No more happy endings...
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 :: RP terminés
« La plus grande des séductions, c’est peut-être d’être aimé. » [PV Kath]
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Anonymous
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Jeu 16 Mai 2013 - 16:09






Si le premier amour de Boogey est et restait le jeu, il avait bien d'autres passions et talents dans la vie. Il n'avait rien oublié de son talent pour la musique et s'était même décidé à apprendre le piano en arrivant ici. En fait, c'est surtout parce qu'il avait trouvé un vieux piano poussiéreux chez Jill. N'ayant pas l'habitude d'avoir des mains aussi complexes, il avait eu beaucoup de mal au départ mais très vite, il avait commencé à passer des heures à apprendre des morceaux jusqu'à savoir utiliser au mieux ses phalanges. Il avait peu à peu perdu l'habitude d'avoir pour seul extrémité du bras un tissu rapiécé. Et avec toutes les heures du jour qu'il ne passait pas à dormir, il avait un temps fou à consacrer à ses touches en ivoire. Enfin ça, c'était avant de revenir dans les bras de Juliette qui ne le laissait pas vraiment exprimer musicalement sa créativité. Dommage, lui qui aimait tant la musicalité du blues.
Mais pour connaître la musique, il faut la ressentir et pour ça, rien de mieux que le Jazz. Boogey connaissait certains airs par coeur. Des airs qu'il avait entendu dans ce monde et retenu car trop mélodieux pour être oubliés. Et bercé par la musique, enivré par les effluves de cigarette qui enfumaient même la rue, il avait trouvé son chemin jusqu'à un bar à Jazz. Un très bel endroit. Ambiance tamisée, café et shots, fumée délicate, et même une scène où un amateur faisait son show surexposé par un spot à pleine puissance. Boogey roula des yeux en soupirant. Il ne savait pas y mettre toute son énergie et son Jazz se transformait en berceuse à peine enjouée. Le pianiste suivait plutôt bien en revanche et la contre-basse donnait tout ce qu'elle pouvait sur une chanson morne à en mourir.
Boogey trouva une table où il s'installa brièvement, le temps de s'allumer une cigarette en commandant un café. Et il continuait d'observer le show assomant devant lui en grillant clope après clope. Il eu vite finit son café et se décida à régler le problème lui-même, comme il le faisait toujours. En plsu, la dernière fois qu'il avait pris les devants dans un bar, il en était devenu le boss.
Il se leva donc, réglant la note en jetant plus de billets verts que nécessaires sur sa table et alla, cigarette entre les doigts, sur scène sans la moindre hésitation. La musique s'arrêta, le chanteur émit un "euh" hésitant tandis que Boogey s'approppriait son micro.

"Dégage de là, ringard. J'vais te montrer comment faire."

Il s'adressa ensuite aux musiciens pendant que le chanteur ridiculisé descendait de la scène sous le choc. Et le piano démarra au rythme de Boogey qui se tourna pour faire face à son public. Dans la foule, il ne distinguait pour l'instant pas un regard, seulement des ombres et des tintements de verres. Derrière lui, le cercle lumineux du spot était entaché par son ombre qui ressemblait étrangement à celle d'un boogeyman sur une Lune du mois d'octobre. Les musiciens chantèrent en coeur le refrain d'une chanson bien connue de Ray Charles nommée "Hit The Road Jack" tandis que Boogey s'apprêtait à enflammer la foule statique du bar. Sauf qu'il comptait bien mettre en valeur son talent d'improvisation sur les couplets....

"Woah vieux frère, oh vieux frère, t'avais crus m'avoir
T'es le pire crétin qu'il m'ait été donné de voir
Je crois que t'as pas compris
Que j'suis le grand Oogie Boogie!

Ecoute, sac d'os et écoute-moi bien,
Parce que je répéterais pas ce refrain
C'est à mon tour de jouer
Et je compte bien gagner!"


Retour sur le refrain qui parlait d'un Jack prenant la route et ne revenant jamais chez lui. Boogey agrémentait ces refrains par quelques injures et questions rhétoriques auxquelles le concerné ne pourrait jamais donner de réponse. Et Boogey faisait ça avec un tel naturel que la foule commençait à être emportée par son petit numéro.

"Dans mon casino t'as trouvé l'amour
Mais crois-moi, ça durera pas toujours
T'as sauvé le Perce-Oreille
Tu parles d'un doux réveil...

T'as crus que tu te débarasserais de moi
Et tout ce que t'as fait c'est redevenir roi
Mais tu vas déchanter
Il est grand temps de payer!"


Et une fois de plus, le petit groupe improvisé enchaina sur le refrain à la fin duquel Boogey fit signe au pianiste qui partit dans une envolée musicale un instant avant de reprendre sur une mélodie bien différente. Un truc de boogeyman, plus endiablé, plus personnel, mais toujours autant rythmé. Le croque-mitaine donnait l'impression de donner tout ce qu'il pouvait sur scène alors qu'en réalité il ne faisait là que ce qu'il avait toujours fait dans son casino à HalloweenTown.

"Quand Monsieur Oogie Boogie jette
Un type sur la roulette,
On peut éviter qu'y ait trop de casse,
En jouant impair et passe!
Si jamais tu perds la boule,
C'est que t'es pas vraiment cool!
Oh, c'est vraiment insoutenable!
Les jeux sont faits, ça roule!"


Le pianiste recommença à faire danser ses doigts sur les touches noires et blanches au rythme de Boogey qui jouait avec son micro en l'écoutant faire. Son regard vagabondait entre la foule et la scène où parfois il lançait des regards à la foule mais ce soir-là, il s'arrêta plus particulièrement sur une poupée qui était loin d'être sa Juliette.

"Woah! D'un simple coup de dés,
J'ouvre le musée des horreurs!
Au casino, je prends mon pied,
Sauf que je suis mauvais joueur!
Ce qui m'éclate, c'est de pouvoir jouer
Une vie à pile ou face!
Je veux parler de toi, bien sûr, mon pote,
Et je crois que tu seras coriace!"


Une dernière envolée musicale, un retour appréciable de la contre-basse, et la chanson se termina. Boogey avait trouvé le morceau tellement court pourtant....


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Anonymous
Invité
Lun 3 Juin 2013 - 17:08
Spoiler:

Je reposai mon livre en soupirant. Oui, j'étais devenue humaine - ce qui au fond ne changeait pas grand chose pour moi - et j'avais atterri dans un nouveau Londres qui, bien que plus moderne, ressemblait encore beaucoup à celui que j'avais connu. Basil avait décidé de chercher comment revenir dans notre monde, mais je n'étais pas aussi sûre de vouloir y rentrer, moi. J'étais bien avec les humains, leur vie me convenait tout à fait... Donc je le laissais enquêter de son côté, je n'allais pas l'aider dans ces conditions. Mais c'était peut-être une erreur, parce que je connaissais bien le Londres d'avant, et si quelques quartiers avaient bien changés - WhiteChapel en particulier : comment voulez-vous y faire des rencontres "intéressantes" maintenant ? Ce bon vieux Ripper lui-même devrait changer de terrain de chasse... - la majorité de la ville restait la même et les gens fidèles à eux-même. La même mentalité flegmatique des britanniques... Et leur même manque d'action... Bref, tout ça pour dire que malgré les bouleversements récents qui auraient normalement dû me divertir n'étaient pas aussi efficaces que moi-même je l'aurais pensé. Et, contre toute attente, oui je m'ennuyais ! Et à en mourir ! Il me manquait ce frisson d'excitation, cette décharge électrique qui vous possède littéralement et ne vous lâche qu'après que vous vous soyez dépassé, un peu comme le trac positif avant de monter sur scène... La scène ! La voilà la solution, ce truc qui me manquait ! Je donnerais tout pour revivre ces instants magiques, ce bouillon d'émotions d'avant scène, cette concentration intense, et ce plaisir à se produire devant un public ! Je me levai d'un bond, enfila rapidement un manteau et me ruai à l'extérieur, à la découverte de la ville.

Je savais déjà que le cabaret où je me produisais autrefois avait été rasé - il était à White Chapel justement, et un quartier économique avait remplacé ce repaire de brigands que j'aimais tant posséder - mais peut-être que quelque chose d'environnant existait quelque part... Je m'activai donc et débutai mes recherches dans l'East End... Rien. Et même le métro - une fabuleuse invention, tellement pratique ! - qui me permit de me déplacer rapidement d'un bout à l'autre de la ville, ne suffit pas à me faire trouver ce que je recherchais tant. C'est donc un peu dépitée que je rentrai faire une halte dans ce bar qui ne payait pas de mine à la nuit tombée.

La lumière était douce et l'endroit sentait le tabac fort, deux éléments qui me rappelaient de bons souvenirs, et j'étais ravie de découvrir ce nouveau style de musique, même si honnêtement, la chanteur était nul. Je m'assis au comptoir et commandai un cocktail bien corsé à base de rhum et regardai ce qu'il se passait sur scène. Le chanteur était définitivement mauvais, où était le cœur, la passion ? Espérait-il captiver un public avec ça ? Pourtant les musiciens autour de lui étaient plutôt bons, quel gâchis... Visiblement, je n'étais pas le seule à le penser : un homme dans une des tables de la salle se leva et se dirigea vers la scène, je le suivis du regard avec un regain d'intérêt.


* Ah, enfin un peu d'animation... Ce type a une drôle d'allure, ça promet d'être intéressant.*

Et le ... Appelons-le gentleman, monta sur scène et arracha littéralement le micro de la main du chanteur de seconde zone, sans avoir à affronter de réelle protestation de la part de qui que ce soit. Ce gentleman, avec son allure de dur et ses manières -faussement ? - rustres me rappelait mes amis brigands, je décidai de lui laisser une chance au micro. Je profitai de l'agitation que le nouveau venu avait créée pour régler ma commande et m'approcher de la scène, verre à la main. Cette situation m'intéressait vivement, je ne le cachai pas, et je décidai de pousser le vice jusqu'au bout en allant m'installer à une table libre au premier rang, tout près de la scène. A peine avais-je eu le temps de m'asseoir que déjà les musiciens reprenaient, sur un tempo plus enjoué cette fois. Parfait, que le spectacle commence !

Le second chanteur avait une voix très intéressante, et mélodieuse, elle ! Lui mettait du coeur à l'ouvrage et je dois bien avouer que sa dégaine ne m'avait pas laissé imaginer un tel talent, j'étais très agréablement surprise. Les paroles, en revanche, me semblaient un peu obscures : "Oogie Boogie" ? "Perce-oreilles" ? C'était pour le moins des paroles... Personnelles... Mais elles collaient tout à fait au rythme et l'aidaient visiblement à donner tout ce qu'il avait sur scène, alors pourquoi se soucier de ce minuscule détail ?

Et l'impensable se produisit, l'homme me surpris deux fois. Il poursuivit avec une chanson très différente, qui pourtant s'inscrivait impeccablement dans le morceau de départ. Cet homme était un mélomane où je ne m'appelais plus Kathleen Adler ! Bad Boy et mélomane, il me plaisait ce type en fait. Alors que je retrouvais peu à peu le sourire, je réalisais que lui aussi me regardait.


* Tiens donc ! Voilà qui est intéressant... Je crois que je vais bien m'amuser ce soir en fin de compte... *

Puis la musique s'arrêta. Je me levai pour applaudir, bientôt imitée par le reste de la salle. Et c'est avec un sourire charmeur que je m'adressais au gentleman.

