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C'est l'histoire d'un chat dans un bar ~ Oli
Hadès D. Alexander
Hadès D. Alexander
Lord of the Dead
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C'est l'histoire d'un chat dans un bar ~ Oli  10828846
DESSIN ANIME D'ORIGINE : Hercule
ÂGE DU PERSONNAGE : trop vieux pour toi gamine!
COTE COEUR : Il n'est plus là, ce n'est qu'un trou laissé par la disparition de mon âme soeur
OCCUPATION : tente de dominer le monde/ directeur de Dark Diamond
LOCALISATION : pas de tes oignons!
HUMEUR : Boum Badaboum boum boum boum! Ah!
COULEUR PAROLE : black
PRESENCE/ABSENCE : Omniprésent... /sbaf/
DOUBLES COMPTES : Tim, Day, la folle, l'alcoolo, le drôle d'oiseau & Gram
PERSONNALITÉ & CRÉDITS : Ralph Fiennes, moi 8D
MON ARRIVÉE : 24/04/2013
MON VOYAGE : 991
POINTS : 1074
Jeu 1 Nov 2018 - 3:20



C'est l'histoire d'un chat dans un bar

deux irresponsables et un gamin... x)



-D’accord, on peut passer du temps ensemble. J’ai quelque chose à vérifier à Paris, j’ai qu’à te prendre au passage, tu es à l’hôtel? J’arrive d’ici une heure environ.

Non, ce n’étais pas une amante qui m’attendait dans la ville des lumières. Je n’étais pas assez fou pour tromper Helga et risque à me retrouver à devoir porter mes bijoux de famille en pendentif si elle l’apprenait! Ce n’était pas non plus un informateur ou quoi que ce soit de professionnel… C’était juste Oliver qui voulait me voir, venir passer le weekend à New-York. Je n’avais rien contre, Théana serait sans doute heureuse de le voir, ainsi que Cerbère… Aka Mr Wouf… On ne pouvait pas ignorer le surnom que le chien avait reçu du rouquin, comme il ne répondait qu’à ça! Ça me foutait un peu la honte en mission, mais comme c’était une brave bête, je passais par-dessus.

Je notais une adresse sur un bout de papier que je fourrai dans ma poche. C’était là que je devais me rendre pour vérifier quelque chose qui m’intriguait. J’avais eu vent de rumeurs à propos du propriétaire de ce bar. Il avait entre autre un caractère particulier, un peu fou. Bon, des gens cinglés, il y en avait à la pelle, alors je n’aurais peut-être pas été intéressé par lui si ça n’avait pas été de son pseudonyme… Dionysos. Peut-être que ce n’est qu’un surnom qu’un alcoolique avait trouvé marrant de se donner, mais ça pouvait tout aussi bien être mon neveu. Je me devais d’aller vérifier. Pourquoi? Pourquoi pas. Ce dieu fêtard avait toujours été un des seuls à me respecter. Certes, je le trouvais particulièrement agaçant la plupart du temps, mais lui au moins me rendait visite en enfer et respectait mon travail. Je pense qu’il avait une fascination pour le monde souterrain, il faut dire qu’à ma connaissance, il aime bien tout ce qui n’est pas ordinaire.

Je pris un taxi pour le T & L’s bar, dans le but de prendre le portail. Mine de rien, c’était fort utile ce raccourci vers Londres et Paris. Je m’en servais fréquemment pour le travail, mais aussi pour les loisirs. Je me retrouvai donc bien vite à Paris, dans la chambre 2013 du Nouveau monde. C’était toujours aussi amusant de franchir une telle distance en quelques pas. Je passais chercher le gamin, évitant soigneusement Clémence. Je n’avais pas envie qu’elle ne me fasse une crise. Elle adorait répéter inlassablement que j’étais un irresponsable, un danger, un égoïste et plein d’autres insultes que j’avais entendu encore et encore… cette gamine se pensait mieux que moi, mais elle n’avait pas plus surveillé Oliver et il s’était fait enlever par un chasseur! Et s’il ne s’était pas trouvé ici par sa faute à elle et l’autre blondasse, sans doute qu’il ne lui serait rien arrivé. Oui, je radote, mais j’aime démontrer que parfois ceux qui font la morale ne sont pas mieux que les autres.

-Ça va bien à l’école cette année? Sinon, ça se passe bien avec… Claude? Clyde? Enfin ton nouveau Tuteur…

Nous étions devant l’hôtel à attendre un taxi lorsque je questionnai l’enfant. Comme il semblait attirer la poisse et les gens peu recommandables, je voulais m’assurer qu’il allait bien. Surtout que celui qui s’occupait de lui était plutôt jeune, à peine sortit de l’adolescence! Je ne pensais pas qu’il ferait du mal au rouquin, ils semblaient beaucoup s’apprécier. Par contre, il était clairement trop protecteur, comment le môme apprendra à faire les choses par lui-même si on ne lui laisse pas un peu de liberté? Mais bon, c’est le choix d’Oliver de vivre avec lui, je ne vais pas m’en mêler, j’ai déjà assez de mes affaires à régler.

Nous prîmes donc un taxi pour nous rendre à l’adresse que j’avais noté plus tôt. Pendant le trajet j’expliquai rapidement au rouquin ce que j’avais à faire.

-Je dois aller rencontrer quelqu’un. Je pense que je le connaissais avant. C’est mon neveu, tu vas voir, il est très… accueillant. Enfin, si c’est bien lui.

Lorsque nous arrivâmes à destination, je payai le chauffeur avant de me diriger vers l’entré du bar. Petit problème, les gamins n’y sont pas admis… Rien qu’une liasse de billets ne peut arranger, n’est-ce pas? On dit que l’argent ne peut pas tout acheter, mais ça aide beaucoup dans la vie d’en avoir… du moins, dans ce monde dit moderne. Une fois à l’intérieur, je laissais mon regard errer, c’était donc ça le Komos? Et bien si le propriétaire était bien mon neveu, ce changement de vie lui avait réussi. Je me dirigeai au bar pour demander à voir le propriétaire. On m’indiqua un homme plus loin. Je m’approchai pour lui parler, car il fallait absolument que je sache.

-Vous êtes le fameux Dionysos? C’est un pseudonyme intéressant…  et pas très fréquent. J’ai un neveu qui porte ce prénom, c’était un des rares à venir me rendre visite… car la plupart des gens disaient que c’était l’enfer chez moi. Lui aussi c’est un fêtard. Il y a maintenant plusieurs années que je ne l’ai pas vu, depuis que j’ai disparu de chez moi sans rien demander à personne.


Je n’avais pas trop fait dans la subtilité, mais je ne voulais pas perdre trois heures pour vérifier si je le connaissais ou pas. J’avais tout de même évité d’être trop direct, question que si ce n’était pas LE Dionysos, que cet homme ne me prenne pas pour un fou en appelant le videur pour me faire sortir. J’essayais de  déceler des indices dans les agissements de mon interlocuteur. Je ne savais pas si je voulais que ce soit mon neveu ou pas… C’était confus dans mon esprit, mais je voulais savoir… et puis qu’il soit de la famille ou pas, peut-être que nous pourrions faire des affaires. Ça peut être bien un endroit pour rencontrer des clients ou pour se cacher. Les idées affluaient déjà afin que je ne sois pas venu ici pour rien, que si je ne le connaissais pas, que j’ai une raison de me trouver dans ce bar.

Sinon, je n’avais pas vraiment fait attention à Oliver, mais je n’avais pas besoin de lui demander d’être tranquille, il était rarement bruyant, contrairement à la plupart des enfants.

Wesh:


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Sam 23 Fév 2019 - 23:25
C'est l'histoire d'un chat dans un bar
Oliver & Hadès

Oliver hésita. Le regard vacillant, les mots au bord des lèvres, il jeta un coup d'œil vers Clawd qui étudiait à côté, cherchant chez son ainé la force nécessaire pour vaincre sa timidité. Enfin, il osa. Ce fut dans un filet de voix qu'il bafouilla son impertinente requête : « Est-ce q-q-que je p-p-pourrai venir à New-York ce week-end ? » Tout juste formulé, déjà regretté. Oh non, et s'il dérangeait ? C'est qu'il était très occupé, Hadès, Oliver le savait, même que parfois, il travaillait la nuit. L'enfant était terrifié à l'idée d'être de trop. « D'accord, on peut passer du temps ensemble. » Soulagement. Une lueur passa sur son visage. Un sourire. Hadès arrivait dans une heure ! Il retournait à New-York ! Il allait revoir Mr Woof ! La perspective de ce week-end aux allures de mini-vacance fit battre de joie son petit cœur. Mais à peine eut-il commencé à faire son sac avec l'aide de Clawd que ses angoisses le ramenèrent à la réalité. Il partait pour le week-end. Pour deux jours et une nuit. Sans Clawd. Oliver senti ses entrailles se tordre sous cette réalisation. Cela faisait des mois maintenant qu'il dormait niché dans les bras protecteurs de son ainé. Impossible de faire autrement. Savoir Clawd à ses côtés était devenu un besoin : il était le fidèle compagnon de ses insomnies, l'ange gardien de ses nuits, toujours prêt à sécher ses larmes après un trop gros cauchemar. Voilà qu'il se lançait en eaux troubles sans sa bouée. Et s'il n'était pas prêt ? Comment faire pour ne pas couler ? « Clawd… Tu p-peux venir avec m-moi s'il te p-plaît ? Y aura de la p-p-place chez Hadès. » Implora-t-il soudain en se tordant les mains. « J'aimerais bien, tu le sais, mais j'ai un horaire chargé. » Oliver acquiesça, la gorge serrée. Oui, Clawd aussi était très occupé, il le savait. Ce n'était pas grave. Il allait y arriver, il avait des médicaments pour l'aider un peu.

