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Rocky Road to Dublin || Ft. Flynn Rider
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Anonymous
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Dim 3 Avr 2022 - 17:50
Rocky Road to DublinFlynn Rider & Robin HoodJe ne suis pas du genre à être pessimiste mais là… Mon dos heurte le mur. Je lève les mains et adresse un sourire aux deux hommes qui me font face. Avec un peu de chance, j’arriverai peut-être à les faire changer d’avis, leur faire comprendre qu’ils se sont trompés sur mes intentions ? … Oui, bon, d’accord. Ils ne se sont pas vraiment trompés, j’étais bel et bien en train de les espionner et je me suis malencontreusement fait prendre. Il faut dire que je ne suis pas encore habitué à la topographie des lieux. Londres a bien changé depuis la dernière fois que je suis venu, et la technologie me fait aussi grandement défaut. Cet endroit en regorge et je n’y comprends rien - comment le fonctionnement des caméras de surveillance, par exemple.

Pour que vous puissiez comprendre, il me faut revenir au tout début de cette péripétie …

Depuis quelques jours, j’avais trouvé un petit travail au port, non loin des docks, pour décharger de la marchandise variée. Nous stockions des caisses dans des entrepôts puis une société de livraison se chargerait de les apporter aux commerces partenaires. Un business qui m’avait été expliqué attentivement par Mr. Silver, un homme d’un âge certain (avec un bras en métal) qui n’avait pas sa langue de sa poche. Il m’avait accueilli dans sa petite entreprise comme un membre de sa propre famille et avait aussitôt gagné ma sympathie. Je logeais dans une chambre au-dessus du dépôt. Vivre près du port était pour moi un moyen efficace d’en apprendre plus sur cet endroit. Je savais que beaucoup de personnes étaient, comme moi, arrivées ici sans vraiment savoir pourquoi ou comment. J’écoutais les rumeurs et apprenais au fur et à mesure, mais je sentais que l’essentiel m’échappait.

J’avais rapidement compris que Mr. Silver trempait dans quelques affaires louches. Je n’avais posé aucune question ; tant que cela ne nuisait pas à autrui, je ne préférais pas m’en mêler directement. Cependant, qui dit affaires louches dit forcément ennemis en vue, n’est-ce pas ? Et c’est là que ce type et son équipage entrent en jeu. J’avais surpris une conversation entre un certain Gary et un autre. Ils parlaient de s’attaquer à une livraison que nous étions censé recevoir dans la nuit, quelque chose d’important, selon Mr. Silver. Cela avait forcément piqué ma curiosité et titillé ma loyauté. Que pouvait bien recevoir Mr. Silver dans ce conteneur et, surtout, pourquoi un équipage marchand voudrait-il se la procurer illégalement ? Je n’avais pas tout de suite reporté mes inquiétudes à mon employeur, je voulais comprendre par moi-même et avoir le fin mot de l’histoire. La marchandise bien à l’abri dans un des entrepôts de Mr. Silver, j’avais entrepris de monter discrètement la garde en hauteur et de surveiller les alentours. Ce ne fut pas une surprise lorsque je vis débarquer le fameux capitaine et quelques membres de son équipe pour forcer la serrure, déjouer la sécurité, et s’emparer de ce que contenait la caisse. Je n’eus cependant pas le temps d’apercevoir ce dont il s’agissait, ni en quoi l’objet pouvait avoir une réelle importance. L’un des membres braqua une lampe torche dans ma direction et m’aveugla. Je ne m’attendais pas à ce que l’un d’eux repère ma cachette et pris aussitôt mes jambes à mon cou.

Comme vous pouvez le constater, je me suis fait avoir à mon propre jeu. Je n’ai donc que mon sourire en guise de défense face à l’arme à feu que l’on pointe dans ma direction. Derrière les deux types, c’est le fameux Gary qui les couvre, une poêle à frire à la main comme arme potentielle. J’imagine que la fonte doit faire très mal au crâne, lorsque l’on vise bien.

“Il s’agit là d’un malentendu…”

Je cherche des yeux un moyen de faire diversion le temps de m’échapper. Au moins un bâtiment que je pourrais escalader pour m’enfuir et ne pas avoir à esquiver des balles et des coups de poêle en même temps.