" - Vous avez du talent, et il serait dommage de ne pas nous en faire profiter plus longtemps. Je crois que toutes ces personnes ici présentes s'accorderont avec moi pour vous en réclamer une autre" lui dis-je tout naturellement, sur un ton un peu enjôleur, je l'avoue. Mais ce soir j'avais décidé de m'amuser et de monter sur scène, coûte que coûte. Même si je ne l'entendais pas nécessairement au sens physique du terme, j'avais déjà revêtu ma personnalité de scène. Time to play.
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Invité
Anonymous
Invité
Mer 5 Juin 2013 - 21:16






C'est toujours très impoli de dire non à une dame.

Cependant, Boogey se fichait bien de ça. Vu son usage des femmes, il ne se préoccupait pas vraiment de leur faire plaisir. Plutôt de s'amuser, comme l'égoïste qu'il était. Et ça, ça ne changeait pas même alors qu'il était techniquement en couple. Aussi, il ne se voyait pas refuser une demande d'une si jolie demoiselle. Elle n'était pas vraiment son style, ayant l'air trop coincée et pas assez blonde mais il était à Londres. Il ne fallait pas trop en demander. Juliette était l'exception. En fait, les gens de Camden à eux tous seuls étaient des exceptions. Mais il évitait d'y mettre les pieds quand il voulait juste passer du bon temps loin de sa petite-amie ultra-possessive. Toutes façons du moment qu'elle ne sait pas qu'il flirte ailleurs, elle n'a aucune raison de s'en faire. Tant qu'elle ne sait rien, il n'a pas besoin de culpabiliser. En plus, il n'allait jamais très loin, alors c'était de l'amusement, rien de plus, rien de sérieux. Juste un passe-temps, comme un autre. Un passe-temps cruel et dont il ne retirait que peu de fierté mais ça avait l'avantage de lui occuper l'esprit. Un peu comme les cigarettes.

Tu prends, t'allumes, tu profites, et tu jettes.

Après ça, tu souffre tout seul d'en avoir balancer une de trop et t'arrête pour mieux reprendre une fois que l'addiction a prit le dessus sur la raison. En parlant de cigarette, le boogeyman ne put s'empêcher de s'en rallumer une en réfléchissant à une nouvelle mélodie sur laquelle enchaîner. Et il avait déjà une petite idée en tête.

"C'est d'accord. Mais je le fais pour toi, ma jolie, pas pour la bande de minables qui traine ici bas." répondit-il à la demoiselle en lui adressant un sourire en coin

Il attrape un cendrier qu'il posa sur le piano où il s'installait déjà, renvoyant en coulisses les musiciens. Il se craqua les doigts avant d'agiter ses phalanges décorées du mot "Halloween" avant de tester quelques touches d'ivoire. Puis, il posa sa cigarette encore fumante dans le cendrier avant de rajuster la hauteur du micro posé sur le piano.

"Celle-là est pour la minette au premier rang et pour toutes les autres poupées qui méritent pas d'être toutes seules. Et je sais personnellement qu'il y en a trop...."

A ces mots, il enchaîna sur une nouvelle chanson. Une fois de plus, c'était un air connu qu'il savait si bien rendre jazzy mais des paroles improvisées qui sonnaient comme du blues souvent. Un talent rare mais dont Boogey savait largement profiter. Il suffit de laisser venir ce qui nous passait par la tête en premier et de savoir faire rimer les sons entre eux. Un exercice simple pour peu qu'on sache se donner corps et âme à la musique avec une passion dévorante. Et peu importe les thèmes qu'il abordait en rythme, il n'aurait qu'à laisser entendre qu'il n'improvisait rien et qu'il avait déjà entendu cette chanson quelques part. Tant pis si c'était faux, après tout, il mentait divinement bien et sans doute mieux que personne.
Et il continuait sa rythmique jazzy au piano, inventant des rimes au gré de ses envies. Des histoires de paria, d'Halloween, et de squelette qui ferait parfois mieux de rester dans la tombe. Il y a des mélodies dans lesquelles on se laisse trop emporter pour s'apercevoir que les mots ne veulent plus rien dire face aux émotions qu'ils expriment. Répétez cent fois le mot mélancolie, vous ne saurez jamais ce que ça fait tant que vous ne le vivrez pas. Le regret, la passion, la folie, la jalousie, la colère, l'envie, le désespoir. Et tout ceci se mélange tristement bien dans un cocktail de dépression. Mais ce n'est rien, ça passe bien pour du blues. C'est ça qui fascinait tant Boogey dans le blues. On peut parler de mélancolie dans un rythme endiablé ou bien évoquer des futilités sur un air à pleurer. C'est absurde et paradoxal. Ca ne reflète jamais ce que c'est. Au contraire, ça fausse les apparences.

C'est quoi le pire? Une tête d'ange habituée aux malfrats ou un démon qui ne demandait que le pardon de sa victime?

Boogey ne demandait que ça, changer pour le meilleur. Mais on pouvait lire dans le regard de la spectatrice qu'elle mourrait d'envie de céder à la tentation. C'est bien de faire le mal, c'est mal de faire le bien. Ou plus justement... Ca fait du bien de faire mal, et du mal de faire le bien. Il est aisé de jouer les brigands quand il est si ardu de se prendre pour un héros. On ne se refait pas, c'est vrai, mais on peut toujours essayer.

Ou pas.

Chanson finie. Boogey reprit sa cigarette qui avait presque finit de se consumer et se leva fier des applaudissements qu'il recevait. Mais il ne faisait pas ça pour la gloire ou la reconnaissance de rats dans le genre des clients d'ici. Il avait arrêté de chercher l'approbation de ses semblables il y a bien longtemps de ça et les couronnes lui allaient très mal. En revanche, sa personnalité de dragueur et de grand joueur lui collait toujours à la peau depuis... toujours?

"T'as l'air mélomane dans l'âme. Et je crève d'envie de voir si mon instinct m'a mentit ou pas." dit-il en tendant son micro vers l'inconnue qui lui avait réclamer une nouvelle chanson "Essaye de faire mieux que ça." finit-il en lui adressant un sourire qui se voulait d'avance triomphant





[HJ: Aucun souci, prends ton temps pour tes réponses. ^^ Et en plus t'as cité Jack l'Eventreur, pour ça je t'aime à vie. XD]
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Invité
Anonymous
Invité
Jeu 6 Juin 2013 - 15:27
[Merci ^^ Oui c'est prévu pour un rp de lui faire visiter White Chappel entre Jack et Jack 2 ça devrait être fun]

Comme je m'y attendais, il avait accepté, plus ou moins rien que pour mes beaux yeux selon ses dires. Séducteur avec ça, personnalité digne de mon intérêt, définitivement. Et bien, il était temps de le tester sur ce domaine aussi... Ceci dit, je suis bien forcée de reconnaître que ce gentleman a un certain talent pour la scène, il en connait les rouages et sait admirablement bien en tirer profit. Le coup de la cigarette allumée qui dessine des volutes de fumée autour de lui, c'est très fort. Il faudrait que je le note, ça pourrait me servir lors d'une future représentation...

Le gentleman me dédicaça ensuite sa chanson, histoire qu'on me remarque un peu, en rajustant son micro. Me remarquer ? Alors que c'est lui qui se produit sur scène ? Qu'est-ce qu'il a derrière la tête ? Quelque chose me dit que je ferais mieux de me préparer, j'ai comme l'impression que les feux des projecteurs ne sont pas destinés uniquement à ce voyou ce soir...

Pour cette raison, je n'écoutai - je l'avoue - qu'à moitié les paroles de sa chanson, concentrée sur ce qu'il espérait que je fasse exactement. J'attrapai tout de même au vol une histoire d'Halloween et de squelette, une obsession apparemment, voilà sans doute un précieux indice... Mais ce qui me frappa plus vivement, ce furent les notes du piano. Tantôt enjouées, tantôt pleines de passion, tantôt d'une infinie tristesse, le gentleman laissait ses mains caresser l'ivoire avec une délicatesse réellement insoupçonnée. De plus en plus intéressant. Décidément, il était vraiment mon type d'hommes ce monsieur, un aspect de dur, un aplomb à toute épreuve, une excellente répartie, un talent indiscutable, un humour dont je ne doutais pas un instant mais aussi une certaine sensibilité, bien cachée, peut-être même factice, ce qui dans le pire des cas en faisant un excellent menteur, ce qui n'en rend la partie que plus excitante. J'ai toujours aimé les hommes sûrs d'eux et qui se savaient au dessus du lot, en partie parce que cela leur conférait un étrange charisme, et donc un défi à relever pour moi. Mais aussi, et c'est plus embêtant pour eux, en partie pour les faire déchanter. Mais ce Monsieur ne serait pas aussi facile à faire tomber, il n'a pas plus de coeur que moi et il est aussi déterminé que je le suis à avoir le dessus. Une de mes plus belles parties va se jouer, aucun doute possible.

C'est avec un regard intense et un sourire faussement innocent que je me levais pour l'applaudir tandis qu'il venait à ma rencontre.


"
T'as l'air mélomane dans l'âme. Et je crève d'envie de voir si mon instinct m'a mentit ou pas. "m'annonça-t-il avec un sourire en coin.

Oh mais ce Monsieur ignore de quoi je suis capable. Et bien, ne le faisons pas attendre, ce serait terriblement impoli. Et je reste une Dame. Je lui souris et repris le micro.

"
Essaye de faire mieux que ça." me glissa-t-il à l'oreille tandis que je montais sur scène.

Let the show begin. Je fixais tranquillement le micro à son pied et rappelai les musiciens, vu ce que j'avais prévu, je ne pourrai pas jouer moi-même, j'allais avoir besoin d'un piano et d'un cuivre, minimum. Je leur expliquai brièvement mes idées et revins sur le devant de la scène.


"
Mesdames et Messieurs, il semblerait que ce soir s'improvise comme celui des nouveaux talents. Je vais donc à mon tour vous montrer ce dont je suis capable "

Bien entendu je n'avais fait cela que pour la forme, le gentleman et moi savions tout deux que le "vous" n'était pas collectif, d'ailleurs je n'avais regardé que lui lors de ma deuxième phrase. La lumière s'éteignit, je fermai les yeux. Elle revint, plus tamisée encore. Je les rouvris.

Je ne laissai d'abord qu'un souffle de voix sortir, pour l'apparence délicate et frêle qui plait tant lorsque l'on en use correctement. Voyant que ma douceur faisait son petit effet de ça de là, je la rompis soudainement en claquant des doigts. Les cuivres entrèrent dans un bruit assourdissant et je lâchai pleinement ma voix sur un rythme endiablé. Chaque note était l’écho d'un battement de mon coeur, et chaque mot qui s’inscrivait dessus, un minuscule fragment de mes pensées. Trop peu pour que le gentleman en saisisse le sens - je ne suis pas assez bête pour le sous-estimer, mais assez pour l'intriguer d'avantage. Je l'emmenai se promener dans le Londres d mon époque, et plus particulièrement dans les bas-fonds que je connaissais si bien. Je glissai un mot ou deux au sujet de ce bon vieux Jack - puisque ce prénom lui tenait tant à coeur - mais le mien n'était pas un squelette.

Pour le final, je décidai de donner un élan très personnel en parlant de cet homme qui avait brisé mon pauvre petit coeur et de cet homme fier et courageux qui viendrait e protéger. Je savais que le gentleman n'y croirait pas un instant, et c'était exactement ce que je voulais. Semer le doute dans son esprit, lui faire perdre ses repères un par un. Mais c'était un travail de longue haleine qui ne me faisait pas peur. Un frisson d'excitation me parcourut une fois que je reposais le micro, le souffle court. Moi aussi j'avais tout donné. A voir maintenant ce que lui allait en faire. La balle est dans votre camp, très cher, voyons ce que vous en ferez.


[décidément Oogie fait ressortir chez Kath ce qu'il y a de pire en elle, ça promet]
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Invité
Anonymous
Invité
Dim 9 Juin 2013 - 23:19






Elle avait du talent, c'était indéniable.

