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 :: RP Abandonnés
“Fairies have to be one thing or the other, because being so small they unfortunately have room for one feeling only at a time.” - ft. Clochette.
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Anonymous
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Ven 22 Jan 2021 - 22:46

« Fairies have to be one thing or the other, because being so small they unfortunately have room for one feeling only at a time. »

Clochette & Tiger

“Fairies have to be one thing or the other, because being so small they unfortunately have room for one feeling only at a time.”  - ft. Clochette. 30289

      « La plume magique ». Ce nom venait orner une devanture, une très belle devanture. Une grande plume magnifique, blanchâtre dont les contours étaient dessinés à la perfection. Les petites paillettes jaunes, formant de petites étoiles tout autour de cette rémige, laissait transparaître le côté « magique » du nom de cette bibliothèque. Une magnifique police d'écriture venait quand à elle terminer d'embellir cette devanture de bibliothèque, qui paraissait pourtant, son nom mis de côté, tout autre chose. Du moins, c'est ce que tout être normalement constitué aurait convenu en posant son regard sur cette bibliothèque au nom plus qu'intriguant. C'était évidemment, sans compter sur la présence de Tiger, l'éternel insatisfait.

Débectant. Cela faisait environ une dizaine de minutes que Tiger avait posé son regard sur la devanture, laissant son regard s'échapper sur tous les coins et recoins de celle-ci. Cela faisait environ dix minutes, qu'il s'était mis à juger cet endroit, sans même ,n'y avoir mis jamais les pieds. Et après dix longues minutes, aucun autre mot ne lui avait traversé l'esprit, débectant tournait en boucle dans sa tête, comme un mauvais disque rayé. Pourquoi s'infliger une telle douleur aux rétines, si ce n'est que pour juger ? Une personne saine d'esprit serait déjà parti bien loin, une personne saine d'esprit ne se serait également pas attardé sur une chose qu'elle n'appréciait pas, une personne saine d'esprit n'aurait sans doute même pas pris le temps de jeter ne serait-ce qu'un œil à cette devanture, si immonde elle avait été jugée. Oui mais voilà, pour commencer, Tiger était bien loin d'être saint d'esprit, c'était un fait. Pour continuer, si Tiger était là, ce n'était pas sans raison. S'il s'était arrêté devant cette bibliothèque, ce n'était pas sans raison. S'il avait pris le temps d'analyser et de regarder ce qu'il se passait aux alentours, ce n'était pas sans raison non plus.

La raison de sa présence ici, elle était simple: Clochette F. Tinker. La responsable de cette bibliothèque aux yeux de tous, la responsable de cette immondice aux yeux de Tiger. La tenante de cette petite bibliothèque n'était autre que Clochette, la fée Clochette, toute droit sortie du conte Peter Pan. Cela expliquait les paillettes et les niaiseries sur la devanture, ainsi que le nom « La plume magique » qui laissait entendre toute la féerie de ce lieu. Quelle était donc cette manie idiote de conserver son nom de conte ? C'était ce que Tiger s'était dit lorsqu'il avait découvert que Clochette était de ce monde et que tout comme son ennemie, ou amie, on ne sait plus très bien, Wendy, elle avait conservé son nom originelle. Quelle bande de petites idiotes elles formaient toutes les deux. Pour la discrétion, on allait repasser. Réflexion faites, Tiger ne s'en était pas plaint bien longtemps. Il ne lui avait pas fallut bien longtemps pour faire le rapprochement, lorsqu'il avait entendu dire que Clochette faisait bel et bien parti de ce monde elle aussi. D'ailleurs quand on y réfléchissait, il était bien mal loti pour se moquer de Wendy Darling et de Clochette F. Tinker, Tiger SK. Jones, ce n'était pas très discret, bien que lui se sentait intelligent d'avoir choisi ce nom, il était étonnant que personne ne se soit encore aperçu de la supercherie.

