Le grand jour approchait. Toutes les nuits, à cette période de l’année, depuis aussi longtemps qu’elle pouvait se souvenir, elle en rêvait. Cette nuit-là, ce ne fut pas différent : Raiponce retournait encore et encore dans sa tête les belles images qu’elle avait acquises les années précédentes. Elle l’avait peinte des dizaines de fois. Elle l’avait imaginée de près, cette fête des lanternes. Et chaque année, alors qu’elle grandissait, grandissait également en elle une soif toujours plus grande d’aventure. Cette année serait la bonne, elle en était certaine. Elle avait déjà un plan.
Au réveil, elle était prête. Elle savait exactement ce qu’il fallait lui dire pour qu’elle accepte. Gothel, elle la connaissait par cœur : c’était sa mère, celle qui l’avait élevée. Elle n’avait jamais connu qu’elle. Et elle ne cherchait qu’à la protéger, toujours. Comment ferait-elle sans sa présence ? Sa mère avait besoin d’elle.
Mais Raiponce aussi avait besoin de quelque chose : d’avoir des réponses à ses questions. Et puisque Gothel refusait de les lui donner, elle irait les chercher elle-même. C’était son rêve et elle le réaliserait.
« Maman, tu sais ce que j’aimerais pour mon anniversaire ?
- Non pas encore Raiponce, mais je sens que tu vas me le dire, répondit sa mère.
- Tu sais, cette peinture spéciale faite de coquillages… On la trouve au bord de la mer.
- Mais c’est à trois jours de voyage d’ici ! Tu sais que je n’aime pas te laisser seule aussi longtemps.
- Maman, je vais avoir 18 ans… Je pense que tu peux me faire confiance maintenant.
- Je vais y réfléchir. »
Maintenant, Raiponce n’avait plus qu’à attendre. Mais elle était persuadée que sa mère allait dire oui. Elle avait fait exprès de la bombarder de petites attentions depuis plusieurs semaines. Son plan allait marcher. Son plan devait marcher.

Et effectivement, son plan avait marché. Gothel était partie chercher la peinture promise, à trois jours de voyage d’ici. Raiponce avait donc six jours devant elle pour partir voir les lanternes. Mais tout était inconnu dans son aventure : elle ne savait rien du monde extérieur. A qui faire confiance, comment trouver son chemin ? Elle avait besoin d’aide, et ne savait où la chercher.
Elle demandait conseil à Pascal, son caméléon de compagnie, quand elle entendit un bruit de cavalcade. Intriguée, elle pencha la tête pour observer l’extérieur, et aperçut un homme qui était en train de grimper sur sa tour. Prise de panique, elle prit le premier objet qui lui tomba sous la main – une poêle à frire – et s’en arma.
Cette arme improvisée s’avéra finalement bien efficace puisque l’inconnu était désormais ligoté au fond de son placard. Raiponce était complètement paniquée : elle ne savait que trop bien à quel point le monde extérieur était dangereux. Que faire à présent de cet homme ? De plus, il risquait bien de ne pas se montrer très amical après le coup qu’il avait reçu sur la tête. Elle en était là de ses cogitations quand l’homme commença à marteler de coups la porte du placard. Il était déjà réveillé ! Elle avait besoin de plus de temps. Ne sachant que faire, elle rouvrit la porte et lui assena un second coup de poêle à frire sur la tête.

