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 :: RP Abandonnés
Des fleurs pour les morts
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Anonymous
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Ven 6 Déc 2019 - 15:05

Des fleurs pour les morts

ft. Sally&Jack

Sally s’était faite bien jolie aujourd'hui. Il fallait dire que depuis qu’elle était arrivée à Londres, elle avait trouvé un certain goût pour la coquetterie. A dire vrai, ce n’était pas quelque chose de très courant à Halloween Town, le but même de la ville étant d’effrayer le monde. Alors la beauté avait une définition bien différente entre là-bas et ici. Mais c’était en voyant ces femmes ou jeunes filles pénétrer dans la boutique que Sally s’était dit qu’un jour elle pourrait faire pareil, parce qu’elle les trouvait belles. Et comme elle avait un aspect biaisé de ce qu’était beau ou non, cela n’avait pas été très facile. Combien de fois sa logeuse avait failli avoir une crise cardiaque en la voyant avec un pot de peinture renversé sur le visage. Ah, ça, on aurait été fière d’elle à Halloween Town ! Mais ce n’était pas le but à Londres. Alors elle avait appris comme elle le pouvait, en observant les jeunes femmes. Et même, elle avait eu accès à des vidéos tutorielles pour se maquiller, sans grand succès bien sûr. Mais aujourd'hui, elle avait tout de même réussi à faire quelque chose de pas trop moche et léger. Ne serait-ce que mieux camoufler la longue cicatrice qui lui faisait office de sourire d’ange, et celle qui barrait son œil droit. Et la poupée pouvait bien se féliciter d’avoir à peu près réussi à les cacher !

Si sa logeuse lui avait demandé de faire un petit effort c'était parce qu’elle avait pris rendez-vous pour Sally chez les pompes funèbres près de Stratford. Non seulement la poupée devait livrer des bouquets fraîchement préparés, mais elle devait également leur présenter ses propres créations. Des fleurs dites éternelles, en tissus. Et la rouquine se disait qu’en cette saison hivernale, il pourrait y avoir besoin de fleurs artificielles pour rendre hommage. De plus, ses créations n’étaient pas vilaines, la poupée avait attaché un grand soin à essayer de coller au mieux à la ressemblance avec les vraies. D'ailleurs, Sally s’était demandée pourquoi elle ne lui avait pas proposé avant, comme par exemple pour la Toussaint, de prendre rendez-vous avec les croque-morts. Alors avant de se rendre dans l’étrange boutique, Sally avait garnit un grand panier en osier, non seulement des commandes qu’ils avaient pu passer mais aussi d’échantillons de ces fleurs éternelles. Et comme la période de Noël approchait, la poupée en profita pour y glisser jolie couronne à accrocher sur leur porte. En y repensant d’ailleurs, cela ferait bientôt une année qu’elle avait disparu de Halloween Town. Cela ferait un an qu’elle n’avait pas eut de nouvelles de Jack, et des autres. Heureusement qu’elle avait trouvé Stram, elle se sentait moins seule.

Quoiqu’il en fut, en fin de journée la belle était prête à partir. La journée avait été longue, mais ce n’était pas encore fini. Il fallait encore qu’elle se rapproche du lieu qui lui rappelait un peu son ancien foyer avant d’enfin terminer sa journée. Elle fit donc le trajet vers Stratford, puis les pompes funèbres avant que la nuit ne tombe. Arrivée devant le lieu, oui, elle se rendit bien compte qu’il y avait une atmosphère assez familière qui la faisait sourire. Elle avait tellement côtoyer ce genre de chose, la mort, les cercueils. Combien avaient péris en voyant un habitant de Halloween Town. Sally chercha d’abord à entrer dans le bâtiment, mais fut stoppée net en entendant des voix venant de dehors. Le conseiller avait franchement l’air très enjoué de parler de ses cercueils. En allant voir d’où venait le son, la poupée fut surprise de voir qu’il était lui même dans un cercueil, les bras dans une position qu’elle trouvait bien familière. Sally ne pensait pas encore avoir croisé quelqu'un qui avait l’air aussi heureux de vendre des cercueils. Enfin, il en fallait pour tout le monde, comme disait sa logeuse !  Comme à son habitude, Sally l’observa, essayant de ne pas trop se faire remarquer. Elle se surprit d’ailleurs à le trouver plutôt charmant. Elle secoua rapidement la tête, non elle ne pouvait pas avoir ce genres de pensées, son cœur allait à Jack Skellington, et elle avait toujours cette lueur d’espoir de le revoir un jour dans ce monde.