Mais Oliver continua d’y songer malgré tout, et ce même après l’arrivée d’Hadès. L’enfant n’avait été capable d’offrir qu’un sourire gêné à son ancien tuteur, bien trop préoccupé par ce qui se jouait dans sa tête. Rien de bien inhabituel. Oliver n’était plus connu pour ses bavardages. L’attente du taxi se serait certainement déroulé dans le silence si Hadès n’avait pas percé sa bulle en entamant le sujet de l’école. « … Ça va… Un p-p-peu. » Il n’aimait pas trop en parler. C’était important, l’école, le petit ne le savait que trop bien. Pourtant, il aurait préféré ne plus jamais y mettre les pieds. Les journées y étaient trop longue, trop bruyante, trop dure, trop stressante. Il passait ses week-ends à craindre les terribles retours du lundi, et la semaine à prier pour la délivrance du vendredi. « Je suis d-d-dans le c-club d’art à l’école. » La seule chose qu’il appréciait. Là, il n’y avait personne pour rire lorsqu’il trébuchait sur sa lecture. Aucune évaluation. Seulement lui et ses dessins. « Et à la fin d-d-de l’année, on fait une exposition, tu p-p-pourras venir voir si t-t-tu veux. J’ai m-m-même fait un f-folo… f-folocope*. » Ou quelque chose comme ça. « C’est comme un tout p-p-petit livre sauf que quand on tourne les p-pages ça fait un d-dessin-animé. » Oliver s’arrêta, hésita à continuer. Il aurait pu en dire plus, parler des couleurs qu’il avait utilisé, de ses idées, expliquer qu’il avait dessiné toute une mini histoire sur ses pages, celle d’une fusée qui va dans les étoiles et découvre une nouvelle planète. Mais il se ravisa, par crainte d’ennuyer Hadès. Sûrement qu’il s’en fichait du club d’art. C’était pas aussi important de l’école. « Sinon, ça se passe bien avec… Claude? Clyde? Enfin ton nouveau tuteur… » « Clawd. » Murmura-t-il. Il hocha la tête. « Oui. Il est tout le t-t-temps gentil avec m-m-moi. » N’était-ce pas là le plus important ? Il l’aimait, et Clawd l’aimait. Cette certitude faisait désormais tourner son petit univers, elle le distrayait momentanément des ombres qui planaient sur ses pensées, des réalités de son monde.

Ils avaient une escale à faire avant New-York. Hadès devait voir son neveu d'avant. D'avant quoi ? C'était bizarre, de s'imaginer Hadès avec une famille. Comme l'homme n'en parlait jamais, Oliver avait tout simplement oublié qu'il en avait une. L'enfant s'était plu à projeter son histoire sur celle de l'adulte pour en faire un modèle. Il s'était toujours figuré qu'il était comme lui : avait-il le droit d'être déçu que ce ne soit pas vraiment le cas ?

Lorsque le taxi s'arrêta, Oliver fut surpris de découvrir la façade d'un bar. Son regard balaya nerveusement les alentours à la recherche d'un autre bâtiment dans lequel le neveu d'Hadès pourrait résider. Mais ce fut bien vers le bar que l'adulte l'incita à se diriger. Oliver ne comprenait pas. Il avait le droit d'entrer ? Le cœur chargé d'angoisses, il se hâta de rejoindre Hadès pour rester aussi près de lui que possible. Les bars étaient généralement interdits aux enfants. N'était-il pas en train de faire une grosse bêtise ? Qu'est-ce que Clawd dirait ? Il n'eut pas le temps d'y songer plus longtemps. Ce lieu commençait déjà à nourrir tout un tas d'autres pensées affolées. L'enfant ne s'y sentait pas à l'aise, inquiété par l'interdit et l'inconnu. Et pendant qu'il se battait avec ses émotions, les adultes, eux parlaient. « Wow, wow, doucement, tu parles trop mon gars. J'ai genre, capté la moitié de ce que t'as dit. T'es pressé ou quoi ? Faut prendre son temps dans la vie ! Viens te poser, tu m'offres un verre et je te dis tout ce que tu veux, tout le monde c'est mes amis ici, j'aime les gens, tu vois, et toi aussi, je t'aime mon gars. » La minute d'après, l'étrange trio se retrouva à table, où Oliver osa enfin poser les yeux sur l'interlocuteur d'Hadès. Son malaise s'amplifia. Il lui avait suffi d'un regard pour comprendre que cet homme-là avait bu. « Bon alors. Vas-y, là je t'écoute. » Parce qu'Oliver avait beau ne jamais avoir mis les pieds dans un bar avant aujourd'hui, ce n'était pas la première fois qu'il voyait un adulte alcoolisé. Il avait vu de près les ravages de la boisson chez les grandes-personnes, subit tous les excès de violence qu'elle éveillait. Les souvenirs resurgissaient à travers la parole libérée et les gestes saccadés de l'inconnu. Et avec eux, la confusion et la crainte. Alors, malgré lui, Oliver fixa l'adulte du coin de l'œil, son verre, ses mains, son visage, à l'aguet du moindre début d'animosité. Un réflexe qu'il avait développé lors de son séjour au Wyoming. Là-bas, c'était des journées entière qu'il avait passé à anticiper les faits et gestes de ses ainés, pour mieux se précipiter lorsqu'on l'appelait, ou mieux se faire oublier quand la colère montait. « Attends, c'est quoi son problème à ton gosse, il est flippant. » Son cœur rata un battement. « T'as oublié comment on cligne des yeux gamins ? » Figé dans son mutisme, Oliver secoua la tête, les yeux écarquillés. Sûrement devait-il faire une drôle de tête, puisque l'adulte face à lui se laissa emporter dans un rire bruyant. « Moi j'aime bien les gosses, ils me font rire. Je te respecte de l'avoir amené ici, faut les commencer tôt ! » Instinctivement, l'enfant recula, jusqu'à plaquer son dos au dossier de sa chaise. Il aurait voulu s'y enfoncer complètement. Mais faute de pouvoir disparaître, il se contenta de fixer à nouveau ses pieds dans l'espoir de se faire oublier.

*folioscope

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Hadès D. Alexander
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MON VOYAGE : 991
POINTS : 1074
Sam 1 Juin 2019 - 23:17



C'est l'histoire d'un chat dans un bar

deux irresponsables et un gamin... x)



Dans le taxi, Oliver me parla surtout de son club d’art, ce qui me laissait présager que pour ce qui était du reste de l’école, ça n’allait pas si bien. Au moins, il pouvait se rattacher à ce club qu’il semblait vraiment apprécier. Ça ne me surprenait pas, il avait toujours aimé dessiner. À un moment, je croyais qu’il dessinait que parce que c’était une activité calme et qu’il craignait de me déranger, mais au final, ce n’était pas la seule raison. Il expliqua ce qu’il avait créé, ce qui semblait le rendre fier. Ça ne pouvait être que bon pour son moral de faire une activité qu’il aime et dans quoi il est doué. Il y avait une exposition à la fin de l’année.

-Ça a l’air intéressant. Donne-moi la date, je verrais si je peux me libérer pour ton exposition.

Le rouquin répondit à ma question sur son tuteur en me corrigeant sur le prénom de ce dernier… Clawd? Sérieusement, c’était quoi ce prénom à coucher dehors? Ça mère ne l’aimait pas ou quoi? Je m’abstins de commenter, puisque ce n’était que de la méchanceté gratuite et que ça ne pouvait que m’attirer des ennuis si je commençais à parler ainsi. Je m’étais donc contenté d’un hochement de tête lorsque l’enfant m’avait dit que ça se passait bien avec son tuteur.

Je ne portai pas vraiment attention aux hésitations d’Oliver. Je savais bien qu’il n’avait pas vraiment le droit d’être là, mais je faisais quoi avec lui? Le laisser dans une boîte sur le trottoir? Il était surement plus en sécurité à l’intérieur où je pouvais l’avoir à l’œil. Et puis je ne voulais qu’une conversation avec le propriétaire, ça ne devrait pas être trop long. Une fois devant lui, je vis qu’il ne semblait pas capter ce que je lui disais. Quelque chose me laissait présager que ce n’était pas du qu’à l’alcool. Ce n’était pas LE Dionysos, ce n’était qu’un pseudonyme qu’un type aimant faire la fête avait décidé de se donner pour faire cool. J’essayais de ne pas me laisser aller au découragement, si ce n’était pas mon neveu, c’était peut-être mieux ainsi. Je ne pouvais pas tourner les talons sans discuter un peu avec lui, pour être certain et par politesse. Bon, la politesse n’était pas mon point fort, mais avoir un proprio de bar dans sa poche, ça pouvait être une bonne idée.

J’acceptai son invitation, prenant place à table et faisant signe à Oliver de faire de même. Je commandai ce que l’autre homme voulait, prenant un verre d’eau pour Oliver et une bière pour moi. Je vis l’homme demander une crème de menthe en plus, ce à quoi je ne portais que peu d’attention. S’il voulait s’enfiler ça en plus de tout ce qu’il avait déjà bu, ça ne me regardait pas et je m’en foutais pas mal. Je me décidai à reprendre la conversation avec un peu plus de calme, comme ses paroles m’avaient un peu refroidi malgré son accueil chaleureux.

-Je pense que j’ai fait erreur sur la personne, je t’ai pris pour mon neveu… Ça doit être à cause de l’éclairage et la fatigue…

J’haussai les épaules en faisant la moue. Il me fit un signe de la main pour signifier qu’il n’y avait rien là. Son attention se retrouva plutôt sur Oliver qui semblait plus que nerveux. Je ne savais pas trop pourquoi… l’interdit? Pourtant, si quelqu’un risquait les problèmes, c’était bien plus moi que lui! Sans doute que ce n’était pas la seule chose qui perturbait le gamin. Déjà, l’attitude de l’autre homme pouvait tout à fait l’insécuriser. Personnellement, ça ne pourrait que m’agacer sur le long terme.

-Quelques mésaventures dans les dernières années l’ont rendu nerveux avec les inconnus. Il n’aime pas en parler, alors laisse-le.

Aucun mensonge crédible ne m’était venu, alors autant dire la vérité, sans rentrer dans les détails, évidement. Ce type n’était visiblement pas des nôtres, alors hors de question de parler de Louis, de ses chasseurs ou de la Transylvanie. Je ne savais pas s’il était fiable ou pas. Je bu ma bière un peu trop vite et aussitôt, notre hôte m’en fit emmener une autre.

-Nous devrions y aller…

-Mais non, Tu ne va pas laisser cette bière réchauffer là? Elle est versée, il faut la boire! Aller à ta santé!

Et je la bu, plus lentement cette fois. Sauf qu’à chaque fois que je finissais un verre, un autre apparaissait. S’il me l’offrait, pourquoi refuser?  Je n’avais rien d’autre à faire. Mon téléphone sonna, je m’excusai pour aller répondre à l’extérieur, là où il y aurait moins de bruits.


