No more happy endings...
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 :: RP Abandonnés
Trust me I'm a journalist - Alice & Flynn
Invité
Anonymous
Invité
Mar 1 Mar 2022 - 22:33
Trust me I'm a journalist


Je lisse les plis de mon haut avec une moue concentrée. Une journaliste vient nous rendre visite aujourd’hui, je dois faire bonne figure. Je jette un coup d’oeil dans le miroir et décoche mon plus beau sourire, celui qui fait toujours son petit effet ;

« Pas mal, Flynn ! On dirait que t’as pas perdu la main… Enfin main » je commente à moi-même, satisfait, avant de remonter sur le pont supérieur.

Je passe rapidement mes troupes en revues, on a vu plus présentable, mais je sais pas à quoi je m’attendais de la part de Gary, ce gars est irrécupérable de toute façon. Heureusement, en tant que cuistot, notre invitée ne devrait pas être trop le croiser en théorie. En tout cas j’espère. Une fois amarré je fais signe à l’agent à quai pour qu’il attache le bateau le temps que Miss Le May nous rejoigne. Et la voilà justement qui fait quelques pas malhabiles sur l’escalier branlant qui nous relie à la terre ferme. Je m’approche d’elle, sourire aux lèvres et effectue une petite révérence charmeuse.

« Bienvenue à Bord » je lui annonce en me relevant. « Je suis Flynn, Flynn Rider, capitaine de ce bateau, et chasseur au trésor. Mais vous la saviez déjà » j’ajoute en cherchant ses yeux du regard.

Dire que je n’ai pas été méfiant en recevant son mail serait un mensonge – et mentir c’est mal les enfants. Mon passé m’a appris à me montrer méfiant envers les inconnus, surtout lorsqu’ils vous abordent de façon aussi directe. C’est déjà le B.A.ba pour un voleur, mais après ma petite expérience avec les chasseurs, je suis devenu d’autant plus prudent – pour ne pas dire parano. Et c’est exactement pour ça que j’ai accepté cette rencontre. Je ne crois pas vraiment à son histoire de vouloir suivre une vraie chasse au trésor. Ça ferait un bon article, j’en doute pas, mais je ne suis pas certain que ce soit ce qui l’intéresse vraiment. Mais, justement, le meilleur moyen d’apprendre ce qu’elle veut vraiment – et ce qu’elle sait – c’est de l’inviter à bord où elle n’aura aucune échappatoire et de la cuisiner, comme on dit ici. Au moins, tant qu’elle est ici, elle ne pourra pas contacter ses éventuels petits copains chasseurs pour qu’ils viennent me cueillir à nouveau. Ça, plus jamais.

Ma mâchoire se crispe sous les souvenirs de mon séjour dans ce sombre château de Transylvanie, et la douleur dans mon flanc se réveille. Je les chasse d’un coup de tête et reprends aussi naturel que possible.

« Alors comme ça on s’intéresse à l’Oeil d’Indra ? Et moi qui pensais que l’archéologie n’avait d’intérêt que pour les collectionneurs et gardiens de musée » j’ironise pour tâter le terrain en douceur. « Eh bien j’espère pouvoir vous amener le scoop que vous recherchez » j’ajoute, plus taquin en faisant quelques pas vers ma cabine. « Mais nous aurons tout le loisir d’en parler une fois à l’intérieur, si vous le voulez bien » je conclus en l’invitant à me suivre d’un geste de la main.

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Alice Le May
Alice Le May
Fouineuse professionnelle
Admine TL
PHOTO D'IDENTITE : Trust me I'm a journalist - Alice & Flynn 4d6666c99429570ab870e72f8416dd61
DESSIN ANIME D'ORIGINE : Aucun
ÂGE DU PERSONNAGE : 27 ans (14 mars 1996)
COTE COEUR : Coeur toujours à prendre, pour le moment.
OCCUPATION : Journaliste indépendante
LOCALISATION : Paris
COULEUR PAROLE : #f7bd54
DOUBLES COMPTES : Wendy, Phil, Quinn, Gilles & Rouky
PERSONNALITÉ & CRÉDITS : Angèle
MON ARRIVÉE : 08/01/2022
MON VOYAGE : 96
POINTS : 170
Sam 12 Mar 2022 - 22:28
Trust me I'm a journalist
Flynn & Alice
Le scoop m’était venu complètement par hasard. Je cherchais une nouvelle idée pour un article, histoire d’avoir quelque chose d’un peu plus original que les petits faits divers, politiques ou juridiques d’une banalité effarante que j’avais l’habitude de publier dernièrement. J’avais envie de quelque chose de nouveau, de sensationnel. Alors j’ai cherché, j’ai appelé, j’ai tourné en rond pendant des heures, à la recherche de personnes aux parcours exceptionnels dont j’aurais pu raconter la vie. Sans vraiment savoir comment, je suis tombée sur des collectionneurs de trésors trouvés dans chaque coin du monde, et de fil en aiguille, parfaitement par hasard, mes yeux se sont arrêtés sur un nom. Flynn Rider. Je mis quelques secondes à comprendre pourquoi ce nom m’avait semblé familier. C’était celui d’un personnage d’un film d’animation Disney, Raiponce. Alors bien sûr, c’était très probablement une coïncidence. Des Flynn Rider, il devait bien y en avoir quelques-uns dans le monde sans que ça ne signifie quoi que ce soit – après tout, le nom comme le prénom n’étaient pas si rare parmi les anglophones. Il n’empêche que ça avait été assez pour attirer mon regard. Et, éventuellement, pour lui envoyer un mail. Il y avait de très grandes chances que ce soit une fausse piste et que sa personne n’ait absolument rien à voir avec le phénomène Disney que j’étudiais de si près. Mais peu importe, je n’avais rien à perdre ; dans le pire des cas, une interview avec un chasseur de trésors suffirait à rédiger un bon article.