"Je doute qu'interférer dans les affaires de Mr. Silver de cette façon soit très malin de votre part. Vous devriez peut-être demander directement à votre capitaine car, s'il ignore à qui il s'attaque, c'est un fou.”

Du bluff, oui. Mais quelque chose me dit que je n'ai pas vraiment tort. Mr. Silver n'est pas un homme qu'on aimerait avoir comme ennemi, mon instinct me le souffle.

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Mer 18 Mai 2022 - 19:25
Rocky road to Dublin


J'étale la carte sur le bureau de ma cabine, sourire effronté aux lèvres.

« Cette fois, Flynn, tu tiens le gros lot ! »

Optimiste ? Sans doute, combien de fois, dans ce monde ou l'autre, j'avais cru mettre la main sur une piste extraordinaire qui m'apporterait gloire et richesse... Et combien de fois tout était parti comme ça, en fumée, sans même que j'ai le temps de comprendre ce qu'il s'est réellement passé. Mais comme un gosse, je me fais avoir encore et toujours, et je recommence inlassablement. L'objet de mon entrain cette fois ? Cette carte. Que j'avais « empruntée » à un type – pas franchement clean, pour être tout à fait honnête, mais d'expérience les bons filons le sont rarement – lors d'une escale à Jakarta. Le plan initial était simple : profiter de ce que le vieux pêcher soit complètement saoul pour le plumer aux cartes, mais j'ai su – okay, espéré – que la chance m'avait souri lorsqu'il a mis en jeu cette mystérieuse carte qu'il devait « remettre à un client très important ».

J'aimerais dire que je connais suffisamment l'histoire de ce monde pour savoir qui est ce Marco Polo et ce qu'il a fait de si génial, mais j'ai assez d'expérience en tant que voleur pour savoir repérer une piste prometteuse. A la fin de la soirée, je m'étais donc permis de délester le vieux pêcheur de sa carte et je l'étudiais dans le plus grand secret pendant notre traversée jusqu'à New York où nous devions de toute façon écouler les épices que nous avions récupérées en Asie. C'est pas vraiment mon genre de commerce de base, mais ça fait une bonne couverture, et cette fois, je sais que je vais en avoir besoin. Le "client très important", un type du nom de Silver dont j'avais entendu parler quelques fois lors d'escales précédentes – et pas franchement pour les bonnes raisons, avait envoyé quelques uns de ses gars récupérer le document, et lorsqu'ils ont constaté que le vieux pécheur ne l'avait plus, ils n'ont pas mis longtemps à faire le lien avec le Frying Pan qui venait de prendre le large. Le plan était pourtant simple, étudier la carte pendant le trajet et selon, soit la revendre à bon prix à Silver, soit la garder pour moi pour aller récupérer moi-même ce... Truc auquel elle menait.

Seulement, ce que je n'avais pas prévu c'est que la fameuse carte était incomplète. Oh, elle est lisible en l'état, mais les indications qu'elle comporte sont coupées. Il doit en manquer une partie. Et je suis prêt à parier que notre ami Silver l'a en sa possession – ou cherche à l'acquérir. C'est donc sans plus tarder que j'avais ordonné à mon équipage de changer de cap, direction Londres retrouver ce bon vieux Silver. Le plan était simple : se faire passer pour d'honnêtes marchants – après tout ses hommes n'avaient pas vu nos visages - et nous balader tranquillement sur le port à la recherche d'informations, voire carrément jouer de notre réputation pour inciter Silver à nous engager pour retrouver la carte « perdue ». Je m'étais fait passer pour un marin en recherche d'emploi et avais donc rejoint les rangs de Silver – en vain, je pensais. Jusqu'à la troisième nuit où j'entendis parler de cette "cargaison spéciale" qui devait arriver dans la nuit. Évidemment, ça avait tout de suite fait tilt et j'avais fait passer le mot à mon équipage de se tenir prêts. Mais c'était sans compter sur la cervelle de moineau de Gary qui ne comprend visiblement toujours pas la notion de secret – le comble pour un voleur, je suis bien d'accord.

