Roscoe est l'équivalent d'un gosse de riche dans toute sa splendeur et sûrement pas le plus humble d'entre eux. Il est arrogant et on ne peut pas dire qu'il ne le porte pas sur son visage. Son penchant séducteur ne peut échapper à personne, mais il lui manque l'art et la manière de manier les mots. Roscoe n'a pas que des bons côtés, comme chacun, il n'est jamais le dernier pour chercher la bagarre et encore moins pour y participer. Un bagarreur sans scrupule et n'ayant pas peur de s'abimer au cours de l'action. Une bonne bagarre représente pour lui un moment joyeux d'une journée. Dans les faits, il est surtout le bon homme de main de son maître, du moins l'était jusqu'à ce qu'il traverse le portail. Il n'en reste pas moins un leader, mais pas trop non plus, puisqu'il a quand même le dessus sur DeSoto. La stratégie ou l'art d'être discret, ne sont clairement pas ses points forts. Il n'a jamais eu besoin de se cacher ou d'éviter qui que ce soit. Il connaît la peur, mais ne la montre pas, il préfère montrer un côté sûr de lui, voir menaçant pour cacher ses craintes profondes. Roscoe c'est des muscles et seulement un soupçon de cervelle. Râler est une chose qu'il apprécie beaucoup depuis qu'il est devenu humain, mais essentiellement parce qu'il est paumé dans cette nouvelle vie et qu'il rêve de retrouver sa vie de richesse, son frère et son maître. Ses talents de négociateur par la force des points sont des atouts utiles pour lui. Racketter et escroquer, c'est dans ses cordes.

Roscoe a toujours eu une place de leader, même à sa naissance, puisqu’il a été le premier né d’une portée de cinq chiots dobermans pur race. Il a passé quelques semaines avec sa mère, mais le strict nécessaire pour qu’il soit sevré avant que Bill Sykes ne vienne les chercher DeSoto et lui. Avant cela pourtant, Rosoe eut le choc de se faire couper les oreilles et la queue, les premiers jours, il la chercha avec acharnement, jusqu’à se résoudre et abandonner, elle n’était plus là depuis son réveil chez le vétérinaire. C’est le jour où Sykes vint les chercher, qu’ils furent nommés par leur nouveau maître. Les deux chiots partirent sans un regard en arrière pour aller vers cette nouvelle vie. La limousine plût immédiatement à Roscoe, qui s’installa confortablement sur la banquette et attendit avec une certaine impatience enfantine l’arrêt de l’automobile et la découverte de sa nouvelle maison. Lorsque la voiture s’arrêta, Roscoe était heureux de voir de l’herbe et des arbres sur lesquels faire ses besoins. Le chiot tenta de se précipiter hors du véhicule pour découvrir son nouveau territoire, mais fut rapidement arrêté par son maître. Autant dire, qu’il apprit rapidement à suivre les ordres de son maître, au point de devenir plus un homme de main qu’un animal de compagnie. En même temps, Sykes n’avait pas voulu d’eux comme animaux de compagnie, mais bien comme armes sur quatre pattes pour impressionné ses clients.

Au départ, le chiot qu’était Roscoe tentait d’avoir de l’attention et d’être apprécié par son maître, mais après une année, ses espoirs moururent et il se contenta d’offrir à son maître ses attentes et uniquement cela. Le chien qu’il était maintenant avait plus de droit, avec son frère, ils devaient garder l’extérieur du domicile lorsque leur maître ne les emmenait pas en promenade en limousine pour aller persécuter l’un ou l’autre des mauvais payeurs. Et en soirée, c’était menu quatre étoiles pour un chien, suivit d’un repos bien mérité dans un panier grand luxe et confortable. Autant dire que même si le maître n’était pas à l’image de la plupart, Roscoe et DeSoto étaient de petits princes dans la maison et avaient du pouvoir sur quiconque hormis leur maître. Dans la fratrie canine, il était très clair que Roscoe avait le leadership sur DeSoto, bien que pour l’obtenir, la ruse de Roscoe joua en sa faveur. Son frère n’avait pas bien envie au départ de n’être qu’un second, mais par la force des choses, il l’était devenu et ne se rebiffait pas. En même temps, DeSoto pouvait faire preuve d’une force plus grande que son frère, mais avec le soupçon d’intelligence de Roscoe en moins. Les faits sont ce qu’ils sont, Roscoe est plus intelligent que son frère et cela personne ne le niera à part peut-être DeSoto lui-même.

