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 :: RP Abandonnés
It ain't me, I ain't no fortunate one ~ Feat Sally
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Jeu 31 Oct 2019 - 0:53

Robin

&

Sally

It ain't me, I ain't no fortunate one

Le probleme voyez-vous quand on a tendance à toujours voir le verre à moitié vide, c’est qu’il finit par le devenir tout à fait. On a de plus en plus de mal à trouver parmi les petites choses du quotidien celles qui pourraient vous sortir un peu la tête du brouillard, vous réchauffer un tantinet le cœur et l’esprit. Pourtant Robin, il voit toujours la solution s’offrir. L’opportunité pointer le bout de son nez. Ces mêmes opportunités qu’il lorgne du coin de l’œil en savourant une dernière cigarette avant de se rendre à ce rendez-vous.  Ces poches prometteuses, les picaillons sonnant et trébuchants qu’elles contiennent et qu’il s’abstient pourtant d’aller cueillir. Il lui reste encore un peu de temps, il est en avance comme souvent et comme souvent il laisse son esprit vagabonder au fil de ce que son regard découvre en chemin. Ici deux hommes affairés à charger un camion de déménagement d’un meuble trop lourd et qui finira par leur causer une hernie. Là la devanture colorée d’un bouquiniste, la couverture au dessin abstrait d’un livre de comptines. Ici son œil est attiré par le blond clair d’une demoiselle au béret en feutrine. Contraste saisissant avec le parme appuyé de cet accessoire aux teintes d’aubergine. Plus loin, il s’arête sur une scénette animée derrière une vitrine. Laisse un mince sourire nostalgique déformer ses traits devant le spectacle des figurines. Quelques animaux sont assemblés autour d’un cours d’eau, une grue, un raton laveur et un renard, et le rouquin il s’y voit sans mal. Le problème quand on a tendance à voir le verre à moitié vide, disions-nous, c’est qu’on finit par le devenir tout à fait, par ne plus etre en état de se détourner des petites choses qui vous étouffent une journée ensoleillée pour en faire la plus sombre des nuits. Seulement cette fois, il ne s’aventure pas sur cette pente verglacée, le voleur, il ne laisse pas ce spleen défaitiste reprendre le dessus. Pas aujourd’hui. Pas alors qu’il a ce rendez-vous à quelques pas de là.

Sally. Leurs rencontres sont devenues mieux qu’un refuge. Une pause éphémère dans la monotonie névrosée de son quotidien. Ils avaient trop en commun pour s’ignorer, pour ne pas se tendre une main secourable, une oreille attentive et complice. La fleuriste, puisque c’est ainsi qu’elle a choisi de mener sa vie en ce monde-là, est aujourd’hui un brin d’espoir plus que bienvenue. Des fleurs, il aurait pu lui en apporter Robin, comme il est apparemment coutume de faire chez les humains de ce monde, mais puisqu’elle passe ses journée le nez dans le pollen, il a jugé qu’elle n’en avait pas besoin. Et quelque part, il aurait trouvé ce geste étrange, inapproprié presque. On n’offre pas des fleurs à une amie. Si ? Trop tard quoi qu’il en soit. Déjà la tonnelle du salon de thé se dessine devant lui, toile aux couleurs chatoyantes, jaune et rouge comme le chapiteau d’un cirque. A travers la vitre, il guette cette camarade avec qui il doit passer le reste de l’après-midi. En vain. Il est plus en avance qu’il ne le pensait, Robin. Mais si notre héros porte par réflexe la main à sa poche à la recherche du paquet de clopes qu’il y a rangé plus tôt, il finit par se raviser. Quel mal y a-t-il à s’installer en l’attendant, à consommer même quitte à recommander quand elle arrivera. Et il entre, le rouquin, il salue la serveuse, il choisit une table et s’y installe. Il n’a pas besoin de regarder la carte, pas même quand l’employée s’avance pour prendre sa commande.
« Surprenez-moi. » qu’il lui dit simplement dans un sourire « Quelque chose de chaud. Tout sauf du chocolat. » qu’il précise ensuite. Le chocolat. Il parait pourtant que c’est bon pour le moral, le chocolat. Mais le voleur, il en a une sainte horreur, du gout comme de l’odeur.


