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 :: RP Abandonnés
« Just let me be free » free
Invité
Anonymous
Invité
Dim 19 Jan 2020 - 22:25


Just let me be free
FT. le premier courageux qui répond  Coeur

Elle prit la tasse dans ses mains. Posant ses coudes sur la table, personne n'était près d'elle pour la gronder des règles de bonne conduite, autant en profiter, elle porta la tasse à ses lèvres et prit une gorgée du café encore brûlant. Assise près d'une fenêtre, elle regardait parfois les gens passer, d'autres fois son regard se posait sur les pages du journal ouvert au bout de la table qu'elle occupait. Elle retint un soupir blasé et reposa la tasse sur la table, son doigt tapotant distraitement l'anse. Elle tourna les pages du journal, en survolant les paragraphes d'un oeil distrait, ne cherchant pas nécessairement à lire quoi que ce soit, simplement s'occuper l'esprit. Elle avait perdu espoir de trouver un quelconque lien avec son chez elle il y avait de cela bien longtemps, avant même qu'elle retrouve sa liberté. Elle grimaça au souvenir de sa captivité dans ce monde. Elle n'en connaissait rien et elle avait passé 5 ans enfermée. Comment être indifférente à un tel souvenir. Pourquoi l'avait-on enfermé ? Judy lui avait expliqué en grandes lignes. Elle l'avait bien remarqué, elle n'était pas de ce monde. Un endroit sur cette planète ressemblait bien à son chez elle, Agrabah, mais son royaume n'existait que dans les contes pour enfants. Elle aussi, à la base. Elle sourit à la pensée de Judy. Elle lui avait été d'une grande aide, et la voilà qui continuait à s'occuper d'elle malgré l'énorme dette qu'elle avait envers elle après l'avoir fait sortir de cet endroit.

Elle devait être maudite. Toute sa vie, elle avait été enfermée, contrainte de vivre dans l'enceinte du palais. Le dernier souvenir qu'elle avait de sa vie d'avant était le sable du sablier dans lequel Jafar l'avait fait prisonnière. Cela faisait bientôt deux semaines qu'elle était sortie de cette pièce dans laquelle elle avait passé les 5 dernières années. Elle n'était pas affectée autrement que d'être fatiguée. Vidée d'espoir. Reconnaissante de pouvoir repartir à zéro grâce à son amie, elle voulait se trouver un emploi. C'était mignon, le petit montant que lui prêtait son amie, mais cela ne lui permettrait pas de devenir indépendante rapidement, déjà qu'elle ne savait comment lui rendre la pareille pour leur fuite, voilà qu'elle l'entretenait encore en lui laissant un toit au-dessus de sa tête. Elle aurait aimé être plus utile aux tâches, elle faisait ce qu'elle pouvait, mais ayant passé sa vie en étant une princesse, cela lui demandait encore du temps d'adaptation pour comprendre comment procéder au ménage et pour la cuisine.

Ses journées se déroulaient lentement, au rythme des cafés qu'elle avalait pour se réchauffer. L'hiver lui était inconnu, bien que l'hiver américain ne soit pas des plus intenses, elle n'avait jamais vu de neige. La température n'était jamais descendu plus bas que zéro chez elle. La nuit, c'est particulièrement froid, mais pas à ce point ! Même à l'intérieur, elle grelottait sous les couches de vêtements que lui avaient prêté Judy. Il lui semblait que le froid lui mordait la peau et ne la laissait tranquille que lorsqu'elle se plongeait dans un bain le soir. Elle avait déambulé durant toutes ces journées, cherchant un emploi. Elle n'avait pas de qualifications particulières, elle n'était donc pas un prospect attirant pour les employeurs. La danse et le chant qu'elle appréciait comme passes-temps tout comme la lecture ne semblaient pas être des talents qui rapportaient le pain sur la table. Si seulement elle savait comme faire un sandwich ou préparer un café. Mais elle se coupait ou se brûlait à tous les coups. Hors de question pour elle de perdre la face devant des gens. Elle avait son orgueil. Quoi qu'elle apprenne vite, elle avait encore en elle le désir de vivre une vie comme elle l'entendait, une vie qui la faisait vibrer. Elle ne voulait pas être esclave d'un emploi pour lequel sa motivation était inexistante.

