No more happy endings...
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 :: RP Abandonnés
T'as piqué les fringues de ta mémé? ~ Michael
Gram Barrel
Gram Barrel
something chaotic
Admin bad
DESSIN ANIME D'ORIGINE : Nigntmare before Chrismas
ÂGE DU PERSONNAGE : 21 ans
COTE COEUR : Gouda.
OCCUPATION : placer des conserves & faire chier les gens
LOCALISATION : quelque part à Paris, peut-être sous ton lit
HUMEUR : de poubelle
PRESENCE/ABSENCE : jamais bien loin 8D
DOUBLES COMPTES : Timon, Dory, Hadès, Mally, Ian, Kevin & Dayhun
PERSONNALITÉ & CRÉDITS : Ross Lynch & Gaekey
MON ARRIVÉE : 06/02/2021
MON VOYAGE : 109
POINTS : 256
Ven 5 Mar 2021 - 20:12



T'as piqué les fringues de ta mémé?

Gram qui n'a pas 1 gramme de politesse



C’était la plus belle saison de toutes. La nature commençait à mourir tranquillement avant l’hiver. Il faisait plus souvent gris, ce qui rendait l’atmosphère de plus en plus parfaite. Dans quelques semaines, ce serait la meilleure fête. Gram avait hâte à Halloween, même si ce n’était plus comme avant. Même sans ses amis et dans ce monde, ça restait un moment où on avait le droit de faire peur aux autres, de se déguiser et surtout, de manger des tonnes de bonbons. Par contre, il n’était pas bien vu de voler les friandises des autres, mais ce n’était pas comme s’il allait s’en priver! Bientôt, dans dix-neuf jours exactement. Oui, le garçon faisait le décompte, un peu comme à Halloween Town, mais il ne commençait qu’un mois avant, et non le lendemain d’Halloween. Il avait voulu, mais comme il n’avait rien à organiser, ça ne servait à rien de savoir qu’il restait 278 jours avant cette fête.

Gram profitait de sa journée de congé pour regarder un peu les décorations. Il n’y en avait pas assez et elles n’étaient clairement pas assez terrifiantes, mais au moins, il y en avait un peu, c’était toujours mieux que rien. Les gens de ce monde ne savaient pas fêter! Il essayait de s’y faire, mais ce n’était pas facile. Comment s’habituer à cet endroit qui ne lui ressemblait en rien? Si au moins il pouvait trouver quelqu’un qui le comprenait, mais il était trop tordu pour la plupart des gens.

La balade devint rapidement ennuyante. Peut-être qu’aller renverser des poubelles serait amusant? Bon, pas vraiment, il l’avait déjà fait la veille… Gram commença à songer à ce qu’il aurait fait s’il avait été dans son monde. Il serait clairement parti à la recherche de scorpions. Sauf qu’il avait compris depuis un moment qu’ici, c’était presque impossible d’en trouver. Quel endroit nul! S’il avait fait soleil, sans doute qu’il aurait essayé de faire brûler des fourmis avec une loupe, c’est toujours amusant ça!

L’adolescent décida d’entrer dans une ruelle sombre, parce que c’est toujours un endroit intéressant. Il aurait peut-être la chance de trouver un gros rat? C’était super les rats, parce que presque tout le monde en ont peur! Il rêvait d’en lâcher quelques uns dans une salle bondée et regarder la panique générale qui s’en suivrait! Un jour, s’il travaillait fort, il réaliserait ce rêve, qui se situait tout juste sous celui de retrouver Stram.

Dans la ruelle, il faisait sombre. Un endroit magnifique, bien crasseux et inquiétant. Gram s’ennuyait un peu de quand il vivait dans ce genre d’endroit. Sa chambre bien propre était d’un ennui! La seule consolation de vivre en famille d’accueil, c’était qu’au moins il avait trois repas par jour. Bon, en échange il avait du aller à l’école et maintenant qu’il n’y allait plus, il devait travailler, mais ça allait. En travaillant, il aurait une chance de devenir indépendant quand il serait majeur, dans quelques mois.