Le point de rendez-vous était bien loin de chez moi, et le voyage n’était pas sans frais, mais je ne m’inquiétais pas. Certes, mes revenus mensuels avaient largement baissé depuis que je travaillais à mon compte – et que je passais la moitié de mon temps à chercher des réponses à des questions que personne d’autre que moi ne se posait – mais j’étais confiante et persistais à penser que le trajet en vaudrait la peine. À l’heure dite, j’arrivais sur le port où se trouvait le bateau de Rider. Je devais avouer que c’était bien la première fois que je menais une interview sur l’eau, mais cela ne me déplaisait pas. C’était même un cadre plutôt sympathique, il fallait dire. Tandis que j’avançai, un peu bancale, sur l’escalier menant au bateau, le dénommé Flynn Rider m’accueillit et se présenta. Je notai que, physiquement, il pourrait très bien être le personnage de Disney. Mais cela restait encore un indice bien trop maigre pour prouver quoi que ce soit. M’assurant de rester stable malgré les remous, je lui tendis la main en souriant :

« Alice Le May, mais vous le saviez déjà aussi. Ravie de vous rencontrer enfin, Mr Rider. Ou dois-je vous appeler Capitaine Rider ? »

Je lui souris professionnellement, mais remarquai que malgré son accueil enjoué il semblait arborer un air grave. Je ne fis pas de commentaire, cependant, ce n’était sans doute pas mes affaires et ce serait surtout déplacé venant de quelqu’un qu’il venait à peine de rencontrer. Il se reprit finalement pour continuer sur le même ton léger, me demandant subtilement pourquoi je m’intéressais à l’Œil d’Indra. Puis il m’invita à le suivre à l’intérieur, ce que je fis volontiers. Sur le chemin, je décidai de répondre à sa question :

« Vous n’imaginez pas la proportion de lecteurs qui s’intéressent à ces chasses aux trésors – même sans être des collectionneurs eux-mêmes, je crois que c’est plutôt l’aventure qui les fascine. C’est comme regarder un film d’action, sauf que ce sont des histoires réelles. »

Je me gardais bien de lui dire que j’étais surtout venue parce que son nom m’avait donné l’espoir de rencontrer l’un de ceux qui avait été transportés d’un monde Disney au nôtre. Au mieux, je serais passée pour une folle, ou une débile ; au pire, je risquais de le braquer. J’ignorais encore pourquoi, mais tous ceux que j’avais interrogés à ce sujet et qui étaient liés de près ou de loin à ce phénomène inexplicable semblaient ne pas vraiment apprécier que je pose autant de questions, comme s’ils se méfiaient de ce que je pourrais faire avec leurs réponses. Désormais, je choisissais une méthode plus discrète, tâter le terrain d’abord plutôt que de foncer comme une bourrine dans le vif du sujet. Une fois installée dans la cabine du capitaine, j’ouvris mon sac et sortis mon matériel.

« Tout d’abord, est-ce que vous me permettez d’enregistrer notre entrevue ? C’est strictement pour mon usage personnel, je ne l’utiliserais qu’au moment de la rédaction de l’article pour être certaine de ne rien oublier ; et bien sûr, vous avez totalement le droit de préciser lorsque vous préférez que certaines de vos réponses ne soient pas publiées. »

C’était le protocole habituel, et il fallait dire que l’enregistrement m’était bien utile généralement. Surtout, si le sujet finissait par dériver vers le phénomène Disney – je pouvais toujours espérer – c’était aussi pour moi le moyen de garder ces informations pour ma propre enquête. Et aussi, peut-être, me prouver que je n’avais pas tout inventé, comme beaucoup trop de personnes dans mon entourage s’entêtaient à me faire croire. Quoi qu’il en soit, avec ou sans enregistreur, cela ne m’empêchait pas de prendre des notes et, stylo en main, je posai ma première question :

« Alors dites-moi, Capitaine. Comment en êtes-vous venu à devenir chasseur de trésor ? Vous êtes-vous simplement réveillé un matin avec cette idée en tête, ou y a-t-il une histoire plus poussée derrière cette vie d’aventurier ? »

Tâter le terrain subtilement. C’était une question banale pour qui voulait se renseigner sur son métier, mais surtout, c’était la question idéale pour en savoir plus sur lui et sur son passé. Qui sait ? Peut-être trouverais-je des indices sur sa véritable identité dans sa réponse.
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Invité
Anonymous
Invité
Mer 20 Avr 2022 - 17:05
Flynn Rider a écrit:
Trust me I'm a journalist


Un étrange pressentiment me traverse lorsque nos regards se croisent. Différent de ce que j'avais déjà constaté ici, de ces "auras" qu'avaient les autres comme moi, ceux qui ne venaient pas de ce monde, mais il y avait quelque chose chez cette femme, une lueur dans son regard qui... Sa voix me tire de mes pensées et un sourire étire mes lèvres tandis qu'un rire s'échappe de mes lèvres par réflexe ; Mais mes yeux, eux, ne rient pas. Je dois me méfier d'elle, au moins tant que je n'en sais pas plus.