D'ailleurs, Tiger se souvenait parfaitement du jour où il avait découvert la présence de Clochette dans ce monde. Il s'en souvenait parfaitement, car c'était ce jour là qu'une idée géniale mais surtout machiavélique avait germée dans son esprit. Une idée qui ne l'avait alors plus quittée, une idée qu'il avait continué de cultiver dans un coin de sa tête pour la faire mûrir au maximum et pouvoir la cueillir au moment opportun. Maintenant qu'il y pensait, cette idée, il n'aurait jamais eu besoin de l'avoir si cette insupportable sirène « je me mêle de tout » ne l'avait pas pris sur le fait accompli. Il s'en était sorti plus ou moins habilement mais la naïade n'en démordait pas, il sentait encore sa présence par moment et ça commençait à sérieusement l'agacer. Il en avait plus qu'assez de cette situation, sa chasse à la naïve était au point mort depuis ce jour-là. Il était temps de passer à la vitesse supérieure, il était temps de faire bouger les choses et il était donc temps de cueillir cette petite fleur qui germait dans son esprit depuis déjà plusieurs semaines. Clochette était ici, il fallait en profiter, Tiger avait lu et relu l'histoire de Peter Pan et il était clair que cette ridicule petite fée n'appréciait guère notre chère petite Wendy. La guerre entre ces deux petites choses frêles ne pouvait pas être totalement terminée, c'était une guerre éternelle pour un homme qui soyons honnête, n'en avait strictement rien à faire de toutes les deux. Même si de l'eau pouvait avoir coulé sous les ponts depuis leur rencontre dans le pays imaginaire, les blessures de Clochette par rapport à cette histoire, ne resteraient-elle, jamais imaginaire. Il fallait en profiter, les raviver, comme un feu que l'on veut attiser. Attiser tout en faisant attention, car le retour de flamme pouvait être tout aussi violent.

Ce n'est qu'après ces longues minutes que Tiger daignait enfin traverser la rue pour atteindre la grande porte d'entrée de la bibliothèque. Poussant finalement celle-ci et en faisant quelques pas, il découvrait alors finalement l'envers du décor. L'intérieur n'avait strictement rien à voir avec l'extérieur, plus ou moins moderne avec cette devanture. Non rien à voir ! L'intérieur était plutôt vieillot, plutôt rustique. Une bibliothèque comme l'on n'en faisait plus réellement. Une bibliothèque, une vraie. C'est en laissant la porte se refermer derrière lui et en s'empreignant du lieu, qu'une odeur venait finalement titiller ses narines. Une odeur qu'il n'avait pas oublié, une odeur qui lui avait procuré une drôle de sensation il n'y a pas si longtemps, lors de sa rencontre avec Wendy Darling. Bien que cette odeur lui procurait une sensation de bien être, une sensation d'apaisement, il ne pouvait s'empêcher de la détester. De se détester. Secouant la tête, comme pour se remettre les idées en place, son regard commençait à balayer la zone du regard. Vide, la bibliothèque était vide et au loin, adossée sur un chaise devant un bureau, Clochette. Un petit sourire narquois venait de naître sur le visage de Tiger, le plan était en marche. Sans même prendre le temps de regarder le reste de la bibliothèque, il s'était dirigé machinalement vers les étagères contenant les contes pour enfant. Empoignant le conte de Peter Pan, il prenait alors le chemin menant tout droit à Clochette. Et c'est tout en jetant plus ou moins violemment le livre sur le bureau de la jeune femme qu'il venait finalement briser le silence de mort qui régnait actuellement en ce lieu: « Clochette, hein ! » avait-il lancé grassement.

« J'ai une question pour toi, qu'est-ce que ça fait de voir sa vie détruite par une petite peste en un rien de temps et de voir l'homme que l'on aime, l'homme pour qui l'on aurait tout fait nous tourner le dos sans même sourciller ne serait-ce qu'un instant ? Qu'est-ce que ça fait, de voir Wendy s'emparer de ce dont tu as toujours rêvé ? » Des questions assassinent. Tiger n'avait pas le temps, et aujourd'hui, il avait décidé de ne pas y aller par quatre chemins, quitte à raviver des douleurs peut-être encore à peine cicatrisées chez la jeune femme. « Qu'est-ce que ça fait que de savoir que même ici, dans ce monde, cela pourrait recommencer ? Que Wendy puisse de nouveau t'écarter de la vie de Peter ? » Il fallait attaquer fort, il fallait viser juste car, c'est bien connu, les fées sont bien trop petites pour gérer plus d'une émotion à la fois. Et Tiger semblait actuellement vouloir viser la colère. Colère qui allait lui permettre de manipuler cette fée, au moins toute aussi sotte que Wendy.
 

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Anonymous
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Dim 7 Mar 2021 - 18:04

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  Fairies have to be one thing or the other, because being so small they infortunately have room for one feeling only at a time
  Tiger & Clochette

U
n silence religieux régnait cet après-midi là à la Plume Magique. N'ayant pas beaucoup de visiteurs, Clochette en profita pour s'atteler à son activité favorite : le bricolage. Les grandes tringles à rideaux en bois de chêne au dessus des baies vitrées ne supportaient plus le poids des rideaux de velours rouge, et se déformaient un peu plus chaque jour. Refusant de les jeter par souci d'écologie, et surtout pour la beauté du bois, Clochette décida de leur donner une seconde vie plus facile. Il lui manquait trois tringles pour les fenêtres de sa chambre, celle-ci correspondaient parfaitement.