Il y eu un mouvement qui attira l’attention de l’adolescent. Était-ce le gros rat tant désiré? Ou peut-être une créature encore plus effrayante? L’excitation le gagna rapidement… pour retomber tout aussi vite en découvrant ce qui se cachait là. Ce n’était qu’un garçon! Ou peut-être était-ce une fille? Il n’en était pas trop certain. Gram le toucha du pied, ce demandant s’il ne pouvait pas en tirer quelque chose :

-Hey, qu’est tu fous là? T’es  un mec ou une meuf? T’as l’air d’une tapette qui a volé la robe de sa mémé morte.

Gram dans toute son impolitesse. Qu’est-ce qu’on pouvait s’attendre d’un gamin qui n’avait jamais eu de parents?



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Lun 12 Avr 2021 - 16:26


T'as piqué les fringues de ta mémé ?
ft. Gram & Michaelle


Un pont, un carton, un banc, un parc, une bouche de métro ou bien encore une ruelle sombre comme la nuit précédente. C’était là l’énumération des lieux dans lesquels j’avais été amené à dormir depuis bientôt cinq mois, cinq tumultueux et longs mois. Durant ces pénibles moments, j’avais connu énormément de choses peu agréables : notamment des endroits peu fréquentables et des lieux très peu adaptés au sommeil et à la vie de manière générale.Une odeur nauséabonde se dégageait de cette ruelle, les nombreuses ordures que l’on pouvait y trouver de parts et d’autres en était probablement la raison et la rendait plus proche d’une déchetterie que d’une ruelle, aussi sombre soit-elle. Mais je me devais d’être honnête, malgré cet air irrespirable que dégageait cette ruelle et que j’avais bien du mal à apprécier, c’était sans doute le lieux le plus adéquat dans lequel j’avais été amené à passer une nuit, triste vie pour un adolescent, n’est-ce pas ?

En dehors de trouver un lieu pour passer la nuit, il existe de nombreux autres problèmes lorsque l’on est à la rue. Ce matin par exemple je me suis réveillé dans les habits d’hier, ceux d’avant-hier mais également ceux des jours précédents. Ce matin encore je portais les mêmes habits qu’en ce début de semaine, et nous étions déjà à la fin de cette même semaine. Je vous laisse faire le calcul, ça fait quasiment sept jours que je porte les mêmes affaires. Je vous laisse à présent quelques secondes pour vous laisser imaginer l’odeur dont ces vêtements étaient imprégnés. Désagréable n’est-ce pas, de simplement l’imaginer ? Pensez donc à ce que cela représente de les porter. Fort heureusement, cet odeur était couverte par une odeur bien plus nauséabonde dont nous avons parlé auparavant : celle de ma chambrée du jour.

C’est donc sans aucunes hésitations que ce matin, j’ai pris la décision de partir à la recherche de nouveaux vêtements à arborer, comme toutes personnes sans domicile fixe, en fouillant les poubelles aux alentours. Cependant, aussi fou que cela puisse paraître, trouver des habits n’est pas choses aisée. Au départ, vous faites le difficile et vous cherchez des choses à votre taille, des choses qui vous plaisent, des choses en plus ou moins bon état. Et évidemment, plus le temps passe, moins vos standards sont élevés. Un t-shirt trop petit ? Des chaussettes trouées ? Un manteau coupé ? Pour vous, c’est peut-être inutile. Mais pour moi, c’est un vrai trésor, une lueur d’espoir dans mes journées moroses et froides. Aujourd’hui encore, je n’allais pas être en mesure de faire le difficile. En fouinant quelques peu dans la ruelle, j’avais finis par tomber sur un sac remplis de vêtements. De vêtements oui, mais de vêtements féminins. Qui n’étaient pas à ma taille qui plus est… Ce n’est qu’après avoir pris connaissance du contenue de ce sac et de ce qu’il était encore possible d’utiliser que je me suis retrouvé habillé d’une robe bleutée, d’un collant noir troué à certains endroits mais qui allait me permettre de garder mes jambes couvertes et d’une petite veste qui bien que chaude n’allait pas totalement me permettre de survivre à ce froid plutôt glaciale. C’était tout de même un bon début, bien que toujours sale, je me sentais déjà plus propre. Et puis, je me devais d’avouer que si j’avais choisi cette robe, dans le fond c’est parce qu’elle me rappelait Wendy, un sentiment que je gardais tout de même bien au fond de moi et que je m’empêchais d’apprécier.