« Charmante et dotée d'humour, vous allez peut-être pouvoir apporter un peu de civilisation sur ce navire » je plaisante à mon tour en attrapant sa main. « L'étiquette nécessiterait un Capitaine, mais je ne suis pas très attaché à ce genre de choses. Faites au plus spontané » je lui réponds en retenant de justesse la partie de ma phrase où je lui disais ne pas être marin depuis longtemps, inutile de soulever les questions personnelles pour l'instant.

Heureusement, ma diversion semble prendre et tandis que nous rentrons à l'intérieur, elle m'explique son histoire, un sourire amer aux lèvres. Et cette fois, je ne retiens pas le commentaire, qui fuse tout naturellement.

« Je peux les comprendre. Moi-même quand j'étais petit... » je m'interromps en réalisant que la pente sur laquelle je me lance est glissante, et altère la fin de mes propos « je veux dire... Qui n'a jamais rêvé d'aventure, pas vrai ? » je conclus dans un petit rire sans âme.

Aussi vraie et sincère soit l'affirmation – et sympathique la jeune femme – je ne peux me permettre de m'engager sur ce genre de terrains. Je me reprends et rassemble ma concentration pour ne plus me laisser avoir aussi facilement. Quelle idée de se laisser distraire par une jolie blonde, j'ai déjà donné, une fois me suffit.

« Et vous, Miss Le May. Rêvez-vous d'aventure? » je lui demande sourire aux lèvres une fois en bas des marches, en me tournant vers elle pour jauger son expression. Je dois savoir à qui j'ai affaire avant de laisser échapper le moindre secret. Mon propre équipage ne sait rien de mon passé, et j'aimerais que le secret perdure encore un peu. Ne serait-ce que parce que je peux difficilement leur dire que je viens tout droit d'un dessin animé. Après ça, le peu d'autorité que j'ai sur eux s'envolerait en un rien de temps.

J'écoute distraitement sa réponse en l'emmenant jusqu'à ma cabine où je l'invite à s'asseoir et la regarde attentivement sortir ses affaires, a priori inoffensives. Bon, je ne me serais pas attendu qu'elle sorte une arme, même si elle fait partie des leurs, pas alors que nous sommes sur mon terrain loin de ses petits copains, mais les objets devant elle pourraient réellement appartenir à une journaliste tout ce qu'il y a de plus normal, du peu que j'en sais sur le sujet. Ma décontraction est de courte durée, et je me raidis lorsqu'elle demande si elle peut interroger notre entrevue. Si la question paraît assez naturelle dans sa profession – ou en tout cas j'imagine – l'idée que je puisse laisser échapper le moindre indice qu'elle pourra retrouver par la suite si elle ne le remarque pas d'emblée me dérange et alerte mon sens du danger. C'est pour ça que ma réponse sort de façon un peu plus abrupte qu'en temps normal – ou que je l'aurais souhaité.

« Peur de ne pas pouvoir tout retenir ? Et moi qui pensais avoir affaire à une professionnelle » je rétorque d'une pique, faussement déçu, avant de nuancer mon propos « Je suis peut-être de la vieille école sur ce coup-là, mais je préfèrerais éviter. Les gars comme moi doivent garder une part de mystère. Et puis, si vous avez oublié un élément ou besoin de détails, vous savez où me trouver, n'est-ce pas? » j'ajoute un peu plus détendu en m'installant face à elle.

Vient alors la première question. Je me retiens de répondre sincèrement, de lui raconter les histoires de Finnigan Rider que je dévorais enfant à l'orphelinat en rêvant qu'un jour moi aussi j'explorerai le monde et je troquerai ces vieux draps troués et le toit branlant contre un palais rempli des plus beau objets que le monde ait porté. Je préfère botter en touche, et inventer une histoire bidon qui la dissuadera de trop creuser – enfin j'espère.

« Haha honnêtement les histoires de mômes qui rêvent d'aventure avec un grand A ça n'est vrai que pour une petite minorité d'entre nous. La plupart du temps, les gars comme moi font ce qu'ils font pour les mêmes raisons que n'importe qui d'autre sur la terre ferme : le hasard. Vous faites du commerce ou de la pêche et un jour un type vient vous voir pour vous demander une faveur. Et c'est comme ça que ça commence. Mais dites-moi, j'ignorais que vous aviez besoin de remonter jusqu'à mes débuts pour savoir comment se déroule une recherche de relique » j'ajoute, un peu plus incisif.

« Je peux vous poser une question, moi aussi ? Après tout, je risque gros en dévoilant à d'éventuels concurrents ma méthode de travail, j'ai bien droit à quelques vérifications de mon côté, je suppose ? » j'ajoute sans grande subtilité autant pour intimider que pour tenter de la cerner.

