No more happy endings...
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« The greatest thing you'll ever learn... » [PV Dollface]
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Anonymous
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Jeu 23 Mai 2013 - 18:03






Boogey ne s'était jamais sentit aussi peu à sa place. Sally quittait Jack et c'était sa faute. Il l'avait convaincu qu'elle n'avait pas besoin de lui et malheureusement, il avait réussit. Pourquoi fallait-il que toutes ses réussites ne soient en réalité que des échecs? Il était toujours le fautif de l'histoire, quoiqu'il fasse, quoiqu'il dise. Ca ne l'empêchait pas d'essayer, encore et encore, même s'il savait que rien n'arrangerait la situation. C'était sans doute égoïste de sa part mais il voulait se débarasser de sa culpbilité, même si le moment n'était pas propice à des excuses. Mais comme il ne savait pas s'il reverrait Sally un jour, il préféra tenter sa chance maintenant avec l'espoir un peu vain qu'il n'aggraverait rien. Quitte ou double, encore....

"Sally... Je..."

Mais avant même qu'il n'ait finit ses excuses - déjà difficiles à extérioriser -, il fut brusquement éloigné de la rouquine, entrainé par quelqu'un qui le poussait déjà loin d'elle.

"Désolée, il est prit!" lâcha son kidnappeur

"Juliette?!" s'étonna-t-il

Sa chère Juliette se contenta de lui sourire en l'attrapant par le bras, continuant son chemin en veillant bien à aller le plus loin possible de celle qu'elle croyait être sa concurrente. Un peu surpris par ce geste, le croque-mitaine ne sut d'abord pas comment réagir. Mais rapidement, il refuse de perdre l'occasion de s'excuser une fois de plus et s'arrêta malgré Juliette qui le tirait toujours d'un bras. Elle s'offusqua, naturellement, et se vexa de voir qu'il ne voulait pas la suivre. Elle ne le reconnaissait plus et c'était sans doute réciproque. Il tenta d'abord de lui expliquer qu'il connaissait la rouquine avec qui il discutait et qu'il devait à tout prix lui parler. Mais dans sa jalousie maladive, Juliette n'en cru pas un mot et commença alors à le croire infidèle. Elle le traita d'abord gentiment de toutes les insanités possibles pendant qu'il cherchait encore un moyen de la ramener à la raison. Mais rien n'y faisait, pour elle, il était en tort et n'avait pas à trainer avec des filles complètement débraillées au beau milieu du métro. Malgré tout, elle ne voulait rien entendre.

C'est à ce moment là qu'elle lui colla une baffe.

Et là c'en était trop. Qu'elle le traite comme le dernier des crétins, soit, c'est ce qu'il était. Qu'elle affectionne les jeux dangereux, parfait, il n'était pas contre. Qu'elle soit possessive, d'accord, ça prouvait qu'elle tenait à lui. Mais pour la deuxième fois de sa vie, elle s'en était prit au mauvais croque-mitaine. Il releva les mèches de cheveux qui étaient tombées devant son visage avec l'impulsion et la regarda en face, peut être pour la première fois depuis le début de leur histoire.

"Ca doit te rappeler des choses..." lâcha-t-il

Elle ne releva pas cette déclaration, préférant continuer de proférer des injures contre lui en tentant une nouvelle fois de lui coller une baffe dans son délire et son emportement. Malheureusement, il lui attrapa le poignet avant qu'elle en ait le loisir et se décida enfin à reprendre sa vie en main.

"C'est finit, Juliette."

"Quoi?... Mais enfin, je t'aime!" avoua-t-elle en se calmant quelque peu

"Moi pas. Je t'ai jamais aimé. Je sais même pas ce que je foutais avec toi. T'es folle. J'avais pitié de toi mais même ça c'est trop. Je te quitte."

Apparemment, elle prit assez mal la nouvelle puisqu'elle recommença à l'insulter tandis qu'il la lâchait pour repartir loin d'elle. Bien sûr, elle ne put s'empêcher de continuer sa scène au milieu de la foule d'usagers de l'Underground londonien. Et elle avait clairement tendance à surjouer, probablement pour combler le manque d'attention dont elle souffrait tant.

"Alors là tu peux crever pour que j'te file un jour la putain de clé de tes putains de menottes!" lui cracha-t-elle

"T'en fais pas, chérie, j'préfère vivre avec ça au poignet toute ma vie qu'avec toi dans mon lit." répliqua-t-il

"ESPECE DE CONNARD!!" hurla-t-elle

"Non, moi c'est Boogey...." lâcha-t-il en lui tournant le dos

Après quoi, elle avait finit par lâcher l'affaire pour repartir comme elle était venue, plus énervée cela dit. Boogey, lui, reprenait peu à peu son sérieux en songeant à Sally qu'il cherchait du regard. Il espèrait sincèrement qu'elle n'était pas déjà partie, même s'il n'aurait pas été étonné qu'une telle scène l'ait fait fuir. Et puis, ce ne serait jamais que la deuxième fois qu'il la laissait partir pour mieux le regretter. Mais cette fois, il ne le supporterait sans doute pas. La voir dans un tel état en sachant que c'était sa faute, ça le tuait. Et la savoir dans le métro à cette heure dans cette tenue lui faisait peur. Oui, vraiment. Peur. Il avait peur. C'était la première fois de son existence qu'il ressentait ça. Il avait peur pour elle, de lui, de ce qu'il pouvait encore lui faire subir mais ne voulait pas. Tout ce qu'elle risquait en voulant effacer les erreurs qu'elle avait commise par sa faute. Il ne s'e remettait pas de l'avoir vu comme ça et au fond, c'est peut-être ce qui l'avait fait réaliser que malgré Juliette, c'était Sally qui le hantait tout ce temps et le mettait dans un état entre le spleen et la mélancolie.

Cependant, la chance tourne.