« Vêtements OK ! Ne reste plus qu’à... »

Le bruit atroce de mon ventre qui gargouillait venait ponctuer ma propre phrase, comme si je me parlais à moi-même. Ce qui était en soit la réalité, cela faisait cinq mois que je n’avais pas tenu de conversation avec quelqu’un d’autre que moi-même. Car oui, lorsque vous êtes à la rue, vous devenez invisible aux yeux des autres. Une invisibilité probablement causé par la répugnance et la peur de se retrouver dans la même situation.

Je me devais à présent de résoudre le troisième problème d’une de mes journée typiques : trouver de la nourriture. J’avais donc repris la chasse aux ordures, cherchant le moindre petit reste à me mettre sous la dent. Tâche tantôt difficile, tantôt facile. Cela dépendait des journées et surtout du gâchis de certaines familles. C’est en cherchant de la nourriture dans une poubelle que mon pied glissa sur un liquide visqueux qui se trouvait juste là au sol, devant la poubelle, m’entraînant dans une glissade des plus absurdes dans un fracas insoupçonnée. Je n’avais d’ailleurs même pas eu le temps de me remettre de cette glissade et de me poser la sempiternelle question de : « Est-ce que quelqu’un m’as vu chuter ? », qu’un pied venait déjà me tapoter le derrière, sans la moindre compassion. La suite n’en avait d’ailleurs été que plus brutale, une empathie totalement absente des paroles de l’inconnu qui s’adressait à présent à moi.

« Qu’est-ce que ça peut bien te faire qui je suis ? Ce que je suis ? Ou bien encore ce que je fais là ? »

Je n’avais pas de temps à perdre avec ce genre d’énergumènes. J’en avais rencontré des centaines depuis que je vivais à la rue, depuis mon arrivée dans ce monde. Et une chose était sûr, je n’étais pas du genre à me laisser marcher sur les pieds, aussi dure soit ma situation. Sans rien ajouter, je m’étais alors relevé, presque dignement, reprenant ma marche à l’opposé de ce sans-cœur. Cependant mon ventre, enfin plutôt mon estomac, lui n’avait pas l’air de cet avis et c’est dans une douleur et un gargouillis détonant que je m’arrêtais net, me retournant finalement vers mon bourreau du jour.

« Excuse-moi mais… Tu n’aurais pas un petit truc à manger à tout hasard ? Même un reste me suffirait... »

Il fallait l’avouer, aussi fier que je l’étais, la rue finissait toujours par me rattraper. Et ce n’était pas la première fois que je ravalais ma fierté. Et ce ne serait probablement pas la dernière…

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PERSONNALITÉ & CRÉDITS : Ross Lynch & Gaekey
MON ARRIVÉE : 06/02/2021
MON VOYAGE : 109
POINTS : 256
Dim 18 Avr 2021 - 20:53



T'as piqué les fringues de ta mémé?

Gram qui n'a pas 1 gramme de politesse



La personne au sol, dans cette robe informe semblait être un garçon plus jeune que Gram. Comme il semblait parfaitement réveillé, on pouvait en déduire qu’il venait surement de chuter et qu’il ne faisait donc pas une sieste. Par contre, il semblait plutôt de mauvaise humeur! Le garnement n’y porta pas vraiment attention, ne réalisant pas à quel point il avait mal parlé au plus jeune et que le tapoter du pied, ça ne se faisait pas. Il ne savait pas ce qu’était le respect et ce n’était surement pas près de changer. Sa famille d’accueil avait un peu abandonné l’idée de l’éduquer. Bon, le garçon avait tout de même compris que parfois, pour obtenir ce qu’il veut, il faut faire un effort. Comme pour garder son emploi, il ne doit pas insulter les clients. Heureusement, on ne lui parle pas souvent, alors il peut faire ses petits trucs sans devoir réfléchir avant de parler.

-Qu’est ce que ça peut faire? Rien. Y’a certain jour, ça serait plus simple d’être dans rue. C’est vachement une belle ruelle en plus. Tu vis ici depuis longtemps?