La poupée lui fit signe discrètement, lui montrant qu’elle allait se mettre au chaud à l’intérieur en attendant qu’il ait fini avec ses clients. En espérant du moins qu’il l’ait remarquée. Et ceci, rien n’était moins sûr. Mais bon, il allait tout de même rentrer dans sa boutique à un moment ou un autre, non ? La poupée ouvrit un peu son manteau, et dégagea ses cheveux en arrière. Elle n’avait pas grand chose à faire de sa fin de journée, elle espérait tout de même qu’il ne mettrait pas deux heures à venir à sa rencontre, parce que Sally ne tenait pas spécialement en place. Et déjà elle montrait des signes d’impatience, son regard se posant sur tout ce qui pouvait bien se trouver autour d’elle. Des urnes, des cercueils trop petits jusqu'aux livrets pour la crémation. Puis elle se demanda ce qui pouvait pousser les gens à choisir le contacte avec la mort. Pourquoi avait-il choisi cela ? Sally se mordit la lèvre inférieure et se retint autant qu’elle le pouvait de ne pas prendre un chardon, parmi les quelques uns qu’elle avait glissé dans son panier. C’était un réflexe maladif, et elle en avait conscience.  
- -
Awful
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Anonymous
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Dim 19 Jan 2020 - 14:25
Sally & Jack
Tu ne connaîtras point les lâches abandons,
Les sanglots partagés qui font l’âme plus vaste,
Le doute et la faiblesse ardente des pardons…
Et, puisque c’est ainsi que je t’aime, ô très chaste !
Nous cueillerons ce soir les mystiques chardons.
anything that is beautiful, people want to break and you are beautiful, i'm afraid.
Les morts ne parlent pas. Et c'était bien ce qui rendait le nouveau métier du Roi de la nuit si complexe, comment comprendre ce qu'ils désiraient si ils ne venaient pas le lui dire autrement que par l'intermédiaire des vivants ? Non Jack ne s'y faisait pas. Enfin pas vraiment. Il regardait les vivants comme on observe un animal blessé sans vraiment saisir la teneur de leur larmes. Il y en avait de toute sorte, certains venaient eux mêmes se préparer à entrer dans la mort qu'il traitait comme une vieille compagne à laquelle leur âme était due. Pour lui c'était eux les plus lucides. Après tout quoi de plus logique pour un squelette que de dormir dans un cercueil ? D'autres. La majorité, arrivaient les yeux rougis, jaloux et fatigués. Excédés par la perte d'un proche ils refusaient tous de comprendre qu'il en était ainsi à point c'est tout. Car si la mort était effrayante, l'éternité elle était horripilante.  

Et la vie alors ? La vie qu'est-ce qu'il en pensait ? Et bien, pour lui la vie était curieuse. En 6 mois passés dans la ville de Londres, Jack s'était découvert être un bon vivant. Il aimait ça, respirer, découvrir des couleurs qu'il n'aurait jamais soupçonnées. D'ailleurs il avait révolutionné bien rapidement ce petit cabinet funéraire tenu par un vieil homme aux goûts passés de mode. Oui, selon lui, le classique c'était bien mais un peu navrant. Il avait comme toujours envie de nouveauté. Alors en y pensant comme ça on se dit qu'un taffetas à rayure dorées sur un vert forêt c'est assez improbable pour orner la couche d'un cercueil mais pourquoi pas ? Car contre toute attente cela fonctionnait à merveille. Son enthousiasme étrange et ses idées saugrenues avaient le don somme toute assez improbable de la démystifier. La mort, la grande faucheuse qu'importe. Ses paroles pleines d'emphases et sa gestuelle maniérée. Jamais le grand brouillard n'avait connu meilleur conseiller funéraire. Tant et si bien que peu à peu, son patron avait fini par lui laisser de plus en plus les clefs de la boutique, sa confiance, et sa bénédiction. Et bien que Jack n'aie que faire de ce troisième cadeau, il se contentait bien aisément des deux premiers.  

