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 :: RP Abandonnés
En pleine mer
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Anonymous
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Sam 4 Juin 2022 - 0:13

En pleine mer


Un vent frais vient soudainement souffler.

Reprenant brutalement ma respiration, j'ouvre les yeux et me redresse. Mon dos me rappela à l'ordre et me força à me rallonger. Bon sang, ce n'est pas agréable. J'ai du tomber de cheval, encore une fois. Ce n'est pourtant plus de mon âge tout ce genre de cabrioles, je le sais bien, mais je continue, refusant que les effets impitoyables du temps aient un quelconque effet sur moi. Avec un grognement, je finis enfin par m'asseoir et prends enfin le temps de regarder autour de moi.
Etrange, vraiment étrange. Dans mes souvenirs, j'étais dans ka forêt, galopant sur mon fidèle et superbe destrier. C'est un splendide cheval blanc, à la crinière immaculée et au pas sur. Je l'ai choisi quand il n'était qu'un poulain intrépide et je l'ai moi même dressé pour en faire mon plus fidèle compagnon. Il ne m'a jamais fait défaut, il ne s'est jamais éloigné de moi, alors pourquoi est ce que je ne le vois pas ?

Certes, il fait nuit. Mais j'aurais repéré sa robe éclatante de loin. Un autre détail m'interpelle soudain... Ce sont bien des vagues que j'entends ? Mis à part ce fort clapotis, je n'entends rien d'autre. Pas un oiseau, pas un bruissement de feuille d'arbre. Je me rends soudain à l'évidence, je ne suis plus dans la forêt. Je me relève avec quelques difficultés. Mes membres semblent sortir d'une étrange torpeur, comme si j'avais dormi cent ans. Je lève les yeux et ne repère aucune étoile ni la lune, car le ciel est chargé de nuage. Le vent frais souffle toujours, soulevant quelques mèches de mes cheveux et ma cape. Pris d'un frisson, je la ramène sur mes épaules pour me protéger de la brise. Mais où suis je ? Comment suis je arrivé ici ?

Mes bottes claquent sur le sol, et soudain, ce dernier se met à tanguer. Je comprends alors que je suis sur un bateau, en pleine mer, à en juger par l'absence de lumière et le bruit des vagues. Même l'odeur de l'écume salée et du poisson vient frapper mes narines. Je fronce le nez, ravalant un soupir. Je ne comprends plus rien. J'étais dans la forêt, et me voilà à présent ici, sur le pont d'un navire ! Il faut que je trouve ceux qui naviguent à son bord pour leur demander de me ramener chez moi. Ah, et je leur demanderais également quelque chose à boire et à manger, car je me sens plutôt faiblard. La main sur la poignée de mon épée, je m'avance, confiant, vers ce qui me semble être la porte menant au pont inférieur. Une petite voix me rappela qu'on ne disait pas porte, mais  "panneau"

Alors que je lève la main pour frapper, une goutte, puis deux, puis un déluge vient s'abattre sur ma tête. Bon, tant pis pour la politesse, je dois m'abriter avant de finir trempé. J'ouvre donc le panneau et entre dans le local. Il fait noir, bien entendu, et je n'entends que la respiration des marins endormis. Je ne veux pas les réveiller, même si ce serait ce qu'il y aurait de mieux à faire. Non, je préfère trouver la personne de quart, afin de me présenter, et de lui expliquer ma situation. Avec un peu de chance, quelqu'un me reconnaitra et me reconduira dans mon royaume !

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Lun 13 Juin 2022 - 12:16
En pleine merHenri du Chastel & Flynn Rider & Robin HoodLa vie nous joue parfois de drôles de tours, se disait Robin, mais il en était fort aise ! Depuis peu embarqué sur le navire du Capitaine Flynn Rider, il voguait en mer en quête de réponses - et sans doute de trésors. Jamais encore il n’avait exercé une telle activité, mais elle ne changeait pas vraiment ses habitudes : voler était dans sa nature, et jouer aux forbans lui plaisait. Il avait noué ses longs cheveux roux en queue de cheval et vêtu ce que le capitaine lui avait donné afin de coller au personnage. Pour lui, toute cette mascarade était un jeu, autant que l’affaire était sérieuse. Mais il fallait bien trouver, dans toute situation précaire, la notion du divertissement. En revanche, il refusait de trahir ses principes, et comptait bien garder l’équité qui faisait de lui ce qu’il était en venant au secours des plus démunis. Le syndrome du sauveur semblait lui coller à la peau, quelles que soient les circonstances.

Il s’avéra que l’accoutrement de pirate lui plut et, très rapidement, il s'accoutuma de la vie à bord, au vocabulaire employé par l’équipage, et à la manière de remplir les journées. Flynn et lui s’étaient rapidement entendus et, de simple passager plus ou moins clandestin, Robin était devenu le second - après une péripétie qu’il nous faudra vous narrer plus tard : une histoire de mutinerie et de complots habilement déjoués par Flynn et Robin, un duo qui s’avéra effroyablement efficace.
Assis sur le rebord du bureau du capitaine, paré d’un long manteau qu’il s’était approprié, Robin regardait une carte qui représentait les alentours. Il se familiarisait peu à peu avec le concept magique, ces histoires de livres et de chasseurs. Il ne savait pas encore ce qu’il devait en penser mais, plus il en apprenait, plus son sens de la justice était titillé. En attendant, il prenait toutes les informations qu’on voudrait bien lui fournir pour forger sa propre opinion. Il regrettait un peu d’avoir abruptement quitté Mr. Silver mais l’homme resterait un contact sûr. C’était le genre de personne qui, une fois qu’il se prenait d’affection pour vous, vous serait loyal jusque dans la mort - si vous ne tentiez pas de le doubler.