Un joli timbre, assortit à son allure de femme fatale. Un délice à regarder. Et à écouter, cela va s'en dire. Boogey ne se faisait pas prier pour regarder le spectacle avec un rictus à peine retenu, une nouvelle cigarette entre les doigts. Certes, elle était ravissante, mais ce qui fascinait le croque-mitaine c'était cette part d'ombre avec laquelle elle jouait. Ce côté mystérieux qu'elle divulguait autant qu'elle le cachait. Selon Baudelaire, on en voit davantage à travers une fenêtre fermée qu'ouverte. C'est si vrai. La vérité ne laisse place à aucune imagination. En revanche, les cachotteries nous laissent songeurs. Ayant lui-même été la part d'ombre de la Lune, il en savait quelque chose. C'est vrai. Qui s'intéresserait autant à la beauté d'une pleine Lune si elle n'était pas à demie cachée le reste du temps? On aime ce que l'on ne connaît pas, ce que l'on n'a pas. C'est la tentation. Cette envie d'avoir ce que l'on sait déjà hors d'atteinte. Alors pourquoi acclame-t-on des mélomanes? Parce qu'ils sont sur scène. La musique est par essence insaisissable. Qui peut se vanter d'avoir un jour capturer une note? Il sera plus aisé à la note de vous capturer. A quel point? Mais jusqu'à ce que vous ne vous souveniez plus de rien.

C'était un peu l'effet que produisait cette véritable mélomane.

C'était envoûtant mais à la seconde où l'on songe à s'en saisir, ça s'est déjà envolé. Ca a le goût des sirènes qui vous attirent et fuient avant de vous donner plus qu'une mélodie. La chute n'en est que plus grande. Et vu les capacités de Boogey pour la nage, il n'allait pas tarder à se noyer des les profondeurs abyssales de son verre. Il en retraçait le contour circulaire du bout d'un doigt tandis que son regard alternait entre la scène et la salle. Les clients semblaient apathiques, quoique moins qu'à son arrivée. En attendant, il est indéniable qu'elle offrait un charmant spectacle. Boogey aurait parié qu'elle avait un goût prononcé pour la scène. Avec les poupées de son bar, il avait finit par apprendre à différencier celles qui sont faites pour rester au bar et celles qui vendent leur âme pour faire le show.

Et lui il n'avait plus d'âme...

Vendue. Pour être croque-mitaine. Enfin c'est ce qu'il prétendait. Plus ça fait peur, plus c'est vendeur. Business is good, bad is my business. Et il vivait avec ça. Mais il vivait surtout pour faire son show. Un show que la jolie donzelle lui volait.

Plus pour très longtemps.

Boogey avait la fâcheuse tendance de se vexer pour un rien. Et voir ainsi la minette lui voler la vedette l'agaçait. Le croque-mitaine n'était pas très partageur, encore moins quand il s'agissait d'une scène. Alors si en plus c'était la première gonzesse venue qui se permettait de jouer les stars à sa place... Misogyne, lui? A peine. Et ce n'est pas tant qu'il se croit supérieur aux femmes, il se croit juste supérieur à tout le monde. Enfin en façade. Et sur scène, qu'est-ce que l'on voit? Les façades. Alors il ne pouvait décemment pas se laisser surpasser par la femme fatale sous ses yeux. Ca c'était hors de question.
Qui plus est, il se sentait vraiment d'humeur à jouer. Accusez son verre de trop ou les "cigarettes" plus tôt, mais il avait très envie de s'amuser ce soir. Sauf que les jeux de Boogey ne sont jamais vraiment équitables. Ca tient plus du chat et de la souris. Et même si elle ne ressemblait en rien à un rongeur, elle avait un joli minois qu'il ne se priverait pas de croquer.

*Bordel, ça me manque la viande humaine...* songea-t-il en ramassant sa cigarette dans le cendrier

Après cela, il se leva d'un bond et remonta sur scène, sans le moindre préavis et sans que personne ne l'ait demandé. Le culot, ça fait tout. Il fit signe à la mélomane de continuer son air et alla d'un pas décidé au piano d'où le pianiste s'éclipsait déjà. Elle voulait jouer, elle allait jouer. Le croque-mitaine n'étais pas du genre à se laisser faire. Encore moins sur son terrain de jeu.

"Ca te branche un boeuf, ma jolie?..." lâcha-t-il dans son micro à l'attention de la chanteuse sur scène tout en continuant sa mélodie au piano





[HJ: La classe totale. XD Enfin ça vaut pas une impro Jazz avec moi. ;D Et effectivement, il va la dévergonder à ce train là mais ça donne très envie à Boogey de jouer alors il est pas près d'arrêter son délire. XD]
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Invité
Lun 22 Juil 2013 - 15:25
Spoiler:

Alors que je reprenais mon souffle, le gentleman sauta sur scène. Enfin sauter n'est pas le mot, il bondit comme le ferait un fauve sur une proie. Les choses allaient prendre une autre tournure, et bien soit, l'improvisation ça me connaît. Il me proposa un... bœuf ? Oh ce doit être un duo improvisé ou quelque chose comme ça, enfin j'espérais que ce soit quelque chose dans ce genre... J'acceptais tout de même, renoncer serait admettre ma défaite, et il en était hors de question. Le gentleman s'installa au piano, et commença à faire jouer ses mains sur l'ivoire. J'allais le rejoindre et je posai mes coudes sur le piano, face à lui. Et pourquoi ne pas tenter un duel, quitte à jouer ? J'attendais qu'il donne le ton de la mélodie pour y ajouter des paroles. Un rythme lent et presque charnel, hein ? Fine by me. Je fis ma voix langoureuse et j'allais chanter, mais il me devança. Et je fus pour le moins surprise, je ne m'attendais pas le moins du monde à ce que sa voix puisse être aussi... sensuelle ? J'en eus même un frisson que malgré tous mes efforts, je ne pus réprimer. Allait-il me dévoiler son intimité ? Je me giflai mentalement, focus, girl, just focus. Tenir droite. Ne pas flancher, ne pas se déconcentrer, cet homme a quelque chose de dangereux, et la défaite n'est pas envisageable, j'avais comme l'impression que si je perdais, je le regretterais amèrement. Voilà qui ajouterait de la pression si j'y étais sensible. Mais j'avais confiance en moi, je savais que j'étais capable de tenir le choc et de rivaliser avec lui, tout du moins dans le monde du spectacle. Et j'avais toujours un atout en réserve en cas de besoin... Il se tût, et je repris. Voix langoureuse, syllabes entrecoupées de souffle, ce que je devais faire pour m'assurer une avance sur lui, c'était parvenir à l’envelopper tout entier de ma voix, en se servant de sa propre mélodie. La tâche était ardue mais j'étais plutôt confiante, et parfaitement consciente que de là où j'étais et de sa position à lui, je pourrais mêler corps et voix pour l'hypnotiser. Ah, les joies de l'opéra ! Un art très exigeant, et pour en être digne, il faut avant tout avoir une parfaite maîtrise de soi. Et je n'avais jamais autant été ravie d'avoir été Prima Donna dans les plus grands opéras d'Europe que ce jour là.

Comme à mon habitude, je laissais la musique m'envahir d'abord doucement puis plus intensément, jusqu'à ne plus faire qu'un avec elle. J'étais la musique, elle était moi, et nous affrontions ensemble le gentleman. Je ne pouvais plus me permettre le luxe de réfléchir, mon être entier devait être tourné vers ce duel, je le sentais du fond de mon âme. Oui, malgré les années passées dans l'univers impitoyable de la scène, j'avais conservé mon âme – quoique bien cachée et utilisée uniquement en cas de besoin - un fabuleux coup de maître dont je reconnais être assez fière. Et qui me permet de surprendre ne cas d'absolue nécessité. Le jeu des contrastes, vous connaissez ?

Cependant, à ce petit jeu là, je n'étais pas seule, et l'adversaire en face de moi – qu'il ait une âme ou non – avait bien l'intention de gagner. Je lâchais une dernière note dans un soupir et l'écoutais reprendre. Il était intensément concentré, tellement que je voyais un léger pli sur son front, entre ses sourcils. S'il y a bien une chose que Basil m'avait appris, c'était à voir au delà des apparences. J'avais toujours eu un petit talent pour ce genre de choses, mais il avait été le premier menteur expert que j'avais croisé, et j'avais beaucoup appris à son contact. Maintenant que je me trouvais face à un menteur au mois aussi doué, que se passerait-il ? En tous les cas, le gentleman avait l'air quelque peu énervé. Ma prestation lui aurait-elle déplu ? Non, j'aurais juré le voir sourire. Et cette façon d'entrer en intense contemplation de son verre, cela n'arrive que lorsque la musique est assez puissante pour vous faire entrer en vous-même. Alors quoi, il était jaloux ? Jaloux n'et pas le mot, mais il n'avait pas l'air d'être du genre à partager le spectacle. Le génie et la personnalité qui va avec, vous remontez dans mon estime, très cher, mais cela vous rend aussi bien plus dangereux. Au fur et à mesure qu'il chantait, je commençais à un peu mieux comprendre, à entrevoir par rapides flashs les pensées réelles de ce mélomane. Je n'avais pas besoin d'écouter les paroles, tout se dessinait sur son visage. De façon tellement fugace que la lecture était plus que difficile, mais peu à peu sa personnalité se montrait. Et elle était si sombre, en fait, à part le Professeur Ratigan, je n'avais jamais croisé un personnage d'une telle obscurité. Cela ne présageait décidément rien de bon. Si j'avais eu besoin d'une ultime preuve que l'échec n'était pas envisageable, je venais de l'avoir. Que cela me plaise ou non, je devrai tout donner lorsque le micro me reviendra, il ne me laisserait aucun autre choix de toute évidence.
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Mar 6 Aoû 2013 - 15:24






Jolie voix, joli minois...

Mais qu'est-ce que cette mignonnette n'avait pas? Ah, c'est vrai. De la crédulité. Elle avait l'air bien trop rusée et sûre d'elle pour tomber si vite dans les bras du boogeyman. Et c'était bien dommage parce qu'avec un si joli bout de femme, il n'aurait pas dit non. Mais soyons francs, le physique ne fait pas tout. Et à dire vrai, c'est surtout cette attitude de femme fatale qui attirait Oogey et le poussait à voir l'adorable petite showgirl comme un défi de plus qu'il avait envie de gagner. Et même le croque-mitaine devait bien avouer qu'elle chantait divinement bien. Surtout pour une femme. Misogyne, lui? Un peu. Mais jamais en façade. Les gentlemen plaisent, les goujats fascinent. On aime ceux qui nous font du mal après tout. Alors il se demandait quel jeu il allait bien pouvoir jouer avec elle. Le bad boy ou le prince charmant?

Peu importe...

La mignonnette au micro ne semblait pas trop portée sur le jazz d'après son style musical. Personne n'est parfait. Dommage. Mais sa prestance sur scène poussait le boogeyman - et jazzman pour la soirée - à l'observer avec insistance, se mordant la lèvre inférieure pour s'empêcher de trop sourire. Et Oogey appréciait assez le spectacle qu'il avait sous les yeux. Elle savait y faire vraiment. Mais pas autant que lui. Il profita d'un passage assez calme pour jouer d'une main et reprit une seconde sa cigarette dont il souffla la fumée, toujours avec un rictus vicieux, avant de la reposer pour reprendre pleinement ses touches noires et blanches.
Parmis les talents du croque-mitainen l'improvisation était en première place. Après la triche. Alors quand son tour fut venu de reprendre le monopole vocal, il ne pu s'empêcher de se laisser aller à des dérives de paroliers amateurs. Il improvisa un rythme - entendu dans un film (c'est Remains of The Day, des Noces Funèbres, pour te donner une idée) - et remania les rimes à sa manière, avec ses expériences, pour donner vie à une nouvelle symphonie d'horreurs et de terreurs. Du moins d'après ce qu'il racontait dans sa chanson. Musicalement parlant, c'était tout à fait appréciable...