Dans l'arrière-boutique de la bibliothèque, Clochette avait troqué le bureau d'Archimède contre un atelier de bricolage, juste à côté de la petite cuisine. Bien sûr, elle avait gardé le vieux bureau de son ami tout en changeant tout le reste de la pièce afin d'y être plus à son aise. La jeune fée aimait beaucoup se réfugier ici pour laisser libre cours à son imagination de bricoleuse. Avec tous les objets trouvés des humains à disposition, et tous ces outils fantastiques que l'on trouver dans le commerce, c'était pain béni pour Clochette.

Bien déterminée à remplacer ces tringles, la jeune femme se rendit dans le hall pour récupérer les anciennes toujours accrochées. Munie d'une visseuse ainsi que d'un escabeau, elle se hissa tout en haut et dévissa en deux temps trois mouvements ces morceaux de bois. Les rideaux de velours pesaient bien leur poids, heureusement, elle s'aida des canapés du coin lecture pour les y poser soigneusement. Ils étaient d'un rouge grenat profond magnifique, avec des reflets légèrement saumon dans les lumières. Ils ornaient ces grandes vitres depuis le commencement. Elle les décrocha des tringles puis les roula délicatement pour les mettre dans son atelier. C'est en passant devant son bureau qu'elle remarqua un homme posté devant la bibliothèque, juste de l'autre côté de la rue. Il restait statique à regarder vers le haut ... Clochette soupira "les hommes sont vraiment bizarres" pensa-t'elle avant de retourner dans son atelier. Elle déposa les rideaux dans un carton qu'elle ferma avec du ruban adhésif pour éviter qu'ils prennent la poussière.

Lorsqu'elle retourna au coin lecture pour prendre les tringles, elle surprit de nouveau l'homme sur le trottoir d'en face, il n'avait pas bougé d'un pouce. Que pouvait-il bien faire là depuis tout ce temps ? Intriguée, Clochette rangea les tringles dans son atelier puis resta dans le hall pour s'occuper des derniers retours en rayon, ainsi que des quelques derniers clients. Elle reçut quelques minutes après un sms de Peter qui désirait savoir son heure de retour ce soir. Plongée dans sa réponse, Clochette pianota sur son écran et ne prêta pas d'attention à cet homme étrange qui, finalement, se décida à entrer dans la bibliothèque.

Un gros fracas sortit Clochette de son téléphone, qui fit un vol-plané au dessus du bureau pour terminer sa chute dans l'un des sacs juste derrière elle. Devant la jeune fée se plantait cet homme qui, quelques minutes auparavant, se trouvait dehors. Une espèce d'armoire à glace franchement pas aimable et qui, visiblement, ne connaissait pas la politesse, venait de jeter le livre Peter Pan devant elle, en lui criant dessus. Clochette n'eut pas le temps de dire quoi que ce soit que celui-ci enchaîna en lui posant des questions sur son identité d'avant, le tout sur ton agressif. Le coeur de la fée se mit à battre plus fort au fil des questions, elle sentit la peur monter en elle. Comment pouvait-il connaître sa véritable forme ? Comment savait-il que Peter et Wendy étaient là eux aussi ? Tant de choses se bousculèrent dans l'esprit de Clochette. Ses sentiments se mélangèrent eux aussi, la peur face à cet inconnu qui en savait déjà beaucoup trop, puis peu à peu, la tristesse et la colère. Une vague de chaleur submergea la fée d'un seul coup, ses joues virèrent au rose puis au rouge ... Son regard se durcit, tout son visage se crispa et ne devint plus que colère ... Elle se sentit étouffer ... "CA SUFFIT !!!!" hurla-t'elle à plein poumons.

Haletante, Clochette enfouit son visage dans ses mains pour se calmer... En ouvrant les yeux, elle remarqua la batte de cricket posée sous son bureau. L'un des enfants du club de lecture l'avait oubliée il y a deux jours. Son sang ne fit qu'un tour, elle s'en empara et menaça l'inconnu devant elle. "Qui êtes-vous ? Et comment m'avez-vous trouvé ?" Les yeux rivés dans les siens, Clochette resta statique, sans lui montrer que, malgré tout, elle était terrifiée.
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