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 :: RP Abandonnés
Rencontre avec un gosse bien spécial ft Oliver
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Anonymous
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Lun 23 Déc 2019 - 23:41
Lorsqu'il a appris qu'il n'a jamais vu ni la statue de la liberté, ni Broadway et surtout pas Central Park, Manolo obligea Achille à prendre un jour de congé. Ce dernier assis dans un métro le menant jusqu'à la grande dame, ronchonne. Il en a l'habitude mais jamais il ne se serait imaginer pester de la sorte contre celui qui l'a accueilli alors qu'il était perdu dans cette ville du plaisir. Non Achille a toujours préféré dédaigner tout ce qui est bizarre dans sa nouvelle ville : Les tableaux mobile, le fait que son enfance soit un loisir pour enfants, la popularité de personnes en collant, cette obsession pour des personnes qui martyrise des balles à coup de bâton et surtout...

Cette voix qui m'insupporte jour et nuit.


Maugréa-t-il alors qu'une jeune fille le dévisage d'un air inquiet. Apparemment cette demoiselle que Pinocchio regarde d'un air sévère n'a pas l'habitude de voir une personne se parler à elle-même. Sans doute est-elle sur New-York depuis peu parce que ce genre de cinglés est habituel dans le métro.

Je ne suis pas cinglé. Je me sens parfaitement bien.

Réplique l'ancien pantin alors que sa voisine profite du départ d'un homme chapeauté pour se décaler d'une place. Bref ce que je souhaitais dire c'est qu'Achille a toujours trouvé les portables stupides. Il a reçu le sien de Manolo qui pensait lui faire plaisir. C'est le dernier Iphone, un objet qui attire la convoitise de millions de personnes dans le monde alors le vieil homme pensait ne prendre aucun risque en offrant ça à son jeune employé. Quelle ne fût pas sa surprise de voir ce dernier le dévisager avec un regard plein d'incompréhension. Le reliquaire dût donc apprendre à son protégé à quoi sert un portable. Mais même depuis Achille ne s'en servait jamais, il n'en avait pas besoin après tout il n'a que Manolo dans son répertoire et comme il le voit tout les jours, il ne voyait pas pourquoi l'appeler.
Au contraire, une nouveauté attire particulièrement la sympathie de ce drôle de personnage, le micro-onde. Du génie pour Achille qui ne souhaitait pas perdre de temps avec la cuisine. Les premières semaines étaient toutefois dures. Il a cassé son premier micro-onde en y mettant une boite de conserve, son second en y mettant un poulet emballé dans du plastique. Enfin, il y a quelques semaines pour fêter l'anniversaire de Manolo il chauffa son gâteau d'anniversaire dans ce même micro-onde. Mis-à-part ça aucun autre accident à déplorer, Achille se débrouille plutôt bien avec la technologie notamment ceux qui l'aident à travailler le bois.

Le métro s'arrête et Achille sort non sans être bousculé par quelques new-yorkais pressés. Après avoir acheté le billet du ferri le voilà à Battery Park à chercher le départ de ce dernier qu'il trouve rapidement. Il avance rapidement en sa direction bousculant d'un coup une jeune femme ou du moins la jeune femme du métro qui le regarde avec des yeux effarés et retourne en courant vers le métro, le chemisier taché. Pinocchio, la regarde partir en se grattant la tête. Il vient de gâcher et il ne comprend même pas ce qu'elle a contre lui. Pas qu'il s'en inquiète, au contraire. Mais peut-être qu'avec le temps pourra-t-il comprendre à quel point il est bizarre pour une provinciale et même pour certains New-Yorkais.

Non de dieu ! Je ne suis pas bizarre !

S'écrie-t-il en ignorant le regard de certains passants qui se tournent vers lui.
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Anonymous
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Jeu 26 Déc 2019 - 15:12
Rencontre avec un gosse bien spécial
Oliver & Achille

Oliver avait franchi le portail, et avec lui, tous les interdits. Il faisait une bêtise. Une très grosse bêtise. Parce qu'il était seul. Parce qu'il n'avait pas attendu Mallymkun à la sortie de l'école. Le petit en avait parfaitement conscience, et l'évidence essoufflait son cœur paniqué. Cependant, il l'avait fait. L'idée rebelle avait germé dans son esprit, venant d'on ne sait où. Où était-il donc passé, le Oliver devenu si sage, silencieux et docile, qu'il en avait perdu toute la spontanéité de l'enfance ? Une telle audace ne lui ressemblait plus. À vrai dire, beaucoup de choses ne se ressemblaient plus en ce moment :

Mally avait un amoureux. Pire encore. Une nouvelle tragédie le guettait. Le petit le savait. Il voyait les notifications, il entendait les conversations, il surprenait les sourires et surtout, il remarquait les absences. Clawd sortait. Clawd aussi, voyait quelqu’un. Une fille. Plus le temps passait, plus sa présence invisible se faisait oppressante.

