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Il faut savoir demander de l'aide ~ Moira
Dory F. Water
Dory F. Water
Faith, trust and pixie dust
Admine Animals
PHOTO D'IDENTITE : Il faut savoir demander de l'aide ~ Moira Giphy
DESSIN ANIME D'ORIGINE : Finding Nemo
ÂGE DU PERSONNAGE : 45 ans
COTE COEUR : personne... enfin je crois?
OCCUPATION : Maitre nageur
LOCALISATION : quelque part à Londres
HUMEUR : just keep swimming
COULEUR PAROLE : #0033ff
PRESENCE/ABSENCE : fidèle au poste o/
DOUBLES COMPTES : Timon, Hadès, Mally, Ian, Kevin, Gram & Dayhun
PERSONNALITÉ & CRÉDITS : Ellen Degeneres & image sur google recadrée par moi
MON ARRIVÉE : 20/04/2013
MON VOYAGE : 1392
POINTS : 1175
Dim 30 Juin 2019 - 20:46
Il faut savoir demander de l'aide

J’avais passé une mauvaise nuit. Ça faisait une semaine que je n’avais que des mauvaises nuits. Je voulais faire comme si tout allait bien, mais ce n’était pas le cas. Pendant la journée, dans le feu de l’action, j’oubliai pendant quelques instants, mais ça finissait toujours par revenir le soir venu. Dans mon lit, je me tournais et retournais en repensant à ça et ce que j’aurais pu faire pour l’empêcher. Aurais-je vraiment pu changer quelque chose? Il y avait des moments où je le sauvais, d’autres où ça se terminait de la même manière malgré tout mes efforts… mais quelle était la vérité entre les deux options? D’un côté, il avait fait son choix, qui étais-je pour croire que j’aurais pu tout changer? Nous étions certes un peu plus que des collègues, je le considérais comme un ami, mais aurais-je pu argumenter assez pour qu’il revienne sur sa décision?

Je ne pouvais plus continuer comme ça, sinon je finirais par tomber d’épuisement au plein milieu de mon service. J’avais besoin d’aide psychologique. J’étais allée à un groupe de soutien avec mes collègues, mais lorsque c’était à mon tour de parler, je ne savais plus quoi dire. Je ne pouvais pas partager ce que j’avais sur le cœur devant autant de gens. Je ne voulais pas en parler à mon entourage, ils ne pouvaient pas comprendre et ne pouvaient sans doute rien pour moi. Oh, je ne me pensais pas unique au point que personne ne puisse m’aider, ou un truc du genre, je ne me considérais pas comme une Drama Queen. Je ne voulais simplement pas embêter mes amis, mon frère ou ma petite Sun… Surtout que je n’étais pas certaine que cette dernière pourrait comprendre… D’un côté, le suicide est un terme pas si compliqué à expliquer, mais la motivation de quelqu’un à le faire est bien difficile à saisir. Je ne voulais pas parler de ce genre de choses triste avec celle qui se disait un balai, je ne voulais pas lui expliquer des choses si tristes et voir son sourire joyeux disparaitre.

Alors que je marchais, je ne pouvais m’empêcher de penser à la dernière fois que je l’avais vu vivant… C’était à la fin de sa journée de travail, il semblait un peu malade, mais j’avais cru à un petit rhume et un peu de manque de sommeil… puis le lendemain, nous avions été appelé à répondre à un appel à son domicile. Au début, je pensais que je me trompais, que ce n’était pas chez lui… mais lorsque je suis tombé face à ce corps suspendu, je n’avais pu nier d’avantage. Je ne savais toujours pas comment j’avais réussis à faire mon travail. Peut-être que me concentrer sur mon rôle d’ambulancière m’avait aidé sur le moment à me détaché du choc de la mort d’un ami? Une semaine plus tard, j’arrivais encore à bien fonctionner tant que j’avais quelque chose pour m’occuper, mais c’était quand même comme si j’étais toujours sur le point de craquer… Voilà pourquoi j’avais posé un congé afin d’aller chercher de l’aide.

Une fois sur place, je m’assis dans la salle d’attente. J’étais un peu en avance, c’était important pour moi d’être ponctuelle, je partais toujours en avance, préférant attendre plutôt que d’être en retard.  J’étais un peu nerveuse, c’était la première fois que je devais rencontrer un psy. Je n’étais même pas certaine que ça m’aiderait, mais mieux valait tenter que continuer à voir mon état se dégrader. Et puis c’était payé par mon employeur, donc même si ça n’aboutissait à rien, je n’aurai que perdu un peu de temps. Je me disais que parler m’aiderait surement.

Je n’eus pas trop longtemps à attendre avant que la porte s’ouvre. Je me levai, serrant la main de la femme :

-Bonjour, je suis Dayhun Kang, j’espère que vous pourrez m’aider docteur MacSilwood.


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Mer 3 Juil 2019 - 15:12




Avec
Dayhun Kang


Il faut savoir demander de l’aide



Le stylo plume qui griffonnait le papier, l’horloge au fond du cabinet qui cliquetait avec l’aiguille des secondes, les bulles qui remontaient en haut de l’aquarium, tout ceci formait un orchestre calme, jouant une mélodie monotone. Et au milieu de tous ces instruments, une femme qui donnait le ton par sa voix, chantonnant un air qui n’avait rien à voir avec l’amour si vénéré par les artistes en tout genre. Non, sa mélopée avait quelque chose de bien plus sinistre, ne ventant aucune vertu propre à l’humain, mais criant un désespoir, parlant de son corps meurtrie, écorché par l’expérience, laissant échapper son âme par la puissance de ses mots sortant d’une voix quelques fois tremblotante. Cet air, on n’y dansait pas, on l’écoutait. On pleurait, on compatissait ou on restait neutre. Quoi qu’il en soit, on n’y trouvait aucune joie à l’écouter. Et moi, tête baisser je noircissais les pages d’un dossier qui ne faisait que grossir chaque semaine. Un véritable monstre qui dévorait la détresse de l’autre, s’en nourrissant pour continuer à grandir, mais qui, paradoxalement, apportait à la fin un salut, une fin heureuse à cette histoire.