« Ah ! Je reconnais les contours de l'Angleterre, s’exclama-t-il en suivant les côtes de son doigt, sur la carte, mais, diable, comme les dessins ont changé et se sont affinés. Je m’en doutais, étant donné que la ville est bien plus moderne que dans tous mes souvenirs, mais c’est impressionnant. » Il se gratta la barbe, regrettant un instant la présence de son pelage si doux et si soyeux qui faisait de lui un magnifique renard, avant de poser ses yeux sur les autres dessins. De ces noms-là, il ne connaissait que la France. « Tu t’es aventuré partout, déjà ? Tu es là depuis un petit bout de temps, de ce que tu m’as dit… Je me demandais- »

La porte de la cabine s’ouvrit sans sommation. Le quartier-maître tenait sous son bras un homme fort bien vêtu, et a l’air mécontent.

« Capitaine. Cet homme a tenté de s’introduire à bord. On l’a désarmé et, comme il a l’air riche, nous avons préféré le ramener vivant… »

Pour une rançon, sans doute : un mot qui ne fut pas prononcé mais clairement sous-entendu. Robin arqua un sourcil et tourna la tête vers le Capitaine. Après tout, c’était Flynn qui prenait les décisions. Cela n’empêcha pas Robin de se lever pour détailler l’inconnu. Il y avait sans doute eu une bagarre, à en juger par leurs dégaines à tous les deux, mais même un habile combattant ne pouvait faire face à un équipage de pirates - bien que certains membres laissaient à désirer sur leur technique de combat, mais qui était Robin des bois pour juger … ?


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Lun 20 Juin 2022 - 14:52
En pleine mer


J'ai beau être habitué aux imprévus, je dois bien admettre que je ne l'avais pas vue venir, celle-là.

Nous étions repartis en mer quelques jours plus tôt. Cette fois pas pour chercher un trésor mais pour y faire du commerce. Du moins, officiellement, en réalité cette histoire avec Silver avait fait plus de bruit que prévu, et je craignais que la police de Londres ne nous tombe dessus, et cette cargaison urgente à livrer était tombée plutôt à pic. J'aurais été seul, je me serais réfugié dans une sombre taverne le temps de trouver une nouvelle piste à suivre, mais j'avais maintenant d'autres responsabilités.

De nature plutôt solitaire, je n'aurais pas imaginé un seul instant me retrouver un jour capitaine d'un navire, avec des hommes à ma charge – et à mes ordres. J'avais encore un peu de mal à me faire à l'idée, et c'est pourquoi l'arrivée de Robin m'avait un peu soulagé. Une fois les différends apaisés, il s'était révélé un précieux allié, en particulier face à la mutinerie qu'Andrew avait organisée dans mon dos. J'ai beau avoir déjà été trahi plusieurs fois par des partenaires douteux – à croire que je n'apprendrai jamais – cette fois, sans lui j'aurais été dans de beaux draps. Ce qui m'avait paru une raison suffisante pour en faire mon second. Je n'irais pas jusqu'à le penser totalement loyal, je ne suis pas si stupide et nos intérêts divergent trop, mais le partenariat dont on a convenu devrait lui donner suffisamment satisfaction pour qu'il ne soit pas tenté de reproduire la même erreur. Enfin je l'espère.

Peut-être est-ce naïf, en particulier de la part d'un type qui évolue comme moi dans un univers de voleurs et d'escrocs, mais j'ai envie de croire que cette fois ça fonctionnera. J'imagine que même encore maintenant, l'influence de Blondie se ressent sur moi. Je me demande ce qu'elle devient. Mes pensées s'attardent un instant sur le royaume que j'ai accidentellement laissé derrière moi. Sans grand regret, Raiponce – que je venais de rencontrer – et ce bon vieux canasson, je n'avais pas vraiment d'attache là-bas. Quelques relations superficielles au mieux. Au début l'idée m'avait fait me sentir très seul, ma disparition n'aurait affecté personne, je ne manquerai à personne. Mais avec le temps j'avais appris à y voir le bon côté, c'était aussi ce qui faisait de moi un homme libre d'aller où je voulais quand je voulais, et de faire ce qu'il me plaisait.

Et en l'occurrence, ce qui me plaisait c'était de chercher des trésors. C'est pourquoi je fouillais dans les documents rassemblés sur mon bureau lorsque Robin était entré, j'espérais trouver un moyen de faire d'une pierre deux coups avec cette mystérieuse livraison. J'avais regardé sa silhouette maintenant familière s'avancer tout naturellement et prendre place sur le coin de mon bureau avec un petit sourire amusé. Il évoluait maintenant sur le navire comme s'il y avait toujours été, et je n'avais pas le moindre doute sur le fait que la situation lui plaisait à lui aussi. Sans un mot, il avait pris place et avait farfouillé dans les cartes comme un enfant curieux, et je le réprimandais sans réelle conviction.

« Si tu es là pour savoir quelle est notre destination, tu perds ton temps. Je cherche juste des indices pour nous lancer dans une nouvelle chasse une fois la cargaison livrée » je lui lançai, par pure taquinerie avant de me pencher à nouveau sur le journal d'un explorateur mort depuis des siècles, jusqu'à ce que sa voix me sorte de ma lecture.

« Hein ? Pardon je pensais à autre chose » je répondis, faussement distrait.

J'avais confié à Robin que je venais d'un autre monde, presque par accident et espérais toujours ne pas être amené à le regretter par la suite. En réalité, je m'étais senti si seul depuis que Blondie m'avait ouvert les yeux sur la réalité de ma situation que je m'étais surpris à chercher quelqu'un à qui me raccrocher. Thal, et maintenant lui. Mais je n'en oubliais pas toute prudence pour autant, si j'avais confié ce secret à mon second, c'était uniquement parce qu'il me l'avait avoué le premier. Et surtout, je m'étais bien gardé de lui dire que mon monde à moi ne connaissait ni France ni Angleterre. Je me levais doucement et m'approchais de la carte qu'il examinait pour la regarder de plus près avec lui.