« Non, ne me frappez pas encore s’il vous plait ! Je suis sûr qu’on peut s’arranger ! J’ai de l’or, beaucoup d’or ! »
Hésitante, poêle à frire en main, Raiponce observait avec méfiance l’inconnu assis devant elle. Après le second coup, elle s’était décidée à le sortir du placard, ligoté à une chaise au moyen de sa longue chevelure, afin de le questionner.
Elle s’était décidée. Cet homme la conduirait jusqu’aux lanternes. Après tout, il devait être bien aventureux pour s’introduire ainsi dans la demeure d’une inconnue.
- Vous n’avez plus d’or puisque je l’ai caché dans un endroit spécial que vous ne trouverez jamais, rétorqua la jeune fille.
- Il est dans le pot, pas vrai ? devina l’inconnu, voyant le regard de Raiponce se diriger vers le pot en question.
Il avait été plus malin qu’elle. Il lui fallait user d’un autre subterfuge. Elle le fixa de son meilleur air menaçant et lui dit :
- Ecoutez, j’ai un marché à vous proposer, monsieur… ? Elle lui lança un regard interrogateur.
- Ryder. Flynn Ryder, pour vous servir. Je vous serrerais volontiers la main mais elles sont… comment dire… inaccessibles ?
Il avait repris une contenance et la regardait maintenant d’un air charmeur. Elle ne tomberait pas dans son piège.
- Vous allez m’accompagner à la fête des lanternes. Quand ce sera fait, je vous rendrai votre or.
D’or on parlait, c’était en réalité une couronne de grande valeur que Raiponce avait cachée dans le pot. Elle brillait de mille feux, et était ornée de joyaux délicats. Admirative devant la beauté de l’objet, elle s’en était coiffée quelques instants et s’était admirée devant la glace. C’était très beau, mais ça Raiponce n’en avait rien à faire. Tout ce qu’elle voulait, c’était voir ces fameuses lanternes qu’elle admirait depuis si longtemps. Elle regardait toujours Flynn Ryder, qui semblait réfléchir.
- J’accepte le marché, finit-il par dire. Mais sachez qu’il ne fait pas bon être vue avec moi ces temps-ci. Je ne voudrais pas vous attirer des ennuis.
Raiponce fit mine de n’avoir pas entendu la dernière phrase, tant elle jubilait intérieurement. Elle ne laisserait sûrement pas passer son unique chance de jamais voir le monde extérieur. Elle avait si hâte !
Alors, Pascal sur l’épaule et poêle à frire en main, après avoir rassemblé quelques affaires, ils se mirent en route vers le château. Flynn semblait fasciné par sa longue chevelure, qu’elle trainait sur une dizaine de mètres derrière elle. Cette chevelure si précieuse et dont elle était si fière, mais qui lui faisait également courir tant de risques.