Je pensais avoir pu rattraper sa gaffe en le faisant taire avant qu'il ne soit trop tard, mais de toute évidence j'avais une fois encore été optimiste. C'est Andrew qui remarqua le premier le type perché sur le toit de l’entrepôt. Le temps se figea quelques fractions de secondes avant qu'il ne prenne la fuite et qu'une folle course-poursuite ne s'engage. Je m'élançai sous la pluie battante et grimpai à mon tour sur les toits pour rattraper le fugitif. Ce qui, aurait pu être un mouvement très stylé, digne d'être raconté dans les futurs récits de mes exploits devint surtout très inutile lorsqu'Andrew sortit son arme et la braqua sur l'intrus, acculé dos au mur.

Toujours sur mon toit, seuls quelques sons distordus qui se réverbéraient sur la taule mouillée me parvenaient et je ne pus comprendre que "malentendu", "affaires" et "Silver". Un capitaine qui aurait confiance en ses hommes aurait probablement laissé faire sans intervenir. Mais aussi optimiste que je sois, je ne suis pas naïf, et place une confiance assez limitée en mon équipage. Je me laisse donc tomber en douceur et atterrit au sol dans une pirouette au moment où le mot "capitaine" franchit les lèvres de notre espion. Je me faufile parmi mes gars et m'avance vers lui, sourire aux lèvres.

« C'est vrai ça, demandons au Capitaine s'il est sûr de son coup. » quelques ricanements s'élèvent dans mon dos et je m'avance – me pavane, mains sur les hanches, en direction de notre intrus.

« Évidemment que je sais ce que je fais, c'est pas ma première fois. On dirait qu'on ne peut pas en dire autant de toi, pas vrai ? » je demande en m’accroupissant près de lui, sûr de moi.Peut-être un peu trop, mais ce n'est pas tous les jours que j'ai l'occasion de me donner ainsi en spectacle, et je compte bien en profiter encore un peu.

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Ven 5 Aoû 2022 - 16:45
Rocky Road to DublinFlynn Rider & Robin HoodVexé, on peut le dire ; Robin n’avait guère l’habitude d’être l’objet de moqueries et d’humiliations. En de telles circonstances, il ne pouvait cependant jouer aux coqs et faire la fine bouche… N’est-ce pas ? Mais c’aurait été mal connaître son orgueil de voleur aguerri à qui rien ne savait résister, pas même le regard pétillant de cet homme qui lui faisait face. Sans doute le fameux capitaine, si l’on se fiait à sa blague précédente - mais il ne s’était pas encore présenté. Peut-être s’agissait-il, comme lui, seulement d’un fanfaron qui aimait se mettre en scène. Pirates et voleurs avaient au moins une chose en commun : le pillage. Du reste, les forbans étaient connus pour leur violence, leur barbarie et, surtout, leur égoïsme sans vergogne. Robin, au moins, en matière d’arnaque, se tenait à une ligne de conduite. C’est pourquoi il s’adressa à son interlocuteur un sourire insolent dont lui seul avait le secret.

« Ah vraiment, j’aurais parié le contraire... » se moqua-t-il ouvertement malgré sa position de faiblesse, bravache puisqu’il n’avait plus que cet atout-là. Il redressa le menton et plongea ses yeux dans ceux du pirate, affront direct, défi silencieusement lancé à l’adresse de celui qui s’était accroupi à sa hauteur en signe de supériorité. « Étrange, tout de même, qu’une petite bande se lance dans une telle aventure sans savoir dans quoi elle met les pieds - et surtout contre qui elle se dresse… Et, entre nous, plus important encore, lorsqu’on ne débute pas on est mieux renseigné… Or, j’ai l’impression que vous manquez très clairement d’informations. » Robin, l’air désinvolte, leva les mains en l’air, fausse abnégation improvisée. « Mais puisque vous semblez déjà tout connaître, je vous en prie, continuez, je ne voudrais pas vous retarder. Mais je doute que vous puissiez arriver à bon port … »