« Partout, non, mais j'ai bien bourlingué » j'expliquai en cherchant des yeux ces pays aux noms exotiques où je m'étais aventuré.

Mon regard s'arrêta un instant sur la Transylvanie et les images de ce séjour horrible se rejouèrent dans mon esprit. Ma mâchoire se serra en revoyant la cellule froide et graisseuse, la salle d'expérimentation où nous passions parfois des heures, Thal, moi et tous les autres malheureux captifs, le regard éteint de la sirène les derniers jours, et cette effroyable nuit d'orage – un peu comme ce soir – où tout s'était passé. Instinctivement, je portai la main à mon flanc barré de cette cicatrice qui me brûlait encore sous mes vêtements et m'enfermait dans mes sombres pensées jusqu'à ce que le panneau de la cabine s'ouvre à la volée.

Je fis immédiatement volte-face, main sur l'arme qui ne quittait jamais vraiment ma ceinture pour découvrir Georges entrer, une épée dans un main et un inconnu dans l'autre. Leurs visages étaient amochés et leurs vêtements froissés, mais ce qui attira surtout mon attention fut l'allure de l'inconnu. Une chose était sûre, il était riche. C'était évident, même pour qui n'avait jamais fréquenté de noble, tant l’opulence se lisait dans sa tenue ajustée, réalisée avec des matériaux nobles.

« Mais qu'avons-nous là ? Un clandestin, si je m'attendais à ça » j'annonçai avec ironie en m'approchant, les yeux brillants d'un intérêt soudain.

Je détaillai le clandestin tout en lui tournant autour comme l'aurait fait un prédateur, plus par intimidation que par réelle intention de lui faire du mal, il me serait de toute façon plus utile vivant, si je ne m'étais pas trompé sur lui.

« Peut-être qu'on l'a trouvé finalement ce trésor » j'ajoutai en me tournant vers Robin, misant sur l’effronterie pour me donner un air intimidant auprès de notre invité.

« Bienvenue à bord, prisonnier. Et merci à toi de faire de nous des hommes riches » j'ajoutai à l'intention du concerné pour ajouter encore un peu de drama à la situation.

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Mer 13 Juil 2022 - 20:34

En pleine mer


Bon sang ! Je suis tombé sur un navire de pirates !

C'est la seule pensée qui m'obsède, alors qu'ils me maintiennent fermement, le visage contre le plancher du navire. Ils n'ont pas mis longtemps pour me neutraliser, mais je suis tout de même satisfait, car je leur ai compliqué la tâche ! L'un d'eux saigne du nez, l'autre masse sa mâchoire endolori, un autre est assis dans un coin, les bras enserrant son ventre. Celui qui se tient assis sur mon dos et qui inspecte mon épée a désormais une très belle balafre sur sa joue. Cela leur apprendra à s'en prendre à un membre de la famille royale ! Ils finissent par me relever, me disant qu'ils allaient me conduire à leur capitaine. Sans un mot, je suis maintenant contraint de les suivre. Mais je ne compte pas me laisser faire, loin de là. Me débattant, distribuant des coups dés que j'en avais l'occasion. Cela ne dura pas longtemps, car un des pirates me calma d'un coup bien placé dans l'estomac qui me coupa la respiration pendant quelques secondes.

Qu'ai je fais pour en arriver là ? J'étais dans la forêt, avec mon cheval, j'allais retrouver ma femme et mes enfants, et voilà que je me fais tabasser par des pirates ! Je ne comprends toujours pas comment c'est arrivé. Je ne suis pas drogué, loin de là. Je ne rêve pas non plus, la douleur est bien trop réelle. Les pirates me firent entrer dans une pièce, éclairée et chaude, où deux hommes se tenaient. Le premier, âgé d'une quarantaine d'années, barbu et le regard malicieux, me fit penser à ces vieux renards qui semaient troubles et facéties dans les contes pour enfants. Il avait quelque chose de sage dans son regard, mais je ne doutais pas un seul instant que cette "sagesse" était utilisée à mauvais escients. L'autre était beaucoup plus jeune, fin de vingtaine début de trentaine à vue de nez. Barbu lui aussi, le cheveu brillant et bien coiffé, il a l'air d'être le genre d'homme qui prends soin de sa personne. Chez lui, en revanche, je ne lis dans son regard que ruse et sournoiserie. Il ne doit attendre qu'une chose : que des fous tels que moi tombent dans son piège pour qu'il puisse les dépouiller.

Je reste calme, et je redresse la tête, le regard froid. Je suis furieux ! Comment osent ils me traiter ainsi, moi, un prince de sang royal ? Il me désigna comme étant un passager clandestin. Serrant les dents, je le regarde me tourner autour comme si je n'étais qu'un cheval à vendre. Si cela ne tenait qu'à moi, je lui décocherais une ruade là où je pense, cela lui apprendra à me traiter de la sorte ! Mais patience, attendons le bon moment pour frapper. Je le fixe, imperturbable, et il dit à son partenaire, dont je sais désormais qu'il s'appelle Robin, qu'ils avaient finalement trouvé leur trésor. Puis il s'adressa enfin à moi, me souhaitant la bienvenue à bord, et il me remercia pour avoir fait d'eux des hommes riches. Je leur réponds, d'un ton froid et chargé de mépris : Je vous conseille de me lâcher tout de suite. Vous venez de signer votre arrêt de mort en portant la main sur l'héritier de la Couronne !