Après de nombreuses mésaventures, dont une chorale improvisée dans une taverne et une course-poursuite avec des gardes et un cheval, les deux aventuriers se retrouvaient piégés dans une caverne souterraine, entourés par de l’eau qui ne cessait de monter. Flynn avait bien tenté de chercher une sortie sous l’eau, mais impossible de déceler une ouverture dans l’obscurité. En cherchant dans le noir, il s’était entaillé la main. Tout semblait perdu.
Inconsciemment, Raiponce glissa sa main dans celle du voleur. Sentant ce contact, Flynn dut avoir une révélation, car il prit la parole et prononça ces mots :
- Au fait, mon vrai nom c’est pas Ryder… En réalité, je m’appelle Eugène Fitzherbert.
Raiponce se tourna vers lui, l’air interrogatif. Il ajouta :
- Personne d’autre ne connait ma véritable identité.
Elle fut immédiatement touchée par la confidence. Au cours du voyage, elle avait appris à apprécier et à s’attacher au brigand. Elle sentait en lui une personne riche de cœur et d’esprit, qui ne demandait qu’à être aimée. Elle prit une grande inspiration et décida, à son tour, de lui révéler son secret.
- Mes cheveux sont magiques. Ils brillent dans le noir quand je chante.
En disant cela, et alors que Flynn la dévisageait, interloqué, elle réalisa la portée de ses paroles. Ses cheveux brillaient dans le noir ! Flynn n’avait pas réussi à trouver de sortie car il n’avait pas de lumière.
Immédiatement, elle commença à chanter et ses cheveux illuminèrent la grotte. A présent, on voyait clairement jusqu’au fond de l’eau, et une sortie s’ouvrait à eux. Raiponce s’élança dans l’eau, en entrainant derrière elle un Flynn encore ébahi par le phénomène.
La sortie se trouvait seulement quelques mètres plus loin et débouchait dans un petit coin de verdure. Ils étaient sauvés.
Le soir était tombé. Les deux étrangers qui étaient maintenant devenus des amis décidèrent d’allumer un feu de camp pour passer la nuit. Une fois installés devant le foyer, Raiponce prit en main de soigner la main de Flynn grâce aux pouvoirs magiques de ses cheveux. En tenant la main de l’homme, Raiponce ressentit un frisson. Elle n’avait pas froid pourtant. Elle avait même plutôt chaud. Elle se mit à chanter tout en explorant ces sensations inconnues. Flynn semblait également dans un autre monde.
Après quelques minutes, elle reposa sa main, désormais guérie. Le jeune homme, troublé, se leva en marmonnant qu’il devait aller chercher du bois pour le feu. Elle retournera ces dernières paroles des milliers de fois dans sa tête. Car à présent tout allait changer pour Raiponce.
Absorbée qu’elle était dans ses pensées, elle n’entendit pas les pas chaloupés s’approcher de son feu de camp. Une grande ombre apparut alors dans son champ de vision, la faisant sursauter. Ce n’était pas Flynn. C’était la dernière personne qu’elle avait envie de voir actuellement. Sa mère.
Prise de peur, elle recula. Sa mère semblait prise d’une rage intense.
- Raiponce, mon enfant, je t’ai enfin trouvée ! Ça suffit maintenant. Tu rentres à la maison !
Sans réfléchir, elle répliqua :
- Maman, j’ai vu tellement de choses merveilleuses aujourd’hui ! Si tu savais. Je ne comprends pas pourquoi tu m’as caché tout ça toute ma vie. Le monde extérieur est effrayant, mais il est aussi tellement beau et intéressant ! J’ai rencontré un ami, un véritable ami. Je t’en prie, laisse-moi au moins voir les lanternes. Après ça, je rentrerai à la maison, c’est promis.
En entendant ses paroles, la vieille femme semblait ne plus pouvoir se contenir.
- Ça c’est ce que tu penses, naïve que tu es ! Ce sale gredin, il n’en a qu’après l’or ! Dès qu’il aura récupéré cette couronne, il te laissera à ton sort. Et là, tu rentreras en pleurnichant.
Sur ces mots, elle tourna les talons et s’enfonça dans l’obscurité, laissant Raiponce seule, les larmes aux yeux. Oh, elle en avait eu des disputes, avec Gothel. Mais jamais elle n’avait eu de mots si durs, ceux qui laissaient des coups de poignards dans la poitrine. Raiponce n’avait jamais eu aussi mal.
Sachant Gothel partie, elle ne voulait plus être seule. Alors elle appela, elle cria le nom de Flynn. Armée de ses cheveux brillants, elle fouilla le moindre recoin de la forêt où ils s’étaient installés pour passer la nuit. Après quelques heures de recherche, épuisée, elle s’effondra de sommeil. Les larmes coulaient lentement sur ses joues. Flynn avait disparu. Elle était seule.