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Lun 4 Nov 2019 - 1:38

It ain't me, I ain't no fortunate one

ft. Sally & Robin

Sally était mitigée. Mitigée par le fait de se trouver ici, dans ce monde inconnu au début. Avec le temps, elle s’y était un peu faite, en réalité elle avait eut énormément de chance de tomber sur quelqu’un d’aussi gentil que sa logeuse. Ce monde, elle ne pouvait pas dire qu’elle ne l’appréciait pas. Il était coloré et gaie, loin de la sombre Halloween Town. Mais justement, cette ambiance particulière lui manquait un peu, il fallait bien qu’elle se l’avoue. Pourtant, elle avait fait des rencontres, rien qu’avec les clients du magasin, cela la faisait voir d’autres personnes que son créateur. Et lui, il ne lui manquait pas du tout ! Si on pouvait lui donner le choix de rester ou partir, pour retourner d’où elle vient, elle ne saurait quoi répondre. Elle se posait souvent la question, pesant le pour et le contre, en faisant ses bouquets, tout comme maintenant d’ailleurs. Avec ces gestes devenus machinaux, cela lui permettait de se perdre dans ses pensées. Bien sûr, elle y retournerait pour Jack, pour lui avouer ce qu’elle ressent pour lui. Du moins, si elle y trouvait le courage, c’était autre chose, il avait toujours la fâcheuse manie de ne pas l’écouter. Et aujourd'hui, son âme était en peine, et elle avait peur de finir par l’oublier, bien que ce soit quelque chose de bien impossible. Comment oublier un personnage tel que le Roi des Citrouilles. D’ailleurs en parlant d’âme en peine, Sally se souvint subitement qu’elle devait en rejoindre une autre, pour un thé.

Distraite, elle avait failli oublier Robin et leurs petites retrouvailles qui leur permettaient de se changer un peu les idées. Quelle étourdie. Finissant son bouquet, elle tenta de se coiffer tant bien que mal, ramenant les mèches qui lui tombait devant le visage en un chignon un peu négligé. Elle en profita pour coincer un chardon dans le chignon, avant de partir un peu à la hâte en prévenant sa logeuse qu’elle avait rendez-vous. C’était bien cela, n’est-ce pas ? Il n’était pas galant, mais c’était entre amis, et deux amis aux coeurs déjà pris, alors bon, il n’y avait pas de mal à cela. Quoi qu’il en fut, elle n’avait même pas pu prendre le temps de se laver les mains, ou au moins retirer ce qu’elle s’était coincée sous les ongles, elle espérait qu’il ne lui en veuille pas trop.

La poupée n’était pas vraiment en retard, elle s’était rendue compte à temps qu’elle avait quelque chose de prévu. Mais elle n’aimait pas être juste à l’heure, elle préférait de loin être au moins un peu en avance. Mais Sally se pressa autant que faire ce peu, en espérant qu’elle ne soit pas trop en retard, ou alors juste à l’heure. Arrivant devant le lieu de rendez-vous, la poupée essaya d’apercevoir son reflet dans une des vitres afin d’être un minimum présentable. Et ce fut en faisant cela qu’elle vit Robin qui était déjà installé à une table. Le malaise. Sally grimaça un instant avant d’entrer est de venir s’asseoir à la table de son ami, un sourire gêné sur le visage.

" Je suis désolée pour le retard Robin, je n’ai pas vu l’heure et…" commença-t-elle. "Bref, tu vas bien ? Tu as déjà commandé ?"