Un petit rire s’échappa de ses lèvres, comme le sage qui, face à l’ignorance de ses pairs, sait qu’il ne sert à rien d’épiloguer. Faisant désormais fi du pistolet braqué dans sa direction, il se redressa, les mains en évidence au cas où l’un d’eux paniquerait, sans quitter des yeux les mouvements de l’homme qui lui faisait face - capitaine ou non, peu importe, c’était celui qui avait voulu jouer aux plus fins.
Tout en gardant son attitude détachée, Robin fit un pas en arrière pour s’adosser contre le mur qui, quelques minutes plus tôt, se dressait devant lui comme un ennemi redoutable dans sa fuite. Devait-il mourir ici, dans ce Londres si moderne, en proie à de semblables voleurs ? Il n’en avait pas le sentiment - quelque chose lui soufflait que, s’il parvenait à jouer correctement ses cartes, il pourrait s’en sortir avec de gros avantages. Aussi se contenta-t-il d’observer chacune des personnes face à lui.

« Si vous travaillez contre Silver c’est tout un empire de contrebande que vous vous mettez à dos, et dans le milieu ce n’est pas vraiment conseillé. Moi, j’ai des informations. » dit-il en se désignant du pouce.« Des informations plus importantes que les vulgaires babioles que vous avez essayé de chaparder dans ces conteneurs. Des informations que contiennent certaines cartes, par exemple. »

Robin abaissa lentement ses bras pour faire semblant de se curer les ongles, il fallait maintenir le personnage coûte que coûte car il avait l’impression que sa vie en dépendait.

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Mer 7 Sep 2022 - 21:43
Rocky road to Dublin


Je ne sais pas trop ce que j'aurais espéré avec mes fanfaronnades, crainte, admiration, envie, peut-être un peu de tout ça. Mais ce n'est absolument pas le résultat que j'obtiens. Loin de se laisser impressionner, l'espion me défie ouvertement. A titre personnel, j'aime cette attitude, et j'aurais assez probablement agi de la même manière si les rôles avaient été inversés. Mais c'est qu'il s'agit de ne pas me laisser ridiculiser devant mes hommes. Leur loyauté ne tient déjà qu'à un fil, et je suspecte que certains d'entre eux préparent une révolte, ce n'est certainement pas le moment de faire preuve de faiblesse.

« Oh vraiment ? Et bien éclaire notre lanterne, toi qui sais déjà tout » je réponds, sourire aux lèvres.

En d'autres circonstances j'aurais pu faire affaire avec un type dans son genre. Je vois bien son petit jeu, je l'utilise moi-même régulièrement et je n'ai pas le moindre doute qu'à nous deux nous serions un sacré duo. Dommage que nous ne soyons pas dans le même camp. Il se relève tout en douceur, et je sens venir l'entourloupe. Il veut probablement que détourner l'attention pour tenter quelque chose, et je vais lui en passer l'envie avant même qu'il ne se lance.

« Ah, je ne ferais pas ça si j'étais toi.. » je commente en le regardant faire, sans me presser pour faire barrage à Andrew qui s'approche de notre captif, arme en avant.

C'est là le premier problème d'Andrew. Il n'a aucune patience et agit toujours de façon impulsive. Plus que moi, c'est dire. Pour être totalement honnête, ça a aussi ses avantages, mais ça m'oblige tout de même à le garder à l'oeil de peur qu'il ne commette une erreur qui nous couterait cher. Comme un meurtre. Je ne veux définitivement pas attirer l'attention de la police sur nous, pas avant que nous quittions ce port, riches de préférence.

Mais pour l'heure je devais m'occuper de notre espion qui tentait de négocier. Un piège, très probablement mais sait-on jamais, il me manque toujours l'autre moitié de la carte après tout.

« Oh vraiment ? » je demande en haussant un sourcil, avant de faire quelques pas dans sa direction pour finalement faire quelques pas devant lui, comme un requin qui tourne autour de sa proie.

« Vois-tu, l'offre est tentante, mais le souci c'est que je n'ai aucune garantie que tes informations soient fiables... Ni que tu n'essayes pas de nous embobiner pour le compte de Silver. C'est ton patron, je me trompe ? Si tu lui es loyal et que tu cherches à me la faire à l'envers, je risque gros...