On peut penser que la vie de Roscoe n’est pas la meilleure et pourtant, il s’y est toujours plut, n’ayant rien connu d’autre que cela. D’autres chiens lui diraient sûrement que changer de lieu pour se dégourdir les pattes et rencontrer de nouveaux compagnons était bien, mais Roscoe vivait sa vie comme un travail, bien qu’il n’en avait aucunement conscience. Il n’était après tout qu’un chien et ce qu’il faisait, il le faisait par fidélité pour son maître, mais aussi par crainte de sa colère. Être un laquais pour son maître, n’était pas pour déplaire à Roscoe, le goût de la bagarre était bien ancré en lui et c’était des moments qu’il appréciait. Surtout que les humains à qui son maître prêtait de l’argent le plus souvent, les craignaient lui et son frère. Quelques grognements et claquements de mâchoires et le tour était joué, le maître retrouvait son argent et eux écoutaient le klaxon de la voiture les rappelant pour les conduire soit vers un autre mauvais payeur, soit vers le domicile de Sykes.

Roscoe commença à trouver son boulot plus intéressant au moment où son maître décida de les emmener pour la première fois DeSoto et lui pour réclamer son due auprès de Fagin. Quelle ne fut pas la surprise des deux canidés de découvrir que le mauvais payeur avait une bande de bâtards, qu’il appelait sûrement des chiens, pour famille. Ainsi il rencontra le chef de cette petite bande, Dodger, qu’il ne supporte pas, ce bâtard a le don de le faire se sentir bête, Einstein un danois avec qui Roscoe évite de se battre, sait-on jamais qu’il soit plus fort que lui, Francis, un bouledogue sans intérêt, Tito, un chihuahua à l’accent fatiguant et la ravissante Rita, qu’il tente tant bien que mal, mais surtout mal de convaincre de les rejoindre. Autant dire que l’animosité entre les canins étaient palpables, en même temps d’un côté Roscoe et DeSoto réclamaient ce qui revenait de droit à leur maître et de l’autre, la bande faisait tout pour venir en aide à leur propre maître. Des intérêts contraires qui ne faisaient que faire monter crescendo la haine entre les différents membres de la race canine, alors qu’ils étaient contraints et forcés de se voir chaque semaine. Si seulement l’idiot d’humain de la bande de chien galeux payait une bonne fois pour toute qu’ils soient enfin débarrassé de la vision de cette bande, bien que Roscoe appréciait de croiser Rita. En même temps, la chienne devait être l’une des seules représentantes de sa race qu’il n’avait jamais rencontrer. Les sorties dans le parc ou en ville que d’autres chiens vivaient, Roscoe n’avait même pas l’idée qu’elles existaient. Pour lui la vie de chien se résumait à montrer les crocs, mordre au besoin, garder la maison de son maître et les trajets en limousine pour récupérer les impayés.

C’est lors d’une visite chez la bande des galeux alors que Roscoe et Dodger se prennent une nouvelle fois le museau, que DeSoto affirme qu’il sent une odeur de chat. Les deux dobermans se mettent à chercher jusqu’à ce que son frère trouve enfin l’objet de leur convoitise et se ramasse une belle griffure sur le museau. Alors que DeSoto désire le manger, Roscoe propose de plutôt l’amener à leur maître. Cependant, c’était sans compter que les idiots de chiens ne décident de venir en aide au félin et surtout de le protéger. Un chat et un chien ne sont pas fait pour s’entendre, c’est bien connu. Les deux hommes de main partirent pourtant bredouille et la sale bête rouquine n’était pas entre leurs pattes.

Quelques temps plus tard, c’est chez eux que Roscoe et DeSoto revoient Fagin, le bâtard et le félin. Un mot de leur maître suffit pour qu’ils attaquent et se retrouvent face à Dodger qui tente de faire le poids face à eux. Pendant ce temps, Fagin négocie son sursit avec Sykes en parlant de son plan, mais Roscoe n’en a pas conscience, très occupé à se battre avec Dodger, qu’il parvient à toucher. Il en est très fier, il a toujours été un chien très fier de ses muscles et de ses coups de crocs quand le besoin se fait sentir. C’est plus tard, le jour de ce fameux plan de Fagin, que les deux groupes se retrouvent, alors que le félin disparaît et que leur maître enlève la gamine qui était venue le chercher. Roscoe et son frère poursuivent la troupe, jusqu’à ce qu’ils ne leur faussent compagnie.

Pendant les années qui suivirent, quatre ans pour être précis, la vie continuait pour Roscoe et DeSoto, elle était tout à fait normale selon leur point de vue. Du moins en dehors des fois où ils croisaient Dodger et les siens qui les accusaient d’avoir fait quelques choses à Oliver, enfin au félin comme préféraient dire les deux dobermans. Pourtant, aucune des deux brutes n’avait la moindre idée de ce qui était arrivé au jeune félin et ils savaient qu’ils n’étaient en rien responsable eux. Roscoe finit par une fois croiser le bâtard seul, comme à leur habitudes, la haine prit le dessus. L’altercation fut violente, Roscoe savait que l’autre ne faisait pas le poids, autant avec les mots il était le meilleur, mais pour les muscles, c’était incontestablement Roscoe. Le doberman avait clairement le dessus sur son adversaire quand la défaite fut signée très clairement par le départ dans l’inconscience de sa Némésis. Se relevant et prêt à le laisser pour mort là sans aucun scrupule, Roscoe avait les pattes molles, il se sentait tituber jusqu’à ce que finalement ce ne soit le trou noir.