Au petit matin, elle prit la décision d’aller voir seule les lanternes. Après tout, elle était arrivée jusqu’ici, ce n’était pas pour abandonner en si bon chemin. Elle ne comprenait pas la disparition de Flynn. C’était insensé. Il avait forcément été kidnappé, mais que pouvait-elle faire ? Elle passa la journée à demander dans la ville, aux passants, aux commerçants, s’il avait été vu récemment. Tous répondirent par la négative. En observant autour d’elle, elle remarqua également des affiches représentant un symbole, une sorte de soleil doré qui lui paraissait familier. Il était censé représenter la fleur magique qui avait sauvé la reine, malade lors de sa grossesse. A côté de ces affiches étaient souvent épinglés des portraits de famille, représentant le couple royal et la jeune princesse disparue, en l’honneur de laquelle étaient organisées les célébrations.
Une fois le soir venu, et toujours bredouille, elle se résigna à voir le spectacle seule. Assise sur un banc au cœur de la ville, les lumières étaient magnifiques. C’était tout ce dont elle avait toujours rêvé. Et pourtant, cette vue avait un goût amer. Elle se sentait perdue, confuse, et surtout désespérément seule. Elle ne voyait plus qu’une solution à présent : rentrer à la tour et s’excuser auprès de sa mère. Elle avait fauté, c’est vrai. Elle n’aurait jamais dû sortir seule, et encore moins accompagnée d’un inconnu. Tout était de sa faute, et elle ne pouvait s’en prendre qu’à elle-même.
Alors après une nouvelle nuit près du château, elle se mit en chemin vers la maison. Sa mère l’accueillit d’une accolade chaleureuse et ne cessa de lui répéter combien elle lui avait fait peur. Raiponce était épuisée, et s’apprêtait à s’écrouler, à la fois de fatigue et de chagrin, dans son lit, quand un éclair la traversa. Ce symbole, le soleil doré des affiches, elle l’avait vu dans sa chambre. Sur de nombreuses peintures, il était présent. Ses pensées défilaient à toute vitesse, et elle comprit enfin la vérité. La princesse disparue, c’était elle.

Une fois le choc passé, Raiponce se rua dans la chambre de sa mère. Remplie de larmes, d’incompréhension et de rancœur, elle hurla :
- C’est toi ! C’est toi qui m’as enlevée ! La princesse disparue, c’était moi, depuis tout ce temps !
Devant l’air interloqué de Gothel, Raiponce surenchérit :
- Plus jamais je ne te laisserai utiliser mes cheveux ! Plus jamais.
La colère l’avait à présent emporté sur le désespoir. Prise d’un accès de rage, Raiponce s’empara d’une paire de ciseaux qui trônait sur la coiffeuse de la sorcière, et sans réfléchir, coupa ses cheveux. Sa longue chevelure magique, qui la rendait si fière, fut instantanément métamorphosée. Ils perdirent leur blond brillant et tournèrent au brun. Horrifiée par ce spectacle, Gothel se précipita sur Raiponce, les mains tendues comme pour s’agripper autour de son cou. A vue d’œil, le visage de la femme se remplissait de rides, ses yeux se creusaient, ses cheveux devenaient gris. Finie, la jeunesse éternelle.
Pascal, le caméléon, n’avait pas raté une miette de la scène. Prêt à tout pour protéger Raiponce, il avait anticipé et avait tendu les cheveux coupés de la jeune fille entre deux piliers de la pièce. Dans sa course, Gothel trébucha et son corps affaibli par l’âge ne put supporter la chute. Le choc la tua instantanément.

Il fallut une dizaine de minutes avant que Raiponce ne réussisse à sortir de sa torpeur. Elle était figée par le choc de la révélation, de la mort de sa mère qui s’était déroulée si vite devant ses yeux. C’était son monde tout entier qui s’écroulait. Dans un dernier élan d’espoir, elle reprit le sac qu’elle venait tout juste de poser dans sa chambre et qui avait été le point de départ de toute cette aventure, puis elle quitta la tour, laissant derrière elle ses cheveux fanés et le corps sans vie de la seule personne qui l’ait jamais vraiment connue, et qui la trahissait à son tour, après l’avoir mise en garde de tous les dangers qui existaient en dehors de sa prison dorée. Elle était finalement le plus grand des dangers. Et maintenant, elle était partie.

Quatre années avaient passé. Raiponce était finalement retournée au château, et avait demandé à rencontrer le couple royal. Les souverains étaient proches du peuple, la rencontre avait pu être effectuée sans aucun mal. Lorsqu’ils la virent, malgré le temps qui avait passé et son changement physique, ils la reconnurent immédiatement et la famille enfin réunie se prit dans les bras. Cela semblait être la fin heureuse d’une triste histoire, mais quelle sorte d’histoire termine comme dans les contes ?