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Lun 18 Juil 2022 - 11:43
En pleine merHenri du Chastel & Flynn Rider & Robin HoodDe cet échange, Robin retint deux choses : d’une, Flynn avait très belle allure lorsqu’il saisissait une opportunité. De deux, leur prisonnier n’était autre qu’un prince, héritier de la Couronne de surcroît. Mais laquelle ? se demanda Robin en détaillant cet homme qui ne lui rappelait rien. En ces lieux, Robin était comme un jeune sot sans savoir : il lui fallait tout apprendre et réapprendre, en commençant par les différentes histoires qui se recoupaient. Des époques différentes, des lieux différents, des anecdotes divergentes. Heureusement, Robin était curieux et emmagasinait rapidement les informations distillées. Son travail chez Silver & co l’avait déjà beaucoup aidé en ce sens - au port, lorsque l’on sait laisser traîner ses oreilles, on apprend plus de choses que nulle part ailleurs.

Robin s’assit sur le bureau derrière lui, là où étaient encore étalées les cartes de la région, et croisa les bras sur sa poitrine pour se donner l’allure sévère d’un homme avisé. Son regard brillant laissait cependant paraître son amusement où se mêlaient le goût du risque et du challenge. Il ne gardait guère de bons souvenirs de la famille royale, bien qu’il ait dépouillé le dernier prince qu’il ait rencontré - Jean d’Angleterre. Un homme tyrannique, capricieux, égoïste et impitoyable qui ne cessait de taxer les plus pauvres pour enrichir les nobles et privilégier la Couronne en laissant son peuple à l’agonie. Tout ceci pour une guerre vaine contre la France. Leur prisonnier n’avait peut-être rien de Jean, peut-être était-il un prince juste et équitable, mais encore fallait-il s’en assurer. Dans tous les cas, ils avaient touché le gros lot. Avec taquinerie, le regard de Robin rencontra celui de Flynn.  

« L’héritier de la couronne, rien que ça ! Nous devrions tout de suite le libérer et le ramener sur la terre ferme… » dit-il d’un ton faussement inquiet. « Nous ne voudrions pas avoir d’ennuis. » sur ces mots, Robin se redressa pour venir se poster à côté de Flynn.  Robin ignorait ici tout des titres de noblesses. Il ne s’était pas renseigné sur les dirigeants, trop occupé à comprendre comment fonctionnait cet endroit qui lui avait donné une apparence humaine et arraché à ses compagnons. Il ne laissa cependant pas paraître son inculture et fit comme si de rien n’était, préférant se fier à Flynn en ce sens qui saurait de quoi il pourrait bien retourner. « C’est un invité de marque, Capitaine, peut-être devrions-nous le traiter comme il se doit. »

Robin pencha légèrement la tête sur le côté en détaillant le prisonnier empli d’une orgueilleuse fierté. C’était le regard d’un homme qui, habitué à être dignement traité, se révoltait de la tournure des événements. Il s’était bien battu, et avait donc eu un entraînement dû à son rang - ou, au moins, en avoir retenu les bases. Il ne semblait manquer de rien, pas même de manière, et un tel environnement le rendait risible de par son accoutrement et son assurance. Son rang n’avait aucune valeur sur un bateau pirate - et peut-être qu’il n’en n’avait aucun dans ce monde.


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Mer 20 Juil 2022 - 11:19
En pleine mer



Un léger silence suivit mes fanfaronnades, ce léger moment de flottement où chacun cherche à donner un sens à une situation qui en a si peu. Puis, l'inconnu se reprend et nous menace de cette colère froide et autoritaire, caractéristique de ces gens à qui on obéit sans poser de question. La confirmation que notre captif est quelqu'un d'important en plus d'être riche me vient avant même qu'il ne décline son titre. Je hausse un sourcil intéressé et mes lèvres s'étirent en un rictus avare.

J'allais commenter, mais suis pris de court par Robin avec qui j'échange un rapide regard, et me contente d'un sifflement faussement impressionné.

« Toutes mes excuses, votre Mâââjesté. Loin de moi l'idée de douter de vous, mais je me dois de vérifier votre identité. On n'est jamais trop prudent, n'est ce pas ? » j'ajoute en singeant une révérence pour appuyer encore un peu l'effronterie. Je retiens un sourire sur l'attitude toute aussi espiègle de mon second et me garde de le regarder lorsqu'il vient me rejoindre, de crainte de ne pas pouvoir garder mon sérieux. A la fois pour me rendre menaçant et éviter de craquer, je m'approche doucement de Georges et du supposé héritier, avant de tendre la main vers Pete, quelques mètres derrière eux, qui tient dans sa main une épée.

« Fais voir » j'ordonne simplement, sans besoin de hausser le ton ou d'emprunter ce ton glacial du petit prince. Je me saisis de l'arme que l'on m'apporte et commence à l'examiner.

Mon regard se porte d'abord sur son pommeau, recouvert d'or et paré de pierres précieuses, et ma première pensée est qu'elle vaut sans le moindre doute une petite fortune. Puis je remarque le poids de l'arme, un peu lourde pour être maniée de façon totalement efficace, et pas totalement équilibrée, probablement moins efficace qu'une poêle à frire. Une épée d’apparat plus que de combat, donc. Soit le prince ne s'attendait pas à devoir se battre, soit il ment.

En temps normal, j'aurais privilégié la seconde option. Après tout le mensonge est chose commune, en particulier sur ce bateau. Mais je sais aussi d'expérience que personne n'est à l'abri d'un imprévu et qu'il est possible de disparaitre de son monde sans prévenir, pour atterrir au beau milieu de nulle part. Sur un bateau pirate, par exemple. Ce qui aurait au moins le mérite d'expliquer sa tenue, moins discrète encore que la mienne à mon arrivée.

« Admettons que je vous crois » je commence en me plantant devant l'inconnu et en le sondant du regard. « De quelle couronne êtes-vous l'héritier ? C'est qu'il ne s'agirait pas de vous remettre accidentellement entre les mains de vos ennemis. Et il nous faut également une preuve, c'est bien triste mais n'importe qui peut se faire passer pour l'héritier d'un trône de nos jours. Si vous êtes qui vous prétendez, vous devez bien avoir une chevalière, ou je ne sais quoi pour le prouver. Navré de devoir vous demander ça, mais les gens comme nous n'ont pas souvent l'occasion de fréquenter des têtes couronnées. » j'ajoute d'un ton enjôleur, très amusé de la tournure des événements.