Les yeux encore dans le vague, Roscoe observa son environnement en se remettant sur ses quatre pattes. Il remarqua que non loin un humain semblait se réveiller également. Finalement l’humain se met à émettre un son ressemblant à un grognement. En réponse, Roscoe grogna à son tour et trouva le son de son grognement bizarre.


"Toi ! Tout est de ta faute ! Qu’est-ce que tu as encore fait ! Et ne fait pas genre je sais très bien que c’est toi !"


C’est aux mots de l’humain que Roscoe comprit que l’humain était en fait Dodger. Comment le bâtard pouvait-il être tout d’un coup devenu un être humain ? Roscoe n’avait même pas conscience en cet instant que lui-même en était un.

"Tu penses vraiment que si c’était ma faute je serais avec toi ?"

Roscoe n’était vraiment pas d’humeurs à se faire encore accuser d’un truc qu’il n’avait pas fait. Surtout qu’il n’avait pas la possibilité de changer l’autre clébard en humain et même s’il l’avait eu, il ne l’aurait pas fait. Il n’était pas fou non plus, surtout que le rendre humain celui-là, il pourrait lui faire du mal.

"Alors comment tu expliques ça toi ?! "

Roscoe ne comprit pas tout de suite pourquoi il lui posait cette question. C’est surtout à ce moment là qu’il remarqua que ses pattes n’étaient plus là et qu’il avait des pattes identiques à celles des humains. Il ne montra pas réellement sa surprise, il n’en eut pas le temps puisque le clébard était en train de se faire la malle. Et Roscoe devait bien s’avouer qu’il était complètement flippé par sa découverte, mais aussi de devoir vivre seul dans un univers inconnu, lui qui ne connaissait que le luxe.

"Non mais tu vas pas partir ?"

Roscoe se savait pitoyable, mais il ne voulait pas se retrouver seul bien qu’il ne voulait pas non plus l’avouer.

"Et pourquoi pas ? Dis-moi, qu’est-ce qui m’en empêche ! Et puis tu veux que je fasse quoi ? "

"On pourrait trouver un terrain d’entente ? On est dans la même galère là !"

C’était sans aucune certitude que Roscoe tentait sa chance d’avoir le clébard de son côté et surtout pour ne pas être seul. Après tout, l’autre s’en sortirait très bien tout seul, en tant que chien il y était plus ou moins parvenu, mais Roscoe pour sa part était un chien de riche. Le luxe était son univers et il n’en était jamais sorti pour aller à la rencontre du petit peuple en dehors de son boulot.

"Ok, alors ma condition : je t’aide et toi, tu m’aides à retrouver Oliver ! Marché conclu ? "

Roscoe se méfia de la patte tendue de son ennemi, c’est pour cela qu’il ne fit aucun geste pour la lui serrer, se contentant de lui donner sa réponse d’une voix nonchalante.

"Marché conclu."

Roscoe n’était pas fier du marché qu’il venait de conclure, mais il avait bien besoin de l’autre pour s’en sortir dans cette nouvelle vie et peut-être qu’avec un peu de chance, il trouverait un moyen de retourner à sa vie avec son frère et son maître. Après cet échange qui s’était fini de façon plutôt surprenante pour ces deux-là, ils partirent arpenter la ville et Roscoe n’était pas aveugle au point de ne pas voir ce que faisait Dodger, il était juste incapable de faire la même chose lui-même. Le vol c’était pas son fort, lui il était plutôt les muscles, rien dans la finesse ou la délicatesse du geste de l’autre chien. Roscoe ne parvenait toujours pas à penser à lui-même comme à un être humain. Dodger lui expliqua comment marchait les choses dans son monde tout en s’activant et Roscoe savait qu’il ne pourrait pas se faire à une vie pareille.

"J’ai les crocs pas toi ?"

Roscoe n’eut pas besoin de répondre, ils arpentaient la ville depuis un moment et son dernier repas lui semblait dater d’il y a quelques jours. Il laissa l’autre chien chercher pour eux un endroit humain où manger. Ils rentrèrent finalement tous les deux dans un endroit qui servait à manger, un bar, mais ça Roscoe ne le savait même pas, il ne connaissait même pas le nom de ce genre d’endroit. C’est pour ça qu’il laissa plus ou moins l’autre choisir, tout en étant méfiant de ses choix de nourriture. Il ne put s’empêcher de renifler ses assiettes de peur que l’autre ne tente de le tuer. Et il observait aussi tous ces humains, des hommes, qui les observaient pour certains étrangement. Autant le dire, Roscoe en tant que tout récent humain, ne comprenait pas du tout la possibilité que les gens s’interrogeait sur leur possible vie intime ou même de la nature du lieu où ils se trouvaient. Le plus compliqué de ce repas pour Roscoe fut bien évidemment les couverts, lui qui avait l’habitude de se servir uniquement de sa gueule. Le temps d’avaler la nourriture et de la mâcher en tant qu’humain lui semblait être une éternité.