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Mer 5 Juin 2019 - 19:11
C'est l'histoire d'un chat dans un bar
Oliver & Hadès

« Nous devrions y aller… »  Oui. Sa bouche avait bougé sans qu'aucun son n'en sorte, muette. Oliver voulait partir, quitter ces lieux interdits où l'innocence de l'enfance n'avait pas sa place. C'était des prunelles chargées d'impatience qu'il avait levé vers un Hadès affreusement immobile. Ses espérances s'essoufflèrent avec l'arrivée d'une nouvelle bière. Ils n'étaient pas prêt de partir.

Et ça durait et ça s'éternisait. Un à un, les verres glissaient sur la table, un véritable défilé de couleurs et d'odeurs étranges. Les minutes commencèrent à s'étirer. Sous l'œil anxieux d'Oliver, les boissons disparaissaient aussi vite qu'elles apparaissaient et à chaque nouveau liquide qui s'évanouissait entre les lèvres adultes, c'était son cœur qui lui tombait un peu plus sur l'estomac. Le petit ne faisait plus qu'un avec son siège. Muré au dossier, il s'improvisait statue de cire, pétrifié. Seuls les mouvements abrupts de son regard inquiet trahissaient l'illusion. Son inquiétude eut l'audace de se transformer en espoir lorsque le téléphone d'Hadès sonna. C'était peut-être Clawd ! Ou Helga. Il voyait déjà dans cet appel, la délivrance. À tort. Hadès sortit. Sans une attention pour lui.

Parfois, Oliver, il regrettait d'être aussi doué pour se faire oublier. Paralysé, il ne savait pas quoi faire. Sortir pour suivre Hadès ? Ou l'attendre ici ? Avait-il le droit ? Et s'il sortait et qu'il le dérangeait ? Et après, pourrait-il de nouveau rentrer ? Ou bien allait-il devoir attendre l'adulte, seul, assis sur le rebord du trottoir ? Cette idée-là le glaçait tout autant que la perspective de rester en tête-à-tête avec le monsieur bizarre. La gorge serrée, il fixa ses pieds, le cœur chargé de regret et de chagrin. Ça ne ressemblait pas au week-end qu'il s'était imaginé. À présent, il voulait rentrer à la maison.

Brisant le silence gênant qui s'était installé, un poing s'abattit brusquement devant lui. « Bouh ! » La table trembla et, en écho, Oliver sursauta. La rondeur de ses grands yeux écarquillés mêlé à la frénésie de sa respiration lui donnaient des allures de petit animal piégé entre les phares d'une voiture. Sa panique fut reçue par un rire gras. « Calme-toi gamin, il va revenir. Et puis on est entre amis ici. » L'enfant en doutait. Ses meilleurs amis à lui, c'était Clawd, Rox, Callum et Biscuit le chat : aucune de ces figures aimées n'étaient là aujourd'hui. Il était seul face à cet inconnu qui ne tarda pas à remarquer son verre d'eau vide. « T'as soif ? Tiens, bois ça, ça va te détendre. » Une boisson émeraude atterri devant lui. Le petit loucha à l'intérieur du verre pour en renifler le contenu douteux. Ça sentait la menthe. « T’es un gosse, t’aimes bien la menthe non ? » Oliver acquiesça timidement sans oser affronter son interlocuteur. Oui, la menthe, c’était bon. Surtout avec de la limonade. « Bah bois alors ! T’as pas entendu ce que j’ai dit tout à l’heure ? Quand c’est versé, il faut boire ! Sinon je vais être obligé de venir le faire descendre moi-même ! » La plaisanterie échappa à l’enfant. Oliver, dans ces mots railleurs, n’avait entendu qu’une menace. Fébrile, il craignait de voir l’adulte se jeter sur lui pour forcer le liquide au fond de sa gorge, ses doigts en pince de fer sur ses petites joues. Ce scénario catastrophe réveilla de pénible souvenirs et, pris d’affolement, Oliver saisit le verre et le porta jusqu’à ses lèvres.

À peine eut-il avalé la première gorgé, que ses traits se tordirent dans une affreuse grimace. C'était fort. Trop fort. Ce fût son corps tout entier qui frissonna sous la violence du goût. Dégueu. La gorge brulante, Oliver toussa, les larmes aux yeux. Ce n'était pas du tout la même menthe que chez Mally. Sa réaction provoqua l'hilarité de son spectateur, un rire trop bruyant qu'il ne comprenait pas. Oliver, lui, ne trouvait pas ça très drôle. « Laisses, je vais te donner du jus d'orange pour rincer ça. » Lorsque le jus arriva, se fût presque si Oliver ne se jeta pas dessus pour faire disparaître le feu qui lui restait sur les papilles. Les sens anesthésiés et dupés par cette récente agression, il ne sentit pas la légère pointe d'étrangeté qui venait se mêler au parfum familier de l'orange. L'enfant naïf eut le malheur de finir son verre, sous l'oeil amusé de l'autre.

Des secondes, des minutes, des heures s’écoulèrent.

Peut-être. Il ne savait plus. Sous son front, le temps se déformait. Un peu comme la pièce.

Oliver passa un doigt sur ses gencives. Il ne sentait plus ses dents.

Il ne s’en inquiéta pas.
Trop bizarre.
La peur s’évaporait.

Si Oliver faisait sauter son genoux sous la table, ce n’était plus par angoisse, mais pour suivre la musique qu’on entendait encore malgré les conversations du bar.

Et avant qu'il ne le réalise, Oliver se retrouva à moitié allongé sur la table, sa joue contre la surface boisée, à faire courir son index et son majeur le long du rebord. Le petit bonhomme court, court, court, saute et zioum, plaf, dans la lave. Son petit jeu, il le répéta plusieurs fois, jusqu'à ce qu'Hadès revienne s'asseoir. Alors, le petit bonhomme escalada la montagne que représentait l'épaule de l'adulte, sous la narration imagé d'Oliver : « Pik, Pik, Pik, Pik. » Lassé, l'enfant se redressa et aussitôt sa main chercha un appui sur le bras stable d'Hadès. Autour de lui, le monde tanguait dangereusement. À droite, à gauche, à l'endroit, à l'envers. Lui, inconsciemment, les yeux dans le vague, se berçait au rythme de la pièce. À droite, à gauche, à l'endroit, à l'envers… Il en avait le tournis. Déséquilibré, il finit par s'abandonner à son corps trop lourd et s'écroula sur son ancien tuteur. Là, dans la sûreté de ce contact, il cessa de bouger. « Hadès, ça tourne, mais moi, je tourne pas en même temps que la terre. » Qu'il s'entendit dire et un rire lui échappa, incontrôlable. C'était vraiment trop rigolo. Comme au manège. Nouveau rire. Oliver subissait les bizarreries de son organisme sans les comprendre, déjà trop intoxiqué pour s'en inquiéter ou même réaliser ce qu'il se passait. Sa tête contre le bras d'Hadès, il goûtait à une euphorie qu'il n'avait plus connue depuis longtemps. « C'est un chien pékinois de Pékin, qui aime un okapi de Paris...» commença-t-il à chantonner pour lui même. « Mais Pékin et Paris sont bien loin, que c'est triste pour nos deux amis. » Notes à moitié marmonné d’une mélodie qu’il apprenait à l’école. « Pékin est trop chaud dit l’okapi et je n'aime pas du tout le riz. Paris est trop chic dit le pékinois et ce n'est pas du thé qu'on y boit… » Du thé, ce n’était en effet pas ce qu’il venait de boire. Et l’enfant entama une deuxième fois le refrain.


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Sam 13 Juil 2019 - 4:25



C'est l'histoire d'un chat dans un bar

deux irresponsables et un gamin... x)



Ce n’était que Sam, pour savoir si je n’avais pas oublié que je devais passer à Londres chercher un colis… Non mais il avait du culot de m’appeler aussi tard pour ça! Il savait quelle heure il était?! En vrai, je ne savais pas non plus et surement qu’il ne savait pas que j’étais à Paris et que donc, il y avait six heures de plus qu’à New-York. Je me contentais de lui répondre de mon ton sec habituel, que non je n’avais pas oublié et d’arrêter de me surveiller comme une mère! Non mais il me prenait pour qui? Un enfant? J’avais déjà une mère et elle ne s’était jamais vraiment occupé de moi… et mon père… n’en parlons pas, après tout, notre seul contact était quand il avait décidé de me manger…  une relation père-fils normal pour des dieux j’imagine? J’avais très clairement un peu trop bu si j’en étais à penser à mes origines!

Au fait, si vous voulez vraiment savoir la vérité… J’avais bel et bien oublié le colis, mais ne le dites pas à Sam, il deviendrait encore plus insupportable…  Il aurait quand même pu se contenter d’un texto plutôt que de m’appeler, ça aurait rendu ce moment beaucoup moins désagréable. Si j’avais su que c’était lui, j’aurais ignoré l’appel… mais bon, ça me faisait une bonne excuse pour quitter ce bar et son propriétaire plutôt spécial… Pas un mauvais mortel, mais ce n’était pas celui que j’espérais. Je retournais donc dans le bar, l’air frais m’ayant fait un peu de bien. Cet appel n’aura pas été qu’une perte de temps!

Je remarquai bien avant de me rassoir qu’Oliver semblait anormalement détendu… Je le dévisageai alors qu’il mimait de petits pas avec ses doigts, un personnage gravissant mon bras en direction de l’épaule? Je commençais à me douter que ce changement d’attitude ne venait pas de nulle part, ça me fut confirmé avec la suite lorsque il dit que ça tournait : il avait bu de l’alcool. Je ne l’imaginais pas vraiment en prendre par lui-même, le verre de jus d’orange que je reniflai me confirma qu’il avait été dupé, l’orange dissimulant assez le gout de vodka pour ne pas qu’il s’en aperçoive.

-Fais pas cette tête l’ami, je voulais seulement qu’il se détende un peu le pauvre gamin.

Je ne pu retenir un regard assassin. Certes, Oliver semblait bien plus heureux que d’habitude, mais je n’étais pas d’accord avec le fait de le tromper pour le faire boire. Si Claude ou l’autre folle découvraient ça, j’étais mort! Personnellement, je n’empêcherais pas quelqu’un de boire, mais je ne le forcerais pas non plus! Sur quel idiot j’étais tombé encore?! Je peux concevoir que faire entrer un gamin dans un bar n’est pas vraiment l’idée du siècle, mais le forcer à boire est quand même un niveau au dessus en terme de bêtise.