Une photo attira son attention dans le journal. Une annonce colorée faisait une page entière. Des animaux de toutes les espèces étaient affichés autour d'un texte. « Zoo ». Un zoo ? Il y avait un zoo ici ? Sans réfléchir, elle avala d'un trait le café qui restait dans sa tasse, laissa quelques pièces sur la table, déchira la page du journal et s'élança dehors. Le vent lui frappa au visage telle une gifle bien placée, mais elle ne s'en préoccupa même pas. Elle regarda l'adresse sur l'annonce qu'elle avait déchirée et leva les yeux, cherchant les indications, comme si elles devaient tomber du ciel. Elle ne connaissait pas très bien l'organisation des rues et n'avait pas de carte, encore moins de téléphone, un drôle de gadget que lui avait montré Judy. Une chose à la fois, elle n'avait pas pensé que cela lui serait utile à ce moment pour trouver son chemin. Elle ne faisait qu'errer ici et là, se contentant de retenir les rue empruntées la journée même. Elle rentra dans le café, demanda à la dame derrière le comptoir comment se rendre au zoo, et ressorti aussitôt, suivant les indications. Prendre à droite, tourner à gauche à deux coins de rue puis une autre fois à gauche quatre rues plus loin. Et elle ne pouvait pas le manquer.

Elle comprit pourquoi. L'enseigne était imposante et mentionnait l'essentiel. « BRONX ZOO ». Elle sourit. Elle se présenta au comptoir rapidement, le froid semblait dissuadé les gens de venir. Elle mit le bracelet que lui tendit la jeune fille derrière sa vitre, la remercia et entra dans l'enceinte du zoo. Elle se promena, un plan à la main, bien décidée à faire tous les pavillons. Évidemment, avec le froid, les parcs extérieurs n'étaient pas occupés. Un pincement lui serra le coeur. Les animaux étaient en cage. Ces animaux qui étaient libres en abondance chez elle. Certes, certains étaient domestiqués, elle-même avait un tigre pour compagnon, mais déjà que leur habitat extérieur n'était pas immense, les imaginer à l'intérieur la peinait. Elle avait tout de même envie de les voir. Les oiseaux, les singes, les pachydermes, les loups, les équidés, les poissons, les bêtes marines... et les félins. Elle s'était gardé le meilleur pour la fin. Le pavillon intérieur était chauffé. Ça lui fit plaisir. De grosses vitres empêchaient le contact direct avec l'animal. L'espace qu'ils habitaient n'était pas si mal en terme de grandeur et il lui semblait qu'ils n'étaient pas en surnombre dans chaque enclos. Au moins. Elle savait comme ces bêtes étaient capricieuses, et à quel point elles avaient besoin de sollicitation mentale. Rajah n'était jamais d'humeur s'ils passaient leur journée à ne rien faire. Heureusement pour elle, elle vit à l'horaire qu'il y aurait une présentation dans quelques minutes. Levant la tête, elle suivit les indications suspendues pour se rendre à un enclos autour duquel étaient aménagé des bancs en hauteur. Elle prit place au devant et attendit.

La présentation était simple et de base. On informait les gens de l'origine de l'espèce des tigres, ce qu'ils mangeaient, leur habitat, leurs habitudes. On les voyait être stimulés par de la nourriture, rien de violent ou de choquant. On les voyait bondir sur les boulettes de viande qu'on leur lançait. Elle eut une larme qui perla au coin de son oeil. Rajah lui manquait terriblement. Malgré cela, son émotion était partagée entre le chagrin et la joie de revoir une si magnifique bête. Peut-être pourrait-elle travailler ici ? Elle connaissait l'entretien de la majorité sinon de tous les animaux qu'elle avait croisé. Elle se leva et s'avança vers l'enclos où se tenait encore l'employé du zoo et attendit que tout le monde eut posé leurs questions. Elle le questionna elle-même sur s'il y avait une possibilité de travailler au zoo. Il la regarda de haut en bas. Il s'agissait du responsable, elle avait de la chance, il remplaçait un autre employé malade. Une lueur d'espoir enflamma son coeur. Elle s'empressa donc de lui parler de son expérience. Contrairement à ce qu'elle s'attendait, il lui rit au visage. Elle fronça les sourcils. Il ne la croyait définitivement pas. Elle regarda l'enclos où le tigre attendait qu'on le raccompagne. L'enclos avait été construit dans le plancher, telle une fosse, mais en moins profond et en plus large, ses bords faisant office de barrières au-dessus desquelles étaient également érigées des clôtures de sécurité. D'un bond, elle enjamba la barrière la plus proche. Malgré les cris du responsable, elle s'assit sur le bord, hors de portée du tigre et du responsable qui ne cessait de crier, paniqué, et d'appeler la sécurité.

Jasmine n'était pas folle. Mais elle en avait marre d'être sous-estimée. C'était peut-être insensé, mais elle n'avait rien à perdre.
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