Lorsqu’ils sortirent du bar, Roscoe n’était pas du tout conscient qu’ils repartaient avec plus d’argent qu’ils ne l’auraient dus. S’en suivit une scène entre les deux chiens, Dodger n’ayant lui aucun mal à s’imaginer dormir dans la rue, c’était une chose inconcevable pour Roscoe. Finalement, il eut le mot de la fin et ils prirent une chambre d’hôtel avec leurs moyens, c’est à dire une chambre simple avec un seul lit. Ayant été toute leur vie des chiens, ils n’y virent aucun mal. C’est une fois dans l’hôtel que le corps de Roscoe se rappela à lui pour lui signifier qu’il était tant pour lui de lever la patte. En allant à la chambre, il avait vu des mots, comme douche et W.C. Il chercha dans sa mémoire des souvenirs en rapport avec ça venant de son maître. Sykes sortait toujours de la douche en étant mouillé, un mauvais choix donc selon Roscoe, puisque l’eau et le chien ne faisaient pas bons ménages depuis le premier bain que la bonne à tout faire lui avait donné lorsqu’il n’était qu’un chiot et qu’elle avait failli le noyer. Du coup, laissant le clébard dans la chambre, il prit la direction des W.C., une fois à l’intérieur, il se sentait perdu. Il était tout seul et pouvait voir des portes alignées et des sortes de choses blanches accrochées au mur. Fidèle à ses habitudes et ne pensant pas au fait qu’il n’était plus un chien mais un humain, Roscoe fit ce qui lui semblait le plus normal du monde, il se mit à quatre pattes et leva la patte contre le mur pour soulager sa vessie. Il ne comprit que trop tard que ce n’était sûrement pas la chose à faire et il savait que s’il revenait comme ça, l’autre clébard allait se foutre de lui, mais il n’avait pas le choix. Pour éviter toute conversation une fois dans la chambre, il s’allongea sur le lit comme il se serait couché en étant un chien et le sommeil vint rapidement après les évènements de la journée.

Les divergences d’opinions et de façons de vivre dans les mois qui suivirent ne changèrent pas entre les deux chiens devenus hommes. Dodger avait le don d’agacer Roscoe par son manque de sérieux, par son côté immature. Ils venaient de deux mondes bien différents et cela se voyait très clairement. Les soirs le clébard était souvent absent, alors que Roscoe préférait passer ses soirées dans la chambre à l’hôtel. Dans les premiers achats des deux chiens, il y eut des vêtements, puisque même si Roscoe avait mis le temps, il avait compris que ces choses-là pouvaient s’enlever. Il avait même compris l’intérêt de la douche et comment se servir des toilettes. C’était de grandes avancées pour lui, même s’il n’était toujours pas adaptés à ce nouveau corps complètement. Dodger avait voulu l’emmener dans une boîte de nuit un soir et il l’avait suivi sans grande conviction et sans trop savoir pourquoi. Pourtant ce soir-là ou plutôt le lendemain matin très tôt à la fermeture de l’établissement, Roscoe s’était retrouvé avec un travail. L’agent de sécurité l’avait repéré dès l’entrée et lui avait en fin de soirée proposé du travail, Roscoe avait bien évidemment demandé qu’on lui explique le boulot avant. Il n’allait pas non plus se rabaisser à faire des choses qu’il n’aimait pas, mais le travail était tout à fait pour lui. C’est donc comme ça qu’il commença à travailler chaque nuit dans l’établissement que fréquentait bien trop souvent à son goût l’autre sac à puce. Dans le fond, il était bien content de ne pas avoir été lâché tout seul dans cette jungle et même s’il n’appréciait pas l’autre, il était une personne connue. Une fois qu’il aurait accompli sa part du marché, Roscoe avait prévu de se sauver le plus loin possible du clébard et de son félin. Pour l’instant pourtant, chaque jour, ils rentraient tous les deux à l’hôtel. Les confusions de ses collègues sur cette vie avec Dodger, Roscoe ne les percevait pas, en même temps pour lui tout ce qui comptait c’était de jouer les gros bras et de mettre des gens à la porte. Souvent des personnes bourrées que Dodger avait sûrement pillé avant qu’il ne les sorte. Roscoe était peut-être bien un atout pour son associé de ce côté-là, qui se méfierait de l’« ami » de l’agent de sécurité.