- Boss, on n'a pas de temps à perdre, réglez lui son compte qu'on en finisse»


Je me tourne vers Andrews qui n'a visiblement pas l'intention d'attendre plus longtemps avant de me tourner à nouveau vers notre clandestin.

« Si vous devez parler, je vous sugère de faire vite. Comme vous pouvez le voir, Andrew que voilà a une patience très limitée... » je dis, avant d'ajouter par goût du jeu. « Et s'il n'est pas le meilleur tireur qui soit, je doute qu'il vous loupe à si courte distance » je conclus finalement, amusé de la situation.

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Jeu 6 Oct 2022 - 16:32
Rocky Road to DublinFlynn Rider & Robin HoodTerrible est parfois la loyauté qui enchaîne un homme à un autre. Robin faisait partie de ces personnes qui, redevables, n’oubliaient jamais un service rendu. Cela avait ses bons comme ses mauvais côtés. S’il eût été malhonnête, prompt à trahir le premier venu, sans doute se serait-il allié à celui qui, cette nuit-là, lui faisait face, trompant ainsi son employeur pour revendre les informations détenues en échange de sa vie sauve. Mais Robin n’était pas de ces opportunistes-là. Or, il se trouvait dans une bien fâcheuse posture et, s’il ne trouvait pas rapidement comment se sortir de cette situation contrariante, chose était certaine qu’il passerait un très mauvais quart d’heure - peut-être même le dernier. Aussi dut-il réfléchir rapidement à la marche à suivre. Se faire repérer avait été son erreur ; à lui, maintenant, de trouver un compromis. La silhouette du freluquet se dessinait clairement comme celle du capitaine de ce maigre équipage, d’autant plus qu’un de ses gros bras l’avait appelé Boss. Ce fait était à l’avantage de Robin qui pouvait donc directement négocier avec le principal intéressé. Faisant mine d’ignorer l’intimidation, il reprit la parole avec la même forme d’assurance :

« Aucune garantie, peut-être. Dans un cas comme dans l’autre, vous n’avez aucune assurance. Mais si vous n’étiez pas un homme à prendre des risques, vous ne seriez pas là, devant moi. Je connais cet endroit comme ma poche et je peux vous assurer que vous faites fausse route. Au mieux vous partez sur une meilleure piste, au pire vous aurez simplement retardé l’heure du passage à tabac. Finalement, vous n’avez rien à perdre. »

Robin haussa les épaules. Il jouait gros, et pariait sur le comportement d’un homme qu’il ne connaissait ni d’Eve ni d’Adam. Il pouvait aussi bien se faire trancher la gorge là, dans cette ruelle, ou se faire ruer de coups par les hommes qui, derrière le capitaine, s’impatientaient. Robin, à qui Silver faisait parfois quelques confidences, avait fait le lien entre cette fine équipe et un document volé quelques semaines auparavant, une carte aux trésors ou quelque chose dans ce goût-là. Un sujet, en tout cas, qui avait interpellé Robin qui avait posé des questions sans obtenir davantage de réponses. Mais les pièces du puzzle se rassemblait sous leurs yeux. Tu avais entendu des rumeurs quant à Marco Polo, et ce que ton propre patron recherchait depuis des années, maintenant. La contrebande, quelle merveilleuse couverture dans un milieu comme celui-ci !

« Et puis, je sais très bien ce que vous cherchez, ce qu’il vous manque pour atteindre votre objectif. Mais, après tout, si vous préférez me passer à tabac et continuer vos petites affaires… Je vous en prie. Je préférerais toutefois que vous évitiez de me casser une jambe. C’est une partie de mon gagne pain ! »

Robin sourit en coin, l’air à la fois narquois et sûr de lui. Il ne savait absolument rien de la partie manquante de la carte. En revanche, il voulait protéger la livraison qui arrivait. Pour une raison qu’il ne s’expliquait pas vraiment, il se faisait un devoir de défendre cette partie de son territoire - et du territoire de Silver. Avec un peu de chance, il resterait vivant assez longtemps pour penser à la suite et à un moyen de prévenir Long John Silver.

« Il serait plus agréable d’en discuter autour d’un verre, non ? Quel endroit lugubre pour ce genre de pourparlers… »

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