"Ecoutez-moi tous, surtout toi, ma jolie
Ce soir, on s'éclate, parce que tout est permis.
Alors voici l'histoire d'une poupée délaissée
Qui ne sera probablement jamais réparée..."


Il ne mentionnerait pas de noms mais il avait bien évidemment en tête une rouquine. Et il enchaîna sur un refrain qui n'était autre que la rengaine originale du film, soit une jolie façon de dire que la mort n'est pas si terrible qu'on le dit. Et il poursuivit ses couplets.

"Encore une jolie fille, complètement délaissée
Par un crétin de petit ami qui était trop occupé.
C'était un vrai Roméo, mais bosseur comme personne
Et ça, mon poto, jamais ça se pardonne.
Mais quand elle finit seule, ça finit jamais bien
Alors c'est dans mon bar qu'elle a finit son chemin..."


Refrain, une fois encore, et il répéta le même schéma au piano pour en venir à un nouveau couplet.

"Alors j'ai voulu l'aider, mais c'est pas trop mon fort.
Ca s'est mal terminé, elle s'en souvient encore...
Ca a un peu foiré, ça fait mal, mais c'est fait.
Un rien tourne mal, j'aurais pas dû, je sais.
A part un ou deux trucs que je veux changer,
Je regrette rien, au moins j'ai essayé.
Et après une nuit d'enfer à enchaîner les verres,
Quand tu marche plus droit tellement tu désespère,
Je suis venu à Londres et ça pour quoi faire?..."


En théorie, le public doit demander la suite à ce moment précis, mais n'attendant pas de réponse de la part des zombies attablés dans la salle, le boogeyman poursuivit.

"Ensuite, mon pote, tout est devenu pire...
Quand j'ai réalisé, j'étais dans les bras d'une autre.
Je sais pas pourquoi, en fait c'est p'tet ma faute.
Mais j'm'en fous pas mal, maintenant je m'éclate bien!
Dans un bar de zombies, à draguer des catins!"


Et voilà. Une jolie fin de chanson improvisée comme le reste et il arrêta de jouer avec les notes du piano. Mais il reprit vite le micro en plus de sa cigarette, oubliant un peu la foule et leurs applaudissements.

"Te vexe pas, c'est pas toi que je traite de catin, poupée..." lâcha-t-il dans son micro en adressant un sourire à la demoiselle qui partageait sa scène

Il cracha sa fumée en détournant le regard du sien pour observer le public avec fierté. Il se sentait presque vainqueur. Mais il ne s'appropriait pas la victoire trop vite, il était bien trop galant pour voler à une femme sa chance de faire mieux. Cependant, il lui souhaitait bien du courage, même s'il ne doutait pas qu'elle avait un talent égalant presque le sien. Vantard...


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Mer 22 Jan 2014 - 19:09
Je fis une mine faussement offusquée lorsqu'il mentionna une catin dans sa chanson, mais il réagit vite en m'assurant que je n'étais pas visée. Goujat en gentleman en même temps, il savait comment s'y prendre, aucun doute à ce sujet. Je lui lançai un regard de velours en m'avançant vers lui mais au moment où je tendais pour récupérer le micro, une porte claqua, interrompant la musique. Surpris, tous les regards se tournèrent vers la salle d'où deux gorilles – non il n'y a pas d'autre mot – surgirent, bientôt suivi par l'amateur que nous avions remplacé sur scène. Ce dernier vociférait ce qui me semblait être des ordres, et contre toute attente les gardes obtempérèrent, ce garçon devait avoir de l'influence, c'était bon à savoir... Mais le moment était mal choisi, il fallait filer en vitesse. Je jetai un rapide regard à mon acolyte de la soirée, qui visiblement était sur la même longueur d'onde. Il y avait quelque chose de malicieux dans son regard et nous attendîmes que les gorilles soient assez près de nous pour leur moi lancer le micro et mon compagnon sa cigarette. Après quoi mon partenaire du duo fit un signe que je n'avais jamais vu – mais qui ne plut absolument pas à nos poursuivants et nous courûmes nous réfugier dans les coulisses, espérant filer en douce. Mais c'était sans compter sur les renforts de ce qui devait être la sécurité... Avant même d'avoir eu le temps de réagir, deux bras musclés me tenaient fermement, et pus je me débattais, plus la poigne se resserrait. Je finis donc par me résigner et croisai les bras en attendant que ces brutes daignent me lâcher... Cependant, si j'avais adopté une attitude a priori raisonnable, ce n'était pas le cas du gentleman, - enfin ex-gentleman maintenant – que j'entendais hurler des insultes que je n'aurais jamais pensé entendre sur ses ravisseurs. Je n'étais pas très inquiète, je me doutais bien qu'au pire, nous nous retrouverions dehors, ou dans un commissariat, mais nous n'avions aucune faute grave à nous reprocher et l'affaire serait résolue, c'est probablement pour cela qu'intérieurement je riais, et un petit sourire se dessina sur mon visage. Cette arrivée dans le monde des humains serait mémorable ! Et je dois bien avouer que je ne m'étais pas autant amusée depuis des années... Et encore, ce n'était que le début !

Lorsque mon compagnon fut calmé, les hommes qui nous tenaient nous firent sortir par la porte de service et s'avancèrent vers la Tamise. Je riais beaucoup moins d'un coup... J'eus à peine le temps de regarder mon partenaire que déjà je me sentis prendre de la hauteur et retomber à l'eau. Mon dieu qu'elle était froide ! On n'avait pas idée de jeter ainsi des gens à l'eau un soir de Novembre ! Mais je remontai vite à la surface et retint un fou-rire.


«  Eh bien quelle aventure ! »

Je regardais sur le côté espérant un commentaire du jazzman mais j'eus la désagréable surprise de constater qu'il n'était pas là... Un peu inquiète, je me préparai à replonger lorsque je sentis quelque chose m'attirer vers le fond. Je m'accrochai de justesse au rebord mais je ne tiendrai pas longtemps, je le savais. Fort heureusement pour moi, je n'aurais pas à le faire. Un grand crac retentit dans la nuit et je me sentis bien plus légère. Alors que je plongeais la main sous l'eau pour voir où était mon compagnon, je le vis remonter à quelques mètres, crachant ses poumons. Je nageais doucement vers lui.

« Est-ce que ça va ? »

Il avait l'air un peu hagard mais je crus discerner un léger signe de tête. Un instant plus tard nous étions tous deux sur la berge, à la fois grelottants et hilares. Ce n'est qu'à ce moment que je remarquai, non sans une certaine gêne, que ma robe avait été... Raccourcie ? Et que ma jarretière était presque entièrement visible. Je la cachai rapidement mais je surpris le regard intéressé de mon partenaire. Je simulai un frisson pour détourner son attention.

«  Il commence à faire froid, nous devrions peut-être rentrer avant d'attraper la mort... Et puis... Je boirais bien quelque chose pour me réchauffer, pas vous ? »


Tout en parlant, je lui désignai du doigt un autre bar à proximité avec un grand sourire. Il me répondit par un sourire que je n'eus aucun mal à décrypter et nous nous dirigèrent vers le second pub. Une fois à l'intérieur nous nous installâmes à une table près de la devanture d'où nous pouvions voir l'extérieur avec nous boissons. Dehors, des passants se massaient au bord de la Tamise, se demandant visiblement ce qui avait pu tomber dedans pour faire un tel bruit. Cette fois je ne pus retenir mon fou-rire qui se communiqua rapidement à mon nouvel ami. Un grand sourire aux lèvres, je trinquai avec lui avant de boire une gorgée. Une fois mon verre de nouveau sur la table, je lançai au musicien un regard mi malicieux mi langoureux en lui tendant la main.

«  A ce propos, je m'appelle Kathleen Adler mais vous pouvez m'appeler Kitty. A qui ai-je l'honneur ? »
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Mer 22 Jan 2014 - 21:29






Le grand frisson...

Miss Inconnue avait l'air d'aimer autant que lui faire son show, et surtout faire entendre sa voix. Ceci dit, Boogey ne comptait pas la retenir. Ce ne fut pas le cas des décérébrés travaillant ici comme videurs. Si on peut appeler ça des videurs. A l'Electric Chapel, ils n'auraient pas tenu deux jours. Deux heures même. Alors ça n'impressionna pas Boogey qui, après un silence en les dévisageant, les gratifia d'un rire rauque et moqueur avant de laisser partir son mégot de cigarette dans le visage de l'un d'eux. Bien sûr il s'attendait au pire après ça car même s'il n'était pas mal fichu, Boogey ne tiendrait pas longtemps face aux deux molosses. Alors il ne put retenir un amical majeur levé devant eux, toujours avec son sourire hautain, tandis que la jolie brunette jetait un micro au visage de l'autre. Charmante en tous points, il n'y avait pas à dire. Enfin ça n'empêcha pas les deux compères de prendre la fuite en cherchant désespérément une échappatoire. Tout cela pour finir par retrouver des collègues de la sécurité qui ne manquèrent pas de terminer le travail.
Mais ils ne terminèrent pas simplement dehors, non. Visiblement ils méritaient plus que ça, et c'est dans la Tamise que les deux compères furent enfin relâchés. L'ennui... C'est que Boogey n'avait jamais eu l'occasion de nager. Et donc d'apprendre à nager. Alors il commença rapidement à couler, dans le noir, dans le vide, sans aucun point d'accroche...

Enfin si. Un.

Le pan de tissu devant lui, qui se révéla venir couler avec lui plutôt que remonter en surface. Mais après une série d'agitations, l'alcool aidant beaucoup dans les gestes troubles mais spontanés, il atteignit le bord bétonné du fleuve et remarqua d'après une voix familière que la chanteuse de cabaret avait fait de même. Il ne répondit à cela que par un signe de tête tout en relevant ses cheveux loin de ses yeux. Bien sûr, il cracha un peu d'eau une fois revenu à terre mais c'était mieux que de rester noyer au fond de toute cette eau, comme bon nombre de malheureux à travers les siècles.
Ca c'était du grand frisson. Autant au sens littéral que figuré. L'eau était glaciale, c'est vrai, mais le sentiment d'avoir échappé à la mort après avoir pris de hauts deux gorilles était bien réchauffant. Il faut dire que Boogey était une tête brûlée, un tempérament qu'il avait transmis à Lock Shock et Barrel. Mais à quoi bon vivre si on ne s'éclate pas comme un fou?

En parlant de chaleur...

C'tait sans doute son fétichisme des jambes qui avait pris le pas, mais Boogey n'avait pas pu s'empêcher de baisser les yeux une seconde vers la robe raccourcie de la brunette où s'entrevoyait une jarretière. Ca c'était du détail alléchant. Et un détail ravissant qui ne manque pas de laisser se dessiner un rictus vicieux sur le visage du boogeyman qui passa la langue sur sa lèvre inférieure en détournant le regard. Ca restait discret, subtile, comme un coup de bluffe au poker. Mais il n'allait pas le nier, il avait regardé. Et il garderait cette adorable image en mémoire un petit moment.

