Combien de temps avant q8e ça foire?

Ce n'est pas parce qu'il fait plus chaud que ça ira mieux

Vous y croyez, vous? Moi pas encore. Après autant de contretemps, c’était difficile de croire que les planètes étaient enfin alignées pour ce miracle. Non, je ne parle pas de la libération des titans, j’étais depuis longtemps passé à d’autres projets. C’était bien différent de vivre ici dans le monde dit moderne. Avant, je rêvais d’être le maitre de l’Olympe, maintenant je rêvais d’une mission bien au chaud. C’est vrai quoi! Pourquoi je me retrouvais toujours à me geler le cul dans les coins les plus reculés au monde?! S’il n’y avait à peu près personne qui habitait là, ce n’était pas pour rien! Ça relevait du masochisme de vivre dans des régions aussi glaciales!

La vie n’était pas juste, certes, mais il y avait des limites à l’injustice! Ce n’était pas parce que j’avais quelques tours dans ma manche pour me réchauffer que ça rendait la situation plus agréable! Donc le sors semblait enfin être favorable, mais je restais méfiant… Combien de fois tout avait dérapé? Pas besoin de faire le compte puisque c’était à peu près tout le temps… Oh mais on s’y habitue à un moment, on ne prend rien pour acquis. J’avais d’ailleurs pris pour habitude de vivre pleinement, comme si chaque jour était le dernier. Bah quoi? On ne savait pas ce qu’il pouvait arriver en mission! Nous avions déjà faillit ne pas revenir plusieurs fois. Les gens normaux auraient démissionné, mais pas moi, je n’étais pas une mauviette! Et puis tout était à prendre pour impressionner Helga! Non, je ne perds pas le nord de vu, comme on dit. Enfin, je ne sais pas si peut parler d’impressionner ou juste d’éviter de la décevoir? De toute façon, qu’est-ce que je pourrais faire comme travail? Personne de sain d’esprit ne m’emploierait dans un Starbuck où n’importe où avec du service client! En général, les gens ne m’aiment pas et je leur rends bien. Envoyer un café bouillant à la figure de quelqu’un serait jouissif, mais pas recommandé pour garder son travail. Alors que pour Black Diamond, il se pouvait que se soit pour le bien d’une mission que je doive cogner une personne. Bah quoi? Il y a tant de gens qui méritent d’être frappés, pourquoi s’en priver?

Les consignes de sécurités me ramenèrent à la réalité. Nous étions enfin sur le point d’atterrir à Cuba. Le vol n’était pas si long, nous avion connu pire, le problème avait été dans l’organisation. À cause de l’embargo, il avait fallut se rendre à Montréal pour prendre un avion rempli de touristes. Il y avait des vols entre les États-Unis et Cuba, mais il était interdit de faire du tourisme, ça gâchait un peu notre couverture… Prendre le jet de la compagnie était exclu, à moins de vouloir se faire descendre, donc nous étions réduis à nous joindre à la populace. Bon, pas totalement, comme nous étions en première classe, mais ce n’était pas comme être tout les deux dans le jet privé. Oui tout les deux, car je n’étais pas seul, Helga était bien évidement là! Après toutes ces missions dans le froid, elle méritait aussi un peu de chaleur.

Le Jaime Gonzalez International Aiport était un petit aéroport, le genre où on doit débarquer sur le tarmac avant d’entrer dans le terminal. À peine un pied posé sur l’escalier, je sentis la chaleur m’envelopper. C’était tout un contraste avec la météo new-yorkaise de la fin novembre. Je ne m’attardai pas trop. Après tout, il nous fallait encore passer la douane et récupérer nos valises. Il n’y eu pas de problèmes, nos faux passeports étaient en ordre. Avec nos valises, nous sortîmes du bâtiment en même temps que les vrais touristes. Je souris légèrement en regardant le ciel bleu et les palmiers.

-On y est enfin…

Est-ce que la malédiction du froid était enfin terminée? Peut-être que je pourrais enchainer quelques missions au chaud? Mais bon, ce n’était pas le moment de se croire en vacance, il y avait du travail qui nous attendait… enfin, pas le jour même, mais le lendemain. Un bus nous amena à notre hôtel. Je n’aimais pas trop me retrouver avec toute cette populace, mais il fallait jouer le jeu et suivre le troupeau. Je me demandais quand même comment les vacanciers faisaient pour endurer tout ça avant d’être enfin en vacance. Car ce n’était pas tout à fait finit, il nous fallu encore nous enregistrer avant de pouvoir enfin respirer un peu!

Une fois dans la chambre, je me laissais tomber sur le lit en soupirant de contentement.

-Alors, tu veux faire quoi en attendant demain? Profiter de la piscine, du buffet ou de la chambre?

Le lendemain, nous devions nous lever tôt, louer une voiture et nous rendre à la baie des Cochons, mais en attendant, nous pouvions bien nous détendre un peu? Ça serait dommage de ne pas faire honneur à cette chambre!