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Alice Le May
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Fouineuse professionnelle
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ÂGE DU PERSONNAGE : 27 ans (14 mars 1996)
COTE COEUR : Coeur toujours à prendre, pour le moment.
OCCUPATION : Journaliste indépendante
LOCALISATION : Paris
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DOUBLES COMPTES : Wendy, Phil, Quinn, Gilles & Rouky
PERSONNALITÉ & CRÉDITS : Angèle
MON ARRIVÉE : 08/01/2022
MON VOYAGE : 96
POINTS : 170
Jeu 26 Mai 2022 - 13:49
Trust me I'm a journalist
Flynn & Alice
Au premier abord, Rider semblait être de ces hommes un peu charmeurs, avec leur sourire en coin et leurs phrases de grands séducteurs – vous savez, ce genre de héros badass des films d’aventures qui savaient faire battre le cœur des adolescentes. Mais il y avait quelque chose dans son regard qui ne me laissait pas dupe. Il avait l’air méfiant, distant, sur sa réserve. Il commençait une phrase et la terminait par une autre, comme s’il avait peur de laisser passer quelque chose dans ses mots qu’il pourrait regretter ensuite. Cette paranoïa, je l’avais déjà vue plusieurs fois, j’y étais presque habituée. Ce n’était pas la première personne que j’interviewais qui avait des choses à cacher, et ce ne serait certainement pas la dernière. Je ne fis néanmoins aucune remarque à voix haute à ce sujet, ne souhaitant pas le brusquer, ce n’était pas l’objectif. À la place, je décidai d’agir comme si de rien n’était, et répondit à sa question de manière enjouée :

« Oh, ça, depuis que je suis toute jeune. Je passais mon temps devant la télévision, j’adorais ça. J’écrivais des histoires aussi, entre autres choses, c’est ce qui m’a mise sur la voie du journalisme. Je me souviens qu’à l’époque, j’aurais donné n’importe quoi simplement pour rencontrer les héros de fiction de mon enfance et les interviewer moi-même. »

Je souris à ma plaisanterie, bien consciente qu’elle pourrait résonner différemment pour quelqu’un qui sortait effectivement d’un film d’animation. J’avais peut-être pris un risque, mais j’espérais pouvoir déceler dans sa réaction une preuve de son identité. Je ne voulais certainement pas attaquer le sujet des Disneys de but en blanc avec lui avant de savoir réellement à qui j’avais à faire – ça risquerait de rapidement compromettre mon entretien – mais en tâtant le terrain d’abord je pouvais peut-être nous permettre plus tard d’avoir une vraie discussion sur le sujet qui m’intéressait.

Installés dans ce qui lui faisait office de bureau, il refusa que je l’enregistre, ce que je mis de nouveau sur le compte de sa méfiance envers moi. Bon signe ou mauvais signe ? J’aurais préféré un peu plus de confiance de sa part, mais je ne pouvais pas le blâmer. Je savais d’expérience que tout ceux liés de près ou de loin au phénomène des Disneys restaient sur leurs gardes à chacune de mes questions. Raison de plus pour croire qu’il pouvait effectivement être le Flynn Rider du film d’animation que l’on connaissait. Je ne me laissai pas déconcertée par sa remarque sur mon professionnalisme et rangeai mon enregistreur en répliquant simplement :

« Aucun soucis, je demande toujours au départ mais je peux bien faire sans. C’est un simple support pour les professionnels pour s’assurer de ne pas risquer de mal paraphraser les réponses dans le rendu. Mais puisque cela vous dérange, je ne l’utiliserais pas. Comme vous le dites, je sais où vous trouver, si besoin. »

Même si je préférais encore éviter de refaire un aller-retour, disons que ça n’était pas vraiment la porte à côté de chez moi – sauf s’il décidait soudainement de venir dénicher quelques trésors sur les côtes françaises, ce dont je doutais fort. Lorsque je lui posai ma question sur ses débuts d’aventurier et chasseur de trésors, il me répondit avec une histoire bien banale que je ne crus pas vraiment mais que je notai tout de même. Une nouvelle fois, cette paranoïa. Restant de marbre face à sa réserve évidente, je répondis d’une voix qui se voulait rassurante :

« Oh, c’est simplement le genre de questions que les lecteurs se posent, en général. Ils veulent pouvoir s’identifier, comprendre qui vous êtes, et surtout se rendre compte que vous êtes une personne ordinaire comme eux qui a simplement emprunté une voie originale. On peut toujours s’en tenir strictement aux processus de fouilles, mais l’article risque d’être un peu moins passionnant, si vous voyez ce que je veux dire. »

Dans la foulée, il me demanda si lui aussi pouvait poser ses questions. J’avoue que je n’avais pas l’habitude de faire ça, en général c’est moi qui interrogeais et la personne en face n’essayait pas d’en savoir plus. Mais peu importe, de mon côté, je n’avais rien à cacher. Confiante, je lui répondis donc :

« Avec plaisir, allez-y donc, posez-moi vos questions. Vous savez Capitaine, ce n’est pas dans mon but de révéler quoi que ce soit qui pourrait faire couler votre business, au contraire. Je vous sens sur la réserve depuis le début de notre entrevue, mais c’est important d’avoir une confiance mutuelle l’un envers l’autre. Si vous avez besoin de m’interroger pour être un peu plus détendu, je vous en prie. Je promets de répondre aussi sincèrement que possible. »
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Invité
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Invité
Mar 28 Juin 2022 - 18:29
Trust me I'm a journalist


Sa réponse, d'apparence innocente me fait tiquer. Sur le principe, rêver de rencontrer ses héros d'enfance a quelque chose de très universel et naturel, presque trop, mais la mention de la télévision m'alerte et je sens une raideur naitre entre mes épaules. Je ne suis pas expert sur le fonctionnement de ces outils qui ne m'ont jamais vraiment intéressé – enfin, pas autant que les trésors en tout cas – mais c'est justement ce qui permet de regarder des dessins animés comme celui d'où je viens réellement. Et cette précision a quelque chose qui m'alerte et me pousse encore plus à me méfier. Si je ne suis réellement convaincu qu'elle représente un danger – en tout cas pour l'instant, elle n'est certainement pas inoffensive pour autant.