"Et donc… J'ignore si je dois le regretter ou pas… Vous comprenez ? Ce fut une véritable libération, mais en même temps… Je sais que j'eus tord en partie de faire ça… Qu'en pensez-vous ?"

Ne lui répondant pas de suite, je pris le temps de noter ces derniers mots avant de plonger mon regard sur elle. Elle avait la trentaine, pourtant elle était toujours recroquevillée, murmurant telle une enfant apeurée à qui on venait de donner cent coup de bâton. Pour certains, elle ferait pitié, mais quand on connaissait mieux son histoire, on ne pouvait que la comprendre et si jamais on venait à se moquer d’elle, alors ce serait une profonde honte qui viendrait nous tourmenter. Le métier de Psychologue n’était pas facile. Car nous restions humains, sensibles aux problèmes des autres, mais il fallait savoir s’en détacher, devenir un corp froid, distant au vocabulaire programmé. Toutefois, cela n’empêchait pas de s’exprimer avec une certaine chaleur pour réconforter le patient.

"Ce n'est pas à moi de vous dicter votre morale. Rappelez-vous de l'expérience que nous avons fait en pesant le positif et négatif. Déjà, si vous en êtes troublé, quelque chose doit vous bloquer en effet. Il faudrait savoir quoi et pourquoi pour obtenir votre réponse."

Un psychologue n’était pas un coach de vie. Ce dernier vous programmera de nouvelles habitudes, une nouvelle vie. Un psychologue lui, vous écoutait, vous conseillait quelque fois, mais en aucun cas, vous dira quoi faire. Voyez en lui un confident qui jamais ne trahira votre secret et respectera votre vie. Je n’avais rien contre les coachs de vie, seulement ce n’était pas la même chose. Notre séance se poursuivit sur cette réflexion et mon but, celui de pousser à la réflexion, semblait portait ses fruits. Toutefois, l’heure tournée et celle de notre patiente arrivait à son terme. Nous nous mettions donc d’accord pour le prochain rendez-vous avant de la raccompagnée vers la sortie et recevoir ma nouvelle patiente.

"Au revoir Maggie. Nous nous retrouvons donc la semaine prochaine. Mais si besoin était, appelez-moi d’accord ?"

Acquiesçant elle me salua, me laissant donc seule dans la salle d’attente où sans attendre, petit jeu de mot, ma prochaine patiente se dévoila, venant à ma rencontre.

"Enchantée mademoiselle Kang. Nous allons voir cela ensemble. Entrez je vous en prie."

Fermant la porte derrière nous, je l’invitais à prendre place près de mon bureau. Il y avait bien entendu un fauteuil et un divan installés côtes à côtes, faisant face au miens. Sinon, il y avait aussi un siège juste à côté. Ceci permettait au patient de se mettre à son aise, de choisir ce qui l’aiderait à se sentir le plus à l’aise possible. J’en avais même qui préféraient restés debout. Attrapant de quoi écrire, mon fameux stylo plume et quelques feuilles, nous n’allions pas tarder à commencer.

"Je vous en prie, mettez-vous à votre aise. Si vous voulez, je peux mettre un bruit de fond et vous servir quelque chose. Sinon, que puis-je pour vous mademoiselle Kang ?"

Au bruit de fond, j’avais des sons de la forêt ou de la mer. De quoi aider à décompresser. Mais en réalité, d’une séance à l’autre, les choses changeaient. Les gens n’avaient pas les mêmes sensibilités, préférant telle méthode à une autre. Et c’était mon rôle de m’adapter. Car c’était la personne en fasse de moi qui devait confier quelque chose de très intime et ce n’était pas évident. Et donc, il fallait la mettre en confiance, surtout sachant que le corps des psychologues était très souvent critiqué, voir caricaturer. Beaucoup venait avec une idée préconçue de notre métier et se montraient hostile et une fois de plus, c’était à nous de leur prouver le contraire.


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MON VOYAGE : 1392
POINTS : 1175
Lun 22 Juil 2019 - 23:03
Il faut savoir demander de l'aide

Je pris place dans le siège désigné par le docteur MacSilwood. Je vis qu’il y avait plusieurs fauteuils, disposés de façons différentes. J’imaginais que c’était pour que chaque patient puisse être à son aise. Certain devaient préférer parler à leur psychologue en la regardant alors que d’autre préféraient fixer leur regard sur autre chose. Pour l’instant, je ne savais pas trop ce qui m’irait le plus. Je déposais mon sac à côté de moi, posant mes mains sur mes genoux. Je ne savais pas trop quelle position adopter. Sans doute que me détendre serait une bonne idée, mais je ne savais pas trop comment. J’attendis que la femme me parle, ce qui ne prit pas beaucoup de temps. Je ne m’attendais pas à ce qu’elle me propose un bruit de fond, ça me semblait plutôt une bonne idée de remplacer le silence par quelque chose pour me détendre.

-J’aimerais bien des bruits de vagues ou quelque chose du genre. On peut dire que la mer est une vieille amie, ça me rappelle mon enfance. Je prendrais un verre d’eau si ça ne vous dérange pas, ma bouche risque de s’assécher si je dois parler beaucoup.