Raiponce avait essayé, vraiment. Pendant toutes ces années, elle a essayé de retrouver la joie de vivre qui l’animait jusqu’à ses dix-huit ans, avant qu’elle n’apprenne que toute sa vie n’était qu’un mensonge.  Toutes les nuits, elle revivait la scène de la mort de Gothel, encore et encore, et elle se réveillait en hurlant. Elle avait continué à chercher Flynn, en vain. Elle avait fini par abandonner, rongée par le désespoir. Plus personne ne l’avait revu, pas après cette nuit où il était parti chercher du bois pour le feu. Il s’était purement et simplement volatilisé. Peut-être s’était-il enfui et avait-il rejoint un royaume lointain ? Mais pourquoi ? C’était un mystère qui la hantait depuis quatre ans.
Ses parents étaient des personnes formidables, vraiment. Mais comment rattraper autant d’années ? Ils étaient des étrangers pour elle. Elle se sentait seule, si seule. Elle avait longtemps pleuré, mais les larmes ne venaient plus. Maintenant, c’était le vide, le désespoir qui s’installait. Et elle ne pouvait rien faire pour lutter contre. Personne ne pouvait rien faire.
Raiponce semblait ne plus rien ressentir. Elle n’était plus qu’une coquille vide, agitée d’angoisses, de peurs et de rancœur. Elle en voulait au monde entier, et à elle-même en particulier. Peu d’occupations pouvaient lui arracher un sourire.
Elle avait trouvé refuge dans la boisson. C’était venu tout à fait naturellement, au détour d’une fête ou d’un repas officiel. Une bière par-ci, une coupe de champagne par-là : désormais l’alcool était son meilleur ami. Elle aimait la sensation que lui procurait ce breuvage. Seuls dans ces moments-là se sentait-elle vivre.

Mais cette nuit-là, le rêve fut différent. Raiponce n’était pas dans la tour. C’était un endroit qu’elle ne connaissait pas. Un rapide coup d’œil aux alentours lui montra une foule qui s’amassait dans un vacarme assourdissant devant une immense boîte en métal. Elle leva les yeux au ciel. Il n’y avait pas de ciel. Pas de fenêtres. Aucune ouverture sur le monde extérieur.
Elle se sentit suffoquer. La boule dans sa gorge grandissait, faisant jaillir des larmes de ses yeux empâtés. C’était une douleur sourde qui se diffusait dans son corps tout entier. Elle hurlait, elle voulait se réveiller.
Mais elle ne put pas, car ce n’était pas un rêve.

Raiponce se caractérise par trois traits principaux : sa bonté, son extrême naïveté et sa propension à se sentir responsable de tous les malheurs du monde. Elle prend tout extrêmement à cœur, et ne supporte pas de faire du mal aux gens. C’est sans doute ça qui la rend si sentimentale, et si rapide à accorder sa confiance. Elle aime aimer : elle ne demande que ça. Mais la carapace qu’elle s’est formée l’empêche de s’ouvrir aux autres, par peur de leur faire du mal.
Elle sait, au fond d’elle, qu’elle n’est pas responsable de la mort de Gothel ou de la disparition de Flynn, mais chaque jour, elle entend une petite voix dans sa tête, qui lui répète qu’elle est coupable de tout et qu’elle ne mérite rien.
Mais malgré ses tourmentes, elle reste une femme au grand cœur, toujours prête à aider les autres, même quand son humeur et son énergie sont au plus bas. Elle s’épuisera toujours pour les autres, sans savoir comment prendre soin d’elle-même.
Elle garde en elle une curiosité intarissable pour le monde qui l'entoure : elle a toujours soif de plus de connaissances et d'aventures. Ses années passées enfermée ont développé chez elle une imagination débordante. Même dans la plus ennuyeuse des situations, elle réussira à inventer des scénarios qui rendront sa vie plus amusante et intéressante.