- C’est une jolie chanson Oliver, mais ça te dirait de la finir dehors? On est visiblement resté un peu trop longtemps ici.

Je piquai deux bouteilles d’eau au bar, les faisant mettre sur la note du propriétaire. Pas que c’était cher, c’était pour le principe, il nous avait fait boire, il contribuerait à diluer tout ça. J’aidai le rouquin à se lever et sortir, le portant lorsque nécessaire. Une fois dehors, je trouvais un banc pour le faire assoir un peu, lui donnant une bouteille d’eau pour qu’il boive :

-Prend un peu d’eau, ça va t’aider. On va prendre un moment pour respirer un peu, puis je dois passer prendre quelque chose à Londres, ensuite on va à New-York.

Je trouvais un sac en papier, le quémandant à quelqu’un qui s’en servait pour cacher sa bouteille d’alcool… franchement, TOUT le monde voyait bien ce qu’il tentait de cacher, ce sac était donc inutile. Je le donnais à Oliver :

-Si l’envie de vomir te prend, utilise le sac, j’ai pas trop envie de devoir payer un nettoyage de taxi…

Dès que je réussis à attirer l’attention d’un chauffeur, nous pûmes prendre place à l’arrière de son véhicule. Je lui donnais l’adresse du Nouveau monde. En route, je commençais à expliquer à Oliver :

-On doit se rendre dans la chambre 2013, tu sais celle qui est spéciale. Mais on va faire un petit jeu, tu aimes bien les ninjas? On va faire les ninjas et s’y rendre sans qu’on nous voie. Ok?

Je voulais surtout éviter que Clémence voit Oliver dans cet état… elle me piquait déjà des crises pour un oui ou pour un non, je n’avais pas l’intention de lui fournir une vraie raison de m’en vouloir et de me traiter de tous les noms…



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Lun 22 Juil 2019 - 20:24
C'est l'histoire d'un chat dans un bar
Oliver & Hadès

Il chantonnait sans la moindre gêne, libéré de toute conscience de lui-même. Enfin, son esprit d'ordinaire asphyxié par l'angoisse respirait : l'alcool lui faisait l'effet d'une goulée d'air frais. Oliver chancelait doucement sous cette brise. Évidemment, rien de cela n'était vrai. Derrière le doux parfum illusoire de la boisson, l'air revigorant n'était qu'un nuage putride et toxique. Oliver ne le voyait pas. À vrai dire, l'enfant ne voyait plus grand chose, si ce n'était sa propre main qu'il secouait devant lui tout en chantant, fasciné par le spectacle de son membre en mouvement. Sous le prisme de l'alcool et de la lumière ambiante, l'image de sa main s'imprimait en décalé sur sa rétine, donnant des aspects fantomatiques à son geste. Du moins, à ses yeux.

« C’est une jolie chanson Oliver, mais ça te dirait de la finir dehors? » Le petit sourit bêtement, très de content qu’on complimente sa mélodie. D’ailleurs, il en connaissait beaucoup d’autres. Il entamait à peine les premières vers de The Star-Spangled Banner quand Hadès l’incita à décoller. Il se leva. Wahou. Un vertige lui tomba dessus, le forçant à se rasseoir. Ça tournait encore.  

Absence. La minute suivante, il foulait le pavé parisien sans se souvenir de comment il avait atterri ici. Comme il sentait léger ! Et si lourd à la fois. Si ses jambes n'avaient pas été aussi fragiles sous le poids de son corps déséquilibré, sûrement se serait-il mis à gambader joyeusement dans la rue.

Ce fut plus ou moins docilement qu'il s'installa à un banc et but un peu d'eau, non sans s'en mettre partout, brièvement prit d'un ricanement au milieu d'une gorgée : « Regardes Hadès, mes jambes elles avancent toutes seules, t'as vu ? » Oui, elles avançaient en effet. Dans le vide, puisqu'il fouettait furieusement l'air du bout des pieds.

Le trajet en taxi n'aida pas à calmer sa soudaine agitation. À croire que toute l'énergie que des années de passivité avaient mise de côté explosait enfin au grand jour. Oliver se balançait légèrement de droite à gauche sur son siège, des images de course de l'espace en tête. Il était dans un vaisseau spatial, le petit l'avait décidé. Un jeu très marrant, mais pas autant que celui qu'Hadès lui proposait. « D'accord ! » La curiosité de cette requête ne lui traversa pas un instant l'esprit. Déjà, il enchaînait avec le plus grand sérieux : « Mais j'suis pas un Ninja, j'suis un renard. » Oui, oui. « C'est pour ça que j'm'appelle Foxworth. » Expliqua-t-il en insistant sur la première syllabe. « C'est Rox qui m'l'a dit. » Et Rox, en tant qu'aîné, faisait figure d'autorité. Les commentaires douteux sur son origine auraient pu continuer si des notes n'avaient pas happé son attention volatile. Il était désormais tout à la radio et à la chanson diffusée par cette dernière. Cette chanson, Mally l'aimait bien, l'enfant l'avait déjà entendu plusieurs fois. Assez pour la connaître. Doucement, il huma l'air familier, avant de se lancer au refrain : « It's gonna take a lot to drag me away from you, there's nothing that a hundred men or more could ever do ! » La volonté y était, la justesse, beaucoup moins. « I bless the rains down in Africa, gonna take some time to do the things we never had. » Peu importait. Lui, se trouvait très bien et bénit la voiture de ses talents jusqu’à la fin du trajet.

Il avait écouté les paroles d'Hadès avec attention. Pourtant, lorsqu'il se retrouva devant l'hôtel, il s'exclama comme s'il découvrait le lieu de leur destination pour la première fois. « On va voir Clémence ? » Demanda-t-il en sautillant. Cool ! Il avait parlé fort, voire un peu trop. Impossible de savoir si la boisson était à l'origine de la nouvelle intensité de ses paroles, ou s'il s'agissait là du volume sonore normale de sa voix, lui qui passait sa vie à murmurer. « Ah non, on peut pas, c'est vrai. Elle t'aime plus. » L'évidence l'avait frappé, balayant d'un coup sa mine enjouée pour la remplacer par une expression de réflexion intense. Sourcil froncé, traits durcit, ça s'activait sous son front : le petit connectait lentement les points. À haute voix. « Clawd aussi, il t'aime pas. Et Honey aussi, je crois. Et Mally aussi. Mally elle t'aime vraiment pas. » Oh, ça oui. Oliver, il se souvenait encore de la gifle dont il avait été témoin quelques années plus tôt. « Mally, elle a même dit que t'es une bouse. Et Clawd il a dit que t'es une mauvaise influence. J'dormais pas et j'ai entendu. » Même que ça l'avait rendu triste, d'entendre des méchancetés sur Hadès dans la bouche de ses tuteurs. Lui aurait aimé que toutes les personnes orbitant autour de son petit monde s'apprécient. Il réalisa enfin : « Y a plein de gens qui t'aime pas en fait. » Les confidences coulaient toute seules sur ses lèvres innocentes. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas été aussi loquace. Sa timidité bâillonnée dans un coin de sa tête, plus rien ne l'empêchait de dire ce qu'il pensait et d'exprimer ses émotions : « Mais pas moi. Moi, j't'aime. » Et il fit en quelques secondes ce qu'un Oliver sobre avait souvent rêvé de faire sans jamais oser pour autant, et ceux, malgré deux années sous la tutelle de l'adulte : il enlaça Hadès, tout heureux qu'il était.

Tellement heureux, qu'il en oublia la consigne de son ancien tuteur. Elle lui revint en tête une fois dans la fameuse chambre deux mille treize, à l'imagine d'un pétard explosant au milieu de ses pensées léthargiques. Il tressaillit. « Faut se cacher ! Sinon on va nous voir ! » Et pouf, Oliver s'envola, galopa maladroitement jusqu'à un rideau. La meilleure des cachettes. Il délivra son visage du tissu pour jeter une œillade à Hadès : plus d'un quart d'heure après les premières explications, les questions atteignaient enfin sa bouche. « Est-ce que c'est à cause des monstres qu'on doit être des Ninjas ? » Une ombre passa sur son visage. C'était l'angoisse, elle se délivrait lentement de son anesthésie, juste assez pour inquiéter sa petite victime de la présence de potentiel monstre. Sa présence présageait de futures complications.


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Hadès D. Alexander
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DESSIN ANIME D'ORIGINE : Hercule
ÂGE DU PERSONNAGE : trop vieux pour toi gamine!
COTE COEUR : Il n'est plus là, ce n'est qu'un trou laissé par la disparition de mon âme soeur
OCCUPATION : tente de dominer le monde/ directeur de Dark Diamond
LOCALISATION : pas de tes oignons!
HUMEUR : Boum Badaboum boum boum boum! Ah!
COULEUR PAROLE : black
PRESENCE/ABSENCE : Omniprésent... /sbaf/
DOUBLES COMPTES : Tim, Day, la folle, l'alcoolo, le drôle d'oiseau & Gram
PERSONNALITÉ & CRÉDITS : Ralph Fiennes, moi 8D
MON ARRIVÉE : 24/04/2013
MON VOYAGE : 991
POINTS : 1074
Mer 21 Aoû 2019 - 2:50



C'est l'histoire d'un chat dans un bar

un irresponsable et un gamin... x)



Ça avait quelque chose de triste de voir Oliver si joyeux. Je sais, cette réflexion semblait plutôt contradictoire. Ce qui était désolant, c’était que le gamin ait besoin d’alcool pour pouvoir se lâcher un peu. Je n’avais  pas l’habitude de le voir dans un tel état, de le voir s’amuser de tout et de rien. Bon, quand il vivait chez moi à New-York, il lui arrivait de se comporter comme un vrai enfant, de s’amuser. Certes, il n’était pas très turbulent, mais il semblait moins aux aguets, comme si tous les malheurs du monde risquaient de s’abattre sur lui d’un moment à l’autre. C’était avant toute la merde qui lui est arrivé, avant qu’il se fasse kidnapper par Louis, avant de Wyoming et avant le chalet au Canada… C’était à croire qu’une entité malveillante s’acharnait sur lui!