Elle regarda autour d’elle un instant, réfléchissant à ce qu’elle pourrait bien prendre. Malheureusement elle n’en avait pas la moindre idée, peut être quelque chose qui lui rappelait les saveurs de sa ville natale ? Mais elle doutait fort qu’ici bas il y ait des Verrues de Varan, alors elle se contenterait de quelque chose de plus classique, sans doute à base de pain d’épice, ou autre. Elle était confuse, et gênée avant tout, il fallait qu’elle se remette un peu de ses émotions avant toutes choses.
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Mer 6 Nov 2019 - 0:02

Robin

&

Sally

It ain't me, I ain't no fortunate one

Sa commande passée, le voilà qui lorgne les silhouettes de la rue, les passants pressés, les badauds rêveurs et les usagers patientant à l’arrêt de bus sur le trottoir d’en face. Souvent, robin, il s’amuse à tenter de deviner leur vie, leur routine, leur quotient. Et s’il est une vie qu’il n’a aucun mal à imaginer, c’est bien celle de l’ame qui vient de faire son apparition derriere la vitre. Une âme à laquelle il adresse un petit rictus amusé en la voyant replacer quelques mèches de la tignasse rousse qui encadre ses traits. Elle s’inquiète pour rien Sally, il n’est pas du genre à juger sur les apparences, surtout pas elle. Et elle s’inquiète encore, se confondant en excuses pour un retard qui n’en est pas un tandis qu’il secoue la tête en agitant bêtement une main devant lui pour chasser cette idée saugrenue. En retard ? Non c’est lui qui était en avance. « J’ai déjà commandé, en effet... si on peut dire ainsi. Et je t’en prie, ne t’excuses pas tu es parfaitement ponctuelle, comme toujours. » Il ponctue d’un clin d’œil avant de lever le bras à l’attention de la serveuse de tantôt pour la rappeler à leur table. Elle a l’air rêveuse, Sally, et notre voleur s’en émeu, trouve ces rêveries qui semblent l’habiter touchantes. Cela fait partie des choses qu’il apprécie chez elle, cette manière qu’elle a de s’évader par instant, de sembler ailleurs, et de revenir avec le sourire. Ses songes éveillés à lui ne font qu’attiser sa morosité, ressasser de vieux souvenirs d’une époque qu’il devine perdue à jamais. Il la jalouse un peu, aimerait avoir gardé cet optimisme là, le rouquin, mais a depuis longtemps perdu cette flamme. « On fait aller. » reprend il pour répondre à sa question. Oui il fait aller, Robin, il donne le change, il s’occupe comme il peut les mains et l’esprit pour ne pas sombrer tout à fait. « J’ai essayé de contacter l’association dont je t’avais parlé. Les maraudes vont reprendre ce mois-ci, l'hivers approche et ils sont nombreux qui en ont besoin. Ça m’évitera de penser à autre chose. » Des maraudes, il en fait seul depuis des mois, distribuant ce qu’il a à ceux qui n’ont rien. Mais cette association est une opportunité inespérée pour croiser des gens qui partagent ce besoin, cette énergie qui lui reste encore à donner, ces bribes de ce qu’il était autrefois. « Je suis tes conseils tu vois. » Il sourit de plus belle, le voleur, fier d’avoir au moins une nouvelle agreable à lui annoncer. « Mais toi dis moi… »

Il est interrompu dans son élan, dans cette question qu’il aimerait lui retourner, par le retour de l’employée qui attend bientôt debout devant leur table, son carnet à la main. « Je te laisse choisir. » adresse il à sa complice « Quant à vous, de grâce ne me dites rien, je tiens à ma surprise. » qu’il rajoute à l’attention de la blonde qui tente de retenir un ricanement. Charmeur malgré lui, il lui adresse un clin d’œil complice qu’elle interprétera surement pour bien plus qu’elle ne le devrait. Il n’est pas de ceux-là, robin, pas de ces dandies tombeurs au cœur volage. Parfois il se laisse aller à songer qu’il devrait s’y résoudre, avant d’entendre du fond de sa mémoire un rire léger, de voir battre une paire de cils délicats sur de grandes pupilles ambrées, de sentir son cœur se serrer à l’idée qu’elle peut etre a trouvé refuge dans d’autres bras. Et quand la serveuse s’éloigne, il s’échappe de cette torpeur soudaine où le souvenir à demi effacé de la renarde de sa vie l’avait entraîné. Il n’a pas écouter ce que les deux femmes ont échangé, n’a pas suivie la commande de son amie, mais il a encore sa question sur le bord des lèvres. « Et toi disais-je… comment vas-tu ? »