"Je savais bien que tu portais mieux les robes courtes." plaisanta-t-il une seconde

Pas de bluffe pour ce soir, tant pis. Ca viendrait peut-être après ou avant quelques verres. Qui sait? De toutes façons il était à Londres, Juliette n'était pas là, il pouvait tout se permettre. D'autant plus que quelques verres de trop excusent tout. Un sourire en accord avec la demoiselle aussi.
C'est donc trempés et gelés que le duo se dirigea dans le bar le plus proche afin de se remettre de tant d'émotions. Enfin... Boogey porta plus d'attention aux passants pressés autour de la Tamise qu'à la chanteuse de cabaret pourtant juste devant lui. Mais c'était trop tentant de regarder les visages inquiets, presque apeurés, de parfaits inconnus qui étaient terrifiés à l'idée que quelqu'un ou quelque chose ne se noie sous leurs yeux. Bien fait. Ils n'avaient qu'à pas être aussi stupidement altruiste avec n'importe qui.
Boogey détourna de nouveaux les yeux vers la jolie brune, avide de savoir à qui elle avait à faire depuis le début de cette soirée. A tel point qu'elle donna son nom avant de demander quoi que ce soit. Kathleen... Ca sonnait bien. Mais c'est définitivement Kitty que Boogey comptait garder en mémoire. Et ça s'accordait à merveille à ce minois félin qu'elle arborait fièrement. Que de mystère en une seule femme. Mais pour ce qui était de cacher la vérité, Boogey était un dieu vivant. Alors il n'allait tout de même pas se priver devant une si belle occasion...

"Mais pourquoi tu voudrais mon nom? Et qu'est-ce qu'un nom? Une rose embaumerait tout autant sous un autre nom, Miss Kitty..."

Et pour les sourires narquois aussi il n'était pas mauvais. C'était cependant un rictus moins lubrique que plus tôt, même si la simple image de cette jarretière le faisait sourire davantage. Tout ceci en plongeant son regard dans le sien, imperturbable, comme aux cartes. Car oui, même dans la séduction, Boogey avait un jeu à cacher et bien sûr, un as dans la manche...

"En générale on m'appelle Oogie Boogie. Mais tu peux abréger par Boogey. Enchanté, milady..."

Comme elle lui tendait une main amicale, Boogey ne put se permettre d'oublier la politesse et une fois encore, se laissa aller à son petit double jeu de jazzman gentleman. Tantôt courtois, tantôt vicieux. Tantôt les yeux dans les siens, tantôt vers sa main qu'il avait déjà prise dans la sienne et sur laquelle il fit un baisemain avec grand plaisir. Même si c'était autant pour la taquiner que la charmer. C'était un jeu délicat, dangereux un peu, mais c'était ça le goût du risque et cette quête dévorante du grand frisson, le seul, le vrai. Celui qui se fiche de la tarée à cheveux roses qui dit vous aimer et profite juste du moment, et savoure même chaque seconde.
Le croque-mitaine la lâcha juste après afin de reprendre le verre de Black Jack commandé un instant plus tôt au serveur. Son cocktail favoris. Même s'ils les trouvaient tous à vomir, sauf à l'Electric Chapel, bien sûr. Car c'est tout un art d'être un barman, mais qui cracherait sur un verre en si charmante compagnie? Et surtout, qui cracherait sur un verre avec le même état d'esprit détraqué que Boogey?...
Il continuait de jouer avec son verre, après en avoir siroté une partie en laissant joyeusement ses petits soucis disparaître comme un château de cartes qui s'effondre. Il regarda une fois de plus par la fenêtre, curieux de voir l'avancée des recherches, avant de rebaisser les yeux sur son verre, un sourire discret plaqué sur les lèvres.

"Alors... Qu'est-ce que tu faisais dans ce bar à jazz, poupée? T'as l'air plus douée pour le cabaret que pour les idées noires..."

C'est vrai, dans ses chansons elle sonnait davantage cabaret que jazzy. Ceci dit, ça ne déplaisait pas au boogeyman qui, malgré des goûts musicaux très précis, ne se privait pas de tenter de la nouveauté quand les opportunités étaient là. En plus le cabaret, si c'était pour voir des jarretières pareilles, c'était plutôt tentant. Mais ça ne faisait qu'attiser la curiosité du croque-mitaine qui mourrait d'envie de savoir ce qui se cachait derrière ce joli regard de minette...

Le grand frisson de l'inconnu et de la nouveauté...


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Mer 29 Jan 2014 - 18:42
"Mais pourquoi tu voudrais mon nom? Et qu'est-ce qu'un nom? Une rose embaumerait tout autant sous un autre nom, Miss Kitty..."

Poète avec ça ? Combien de corde Monsieur avait-il à son arc ? En tous les cas, il aimait le mystère autant que moi, un bon point, enfin encore un. Oogey Boogey alors... C'est un nom amusant, inattendu, mais amusant. Et un peu long, Boogey serait amplement suffisant. En tout cas il était aussi bon au jeu de la séduction qu'au piano... Après avoir joué l'homme viril affrontant les gorilles, montré juste un discret sourire suffisant à laisser entendre que je ne le laissais pas indifférent, il jouait les gentlemen ténébreux, en plongeant son regard sombre dans le mien. Et puis il y eut ce baise-main, ce geste symbolique qu'un gentleman a pour une lady qui n'a jamais été une simple courtoisie. Alors comme ça on a une idée derrière la tête Monsieur Boogey ? Je serais bien curieuse de savoir laquelle.
Il semblait réfléchir à quelque chose d'important, comme s'il pesait le pour et le contre d'une situation... Il avait peut-être quelqu'un ? De toute façon je m'en fichais, je ne cherchais pas du sérieux, juste à profiter de la soirée. Je l’observais en silence en dégustant mon Black Carribean, une boisson à base de rhum – j'ai toujours eu un faible pour les pirates, que voulez-vous ? - que je venais de découvrir et qui avait encore le goût de la nouveauté, mais je fus interrompue dans ma rêverie. J'avais cru entendre le mot « cabaret » et je réalisais juste après qu'il m'avait demandé ce que je faisais dans ce bar qui n'avait pas l'air d'être mon milieu naturel. Je fis une moue faussement boudeuse en lui répondant.


«  Ma chanson était-elle si mauvaise ? »

Je repris une gorgée de mon cocktail avant de poursuivre.

«  Plus sérieusement, disons que je suis arrivée dans le coin il y a peu et que j'avais envie de découvrir des choses que je ne connaissais pas... »

J'allais boire une nouvelle gorgée avant de poursuivre mais je réalisai que mon verre était vide, et qu'il n'était pas le seul.

« Je vais aller nous chercher de nouveaux rafraîchissements, la même chose je suppose ? »

Il acquiesça et je me levai, laissant volontairement entrevoir ma jarretière entre les tissus en lambeaux de ma jupe tandis que je me dirigeais au comptoir. J'attirai bon nombre de regards, mais avec une robe qui en plus d'avoir toujours été décolletée, laissait maintenant entrevoir ma jarretière, il n'y avait rien de surprenant. Je poussai un soupir d'aise en le réalisant. Sexy, tout en étant glamour et au centre de l'attention, j'avais l'impression d'être de retour sur la scène de du bar miteux où j'aimais tellement me produire dans les bas-quartiers du Semi-Londres. Le barman haussa les sourcils en m'entendant soupirer mais je fis une geste de main pour lui dire de ne pas y prêter attention. Ce soir je n'avais pas de temps à perdre, j'avais des projets, et des projets qui n'attendaient pas. Je le gratifiai tout de même d'un joli sourire en retournant à ma place. Je tendis son verre à mon nouvel ami avant de me rasseoir.

«... Mais et vous, vous êtes bien mystérieux Monsieur Boogey. J'ai toujours apprécié les hommes plein de secrets, seulement si nous sommes coincés là jusqu'à ce que l'agitation se dissipe, autant apprendre à se connaître vous ne pensez pas ?  Et je serais curieuse de savoir ce qui amène un talentueux musicien comme vous dans notre belle cité...»

En réalité je brûlais de le savoir, mais je n'allais pas trop flatter son égo, il allait me croire acquise et c'était hors de question. Mais il avait réellement piqué ma curiosité. C'était un mélomane, le doute n'était pas permis. Mais je n'étais pas sûre qu'il soit réellement musicien. Oh, il en avait le talent, mais son accent ne laissait aucun doute, il était américain. Et à moins de faire une tournée – dans quel cas il n'aurait pas eu sa soirée de libre – je ne voyais pas trop ce qu'il était venu chercher à Londres... La gloire ? L'argent ? Une vengeance peut-être ? Je bus une nouvelle gorgée en réalisant qu'au fond, tout ceci n'avait aucune importance. J'étais libre, je me sentais bien, et je comptais profiter de ce sentiment d'avoir le monde à mes pieds autant que je le pourrais. D'autant plus si je pouvais en profiter en si bonne compagnie...
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Ven 31 Jan 2014 - 13:18






Mauvaise?...

Le Noël de Skellington était mauvais jusqu'à l'os. Ça ça avait été... Prodigieux. Même si le croque mitaine ne l'avouerait jamais, préférant garder un atout de plus dans sa manche dans le cas d'un faux pas. Cependant, il n'était pas prévu qu'il la laisse se croire mauvaise showgirl après ce bœuf musical. Ça aurait été une erreur dans les plans du Boogeyman et également une honte pour lui de s'être permis un duel chanté face à une piètre mélomane.

"Je n'irais pas jusqu'à mauvaise, juste moins douée que moi. Mais je dois admettre que j'étais sur mon terrain alors je vous cède la victoire pour cette fois."

Mais c'était bien à cause de ce candide visage entre la bouderie et le boudoir. Elle aurait été douée dans un endroit pareil, à faire céder les hommes en un battement de cils. La séduction ne se tient pas à grand chose. Bien sûr, quand on est un minable, c'est difficile, il fait du temps de la patience, le genre de choses que Boogey n'avait plus. Alors qu'avec un brin de talent, c'est comme la musique, il suffit d'un micro et le spectacle peut commencer.
Une représentation constante, un jeu de masques, et du bluff, le domaine de prédilection du croque mitaine qui jouait déjà avec une carte mystérieusement sortie de nulle part. Comme un prestidigitateur en vérité qui attirait l'attention ailleurs pour laisser la magie agir autre part. D'ailleurs la seule magie ici, c'était l'alchimie entre lui et cette chère Miss Kitty. Car pour une lady dans son genre, elle s'était révélée bien intéressante, et ce avant que sa robe ne finisse en lambeaux.

Quel charme. Quel talent. Quelle jarretière!

Non, ça n'était pas le moment de céder, Boogey. Monsieur Boogey. Pas si vite et si facilement. Il en avait connu d'autres avant elle et ce ne serait ni la première, ni la dernière. Peut être la meilleure. Mais dans tous les cas, il fallut lui laisser croire que c'était la seule et l'unique. Celle qui vous force à changer et près de qui vous vous réveillez chaque matin. Quand bien même boogeyman envisageait déjà de disparaître à l'aube. Rester ce serait dire adieu à ce nouveau goût dans la bouche tous les soirs. Et parce que c'était la seule chose qui rappelait au croque mitaine ses penchants anthropophages, il ne s'en priverait jamais. Pour personne. Pas même pour Juliette.
Enfin ça ne l'empêcha pas de céder à un rictus amusé en l'observant aller et venir dans l'établissement en attirant à elle tous les regards. Ca semblait viscéral chez elle de vouloir plaire, ou en tout cas d'être mise en scène. Et bizarrement, ça lui rappelait lui-même. Ce don pour s'approprier l'attention d'inconnus en un claquement de doigts, et ce juste pour s'amuser. Ça c'était digne de lui. Et visiblement de la demoiselle.

Alcool. Le remède de tout et de rien.