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Sam 6 Aoû 2022 - 3:30

En pleine mer


C'est tellement humiliant.

Tenu en respect par deux pirates, je reste immobile, toisant les deux chefs de ce navire. Je relève la tête, fronçant les sourcils. Ils ne savent pas dans quoi ils viennent de mettre les pieds. S'ils osent ne serait ce que poser la main sur moi, je les ferais jeter aux cachots, et ils ne reverront pas la lumière du soleil avant longtemps... En admettant que je rentre chez moi vivant, bien entendu. Rien ne les empêchent de me dépouiller et de me jeter ensuite par dessus bord. J'ai entendu suffisamment de récits de marins pour savoir que je ne tiendrais pas plus d'une heure dans une eau gelée. Autant rester calme, tout en essayant de conserver mes biens et ma dignité... On peut bien essayer d'arriver à un compromis non ? C'est ce que me conseille une petite voix qui souffle dans ma tête. Je me hâte de la faire taire. Un prince ne négocie pas avec des pirates. Il ordonne, il se bat, mais en aucun cas il ne se soumet. Je suis de sang royal ! Et je n'hésite pas une seule seconde à le leur rappeler.

Hélas, cela n'a pas l'effet escompté, ce qui me conforte dans l'idée que ces deux hommes là ne sont pas de ma patrie, et ne sont pas mes sujets. D'un autre côté, certains de mes sujets sont des brigands, et ils n'auraient pas hésité non plus à s'attaquer à moi si j'avais été seul... Ce qui était rare en temps normal. Un prince est toujours accompagné, que ce soit de sa garde ou de courtisans. Le sang est trop précieux pour être perdu aussi bêtement que lors d'une balade en forêt en solitaire. Je fronce les sourcils quand le plus âgé des deux annonça qu'il fallait sans tarder me ramener chez moi en toute sécurité... Cela aurait pu paraitre crédible, s'il n'y avait pas ce ton faussement inquiet et cet inquiétant sourire sur son visage. Je reste de marbre, serrant les dents. Il annonça tout de même au Capitaine qu'il fallait me traiter comme il se devait, car je suis un invité de marque. Etrangement, tout dans ces mots sonnait faux à mes oreilles, et je sentis une goutte de sueur froide couler dans ma nuque. Je suis dans de beaux draps, cet homme a l'air impitoyable.

Son compagnon, le Capitaine était du même avis. Il me dit qu'il se devait de vérifier mon identité, afin d'être certain d'avoir affaire à un prince. Je n'aime pas du tout sa manière de me parler. Il est si insolent. Je devrais le faire battre pour ça... C'est beau de rêver, petit Prince, mais tu n'es plus chez toi. Le Capitaine demanda à l'un de ses subordonnés de lui donner mon épée. Je le vis inspecter le pommeau, la lame, et il fit jouer son bras avec le poids de l'arme. Je vis à son froncement de sourcil qu'il avait compris que ce n'était pas là une arme faite pour se battre, du moins pas dans un long combat. Elle est utile pour la défense et pour les combats rapides. Elle est cependant inutile si le combat venait à prendre de l'ampleur et à durer trop longtemps. J'ai cependant appris à la manier avec talent, comme si je devais m'en servir quotidiennement. Tout en serrant les dents, j'ordonne au Capitaine : Eloignez vos sales pattes de mon épée.

Il se mit alors à me parler, me demandant de quel couronne j'étais l'héritier. Il se justifia en me disant qu'il serait idiot de me remettre entre les mains de mes ennemis, et qu'il devait une nouvelle fois vérifier mon identité, car ils n'avaient guère l'occasion d'approcher des têtes couronnées. Laissant échapper un ricanement, je lui réponds : Quoi de plus étonnant à cela ? Vous n'êtes que des truands. Je me débats brusquement, espérant ainsi libérer au moins l'un de mes bras, mais les deux hommes me tiennent fermement. Fronçant les sourcils, je fais de nouveau face au pirate. Lui et son compagnon n'ont pas l'air impressionnés de se retrouver en ma présence, ils semblent même s'amuser de la situation. Je réponds alors, sur un ton froid et cassant : Je suis le futur souverain du royaume du Grand Chastel. La chevalière que je porte à la main gauche attestera de mon identité. Je n'ai cependant aucun compte à rendre à de vulgaires pirates ! Dites à vos gorilles de me lâcher ! C'est qu'ils commencent à me faire mal, à serrer mes bras avec leur poigne de fer !

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Lun 8 Aoû 2022 - 17:03
En pleine merHenri du Chastel & Flynn Rider & Robin HoodEn termes de marchandages, Flynn Rider semblait expert. Robin, s’il s’y connaissait en grand banditisme, n’était pour autant pas un spécialiste en kidnapping, encore moins de personnes royales. A l’ordre qui claqua dans l’air, Robin arqua un sourcil et, par souci de provocation sans doute, tendit la main pour observer à son tour ladite épée. A son tour, il se mit à l’observer tandis que leur captif cherchait à se débattre, indigné, en déclinant l’identité de son royaume.
Ce pauvre fou retenu par deux hommes de l’équipage semblait dire vrai, mais jamais encore le royaume du Grand Chastel n’était parvenu aux oreilles du rusé renard qui se tenait derrière le capitaine. Robin n’était pas un homme sans éducation, il connaissait sa géographie et son Histoire, celle de l’Angleterre, de France, d’Italie et d’Espagne, tout du moins. Il ne se souvenait pas d’avoir un jour lu quelque part le nom d’une telle contrée. Ce petit bonhomme était-il en train de se jouer d’eux pour se tirer d’affaires, pour espérer vivre un peu plus longtemps en s’inventant une valeur, ou bien était-il tout bonnement sérieux ? Robin était dubitatif et son regard allait de Flynn à leur royal captif. Les enjeux dans lesquels ils étaient actuellement plongés dépassaient ce genre de problématique.