"Sally! Je... Je suis désolé... pour... tout, en fait. Absolument tout depuis le début. Voilà... je tenais à te le dire...." parvint-il enfin à avouer

Ca ne volait pas haut mais il y a un début à tout. « Réparer des bulles de savon éclatées et faire sourire des poupées de chiffon ça peut prendre du temps. »


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Anonymous
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Jeu 23 Mai 2013 - 18:16


« ... Est qu'il suffit d'aimer, et de l'être en retour. »
Babydoll & Boogey




Bien. Tout va bien. Sally a rompu avec Jack, d'accord, mais au fond, c'est peut être pas si dramatique, la vie continue, le monde ne s'est pas arrêté de tourner pour autant. Surtout que c'est elle qui l'a voulu, après tout. Nan et puis c'est pas si mal le célibat, tu es libre de faire ce que tu veux, de voir qui tu veux, tu es juste effroyablement seul. C'est pas si grave en sois, il y a plein de gens qui vivent seuls, et ils vivent très bien même, donc Sally peut très bien le faire aussi. ... Nan je dis n'importe quoi là, Sally peut pas vivre seule, elle supporte pas ça ! Surtout là alors que le monde s’effondre autour d'elle depuis sa remise en question forcée d'un soir, assise sur un bureau... C'est pas pour rien qu'elle couche avec le premier venu, au moins, même si c'est que pour un soir, elle a l'impression que quelqu'un veut d'elle. Elle jeta un regard à Boogey qui commençait à lui dire quelque chose en hésitant. Lui, il lui avait fait comprendre qu'il tenait à elle, mais elle était persuadée que ce n'était qu'une montagne de conneries destinées à la perturber ou pire. Et puis, il ne devait pas tenir tant que ça à elle, les bandages avec Juliette écrit dessus sont là pour le prouver. Bah tiens, en parlant de Juliette, ça devait sûrement être elle qui le tirait par le bras en disant qu'il était pris. C'est marrant, Sally l'aurait pas vu avec les cheveux roses... C'est original au moins. Elle est jolie mais assez vulgos quand même... Mais elle tenait au croque mitaine, ça crevait les yeux. Même lui, il avait quelqu'un qui tenait à lui. La rouquine allant s'asseoir plus loin pour attendre le métro, gardant un oeil sur la scène de ménage que Juliette avait déclanché. Au moins, elle essayait de le retenir, pas comme Jack qui avait plus que bien prit la rupture. Sally tira sur le bord de la chemise, en songeant qu'elle était tombé bien bas. Entre gueule de bois, tatouage qu'elle découvre en se levant et réveil chez un inconnu qui lui a taxé ses fringues... C'est pas la joie, on peut pas dire qu'elle soit au top.

Elle leva les yeux vers Boogey alors qu'il revenait près d'elle. Qu'est ce qu'il lui veut encore ? Il a pas fait assez de dégâts peut être ? Enfin, dégâts... Ca dépend du point du vue en fait. Techniquement, on pouvait assimiler ça à de l'aide puisqu'elle s'était remise en question et avait comprit que sa vie ne tournait pas exclusivement autour de celle de Jack. Mais cette compréhension avait fait beaucoup de dégâts, donc ce n'est pas sûr que ça ai été si bénéfique que ça, mais bon, maintenant que c'était fait...

"Sally! Je... Je suis désolé... pour... tout, en fait. Absolument tout depuis le début. Voilà... je tenais à te le dire...."

« ... Woaw. Si il y a bien une chose à laquelle je m'attendais pas c'est à ça... Et j'accepte tes excuses, c'est pas si grave je suppose. »



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Jeu 23 Mai 2013 - 18:46






C'était pas si dur finalement. Il n'avait eu qu'à dire sincèrement ce qu'il voulait et elle avait eu la gentillesse de le prendre. Excuses acceptées, et tout rentrait dans l'ordre. Il n'avait plus besoin de se laisser ronger par les remords pour des choses qu'il avait faites par le passé et qu'il regrettait amèrement depuis qu'il les avait commises....

Alors pourquoi se sentait-il toujours aussi mal à l'idée de l'abandonner là?

Elle trouvait que ce n'était pas grave. Lui pensait tout le contraire. Par sa faute, elle se retrouvait seule dans un lieu et une heure qui n'allaient pas avec les circonstances. La laisser là avec ses problèmes, c'était surtout la laisser avoir encore plus d'ennuis qu'il en avait créé. Et là ce ne serait sans doute pas des gens qui chercheraient à tout prix à se faire pardonner par la suite. Il avait le choix: la laisser seule et arrêter de se mêler de sa vie ou l'aider maintenant quitte à ce qu'elle lui en veuille de ne pas la lâcher. Il aurait du hésiter plus longuemment, peser le pour et le contre, peutêtre y réfléchir à deux fois avant d'agir dans une existence qui n'était pas la sienne. Il aurait aussi du savoir que le rôle de héros ne lui allait pas et que quoiqu'il fasse, il restait moins utile encore à l'histoire qu'un anti-héros. Sauf que lui, personne ne le poussait à bien agir ou à suivre une destinée. Il en cherchait une, tout simplement. C'est pour ça qu'il n'hésita que très peu avant de décider de venir en aide à la poupée qu'il commençait à si bien connaître.

"Je trouve ça grave, au contraire. Mais c'est pas terrible de discuter de ça ici. Je te raccompagne si tu veux. Le métro à cette heure, c'est un peu glauque...."

Et il ne se voyait pas la laisser là. Juliette pouvait bien aller se balader à Whitechapel au 19ème siècle déguisée en catin, ça ne lui importait que peu. En revanche Sally, il voulait s'assurer qu'elle allait bien et qu'il ne lui arriverait rien de mal. Et au-delà de ça, il avait envie de passer du temps avec elle, même pour ne rien dire ou pour répéter cent fois qu'il s'en voulait et lui demandait pardon.

C'était nécessaire.

Il gardait toutefois en tête une autre image d'elle que ce qu'il avait présentement sous les yeux. Et pourtant, ce tableau à la fois désolant et culpabilisant d'une poupée seule assise devant lui dans une tenue peu décente lui rappelait beaucoup la dernière soirée qu'il avait passé avec elle. Non, ce n'est pas comme une victime qu'il la voyait, même s'il n'oubliait pas que c'est ce qu'elle était à cause de lui. Au fond, on regrette que ce que l'on aurait pu changer. C'est sans doute pour ça qu'il regrettait tant de l'avoir mise dans cette situation. S'il n'était pas venu la martyriser au bar le soir où il l'avait retrouvé, elle n'aurait sans doute eu aucun problème et ne se serait pas posé plus de questions quand à sa relation avec Jack. Ils auraient vécu heureux sûrement, et lui serait resté... Oogie Boogie. Pas Batman, pas Roméo, pas même Judas... Juste Boogey.

"Même si moi aussi j'fais glauque...." dit-il en jetant un oeil à son bras bandé et tagué par quelqu'un dont il aurait déjà voulu oublié le nom


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Dim 26 Mai 2013 - 21:51


« ... Est qu'il suffit d'aimer, et de l'être en retour. »
Babydoll & Boogey


[HRP: Je suis une gourdasse, j'ai fais éditer au lieu de citer, ce message est donc le meme que le post suivant, ne lisez pas ça ! >< :table: ]

« Sally, attends! »

La jeune femme s'arrêta net, se crispant en sentant une main sur son bras bien que le contact fut bref. C'était... Bizarre. La dernière fois qu'il l'avait touché, ce n'était pas particulièrement sur son bras mais il n'empêche qu'elle ne pouvait s'empêcher d'y repenser. Elle ne voulait pas particulièrement, c'est plutôt un truc qu'elle aurait voulu oublier sans pouvoir y arriver en fait. Mais bon, ça fait partie de sa vie après tout, c'est un choix qu'elle a fait et qui fait d'elle ce qu'elle est maintenant. Si elle en avait fait des différents, elle ne serait pas ici dans ce métro, pas avec lui, mais elle n'aurait surement pas retrouvé Jack, que ce soit pour le quitter ou pas.