« Ah, ces jeunes et la télévision...» je réponds en adoptant le discours d'un vieux loup de mer entendu à terre lors d'une escale. J'imagine que ce genre de propos à de quoi surprendre de la part d'un type de mon âge, mais ça fera une bonne distraction. Je préfère passer pour un vieux schnock, que la laisser connaître la vérité pour l'instant. Les échanges continuent ainsi, ponctués de faux-semblants pendant de longues minutes, et ce même après que nous soyons installés dans ma cabine. Jusqu'à ce que, las de me contenter de répondre et de rester sur la défensive faute d'éléments, je me montre à mon tour plus direct en la bousculant un peu pour la forcer à se trahir. Je me serais attendu – et aurais d'une certaine façon espéré - une réaction plus vive, plus frontale de sa part. Je venais tout de même de la rabaisser sans véritablement m'en cacher. Mais rien de tout ça, elle ne s'emporte pas le moins du monde et me répond tout naturellement sans s'offusquer, comme si je m'étais montré parfaitement courtois. Ou presque, la petite pique disséminée dans ses paroles m'arrache un sourire. En temps normal j'aurais même apprécié cette réaction, et me serais pris au jeu. Mais quelle que soit mon envie de me laisser distraire, ce n'est pas le moment, pas avec les enjeux de cette interview.

Sa réponse suivant me rassure cependant un peu. L'idée de voir en moi une "personne normale qui a emprunté une voie originale" me plait, c'est une assez bonne description, ou en tout cas une à laquelle je voudrais être associé. En tout cas certainement plus qu'un sujet d'expérimentation pour savant fou. Mais au delà de ça, l'ancien enfant rêvant d'aventure en moi comprend, ressent très vivement ce besoin de connaître le personnage derrière l'exploit pour s'y identifier. J'étais précisément à cette place il n'y a pas si longtemps, et c'est justement grâce à ce héros dont j'avais adopté jusqu'au nom qui m'a tant fait rêver et m'a poussé dans cette direction que j'en suis là aujourd'hui. Sans forcément le savoir, elle touche une corde sensible à laquelle j'ai du mal à résister et qui me pousse à me radoucir un peu malgré moi.

« Oui, je comprends ça. Comme je le disais, qui n'a jamais rêvé d'aventure ?» je demande un peu distraitement, le souvenir d'une certaine blonde dans mon esprit.

Que devenait-elle ? Vivait-elle toujours à Corona ou était-elle, comme moi dans ce monde ? Et si oui, avait-elle été ciblée comme je l'étais ? Ou pire, était-elle enfermée quelque part ? Un frisson me prend à cette idée. Les gens comme nous sont traqués, capturés et utilisés pour des raisons qui m'échappent. C'est précisément la raison pour laquelle je dois rester concentré et me montrer prudent. Aussi, lorsqu'elle m'autorise à poser moi aussi des questions, je fiche mon regard dans ses yeux dans l'espoir d'y lire le moindre indice.

« Parfait, merci beaucoup, j'apprécie. Alors, qu'est ce qui pousse une jeune femme telle que vous à s'intéresser aux chasseurs de trésors ? Ne vous vexez pas mais vous n'avez pas le profil habituel. Pas que j'ai souvent été interviewé, mais vous ne ressemblez pas vraiment à mes mes... Collègues si on peut appeler ça comme ça. Et pourquoi moi ? Vous vivez en France non, il y a d'autres gens comme moi plus près, non ?» je demande, laissant volontairement la subtilité de côté jusqu'à mentionner la catégorie de personnes interviewées. Ou plutôt en la taisant pour qu'elle y comprenne bien ce qu'elle veut. Je ne m'attends pas à ce qu'elle m'avoue tout – si tant est qu'il y ait quoi que ce soit à avouer – si facilement, mais je suis curieux de la réponse et de sa réaction.

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PERSONNALITÉ & CRÉDITS : Angèle
MON ARRIVÉE : 08/01/2022
MON VOYAGE : 96
POINTS : 170
Mer 10 Aoû 2022 - 12:06
Trust me I'm a journalist
Flynn & Alice
Je notai une petite réaction sur le visage de Rider lorsque je lui fis la remarque sur les personnages de fiction que j’aurais voulu interviewer, mais rien qui ne soit réellement révélateur. Il avait l’air sur ses gardes depuis notre rencontre, je n’avais sans doute fait qu’alimenter sa méfiance à mon égard, mais sa phrase suivante n’en laissa rien paraitre. Cela dit, je suis surprise d’entendre ces mots sortir de sa bouche, on les aurait plutôt cru venir de quelqu’un de plus âgé. Rider ne devait pas être beaucoup plus vieux que moi – ou alors, j’aimerais bien connaitre son secret pour sembler plus jeune, ça pourrait m’être utile lorsque je prendrais quelques dizaines de plus. Remarque, s’il était bien le Flynn Rider imaginé par Disney, sa réflexion pourrait faire sens : je ne croyais pas qu’il y avait beaucoup de postes de télévision, de là d’où il venait, alors il n’avait pas vraiment dû grandir avec toute cette technologie. Mais là encore, les indices me semblaient encore trop maigres pour constituer de vraies preuves de son identité, alors je préférai me taire, pour le moment.