C'était presque rien, minuscules variations dans son quotidien. Des détails anodins. Pas pour Oliver. Le changement, c'était quelque chose que le petit le supportait mal, lui qui avait été trop souvent confronté à la violente imprévisibilité de la vie. Il vivait le moindre revirement comme un véritable bouleversement. Et par sa simple existence, cette inconnue détruisait l'équilibre de son petit monde. Alors, c'est naturellement qu'il s'était mise à la détester, elle qui osait s'approprier une partie de son grand-frère de cœur. Oliver y songeait sans cesse, c'était même devenu la source principale de ses angoisses nourries de jalousie et de peur. Des émotions qu'il subissait sans comprendre. Lui, ne ressentait que leur pression sur sa poitrine. En plus de le rendre particulièrement irritable et désobéissant ces derniers temps, elles faisaient courir toutes sortes de pensées parasite sous son front : Et si elle venait vivre avec eux ? Leur appartement était si petit ! Où dormirait-il, si elle prenait sa place sur le canapé qui leur servait de lit ? Et si Clawd la préférait à lui ? Et s'il l'abandonnait pour rester avec elle ? Et Mally alors ? Et si Mally ne voulait plus de lui pour avoir un enfant à elle ?

Il broyait encore et toujours ces mêmes inquiétudes en arrivant à New York. Jouissant d'une liberté oubliée, il déambula dans les rues de sa ville natale et s'offrit un tour de métro gratuit en se glissant sous la barrière. Un vrai rebelle. Le petit s'imaginait fantôme parmi la foule, une idée aussi amusante que terrifiante. C'était fou. Comme prendre le métro tout seul. Pour la première fois depuis une éternité, Oliver se sentait courageux. Il était en train de faire quelque chose, sans personne pour lui donner la main. C'était dangereux, et il s'en rongeait les ongles d'appréhensions. Mais c'était aussi excitant. Plus jamais on ne pourrait se moquer, le traiter de bébé ou de pleurnicheur après ça ! Qu'ils restent donc avec leurs amoureux pourris. Lui, allait chez Hadès. Ancien tuteur qu'il n'avait pourtant plus le droit de voir. Tant pis. Il avait dix ans maintenant ! Il était assez grand pour décider !

Toutes ces belles pensées s'évaporèrent dès qu'il retrouva la surface. Où était-il ? Manhattan. Oui, mais où ? Ses prunelles inquiètes sautèrent d'un bâtiment à l'autre sans rien reconnaître. Même s'il était persuadé du contraire, Oliver était loin de connaître la ville. Le petit s'était simplement contenté de descendre à une station dont le nom lui semblait familier. Oh non. Il était perdu. Le nez en l'air, le chaton cherchait désespérément un nom de rue, ne trouva que Battery Park. Il s’y dirigea, faute de mieux.

Ça cognait fort dans sa poitrine. Dans ses tempes. Que faire ? Il ne savait pas. La panique s'invita, plus encore lorsque des policiers passèrent en voiture non loin de lui. Oh non. Eux, Oliver les évitait comme la peste, si bien qu'il se mit à courir, réflexe d'autrefois, persuadé qu'on venait pour lui. Ses pas précipités l'emmenèrent à se heurter contre quelqu'un. Un Monsieur bizarre qui parle tout seul. Il n'en avait pas fallu plus pour le faire chuter. Son épaule gauche encaissa le choc. Aïe ! Sa bouille durcit par la douleur, il releva de grands yeux apeurés. Voilà qu'il était seul face à l'inconnu. Cette réalisation creva le maigre courage qu'il avait cru se découvrir vingt minutes auparavant. Il avait eu tort, il n'était pas assez courageux, il ne voulait pas être seul, jamais il n'aurait dû désobéir. « P-p-pardon Monsieur, pardon, je suis d-désolé… » Bafouilla-t-il, le regard fuyant. Petit animal pris entre les phares d'une voiture, Oliver restait pétrifié face à l'inconnu.