« J'suis très sérieux en disant que c'est glauque pour toi de prendre le métro toute seule... et comme ça. Je me doute que mon aide vaut pas grand chose à tes yeux... Mais laisse-moi t'aider. Juste cette fois. Vois ça comme... une dette à payer. »

Elle tira sur le bas de la chemise, dans un geste à moitié nerveux. Il est vrai que sa tenue n'était pas forcément adaptée aux conditions et qu'il fallait repasser niveau classe et élégance, mais elle ne l'avait pas vraiment voulu en même temps... Elle se reposa la question de pourquoi il voulait l'aider. C'est pas comme si il lui devait vraiment quelque chose, elle n'estimait pas qu'il ai une quelconque dette envers elle. Quand à ce que son aide représentait pour elle et bien... Même si elle ne se l'avouait pas, elle était importante. Quiconque aurait voulu l'aider en ce moment aurait été le bienvenue de toute façon. La solitude, elle ne supporte vraiment pas ça, et là qu'elle était plus seule que jamais, elle était prête à se raccrocher à n'importe qui du moment qu'il en valait la peine et qu'il semblait être sincère. Surtout à lui qui la troublait tellement. Il avait beau avoir voulu la tuer, être le pire ennemie du mec qu'elle avait aimé et lui avoir proposé le marché le plus sordide possible, elle n'arrivait pas à lui en vouloir et encore moins à le détester. Elle fixa les yeux si bleux qu'il avait levé vers elle. Ces même yeux qui lui avaient permit de le reconnaitre le soir du bal, les yeux qu'elle ne pouvait s'empêcher d'observer à chaque fois qu'ils se voyaient. Il faut dire qu'on en voit pas tout les jours des yeux comme ça.

« Je crois pas que tu ai une dette envers moi tu sais, tu me dois rien. Mais si tu veux, de toute façon, je pourrais pas t'en empêcher » lâchât-elle avec un maigre sourire.



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Mar 28 Mai 2013 - 0:50






Comment avait-il pu être assez naïf pour croire qu'elle lui ferait confiance?

Il suffisait de le regarder. Entre les bandages, les menottes, et les cernes, il ne donnait pas l'air digne de confiance. Et après tout ce qu'il avait pu lui faire, c'était ridicule de chercher encore à l'aider. Il fallait croire qu'il envenimait toujours plus les choses au lieu de les arranger. Il avait trop tendance à faire dans les extrêmes. Ca n'aurait pas été un problème s'il n'était pas borné et un peu tête brûlée. Brûler, c'était ça. Il ne casse même pas les choses. Non. Il les brûle. Vives. Mais involontairement. Tout ce qu'il touche se consume et bientôt, ce n'est plus que cendres. C'était ce qui était arrivé à BugTown, et aussi ce qui aurait pu arriver à HalloweenTown si on ne l'avait pas arrêter avant. S'il continuait Sally allait probablement souffrir. Et c'était égoïste de laisser faire cela. Mais qu'est-ce qui caractérise le plus un feu? Sa nature dévorante. Inquiétude. Curiosité. Peur. Il ne savait pas vraiment ce qu'il éprouvait à cet instant. Il savait juste qu'il allait bientôt la perdre. Sur le fil du rasoir comme on dit. Il avait plus de chances de la pousser encore plus bas mais il avait aussi une chance, une infime chance, de faire pencher la balance de l'autre côté pour une fois.
C'est vrai, ce n'est pas dans sa nature de jouer les héros. Mais il l'avait fait une fois et c'était l'une des rares choses de sa vie qu'il ne regrettait pas. C'était un raté, un perdant né, un méchant. Mais ce monde lui offrait peut-être la possibilité de changer cela. Il n'avait qu'à faire... les bons choix. Au lieu de les laisser au hasard, même s'il trichait la plupart du temps. Il voulait simplement réparer ses erreurs. Etait-ce trop demander? Il s'en voulait pour Sally, pour tout ce qu'il avait pu lui faire subir jusque là. Tout ça parce qu'il n'avait encore fait aucun bon choix la concernant. Parce qu'à chaque fois, il prenait la fuite.

Comme elle.

Qu'il regardait s'éloigner de plus en plus. Il finit par baisser ses manches en la regardant partir, une chose qui l'insupportait mais la vision du prénom de Juliette le mettait hors de lui.  Il soupira, songeant à la situation, à tout ce qui s'était passé jusque là. Il se rendit peu à peu compte qu'à chaque fois qu'ils se croisaient, l'un des deux finissaient par fuir l'autre. Souvent elle, parfois lui. Tout ça parce qu'il se donnait un mal fou pour qu'elle se tienne éloignée de lui. Il voulait la garder à l'écart mais sans pour autant la laisser partir. On n'est pas supposés faire ça aux gens qu'on aime. Alors au fond, peut-être qu'il ne l'aimait pas autant qu'il le croyait. Il s'était bien joué d'elle au bal masqué de Noël (on notera la rime) et à la Saint Valentin, il avait lâché sept mots cinglants avant de fuir comme un lâche. Il ne tenait pas à elle. Il ne pouvait pas. Certainement pas avec sa façon de la torturer.

Ni avec sa façon de la regarder....

A chaque pas qu'elle faisait pour s'éloigner de lui, il semblait respirer de moins en moins. C'est un fait étonnant de voir comme certaines fonctions plus ou moins vitales s'éteignent lorsque votre esprit est occupé ailleurs. Généralement c'est une chose qui se produit sous l'influence de la peur. La bouche sèche, le rythme cardiaque qui accélère, le bruit sourd des battements d'un coeur que l'on croyait mort qui vient compter les secondes vous restant à vivre. Il s'était complètement figé autant dans sa réflexion que dans ses gestes. Il avait les yeux fuyants, parfois rivés sur elle, parfois sur le sol. Une main tenant encore nerveusement son poignet. Les jambes fébrilement ancrées sur le sol. Il ne savait plus quoi faire. Ni quoi dire. Il eu l'impression que sa vie, et plus particulièrement les instants qu'il avait partagé avec elle, revenaient tous en même temps hanter sa mémoire.
A HalloweenTown "Qu'est-ce que tu disais à propos de la chance, jolie poupée de son?" En voulant la tuer "Adieu, Dollface..." En la retrouvant "Tu me rappelle quelqu'un en particulier qui m'aurait jamais dit oui." Avec un masque "J'ai l'air d'un abruti finit..." Ou même à un pique-nique "Tu croyais p'tet que parce que j'suis boogeyman j'ai pas de sentiments?" Et même ce triste soir où tout avait basculé "Je le pensais vraiment..."