À force de le sentir sur la réserve, je fis de mon mieux pour le rassurer au maximum sur mes intentions. Je le vis finalement se détendre un peu en lui expliquant pourquoi je m’intéressais à lui et à son parcours, ce qui me fit sourire. Peut-être pourrions-nous enfin avoir une vraie conversation sans me donner l’impression de marcher sur des œufs à chaque phrase. Pour continuer dans cette bonne voie, je le laissai me poser ses questions en premier, chose à laquelle je n’étais pas habituée mais qui ne me déplaisait pas pour autant. Au moins pourrait-il s’assurer ainsi que je n’avais aucune intention de lui faire du mal – non pas que je sois franchement en position de le faire, même si je le voulais. On était tout de même sur son bateau, entourés de ses hommes, et j’étais parfaitement seule. En d’autres termes, j’étais parfaitement inoffensive. Mais s’il fallait se prêter au jeu de la vérité pour qu’il se détende un peu, qu’il en soit ainsi. Je n’allais pas me défiler maintenant, pas alors que j’étais si proche d’avoir peut-être enfin quelques réponses sur ce phénomène qui me fascinait tant.

Encore une fois – j’aurais dû m’en douter – ses questions se portèrent sur les raisons qui m’avaient poussée à venir jusqu’ici pour l’interviewer. Pourquoi lui ? Pourquoi pas lui ? Après tout, pourquoi serait-ce si surprenant ? Il était capitaine sur un bateau qui sillonnait le monde à la recherche de quelques antiquités enfouies dans des terres reculées. Qui ne voudrait pas lire un article à son sujet ? Et, bon, il s’appelait Flynn Rider. C’était ça, surtout, qui m’avait guidée jusqu’à lui, mais peut-être valait-il mieux que je ne commence pas tout de suite par cet argument. À la place, je répondis :

« Oui, bien sûr, j’aurais pu demander à quelques marins bretons ce qu’ils peuvent dénicher parfois sur les côtes françaises, ça m’aurait évité tout le trajet. Mais enfin, ça fait bien moins rêver, vous ne pensez pas ? Et puis, pour mon profil, j’ignorais qu’il en existait un en particulier pour les journalistes de terrain, mais en temps qu’indépendante je n’ai peut-être pas en effet les mêmes codes qu’un reporter envoyé par un journal. D’accord, je vais être honnête avec vous. J’ai besoin de cet article, parce que je sais que c’est le genre de sujet qui se vendra bien. Au minimum, je pourrais m’en sortir avec un peu de thune et une meilleure réputation dans le milieu, ce qui est tout aussi important pour les journalistes comme moi. »

Je me surprenais moi-même à parler autant de ma situation professionnelle misérable, mais s’il fallait aller là pour le convaincre, c’était chose faite. Maintenant, je savais aussi que je n’avais pas été entièrement sincère dans ma réponse, et peut-être était-il temps de laisser tomber le voile. Je pris deux petites secondes d’hésitation, puis décidai de me lancer en admettant :

« Et dans le meilleur des cas, j’aurais aussi le droit à quelques réponses à propos d’un phénomène très étonnant sur lequel j’enquête et qui, je le crois, vous concerne peut-être. Peu de gens sont au courant de son existence, mais j’ai espéré que vous pourriez en savoir plus que moi là-dessus. »

Voilà, la bombe était lâchée. Je n’avais rien dit d’explicite, mais une partie de moi se doutait que Rider saurait de quoi je parlais. Vu sa méfiance tout à l’heure, il y avait des chances pour qu’il n’aime pas trop qu’on vienne sur ce terrain-là, mais tant pis. Il fallait que je prenne le risque.
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Invité
Anonymous
Invité
Mar 4 Oct 2022 - 19:01
Trust me I'm a journalist


La petite marquait un point. Sans même parler de mon origine… Particulière, ma vie officielle, celle que je m’étais bâtie ici ferait un bon article. L’aventure fascine, elle fait vendre, et l’histoire d’un capitaine sorti de nulle part pour se lancer dans la chasse aux trésors trouverait des lecteurs sans le moindre doute. Son histoire se tient, et alors seulement la pensée qu’elle puisse ne rien suspecter de ma réelle identité m’effleure. Peut-être m’inquiétais-je pour rien, cette fois. Je relâchais peu à peu ma garde jusqu’à ce qu’elle complète sa réponse et change la donne du tout au tout.


« Un… Phénomène vous dites ?» je demande, blême.

Bien entendu, elle pourrait parler de tout à fait autre chose. Mais à bien y réfléchir, je ne vois pas quel autre phénomène pourrait me concerner. Les défenses que j’avais lentement abaissées remontèrent en flèche et je m’avançais vers elle, coudes posés sur la table et le regard dur.