Haussement d’épaule. Gram ne réalisait pas qu’être itinérant ça semblait une belle vie que pour lui. Sans doute parce qu’il n’avait rien à faire d’être bien habillé, d’avoir la sécurité et ce genre de trucs. Pour lui, le seul avantage d’être dans une maison, c’était la nourriture. Cohabiter, c’était devoir faire des tas de compromis et se plier à des règles! Nul. La rue, ça lui rappelait la liberté dont il jouissait à Halloween Town. La seule chose qu’il avait à faire, c’était préparer la plus merveilleuse fête de toutes! Bon, il y avait quelques trucs à faire soit pour monsieur Oogie Boogie, soit pour Jack, mais en général c’était amusant et puis on le récompensait.

Gram regarda l’autre lui tourner le dos sans réagir. Si cette conversation s’arrêtait là, tant pis. Il retournerait à la recherche de rats ou de toute créature faisant peur aux gens. Sauf que le plus jeune sembla changer d’idée pour lui demander de la nourriture. Voilà qui était intéressent… Le garnement se demandait jusqu’où ce possible sujet d’expérimentation était prêt à aller pour obtenir à manger.

-J’ai qu’des bonbons… mais si tu m’aides, j’sais où trouver à bouffer… J’veux attraper quelques gros rats. On aurait qu’à les mettre dans un sac, rien de diff.

Attendant une réponse, Gram fixait l’autre garçon sans ciller. Il ne se gênait jamais pour dévisager les gens, comme s’il pouvait mieux les cerner ainsi. Alors qu’en fait, ça n’apportait que du malaise! Sauf que ça, le garnement ne s’en rendait pas compte, il pensait que c’était normal. Tout comme rien ne lui semblait anormal à demander à un adolescent tout juste rencontré de capturer des rats avec lui. C’était une activité comme une autre et ce serait nettement plus facile à deux pour piéger les rongeurs.

-Si tu m’aides pas, dégage que je puisse avoir mes rats.

Disant cela, Gram attrapa un sac poubelle qu’il vida de son contenu. Voilà de quoi transporter les rats une fois qu’il en aurait attrapé!




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Mer 21 Avr 2021 - 22:09


T'as piqué les fringues de ta mémé ?
ft. Gram & Michaelle


Mes oreilles. Je n’en croyais pas mes oreilles. Comment un adolescent qui semblait tout au plus avoir dix-huit ans pouvait-il dire des choses pareilles ? Comment pouvait-il avoir l’audace de prononcer des absurdités pareilles devant le sans domicile fixe que j’étais ? Ne se rendait-il pas compte de la misère dans laquelle je me trouvais actuellement ? Ne se rendait-il pas compte de la difficulté que cela représentait de se retrouver à la rue ? Ne plus pouvoir se nourrir, ne plus pouvoir s’habiller, ne plus pouvoir profiter de la vie ou même encore pire: ne plus s’aimer ? C’était sans doute là le plus difficile, mon amour propre en avait pris un coup depuis quelques mois. Je n’étais déjà plus moi-même, à la recherche de ma propre identité. Le fait que je me retrouve à la rue n’avait pas facilité les choses et je me sentais plus bas que terre. La pente qui se dressait face à moi depuis déjà quelques années n’avait cessé d’être de plus en plus abrupte depuis ces derniers mois. Elle était si abrupte et si caillouteuse que parfois, mes petites mains fragilisées semblaient avoir été si écorchées et abîmées – tel un chimiste dont les mains auraient été atteintes par un produit corrosif – que j’avais parfois bien du mal à rester accroché. Parfois impossible de maintenir la tête hors de l’eau, j’avais l’impression de lâcher prise petit à petit et de redescendre au plus bas de cette pente qui me semblait de plus en plus insurmontable – tel Sisyphe tentant d’atteindre le sommet de sa montagne. Comment pouvait-on dire à une personne telle que moi, que, vivre à la rue pouvait parfois être plus simple ? Moi qui était souvent à la recherche d’ordures, je venais d’en trouver une belle.

« Plus simple ? Comment peux-tu me dire ça ? Je te donne ma place dans la rue quand tu le souhaites, je prends ta vie, si morose soit-elle, sans hésiter un seul instant !»