Ce jour là jack était content. Il avait enfin réussi à économiser assez, a faire preuve de patience sans penser à s'arracher la tête ou même les cheveux. Cela faisait 6 mois qu'il se traînait dans ce costume d'un bleu nuit douteux des années 60 que son patron, et logeur avait eu la gentillesse de lui prêter. Il était un peu trop serré au niveau des emmanchures, un peu trop court au niveau des chevilles et un peu trop bleu pour passer pour du noir. Mais ce matin il s'était levé aux aurores pour aller chez le tailleur. Ce matin tout s'était déroulé comme sur du papier à musique. Fringant même en ce début de soirée dans son costume 3 pièces en tweed noir, il admirait dans le miroir, coincé entre 4 cercueils, de la petite arrière boutique la grande finesses des lignes verticales blanches qui ornaient la veste et le pantalon, et contrastaient élégamment avec le blanc et le noir pleins de sa chemise et son boléro. Mais ces quelques minutes de narcissisme furent bien vite coupées par le signal de la petite clochette qui tintait doucement chaque fois que Grim Reaper avait frappé. Il sorti la tête par l’entrebâillement de la porte pour voir une petite femme vieille comme le monde accompagnée par un jeune couple qui discutait l'intérêt d'être "Si morbides". Ses clients préférés en somme. Alors il accrocha sa veste au porte manteau et de sa voie la plus enjouée tonna :

- J'arrive tout de suite !

Au travers de la petite boutique. Pour lui même, il ajouta à mis voix en souriant d'un air mélancolique.

- La mort n'attend pas...




Il leur avait sorti le grand jeu. Avait rassuré la fille de madame. Leur avait même préparé le thé, et pourtant, la mort seule savait à quel point il était très mauvais pour faire du thé ! Mais bon. Il fallait ce qu'il fallait. Tous étaient convaincu par le service des pompes funèbres de Stratford ! Tous sauf le beau fils. Lui restait dubitatif. Il ne saisissait pas, non, l'intérêt du confort après la mort. A vrai dire Jack se demandait même si l'homme saisissait quoi que ça soit à la mort. Manifestement ce dernier je jurait que par l'argent, et si cela pouvait offrir de bien jolis costumes, Jack doutait que la déesse verte accorde quelconque privilège quand on mangeait les pissenlits par la racine. Alors aux grands maux, les grand remèdes ! Il les avait emmené dehors, là ou les plus beaux cercueils étaient exposés la journée. Si son ami le fossoyeur avait été de sortie il lui aurait demandé de l'aide, mais la saison cette année avait été clémente. Il en ouvra un, un qu'il avait orné avec soin d'un tissus pourpre à motif floral, matelassé et assez confortable pour y dormir à l'année, et d'un geste adroit il se hissa à l'intérieur pour s'y coucher dans cette position qui lui rappelait tant de souvenirs.

- Vous voyez ? Même le compte Dracula s'arracherait nos cercueils ! Un confort inégalable, je dois vous avouer qu'il m'arrive d'y faire des siestes durant les beaux jours.

Un silence étrange tendis l'air quelques instant, puis la vieille dame pouffa de rire, entraînant avec elle le jeune couple. Jack était fier de lui, il venait de fidéliser 3 clients. Mais il ne resta pas longtemps sur cette petite victoire. Un peu en arrière une chevelure rousse lui fit rater un battement et le plongea un instant dans des souvenirs qu'il peinait pourtant de plus en plus à raviver. D'un sourire factuel, il signala simplement à ses 3 nouveaux fidèles clients qu'il avait affaire et sorti de son cercueil aussi vite qu'il y était entré.

Un peu hésitant d'abord il observa de l'extérieure la jeune femme qui était assise dans la boutique. Ses cheveux étaient d'une couleur incroyable. On aurait dit du feu. Un feu qui brûlerait continuellement. Elle était déjà très belle de dos. C'est ce que se dit O'lantern avant de lever les yeux au ciel en se demandant pourquoi il fallait qu'elle le fasse penser à Sally. Il le savait. Cela faisait 6 mois. 6 mois sans aucun signe de son existence ici-bas. Ce n'était surement pas Sally.



Il épousseta alors son costume et tenta tant bien que mal de retrouver une contenance avant d'entrer dans la boutique et de saluer la jeune fleuriste. Elle était encore plus belle de face. Armé de son plus beau sourire il lui fit une discrète révérence car le vieil homme lui avait dit que c'était ainsi qu'on se comportait avec une Dame, puis lui tendit la main tout en se raclant la gorge.  

- Bonsoir, Jack, vous êtes surement la fleuriste que j'attendais ! Bienvenue aux Pompes Funèbres West Ham, et toutes mes excuses pour ce léger contre-temps, monsieur n'était pas convaincu par le grand confort de nos cercueils...