Oliver semblait comprendre le jeu que je lui proposais et même s’en enthousiasmer. Par contre, la suite me laissa sans mots… un renard?! C’était quoi ce délire? Était-il saoul au point de ne plus savoir qui il était? Il expliqua son raisonnement, enfin, plutôt celui de son ami. Je comprenais un peu mieux pourquoi Claude… Clyde? Enfin le tuteur du rouquin n’aimait pas cette fréquentation. L’adolescent lui embrouillait clairement l’esprit sur un sujet des plus importants, l’identité même du chaton. Il n’était évidement pas temps d’avoir une discussion à ce propos avec l’enfant, qui n’était pas en état d’avoir une conversation sérieuse. Il s’était d’ailleurs mit à chanter la chanson qui passait à la radio. Je n’écoutais pas vraiment de musique, mais cet air me disait vaguement quelque chose.

Une fois dans l’hôtel, je du faire signe à Oliver de baisser le ton. Il ne parlait peut-être pas si fort, mais vu le silence dans le hall, on risquait de se faire remarquer. Je voulais continuer à avancer, mais le gamin semblait dans une grande réflexion à mon sujet. Il énuméra plusieurs personnes en précisant qu’elles ne m’aimaient pas. Tous ces gens ne m’avaient jamais caché leur haine, alors ce n’était pas trop une surprise… Ce qui était surprenant, c’était qu’Oliver décide d’en parler. Je me contentai d’hausser les épaules. Ça aurait pu me rentre triste… si j’en avais eu quelque chose à faire des autres.

-C’est pas grave que les autres m’aiment pas, l’important c’est qu’Helga m’aime. Oh et puis c’est bien que tu m’aime aussi, parce que je t’apprécie aussi.

Je venais déjà d’en dire assez, je n’allais pas faire une grande déclaration d’amour, j’avais bu, mais pas assez pour devenir réellement émotif. Je passais ma main dans les cheveux d’Oliver alors qu’il me fit un câlin. Pourquoi avait-il autant d’affection pour moi? Je lui avait donné pendant un temps tout ce qu’il avait besoin pour vivre? Je l’avais respecté sans le traité comme un bébé? Peut-être un peu de tout ça qui avait créé un lien entre nous. Je ressentais une sorte de fierté, il ne se laissait pas influencer par l’avis des autres adultes qu’il rencontrait, il décidait par lui-même des gens qu’il voulait fréquenter.

Ensuite, à peu près discrètement, nous nous rendîmes dans la fameuse chambre 2013. C’est donc une fois à destination qu’Oliver réalisa que nous devions être discrets… C’était un peu tard. Je retins un soupir lorsqu’il alla se cacher derrière un rideau. Le pauvre… il ne devait pas être doué pour jouer à cache-cache! Je me passais rapidement la main sur le front, un peu désespéré. Puis la question du rouquin me surprit. Je le dévisageai un instant avant de comprendre. J’étais tellement concentré à éviter Clémence que je n’avais pas pensé que ce genre de comportement pouvait rappeler d’horribles souvenirs.

-Il est un peu tard pour se cacher, tu peux sortir de là… surtout qu’on voit tes pieds qui dépassent du rideau. Il n’y a pas de monstres ici. Je ne pense pas que les monstres aiment la ville. C’est bruyant et puis il y a trop de chances qu’ils se fassent repérer. Je voulais faire les ninjas pour éviter Clémence, parce qu’elle ne serait pas contente de me voir. Elle me crierait dessus parce que je t’ai amené dans un bar où tu as bu de l’alcool… Ce n’est jamais agréable quand elle devient hystérique et j’aimerais ne pas perdre trop de temps.

J’avais failli lui dire que l’hôtel était un endroit sécuritaire, mais j’avais du écarter cette réplique qui se voulait rassurante car après tout, un chasseur avait attrapé Oliver ici même, tout près de la réception. C’était donc déjà pas mal qu’il accepte de revenir ici, fallait pas non pus tourner le fer dans la plaie comme on dit.

-Viens, on va faire un petit saut à Londres. Tu as besoin qu’on te tienne la main ou tu le passe tout seul?

Trente secondes plus tard, nous nous trouvions dans la bibliothèque. Ces portails étaient une bénédiction pour sauver du temps et de l’argent. Je sais, je le répète souvent, mais je les aime beaucoup, voilà. Nous sortîmes de la pièce secrète pour se retrouver dans la salle principale de l’édifice. Je passai rapidement entre les étagères pour atteindre la sortie. Une fois à l’extérieur, je respirai l’air frais de la nuit. Dommage que l’adresse où je devais chercher le colis soit trop loin pour y aller à pied, ça nous auraient fait du bien pour dessaouler.

Je n’avais pas la patience d’attendre un taxi et il y avait justement une voiture qui attendait sagement là. J’allais essayer d’ouvrir la portière… pas de chance elle était verrouillée. Bon, ça prendrait un peu plus de temps. Faisant signe au gamin d’attendre, je retournais à l’intérieur de la bibliothèque afin de trouver un cintre en métal que je défis pour obtenir une longue tige métallique. J’utilisai ce nouvel outil pour déverrouiller la portière et enfin prendre place derrière le volant. Je me penchai pour avoir accès sous le tableau de bord attrapant une couette de fils. J’en coupai deux, les connectant ensemble et hop, voilà un véhicule fonctionnel.  Je fis signe au rouquin de prendre place à côté de moi.

En me mettant en route, je grommelai contre ce pays de fou qui conduisait à l’envers… Quelle idée! Ma conduite était laborieuse tant parce que je n’avais pas l’habitude de conduire à Londres que parce que j’avais un peu trop bu. Heureusement, il n’y avait pas trop de monde sur la route à cette heure-là. Je décidai d’éviter les grosses artères afin de m’aider un peu. Ce fut un peu plus long, mais au moins nous arrivâmes à destination.

-Reste ici, je reviens.


J’allais frapper à la porte et après un échange de banalités et de mots de passes, on me remit le colis. C’était une petite boîte de la taille de ma main. Parfait, au moins c’était pas trop voyant. Je retournai à la voiture satisfait, voilà une bonne chose de fait.

-On retourne à la bibliothèque et on va à New-York, si tout va bien, on aura que perdu une heure. On va bientôt pouvoir dormir.

C’est avec satisfaction que je repris la route. Bientôt je pourrai m’allonger auprès d’Helga, cette longue journée était presque finie.

Ou pas.




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Lun 2 Sep 2019 - 22:37
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Oliver & Hadès

Quelle journée ! Hadès l'aimait, ils jouaient à cache cache Ninja ensemble et il n'y avait pas de monstre ! Le meilleur après-midi de sa vie ! Sans aucun doute ! L'enfant avait retrouvé son sourire insouciant, ses sombres pensées aussitôt chassé par l'euphorie de la boisson. Pour combler le vide léthargique que l'alcool creusait dans son crâne assoiffé, Oliver buvait les paroles de son ainé, absorbant la moindre goutte de mots sans en saisir la moitié, incapable de désaltérer son esprit engourdi. Les informations lointaines lui parvenaient par intermittence hasardeuse. Dans cette bouillie de parole, une bribe de phrase parvint à se détacher, plus bruyante et alarmante que les autres. « …je t'ai amené dans un bar où tu as bu de l'alcool… » Aussitôt, les yeux du petit s'écarquillèrent, grand grand grand, mais pas trop quand même, parce qu'il avait bien trop peur que ça lui tombe des orbites. « J'ai bu de l'alcool ?! » s'écria-t-il, choqué. Pas possible ! Il n'en avait aucun souvenir ! « C'est pas vrai ! C'est interdit d'abord ! » Qu'il s'offusqua. « C'est pas une blague drôle ! » Cette histoire le plongeait à nouveau dans une profonde incompréhension. Ça, et le mot hystérique, qu'il ne connaissait pas.

Oliver aurait volontiers demandé à Hadès ce que cela voulait dire, mais une idée en chassa une autre. Ils allaient à Londres. Au bord du portail, l'enfant glissa sa main dans celle de l'adulte. « Je veux bien que tu me donnes la main s'il-te-plaît, pour pas que je m'envole. » Oliver avait beau emprunter ce raccourci tous les jours, il n'en restait pas moins intimidé. Seul, il craignait de se perdre et d'atterrir au Wyoming ou bien d'errer à jamais entre deux villes, comme dans un trou noir.

Heureusement, sa poigne solidement accrochée à celle d'Hadès, une telle tragédie n'arriva pas et ce fut tout entier qu'il foula ce sol Londonien qu'il connaissait désormais si bien. La vision de ce trajet familier l'entraîna dans une nouvelle confusion. Un spasme le saisit à l'estomac tandis qu'Hadès disparaissait brièvement dans la bibliothèque. Oh non. On l'emmenait à l'école. Par réflexe, il se tordit nerveusement les mains, nullement effleuré par le fait que l'école soit fermée le week-end. « Hadès, je peux pas aller à l'école, j'ai oublié de mettre mon uniforme et je veux pas y aller en plus… » piailla-t-il lorsque l'adulte revint armé… D'un cintre ? Cet étrange spectacle eu le mérite de couper court aux préoccupations du rouquin qui concentra toute son attention sur Hadès. Ses prunelles brunes passèrent au crible les faits et geste de son ancien tuteur. Afin de mieux voir, il s'approcha, curieux, mais surtout médusé par un sentiment de déjà-vu. Pour une raison qui lui échappait, il reconnaissait là les étapes d'un vol de voiture. Un vieux souvenir, reste d'une autre vie.

On l'invita à embarquer, et Oliver s'exécuta, déconnecté de la réalité, trop désorienté pour se poser la moindre question sur la nature de cette action. Le bonheur d'échapper à l'école ajoutée à celui de se retrouver à côté du conducteur suffisait à effacer toute hésitation. « Wow ! C'est la première fois que j'ai le droit de m'asseoir devant ! » Il pouvait même toucher les boutons de la radio ! « Si on était à Paris, le volant il serait en face de moi ! Clawd va pas me croire quand je vais lui dire ! » C'était vraiment une super journée !

Ce voyage en voiture avec Hadès, c'était un peu comme le manège. Ça brassait et bougeait de tous les côtés, ce qui aurait pu être amusant, s'il ne s'était pas senti aussi nauséeux. Par chance, ils arrivèrent à destination suffisamment tôt pour éviter tout accident. Une pause et avant qu'Oliver ne puisse comprendre quoi que ce soit, ils étaient repartis, direction New York.