En l’évocation d’une chevalière, Robin déposa soigneusement l’arme sur le bureau du capitaine avant de s’approcher du captif et de se mettre à sa hauteur. La bague qui ornait l’un de ces doigts portait en effet une armoirie, mais Robin ne la connaissait pas. Le sceau ne rappelait à ses souvenirs rien de limpide, sinon la farce que Petit Jean et lui avaient un jour commise à l’encontre du prince Jean, le dépouillant littéralement de pied en cape dans son carrosse royal. A ce bon souvenir, Robin dissimula un rire à grand peine et attrapa la main du soi-disant prince dans la sienne pour lui faire un baise-main et ainsi jouer le même mauvais tour qu’autrefois.

« Il est vrai que nous fréquentons peu de têtes couronnées, mais celle que j’ai eu l’occasion de croiser se souvient encore de mes bonnes manières et de mes connaissances protocolaires. Permettez, Votre Altesse. »

Il attrapa la chevalière entre ses dents et, avec une habileté déconcertante, la retira du doigt où elle était jusqu’alors portée. C’était un geste si délicat, que, si l’attention du prince eut été porté ailleurs, il ne s’en serait probablement même pas rendu compte. Le butin attrapé, Robin recula de quelques pas pour le lancer en l’air et le rattraper en vol pour le faire rouler entre ses doigts.    

« Une belle qualité, et des armoiries que je n’ai jamais vu auparavant. Mais je suis encore un étranger en ces terres. Capitaine ? » Robin lui tendit la chevalière pour qu’il puisse l’observer de plus près.


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Mer 7 Sep 2022 - 21:53
En pleine mer


Si l’on me l’avait dit, je ne l’aurais pas cru. Je veux dire, j’ai toujours apprécié que l’attention se porte sur moi – allez-y, je vois venir votre rapport à mon passé d’orphelin délaissé par ses propres parents qui compense autrement – mais je n’aurais pas imaginé que j’aimerais un jour autant me mettre en scène. Mais il faut bien l’admettre : me tenir là, debout devant mes hommes et mon prisonnier, épée en main, à faire semblant de l’observer sous toutes ses coutures en prétendu professionnel, je m’amuse beaucoup. D’autant plus que si je ne me trompe pas, cet homme peut nous rendre riches – ce qui est toujours un bonus appréciable, pas vrai ? Je détache discrètement les yeux de son épée pour le regarder lui, tendu devant la situation, mâchoire crispée qui laisse échapper colère et frustration. J'aurais aimé compatir à sa douleur, mais j'ai autre chose de prévu, devenir riche pour commencer.

Tandis que Robin se glisse dans mon dos pour étudier à son tour l'épée, notre prisonnier vocifère et m'arrache un sourire en nous insultant. Sans même que je n'ai à l'ordonner, Georges et Peter qui n'ont pas franchement apprécié les insultes de notre invité d'honneur resserrent leur prise sur lui et je réponds d'un ton très calme, et même un peu amusé.

« Nous insulter ne me paraît pas le plus judicieux au vu de la situation » je réponds en posant mes yeux sur le captif que j'analyse tandis qu'il énonce le nom de son royaume. Il ne me dit rien, ou alors c'est trop lointain pour me parler. Et il n'existe sur aucune carte de ce monde, pas actuelle en tout cas. Pour autant, je n'écarte pas – encore – la possibilité qu'il dise vrai. Mon royaume, enfin celui d'où je viens, non plus n'existe pas ici, et son nom ne parlerait à personne. Et pourtant je suis bien là, réel et honnête sur mes origines, enfin plus ou moins. Je n'avais pas de doute quant au fait que notre passager clandestin soit comme Robin ou moi issu d'un autre monde – je veux dire, qui d'autre pourrait débarquer en cape et avec une épée de nos jours ? - mais j'en ai maintenant la preuve. Ça, ou il s'agit d'une ruse des chasseurs pour nous attirer dans un piège.

Je me tends, méfiant, et reprends l'arme délaissée par Robin pour en pointer la lame en direction de la gorge du prisonnier tandis que mon second se lance dans une démarche... Intéressante ? Je reste un instant pantois et baisse involontairement mon bras à la vue de Robin, agenouillé devant notre captif, lui faire un baise-main.


« Mais qu'est ce que tu fous ? »je demande, interloqué avant de comprendre en voyant la chevalière entre les mains de mon second. Habile manœuvre, j'admire la technique. Mais hors de question de faire ce genre de choses, pas mon style. J'attrape toutefois l'objet sans broncher lorsqu'il me le tend et examine les armoiries. Encore une fois inconnues, mais ça aurait plutôt tendance à confirmer mon impression. Le seul hic dans cette histoire, c'est que s'il vient comme je le suppose d'apparaitre de nulle part, il n'y aura personne pour payer sa rançon. Nous devrons nous payer autrement. Et l'hypothèse qu'il s'agisse d'un piège ne peut pas non plus être écartée à ce stade.

« Pete ? Georges ? Faites donc visiter nos cachots au Prince, je dois m'entretenir avec Robin. » je commente simplement en tournant le dos aux concernés pour leur faire comprendre qu'il n'y a pas matière à discussion.

« Nous nous reverrons tout à l'heure, cher Prince. En attendant, profitez donc de notre hospitalité. » j'ajoute toujours sans un regard lorsque j'entends le panneau s'ouvrir puis se refermer.


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Sam 1 Oct 2022 - 2:20

En pleine mer


Les pirates resserrent leur emprise sur mes poignets, m'arrachant un couinement peu viril.  