Il ouvrit plusieurs fois la bouche pour parler, sans qu'aucun son ne passe ses lèvres. Sa respiration était bien trop capricieuse pour ça. Sorti de sa bulle, c'était toutes ses angoisses qui lui retombaient dessus. Ça lui coupa la force des jambes, si bien qu'il se releva les membres frissonnant. Il ne pouvait pas fuir. Encore moins rester silencieux. Il devait parler. Au moins s'expliquer. Si ses nombreuses fugues lui avaient bien appris une chose, c'était qu'un enfant seul et sans excuse, ça attire l'attention. Et la police. Il débita finalement à toute allure : « Je suis p-pas p-p-perdu, je v-vous jure, appelez p-pas la p-police s'il vous p-plaît. » Oeillade inquiète jeté aux forces de l'ordre non loin. Surtout pas eux. « Je cherche juste une rue, je sais plus p-par où c'est p-pour y aller. » Il ne réalisait pas, l'enfant, à quel point il se contredisait et à quel point ces propos le rendait étrange. Presque suspect. Mais suspect, il l'était.


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Jeu 26 Déc 2019 - 17:19
Pour rien arranger à sa journée, Achille se fait bousculer par une autre personne. Mais cette fois-ci c'est un enfant qui a le visage marqué par la peur si bien que l'homme fronce les sourcils. C'est qui lui fait peur ? Il se demande bien pourquoi même si la réponse est toute faite. Ou alors peut-être fuit-il quelqu'un qui lui veut du mal ? Ou alors peut-être le garçon a fait quelque chose de mal parce que d'après ses dires, il craint la police.

A la vue de l'enfant, des centaines de questions se chamboulaient dans la tête d'Achille. Il ne savait pas s'il devait répondre aux souhaits de l'enfant ou s'il devait vraiment appeler la police qui n'était pas loin. Après tout ces derniers sont plus compétents que l'ancien pantin de l'aider. Mais si l'enfant a fait quelque chose de mal, que se passerait-il ? Est-ce que ce sont réellement des policiers ? Après tout dans cette ville, il avait vu plusieurs SDF porter des vêtements d'hommes riches alors des bandits qui portent des vêtements de policiers, pourquoi pas. Et s'ils sont vraiment flics ? Que se passera-t-il de l'enfant ? Achille ne voulait pas porter préjudice à celui qui l'avait bousculé ni à aucun autre enfant même. Il ne voulait pas lui gâcher la vie. Cependant, une question entrecoupait ses autres interrogations : que fait-il seul ? C'est ce qui oriente sa réponse à ce dernier.

Tes parents ne t'ont jamais appris à ne pas parler aux inconnus.

Ayant répliqué d'un ton sec, il avance silencieusement vers le métro.

Suis-moi, on va voir si on peut trouver une carte.

S'il a appris une chose depuis son arrivée à New-York, c'est que la carte de la ville est facilement accessible pour les touristes. Il sait également qu'il en avait une dans son portable bien qu'il ne sache pas s'en servir. Il a beau être désagréable et pester intérieurement contre cet enfant qui a chamboulait sa journée qui commençait mal, Achille ne souhaitait pas laisser l'enfant seul. Il ne voulait pas que ce dernier s'adresse à d'autres inconnus pour se retrouver. Qui sait ce qui peut arriver à ce dernier s'il reste seul ? Peut-être finira-t-il dans un bar à fumer ou quelque chose de similaire.

Non de dieu, que faisais-tu seul à Manhattan ? Tu ne sas pas que c'est dangereux pour toi de te promener seul ? Ce n'est pas un parc d'attraction ici !