Je souris timidement, je ne savais pas trop si j’avais voulu faire de l’humour ou pas. Comment me comporter dans cette situation? Je n’étais pas de ces habitués qui avaient un rendez-vous par semaine à vie! Enfin, j’espérais ne pas en devenir une et que mon problème n’était que passager. J’étais prête à essayer, mais s’il n’y avait pas d’amélioration, il était hors de question que je perde mon temps ici pendant des années! Surtout qu’après un moment, ce serait à moi de payer les séances… Il fallait donc que je fasse de mon mieux afin de régler mes problèmes.

-Je ne sais pas si vous pouvez vraiment m’aider, mais je me suis dis que je n’avais rien à perdre à venir vous voir. Je perds le sommeil, l’appétit et la concentration depuis un évènement tragique. Un collègue et ami s’est donné la mort et je fais parti de l’équipe d’ambulanciers qui ont du emmener le corps. Je n’ai pas de problème avec la mort en général, mais je ne sais pas dans ce cas-ci je ressens toute sortes d’émotions et de questionnements…

Je bus un peu d’eau, faisant une pause pour profiter du fond sonore. J’hésitais à poursuivre, car ce n’était pas dans mes habitudes de me livrer de la sorte. Je ne savais pas encore si je me sentais moins lourde d’avoir réussit à en parler un peu ou si mettre des mots sur ce qui me passait en tête ne rendait pas tout ça trop réel et plus horrible? Je n’aimais pas ce sentiment de confusion qui s’accrochait depuis une semaine. Normalement, je savais ce que je voulais, maintenant, j’hésitais sur tout, même sur des choses sans importances. Comme si tout ce que je faisais risquait d’avoir des conséquences sur quelqu’un… Alors qu’en y réfléchissant, choisir de la pizza au lieu d’un sandwich n’allait faire de mal à personne!

-Je me sens coupable… et si j’avais porté plus attention, peut-être que j’aurais pu l’aider? Ou peut-être que non. Ça m’inquiète pour mes proches. S’ils étaient en difficulté, est-ce que j’arriverai à le remarquer? Je me sens impuissante, comme si toutes mes convictions étaient maintenant chamboulées. Je ne sais pas comment me sentir à nouveau bien. Il y a trop de choses qui ont été ébranlées. Comment on peut en venir à un tel extrême? Comment on peut en venir à ne plus vouloir vivre?

Je repris de l’eau, attendant cette fois une réponse. Je m’étonnais moi-même à parler autant, mais au fond, c’était pour le mieux, car toutes ces choses, je ne pouvais pas les dire à n’importe qui. Ce n’était pas tout le monde qui pouvait comprendre ou m’aider avec la détresse que je ressentais.


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Ven 26 Juil 2019 - 12:40




Avec
Dayhun Kang


Il faut savoir demander de l’aide



Ainsi, ce fut l’agréable son des vagues qui sortait de la machine pour emplir de sa mélodie toute la pièce. Et pendant qu’on entendait le bruit des vagues mourantes sur la plage, la patiente eut droit à un verre d’eau bien fraîche. Elle se montra très coopérative, ce qui fut bien agréable. Au bien sûr, on avait toujours droit à des patients récalcitrants, des complotistes, des gens s’imaginant facilement des choses, abusé par des préjugés et voulant se montrer plus intelligent que les autres. Mais je savais maîtriser ce genre de situation, et fort heureusement, nous n’allions pas passer des semaines à briser une carapace psychique pour qu’enfin, la personne fasse face à la réalité. Mademoiselle Kang se détendit, et même s’il puisse avoir le moindre doute, se livra bien volontiers.

Ne disant mot, je laissais Dayhum s’exprimer, exposant ce qu’elle avait sur le cœur sans jamais la couper. Une bonne manœuvre, car la jeune femme, ne narra pas n’importe lequel des problèmes de l’humanité, on parlait de deuil. Un des sujets les plus sensibles, pouvant à jamais faire basculer la psyché d’une personne. Le moindre faux pas pourrait même la faire perdre, alors il fallait avancer avec prudence. Pendant qu’elle s’exprimait, je notais dans mon calepin son histoire, son ressenti. On pouvait compatir rien qu’en voyant la peine qui dessinait un visage bien sombre. Cependant, en tout professionnalisme, je n’exprimais rien. Dans le métier, il ne fallait pas pleurer ou rire avec le patient. Du moins pas trop. Car il fallait rester solide, objectif et être un poteau solidement planté, un soutient qui devait guider, tel un phare qui restait inébranlable dans la pire des tempêtes. Si on venait nous aussi à nous laisser entraîner par nos émotions, alors ce serait le naufrage.

Dayhum semblait avoir fini. Bien entendu, face à une tragédie on se posait toujours beaucoup de question. On remettait en cause certains faits, certaines décisions, on cherchait des réponses, même pire, on culpabilisait. Face à la tragédie, le raisonnement fut ébranlé, et malgré l’impression qu’on réfléchissait et qu’on voyait mieux les choses, seules les émotions dictaient dans l’ombre notre raisonnement. Alors, avec toute la douceur dont je pouvais faire preuve avec un léger détachement pour ne pas la faire sentir infantilisée, je questionnais :

"Pouvez-vous me raconter ce qu’il s’est passer ? Parlez-moi de votre ami."

Je rappelais, un bon psychologue n’était pas celui qui apportait les réponses. Ceux disant ce qu’il fallait faire et quel mode de vie adopter pour mieux « vivre » approchaient des charlatans. Non, mon but était d’aider mademoiselle Kang à trouver ses propres réponses, la guidée dans son raisonnement, faire face aux choses et trouver « SA » vérité. Néanmoins, il était possible de donner quelques conseils, quelques paroles réconfortantes, mais en aucun cas, je n’aurais pas à donner le moindre jugement. Nous n’étions pas policiers, encore moins juge. Tous ceux que disaient une personne était sous la protection du secret médicale.