Je crois...

Que je...

T'aime...

Bien.

Tout mais pas ça. Pas deux fois. Pas avec elle.

"Sally, attends!" avait-il lâché en la rejoignant pour mieux l'arrêter en lui attrapant le bras

Et ça il l'avait vite regretté puisqu'il l'avait lâché aussitôt. La dernière fois qu'il l'avait eu dans ses bras... Il préférait ne pas y repenser.

"J'suis très sérieux en disant que c'est glauque pour toi de prendre le métro toute seule... et comme ça." il détournait de nouveau le regard, préférant fuir le sien "Je me doute que mon aide vaut pas grand chose à tes yeux... Mais laisse-moi t'aider. Juste cette fois. Vois ça comme... une dette à payer." avait-il terminé en levant les yeux vers elle, comme pour témoigner de sa sincérité

Une dette.

Une... dette.... Vraiment. Il n'a pas trouvé mieux pour dire qu'il s'en voudrait jusqu'à sa mort de la laisser prendre des risques pareils. Qu'il soit là ne ferait sans doute aucune différence pour elle. Mais pour le monde extérieur, ça en ferait. Comme quoi ça a aussi du bon de faire flipper....


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Mar 28 Mai 2013 - 8:38


« ... Est qu'il suffit d'aimer, et de l'être en retour. »
Babydoll & Boogey


« Sally, attends! »

La jeune femme s'arrêta net, se crispant en sentant une main sur son bras bien que le contact fut bref. C'était... Bizarre. La dernière fois qu'il l'avait touché, ce n'était pas particulièrement sur son bras mais il n'empêche qu'elle ne pouvait s'empêcher d'y repenser. Elle ne voulait pas particulièrement, c'est plutôt un truc qu'elle aurait voulu oublier sans pouvoir y arriver en fait. Mais bon, ça fait partie de sa vie après tout, c'est un choix qu'elle a fait et qui fait d'elle ce qu'elle est maintenant. Si elle en avait fait des différents, elle ne serait pas ici dans ce métro, pas avec lui, mais elle n'aurait surement pas retrouvé Jack, que ce soit pour le quitter ou pas.

« J'suis très sérieux en disant que c'est glauque pour toi de prendre le métro toute seule... et comme ça. Je me doute que mon aide vaut pas grand chose à tes yeux... Mais laisse-moi t'aider. Juste cette fois. Vois ça comme... une dette à payer. »

Elle tira sur le bas de la chemise, dans un geste à moitié nerveux. Il est vrai que sa tenue n'était pas forcément adaptée aux conditions et qu'il fallait repasser niveau classe et élégance, mais elle ne l'avait pas vraiment voulu en même temps... Elle se reposa la question de pourquoi il voulait l'aider. C'est pas comme si il lui devait vraiment quelque chose, elle n'estimait pas qu'il ai une quelconque dette envers elle. Quand à ce que son aide représentait pour elle et bien... Même si elle ne se l'avouait pas, elle était importante. Quiconque aurait voulu l'aider en ce moment aurait été le bienvenue de toute façon. La solitude, elle ne supporte vraiment pas ça, et là qu'elle était plus seule que jamais, elle était prête à se raccrocher à n'importe qui du moment qu'il en valait la peine et qu'il semblait être sincère. Surtout à lui qui la troublait tellement. Il avait beau avoir voulu la tuer, être le pire ennemie du mec qu'elle avait aimé et lui avoir proposé le marché le plus sordide possible, elle n'arrivait pas à lui en vouloir et encore moins à le détester. Elle fixa les yeux si bleux qu'il avait levé vers elle. Ces même yeux qui lui avaient permit de le reconnaitre le soir du bal, les yeux qu'elle ne pouvait s'empêcher d'observer à chaque fois qu'ils se voyaient. Il faut dire qu'on en voit pas tout les jours des yeux comme ça.

« Je crois pas que tu ai une dette envers moi tu sais, tu me dois rien. Mais si tu veux, de toute façon, je pourrais pas t'en empêcher » lâchât-elle avec un maigre sourire.



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Mar 28 Mai 2013 - 16:32






Ce sourire...

C'était triste plus qu'autre chose. Mais le croque-mitaine ne put s'empêcher de lui rendre son rictus avant d'éloigner son regard du sien. Elle pouvait dire ce qu'elle voulait, il se sentait contraint de l'aider. Et par ailleurs, il avait envie de l'aider, de savoir qu'elle allait bien, que ce soit avec lui ou un autre. Bien sûr, ce n'était clairement pas lui qui allait la rendre heureuse de nouveau du jour au lendemain. S'il avait pu, il aurait cédé sa place à quelqu'un de... mieux. Pour rien au monde il ne voulait continuer à la persécuter et il savait très bien que tout autre que lui aurait été mieux pour elle. Mais à quoi bon se rendre plus coupable encore? Tout était de sa faute, il ne pouvait rien y changer et elle même avait dit qu'il ne lui devait rien. Même si elle avait raison sur un point: elle n'aurait pas pu l'empêcher de l'aider pour autant. Il aurait mieux valut qu'il reste en dehors de sa vie et qu'il recommence à martyriser ses poupées au bar en enchaînant les seringues pour vivre dans un monde d'oubli. Ainsi, sa vie ne serait jamais qu'un rêve, un triste rêve.

Vivre dans le faux.

Mentir, comme toujours. S'inventer un nom chaque soir, draguer une nouvelle femme à qui il promettrait la Lune, tester autre chose qu'il pouvait s'injecter dans les veines, et tout ça en espérant oublier l'erreur de trop. Mais pour oublier, il fallait surtout qu'il la laisse partir au plus vite. Pour ça, il fallait déjà quitter cette endroit. Boogey leva donc les yeux pour observer les lieux une seconde. Le mieux restait encore de ne pas prendre le métro...

"... J'te paye un taxi, ça ira plus vite." dit-il en désignant la sortie de l'Underground

Tant pis. Il aurait préféré ne pas s'asseoir avant un moment à cause de son dos qui lui faisait toujours aussi mal. Même sans les aiguilles plantées dans la chair, la douleur persistait. Il passa ses phalanges le long de sa colonne, grimaçant en tentant de se contenir. C'est stupide. Plus il avait mal, et plus il avait tendance à appuyer sur la douleur pour se convaincre qu'elle était réelle. Mais se faire mal, c'est aussi un bon moyen de rester réveillé. Alors il voulut relever ses manches mais s'interrompit rapidement, sans cesser de marcher jusqu'à la sortie.

