Sweet dreams are made of this

Some of them want to use you Some of them want to get used by you Some of them want to abuse you Some of them want to be abused

Est-ce que Calliopée aimait Halloween ? Est-ce que la naïade aimait voir de stupides marmots partout dans les rues de New-York ? Non évidemment. Il n’était même pas rare de la voir changer de trottoir quand s’approchait d’elle un fantôme ressemblant plus à un rideau de douche qu’à un esprit maléfique. Mais le plus désespérant dans tout cela, c’était sans aucun doute les horribles menaces qu’ils proféraient : « Des bonbons ou un mauvais sort » Ridicule. Risible. S’ils pensaient vraiment faire peur comme ça, ils se trompaient ! La rouquine en savait quelque chose ! Elle qui s’était amusé plus d’une fois à faire peur à des enfants perdus en leur faisant croire qu’elle les noierait, elle savait reconnaître la peur dans leurs yeux… Et ce n’était clairement pas ce qu’inspiraient les enfants de New-York avec leurs costumes plus débile les uns que les autres.

Est-ce que la sirène était un peu trop premier degré ? Oui sans doute.. Mais elle ne supportait vraiment pas toute cette agitation ! Qu’ils rentrent chez eux ces gamins et la laissent finir sa promenade tranquillement !


Heureusement, la rouquine ne croise pas beaucoup d’autres enfants sur le reste de son trajet. Il faut dire qu’elle a quitté les quartiers aux maisons charmantes de New-York pour marcher au milieu de beaux et grands immeubles ; direction le Jolly Roger.
Il était de plus en plus rare que la jeune femme dorme chez elle, mais la veille, elle n’avait pas vraiment la tête à profiter de la fête. Rude journée, soirée un peu pourrie ; elle avait donc pris un taxi après son service pour la ramener jusqu’à son petit appartement. À son réveil, un sms de James lui demandait de venir le voir avant 10h et c’était pour cela que la jeune femme était dehors de si bon matin. Elle n’avait pas vraiment posé de question en lisant ce message puisqu’en général, tout ce que Crochait demandait, la sirène le faisait.

Une fois devant l’immeuble appartenant à l’ancien pirate, Calliopée n’a pas vraiment besoin de montrer patte blanche, les hommes de la sécurité la connaisse, la laisse entrée et elle se rend aussitôt au niveau des ascenseurs. Ils sont assez peu nombreux à savoir le code qui permet d’aller jusqu’au dernier étage et ainsi à pouvoir entrer dans la magnifique suite du propriétaire. Encore une fois, la jeune femme le connaît, elle. Quand les grandes portes s’ouvrent sur l’immense salon de la suite, le regard azur de la naïade cherche James. Il n’a pas l’air d’être là. « James ? » Appelle-t-elle en s’avançant dans l’appartement… Pas de réponse. Bon sang, pourquoi est-ce qu’il lui donne rendez-vous si tôt s’il n’est pas à là ?… Soupirant d’agacement, la jeune femme s’installe donc sur une chaise haute au bar, et attrape un verre, à moitié plein, qui n’a sans doute pas été ranger de la veille. L’apportant jusqu’à son nez, la jeune femme grimace un instant en sentant l’odeur de l’alcool. Il est bien trop tôt pour un verre de rhum, surtout qu’elle ne sait pas qui a bien pu y tremper les lèvres. Même si.. Maintenant qu’elle y repense, elle a bien une petite idée. Reposant le verre, la naïade commence à trouver le temps long et se met doucement à jouer avec ses onglets sur l’objet en cristal. Une douce mélodie s’échappe alors et la sirène se met même à pousser une petite chansonnette. Il semblerait que ce soient les moments qu’elle préfère : se retrouver seule, dans un si bel endroit pour faire de la musique. Si seulement ses sœurs avaient été là… Elle est soudainement interrompue par le bruit de l’ascenseur et ses deux portes noires qui s’ouvrent. James en sort et Calliopée se relève alors de sa chaise. « Eh bien… Ce n’est pas trop tôt. Tu voulais me voir ? » Demande la jeune femme en s’approchant de l’homme au crochet avec une grâce presque féline.