Mon regard s’était alors posé sur cet énergumène. Malgré mon irascibilité plus que certaine après avoir entendu de telles sottises, j’avais tout de même pris la décision de répondre à son interrogation du moment. Bien que je ne comprenais pas l’intérêt qu’il pouvait bien porter quand à la durée de ma situation. Peut-être était-il tout aussi perdu que moi, peut-être avait-il simplement besoin d’entendre les difficultés que cela représentait de se retrouver à la rue, de la sorte. Peut-être pouvais-je l’aider à retrouver un semblant de bonté et d’émotion ? Cette bonne volonté que je semblais à présent déployer envers mon détracteur du moment, cachait en réalité une envie irrépressible de continuer cette discussion. Discussion qui malgré la teneur, me faisait ressentir de nouveau un peu plus humain. Ma première discussion en cinq mois, je ne pouvais pas la laisser s’échapper. Non, je ne voulais pas la laisser s’échapper.

« Je vis dans la rue depuis cinq mois, cinq longs mois dont je me serais bien passé. Surtout à mon âge ! » Petite pause, cela allait peut-être lui permettre d’ouvrir les yeux sur sa bêtise, au moins toute aussi grosse que ma perdition. « Est-ce que je peux te poser une question ?N’as-tu jamais eu l’amour d’une mère ? Ou même...» J’avais marqué une légère pause, laissant mon esprit vagabonder dans mes souvenirs, si lointain étaient-ils, de Wendy. « d’une sœur ?»

Wendy, que penserait-elle si elle me voyait dans cet état ? S’en préoccuperait-elle vraiment ? Elle m’avait bien abandonné il y a de cela quelques années, pourquoi ne recommencerait-elle pas en me voyant si pouilleux ? Elle me manquait, c’était indéniable et même si mes actes et mes paroles dévoilaient le contraire, au moment de me coucher, c’était à elle que je pensais. Elle avait toujours été mon modèle, elle avait toujours été ce qu’une sœur pouvait-être de mieux pour un petit garçon comme moi. L’abandon mis à part, évidemment. Que penserait-elle de moi si elle me voyait ainsi, prêt à accepter cette offre incongrue ? Pour de minable petits bonbons qui plus est ?

« Des rats ? Mais qu’est-ce que tu veux en faire ?»

En réalité sa réponse m’importais peu. Seule la récompense avait un réel intérêt pour moi. Si je pouvais me sustenter de manière correcte aujourd’hui, et même si cela demandait de participer à une chasse aux rats, je n’allais pas m’en priver. Cette chasse, ce n’était rien à côté des choses que j’avais accepté de faire – au détriment de mon amour propre – pour me nourrir. La rudesse des paroles de l’adolescent ne m’étonnait plus. Tout comme la rudesse de son comportement. En attente de ma réponse, il n’avait cessé de me dévisager sans même sourciller ne serait-ce qu’une seule seconde. Il me regardait et m’analyser comme si je n’étais qu’un simple objet, une simple étrangeté pour lui. Un regard que je ne connaissais que trop bien, un regard qui vous fait bien ressentir ce que vous n’êtes plus : un Homme. Ce regard ne m’affectait plus depuis bien longtemps mais la situation actuelle et le malaise qu’avait engendré ce petit malotru avait changé la donne, quelque chose clochait chez lui et un sentiment que je ne parvenais pas à comprendre me donnait des frissons dans le dos. Un nouveau bruit fracassant était alors venu s’échapper de mon ventre vide, aussi vide que le cerveau de ce jeune homme. Ce nouveau gargouillement était venu sonner la fin d’une hésitation qui n’avait pourtant pas lieu d’être dans ma situation.

« J’accepte de t’aider ! Je connais cette ruelle comme ma poche, je sais même où t’amener pour que tu trouves ton bonheur. Comment comptes-tu les attirer dans ton sac ?»

Dans quoi est-ce que je venais de m’embarquer ? Je n’en avais pas la moindre idée, simplement guidé par la voix d’une faim grandissante. Ce qui était sûr, c’était que je connaissais parfaitement cette ruelle, à force d’y dormir, et qu’elle regorgeait d’endroits pullulant de rats. Emboîtant le pas, forçant notre chasseur d’égout à me suivre, je tendais finalement la main sur ma gauche et donc en sa direction, faisant un petit signe lui indiquant d’effectuer son premier paiement de la journée.