Ils pourraient se montrer un peu plus respectueux ! Mais je comprends désormais que mon titre ne me protègera pas ici. Je n'ai que peu de chances de m'en sortir vivant, c'est pour cela que je dois continuer à me battre, à ruer comme un étalon furieux, à leur rendre la vie impossible jusqu'à ce qu'ils décident d'en finir. Je ne pense pas qu'ils me relâcheront. Ces genres de criminels vivent pour l'argent et le sang... Mon seul espoir est que mon père paye une éventuelle rançon mais, d'après ce que j'entends, mon royaume se trouve très loin d'ici, et il n'y a que peu de chances pour que quelqu'un puisse payer la rançon d'un homme inconnu qui clame qu'il est de sang royal. Ma chevalière... Ma chevalière prouvera mon identité ! Je n'hésite pas à leur annoncer la nouvelle, espérant que l'un d'entre eux reconnaisse les armoiries de mon royaume. L'un des gardes ramena de force mon bras gauche vers l'avant, présentant ma main vers les deux meneurs.

L'un d'eux, le plus âgé et le plus abîmé, s'avança et se mit à genoux. Le plus jeune, quant à lui, pointa mon épée vers ma gorge, me contraignant à lever la tête. Peu intimidé, je le regarde dans les yeux et serre les dents. Ma propre épée se retourne contre moi, ils me le paieront ! L'autre prit ma main dans la sienne et y avança son visage dans l'intention sans doute de me faire un baise main. Innocemment, je me prends à croire que j'ai enfin été reconnu, car il se montre soudain très respectueux à mon égard. C'est quand je le vois ensuite se relever et brandir ma chevalière que je comprends qu'il me l'a prise. C'était bien joué, je dois le reconnaitre. Je l'ai à peine senti. Il a attrapé ma chevalière avec ses dents pour la retirer de mon doigt. Si mon attention avait été ailleurs, je ne me serais pas rendu compte de sa disparition. Outré, je me débat une nouvelle fois et lâche un gémissement quand les gardes me firent comprendre qu'ils commençaient à perdre patience.

Le voleur montra la chevalière à son comparse, en lui disant que les armoiries lui étaient inconnues, ce qui m'arracha un soupir dépité. Le Capitaine nous tourna le dos, pensif, puis il ordonna aux deux hommes de main de m'emmener visiter les cachots. Je lâche un : Pour la dernière fois, libérez moi ! Vous ignorez ce que vous risquez ! Le capitaine, toujours sans m'accorder un regard, me souhaita de profiter de leur hospitalité. Sans plus de cérémonies, voilà que les deux gorilles m'entrainent vers la cale, me faisant descendre les échappées en ayant aucun scrupule pour mes genoux et mes chevilles. Une fois arrivés, ils vérifient que mes mains sont soigneusement attachées dans mon dos avant de me pousser dans une cellule. J'atterris sur le côté dans un cri et me relève immédiatement pour... Ne rencontrer qu'une porte fermée. Malgré mes coups d'épaules, celle ci ne bouge pas d'un pouce et, endolori par la bastonnade et les mauvais traitements, je finis par tomber assis, dos contre la cloison.

J'ignore combien de temps a passé lorsque je rouvre les yeux. J'ai du dormir un moment, à en juger par ma nuque douloureuse. Incroyable ! J'ai réussi à piquer du nez dans une cellule. Mon père ne serait pas fier de ça, il m'aurait dit de rester alerte en toute circonstance... Mais, dans ce cas précis, je ne peux rien faire d'autre qu'attendre et affronter mon destin.

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Ven 7 Oct 2022 - 12:40
En pleine merHenri du Chastel & Flynn Rider & Robin HoodLe pauvre homme se débattait comme un beau diable ; ses coups de pieds fouettaient l’air devant lui, sans jamais rien atteindre, et ses vociférations n’impressionnaient personne. Il s’épuisait pour rien. Le désespoir donne parfois au genre humain une piètre figure. Quelque part, Robin eut un peu pitié de lui en le voyant ainsi lutter pour garder sa fierté aussi intacte que possible. S’il débarquait ici, sans aucun repère, il était très mal tombé - un malheureux à qui la chance ne devait pas sourire beaucoup en dehors de son héritage… Robin secoua la tête, la compassion qu’il pouvait éprouver pour certaines personnes n’atteignait pas ledit prince. Si l’on se fiait à la manière dont il s’était adressé à eux, le monde devait lui appartenir - du moins avait-il l’air de le croire - et Robin n’appréciait pas ces manières-là. En tant que privilégié, l’on se doit toujours de garder en soi un peu de modestie. Cet homme là, fier de son statut, ne semblait bon qu’à donner des ordres. Cependant, cet illustre personnage pouvait être, pour eux, un atout majeur. Tout dépendrait de sa valeur, ou de son utilité. En tout cas, Flynn avait l’air d’avoir une idée derrière la tête. Robin était prêt à l’écouter, et même curieux d’entendre ce qu’il avait à dire sur la situation. Après tout, en matière de profit et d’opportunités, Flynn était un maître en la matière - il lui manquait seulement un peu de scrupules. En s’associant à lui, Robin était plutôt bien tomber. Leur duo fonctionnait et, même s’ils ne se faisaient pas encore entièrement confiance, ils avaient largement progressé depuis leur première rencontre.

Pete et Georges traînèrent le prince en dehors de la cabine du capitaine et, une fois la porte close sur les cris insurgés, le calme revint aussitôt. Robin laissa échapper un petit sifflement et se tourna vers Flynn, un sourire amusé aux lèvres - il ne se souciait jamais trop de rien, là était peut-être son principal défaut, et sa principale faiblesse. Trop optimiste, et peut-être parfois un peu trop crédule, aussi. Flynn avait, quant à lui, plus de recule sur certaines situations et, l’air de rien, derrière des airs de décontraction, il avait une vue d’ensemble plus large que Robin.