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Ven 8 Nov 2019 - 16:25

It ain't me, I ain't no fortunate one

ft. Sally & Robin

Sally souriait, encore et toujours, de ce sourire franc et sincère qu'elle affichait si souvent. Cela lui faisait du bien d'avoir une oreille attentive, quelqu'un avec qui elle pouvait parler sans se retenir. Au final, la poupée avait toujours été seule, ou mal accompagnée dans son ancien monde, et on ne pouvait pas dire qu'elle avait quelqu'un pour vider son sac. Même si ce n'était pas quelque chose qu'elle faisait bien souvent, elle était soulagée d'avoir Robin qui ne la jugerait en aucun cas. Elle fut alors soulagée lorsqu'il lui confirma qu'elle n'était pas en retard, bien au contraire. C'était bien ce qu'elle pensait. Son regard quitta celui de son ami pour rejoindre le vide, et son sourire disparu petit à petit. Oui, avant ce n'était pas évident. Halloween Town est sévère, et elle ne se sentait pas à sa place là bas, c'était peut être une bonne chose qu'elle soit ici à présent. Mais il ne fallait pas qu'elle les oublie, qu'elle oublie le squelette. Elle eut un pincement au coeur, et Robin attira de nouveau son attention.

Il passa du baume sur son coeur endolori, elle sentait cette petite chaleur satisfaisante au fond d'elle, cette sensation plaisante lorsqu'il lui avoue avoir suivit ses conseils. Elle était heureuse Sally à ce moment là, heureuse de voir qu'il l'écoutait vraiment, qu'il faisait son possible pour penser à autre chose que sa vie d'avant. Bien entendu, il était hors de question que l'un ou l'autre oublient d'où ils venaient, mais c'était toujours apaisant de ne pas trop y penser. Pendue à ses lèvres, elle sursauta presque lorsque la serveuse vint pour prendre sa commande. Ah, oui, elle devait commander quelque chose à boire, mais elle n'avait pas choisit. Elle regarda la blonde avec insistance, comme pour essayer de voir ce qui pourrait lui plaire à travers son regard trop maquillé. "Eh bien... Essayez de me composer quelque chose d'automnal, avec du miel et un peu de fruits rouges, même si ce n'est pas trop la saison." fit-elle avec un sourire désolée pour la serveuse qui devait se débrouiller avec ces infos. Sally la regarda s'éloigner avant de revenir vers son ami. Comment elle allait ? Elle haussa les épaules.

" On fait aller je dirais. Mais je suis contente que tu m'aies écouté, que tu aies trouver quelque chose pour t'occuper, autant le corps que l'esprit. " finit-elle dans un sourire. " Vois-tu, ce ne sont pas des choses auxquelles je suis habituée.. " Elle eut un léger rire pour ponctuer ses dires. C'était le moins que l'on pouvait dire, avant cela, on ne l'entendait même pas. Son regard se détacha de celui de Robin, et elle vint passer machinalement ses doigts sur la fine cicatrice qui entourait l'un de ses poignets. Elle en était farcie, de cicatrices, et elle ne les aimait pas trop tout compte fait. Parfois, elle entendait des clientes demander à sa logeuse si l'ancienne poupée allait bien, au vu de ses "scarifications", il y avait de quoi se poser des questions. Et même, le regard déjà gens sur elle lorsque leur regard s'attardaient trop sur son visage. Elles avaient beau être fines et peu visibles, c'était un détail qui n'échappaient plus une fois qu'on l'avait remarqué. Sally cligna des yeux avant de les reposer sur les regard de son ami. Elle eut un autre rire léger.