Ce sera toutefois un parcours long et pénible, beaucoup de larmes seront versés, de cris poussé… Mais à la fin, quelque soit le temps consacré, on y trouvera une forme de paix. Mais pour le moment, nous n’en étions pas là encore.

"Il est normal d’éprouver ce genre de questionnement. Même si… Nous risquons de ne trouver de réponse. Et dans ce cas-là, il vaut mieux chercher les bonnes questions."

Un petit peu tordu je pouvais le comprendre. Ceci dit, cela eut pour effet de lancer le raisonnement. Et ça, nous ne le pourrions qu’une fois son histoire conter. Voyons ceci comme de l’analyse de texte. On avait une histoire, il fallait la lire, la relire plusieurs fois pour comprendre ses divers sens. Et procédant ainsi, on se rendait compte que notre première impression était faussée, biaisé et que seulement après étude, qu’on se rendait compte du sens véritable du texte, d’une vérité cachée qui nous était invisible avant qu’on la capturât. De plus, comment pourrais-je aider si on ne donnait aucun détail, que des informations floues ? Allons donc écouter ce que Dayhum allait nous raconter.


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MON VOYAGE : 1392
POINTS : 1175
Dim 8 Sep 2019 - 20:02
Il faut savoir demander de l'aide

Elle voulait que je parle encore, que je parle de mon ami. Je me demandais un peu à quoi ça pouvait bien servir… Il était mort et enterré et ça n’allait pas changer. C’était les vivants qu’il fallait aider, pas les morts! J’avais bien envi de lui faire remarquer, mais je décidai plutôt de réfléchir. Cette femme ne me demandait pas juste cela pour passer le temps! Enfin, c’est ce que j’espérais. Après tout, ça ne serait vraiment pas professionnel, donc peut-être que ce qu’il représentait pour moi inconsciemment est la clef? Que ça expliquerait pourquoi je vis aussi mal sa mort? Ça devait valoir la peine de pousser dans cette direction afin de dénicher quelque chose. Au pire, ça ne donnerait rien. Et puis quand elle parlait des bonnes questions, ce n’était certainement pas que pour faire joli, ce devait être encore une fois pour me pousser à réfléchir. Ça m’agaçait un peu, j’aurais aimé avoir les réponses directement et que tout se règle rapidement… Je répondis donc à sa question, parlant de mon collègue, bien que de penser à lui et le détailler me serrait la gorge.

-Il était drôle. Il voulait toujours que tout le monde soit heureux. Parfois il faisait de ses clowneries, comme s’il cherchait l’attention. Personne n’a vu qu’il allait mal car il nous faisait trop rire pour que ça nous semble possible qu’il soit malheureux. Ce que j’ai su, c’est qu’il n’était pas heureux dans sa vie personnelle. Ce n’est que maintenant que je me rends compte qu’il changeait toujours de sujet quand il en était question. Maintenant je me sens stupide de ne pas l’avoir vu.

En parler avec autant de détails me fit monter les larmes aux yeux. Je crois que jusque là, même si je savais pourquoi je ne me sentais pas bien et que je ne dormais presque plus, j’avais tout de même évité le sujet. Ne pas parler de sa mort, ça n’allait pas le ramener. Ce n’était pas en omettant de parler de quelque chose que ça allait effacer cette chose… ou plutôt, ce tragique évènement. C’était arrivé, maintenant il fallait vivre avec. Il ne fallait plus que je garde tout pour moi comme je l’avais fait jusque là. Je laissai couler mes larmes. Ces larmes que j’avais retenues trop longtemps par orgueil. Je ne dis rien pendant un moment, le temps que ça s’arrête. Je pris un mouchoir afin de m’essuyer les yeux et me moucher. Je me sentais encore triste, mais un peu plus libre.

-Comment on sait si ce sont les bonnes questions? Est-ce que me demander ce qu’il était pour moi en est une? Parce que je le voyais un peu comme un frère qui fait des pitreries…

Soudain, ça me frappa. Mon cœur et ma gorge se serrèrent.

-C’est comme si je venais de perdre un autre frère. Mon petit frère, Jungwan s’est fait battre à mort il y a quelques années. Ensuite, je n’ai pas revu Moonbin, son jumeau, pendant très longtemps… Donc c’est un peu comme si ma nouvelle famille commençait à s’effondrer à son tour. J’ai peur de perdre tout ce que j’ai construit depuis quelques temps. J’ai peur qu’il arrive quelque chose à Moonbin, et si je le perdais pour toujours? Ou encore Sun, qui ne se débrouille pas très bien seule… Il y a des jours où je souhaiterais l’enfermer pour éviter qu’il lui arrive quelque chose. Alors que je sais que je devrais essayer de l’aider à s’épanouir… Elle ne sait à peu près rien faire sauf le ménage! Et puis je ne voudrais pas qu’elle se retrouve dans des endroits pas sécuritaires. Et puis je ne peux pas rater le travail pour l’accompagner au sien, ce serait contre-productif…


J’avais fait ce changement de sujet sans m’en rendre compte. C’est que j’aimais beaucoup la jeune femme que j’hébergeais et sa sécurité m’importait plus que tout et je voulais qu’elle soit heureuse, sortir et voir des gens l’aiderait surement dans son développement, mais je ne savais pas trop comment m’y prendre.