Cool, il fatiguait. Malgré lui, ses paupières s'alourdissaient, jusqu'à tomber sur ses yeux, entraînant sa tête au passage. Le petit somnola un moment, valsant de droite à gauche au rythme du véhicule, quand les sirènes d'une voiture de police non loin l'arrachèrent à son sommeil. Son cœur bondit dans sa poitrine et son corps tout entier suivit en écho. Il colla aussitôt son nez à la vitre pour chercher du regard les forces de l'ordre. « Est-ce que la police nous cherche ? » Ça y est, un à un, les points se reliaient. « Parce que quand même, c'est interdit de voler des voitures et c'est interdit l'alcool et je sais que t'as volé la voiture car moi aussi j'ai déjà essayé une fois et je sais que tu en as bu car je t'ai vu. » Oh, ça oui, il en avait vu des choses. Il s'enfonça dans son siège, s'y allongeant presque pour ne pas être vu depuis l'extérieur. « J'aime pas l'alcool, je veux jamais en boire de toute ma vie. » Confia-t-il, sérieux, inconscient de l'ironie qui se jouait de lui. « Dale il en buvait tout le temps le soir et à chaque fois ça le rendait encore plus méchant avec nous. » En quelques phrases, Oliver avait soudainement perdu toutes les gaietés illusoires de l'alcool, grave dans son ivresse, alors que des épisodes inexprimables de sa vie se rappelaient à lui. « Si la police vient, ils vont encore me prendre et m'envoyer aux services sociaux, je veux pas y retourner… » Ces inquiétudes-là auraient dû germer dans son esprit à l'instant même où il avait compris qu'Hadès volait cette voiture. Pourtant, Oliver était resté passif, silencieux, engourdi qu'il était. Désormais, les tourments rattrapaient leur retard. À toute allure. L'enfant porta un pouce à sa bouche, non pas pour le glisser entre ses lèvres et s'endormir, mais pour y découper à nerveux coup de dent la peau encadrant l’ongle.

Il devait se calmer, avant de se perdre trop loin dans son angoisse. Oliver le savait. Alors, il se redressa, regarda à ses pieds, à sa droite, à sa gauche, dans son dos, sur la banquette arrière, partout où l’oeil pouvait se poser, à la recherche de son sac, gardien des ses armes contre l’angoisse : Nounours, et ses médicaments.

Il ne le trouvait pas. Oh oh. Le manège recommença, une fois, deux fois, trois fois, accompagné par un cœur et une respiration toujours plus fébrile. Rien à faire. Le sac était introuvable. Son sac préféré. Celui que Clawd lui avait légué. Ses médicaments. Nounours ! Perdus. Dans l'état confus qu'il était, Oliver fut incapable de se préparer aux émotions dévastatrices qui le frappèrent de plein fouet. Il explosa en sanglot. Ça ne ressemblait en rien aux larmes silencieuses qu'il avait trop souvent l'habitude d'étouffer. Non, c'était bruyant, brouillon, ça coulait à grosse goutte sur son visage déformé de chagrin. La perte de son Nounours chéri, Oliver la pleurait comme la perte d'un être cher. Il resta un instant à s'étouffer dans ses propres pleures, avant de chercher à expliquer la cause de son deuil tragique à Hadès. Le résultat fut loin d'être concluant. Les hoquets mêlés aux sanglots dépouillaient tous les sons de leur sens. Le petit résuma finalement son drame en cinq mots larmoyant : Mon sac. Mes Médicament. Nounours.

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HUMEUR : Boum Badaboum boum boum boum! Ah!
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DOUBLES COMPTES : Tim, Day, la folle, l'alcoolo, le drôle d'oiseau & Gram
PERSONNALITÉ & CRÉDITS : Ralph Fiennes, moi 8D
MON ARRIVÉE : 24/04/2013
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Jeu 19 Sep 2019 - 23:48



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un irresponsable et un gamin... x)



Oliver ne me croyait pas quand je lui disais qu’il avait consommé de l’alcool. Bon, au moins il dirait que ce n’était pas moi qui lui en avais fait boire! Je ne suis peut-être pas l’homme le plus responsable au monde, mais je ne donnerais pas ce genre de boisson à un gamin contre sa volonté. Par contre s’il en voulait… hum, passons. Le pauvre n’avait même pas décelé la vodka derrière le jus d’orange. Ce qui était d’ailleurs la preuve qu’il n’y avait clairement pas assez d’alcool dans les cocktails au vu de leur prix! En fait, tout ce qu’il y avait dans les bars était bien trop cher, mieux valait aller à l’épicerie ou dans un liquor store pour acheter de la bière ou n’importe quel type d’alcool.

Je tenu la main du gamin qui avait peur de s’envoler. Je ne pensais pas vraiment cela possible, mais au moins de cette façon, nous ne serions pas séparé. Un problème de portail était toujours possible, sans parler que si le gamin songeait trop à New-York, il s’y retrouverait sans moi. Il connaissait bien le bar là-bas, mais je préférais retarder le moment où une connaissance le verrait, espérant qu’il soit en meilleur état d’ici là. J’en doutais fortement comme il me parla de l’école… Je savais que bien des enfants n’aimaient pas ça, mais j’avais cru comprendre que parfois, ça rendait le rouquin malade. De quoi pouvait-il avoir si peur? Se faisait-il intimider? Un jour, il faudrait que je tire ça au clair. Un jour où je n’aurai pas à jouer le commissionnaire à l’improviste…

-C’est fermé aujourd’hui. Et puis tu ne viens certainement pas avec moi pour aller à l’école, nous avons mieux à faire.

Je ne m’étais pas plus attardé, vaquant à mes occupations d’emprunteur de voiture. Parce que ouais, comme mon but était de revenir au portail, je la replacerais exactement où je l’avais prise. Oliver semblait très excité de s’assoir devant, surement un truc d’enfants, parce que personnellement j’aimais bien être à l’arrière, ça me donnait l’impression d’être riche avec un chauffeur… Quoiqu’être derrière le volant offrait une certaine liberté plutôt appréciable. Je me contentais d’acquiescer lorsqu’il parla de la position du volant. C’était quand même étrange que ce ne soit pas le même sens de conduite dans tout les pays, mais je n’avais jamais cherché à savoir pourquoi.

Le trajet se poursuivit dans le silence, entre autre parce que l’enfant s’endormait. Je fis ce que j’avais à faire et tout semblait bien aller. Nous avancions bien lorsqu’une sirène me fit sursauter. Oliver se retrouva complètement réveillé, enchainant nerveusement les phrases les unes après les autres. Malheureusement, il avait raison sur bien des points, sauf qu’il ne fallait pas céder à la panique.

-Calme-toi et respire un bon coup, on ne sait pas si les policiers en ont après nous, l’emprunt n’a peut-être pas encore été signalé. Ensuite, je suis parfaitement en état de conduire. Pour finir, Ils te rendront à tes tuteurs légaux, tu as de vrais papiers maintenant, autant qu’ils servent.

Finalement, les sirènes s’éloignèrent, tout allait pour le mieux? Mais non, car Oliver semblait paniquer à nouveau! Il cherchait quelque chose avec acharnement, alors qu’il n’avait rien avec lui dans la voiture. Il n’avait rien avec lui non plus quand nous avions quitté Paris ou le taxi… ni en sortant du bar! Mais avant? Il ne venait certainement pas dormir à new-York sans rien… J’en vins à la conclusion que nous avions oublié son sac à dos au bar! J’avais été trop occupé à gérer le gamin alcoolisé, je n’avais pas fait attention au reste! En temps normal, j’aurais fait la leçon au rouquin, de faire attention à ses affaires, mais il n’était même capable de s’occuper de lui-même à la sortie du bar, donc on repassera pour les sermons.

-Nous avons oublié ton sac au bar. J’irai le chercher demain, parce que là, il commence à se faire tard…

Certes, le bar n’était certainement pas fermé, mais j’avais déjà assez perdu de temps comme ça. Oliver pouvait bien survivre une nuit sans ses affaires?

-Je vais essayer de trouver le numéro et appeler pour confirmer qu’il est là et ensuite ils le rangeront pour que personne n’y touche jusqu’à ce que je passe.

Voulant rassurer le gamin au plus vite avant qu’il ne fasse une crise de larmes ou d’angoisse, j’eus une très mauvaise idée. Sur le coup, ça me semblait simple, efficace et surtout rapide… mais c’était surtout dangereux et stupide. J’attrapai mon téléphone afin de trouver le numéro du bar. J’avais quand même eu la bonne idée d’utiliser la saisie vocale, mais il semblait que mon portable ne voulait pas comprendre le nom de l’établissement. Ce n’était vraiment pas le moment! Parce que je voulais faire vite, tout semblait capoter… comme la voiture.

Déconcentré par ce bidule qui ne voulait pas fonctionner, ma trajectoire avait dévié, trop dévié. J’essayai de rattraper le coup, mais il était trop tard et la voiture défonça une clôture pour aller se planté dans la Tamises. Bon nous ne coulâmes pas, l’arrière de l’engin était coincé. Par contre tout mouvement risquait de la faire couler pour de bon. Il ne fallait pas rester là, c’était trop risqué, hors de question de se retrouver coincé dans un véhicule au fond de l’eau! J’ouvris la portière le plus délicatement possible, faisant bouger un peu trop la structure à mon gout… d’un mouvement rapide, j’attrapai Oliver le tirant vers moi. Peut-être que j’aurai du lui dire de sortir par son côté, mais vu sa maladresse et qu’il ne savait sans doute pas nager très bien, j’avais préféré le garder près de moi. Après un certain effort, nous sautâmes à l’eau.

-Nage le plus vite que tu peux! Bats des pieds!


Il fallait s’éloigner le plus possible, au cas où la voiture bougeait. Se retrouver en dessous me semblait une très mauvaise idée. Enfin à bonne distance, nous sortîmes enfin de l’eau. J’avais des frissons à cause de ce bain forcé dans l’eau froide, couché sur le sol, je pris des nouvelles du rouquin :

-Oliver… ça va aller?




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Jeu 24 Oct 2019 - 23:56
C'est l'histoire d'un chat dans un bar
Oliver & Hadès

Terrible tragédie. Déchirant drame.