Le tout dans le silence le plus total.

Contenir sa douleur est une chose, ne pas savoir quoi dire en est une autre. Mais il ne savait pas vraiment quoi lui dire. C'était si délicat comme situation. Il ne pouvait décemment pas lui demander ce qu'elle avait fait depuis la dernière fois, ça aurait été indécent. Evoquer Jack ne serait pas plus subtil. Quand au type qui l'avait laissé dans cet état... C'était maladroit d'en parler maintenant. Même s'il aurait bien voulut lui faire bouffer ses phalanges à ce fils de p...

"T'es à Londres depuis longtemps?" avait-t-il commencé en mettant ses mains dans la poche de son sweat "J'te rassure, c'est juste un hasard foireux si je suis là aussi... Enfin j'étais revenu pour Juliette... C'était une connerie visiblement." finit-il en lâchant un rire amer

Juliette, ouais...

"Encore que je m'estime chanceux. Elle aurait pu me tuer." lâcha-t-il avec un sourire en s'allumant une cigarette "J'imagine qu'elle m'aurait poussé sur les rails du métro si elle avait pu et POUF insecte écrasé. Glorieuse fin, vraiment..."


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Jeu 6 Juin 2013 - 22:05


« ... Est qu'il suffit d'aimer, et de l'être en retour. »
Babydoll & Boogey



Selon une certaine personne aux cheveux tricolores dont je ne citerais pas le nom mais qui se reconnaitra, il vaut mieux se taire plutôt que dire une connerie. Mais bon, là en l’occurrence, Sally aurait bien aimé avoir une connerie à sortir histoire de détendre l’atmosphère... Quelqu'un d'autre a dit que le véritable amour c'est lorsqu'un silence n'est plus gênant. Et bah c'était clairement pas le grand amour entre eux deux alors. Non parce que bon, il est vrai qu il y a des silences romantiques, les yeux dans les yeux, la main dans la main et tout le tralala a la guimauve et puis il y a le reste. Comme celui qui régnait entre eux alors qu'elle le suivait pour aller jusqu'au taxi et le moins qu on puisse dire c est qu il était gênant ce taxi. Heureusement, il a finit par prendre la parole...

« Phrase Boogey »


Sally lui jetta un regard à moitié crispée. Comment il pouvait rire à l'idée que son ex aurait pu le tuer ? ... Fin, le truc c'est que, vu la crise qu'elle lui a tappé toute à l'heure elle aurait très bien pu en être capable donc c'était pas forcément très drôle comme vanne. Et puis c'était bizarre qu'il arrive à plaisanter comme ça aussi vite... Enfin, de ce que Sally avait pu comprendre à la St Valentin il tenait quand même beaucoup à elle... Remarque, c'était lui qui l'avait largué après tout donc c'est qu'il ne l'aimait pas tant que ça. Et ouais, pour le hasard foireux c'est en tout cas ce que la rouquine espérait. Non parce que si vraiment il avait rien d'autre à foutre que la suivre jusqu'à Londres... Et bien il y a deux solutions. Soit il s ennuyait vraiment beaucoup soit il était encore pire que ce qu elle pensait, un psychopathe en puissance même. Et grave flippant d'ailleurs vu leur passe commun. Mais tout va bien puisqu'il était revenu pour Juliette. C'est marrant, il l'avait écouté en fait puisqu'elle lui avait dit qu'on avait tous le droit à une seconde chance. Et c'était toujours mieux que d'être venu à Londres pour se bourrer la gueule en couchant avec n'importe qui. Au moins, elle se protégeait, sortez couvert les enfants.

« Il y a pire comme fin... Genre un mec qui a fait une crise cardiaque au toilette dans je sais plus quel film... Et sinon ca doit faire une semaine environ et je me doute que tu t es pas eclate a me suivre jusqu a Londres. Ou j espère en tout cas, sinon j ai intérêt a partir en hurlant» fit elle avec un sourire.


(c) by Miss Amazing for P.R.A.
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Jeu 6 Juin 2013 - 22:22






"Tu devrais p'tet. Même si j'ai encore jamais vu de filles partir en hurlant à cause de moi ici. J'suis mignon... J'fais peur... Me demande pas comment mais y'en a à qui ça suffit amplement."

Ca pour faire peur, c'est sûr qu'il n'était pas le dernier.

C'est assez fou de se retrouver dans un taxi avec une personne que vous considérez comme une victime. Ajoutez à cela le fait qu'il a l'air pitoyable et elle pathétique, le chauffeur du taxi lui-même devait se sentir mal à l'aise d'être impliqué dans une telle scène. Boogey en était le premier désolé.

"Règle numéro 3: se méfier des toilettes publiques...." avait-il lâché pour détendre l'atmosphère après qu'elle ait parlé de mourir d'une crise cardiaque aux toilettes avant de réaliser que c'était une référence floue "... Bienvenue à Zombieland. Super film. Et une vraie leçon de vie. Parce qu'on se rend pas compte que le monde est pas si mal. Ouais c'est moche et y'a des trucs qu'on regrette de pas pouvoir changer... Mais y'a pire. Les morts pourraient revenir à la vie et chasser du cerveau humain. Règle numéro 18: profiter des petites choses. Parce que justement, on peut très bien mourir demain. En plus ça fait pas spécialement du bien de mourir...."

Non ce n'était pas pessimiste. Bien au contraire. Il avait passé trop de temps seul et perdu pour oublier à quel point c'était bon de se sentir vivant. Mais perdre la vie une fois ne lui avait pas suffit à comprendre que l'existence vaut cher. Du moins pas la sienne. Celle de Sally est précieuse, celle de Jill valait plus pour lui qu'un bar, et même celle de Juliette lui avait parut importante un temps. La sienne en revanche ne vaut rien. C'est un croque-mitaine, il existe pour ruiner des vies, alors autant qu'il disparaisse, ça ne ferait de mal à personne.
Il s'arrêta en songeant qu'ils étaient en présence d'un humain lambda qui conduisait paisiblement son taxi. Un peu plus, et il passait pour un échappé de l'asile psychiatrique qui se prenait pour le nouveau Jésus ressuscité. Perdu, moi c'est Judas. C'est tout ce qu'il aurait eu comme explication de la part du croque-mitaine. A croire que la trahison est dans ses gènes....

Malgré cela, il faisait son possible pour que l'atmosphère générale s'apaise mais c'était peine perdue. Il ne croyait pas lui même à ce qu'il faisait, à tel point qu'il ne levait pas une seule seconde les yeux vers elle. En réalité, il en mourrait d'envie mais quelque chose le retenait de le faire. Alors il garait les yeux rivés vers le sol sombre de la voiture où ses jambes restaient inanimées. Stagner ainsi avait tendance à lui déplaire. Mais il n'avait pas tellement le choix. Ou plutôt, il ne voulait même pas avoir le choix, quitte à se faire violence et à aller contre ses penchants naturels. Il faisait toujours les mauvais alors autant laisser faire le hasard. Au moins il s'exemptait de toute culpabilité.