" Excuse moi, j'ai des absences ! Ça m'arrive souvent ses dernier temps, sans doute l'automne et donc les préparatifs pour Halloween. Ma logeuse a prévu beaucoup de décoration pour la boutique, ça fait du bien de faire une pause ici, je te le garanti !" Halloween signifiait beaucoup trop pour elle, mais elle devait garder la tête haute, et continuer à faire bonne impression auprès de sa logeuse. Sally pencha la tête sur le côté, et aperçu du coin de l'oeil la serveuse qui revenait avec un plateau garni de biscuits en tout genre et deux tasses ainsi que deux théières. Elle remercia la serveuse une fois qu'elle eut fini de tout déposer sur la table avant de partir. La rouquine se pencha légèrement au dessus de la théière qu'on avait déposé près d'elle pour en humer l'odeur. Une chose était sûre, le peu d'information donné avait suffit à satisfaire la poupée.
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Mer 13 Nov 2019 - 21:08

Robin

&

Sally

It ain't me, I ain't no fortunate one

Parler de lui n’a rien de bien passionnant, il en est persuadé Robin. C’est pourquoi des qu’il  en a l’occasion, il lui retourne sa question. Comment va-t-elle. Parce qu’il a beau avoir changé, il a beau en avoir pleinement conscience, il persiste à faire passer les autres en premiers. Certains autres. Ceux à qui il accorde encore de l’importance, les rares amis qu’il s’est fait depuis qu’il est ici et les malheureux qui sont ici hélas tout aussi nombreux que dans son monde. C’est pourquoi il n’y a rien de feint dans l’intérêt qu’il montre, notre voleur, dans la curiosité qu’il éprouve pour l’état de cette amie précieuse assise devant lui . Rien de feint non plus dans la façon dont ses joues s’empourprent un peu comme il baisse la tête en l’entendant dire qu’elle est heureuse qu’il l’ai écoutée. Elle avait raison Sally, comme toujours. S’occuper l’esprit est la clef du succès s’il veut se retrouver un peu, éviter de perdre ce qu’il lui reste d’âme dans la noirceur de cette morosité qui lui ronge le cœur. Et il attend la suite, le rouquin, le regard rivé à la table, encore honteux de s’être laissé prendre par ce surplus d’émotions, ce trop plein de bonne humeur contagieuse qu’elle dégage. Il attend jusqu’à réaliser que la suite ne viendra pas. Qu’elle est perdue dans ses pensées, qu’elle a oublié la phrase qui traînait à quitter ses lèvres. Alors il relève les yeux, Robin, il la fixe en silence, hésitant un instant à la tirer de ses pensées ou la laisser s’y perdre encore un peu. Dieu seul sait à quoi elle songe, et il s’en voudrait trop d’interrompre quelques souvenirs heureux revenus la visiter.