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hors rp:
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Invité
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Invité
Jeu 12 Sep 2019 - 9:25




Avec
Dayhun Kang


Il faut savoir demander de l’aide



C’était triste à dire, mais les personnes dépressives, voir tendance suicidaire se montraient souvent sous un masque de bons comiques. Cela ne voulait pas dire que les plaisantins étaient tous déprimés non. Ce que je voulais dire, c’était que les dépressives, voulaient parfois rassurer leur entourage, cacher leur mal, par honte, par souci d’autrui. Ou bien cela était un système de défense mental pour lutter contre ce mal. On pouvait dire alors que ce que me racontait ma nouvelle patiente, ne m’étonnait qu’à moitié, mais je préférais taire tout cela afin de la ménager un peu. Après, le problème à traiter n’était pas le cas du collègue disparu, mais ce qui s’apparentait au deuil de la jeune femme. L’accepter, avancer n’était pas toujours évident. Et ne disant rien, je continuais à en apprendre davantage.

Tout ceci ressemblait à un immense barrage, qui retenait un océan forçant la structure à céder. Et à présent que nous ouvrions les vannes, des torrents d’eau se versaient violemment, mais permettaient à ce même barrage de subir moins la pression. Elle raconta tout, se lâchant passant d’un sujet à un autre. Je la laissais faire, car aussi tragique que puisse être son histoire, elle faisait le plus dur, tout le travail en déroulant le fil d’Ariane pour remontait les couloirs de son labyrinthe de la détresse. Ses souvenirs semblaient lui remonter naturellement à la mémoire, apportant des éléments de réponse. Son collègue, ses frères, cette Sun… Une bien tragique histoire effectivement.

Beaucoup d’inquiétude, une immense peur naturelle de perdre ses proches après un drame. Plus que le deuil à surmonter, je notais que mademoiselle Kang avait en quelque sorte, la confiance. La confiance en elle, de ne pas parvenir à garder les gens auprès d’elle (je parlais d’un point de vue professionnel, selon comment elle pourrait le voir), confiance au monde qui se montrait dangereux envers ces mêmes personnes, confiance peut-être aussi à ses proches, au cas où il pouvait leur arriver quelque chose, ne pouvant pas se débrouiller seuls. Un sentiment d’insécurité, qui hélas, ne se guérira pas d’un claquement de doigt. Le processus sera long et pénible, cependant faisable.

"Je pense justement que vous commencez déjà à donner les bonnes réponses. Vous avez déjà fait un cheminement qui mène à un point intéressant."

Comme vous pouviez le constater, le psychologue n’était pas là, pour vous tout vous dire, tout vous expliquer. D’ailleurs, c’était pourtant ce à quoi s’attendaient les gens. Ils pensaient qu’un bon psychologue leur apporterait la fameuse grande question. Et quand cela arrivait, ils étaient critiqués comme quoi, ils ne savaient rien. Belle ironie. Enfin bref, si Dayhum Kang ne trouvait pas par elle-même, comment acceptera t’elle la vérité et agirait en conséquence avec un total consentement ? Ce serait comme lui raconter la fin d’un livre, ou d’une série, la sensation ne sera pas la même que si on le découvrait seul. Il fallait qu’elle l’accepte par elle-même. Alors, le mieux que je puisse faire, c’était de toujours la questionner, l’écouter, l’aider à explorer son subconscient jusqu’à ce qu’elle trouve ce dont elle avait besoin. Autre exemple, celle de l’amie vous aidant à chercher dans vos affaires. Elle dira « As-tu regarder ici déjà ? Où l’as-tu vue pour la dernière fois ? » Et trouvant des débuts de pistes, vous questionnera comme « Est-ce que c’est ça ou ressemble à ceci ? »

"Dites-moi… Vous n’avez pas revu votre frère Moonbin depuis longtemps. Avez-vous repris contact depuis et si oui, arrivez-vous à en parler ?"

Ce que je cherchais, c’était de savoir si oui ou non, Mlle Kang avait un quelconque soutient. Si son frère était présent, s’ils s’aidaient mutuellement… Ceci pouvait être une étape importante pour elle. Enfin, je me doutais déjà de sa réponse, mais ne voulant partir hâtivement sur des conclusions, j’attendais qu’elle confirme chaque point. D’ailleurs, dans le même domaine, je m’intéressais aussi au cas de cette Sun. J’étais curieuse d’en savoir un peu plus sur elle, et d’ailleurs, je ne me privais pas pour poser la question.

"Et cette femme, Sun… Vous dites que vous l’hébergiez, mais semblez très attacher à elle. Qui est-elle au juste ? Une amie ?"


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POINTS : 1175
Ven 11 Oct 2019 - 3:00
Il faut savoir demander de l'aide

Selon la psychologue, mon cheminement était pas mal, je me posais les bonnes questions afin d’obtenir les réponses qui pouvaient m’aider. C’était encourageant de savoir que j’avançais. Comme c’était son travail d’aider, je n’imaginais pas la femme me raconter ce que je voulais entendre. Ce serait contre-productif de dire que ça avançait si ça n’avait pas été le cas. Elle ne pouvait pas donner les réponses à ma place, mais elle pouvait me guider. Même si j’aurais aimé qu’on me donne tout cuit dans le bec, au fond de moi je savais bien que lorsqu’on travaillait pour trouver une réponse, on retenait mieux. Travailler pour une récompense lui donnait une plus grande valeur, c’était connu. C’était pourquoi beaucoup de gens faisaient bien plus attention à leur argent durement gagné qu’à celle des autres.