« Par contre, raboule les bonbons…»

Et oui, pas folle la bête.

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POINTS : 256
Lun 10 Mai 2021 - 3:18



T'as piqué les fringues de ta mémé?

Gram qui n'a pas 1 gramme de politesse



Échanger de vie? Comme se serait bien! Sauf qu’il n’avait vraiment pas envi que la police vienne le chercher dans la rue! Gram avait essayé au début de s’enfuir quand il était dans son premier foyer d’accueil. On l’avait retrouvé. Après quelques essais, il avait abandonné le projet. De plus, il avait compris qu’en acceptant d’habiter dans une maison, on le nourrirait. Son estomac avait donc eu raison de ses envies de libertés. Trois repas par jour, c’était quand même un bon argument mine de rien. La liberté, il pourrait l’avoir lorsqu’il aurait assez d’argent. L’argent, ça permettait de tout faire, c’était d’ailleurs le seul intérêt de travailler!

Gram pencha la tête un peu lorsque l’autre lui parla de l’amour d’une mère. Ah non, pas un gamin pleurnichard qui va lui dire que l’amour règle tout!

-Non. Pas de mère, Pas de père, past de sœur. Y’a des cons qui pensaient que Stram c’était ma frangine. De gros dégueulasses. C’est mon amie, comme Am. Eux non plus on jamais eu de parents, et on s’en porte pas plus mal.

Nouveau haussement d’épaule. Le garnement était évidement triste d’avoir perdu ses amis, mais il était hors de question de le démontrer. Il n’allait certainement pas parler de ses émotions à un inconnu! Non, en fait il ne parlait juste pas de ce genre de trucs de filles et de tapettes… Il était presque un homme, il devait agir en conséquence et ne pas penser à ce qui pouvait le rendre triste.

L’autre adolescent lui demanda ce qu’il voulait faire des rats. Gram fronça les sourcils, ce gamin commençait à être trop curieux, il faudrait peut-être le faire disparaitre? Ah non, ce n’était pas légal dans ce monde et il n’était pas question de s’attirer des ennuis. Nul. Bon, mieux valait lui servir une demie vérité et passer à autre chose.

-J’veux les relâcher dans un meilleur endroit pour eux.

Par contre, la question suivante était plutôt intelligente… En effet, comment attirer les rats? Gram du prendre un instant de réflexion. Les bonbons, ça ne marcherait surement pas pour eux. Et puis l’autre gamin ne le laisserait pas gaspiller les friandises ainsi. Lui-même ne le voulait pas! Qu’est-ce que les rats aimeraient? Ils fouillaient dans les poubelles, donc en fait, n’importe quoi ferait l’affaire. Sauf que s’il restait quelque chose de comestible, l’autre jeune clochard l’avait sans doute pris.Il faudrait soit acheter de la nourriture, ce qui était du gaspillage, ou en voler. Cette dernière option était la meilleure, tant qu’ils ne prenaient pas un truc trop gros ou trop visible…

-Fuck. Faut d’la bouffe. Genre des graines pour oiseau ou d’la bouffe à chat ou chien. Au moins pour les attirer assez pour les attraper. Le truc, c’est de les prendre par la base de la queue.

Gram sortit de la ruelle tout en examinant les balcons. Soudain, il aperçu ce qu’il cherchait : Une mangeoire à oiseaux. Le problème c’était de réussir à s’y rendre! Soupirant, il sortit quelques bonbons de sa poche :

-T’auras l’reste plus tard, on a encore beaucoup de taff. Aide-moi à monter.

Difficilement, le garnement se hissa  sur le balcon pour attraper des poignés de graines qu’il se fourra dans les poches. En redescendant, une maladresse l’envoya s’écraser sur l’autre garçon. Sans s’excuser, il se releva.

-Bon, sont où tes rats? On a de quoi les attirer. Allez! Qu’est tu fous?

Gram était de retour dans la ruelle, attendant l’autre garçon. Non mais il ne pouvait pas se dépêcher un peu? Il n’avait pas que ça à faire! Quoique… si, il n’avait rien de prévu en fait. Il était seulement impatient d’avoir ses rats!



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