouva carrément un escalier et un palais de glace. Anna demanda de la laisser seule, car elle avait besoin de parler à sa soeur pour faire cesser l'hiver en été. Mais à sa sortie du palais de glace, soutenue par Kristoff, elle semblait avoir mal. Mais Anna n'en démordait pas, intimement convaincue qu'elle pouvait aider plus sa soeur. Elsa, décidée, créa un monstre de glace pour les faire déguerpir. Le monstre les lança, et Olaf, Anna et Kristoff glissèrent le long de l'escalier de glace. Tout se passait sans encombre jusqu'à ce que Anna, frustrée et fâchée contre la réaction de sa soeur qu'elle aimait tant, lança une boule de neige innocente sur le monstre. Ce qui déclencha sa fureur, il les poursuivit à travers la montagne jusqu'à ce qu'ils se retrouvent hors de portée. Peu après, celle-ci leur expliqua que Elsa lui avait gelé le coeur. Sven la porta, il fallait l'emmener vite chez eux, pour savoir comment dégeler son coeur de glace. Le Roi Troll pourrait les aider à ce sujet, encore une fois.
Surprise, lorsqu'ils arrivèrent chez eux tous ensemble, les leurs crurent que Kristoff leur amenait enfin une fille. Kristoff fut attiré d'un côté en chanson, par les hommes et préparé, alors qu'Anna affaiblie et surprise subit le même sort. Des trolls couraient dans tous les sens, pour eux il était évident que si Kristoff amenait une fille, c'était qu'il l'aimait et voulait l'épouser, sans même se douter des vraies raisons de leur présence à la "maison". Anna essayait vainement de s'expliquer, de même pour Kristoff. Jusqu'à ce que la bipède s'effondre dans les bras de son frère, mal en point. C'est alors que Grand Pabbie, vint à Anna, ressentant la magie qui se dégageait d'elle, il lui demanda ce qui lui était arrivé. Anna lui expliqua. Et Grand Pabbie lui répondit que seul un baiser d'amour sincère, pouvait dégeler un coeur de glace. Kristoff décida encore une fois de l'aider, il fallait la ramener au près de Hans. Les quatre compères repartirent alors en direction du palais d'Arendelle. Il ne voyait même pas ce qui se tramait devant lui, il ne s'était pas même interrogé sur la nature de ses sentiments pour elle. Tout ce qu'il avait, il l'avait mis de côté pour l'aider dans sa quête, sans même y réfléchir. Sven connaissait bien Kristoff à force, mais là il faisait vraiment l'imbécile.
Néanmoins, Sven portait docilement la jeune femme et Olaf sur son dos. Arrivés devant les portes fermées du palais. Portes qui s'ouvrirent à la hâte pour accueillir la princesse disparue.
"Qu' on lui amène des couvertures et trouvez le prince Hans immédiatement!" avait tout de même réussi à dire Kristoff à un domestique avant que les portes ne se referment à nouveau. Et Kristoff repartit, se sentant impuissant. Dans un premier temps, Sven le suivit. Mais au bout de quelques minutes seulement, il le dépassa et lui donna un coup de museau, lui barrant la route. Puis tout devint noir. Le Renne s'endormit, à son réveil, il ne serrait plus jamais le même.
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Sven se réveilla, d'une bien étrange façon, il avait froid, hors il n'avait jamais eu froid de toute sa vie. Ce fut un énième frisson qui acheva son réveil. Il ouvrit les yeux, la lumière du soleil les lui fit cligner plusieurs fois. Il s'assit. Sven était submergé par l'envie de crier, il ne reconnaissait pas le paysage. Il s'était endormi dans ses montagnes, froides, mais chaleureuses, c'était chez lui depuis toujours. Un gloussement attira son attention, une petite bipède femelle le regardait en riant. C'est alors qu'il mit en mouvement son corps, recouvert seulement de peau, diable il comprenait maintenant pourquoi il avait froid. Qu'était-il advenu de sa magnifique fourrure ?
"Dites Monsieur, pourquoi vous vous baladez à moitié nu dans Londres ?" Monsieur, mais à qui elle parlait cette bipède tordue ? Sven avait secoué la tête et s'était redressé à l’accoutumée, sur les main set sur les jambes, position très étrange pour un corps nouvellement humain. Cette position lui était maintenant douloureuse, alors qu'elle était pourtant naturelle avant. Et si la bonne position pour ce corps était comme celle de Kristoff? Le renne, dut se concentrer très fort, se souvenant comment il faisait pour cabrer, se disant qu'il lui suffirait d'accentuer la position pour obtenir celle de son frère.
"Je m'appelle Dylan, t'es bizarre Monsieur!" A présent bien debout, mais ayant al tête qui tourne, Sven esseya de parler. Mais ce qui sortit n'était pas assez convaincant à son goût.
"Toi .. pouvoir cacher moi?" C'était tout ce dont Sven avait besoin pour l'instant. la petite était gentille, elle disait qu'on dirait qu'il apprenait à être humain. Le jour même elle emprunta des vêtements à son père, et les prêta au renne-humain. Pendant environ une semaine, la petite lui apprit tout ce qu'elle pouvait, mais ses parents revinrent un vendredi soir de vacances, et Sven dut s'en aller.
Vêtu des seuls vêtements qu'il possédait, le grand brun vagabonda dans les rues plusieurs jours, jusqu'à ce qu'il trouve un emploi de serveur dans un tea room assez modeste. après plusieurs mois à squatter, par ici, par là, il décida de louer un appartement. Mais le renne avait gardé le coeur sur la main. Très souvent il invitait des personnes dans le besoin à partager la chaleur de son appartement et sa nourriture. Si bien qu'un jour une personne ayant œuvré pour le bien toute sa vie, décida de lui faire don de ce qu'il lui restait comme argent. Le renne-humain, distribua une grande partie de cet argent à des oeuvres de charité, et décida avec le peu qu'il en restait d'ouvrir sa propre agence matrimoniale qu'il nommera "ADOPT A REINDEER". Créer l'amour, c'était tout ce qu'il savait faire. Sven, attentif, optimiste, heureux, inventif, se révélera être un très bon entrepreneur. Voilà où nous en sommes. Cela fait environ 2 ans que Sven se trouve ici. Habitant dans le même appart. Il n'est pas malheureux, mais pas heureux non plus. Il aimait être un renne, et sa vie avec Bulda, Kristoff, Anna et Olaf. Tous les quatre lui manquaient. Les Fjords lui manquaient. Récemment il a rencontré une jeune femme nommée Clémence, qui il faut le dire a beaucoup de chien.