« De quoi parlons-nous exactement ?» je demandais finalement, un peu plus calme, réalisant qu’elle n’avait pour l’heure aucune preuve de notre existence, ni même que j’étais lié à ce qu’elle pensait avoir découvert. Je tenais peut-être là une chance d’apprendre ce qu’elle savait – ou croyait savoir – et surtout de découvrir comment elle l’avait découvert. Avec un peu de chance il s’agissait d’une simple coïncidence. Elle s’était simplement trouvée au bon endroit au bon moment et avait appris quelque chose qu’elle n’aurait pas dû. Ou mieux encore, l’un de nous se trompait. Elle parlait de quelque chose d’autre ou avait formulé une théorie très différente de la réalité. Et même dans le cas où nous avions vu juste tous les deux, j’avais encore l’avantage. Nous étions trop loin de côtes pour être interpelés, si elle se montrait dangereuse nous pourrions nous occuper d’elle sans craindre de renfort. La perspective ne m’enchantait pas vraiment, mais elle restait bien plus alléchante qu’un éventuel retour dans ces geôles humides où j’étais resté trop longtemps captif.

« Écoutez, je ne peux pas faire de promesse. Encore moins sans savoir de quoi il s’agit réellement. Un homme tel que moi a de nombreux secrets, et tous ne peuvent pas être révélés, dans mon intérêt comme le vôtre. Mais je peux vous proposer un marché. Vous me dites ce que vous savez et en échange je réponds à quelques questions. Vous n’enregistrerez pas mes réponses et si j’étais vous je ne les publierais pas non plus. Vous n’avez aucune garantie que je dise la vérité. Après tout, vous m’avez approché sous un faux prétexte… Mais ça pourrait peut-être vous permettre de savoir si vous avancez dans la bonne direction, et si ça vaut le coup de continuer à creuser.» je lâche, un peu plus confiant. Probablement plus que je ne devrais l’être.Je n’ai aucun intérêt à lui proposer cette option, je pourrais sans doute la faire parler sans rien avoir besoin de donner en retour. Je fais peut-être une grosse erreur, c’est un sacré risque que je prends là, pour moi comme pour les autres. Mais je n’ai pas envie d’être ce genre d’homme. Et puis, mon instinct me dit qu’elle n’est pas mal intentionnée et il se trompe rarement. Et surtout un part de moi ne peut d’empêcher de la trouver sympathique. Elle me rappelle une autre blonde aux grands yeux déterminés. Rah c’est pas vrai Flynn, dans quoi tu t’engages encore ?!


« Marché conclu ?» je finis pourtant par demander.

Codage par Libella sur Graphiorum
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Alice Le May
Alice Le May
Fouineuse professionnelle
Admine TL
PHOTO D'IDENTITE : Trust me I'm a journalist - Alice & Flynn 4d6666c99429570ab870e72f8416dd61
DESSIN ANIME D'ORIGINE : Aucun
ÂGE DU PERSONNAGE : 27 ans (14 mars 1996)
COTE COEUR : Coeur toujours à prendre, pour le moment.
OCCUPATION : Journaliste indépendante
LOCALISATION : Paris
COULEUR PAROLE : #f7bd54
DOUBLES COMPTES : Wendy, Phil, Quinn, Gilles & Rouky
PERSONNALITÉ & CRÉDITS : Angèle
MON ARRIVÉE : 08/01/2022
MON VOYAGE : 96
POINTS : 170
Lun 14 Nov 2022 - 17:11
Trust me I'm a journalist
Flynn & Alice
Mes dernières phrases ont bien fait leur effet. Je regarde Rider blêmir devant mes yeux et répéter mes mots, visiblement déconcerté par l’affirmation que je viens d’annoncer. Il n’y a plus de retour en arrière possible désormais, non pas que je le veuille vraiment. J’ai été brutale, c’est vrai, mais il fallait bien que je commence à lui poser les questions qui m’intéressent réellement tôt ou tard. Ce phénomène Disney est pour moi une priorité absolue, percer son secret compte plus pour moi que n’importe quoi d’autre, la preuve en est que je n’ai même pas hésité à mettre ma carrière en jeu pour m’y consacrer. Alors je ne suis pas prête à reculer, pas si proche du but, même si Flynn feint maintenant de ne pas comprendre de quoi je parle. Même s’il parait plus calme, à présent, sa réaction de surprise juste avant a parlé d’elle-même, et je sais qu’il sait très bien à quel phénomène je fais référence. Ou alors, il pense à autre chose, mais ce serait une sacrée coïncidence.

Je m’adonne à ce jeu de regards, déterminée à ne pas baisser le mien. Je veux qu’il comprenne que je ne suis pas venue ici par hasard et que je ne lâcherais pas l’affaire avant d’avoir mes réponses. Mais aussi, j’aimerais qu’il puisse avoir un peu plus de confiance en moi. Je sais bien que je parais suspicieuse, à débarquer dans son bureau avec des questions directes, surtout quand je crois savoir que des êtres mal intentionnés sont eux aussi à la recherche de personnages venus des contes Disney. Mais je suis seule, sur ce bateau dont il est le Capitaine, alors même si je lui voulais du mal, il prendrait le dessus sans aucun problème. Il n’a rien à craindre. Alors c’est pour ça, aussi, que je lève vers lui un regard si déterminé. Je veux qu’il sache que je n’ai pas peur, parce que je suis confiante et parce que je n’ai rien à cacher.