En saisissant sa main il remarqua une étrange cicatrice, extrêmement fine, qu'elle avait masqué très adroitement avec du maquillage. Un peu surpris il la fixa plus que de raison, se demandant ce qui avait pu faire qu'une si belle créature ai côtoyé se si près la douleur et peut être la mort. Elle qui semblait pourtant plus vivante que tout les vivants qu'il avait croisé jusqu'alors. Il releva son regard indiscret pour le planter dans les yeux de la jeune fille et avec un sourire doux l'invita à s'asseoir dans un espace bien plus agréable, loin des regards indiscret de la rue.


- Excusez ma maladresse, c'est que vous ressemblez étrangement à une femme que j'ai connu il y a il me semblerait presque une éternité. Mais vous n'êtes pas là pour perdre votre temps avec mes étranges lubies ! Parlons donc de vos fleurs, les cimetières de cette ville ne seraient pas ce qu'ils sont si vous n'étiez pas là.

(c) AMIANTE
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Invité
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Lun 20 Jan 2020 - 17:28

Des fleurs pour les morts

ft. Sally&Jack

Assise dans la boutique, la jolie rousse ne pouvait pas s’empêcher d'observer les moindres recoins de la pièce. Comme toujours, l’endroit était bien entretenu, encore heureux, il ne fallait pas que les futurs défunts se sentent mal à l’approche de la faucheuse. Mais il y eut quelque chose qui bouleversa la poupée. Elle ne s’en était pas rendue compte de suite, trop absorbée dans ses pensées, elles même noyées par le présence du bel inconnu de dehors. Sally fronça les sourcils. La boutique avant eut comme un coup de neuf. En y repensant, elle ne connaissait pas du tout le jeune homme qui était à l’extérieur, mais qui semblait être le conseiller funéraire. Elle avait pour eut l’habitude d’être accueillie par un vieil homme. Dans un soupire rieur, elle se dit qu’il faudrait qu’elle présente sa logeuse au vieux, cela leur ferait peut être du bien à tous les deux. Quoiqu'il en fut, la nouvelle présence qui se trouvait dans les pompes funèbre n’étaient que pour le mieux. La jeune femme posa un œil distrait sur son panier posé à terre. Il suffisait qu’elle tende le bras pour attraper un de ces maudits chardons. Pour avoir au moins un indice sur la personnalité de son hôte. Elle se sentait définitivement plus en sécurité en compagnie de ces plantes d’un autre temps. Elles lui avait toujours été utiles. Mais là il n’était pas question qu’elle s’en serve, en tout cas pas pour la connaissance.

Elle avait révisé son speech après tout, elle savait de quoi elle devait parler, ce qu’elle avait à présenter. Mais elle se retrouvait là en train de stresser, comme si elle allait passer un entretien important, heureusement qu’une telle chose n’était jamais arrivée d’ailleurs. Mais Sally n’avait jamais été très sûre d’elle, et se retrouver face à une personne qu’elle n’avait pas encore rencontré la travaillait un peu. Déjà que la première fois qu’elle avait rencontré le patron des Pompes Funèbres cela n’avait pas été très évident pour elle, revivre la même expérience de lui disait rien du tout. Nerveuse donc, elle commença à se tripoter les doigts, tic qu’elle avait perdu en arrivant à Londres étrangement.

Sally sursauta presque lorsqu'elle entendu la clochette de la porte tinter. Elle n’aurait pas dû réagir ainsi, mais la pauvre était en train de se décomposer à l’intérieur. Elle ne comprenait pas bien ce qu’il lui arrivait d’ailleurs, mais bon, le tout était qu’elle devait reprendre son courage à deux mains et tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes. De ce fait, elle pu faire plus attention à l’attitude et l’accoutrement du jeune homme. Son costume… Non ce n’était qu’une coïncidence due à son travail, voilà tout. La poupée se releva donc, alors qu’il s’avançait vers elle pour s’incliner doucement et lui tendre la main. Main qu’elle lui offrit en retour dans un sourire doux et chaleureux. Puis il se présenta et entama sa petite tirade. Et quelque chose se passa.

« Jack… » murmura la poupée en écho à sa présentation.

Quelque chose venait de se produire en elle. Un fracas. Laissant sa main dans la sienne, elle l’écoutait. Et tout en lui devenait presque une évidence. L’attitude. Le costume. L’engouement dans la voix. Jack. Non, ce n’était pas possible. Sally l’avait rêvé durant une année, cela ne pouvait pas se produire. C’était comme si son coeur, qu’elle sentait bien vivant dans sa poitrine, avait décidé de se taire. Comme si le temps s’était arrêter. Mais il ne fallait pas qu’elle se fasse à cette idée illusoire. Elle ne voulait pas vivre à nouveau ce mal. Elle ne voulait pas se dire à aucun moment que c’était une possibilité, qu’il avait pu souffrir de cette malédiction, de perdre tout ce qu’il avait, de se retrouver à Londres. Non, ce n’était rien de tout cela, bien évidemment. Et il fallait à tout prix que la rouquine s’en convainc, sinon elle n’aurait pas le courage de continuer.