Engueuler un enfant apeuré est stupide mais ça Achille s'en fiche. Il s'inquiétait sincèrement pour ce dernier. Déjà chez lui, l'ancien pantin remontait souvent ses élèves lorsque ces derniers fuguaient. Il y en avait toujours qui voulaient vivre une grande aventure et ça il le savait. Il avait eu leur âge, il avait lui aussi fugué mais ça lui avait suffit pour remarquer que c'était une surprise. Ce qui semble aussi être le cas de l'enfant permettant à Achille de se dire que ce dernier n'est pas si inconscient. Une observation qui le rassure.
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Ven 3 Jan 2020 - 11:46
Rencontre avec un gosse bien spécial
Oliver & Achille

C'était stupide de partir, de courir comme s'il avait quelque chose à fuir. Oliver regrettait, des larmes plein la gorge. Il n'était ni un rebelle, ni courageux, ni rien du tout. Juste un petit garçon effrayé, paniqué et perdu par-dessus le marché. « Tes parents ne t'ont jamais appris à ne pas parler aux inconnus. » La mine déconfite de l'enfant apeuré se raffermit, elle retrouva des airs revêches. On lui oubliait souvent, ce masque renfrogné qui pourtant apparaissait à chaque malheureuse mention de ses parents. Oliver ne voulait pas en parler. C'était tabou, interdit. Parce que ça faisait naître de drôles de sentiments dans son cœur d'enfant, curieux mélange de tristesse, de colère, de jalousie et de honte. Confusion d'émotion face à ceux qu'il n'avait jamais connus, ne connaîtrait jamais. J'en ai pas. Eut-il envie de répondre. Des mots mordant pour une vérité l'étant tout autant. Seulement, sa bouche resta scellée. Malgré ses dix ans, il savait, Oliver, quelles lueurs cette simple phrase éveillaient au creux des yeux. Une étincelle désagréable que n'importe quel adulte aurait reconnu comme étant de la pitié, mais que l'enfant ne parvenait pas encore à s'expliquer. Il préféra l'éviter, muré dans son silence.

Il était étrange, le monsieur. Voilà qu'il semblait prêt à l'aider, malgré son ton sec. Décontenancé par cette contradiction, Oliver le regarda s'éloigner d'abord sans bouger. Oui, il n'avait pas le droit de parler aux inconnus. Encore moins de les suivre. Et pourtant. Angoissé à l'idée de se retrouver seul, il finit par galoper à ses côtés. « Tu ne sais pas que c'est dangereux pour toi de te promener seul ? » Oliver avait toujours envie de pleurer. De peur, d'anxiété, de panique, de tout. Il acquiesça en bredouillant un petit « Je sais. » Presque inaudible. Oh, ça oui, le gamin ne le savait que trop bien. Il n'avait besoin de rien ni personne pour le lui rappeler. « Je v-v-voulais juste aller rendre v-visite à q-q-quelqu'un que je c-c-connais, et voir m-mon chien. » qu'il tenta d'expliquer, le menton tremblant. Certes, il n'avait plus le droit de voir Hadès, mais il jugea plus important de mentionner son chien, Mr Woof, que ce détail-là. « Je p-pensais q-que j'y arrivais t-t-tout seul… » Sur ses lèvres, la phrase frissonnait beaucoup trop à son goût, indice du sanglot qui menaçait à tout instant de l'ébranler.

Ses prunelles noisette finirent par se réfugier sur le bitume New Yorkais que foulait ses pas hésitant. Entre ses oreilles, une cacophonie soudaine : la petite voix de son anxiété, toujours aussi vicieuse, venait de se rappeler à ses pensées.

Qu’est-ce que tu fais ?
Ça va aller, il va me montrer la carte et je vais reconnaître où Hadès il habite et puis j’irai.
Et si tu ne trouves pas ? Et si tu as oublié ? Et si ce Monsieur était méchant ?
Pourquoi il serait méchant ? Il m’aide et il a pas l’air trop méchant.
Et alors ? Les méchants se cachent partout et tu le sais. Les chasseurs aussi n’ont pas l’air méchant. Et les Robertsons ? Eux aussi avaient l’air gentils. Cours avant qu’il ne te fasse du mal.


Cours ! Sous la vague de mauvais souvenir et les réminiscences de son ancienne famille d’accueil, l’enfant eut un mouvement de recul, sursaut brusque de panique. L’anxiété venait d’ouvrir une porte par laquelle toutes ses angoisses se pressaient de passer. Oh non. Inspirer. Un, deux, trois. Expirer. Inspirer. Un, deux, trois. Expirer. « Vous allez p-p-pas m’enlever ou m-me faire du m-mal vous hein ? » s’entendit-il dire à bout de souffle, au cœur du brouhaha de son inquiétude.

@Achille Lupi Coeur

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