Il reprend la parole avant que je ne trouve les mots qu’il me fallait pour le convaincre. En l’écoutant, j’ai beaucoup de mal à cacher ma joie. J’essaye de garder un simple sourire professionnel mais mes yeux doivent trahir ce que je ressens. Il a accepté de répondre à mes questions. Sous forme de marché, certes, mais je n’aurai aucun mal à respecter ma part. Je comptais déjà lui expliquer tout ce que j’avais pu apprendre sur le phénomène - c’est-à-dire, soyons honnêtes, pas grand-chose - et j’avais déjà accepté de ne pas enregistrer l’entretien. Rider précise que je n’aurais aucune garantie qu’il me dise la vérité, et je sais bien qu’il a raison, mais d’un côté, ça m’est égal. Toute réponse est bonne à prendre, je ferai le tri du vrai et du faux plus tard. Je serais toujours plus avancée que s’il refusait de me dire quoi que ce soit. Mon sourire s’agrandit encore tandis que je lui réponds :

« Marché conclu. Merci d’accepter de répondre à mes questions. Dans ce cas, je commence. Pour être parfaitement franche avec vous, mes connaissances à ce sujet sont assez faibles. Comme vous le savez, je suis journaliste, et fut un temps je travaillais pour un journal. Il y a quelques temps, au cours d’une interview, quelqu’un avait mentionné avoir rencontré une personne semblant tout droit sortie d’un conte Disney. Je ne l’ai pas cru au départ, évidemment, mais j’ai commencé à entendre de plus en plus de choses similaires, au point où je me suis demandé s’il ne valait pas le coup d’enquêter. »

Je lui passe le reste des détails, je ne crois pas qu’il ait besoin d’entendre qu’après ça, tous mes collègues m’ont prise pour une folle et qu’on m’a viré du journal où je travaillais, me forçant à prendre mon indépendence. Il vaut mieux que je m’en tienne à la conclusion, à tout ce que je sais désormais et au point où j’en suis dans mes recherches.

« En suivant cette voie, j’ai appris plusieurs choses. Aussi irrationnel que cela puisse paraître, il semblerait que des personnages issus de films d’animation Disney - et peut-être d’autres studios, mais pour le moment c’est le seul dont j’ai eu la confirmation - soient arrivés dans notre monde et vivent aujourd’hui parmi nous. Je ne sais pas pourquoi, ni comment, ni quand, je sais simplement que ce phénomène existe depuis plusieurs années déjà et que tous les personnages n’arrivent pas en même temps, ni au même endroit. Pour le moment, j’ai l’impression qu’ils n’apparaissent que dans Paris même, et d’après une source anglaise, dans Londres également, je n’ai jamais eu l’impression que d’autres villes soient touchées. Mais, encore une fois, mes connaissances là-dessus sont très maigres, alors je peux me tromper. »

Autant être parfaitement exhaustive sur ce que je sais. Je suppose que plus j’en dis, plus j’ai de chances de gagner la confiance de Flynn et plus je peux le convaincre de répondre sincèrement à mes questions. Si je me trompe complètement à son sujet et que son nom n’est réellement qu’une coïncidence, alors il me prendra sûrement pour une débile ou d’une tarée à parler de personnages Disneys sur un ton aussi sérieux, mais franchement, dans le pire des cas, j’y étais habituée. Je n’ai vraiment pas grand-chose à perdre. Alors je continue :

« Malheureusement, j’ai appris aussi qu’il existait des groupes de gens qui sont également à leur recherche, et que leurs intentions ne sont pas aussi innocentes que les miennes. Là non plus, je ne sais pas beaucoup de choses, je ne comprends pas ce qu’ils veulent, ni ce qu’ils gagnent à maltraiter des Disney, mais je sais que beaucoup de personnages en ont peur. Je suppose que c’est la raison pour laquelle vous êtes si méfiant à mon égard. Je… j’espère que vous n’avez pas eu à croiser leur chemin vous-même. »

Je me dis qu’il ne serait sans doute pas là à me laisser parler si c’est le cas, mais au fond, je n’en sais rien. Je ne connais pas ces gens-là, mais les rares personnes qui ont pu m’en parler avaient si peur d’eux que je les imagine comme des monstres prêt à les torturer comme bon leur semble. Quoi qu’il en soit, leur existence me met en rage, ils doivent savoir qu’ils ne risquent pas d’être arrêtés parce que personne ne prendra au sérieux une histoire de personnages Disneys pourchassés. Même s’ils viennent d’univers fictifs, ils ont le droit de vivre en paix au même titre que nous, je ne trouve aucune raison qui puisse justifier de les traquer ainsi. Quand je vois Flynn, je me dis qu’il ne mérite pas d’être ciblé ainsi par un groupe de dégénérés. Malheureusement, avec le peu d’informations dont je dispose, je ne vois pas bien ce que je peux bien faire contre eux. Alors, pour le moment, je décide de m’en tenir aux faits. Je termine :

« Vous êtes Flynn Rider, le compagnon de la princesse Raiponce dans le film du même nom. Je me trompe ? Je vous ai dit tout ce que je savais. C’est à votre tour, maintenant. Qu’est-ce que vous savez sur ce phénomène ? »
code by exordium.


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