Tels étaient les mots qu'on pouvait mettre sur le chagrin de l'enfant. Démesuré, il grandissait dans son cœur, jusqu'à l'étouffement, jusqu'au débordement. Ça lui coulait par les yeux et le nez, à Oliver, et il reniflait mécaniquement entre deux hoquets tremblants. Là où un adulte aurait pris du recul, relativisé la gravité des événements, l'enfant, lui, gardait le nez sur la catastrophe, si bien qu'il ne voyait ni les solutions, ni la futilité de son problème.

Son sac était perdu, avec son pyjama, ses crayons, ses médicaments. Pire. Nounours avait disparu. C'était là, énorme, affreux. Sa peine était proportionnelle à l'amour qu'il portait à cet ourson, bout de peluche tout aussi malmené par la vie que son propriétaire. Nounours c'était un tas de choses : fidèle compagnon, meilleur ami, confident et plus encore. Personne n'avait épongé ses larmes plus que ce doudou. « Nous avons oublié ton sac au bar. J'irai le chercher demain, parce que là, il commence à se faire tard… » Non, non. « Mais Nounours peut pas dormir tout seul… » bafouilla-t-il. Correction : Oliver ne pouvait pas dormir tout seul. Mais c'était plus simple, de disparaître derrière un objet sans vie. Le petit y projetait beaucoup de lui, un détail que son psychologue n'avait pas tardé à comprendre, puisque Nounours était devenu le porte-parole officiel de leur séance.

Alors Oliver, ça va bien ?
Oui.
Et Nounours, il va comment ?
Bof.
Ah bon ? Pourquoi ?
Il a eu beaucoup mal au ventre.


Sûrement devait-il avoir très mal au ventre en cet instant même, parce que celui d'Oliver se tordait sous l'angoisse. Les paroles rassurantes d'Hadès n'y faisaient rien. Ça ne passait pas, empirait, à chaque respiration, à chaque phrase répétée par son ancien tuteur, à chaque notes confuses du téléphone. Blunk*. Désolé, je ne comprends pas… Blunk. Excusez-moi, je ne peux pas vous aider avec ça pour le moment…Blunk blunk blunk.

Dans ces moments, l'enfant devenait particulièrement sensible à son environnement sonore : les petits sons du quotidien se transformaient en véritables cacophonies, les mots se mettaient à hurler sur les lèvres pourtant tranquilles de ses interlocuteurs. Oliver était presque persuadé de pouvoir deviner le trajet de l'air dans son corps rien qu'en tendant l'oreille. L'oxygène s'engouffrait à toute allure par son nez, sa bouche, descendait jusqu'à sa poitrine tout en se heurtant aux parois de sa gorge. Oliver ne le sentait pas, il l’entendait.

Calme toi et respire un bon coup. Oh, il n’avait pas été sourd aux conseils d’Hadès, seulement, il n’y arrivait pas, trop conscient de sa propre respiration, phénomène empiré par son état alcoolisé.

Les sons, sa respiration, trop d'informations. C'était assourdissant, si bien qu'il n'en entendit pas l'accident. Sa tête valsa, l'airbag explosa, suivi par son cœur. Au tintamarre ambiant, s'ajoutèrent immédiatement ses hurlements stridents. Plus de peur que de douleur : car bien que son état ne lui permît pas de saisir la situation dans son entièreté, le petit en sût assez pour être terrorisé.

Après tout, il n'en était pas à son premier accident de voiture.

Le choc, la peur, des mains le traînant, ça avait des airs de déjà-vu. L'eau, en revanche, c'était nouveau. La panique dépassa toutes les limites du raisonnable lorsque Oliver sentit le liquide glacé se glisser sur sa peau. Chaton plongé contre son grès dans un bain, il planta ses mains sur Hadès, s'y accrocha de toutes forces en se sentant aspiré par les abysses.

« Nage le plus vit- » Gloup. L'enfant disparu brièvement sous les flots, et l'adulte s'effaça brièvement de son champ de vision. « Bat des pieds ! » Qu'il entendit une fois la vague passée. Oliver toussa, s'exécuta. Les pieds s'agitèrent à n'en plus pouvoir. Ces gestes aussi brouillon qu'inutile ne firent que l’épuiser.

Une éternité passa. Puis, la fin.

Avant qu'il ne réalise pourquoi, il se retrouva au sol, tremblant. « Oliver… ça va aller ? » Il ne répondit pas immédiatement, trop occupé à respirer pour dix. Couché sur le sol, le rouquin cherchait son air sans le trouver. Après un moment, il parvient à souffler un oui timide, par habitude plutôt que par honnêteté. Non. Ça n'allait pas vraiment. Un coup d'œil suffisait pour réaliser à quel point le teint de l'enfant avait tourné. « Est-ce qu'on est presque mort ? » D'une pâleur maladive, son cerveau peinait encore à enregistrer ce qui venait arriver, le laissant inerte, ses grands yeux écarquillés louchant sur Hadès. « J'ai un petit peu froid… et je sais pas nager. » Il voulut s'asseoir. À peine eut-il commencé à se redresser qu'un vertige le frappa. « J'ai mal à la tête, je veux rentrer. » Couina-t-il en portant une main à son front. Il ne s'attarda pas plus longtemps sur cette douleur, ne remarqua pas le sang qu'une blessure avait laissé sur ses doigts. Son ventre ne lui en laissa pas l'occasion. Ça arriva d'un coup, sans préavis, sans nausée. Une seconde, et l'instant d'après, le contenu de son estomac se vida sur le pavé ainsi que ses vêtements. Boisson ingurgitée malgré-lui dans l'après-midi, repas avalé à midi, petit-déjeuner à moitié digéré, cocktail de ses médicaments… Tout y passa.

Pourtant, quand une sirène de police retentit une fois encore au loin, ça ne l'empêcha pas de chercher à se lever à nouveau, poussé par des instincts plus puissants encore que les vomissements. Il n'était pas encore sur ses deux pieds que, déjà, ça recommençait, à n'en plus finir.

*pour la référence sonore ici, merci à @Balais Poussière de m'avoir proposé "Blunk" pour orthographier ce son...  C'est l'histoire d'un chat dans un bar ~ Oli  1409186796  Coeur

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Hadès D. Alexander
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DESSIN ANIME D'ORIGINE : Hercule
ÂGE DU PERSONNAGE : trop vieux pour toi gamine!
COTE COEUR : Il n'est plus là, ce n'est qu'un trou laissé par la disparition de mon âme soeur
OCCUPATION : tente de dominer le monde/ directeur de Dark Diamond
LOCALISATION : pas de tes oignons!
HUMEUR : Boum Badaboum boum boum boum! Ah!
COULEUR PAROLE : black
PRESENCE/ABSENCE : Omniprésent... /sbaf/
DOUBLES COMPTES : Tim, Day, la folle, l'alcoolo, le drôle d'oiseau & Gram
PERSONNALITÉ & CRÉDITS : Ralph Fiennes, moi 8D
MON ARRIVÉE : 24/04/2013
MON VOYAGE : 991
POINTS : 1074
Sam 9 Nov 2019 - 21:07



C'est l'histoire d'un chat dans un bar

un irresponsable et un gamin... x)



Mes poumons étaient en feu, comme chaque parcelle de mon corps. C’est pourquoi il est toujours important de faire ses échauffements… sauf qu’on ne prédit jamais quand on va avoir un accident de voiture et plonger dans la Tamises! D’ailleurs, je me retrouvais bien trop souvent à patauger dans ce fleuve. C’était à croire que le mauvais sort s’acharnait sur moi dès que j’étais à Londres! Peut-être que je devrais éviter le coin à l’avenir? Après réflexion, la malchance semblait me poursuivre, peu importe l’endroit où je me trouvais, donc le mieux était de faire avec. Je n’allais pas arrêter de vivre et travailler de peur qu’une merde me tombe dessus. La vie est parfois une vache, faut continuer d’avancer malgré tout.

Je regardais Oliver chercher son air sans pouvoir l’aider. Il était vivant, c’était le plus important. Il avait assez d’énergie pour mentir car il n’allait visiblement pas bien. Je me séchai en utilisant mes pouvoirs. J’étais très souvent triste qu’il ne me reste que si peu de magie, mais  c’était toujours mieux ça que rien. Au moins, une perte de contrôle n’allait pas entrainer la destruction de la moitié de la ville. Je devais tout de même faire attention car un excès pouvait mettre le feu ou brûler quelqu’un. Heureusement, je n’étais pas en état de provoquer ce genre d’incident.

Oliver commença à questionner, ce qui avait quelque chose de rassurant. S’il parlait, c’est qu’il n’était pas mourant! Par contre, il n’était surement pas sur le point de gambader.

-Non, on n’est pas presque mort. On s’en tire pas trop mal. C’était juste un mauvais moment à passer.

Je ne dis rien sur le fait qu’il ne savait pas nager, bien que ce n’était pas l’envi qui manquait. J’avais déjà bien essayé de lui faire prendre des leçons de natation afin qu’il soit préparé s’il se retrouvait malencontreusement dans l’eau…  Et ses Tuteurs actuels, ce flanc moue de Claude qui laissait Oliver faire ce qu’il voulait et cette folle qui n’était pas vraiment mieux, n’avaient pas insisté pour qu’il continue… Ce n’était pas vraiment le moment de penser à ça, peut-être un autre jour, quand nous serions complètement tirés d’affaire. Le rouquin fut prit d’étourdissements en tentant de se lever… Étourdissement qui se transforma un peu trop rapidement en nausée pour se terminer par des vomissements exceptionnels. Comment était-ce possible de vomir autant? Et bien c’était un des mystères de ce gamin.

Les sirènes se rapprochant me forcèrent à passer par-dessus mon dégout. C’est qu’Oliver n’était clairement pas en état de me suivre sur es deux jambes, mais il était couvert de tout ce qu’il avait ingurgité dans la journée… Je l’attrapai tout en essayant d’oublier les vomissures. Utilisant mes pouvoirs, je le réchauffais pendant notre fuite. L’enfant aurait peut-être eu besoin d’aller à l’hôpital, mais hors de question  de risquer de croiser la police. Je ne voulais pas retourner en prison! Il ne fallait pas que le petit se retrouve aux services sociaux!  Les curieux commençaient à approcher, je les ignorai comme j’essayais d’ignorer les vomissements du gamin. Je du vérifier que nous ne laissions pas de traces… ce fut bien le seul avantage à se faire vomir dessus plutôt qu’au sol.