Lâche qu'il était.

Il voulait juste éviter de lui attirer plus d'ennuis qu'elle n'en avait déjà. Du moins, il lui semblait qu'elle avait quelques problèmes vu son allure. Mais il ne voulait pas poser de questions par crainte de la mettre mal à l'aise. C'était sans doute pour la même raison qu'il n'osait pas relever les yeux vers elle. Il ne tenait pas à ce qu'elle se sente plus mal encore alors qu'elle devait pertinemment savoir qu'elle avait l'air... débraillée. Alors contre toutes attentes, et malgré ses propensions à faire le mal, il enleva spontanément son sweat et le lui tendit, sans vraiment la regarder en face.

"Tiens... J'pense que ça t'ira mieux qu'à moi là...."

Cela dit, ne pas avoir de sweat allait plutôt bien aussi au boogeyman qui arborait tout de même un t-shirt uni noir (oui j'ai osé et oui il est moulant juste pour le fantasme). Enfin c'était difficilement remarquable puisqu'il se tenait légèrement recourbé vers l'avant pour éviter d'appuyer son dos endolori contre le fauteuil. Les aiguilles, ça fait mal, et pas seulement quand elles sont dans la peau.
Mais au delà de la douleur physique, il y a la souffrance morale. Il venait de quitter Juliette, alors qu'il était prêt à tout pour elle. Dépité, il appuya ses coudes sur ses genoux pour mieux poser sa tête dans ses mains. Il songea alors à tout ce qu'il avait déjà fait pour elle et à quel point il avait pu changer pour lui plaire. Il avait toujours prit sur lui et avait fait de son mieux pour que les choses soient bien entre eux. Il pensait réellement pouvoir un jour construire quelque chose avec elle et il ne se voyait plus la quitter. Et pourtant en une soirée, il avait dit adieu à tout ça, et ça lui faisait profondément mal. Elle s'était servit de lui depuis le début, il n'avait été qu'un jouet pour elle et il avait été suffisamment aveugle pour ne rien voir de tout cela. Au fond, ça n'avait jamais été "nous", toujours "elle et son lui".
Boogey soupira avant de se redresser doucement, sans pour autant appuyer son dos contre le fauteuil, de peur d'avoir encore plus mal. Il regarda vaguement le bandage sur son bras droit en songeant que c'était déjà du passé. Et finalement - quitte à se faire encore plus mal - il parvint à tourner la tête pour arrêter de fuir le regard de la poupée à sa droite, changeant du tout au tout d'attitude.

"C'est joyeux Londres, pas vrai, Dollface?" lâcha-t-il en esquissant un sourire qui se voulait assuré malgré un regard émotionnellement à l'opposé...


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Dim 9 Juin 2013 - 22:38


« ... Est qu'il suffit d'aimer, et de l'être en retour. »
Babydoll & Boogey



Même s'il faisait peur, Sally ne comptait pas partir en courant. De toute façon, la peur, elle connaissait, elle venait d'Halloween Town après tout. Même si bon, il est vrais que la petite poupée suturée ne faisait pas vraiment peur, surtout au millieux de tout les autres monstres qui habitaient la ville avec eux. Il faut dire qu'elle n'avait pas vraiment été crée dans le but d'effrayer elle. Mais bon, elle s'y faisait bien. Et puis, maintenant à New York, ça l'arrangeait d'être plus jolie qu'éffrayante. Après, ça l'aurait bien arrangé de continuer de pouvoir se démembrer et se remembrer à volonté sans avoir mal, c'était vachement pratique tout de même, mais bon. Sally replia ses genoux contre elle en l'écoutant parler du film Zombieland et expliquer qu'il fallait profiter des petites choses que la vie nous offrait puisqu'après tout, elle pouvait très bien se terminer demain. Il n'avait pas tort, on se pré-occupe beaucoup trop de ce qui va se passer ensuite pour vraiment apprécier les petites choses ne serait ce que le fait même d'être en vie d'ailleurs. Quand au fait que la mort ça faisait pas du bien, elle préférait le croire sur parole plutôt de tester elle même. Nan parce que bon, elle elle n'aurait pas la possibilitée de retrouver ses insectes et de se recoudre si jamais elle mourrait, et vérifier si il y avait bien un paradis, un enfer ou quoi que ce soit qui s'y rapproche ne la tentait pas trop... Devenir de la bouffe pour asticot non plus. Faut pas déconner, elle était peut être affreusement seule mais pas au point d'en devenir suicidaire, elle était peut être en train de faire n'importe quoi de sa vie depuis une semaine, mais elle y tenait de tout de même.

« Tiens... J'pense que ça t'ira mieux qu'à moi là.... »

Elle tourna la tête vers lui et fixa une seconde le sweat qu'il lui tendait avant de tilter qu'elle devait le prendre. C'était... Gentil. Dire qu'elle était surprise en l'enfilant était peu dire, c'était carrément troublant venant de lui. Non parce que, mine de rien, c'était un méchant, il avait voulu la tuer à Halloween Town, lui avait proposé un marché pire que douteux à New York et l'avait moralement blessé le jour même à Londres. Bon, d'accord, là nous ne gardons que le pire, il n'avait pas toujours été aussi exécrable avec elle mais on ne pouvait pas non plus dire que c'était la gentillesse incarnée ce mec. Alors que là bah... C'était gentil, il n'y avait pas à chipoter il était gentil avec elle. Il finit par tourner la tête vers elle et elle se fit la réflexion que même en lui tendant le sweat il ne l'avait pas regardé en face, pourquoi ? Elle n'en avait strictement aucune idée, mais bon, elle ne cherchait pas non plus à comprendre. Ouais, c'est assez joyeux Londres... On y faisait facilement des rencontres d'ailleurs, elle en avait fait l'expérience avec Raiponce, Dory ou encore Lumière et autres. Après, elle ne doutait pas une seconde que c'était pareil à New York, c'était juste qu'elle ne cherchait pas vraiment à en faire là bas. Mais c'était différent, Londres c'était coloré, prenez Camden par exemple. Elle repensa à toute à l'heure, elle lui avait quand même dit d'aller se faire foutre, et même si il avait pas été très sympa avec elle, elle s'en voulait à moitié. Surtout que, c'était la première fois qu'elle disait un truc pareil, et elle n'avait pas forcément besoin de lui dire un truc pareil, partir sans rien dire suffisait. Mais bon, elle avait parlé, et d'ailleurs, elle n'allait pas garder le silence maintenant tant qu'à faire.