On décale le problème au lendemain pour une soirée de pur bonheur à 30 degrés au fond d'un verre. Mais après tout pourquoi pas? D'autre part, ce mystérieux produit a toujours eu la faculté de délier les langues, dans tous les sens du terme. Même si ça n'empêcha jamais Boogey de dissimuler la vérité derrière quelques belles tournures de phrases supposer enjoliver ses mots dans l'espoir que ce joli minois devant lui fonde un peu plus à chaque parole.
A dire vrai, il avait difficilement écouté Kitty sans repenser à autre chose que sa voix. Mais il avait compris l'essentiel, la nouveauté, la découverte, l'aventure, et bien sûr le fameux goût du risque. Oh mais elle n'avait pas dit ça de la sorte. Boogey n'avait fait que le supposer en l'entendant évoquer son envie de découvrir des choses nouvelles, une passion qui animait le croque mitaine au moins autant que la brunette.

"La nouveauté, chérie."

Une réponse évasive mais qui se trouva être plus qu'évocatrice de ses intentions d'après le sourire joueur qu'il avait repris.

"Et l'amour. Croyez-le ou non mais j'étais venu ici à cause d'une femme. Malheureusement je me suis lassé plus vite que je ne l'aurais cru. Alors je profite du cœur brisé que j'ai laissé pour faire du blues. Quitte à se morfondre, autant le faire bien."

Quitte à tromper, autant le faire bien.

De plus, c'était vrai, il avait bien fait ce voyage par amour, enfin ce qui s'en rapproche du point de vue du croque mitaine. Et il faisait également de cœurs brisés très souvent. La seule nuance c'est qu'il n'y en avait pas qu'un et que ce n'était pas celui de sa chère et tendre Juliette, amour de sa vie et toujours dans l'ignorance totale concernant les passe temps du boogeyman. Et puis c'était devenu un jeu entre eux. Je t'aime. Je te hais. Prends moi. Jette moi. Fais-moi mal.

Fais-moi peur.

Comme si on allait se perdre et ne plus se retrouver. Comme s'il finirait seul de nouveau loin de sa Capulet londonienne. Ce n'était pas Vérone, ce n'était pas un Montaigu, et la demoiselle devant lui n'était pas Rosalie. Alors disons que les choses étaient... Modernisées. Le tout un as de cœur entre les doigts d'une main qui se rapprochait doucement de celle de Kitty.

"La vie londonienne est tellement plus palpitante qu'à New York..."

Et plus exaltante. Rien que de repenser à cette jarretière qu'il pourrait faire glisser par terre si facilement et pourtant avec tellement de lenteur. Juste par jeu, quoi d'autres? D'ailleurs ça se voyait dans son regard. L'envie, la luxure, presque déjà de la jalousie si un autre raflait la mise et donc la colère d'une défaite imprévue. Quatre sur sept, ce n'était pas si mal. Ou plutôt si. Mais il aurait fallut être dans sa tête pour comprendre l'utilité d'un surnom comme Judas.

Et se demander pourquoi pas Lucifer...


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Ven 9 Mai 2014 - 15:36
Moins douée que lui ? En un mot, mon show lui avait plu, mais il ne l'admettrait que sous la torture, et encore... Ainsi Monsieur Boogey avait eu envie d'explorer de nouvelles terres lui aussi, tiens donc, quelle coïncidence... Ou devrais-je dire encore une ? J'allais rétorquer lorsqu'il ajouta l'amour et me conta une petite histoire. Vraie ou fausse, là n'était pas la question, et honnêtement je m'en fichais. Il mentait, je mentais, nous trichions tous les deux, mais telles sont les règles à ce jeu. Dire ce que l'autre veut entendre,  souvent même en pensant le contraire, un art délicat mais ô combien nécessaire lorsqu'il fallait séduire. Et le jazzman était aussi doué que moi à ce jeu. Feindre - à moins que ce ne soit réel, qui sait ? - des remords pour attendrir... S je n'avais pas utilisé cette technique moi-même, j'aurais probablement tenté de lui remonter le moral en usant de patience et de douceur, mais je n'étais plus dupe depuis longtemps.

Je baissais tout de même les yeux pour lui montrer que son histoire me touchait. C'est alors que je remarquai que sa main se rapprochait doucement de la mienne lorsqu'il pensait voir ma garde se baisser.


* Oh, Monsieur Oogey, une ruse si évidente, mais si efficace... Si l'enjeu n'avait pas été tel, j'aurais volontiers cédé. Mais je déteste perdre au moins autant que vous. *


Inutile de vous préciser que je suis joueuse, et que j'aime retourner chaque situation à mon avantage, aussi, lorsque j'attrapais mon verre, ma main effleura "accidentellement" celle du jazzman, mais je me contentais de sourire comme si de rien n'était.

"New York, vraiment ? Comme cette ville me manque !"

Une phrase si anodine, si innocente pour paraître crédule et détourner le sujet. Ceci dit, n'allez pas crorie que je ne m'intéressais pas à ce qu'il disait, bien au contraire, à ce jeu, le moindre détail a son importance, et puis étant moi-même née au New Jersey, et j'espérais pouvoir un jour aller visiter la version moderne de cette Amérique raffinée qui avait bercé mon enfance. A vrai dire, j'aurais adoré lui raconter mes souvenirs de New York, la construction de bâtiments aujourd'hui légendaires à laquelle j'avais assisté, l'ambiance unique de liberté et de monde moderne qui s'en dégageait, mais je passerais pour une folle. Certes, Oogey Boogey avait cette aura bien particulière que les habitants de cette ville - ou alors est-ce le commun des mortels ? - n'ont pas, mais je ne me serais jamais risquée à lui accorder ma confiance, ni à lui donner un détail qui pourrait être dangereux s'il était rendu public. Du reste, ce n'était absolument pas le moment de verser dans la nostalgie, et je reportais mon attention sur le boogeyman. En d'autres circonstances, je me serais déjà prise à caresser ses lèvres du regard en rêvant d'un baiser. Sa voix, rauque mais sensible, ses traits harmonieux malgré son expression presque douloureuse qui témoignait d'un lourd passé, ce regard malicieux et ce rictus discret, oui cet homme aurait sans aucun doute pu me plaire. Et c'est aussi pour cela que je devais faire preuve d'une extrême prudence.

J'examinais ses gestes, son allure, son visage avec un léger sourire. J'aurais pu me trouver face à un miroir. Ce gentleman est l'image exacte de ce que j'aurais été si j'avais été un homme. Un monstre. Une bête mêlant à la fois scandale(s) et talent, sans aucun sentiment ni remords, mais le tout emballé dans un joli papier brillant de séduction. Cette similarité me donnait sans aucun doute un avantage sur les autres conquêtes du jazzman, innocentes victimes qui n'avaient aucune idée du piège où elles venaient de tomber, mais en même temps, c'est aussi pour ça qu'il me fascine autant. Et je devais bien garder cela en mémoire si je voulais ne pas me brûler les ailes. Cette fois, le jeu était particulièrement dangereux, et le moindre faux-pas pourrait m'être fatal, j'allais devoir jouer tout en finesse et me dépasser si je voulais, sinon gagner, au moins garder ma liberté intacte. Oh non, pas le cœur, ça je n'en ai jamais eu, mais cette liberté, cette indépendance auxquelles je tenais tant, étaient ma mise. Après tout, le jeu n'en vaut la peine que si l'on risque gros, n'est-ce pas ?
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Ven 20 Juin 2014 - 15:56






Kitty avait... Du talent. C'est le moins qu'on puisse dire.

Tout le mystère de cette affaire résidait là pourtant. Encore fallait-il savoir en quoi consistait précisément cette capacité phénoménale. Et bien que ses talents de chanteuse n'aient pas laissé le croque-mitaine de marbre, c'était surtout son charme naturel qui inspirait le mélomane. Il aurait pu écrire une chanson jazzy au rythme endiablé rien qu'en évoquant ce regard de sirène qu'elle avait. Boogey n'aurait pas osé dire qu'il était pour lui car il était bien le premier à savoir que dans les yeux larmoyants de bons sentiments et d'affection naissante de chaque femme se cache en réalité cette parcelle de rêverie amoureuse. Comme une actrice qui se perd hors de son rôle l'espace d'un instant, geste invisible aux yeux du grand public mais attendu et prévisible pour tous les amateurs de spectacle.

"Moi qui vous imaginais déjà fouler les planches de Broadway, ça ne m'étonne pas tellement que vous connaissiez cette ville." lança-t-il alors qu'il faisait encore semblant de ne pas avoir sentit une main effleurer subtilement la sienne comme dans une mise en scène

Boogey adorait le spectacle...

Les faux semblants, les rôles, les secrets, et tout ce qui se cache derrière un masque. C'est vrai, a cet instant il ne pensait pas vraiment a ce qu'il y aurait pu avoir derrière ces yeux masqués derrière une attitude séductrice. Son imagination était davantage dévorée par ce qu'il y avait plus haut qu'une certaine jarretière.
Ce n'était pas sans lui rappeler l'amer souvenir d'une poupée débauchée par ses soins et il n'aurait pas su dire qui d'elle ou de Miss Kitty portait ce petit bijoux de dentelle le mieux. Mais avec l'alcool brûlant sa trachée et ses veines, il n'était pas très enclin à songer à la chevelure enflammée d'une morte vivante. Sa vie présentement c'était Kitty et tout ce qu'il pourrait faire, en bon gentleman, avec elle dans un lit.
D'ailleurs, avec tout ce qu'il avait pu expérimenter jusque là dans une chambre à coucher, Boogey pouvait se vanter d'avoir toujours pu mener le jeu. Mais ça, c'était le résultat de sa fantastique habilité à choisir ses poupées. Pas trop farouches, un peu curieuses, et surtout totalement à lui. Il n'y a rien de pire que de prendre son pied, s'amuser comme un fou, faire d'une de ces ravissantes blondes la femme la plus heureuse du monde pour une nuit, et que soudain celle-ci, comme les actrices évoquées plus tôt, n'ait ce regard distant, hors de son rôle, en pensant à un autre que celui qui comblait avec joie sa solitude et l'espace entre ses cuisses.

Rien de pire qu'une femme comblée par l'un mais volée par l'autre.

Boogey n'était pas un jouet. Ni un simple passe temps. C'était un artiste. Un vrai. La séduction est un art, ne vous y trompez pas. Et dans ce domaine, il était passé roi, pardon, as. L'as des as. Mais Kitty se défendait bien, il fallait le reconnaître. Et au fond c'est ce qui poussait le croque-mitaine à ne pas hésiter davantage. Juliette, de toutes manières, avait mieux à faire que de s'occuper de son artiste personnel. Et quand l'inspiration est là, qui donc sommes-nous pour lui claquer la porte au nez.
Non... Boogey ne dirait pas non à une muse pareille. Jamais. Ce serait comme refuser de goûter à un nouveau plat parce qu'on a prévu une soirée au restaurant un jour peut être. Qui dirait non à ce nouveau goût dans la bouche qui faisait presque saliver le croque-mitaine déjà. Comme un autre humain à bouffer, comme un autre cœur à briser.

De toutes façons lui il n'en a pas.

Et on ne vit qu'une fois, libre de ses sentiments ou non. Avec ou sans liberté en somme. Pour le boogeyman ça n'avait jamais été l'enjeu principal. Une mise de plus, oui, mais sa liberté il l'avait perdu tellement de fois, tellement longtemps. Enfermé à l'intérieure d'une cave puis enfermé nan l'extérieur d'une ville. Au final, il ne savait même plus où il était libre et où il ne l'était pas. Avec Juliette à la tromper chaque soir où elle n'était pas dans ses bras à lui rappeler à quel point il comptait pour elle? Ou avec Kitty à se rappeler pourquoi il finit chaque fois avec une autre bien en dessous de ses standards habituels? L'un dans l'autre, il n'entrevoyait que les barreaux de sa cage, jamais la sortie. Que les autres blondes, jamais sa rouquine.

L'alcool qui remonte au cerveau aussi vite qu'il est descendu au fond de sa gorge.