Elle voulait que je lui parle de Moonbin. Je n’avais pas beaucoup envie de discuter de lui car je ressentais un peu de honte de ne pas l’avoir cherché pendant nos années de séparations. J’hésitai un peu, mais après réflexion, je savais bien que je devais continuer de parler, c’était important. Si je décidai de me refermer et de ne plus rien dire, c’était un peu gâcher tout ce que j’avais fait jusqu’à maintenant. Mon but étant d’avancer, je répondis aux questions :

-Nous avons repris contact depuis peu, grâce à un ami commun, si je puis dire. Son copain tenait absolument à nous présenter sans savoir que nous nous connaissions. Je crois que sans ça, nous aurions finit par nous croiser car nous habitons le même quartier. C’est un peu comme si le destin voulait nous réunir. Par contre, nous n’arrivons pas à parler de Jungwan. Je ne pense pas que nous évitions absolument le sujet, mais c’est le genre de conversation qui rend triste, alors ça ne vient pas dans nos conversations. Et puis c’est un peu compliqué. D’un côté, j’ai tenu Moon responsable de la mort de notre frère, mais avec le recul, je pense que les mecs auraient trouvé n’importe quelle raison de cogner quelqu’un à mort… C’est que mes frères avaient probablement une relation un peu plus intime que des jumeaux normaux… sauf que même ça, je n’en suis pas certaine! Est-ce que c’était que des médisances d’Eunji, notre autre frère? J’ai sans doute beaucoup de choses à clarifier avec eux en fait…

Je pris une gorgé d’eau, c’est que je monologuais beaucoup! C’était tellement étrange de parler autant! Surtout qu’en réalité, je n’aimais pas parler de moi et de mes problèmes familiaux… Je le faisais que pour aller mieux et aussi parce que je me sentais protégée par le secret professionnel. Je ne pus m’empêcher de rougir un peu lorsque Moira me parla de Sun. Je me sentais un peu stupide de réagir ainsi, je n’étais pas une collégienne bon sang! Mai bon, c’était un peu ça l’amour, ça nous rendait un peu niais. Je bu encore un peu d’eau, cherchant comment éviter cette question, après tout, ça n’avait pas vraiment rapport selon moi! Quoique ce n’était certainement pas la bonne façon de raisonner, dans notre subconscient, tout avait un lien avec tout, donc il fallait que je continue de parler.

-Sun c’est une jeune femme que j’ai rencontré lors d’une intervention au travail. Je ne sais pas pourquoi, mais elle m’a intriguée. C’était la première fois que ça m’arrivait! Comme elle n’avait personne, j’ai décidé de la prendre en charge. Ce n’est pas facile tout les jours car voyez-vous, elle se prend pour un balai. Elle est très douée pour le ménage, mais il faut l’encadrer un peu. Vous ne connaitriez pas quelqu’un de respectable qui se cherche une femme de ménage?

C’était hors sujet de demander, mais pourquoi pas? Je ne voulais pas mettre Sun en danger, mais il fallait qu’elle puisse s’épanouir dans un domaine où elle avait du talent. Donc il fallait que je trouve moi-même des personnes de confiance. La pauvre risquait de se retrouver avec des pervers ou des voleurs si je la laissais choisir seule… Je n’étais pas certaine qu’elle ait compris qu’il ne fallait pas suivre des inconnus qui lui offraient des bonbons.

-C’est qu’elle est tellement gentille et naïve, je m’inquiète pour sa sécurité malgré les conseils que je lui donne. C’est un peu comme si elle n’avait jamais eu personne pour lui apprendre les choses de la vie avant moi. Malgré tout, c’est mon rayon de soleil, elle arrive toujours à me faire sourire!

Je m’aperçu que mon visage affichait un sourire niais. Je me secouai afin de reprendre un visage plus neutre. Je n’aimais pas cette sensation de perdre le contrôle, cette impression d’être un livre ouvert…  Je me sentais gênée par cette situation. Je devais me faire violence pour rester assise et ne pas fuir comme mon instinct me criait de faire. Ce qui me poussa à faire une nouvelle analyse de moi-même.

-Je n’aime pas trop parler de ce que je ressens… je suis plutôt du genre à fuir mes émotions. Je crois que je dois commencer à partager un peu plus ce que je vis avec mon entourage m’aiderait à ne plus me retrouver dans cette situation de mal-être.

Je me sentais soulagée d’avoir énoncé ma pensé à voix haute. Je sentais un réel progrès et ça faisait terriblement de bien. Certes, tout n’était pas réglé, mais au moins cette visite servait à quelque chose.



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Lun 14 Oct 2019 - 8:47




Avec
Dayhun Kang


Il faut savoir demander de l’aide



Le stylo noircissant le papier, je notais tout ce qu’on me racontait. La situation compliquée de sa famille, le cas particulier de la « colocataire », son ressentit… Tout ceci à première vue, semblait chaotique, n’ayant aucun lien. Mais en réalité, un schéma se dessinait sous nos yeux. Et chaque phrase que mademoiselle Kang prononçait, m’apprenait un peu plus sur elle et ce qu’elle vivait. Loin encore de porter un diagnostic cent pour-cent juste, je commençais à penser que nous voyons de mieux en mieux le problème. Si je devais déjà prononcer un avis, ce serait que Dayhum eut bien trop souffert des conflits liés à sa famille. Des séparations brutales et de la jalousie ont probablement provoqué un traumatisme chez la jeune femme, la rendant plus sujette à l’inquiétude quant à la perte d’un proche. Et ceci l’a rendue en quelque sorte plus protectrice.

Le suicide de son ami et collègue, à sans nul doute replongée ma patiente dans cet état. Faisant remémorer probablement cet épisode au combien douloureux. Les cicatrices n’ont pas encore guéri chez elle, la rendant visiblement vulnérable contre certaines attaques. Mais je restais sur la position de la supposition. Rien n’était avancée pour l’heure, nous n’en étions qu’au début. Pourtant, j’en étais presque convaincu, car j’en ai rencontré des cas proches du sien. Un scénario qui se répétait pour beaucoup. Un épisode traumatique, la mort d’un être chère, ou un départ précipité en claquant la porte. Puis vint l’angoisse, on avait au fond de nous, peur de revivre cela alors on faisait tout pour s’en protéger, allant parfois à l’excessive.