« Certains n’ont vraiment pas de chance, on dirait. Tu penses qu’il s’agit vraiment d’un prince ? » Robin regarda une fois de plus la chevalière de leur prisonnier en la tournant entre ses doigts. « En tout cas, ça a l’air vrai… Mais je n’ai jamais vraiment procédé au kidnapping, c’est loin d’être mon style. Mais, laisse-moi deviner : tu as déjà une petite idée derrière la tête, pas vrai ? … S’il y a besoin de gagner sa confiance, je suis un as des déguisements. Je pourrai sans problème me faire passer pour un autre prisonnier et glaner ainsi quelques informations… »

Robin arrêta de parler pour laisser à Flynn le soin de lui exposer son plan, prêt à entrer dans l’action si nécessaire. Ou à exécuter les ordres de celui qui était devenu… Son capitaine.


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Mer 24 Mai 2023 - 21:20
En pleine mer


Une fois le panneau refermé, le silence revint dans ma cabine. Sans en avoir l’air cette entrevue nous avait appris pas mal de choses – pas que des bonnes nouvelles malheureusement, mais nous avions au moins un angle d’attaque, à condition de la jouer en finesse. Je réfléchissais à la meilleure stratégie lorsque Robin me rejoint à mon bureau.

« Oui, je pense qu’il dit vrai. Ou en tout cas qu’il le pense. » je commence en m’approchant doucement de ma bibliothèque à la recherche d’un ouvrage en particulier.

« Fais voir sa chevalière ? » je demande en tendant la main dans la direction de mon second. Une fois l’objet dans ma paume, je fais défiler de l’autre main les pages de mon livre à la recherche d’une similitude dans les armoiries – je ne suis pas (encore) bon au point de les avoir toutes retenues. Au bout de quelques minutes, j’ai fait le tour des symboles, sans concordance et pousse un soupir résigné.

« C’est bien ce que je craignais. Malheureusement, en l’état il ne nous sera d’aucune utilité » j’explique en m’asseyant sur un coin de mon bureau, près du livre encore ouvert.

« Même s’il est réellement qui il affirme, son royaume n’existe pas – ou plus - ici. Si tu veux mon avis c’est probablement pour ça que ses armoiries ne sont pas répertoriées. Aucune chance que qui que ce soit ne paye une éventuelle rançon. » je poursuis en fermant mon livre d’un mouvement sec, un peu déçu de ces révélations.

Je laisse planer un nouveau silence que je mets à profit pour méditer. La nouvelle n’était certes pas celle que j’espérais, mais je ne comptais pas m’avouer vaincu pour autant. Il y avait certainement moyen de tirer avantage de tout ça, et je comptais bien le… Mais oui, tout simplement ! Un sourire aux lèvres, je me tourne vers mon second pour lui soumettre mon idée.

« La bonne nouvelle, c’est qu’inconnu ou non, un Prince reste riche. On n’aura certes pas de rançon, mais on peut toujours le dépouiller et vendre ses affaires. Au vu de la qualité de l’étoffe de sa cape et des incrustations de son épée, on devrait pouvoir en tirer un bon prix… Auprès du bon acheteur » j’explique en levant un regard pensif vers Robin. « Pas exactement ce qu’on avait espéré, mais c’est toujours mieux que rien » je conclus un peu plus enjoué.

Un seul détail restait à régler : que faire du prisonnier ? Je l’aurais volontiers enrôlé de force ou vendu lui aussi si l’esclavage était toujours légal – pas très élégant et pas vraiment dans mes principes, mais ça aurait arrangé mes affaires. Une bouche (inutile en l’occurrence) de moins à nourrir était toujours bon à prendre. Mais même si la solution m’avait réellement convenue, je doute sérieusement qu’il en soit de même pour Robin. S’il n’est pas exactement vertueux, il a plus de principes que moi – c’est dire l’ironie pour un voleur. Il allait falloir trouver une nouvelle ruse.

« Quant à notre cher Prince, la seule option viable qui me vienne en tête, c’est de le faire travailler pour nous. Si tant est qu’il puisse nous être utile, je doute qu’il soit très bon en cuisine ou avec les nœuds marins… J’imagine qu’il ne nous reste plus qu’à découvrir l’étendue de ses compétences » je plaisante en me relevant avant de me diriger vers le panneau.

Je me fige juste devant, puis me retourne vers mon comparse.

« A moins que tu aies une autre idée ? Je suis ouvert aux suggestions. Ne le répète juste pas au reste de l’équipage, je ne voudrais pas qu’ils y voient l’occasion de réclamer trop de droits… Ou de préparer une mutinerie. » je lui glisse dans un sourire espiègle.

A vrai dire, Robin n'est pas exactement l'homme de main moyen. Il a des qualités incontestées, et serait – a même probablement été – un leader tout à fait honorable. Ce qui en fait également un homme dangereux pour moi. J'aimerais avoir confiance en lui, mais en tant que voleur et pirate, la confiance ne fait plus partie depuis bien longtemps de mes habitudes. J'ai parfaitement conscience que si mes hommes me respectent plus ou moins, il ne faudrait pas grand chose pour que l'idée de se passer de mes ordres ne les frôle, et un second charismatique et ingénieux serait une figure de proue idéale pour me remplacer. D'où l'intérêt de le garder près de moi, là où je peux le surveiller.

« Et bien, allons chercher ce prisonnier, il a assez mijoté dans sa cellule et j'aimerais examiner un peu ses effets » je conclus en me dirigeant d'un pas assuré vers la cale.

Je n'avais en revanche pas prévu la tempête qui allait nous tomber sur le coin du nez, trop concentré dans cette visite impromptue pour remarquer les nuages qui commençaient à se former à l'horizon.

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