« Ouais, c'est coloré aussi... Au fait, désolé de t'avoir envoyé te faire foutre toute à l'heure, j'aurais pas du. ... Et merci pour le sweat. »

En parlant, elle posa machinalement la tête sur son épaule sans trop s'en rendre compte. De toute façon, la proximité ne la gênait pas particulièrement, encore moins avec lui vu ce qu'ils avaient fait précédemment...


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Lun 10 Juin 2013 - 0:52






Il paraît que tous les démons sont des anges déchus qui auraient suivit Lucifer dans sa chute.

C'est tellement bête de suivre quelqu'un qui tombe. Tant qu'à faire, autant sauver sa peau, tant pis pour les autres.
C'est ce que Boogey aurait pu penser quelques mois auparavant. C'est bien ce que "Judas" avait fait quelques mois plutôt. Et ça ne lui avait pas posé de cas de conscience. Enfin... en réalité si. Mais ça avait cessé de le troubler quand il avait commencé à aider Jill à défaut de pouvoir lui ramener Ryan. Il protégeait Jill, il aimait Juliette, il rassurait Sally... Au final, il ne pouvait pas s'empêcher de venir en aide aux autres quand il se sentait responsable de leur malheur. Ce n'était pas pour lui qu'il avait marchandé l'Electric Chapel mais pour Jill. Il n'était pas non plus revenu à Londres pour son plaisir mais simplement pour se racheter auprès de Juliette. Et actuellement, il ne voulait pas vraiment prendre un taxi pour aller dans un quartier qu'il ne connaissait pas au beau milieu de la nuit un soir où il aurait préféré se laisser mourir quelques part avec un joint pour oublier sa douleur. Il voulait juste aider Sally. Au fond, il faisait le mal en rêvant d'un jour pouvoir faire le bien.

Il n'avait juste pas eu de chance...

On ne choisit pas de devenir un héros ou un méchant dans la vraie vie. Tout n'est pas noir ou blanc. Il y a des nuances de gris, des couleurs aussi. Et comme venait de le dire Sally, Londres, c'est coloré.
Le croque-mitaine y songea une seconde en se redressant pour regarder par la fenêtre du taxi. Etrangement, il n'osa pas tourner la tête lorsqu'il sentit Sally poser la sienne sur son épaule. Il continua de regarder les rues éclairées artificiellement un instant avant de se rappeler de respirer. Même s'il ne le montrait pas, il s'était concentré un instant sur son souffle à elle, réalisant peu à peu qu'elle n'avait vraiment pas peur de lui pour en arriver là. Pas après ce qu'il s'était passé la dernière fois qu'elle l'avait laissé s'approcher. Perplexe mais néanmoins comblé par la situation, il ne bougea pas le moins du monde, préférant profiter de l'instant présent le temps qu'il durerait. Il ne perdait pas de vue qu'après ce soir, il n'aurait plus aucune raison d'être dans sa vie.

Plus la moindre...

Même s'il en crevait d'envie. Il avait déjà eu la bêtise de l'imaginer dans ses bras, autrement que dans son bureau à la chapelle. C'était de la torture plus qu'autre chose vu qu'il ne se faisait plus aucune illusion concernant la poupée rousse. Ses rêves s'étaient déjà brisés il y avait bien longtemps de cela. Il n'aurait juste pas su dire quand.
Ce serait mentir que de dire qu'elle ne l'attirait pas à HalloweenTown. Mais la vie était si différente là-bas... Jamais il ne se serait imaginé, lui croque-mitaine, elle poupée suturée, partageant le moindre instant ensemble. Même le plus bête des contacts comme sa tête sur son épaule.

Ou elle...

Dans ses bras...

Dans sa vie...

Dans son lit... Peut-être pas jusque là.

Ce n'était, certes, pas désagréable mais rien que ce minuscule toucher lui semblait une enclume. Plus que sa tête de poupée, c'était sa culpabilité de monstre qui lui pesait. Et s'il n'avait pas déjà le dos endolori, il sentirait physiquement ses remords le martyriser. Comme c'est fatiguant d'être gentil... Il se sentirait presque dans le même état qu'un sportif après une course...

Ah non, ça c'est juste son coeur.

Depuis quand ne l'avait-il pas sentit battre? Non pas qu'il ne battait pas mais le rythme était assez calme pour ne pas le perturber. Là c'était... un peu plus violent. Qui a dit un jour que l'amour faisait si mal....

Il n'arrêta de songer aux réactions de son physique humain que lorsqu'il réalisa un moment plus tard qu'elle s'était excusée pour un épisode survenu plus tôt dans la soirée. Lui, il ne s'en était pas soucié plus que ça depuis. Certes, sur le moment, ça lui avait fait mal de la voir ainsi le jeter. Mais comme il estimait l'avoir mérité, il ne l'avait pas gardé en mémoire. La baffe inutile de Juliette, en revanche, si. Mais ça, il avait réglé le problème. Il se rappela alors pourquoi Sally en était venu à le jeter ainsi et se souvient alors de ses sous-entendus canins au sujet de la poupée.

"... C'est rien. J'pense que je l'avais cherché celui-là. Et tant qu'à te défouler sur quelqu'un, j'crois que je suis le mieux placé... Pis c'est bien d'évacuer quelques fois et de pas tout garder pour soi." finit-il par lâcher après un long silence de réflexion "Désolé de t'avoir... insultée, disons, avec ces histoires de toutous là... T'es quand même loin de la plupart des filles que j'ai pu insulté dans ma vie. Même avec ça dans le cou. Pas que j'ai souvent... emmerdé des filles comme ça... Mais... ça m'est arrivé... des fois... Et maintenant j'vais me taire sinon dans deux secondes je vais revenir sur toutes les conneries que j'ai pu faire dans ma vie et la liste est longue. Très longue..."

Il ne releva pas son remerciement pour le sweat, ne préférant pas risquer l'arrêt cardiaque en songeant à ce petit "merci" qui valait tant à ses yeux....