Une sensation de brûlure familière qui faisait plus de mal que de bien à force. Du courage liquide comme on dit. Enfin ça, c'est pour ceux qui ont peur, pas pour la peur incarnée. Ça n'empêcha pas Boogey de replacer ses mains autour de son nouveau verre qu'il avala aussi sec. Et sans perdre une seconde, il releva les yeux vers Kitty avec un rictus aux lèvres.

"Mais si vous aimez tant cette ville, pourquoi ne pas y retourner? Vous n'avez pas l'air effrayée au l'idée de voyager ou... De tester de nouvelles choses..."

En son for intérieur, Boogey attendait que sa charmante compagnie ne fasse un faux pas ou plus simplement un pas, un seul, vers lui. Juste une tentation de plus, une dernière erreur pour qu'il passe à l'attaque. C'est vrai, c'était sans doute juste l'alcool qui parlait et il regretterait toute cette nuit dès demain mais que serait une vie sans risques?



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Mar 21 Oct 2014 - 16:11
"Moi qui vous imaginais déjà fouler les planches de Broadway, ça ne m'étonne pas tellement que vous connaissiez cette ville."

Boradway... J'avais déjà entendu ce nom quelques fois, et à ce que j'en avais compris, c'était une version moderne de ce que je faisais lorsqu'elle chantais encore dans les bas quartiers du Semi-Londres. Peut-être que c'est une aventure que je devrais tenter un jour ? Après tout, rien ni personne ne me retenait dans ce Londres-ci, et ce soir encore moins. J'esquissais un sourire, prête à répondre, mais je jazzman semblait pensif. Je l'observai discrètement un instant, encore hésitante sur l'attitude à adopter. Il était perdu dans ses pensées, une chance pour moi. J'avoue que j'étais un peu décontenancée, habituellement, je voyais tout ce que j'avais besoin de savoir d'un simple regard, mais cette fois... J'étais un peu... Contrariée. Comment avais-je pu lire Basil sans le moindre mal et rester maintenant bloquée devant cet homme ? Peut-être était-ce l'alcool ? Pourtant, je n'avais bu que quelques verres, j'étais habituée à bien plus. Le fait qu'il me soit aussi semblable, alors ? Au contraire, logiquement ça devrait m'aider considérablement. Alors quoi, un sorte de défense ? Et puis quoi encore, ce serait avouer que j'avais peur, et je n'en éprouvais plus depuis longtemps déjà. Une partie de moi, la partie raisonnable et ennuyeuse, aurait aimé en savoir plus sur cet homme, pouvoir lire en lui et me jouer de lui comme des autres, pour être sûre de ne pas faire d'erreur, mais je ne comptais pas lui laisser sa place ce soir.

Non, ce soir j'étais Kitty l'audacieuse, celle qui joue avec le feu sans craindre de se brûler. Et si je pouvais le manipuler comme les autres, il perdrait tout intérêt. Pour être sûre de taire définitivement la raison en moi, j'imitai Oogey Boogey et finis mon verre d'une seule traite. Je sentis l'alcool diffuser ses vapeurs en moi et une chaleur ô combien agréable s'insinuer dans chacune de mes cellules. La tête m'en tournerait presque. Presque, là est l'important. Juste assez pour le faire penser au Boogeyman assis à côté de moi, mais pas assez pour perdre totalement le contrôle. Je le regardai droit dans les yeux, esquissai un sourire enjôleur et... Fus interrompue.


"Mais si vous aimez tant cette ville, pourquoi ne pas y retourner? Vous n'avez pas l'air effrayée au l'idée de voyager ou... De tester de nouvelles choses..."

Que répondre à cela ? Non, en effet, je n'avais qu'une envie, celle de découvrir mes limites et de les franchir. Une par une. Et pas seulement les limites du monde, les miennes aussi. Voire surtout. Mais lui dire ça équivalait à répondre "je suis toute à toi, profites-en donc". Étrangement, cette idée commençait à ne pas paraître si désagréable. A condition que ce jeu ne se fasse pas à sens unique.

C'est sans doute là que je me décidai à lui envoyer ce signe décisif, celui du non retour. Je me levais, les yeux plantés dans les siens.


"Très bien, alors. Allons-y"

Je tendis la main vers lui, l'invitant à me suivre. Pas à New York bien sûr, non pas que j'aurais été incapable de partir à l'autre bout du monde sur un coup de tête, mais je doutais que ce soit ce dont Monsieur Oogey Boogey avait envie. Et je doutais encore plus que ce soit ce que moi je voulais à ce moment précis. Non, moi je voulais être libre, je voulais m'amuser et je voulais le faire en terrain miné. Et c'est une chose que je ne pouvais plus faire dans ce bar. J'avais autre chose de plus... Privé en tête, et je n'avais aucun doute sur le fait que c'est ce que le jazzman désirait lui aussi. Il fallait juste trouver un moyen subtil de le lui faire comprendre, sans avoir l'air de céder pour autant. Et c'est exactement ce pourquoi je l'invitais à le suivre, sans aucune crainte de recevoir un refus. Quel homme digne de ce nom refuserait une telle proposition ? Certainement pas un boogeyman avide de nouvelles expériences après un verre de trop, en tout cas.

La Kitty de la raison s'était déjà tue. Tout ce qui restait d'elle était un vague écho, se demandant si elle parviendrait à rester entière une fois jeu terminé, à défaut de le maîtriser.
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Sam 25 Oct 2014 - 18:35






J'en meurs d'envie... Si tu savais, chérie...

Le souffle court, le coeur qui bat. Et soudain il fait chaud, et soudain on perd le fil. Mais lequel? Celui qui le reliait à Juliette et était à deux doigts de casser tellement Boogey avait tiré dessus? Ou le petit fil de l'addiction qui masque les cris de la raison avec des "encore...". Boogey aurait pu lui dire encore tellement de choses pour la faire céder. Comme avec toutes les autres à dire vrai... Un mensonge, dans une histoire de couple, ce n'est rien, une petite secousse, rien de grave. Dans le coeur de toutes ces poupées c'était surtout la promesse d'une vie et la vérité d'une nuit. Voir une heure quand il s'ennuyait.
Avec Kitty ça avait le mérite d'être intéressant, plus encore qu'une partie de poker bien tournée. Mademoiselle était d'une compagnie délicieuse et semblait le savoir assez pour en jouer. Ca aurait pu déplaire au croque-mitaine de se sentir ainsi en danger face à l'adversaire mais finalement, non, pas le moins du monde. Au contraire, ça devenait addictif à un tel point qu'il l'aurait suivit au bout du monde en la voyant se lever. Cela dit, il aurait suivit cette jolie paire de jambe, sublimée par une jarretière, très très loin s'il avait fallut...

Au Diable sa chère Juliette.

Ce soir, c'était Kitty l'amour de sa vie et tant pis pour les autres. Boogey se leva doucement, suivant le mouvement enclenché par ce fantasme masculin qu'incarnait la brunette à qui il adressait déjà un sourire enjôleur. Doucement, le croque-mitaine lui pris la main qu'elle lui tendait avec joie et s'y permis un baisemain qui fut regrettablement trop court à son goût. Peut-être qu'il en était de même pour Miss Kitty d'ailleurs, l'idée effleura Boogey. Après tout le mal qu'elle semblait s'être donné pour rentrer dans son petit jeu de bluffeur jazzy sans s'y piéger, elle aussi devait sûrement mourir d'envie d'avoir le croque-mitaine à ses pieds au moins le temps d'une nuit...

Peut-être plus si elle voulait.

Elle était loin d'être barbante. Alors Boogey se voyait déjà trompé Juliette plus d'une fois pour une femme telle que Kathleen. Cependant, le boogeyman se laissait tellement vite de tout qu'un "toujours" signifiait souvent "jusqu'à demain" au final. Dur à dire avec tous ses mensonges admirablement bien ficelés...
Boogey escorta sa chère lady dehors, lui laissant cependant le choix de la destination mais forçant cependant le destin à les conduire dans un hôtel.

Elle voulait du spectacle, elle allait en avoir...

Boogey avait vu dans son soudain changement d'avis qu'elle essayait de le déstabiliser d'une façon ou d'une autre. Mais ça rendait le jeu d'autant plus intéressant. Et désormais, le croque-mitaine s'était fixé pour règle d'être celui des deux qui marquerait le plus l'autre. Et pas seulement avec des morsures. Elle voulait voir Oogie Boogie en privé après tout. Sinon pourquoi serait-elle ici avec lui?
Le boogeyman n'avait pas encore fermer la porte de la chambre d'hôtel qu'il avait déjà un million de choses en tête pour voir quel genre de femme était Kitty. Jusque là elle avait été mystérieuse à souhait et même Boogey adorait ça, la meilleure partie du mystère restait indéniablement la découverte de la supercherie.
Le croque-mitaine repassa près de Kitty, sourieur, joueur, avant de prendre la bouteille de whisky (kassdédi pour toi <3) posée sur une table de la chambre pour en remplir un verre. Puis il s'assit dans l'un des fauteuils meublant la pièce sans quitter des yeux une seule seconde sa ravissante compagnie de la soirée.

"Alors... Un dernier verre ou on passe tout de suite à la partie amusante?" dit-il avec son regard le plus lubrique en tendant le verre à cette femme qu'il était presque étonne de voir ici et maintenant avec lui...


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Sam 29 Nov 2014 - 17:55
Je posais doucement mon regard aguicheur sur le jazzman qui se leva immédiatement, avec un sourire des plus enjôleurs. J'allais me mettre en marche, certaine d’être suivie, mais Monsieur Oogey m'attrapa la main tout en douceur, d'un geste lent et étonnamment élégant, avant de me gratifier au passage d'un baise main. Et que baise-main ! Qui eu crut qu'un geste pourtant si banal pour une souricette venue comme moi tout droit du Semi-Londres puisse être aussi sensuel ? Oh, Boogey était un maître séducteur, à n'en pas douter, je l'avais su au moment où j'avais croisé son regard, mais chaque pas qu'il faisait vers moi était un signe supplémentaire. Et cette fois je me sentis même rougir. Mais était-ce naturel ? Qu'importe, je pourrais toujours mettre ça sur le compte de l'alcool.

Peut-être était-ce un signe ? Peut-être aurais-je du me méfier, peut-être aurais-je du fuir? Sans doute, mais je n'en avais aucune envie. La raison était terriblement ennuyeuse, et ce soir je ne voulais absolument pas être sage. Je me lassais escorter, n'ayant aucun doute sur la destination que mon acolyte choisirait. Il désirait un hôtel, et moi aussi, mais je ne désirais pas n'importe lequel, et comme prévu, nous nous dirigeâmes vers le Grand Hôtel. Vous savez, un de ces hôtels luxueux de Londres ? Celui-ci avait une importance toute particulière pour moi, et c'est pour cela que je tenais à y emmener Monsieur Oogey. Terrain miné, mais pas si neutre, je tenais à avoir encore un semblant de contrôle. Et j'avais bien joué mon coup. J'avais suggéré sans rien dire, et je voyais à l'expression du jazzman qu'il avait de nombreuses idées pour lui comme pour moi.

Je refermais doucement la porte tandis qu'il me frôla pour attraper une bouteille de whisky dans le minibar de la chambre. Une bouteille de RedBreast, 21 ans d'âge. Ce subtil mélange de fruits et d'épices. Le "nectar irlandais" comme on le surnommait parfois. je connaissais bien les whisky - avoir longtemps travaillé dans une taverne des bas-fonds du Semi-Londres avait ses avantages - et le RedBreast en particulier, puisqu'il était également mon préféré. Monsieur avait du goût, il venait de choisir du velours liquide, un alcool si doux qu'il en était trompeur, à l'image de Oogey Boogey, et nous le savions tous deux.