Je fis un détour avant de finalement arriver à la bibliothèque. J’étais épuisé. En chemin, j’avais du faire de nombreuses pauses pour déposer Oliver. Il était peut-être petit et maigre pour son âge, mais il était plus lourd qu’un nourrisson quoi. Je refermai la porte dernière nous en soupirant.

-Je crois que nous sommes en sécurité maintenant. La police ne nous trouvera pas. Tu peux marcher maintenant? On va aller te débarbouiller un peu à la salle de bain.

J’en profitai pour regarder sa coupure à la tête, ça ne semblait plus saigner, ça ne devait qu’être superficiel. Il faut dire que les blessures à la tête semblent toujours plus impressionnantes car il y a beaucoup de vaisseaux sanguins et donc pas mal de sang. Je trouvai une serviette que je mouillai pour qu’Oliver se nettoie un peu le visage. Et puis si jamais l’envie de régurgiter un repas de la semaine dernière lui prenait, la toilette était juste à côté.

-On va rentrer à New-York. Ça fera du bien de se coucher dans un lit bien chaud.




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Mer 20 Nov 2019 - 23:27
C'est l'histoire d'un chat dans un bar
Oliver & Hadès

Plié en deux au-dessus du pavé, l'enfant toussait et s'étouffait, des larmes pleins les yeux et de l'acidité plein la bouche. Quand il n'y en avait plus, il y en avait encore. À peine reprenait-il son souffle, que son corps recommençait à se tordre sous les hauts le coeur. Splash. Cascade sur son pull, elle nourrissait la flaque à ses pieds, lac miniature où précédents repas côtoyaient les impuretés ingurgité dans les journées. Ça s'arrêta comme ça avait commencé : d'un coup, dans la nausée et l'étourdissement. Et ce fut de cette même manière que cela recommença.

Un mauvais moment. Ce n'était qu'un mauvais moment à passer. Il savait faire, Oliver, fermer fort les yeux et attendre la fin. Paupières closes, jusqu'à ce que le jour se lève, jusqu'à la fin des cauchemars, jusqu'à qu'on le sauve des monstres, jusqu'à ce que les coups cessent, jusqu'à la dernière sonnerie de l'école. Sa vie n'était qu'une succession de mauvais moments. Celui-là, en revanche, lui échappait.

Les sirènes, toujours plus proches, semblaient pourtant s'éloigner. Autour de lui, tout devenait plus flou. Oliver se laissait porter par son malaise grandissant, impuissant. Ce fut à peine s'il réagit lorsque des bras l'arrachèrent au sol, lui qui avait horreur d'être touché. Ils étaient là, les effets dangereux du mélange alcoolique et médicamenteux. Le petit ne réalisait plus rien, ni la fuite, ni ses propres vomissement, ni ses allées et venues entre la froideur du sol et la chaleur des bras de l'adulte. Lui, se laissait porter par le flux des événements, dans ce qui avait tout l'air d'un énorme déjà-vu. Il flottait. Dans les bras de Clawd, d'Helga, d'Hadès, à Paris, en enfer, ou à Londres. Quelle importance ? Là-bas, il y était toujours un peu, par fragment d’âme.

On finit par le reposer sur des jambes en compote. Pouvait-il marcher ? Peut-être. Rien n'était moins sûr. Oliver osa un pas hasardeux devant lui, échoua à en aligner un second. Le sol malin ne cessait de se dérober sous ses pieds. En suivant l'adulte, il titubait, l'enfant maladroit, son corps bien ancré dans la réalité physique, mais la tête perdue dans un entre deux onirique.

Le monde tournait. Il se découvrit finalement dans les toilettes. Au-dessus du lavabo, le miroir lui renvoya l'image de son visage blafard. Oliver avait mauvaise mine. Pire. Il saignait. Ce ne fut qu'à ce moment, à l'instant même où la tâche vermeille sur son front aguicha ses prunelles, que le petit prit conscience de la douleur lui martelant le crâne, comme si un simple coup d'œil avait suffi à activer quelque mystérieux mécanisme sensible auparavant endormi.

Du sang frais. Partout. Panique.

Seulement, Oliver n'avait plus aucune larme à verser, il se contenta donc de gémir, tout exténué qu'il était, sans pour autant faire subir une nouvelle inondation à ses joues. « Je veux pas m-mourir et je veux pas que t'ailles encore en p-p-prison. » couina-t-il sous l'examen d'Hadès. « C'est la cinquième p-p-pire journée de toute m-ma vie. » L'enfant parlait, sans vraiment savoir ce qu'il racontait, assommé par le trop-plein d'émotion qui, lentement, s'était accumulé en lui. En cet instant précis, il restait néanmoins convaincu par ses propos. Oui. C'était la cinquième pire journée de sa vie, sans aucun doute. « On va rentrer à New-York. Ça fera du bien de se coucher dans un lit bien chaud. » Oliver acquiesça en reniflant.

Pendant ce temps, une serviette lui était tombée dans les mains, sortie dont ne sait où. D'accord. Mécaniquement, il la porta à son visage pour se débarbouiller. Ça ressemblait à l'heure du lit. Bizarre, parce qu'il n'était pas encore en pyjama. Et Nounours… Oh non. Le souvenir de son sac perdu le frappa de nouveau et avec lui, son lot d'angoisses. Il enfouit soudainement son visage dans la serviette et ses mains pour y étouffer un sanglot sec, et surtout, ne plus rien voir, comme si se plonger dans un univers aveugle pouvait l'aider à échapper au reste du monde. Jamais ça ne marchait. Parce que s'il ne voyait plus, Oliver entendait cependant toujours. Ses pensées étaient particulièrement bavardes et bruyantes, maintenant que l'alerte les avaient réveillés de leur état comateux. Et elles étaient terribles, les histoires qu'elles lui soufflaient. « Clawd et Mally vont m-me gronder. » Souffla-t-il d'une voix tremblant sous la réalisation. Voilà qui était pire que tout. Pire que le bar. Pire que la voiture. Pire que le vomi. « Parce q-que j'ai perdu m-m-mon sac et mes affaires. Et que j'avais pas le d-droit d'aller dans un b-b-bar. Je crois. » C'était que ni Clawd, ni Mally, ne lui avaient jamais interdit d'y aller. Mais ils ne lui avaient jamais donné de permission non plus. « Je veux p-pas qu'ils veulent p-plus q-que je vive avec eux. » Oliver continuait à causer dans sa serviette, à étaler des pensées anxiogènes, aussi grotesque qu'irrationnel. Mais l'enfant n'avait pas l'âge de la raison, plus particulièrement après une journée comme celle-ci. Son esprit comateux aurait pu éponger n'importe quel mensonge de son imagination. Il finit par relever son visage vers Hadès : « S'ils m-me veulent plus, je p-pourrai revenir vivre avec t-t-toi, hein ? »

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Dim 2 Fév 2020 - 21:06



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un irresponsable et un gamin... x)



Le pauvre petit n’arrivait pas à calmer ses angoisses. Vous me direz que je ne faisais rien pour l’aider, ce qui n’était pas tout à fait vrai. Certes, je n’étais pas du genre à faire des câlins, papouilles ou tout autre truc de filles, mais j’essayais de le réconforter en étant rationnel. Les peurs et les angoisses venaient toujours lorsque l’esprit s’égarait en exagérant la réalité. Il faut bien sur se préparer au pire, mais sans laisser cette idée prendre toute la place. Voilà pourquoi j’avais parlé d’un bon lit chaud. C’était un but tout à fait atteignable et qui me faisait particulièrement envi à ce moment là. Je ne poussai pas trop dans l’argumentation, sachant trop bien qu’il ne m’écouterait pas.
Je ne pu retenir un léger soupir lorsqu’il me parla de ses tuteurs… Je n’avais pas vraiment envi de parler d’eux. Ils avaient clairement une dent contre moi et qu’importe ce que je ferais, ils me prendraient toujours pour la pire des irresponsables. Bon, si on ne prenait qu’aujourd’hui, personne ne pouvait les contredire… Ce n’était clairement pas ma meilleure soirée.

-Ils ne seront pas fâchés contre toi, mais contre moi… Je suis certain qu’ils ne sont jamais en colère contre toi. Ne t’en fait pas, ils t’aiment, ils s’inquiètent seulement. La fo.. Mallymkun a fait les démarches pour ta garde, c’est qu’elle tient à toi. J’irai demain le chercher ton sac. Et si tu ne leur dit rien, ils ne sauront pas pour le bar.

Je le pensais vraiment. Même si cette blondasse est complètement folle, elle prend soin du petit. Comme Claude… heu Clawd, lui aussi est fou du gamin, c’est pourquoi il lui laisse tout faire et cède à tous ses caprices. Nous ne sommes peut-être pas d’accord sur l’éducation, mais nous voulons tous le bien d’Oliver. C’est sans doute le plus important dans l’histoire. Bien vite, une nouvelle question, à laquelle je ne m’attendais pas, brisa le silence. Je souris légèrement :

-Bien sur que tu auras toujours une place chez moi. Tu n’as même pas besoin de t’annoncer! Tu passe et tu frappe si la porte est verrouillée. Je peux même te rendre ton double si ça te rassure. Maintenant viens, Mr Wouf sera content de te voir.

Selon moi, c’était bien d’avoir ce chien à ses côtés plutôt que son stupide ourson. Il n’avait plus l’âge de trainer une peluche! Enfin… je crois? Je ne savais rien de ce qui était normal ou pas chez les enfants. Et puis comme je m’étais arrangé pour être certain de ne pas en avoir, leur éducation n’était pas un sujet prioritaire.

C’est ainsi que nous rentrâmes à New-York pour nous reposer un peu après cette soirée un peu trop mouvementée. J’aurais bien voulu rester tranquillement à l’appartement, mais une promesse est une promesse! Alors le lendemain, j’allai chercher le sac, que je du nettoyer car un imbécile avait renversé de la crème de menthe dessus! Ils n’avaient pas assez d’avoir filé à boire à un gamin?! Plus jamais je ne retournerai dans ce bar mal famé!
Je pu enfin rendre ses affaires à Oliver. Tout était enfin à peu près revenu à la normal.

[la fin, pour l'instant]

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