Je me mis à lâcher un léger rire quand elle me demanda si je connaissais quelqu’un cherchant une femme de ménage. Pas des éclats, plutôt un sourire amusé et étouffé.

"Si vous voulez, je peux me renseigner pour vous, mais tout dépend de ce qu’elle sait faire."

Ayant visiblement terminé, je posais sur l’accoudoir mon bloc-notes avec le crayon, pour ramener mes jambes contre moi, attrapant le genou entre mes mains. La jeune femme arrivait très bien à faire son propre cheminement, et visiblement cet échange lui permis de se poser de très bonnes questions, à trouver soi-même sa voie.

"C’est normal. Parlez de soi est un exercice intimidant, mais en réalité, bien plus facile qu’on ne le pense." J’ignore si vous avez déjà tester ce genre d’expérience, mais pour la plus part des cas, les choses se passèrent ainsi. Par exemple, à l’école, lors du premier jour de la rentrée, vous est-il déjà arrivé que votre enseignant ou enseignante, proposait que chacun répondait à un questionnaire personnel et le présenterait au reste de la classe pour se présenter ? Quand on vous interrogeait, on était intimidé, on avait peur de se sentir humilier, de s’ouvrir. Mais une fois qu’on était lancer, on trouvait un certain plaisir à parler de soi-même. Surtout de ses passions, d’en parler, de répondre aux questions. Cela marchait même avec l’exercice inverse, présenter son camarade.

"Vous avez visiblement garder tout cela en vous depuis bien longtemps. Je suis d’accord, un échange avec les vôtres serait une bonne chose. Cela vous libérerait, et sinon, mettre les choses au clair une bonne fois pour toute. Car cela semble vous ronger et avoir des répercutions assez lourdes."

Je pensais surtout au suicide de son ami, qui l’avait profondément chamboulé, ainsi que la vie étrange qu’elle menait avec cette Sun. Non seulement il fallait y voir plus clair, mais aussi remettre un peu d’ordre dans tout cela. Bien entendu, je ne pourrais que la conseillée, nullement un ordre sera donner. Elle restait libre de parler, de rester et revenir. En tout cas, nous venions de faire le plus gros du travail, creuser et découvrir certaines choses se révélant utiles. Et tout cela, c’était grâce à Dayhum. Elle s’était montrée si coopérative, jouant le jeu, faisant un effort énorme qui se révéla payant. Bien entendu, chacun se livrait à sa manière, à son rythme. Certains mettaient plus de temps que d’autre. En tout cas, nous venions de gagner un temps précieux.

"Vous vous entendez bien au moins avec votre amie Sun."


Codage par Libella sur Graphiorum


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Dory F. Water
Dory F. Water
Faith, trust and pixie dust
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PHOTO D'IDENTITE : Il faut savoir demander de l'aide ~ Moira Giphy
DESSIN ANIME D'ORIGINE : Finding Nemo
ÂGE DU PERSONNAGE : 45 ans
COTE COEUR : personne... enfin je crois?
OCCUPATION : Maitre nageur
LOCALISATION : quelque part à Londres
HUMEUR : just keep swimming
COULEUR PAROLE : #0033ff
PRESENCE/ABSENCE : fidèle au poste o/
DOUBLES COMPTES : Timon, Hadès, Mally, Ian, Kevin, Gram & Dayhun
PERSONNALITÉ & CRÉDITS : Ellen Degeneres & image sur google recadrée par moi
MON ARRIVÉE : 20/04/2013
MON VOYAGE : 1392
POINTS : 1175
Mar 29 Oct 2019 - 14:35
Il faut savoir demander de l'aide

Je ne savais pas trop ce qu’elle trouvait drôle dans ma demande. J’imagine que ce n’est pas tout les jours que quelqu’un cherche à trouver un travail pour sa colocataire et protégée. Ou peut-être connaissait-elle quelqu’un qui avait besoin d’une femme de ménage, mais qu’elle n’osait pas s’avancer avant d’en avoir parlé à cette personne? Quoiqu’il en soit, je ne pris pas mal sa réaction. À quoi bon? Elle ne riait certainement pas de moi, mais de la situation. C’est que le contraire n’aurait pas été très professionnel. Je décidai plutôt de prendre un instant pour réfléchir à ce que celle qui se prenait pour un balai savait faire.

-Sun sait balayer, passer l’aspirateur et la serpillère,  épousseter, faire la vaisselle… Elle sait pas mal tout faire ce qui est en lien avec le ménage en fait. Sinon il faut juste lui apprendre. Elle est très douée, c’est une seconde nature chez elle!

J’essayais évidement de la faire paraitre sous son meilleur jour, mais en même temps, peu de gens prenaient le temps de s’occuper de la femme de ménage. C’Était sans doute mieux ainsi pour la jeune femme. Je préférais qu’elle n’attire pas trop l’attention pour son bien et surtout parce que parfois elle avait une drôle de façon de dire les choses. Comme lorsqu’elle m’avait demandé si j’avais été découpé à la hache! Je lui avais évidement dit que ce n’était pas le genre de chose qui se disait, croyant qu’elle parlait de chirurgie esthétique… mais plus le temps passait plus je doutais de ce sens, découvrant chez elle une véritable peur des haches.

Je regardai la femme déposer crayon et bloc note, donc c’était fini? Oh mais je n’en étais pas triste, pas du tout! C’Était déjà bien assez d’émotions pour aujourd’hui. Je hochai doucement la tête en l’écoutant.

-Le plus difficile, c’est de commencer. Et je crois qu’au fond, c’est plus facile d’en parler à un inconnu. Ça permet de mieux réfléchir quand on ne voit pas le jugement ou qu’on ne sent pas le poids des années communes.