Il y eut une pause. Chacun d’eux se dévisagèrent l’un l’autre. Et si… Et si c’était possible en effet ? Elle avait bien retrouvé Stram dans le parc et l’avait accueillie chez elle, il pouvait bien s’agir de Jack ? Non ? Sally ne parvenait pas à quitter son regard, comme hypnotisée par ses yeux sombres illuminés par cette lueur qu’elle ne connaissait que trop. Non, c’était impossible. Un point c’est tout. Comme le squel- le jeune homme la fixait avait une certaine insistance, et qu’elle revenait petit à petit à elle, la rouquine se raidit légèrement et sentit son visage s’empourprer doucement. Elle détourna le regard, avant qu’il lui fasse signe d’aller s’installer à l’écart, puis elle tiqua alors qu’il lui révéla qu’elle lui faisait penser à une connaissance. Ce ne sont que des coïncidences, Sally, rien de plus que des coïncidences. Ramassant son panier, elle tourna tout de même vers la porte.

« Je… Vous aviez fini avec…?  Hm, peu importe, je vous suis.  » fit-elle alors, hésitante comme jamais.

Elle se rendit donc dans l’espace désigné par le charmant conseiller funéraire et posa son panier bien garni sur une table qui se trouvait là. C’était donc à elle maintenant de présenter à nouveau sa boutique, du moins en partie, avec ce qu’elle avait ramené. Elle ignorait alors si… Jack, avait été mis au courant de l’espèce de partenariat qui liait les deux boutiques. Assez souvent, bien que là cela faisait un peu plus de six mois que Sally n’avait pas remis les pieds dans les Pompes Funèbres, elle devait rendre visite pour présenter les différentes fleurs de saisons et les différentes compositions et créations florales. Et comme le jeune homme avait l’horrible tendance à l’intimider, la poupée ne savait pas du tout par où commencer. Et cela devait se ressentir un peu, elle avait la gorge sèche et la boule au ventre. C’était terrible, elle ne parvenait pas à expliquer ce qu’il lui arrivait. Elle se racla légèrement la gorge, le feu sur ses joues avaient repris de plus bel, si bien que la poupée en arriva à quitter le manteau qu’elle avait sur les épaules et à se remonter les manches.

« Bien ! Alors, hum, pour commencer, comme Noël approche, laissez moi vous offrir cette couronne à accrocher à votre porte. Ne vous en faites pas, elle n’est pas du genre à vouloir étrangler les clients ! »

Elle rit nerveusement avant de se rendre compte de ce qu’elle avait dit. Heureusement qu’elle n’allait pas étrangler des clients, étant donné que c’était une nature morte ! Elle ouvrit de grands yeux avant de prendre la couronne dans ses mains, l’air de rien, pour la montrer à Jack. Elle n’avait qu’une envie, se cacher derrière. Pourquoi diable avait-elle dit une chose pareille ? En réalité, c’était peut être parce qu’elle cherchait à savoir s’il comprenait pourquoi elle disait cela. En effet, elle l’avait vu dans le chaudron ce soir là, accrocher une couronne malveillante à la porte d’une pauvre vieille dame. Et si elle avait été résistante pour ne pas faire un arrêt cardiaque, Sally se doutait que le Perce- le Père Noël avait fini par arranger les choses. Il fallait qu’elle se calme. Elle devait forcément avoir à faire à une personne "Normale", à quoi bon s’acharner à essayer de prouver le contraire. Sally posa la couronne sur la table et attrapa un chardon, seulement pour le côté réconfortant. Se reculant un peu de la table, elle leva la tête vers son hôte, un sourire navré sur le visage, tripotant à nouveau ses mains nerveusement et effeuillant le chardon au passage.

« Je… Veuillez m’excuser, je suis nerveuse. C’est que vous… Vous me rappelez aussi un vieil ami… Au fait, je ne me suis pas présentée, quelle idiote… Je, je suis Sally, enchantée, Jack. »

Peut être qu’après cela, elle se sentira mieux. Mais ceci elle n’aurait sur le dire. Il fallait juste qu’elle trouve les réponses aux questions qu’elle se posait. Était-il réellement le fruit de la coïncidence du siècle, ou était-il son âme sœur égarée ?  
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