Elle s’en excuse, Sally, lorsqu’elle revient de ces rêveries où elle s’était absentée, et une fois encore, notre renard secoue la tete de gauche et de droite comme pour s’ébrouer, refusant de la laisser s’en vouloir pour si peu. Geste qu’il interrompt tout net lorsqu’elle évoque cette fête, cette période de l’année qui lui tient tant à cœur. Quel imbécile il fait, le rouquin, de ne pas y avoir songé. Ces souvenirs étaient peut etre agréables, mais la nostalgie est un poison qu’il connait bien. Et bien qu’il se retienne d’esquisser le geste qui pourtant lui vient naturellement lorsque la serveuse revient avec leur commande, une fois celle-ci repartie il tend la main, le rouquin. Il vient la poser sur le poignet de son amie. Un geste que certain interpréteraient pour bien plus que ce qu’il n’est, comme la blonde qui les fixe depuis son comptoir et qui semble soudain les fusiller du regard. Mais Robin, il ne pense pas à mal, il sait qu’aucun sous entendu ne se cache derrière ce simple contact, et il pense connaitre suffisamment bien la rousse qui l’accompagne pour savoir qu’elle en a conscience aussi.
« Oh Sally… je suis désolé. Je n’avais pas fait le lien. Quel piètre ami je fais, oublier cette date qui approche à grand pas. » Et malgré les effluves d’épices qui lui montent aux narines, malgré le parfum alléchant des théières qui leur ont été menées, il ne se laisse pas distraire. Notre voleur, il veut lui assurer la sincérité de toute la compassion qu’il éprouve en cet instant, toute la honte qu’il ressent en réalisant qu’il aurait dû la contacter plus souvent ces derniers temps, etre là pour l’aider à faire face à tout ce que l’approche d’Halloween doit raviver de bon comme de mauvais. C’est une fête qu’il ne connait pas, ou si peu. A peine s’y est il intéressé l’an passé et le peu qu’il connait sur le sujet, c’est elle qui le lui a appris. « Si tu veux.. si tu veux en parler, je suis là. Si tu ne veux pas je trouverais autre chose. Ce que tu veux. Parlons de tout ce que tu veux, de ça ou d’autre chose, mais de grâce, je ne supporterais pas de savoir que tu perds de ta bonne humeur parce que j’ai oublié quel mois on est. » Et pas un instant il n’a lâché son poignet. Pas un instant il n’a détourné le regard, le rouquin. Pas un instant il ne laisse planer le moindre doute. Il veut etre là pour elle, pour toutes les fois où c’est elle qui lui a tiré la tête hors de l’eau, l’a sauvé de ce spleen qui le menace à chaque fois qu’il songe à ce qu’il a perdu.


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Sam 23 Nov 2019 - 23:25

It ain't me, I ain't no fortunate one

ft. Sally & Robin

Penchée au dessus de sa théière, Sally était en train d’apprécier grandement l’odeur de son futur breuvage. Fermant les yeux, un sourire aux lèvres, il sentait l’automne, et cela lui faisait grand bien. Sally aimait beaucoup l’automne, et le découvrir pour la première fois dans ce monde-ci était quelque chose. Pour le moment elle n’était pas déçue, elle appréciait davantage la couleur orange, qui lui semblait si familière et en réalité si vive. Les senteurs automnales la faisaient voyager, et ce petit arrière goût fruité était tout bonnement sublimissime. Elle était rêveuse la poupée, et ces simples odeurs lui suffisaient à pouvoir s’évader. Il lui en fallait peu. Et s’était tant mieux d’ailleurs. Elle n’aimait pas avoir la tête emplie de pensées tristes. Elle avait considéré son changement de monde comme une sorte de renaissance, cela lui avait permis de se libérer de chaînes invisibles. Elle avait été libérée de cette condition de créature qui était sensée appartenir à son créateur. Sally n’en avait jamais voulu de cette condition, elle n’avait pas choisi d’être ce qu’elle était. Et ce nouveau monde lui permettait des choses nouvelles. D’être ce qu’elle voulait, sans pour autant perdre de son intégrité, de sa gentillesse. Elle pouvait être entière. Et ce dans tous les sens du terme, autant au niveau de son caractère qu’au niveau de ses membres.

Elle fut sortie nette de sa rêverie lorsqu’elle sentit une main sur son poignet. Elle en sursauta presque, et releva son visage interrogateur vers Robin. Qu’avait-il ? Avait-elle dit ou fait quelque chose de mal ? La rouquine se redressa, pencha la tête sur le côté, attendant patiemment que son ami s’explique. Elle fronça légèrement les sourcils, ne comprenant pas où il voulait en venir. Il était un très bon ami, et l’approche d’Halloween ne la perturbait pas tant que cela. Elle avait tant à penser dans sa boutique, les rares pauses qu’elle avait ne lui servait pas spécialement à se remémorer son passé. Alors Sally soutenait son regard, parce qu’elle ne comprenait pas bien ce qu’il lui arrivait. Et tandis qu’il continuait, la poupée se détendit. Cela lui faisait bizarre, c’était bien la première fois que l’on s’inquiétait pour elle. D’ailleurs, c’était elle qui s’inquiétait pour les autres la plupart du temps. L’attention que Robin lui portait lui allait droit au coeur, elle n’avait jamais trop connu cela avant. Et c’était quelque chose de bien étrange. La rouquine posa sa main libre par dessus celle de Robin, un sourire sincère accroché aux lèvres. « Oh Robin..» souffla-t-elle. Elle était réellement touchée par ce qu’il venait de lui dire. Mais il fallait le rassurer. Ce n’était pas son rôle à lui de s’inquiéter pour elle. Elle ne menait pas une vie dangereuse et avait appris à prendre la vie du bon côté. Il ne fallait pas qu’il soit inquiet.