Je l’écoutai à nouveau. Ses paroles me semblaient pleines de sagesse. J’étais donc arrivé à la bonne conclusion… enfin si ce n’était pas la bonne, c’était la même que la psy. J’acquiesçai, même si cette idée me rendait nerveuse. Cependant, je savais que c’était la chose à faire, même si ça ne serait pas facile de parler à mes frères.
Moira changea ensuite de sujet, me questionnant sur Sun. Un sujet bien plus intéressant que ma famille!

-Oui je m’entends très bien avec elle! Sun est une soie! Je ne peux pas l’expliquer, mais j’ai ressenti quelque chose de très fort en la voyant la première fois. Je me suis tout de suite dit qu’elle méritait mieux comme vie. Par contre, j’ai un peu l’impression d’être une mère pour elle, à devoir lui dire de ne pas manger de crayons ou de ne pas suivre des inconnus. Ce n’était pas ce à quoi je m’attendais quand je lui ai proposé de vivre avec moi! Au moins, elle fait le ménage, ce que la plupart des enfants ne font pas. Je lui laisse donc le ménage et je fais la cuisine, car j’adore cuisiner et aussi parce que Sun n’est pas douée dans ce domaine.


C’était tout ce que j’avais à dire pour le moment, c’était déjà beaucoup! Sans doute que Moira aurait continué de m’écouter si j’avais eu autre chose à dire, mais j’avais hâte de me lever et de bouger. J’avais déjà bien assez parlé et puis il y aurait d’autres séances. Je me levai donc, serrant la main de la femme :

-Merci docteur Macsilwood. Nous nous revoyons bientôt?

Mon cheminement était bon, mais je n’avais pas la prétention de croire que tout était réglé! J’étais épuisée, mais je me sentais plus légère qu’en arrivant. Plusieurs séances seraient nécessaires et beaucoup de travail personnel, mais je n’étais surement pas un cas désespéré?


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Jeu 31 Oct 2019 - 14:57




Avec
Dayhun Kang


Il faut savoir demander de l’aide



Si je devais faire un résumé sur les dernières paroles de ma patiente, je dirais qu’il était évident que la dénommée Sun apportait beaucoup à Dayhun. La protégée s’approchait d’une forme de thérapie, apportant un certain bien être à la jeune femme. Au tant le dire, c’était une forme d’amour très développer qui devait sans doute combler un manque chez elle. Un parent disparu, un ami partit… Voilà donc pourquoi, mademoiselle Kang me dépeignait un tableau si flatteur, sans doute très idéalisé de sa protégée. Je ne doutais pas des qualités de cette jeune fille. Elle devait être surement très douée, toutefois j’avais peur que Dayhun vienne vraiment à fantasmer l’image de quelqu’un, dans l’optique de voir ses espérances comblées. Mais cela, nous le révérions sans doute plus tard. Quelques séances en effet, seraient exigées, pour le moment nous ne venions que de commencer.

L’heure tournait, et ma patiente semblait motivée à partir. Nous nous levions donc chacune pour nous serrer la main, nous dire aurevoir et nous mettre d’accord sur les formalités. Toute souriante, j’acquiesçais, le cœur ravit de cette heure si riche, de voir mademoiselle Dayhun Kang réussir à faire tant de progrès en si peu de temps. Chacun son rythme, mais vous en aviez qui s’ouvraient qu’après un mois ou plus de rendez-vous, avant qu’ils ne viennent se confier sur leur véritable mal être. Ils cherchaient à faire passer le temps, esquiver le problème. J’étais patiente heureusement, et cela fut payant à chaque fois.

"Je vous en prie. Si vous voulez, nous pouvons mettre un futur rendez-vous la semaine prochaine, fin de semaine."

Retournant à mon bureau, j’attrapais une feuille sur la quelle je notais date et heure pour notre prochain entretien, avant de passer la feuille à la principale intéressée.

"Tenez. Et si vous y tenez toujours, je peux me renseigner pour votre amie, afin de lui trouver quelque chose, je vous tiendrais au courant."

Et je l’accompagnais vers la sortie, la saluant une dernière fois, lui accordant tout de même un compliment pour le dur travail qu’elle venait d’accomplir.

Il fallait avouer que le cas de Dayhun n’était en rien d’anodin. Passif lourd, répercutions terribles… J’étais bien satisfaite de voir que la jeune femme encaissait encore le coup, n’ayant pas fait un « craquage », et donc de l’espoir de l’aider avant de sombrer dans le gouffre. Des personnes ayant vécu des situations familiales compliqués, j’en ai connu et à différents stades. Certains avaient atteint un point tel, qu’un traitement de chose était prescrit. Je me souvenais de ce jeune homme justement, qui après la perte de ses proches, se disait vie, indifférent depuis au sort des autres, frôlant une psychopathie. Une personne à faire froid dans le dos, dont j’eus douté qu’il pouvait être sauver.

Pour mademoiselle Kang, ce ne fut pas le cas. On voyait encore en elle de l’espoir, une chance de s’en sortir. Soyons honnête, on n’en guérissait jamais totalement d’un traumatisme, les cicatrices restaient. Néanmoins, on pouvait aider à surmonter la douleur, à se reconstruire et trouver un équilibre. Mais pour cela, il suffisait seulement que quelqu’un vienne vous tendre la main. C’était en sauvant son prochain quand ce dernier criait au secours, qu’on fera que se monde s’améliore. Sinon, on ne ferait que perpétuer cette philosophie comme quoi, ce même monde était sombre et futile.

Pour expliquer cette mentalité, je pouvais vous faire tout un long discours soutenu par des exemples. Mais ceci sera pour une autre histoire. A présent, j’invitais mon patient suivant à entrer. Un homme souffrant d’anxiété et connaissant des difficultés de sociabilisation. Mais, je n’en dirais pas plus, secret professionnel.


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