Je n'avais toujours pas bougé lorsque le jazzman s'assit dans un fauteuil face à moi mais dos à la fenêtre, me défiant du regard. Sans me démonter, j'éteignis la lumière, non sans lui laisser le temps d'apercevoir au passage la lèvre inférieure que je venais de mordiller d'une manière tentatrice. Une dernière image avant l'obscurité, un phare dans la nuit. Je m'approchais de lui silencieusement et attrapai le verre qu'il me tendait. En prenant une gorgée, je coinçais un des glaçons entre mes dents. Glaçon que je déposais dans le cou du Boogeyman d'un baiser sensuel, avant de m'esquiver pour lui ôter toute chance de m'attraper. Il me voulait à ses pieds, et sous ses ordres, mais pour ça, il allait devoir se montrer à la hauteur. Ce n'était certainement pas un refus de principe, mais les récompenses n'en sont que plus belles si l'on a durement œuvré à les mériter.
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Jeu 19 Fév 2015 - 11:32






Noyé dans son verre, le croque mitaine se remit à penser à sa Juliette...

Il lui faisait ça tous les soirs et il commençait seulement à s'en vouloir. Il aurait sans doute du être avec elle à ce moment là et avec personne d'autre. Elle avait déjà du laisser des messages parfois paniqués parfois énervés sur son téléphone sans même qu'il y jette un œil. Boogey avait tendance à l'aimer davantage quand ils étaient loin l'un de l'autre et cette habitude avait un côté pervers. Aime-moi je te fuis, fuis-moi je te suis...
Le frisson glacial que Kitty lui arracha le ramena sur Terre. Boogey sentit ses phalanges se crisper sur son verre pendant qu'elle glissait tout le sex appeal du monde dans son cou. Les sensations éprouvées à cet instant effacèrent tous les souvenirs de sa dulcinée à cheveux roses. Tout ce qui importait ce soir était de faire plaisir à la divine chanteuse qu'il avait eu la chance de croiser.

Rien d'autre. Il voulait oublier tout le reste.

Ses doigts se perdirent dans la chevelure de Kitty en s'accaparant quelques mèches au passage. Puis ce sont ses lèvres qui terminèrent contre les siennes et ce malheureux petit contact fit fondre le restant de glaçon qu'elle avait dans la bouche. Le Redbreast avait finit de lui monter à la tête et le croque mitaine se sentait bien partit pour une nuit de folie.
Les baisers n'en finissaient pas et la soirée se prolongea sur le lit de la chambre d'hôtel. Boogey se revoyait très clairement avec Kitty, la bouteille vidée en très peu de temps, et sa jarretière qui avait abandonné sa jambe grâce à lui et ses mains baladeuses. Le goût de ses lèvres et de sa peau l'avait davantage marqué que celui du whisky, sans doute parce que c'était nouveau, inconnu, dangereux. Sa chemise aussi s'était fait la malle, avec tout le reste de ses vêtements et ceux de la brunette. Le croque mitaine haletait encore à cause de leur aventure d'un soir quand il fit un presque black out. Ne dormant jamais, il n'avait droit qu'à des instants de purs oublis, des trous noirs sans savoir ce qui s'était passé. Tout ça grâce à l'alcool, la drogue, et le sexe.

Le croque mitaine avait la tête lourde comme du plomb en se réveillant.

Il referma douloureusement les yeux en tentant de ramener les mains à son visage. Seule l'une des deux y parvint, malheureusement. L'autre se stoppa vivement dans un claquement de chaîne. Après une seconde à réaliser, il tourna la tête vers son poignet menotté en lâchant une injure marmonnée entre ses dents. Il regarda furtivement autour de lui, la tête encore torturée. Pas de clés en vue, seulement une silhouette féminine à sa droite.

Et puis il y avait eu une chèvre.

Surpris, il avait soudainement repris totalement conscience et fixait l'animal à l'autre bout de la pièce en train de mâchonner le rembourrage du fauteuil. Boogey recula légèrement en réalisant peu à peu ce qui se passait et surtout ce qui s'était passé plus tôt.

Juliette allait le tuer...


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Lun 18 Mai 2015 - 23:05
Opération séduction

Love's nothing but a twisted game. Are you ready to face the consequences ?


Je me réveillais en sursaut, tirée de mon sommeil profond par une alarme incendie et le jet d'eau qui accompagnait toujours la sonnerie dans ce genre de cas. Hébétée, je regardai brièvement à gauche et à droite, incapable de remettre mes idées en places. Je fixais le mur quelques instants avant de remarquer les tâches sombres qui tranchaient avec le papier rayé pastel de la chambre. Est-ce que c'était.. De la sauce barbecue ? Qu'est-ce que ?

Je perçus un mouvement sur ma gauche. C'est là que je le vis. Un homme, nu, cigarette à la main, l'air aussi perdu que moi. Son visage m'était familier. Dewey ou quelque chose comme ça ? Non, Oogey ! Oogey Boogey ! Ça y est, les souvenirs, bien que vagues et encore brumeux, me revenaient peu à peu. Je revoyais le jazzbar, le bain dans la Tamise, le deuxième bar, un verre et puis un autre et de nombreux autres. Puis il y avait eu cet hôtel, une sensation glacée dans la bouche et après... Après c'était vraiment très flou, quelques caresses, des vêtements qui glissent sur le sol, de très nombreux baisers, le whisky qui m'avais insufflé cette enivrante chaleur et après plus rien. Le trou noir.

Aucun moyen donc d'expliquer l'abat jour sur ma tête, ni mon soutien-gorge qui pendait du plafond.... Et encore moins la présence de la chèvre qui mâchouillait allègrement le tissu d'une chaise dans un coin de la chambre. Est-ce que c'était une plume de ma jarretière, entre ses dents ? Je balayais la pièce du regard, essayant tant bien que mal de lier les différents éléments pour trouver un semblant de sens au spectacle sous mes yeux. J'aurais volontiers demandé à mon comparse s'il se souvenait de quoi que ce soit mais je n'étais pas sûre de pouvoir articuler deux mots intelligibles dans mon état. Ni que lui puisse répondre... Je tentais tout de même de me redresser, ne serait-ce que pour examiner le sol à la recherche d'un vêtement ou de quelque indice que ce soit. Mais je fus bien vite retenue sur ma droite. Mon bras refusait de bouger. Ou plutôt quelque chose l'en empêchait. En le parcourant douloureusement du regard – et douloureusement parce que cela impliquait de regarder côté fenêtre – je vis que mon poignet était restreint par une menotte. Menotte qui passait par la tête de lit avant de lier le poignet de Monsieur Oogey Boogey. Je lui jetais un regard interloqué. Je n'aurais su trop dire s'il s'en inquiétait ou s'il était coutumier du fait mais je commençais sérieusement à me poser des questions. Et ne pas avoir de réponse me frustrait. Mais qu'est-ce qui avait bien pu se passer ici ?



"Je euh tu.."

Pas très fructueux ce premier essai. Pourtant je restais déterminée à en savoir plus. Et je me donnai une violente gifle, en espérant que la douleur me remettrait les idées en place.

"Tu te souviens de quelque chose ?"

Je le voyais chercher ses mots, peut-être allais-je enfin avoir un début de réponse, j'étais toute ouïe. Je n'ai donc pas pu louper les bruits de pas dans le couloir, bientôt suivi d'un petit bruit électrique, comme celui que font ces cartes magnétiques lorsqu'elle déverrouillaient la porte d'une chambre d'hôtel.

Déverrouiller la porte ? Ce qui voulait dire que dans quelques secondes un groom allait faire irruption dans la pièce et apercevoir l'état indescriptible des lieux. Sans compter le fait que nous étions tous deux nus, attachés au lit et que les draps étaient accrochés à la fenêtre, et nos vêtements éparpillés un peu partout autour de nous. Je regardais Oogey, paniquée, priant pour qu'il aie une idée et une bonne.

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Mer 12 Aoû 2015 - 12:29






Ses souvenirs de la veille?...

Elle avait une jolie jarretière.

Le reste était dans le flou le plus total. Pire qu'un rêve, c'était comme se rappeler de vagues hallucinations survenues quelques heures plus tôt dans un état proche du coma éthylique. Des formes, des couleurs, des mots. Un semblant de scène lui revint à l'esprit, pseudo réminiscence d'une nuit agitée et plus encore. Comme si on m'avait seulement raconté les faits, comme s'il avait vécu cette soirée en spectateur. Les récents événements l'avaient changé plus qu'il ne l'aurait jamais imaginé.
Le croque-mitaine cherchait encore une réponse convenable à donner à la brunette quand le plus d'une serrure le sortit de sa réflexion comme un loup entendant un bruit de piège au loin. Son pantalon était trop loin pour espérer le récupérer à temps. Sans compter la chèvre qui n'allait pas tarder à le ruminer s'il ne le récupérait pas en vitesse. Par réflexe, Oogey agita le poignet, en vain. Il aurait facilement pu briser des menottes fantaisies, mais visiblement hier soir le petit couple d'une nuit avait préféré emprunté du matériel de professionnel. Le plus urgent était de faire sortir le groom avant même qu'il n'entre. Pourquoi n'avaient-ils pas pris le temps de mettre un charmant accroche porte "ne pas déranger" hier soir? La subtilité de ces pancartes qui, loin de signifier un éventuel projet important en cours, laissait plutôt deviner que les voisins risquaient d'être dérangés par le bruit émanant de la chambre à "ne pas déranger".

La lampe.

Privée d'abat-jour, mais faute de mieux, ça ferait l'affaire. L'adrénaline? La honte à venir? Les explications impossibles à donner? Peu importe la cause, le boogeyman, encore éméché, n'avait pas manqué son coup et avait visé juste, droit dans la porte, dans un fracas d'ampoule si terrible que le groom s'était figé une seconde derrière la serrure avant de claquer la porte aussitôt. Voilà qui leur laissait un peu de temps. Il reviendrait sans doute, peut-être même avec son supérieur hiérarchique s'il signalait le cri de chèvre et la lampe en miettes. Aucune importance. Boogey comptait bien sortir d'ici avant le retour des uns et des autres.
Son mal de crâne le repris terriblement et il ne pu s'empêcher de placer une main sur son front en attendant quelques rares secondes que la douleur se calme. Le bruit, l'agitation, tout ça, c'était très mauvais pour cuver. Au moins le whisky était de qualité dans cet hôtel, ça n'avait pas été une cuite merdique.

"Je crois me souvenir qu'on a finit pas mal de bouteilles." commença-t-il en reposant sa main sur les draps en pagaille "Le reste... n'est que spéculation, mais je pense qu'on a volé des menottes à un flic, qu'on est revenus s'envoyer en l'air, que ça s'est plutôt bien passé je dois dire... Ah et il y a la chèvre..."

Bien passé, c'était la moindre des choses.

C'était clairement pas avec Juliette qu'il s'amuserait autant. Madame était nettement plus classique une fois sous les draps. Enfin, si on oubliait son penchant pour l'auto-destruction. Il allait bien falloir qu'il la quitte un jour ou l'autre de toutes façons, ça ne durerait pas éternellement avec cette folle...

"T'aurais une épingle à cheveux à tout hasard? Une barrette? Une aiguille?"

Sally en avait toujours une.

Dommage qu'elle ne soit jamais là quand c'était utile. En repensant à elle après Juliette, le croque-mitaine commença à songer qu'il avait vraiment un type de femmes très particuliers. Soit des saintes, soit des démons. Mais tout ce qu'il se demanda, c'était qu'est-ce qui est le pire?

Enfin ça et s'il avait au moins évité de la mettre enceinte hier soir.

"Ou de l'aspirine..." finit-il en attrapant la bouteille de whisky à moitié vide -ou à moitié pleine - sur la table de chevet pour la vider davantage


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