« Mon ami, tout va bien. Vraiment. Si ça peut te rassurer je n’ai jamais été vraiment impliquée dans les préparatifs de Halloween. J’étais plutôt spectatrice de l’événement. Ici ça me change un peu, et mon activité me demande beaucoup de mon temps. De fait je n’ai pas souvent l’occasion de me perdre comme je le fais avec toi. J’en suis navrée d’ailleurs. Il faut que je fasse plus attention. » se confia-t-elle, serrant doucement la main de son ami.  Elle se voulait rassurante, pourtant elle ignorait si elle y parvenait. « Je ne perdrai pas ma bonne humeur, quelque soit la période de l’année. En tout cas pas en ta compagnie, pas en étant accompagnée. Et même si ça m’est déjà arrivé, ça reste assez rare. Alors je t’en prie, ne t’en fais pas pour moi. » Elle était presque suppliante, Sally. Elle n’était pas habituée à ce que l’on se fasse du soucis pour elle, parce qu’avant, elle ne pouvait pas se faire mal et on se souciait seulement qu’elle fasse à manger. La poupée caressa distraitement la main de son ami, il fallait lui faire changer d’état d’esprit. Parce que même si ça la touchait, cela la dérangeait aussi. C’était que, finalement, Sally n’aimait pas parler d’elle, elle n’y était pas habituée, encore une fois.

De plus, elle connaissait assez bien le passif de Robin pour souhaiter de tout coeur de ne pas lui faire plus de peine. Il avait perdu l’amour de sa vie lorsqu’il était arrivé ici, et Sally savait très bien que c’était un chagrin qui était particulièrement brutal et dur à soigner. Et rien ne valait la présence et le soutien d’un bon ami. Et Sally se considérait comme ce bon ami pour lui. Elle se faisait un plaisir d’être utile pour lui. Gardant son sourire tendre, elle se permis de déplacer la main de Robin de son poignet au haut de sa main. Par moment ces cicatrices la gênaient, enfin surtout lorsqu’elles étaient en contacte avec de la chaleur. Et à ce moment, elle sentait son coeur palpiter sous sa peau, et elle ne trouvait pas cela très agréable. La poupée détourna finalement son regard de celui de son ami pour le diriger vers le centre de la table, et elle en profita pour se servir maladroitement son thé de sa main libre.

« Je suis contente de pouvoir te voir aujourd’hui. » lâcha-t-elle d’un ton doux et chaleureux. Elle était sincère, Sally. Et elle n’avait aucune raison de mentir à Robin.
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Mer 5 Fév 2020 - 0:29

Robin

&

Sally

It ain't me, I ain't no fortunate one

Il y a une sincérité profonde dans les paroles du grand escogriffe, plus encore dans l’inquiétude qui le serre le cœur. Ce n’est pas la première fois qu’il la voit baigner dans cette nostalgie, mais cette fois plus que toutes les autres, il a l’impression d’avoir manqué à tous ses devoirs et d’etre en partie responsable de cet état où elle plane. Il y a trop longtemps qu’il a oublié comment etre un ami digne de ce nom et à la voir ainsi, il réalise qu’il est loin d’en être un fiable. Il lui doit tant et à bien y réfléchir il lui semble qu’il ne lui a jusqu’ici apporté en retour qu’un  trop maigre réconfort. Ainsi fronce il les sourcils, Robin, quand elle prétend aller bien. Quand elle prétexte ce changement de rôle, cette nouveauté que représente le fait d’être impliquée dans les préparatifs pour la première fois. Et il hoche la tête, se défendant de la déclaration qui suit. Non. Non, elle n’a pas à s’excuser du peu de temps qu’elle a eu à lui consacrer ces derniers temps. Pas le moins du monde. Elle ne lui doit rien. Ce n’est pas un du, c’est un cadeau. Ce soutient qu’elle lui apporte depuis que leurs routes se sont croisées, cette amitié, il n’a rien fait pour les mériter. Elle n’a pas à se sentir coupable de quoi que ce soit, surtout pas ça. Hélas, avant qu’il n’ai le temps de mettre des mots là-dessus, elle reprend, chassant presque l’idée de son esprit en parvenant à lui tirer un rictus qui se meut peu à peu en un sourire plus franc. Il n’est pas certain de réussir à y croire tout à fait, mais l’éventualité que sa seule présence contribue à la bonne humeur de la rousse le rassure quelque peu, le flatte par la même occasion. Peut être n’est il pas un ami si lamentable après tout. Ou peut etre est-elle bien trop aimable pour l’avouer. Un savant mélange de ces deux options se profile comme la réponse la plus plausible au moment où elle déplace cette main qu’il avait pressée à son poignet et revoilà ce rictus gêné qui vient tordre ses lèvres. Revoilà ce regard fuyant, imitant celui de cette amie qu’il ne mérite définitivement pas. Et pourtant, elle le répète, elle est heureuse de le voir.

Et il s’en veut, le rouquin, il s’en veut de ne savoir sur quel sujet embrayer pour chasser ce spleen ambiant qu’elle voudrait nier. Et s’il porte la large tasse ramenée par la blonde à ses lèvres, c’est tant pour oublier le pesant silence qui suit que parce qu’il espère que le breuvage brûlant saura réveiller son esprit comme une claque magistrale. Elle a su le surprendre, la serveuse, les arômes de café et de pain d’épices ont quelque chose de nouveau et d’ancien à la fois. Rassurant presque malgré la brûlure sur son palais. Et l’idée lui vient malgré lui qu’il tente de retenir, ne sachant si elle veut en parler ou non, qui s’installe pourtant, le démange. Jusqu’à franchir ses lèvres dans un murmure alors que son regard fuit toujours, rivé sur la baie vitre et la foule qui grouille sur le trottoir.
« T’arrive-t-il encore souvent de penser à eux ? » La main est lâchée, les doigts dansent nerveusement sur la table. Eux. Parce qu’il ne veut pas les nommer. Il n’en a pas besoin. Il s’en sait incapable de toute façon, pas sans risquer de laisser revenir au galop tout ce que la rousse en face de lui a reussit à chasser en lui de colère et de chagrin. Seulement les souvenirs eux sont bien présents. Ancrés avec ferveur dans ce cœur moribond qui est le sien. Et les souvenirs dansent, tourbillonnent avec la frénésie qu’il connaissait si bien à ses joyeux compagnons. La mélodie refait surface, celle d’un soir de plus au coin du feu, les cordes vibrant sous les plumes du barde, les mots rimant avec une adresse toute relative quand ils reviennent en écho clamés par l’ours au cœur tendre. Et ce rire fluet…. Les plumes, les larges pattes et le rire malicieux, il se prend une fois encore, malgré lui, malgré la mise en garde du peu de bon sens qui lui reste, malgré l’issue déjà évidente, il se prend à les imaginer dans ce monde.« A ce qu’ils seraient s’ils etaient là j’entends. Quelles vies ils mèneraient, quelles vies ils mènent, qui sait apres tout. Ce monde est si vaste… » Et il joint les deux mains sur la porcelaine, il savoure le contraste. La tiédeur que le breuvage diffuse à travers la tasse et le vent glacial qui semble soudain traverser la pièce pour le percer jusqu’au fond du cœur. Il sait, Robin, il sait tout ce que ces pensées là réveillent de peine et de douleur, mais c’est plus fort que lui. Ne serait ce que pour apprendre qu’ils vont bien. Mieux que lui tout le moins.



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