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Lun 10 Juin 2013 - 21:26


« ... Est qu'il suffit d'aimer, et de l'être en retour. »
Babydoll & Boogey



Se défouler sur quelqu'un... Ce n'était vraiment pas le genre de la poupée. Évidemment, ça lui arrivait de craquer, elle pleurait, elle lâchait tout, mais s'énerver ça elle ne le faisait pas. Ce n'était pas dans ses habitudes de crier ou autres, et puis bon, ce n'est pas comme si c'était vraiment utile de crier sur quelqu'un sous prétexte de se défouler, surtout si la personne n'avait rien à voir dans l'histoire. Enfin, là en l’occurrence le croque mitaine avait tout à voir, c'était de sa faute, mais non elle n'avait pas ressentis le besoin de lui crier dessus, de le frapper. Il l'agaçait, oui, beaucoup même, mais c'est comme ça, elle n'était pas de nature à crier pour tout et rien. Et même si parfois ça pouvait lui arriver d'avoir envie de s'énerver ça passait très vite, elle n'était pas colérique, c'est tout. Elle l'écouta s'excuser à son tour pour ce qu'il avait dit toute à l'heure. C'était appréciable, vraiment. Autant, elle ne lui en voulait pas lorsqu'il s'était excusé pour ce qui c'était passé le soir de sa démission, autant là... Ouais nan, c'est même pas qu'elle lui en voulait, c'est juste que ça l'avait blessé et qu'elle ne trouvait pas de circonstances atténuantes. Encore que, si elle cherchait, elle pouvait certainement en trouver, mais elle n'en voyait pas la nécessité, il s'était excusé, c'était oublié, fin de l'histoire. Trop gentille ? Surement, ça la perdra un jours, mais tant pis, autant prendre le risque. Il parlait de ses conneries... Ouais, ça elle s'en doutait que la liste était longue, c'était pas bien difficile à deviner. Celle de la rouquine était courte... Mais étalé sur peu de temps étant donné que ses principales conneries s'étaient déroulées la semaine passée à Londres... Elle tourna la tête en sentant le taxi ralentir.

« Je suis arrivée je crois... »

Arrivée ouais. Elle allait monter dans sa chambre d'hôtel et se retrouver seule. Seule. Encore. Elle en était malade d'avance, elle savait très bien qu'elle supportait pas ça. Dès qu'elle est seule et qu'elle n'est pas chez elle, il faut qu'elle sorte, et si jamais elle continuait sur sa lancée de la semaine, elle était bonne pour encore finir dans le lit de quelqu'un. En avait elle envie ? Certainement pas. Mais que pouvait elle faire ? Demander à Boogey de rester ? Certainement pas, déjà elle ne se voyait pas le lui demander mais en plus, il allait la refouler. Et puis bon, il avait déjà eu la gentillesse de la raccompagner et de lui donner son sweat, elle n'allait pas non plus essayer d'abuser en lui demandant en plus de rester avec elle pour lui tenir compagnie. Enfin... En même temps, ce serait étonnant qu'il loue un appart' ou une chambre d'hôtel à Londres, il vivait surement chez Juliette, et là son retour semblait être compromis. Donc il y avait peut être une chance qu'il accepte... Et puis franchement, au delà du fait de ne pas vouloir se retrouver encore seule et finir par faire des conneries ou encore de vouloir l'aider, elle n'avait vraiment pas envie qu'il parte. Pas maintenant, pas si tôt. Il y en a toujours un qui partait trop tôt, pour une raison x ou y. Le soir ou ils se sont revus à NY au bar, Jewel lui avait demandé de venir, à Noël, elle était partie en courant, à la St Valentin il était partit sans lui laisser le temps de répondre et la dernière fois, c'est elle qui était partit et sans répondre, mais volontairement cette fois. Alors que là, ils avaient la possibilité de prolonger pour une fois, de vraiment terminer la soirée et pas en queue de poisson. Alors tant qu'à faire, pourquoi la laisser passer ? Et puis, elle n'avait rien à perdre, même si il la refoulait, Jack l'avait déjà abandonné et elle s'était bien pris en pleine face que leur histoire n'était pas réciproque ou pas même niveau. Mais bon, elle en avait déjà conscience avant, elle avait eu le temps de plus ou moins s'y faire. Mais à la solitude ça elle ne s'y faisait pas. S'y fera elle un jours ? Bonne question, seul le temps nous le dira. Mais pour le moment, c'est le temps qu'elle passe avec Boogey qui importe. Elle se redressa, relevant la tête de son épaule avant de poser la main sur la poignée et de s'arrêter.

« ... Tu veux pas venir au moins un moment ? J'ai pas envie de me retrouver toute seule... S'il te plait... »

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Lun 10 Juin 2013 - 22:29






"... Tu veux pas venir au moins un moment ? J'ai pas envie de me retrouver toute seule... S'il te plait..."

Perdu dans ses pensées, Boogey n'avait même pas remarqué que la taxi s'était arrêté. Il se souvenait avoir entendu le son de sa voix plus tôt mais sans réellement savoir ce qu'elle avait dit. Il était perdu, déboussolé, surpris... Il arborait pourtant toujours son éternel air blasé, entre l'arrogance et l'ennui. Une allure froide en somme qui n'attirait pas spécialement les autres à lui. Mais même cette façade glaciale fondait devant le regard qu'elle lui adressait. Il ne lui arrivait pas souvent de s'étonner pour ce genre de petits détails. Pourtant, il put lui-même constater que son myocarde déjà arrêté à l'idée de l'abandonner de nouveau s'affolait une fois encore. Mais quand allait-elle arrêter de lui faire ainsi frôler la mort par arrête cardiaque? Il aurait sincèrement voulut dire non et tout arrêté là, sachant pertinemment qu'il ferait une bêtise s'il entrait dans sa vie maintenant. Et il ne voulait pas se sentir mourir une fois de plus en l'abandonnant quelques heures plus tard dès qu'elle se sentirait moins secouée par sa récente rupture.

Mais au delà de la mort, il y a la torture.

On pourrait croire que les bourreaux sont les premiers à éviter de tels tourments. Et Boogey s'y connaissait plutôt bien en matière de martyres. Autant physiques que mentaux. Le souffle court, les sueurs froides, les mains qui tremblent. Il pouvait jouer à la roulette russe tous les soirs sans s'inquiéter ni pour sa vie, ni pour la douleur. Mais répondre à une telle demande spontanément... ça le dépassait.

"... Euh... Si tu veux... oui...." lâcha-t-il sans convictions

Les apparences. Toujours les apparences.

Il jouait là dessus depuis si longtemps qu'il ne s'en rendait même plus compte. Il donnait presque l'air détaché de la situation, complètement insensible à tout cela. Il n'arrivait pas à arrêter de jouer un rôle, même devant elle. C'était dans sa nature d'être distant et froid. Et même si en un seul regard il aurait suivit Sally n'importe où, il ne perdait pas de vue qu'il se faisait juste des illusions. La poupée rousse était seule, elle avait visiblement passé une mauvaise journée, et elle venait de vivre une rupture délicate. Quand à lui, il vivait amèrement son récent célibat. Non pas qu'il regrettait Juliette. Il s'en voulait juste de s'être laissé traîner dans la boue pour elle. Il avait peut-être une faible estime de lui, mais il préférait encore être à nouveau un paria exilé de tous plutôt que le jouet d'une humaine puérile et égoïste.

Ca ne l'empêchait pas d'avoir mal.

Alors il paya rapidement le taxi avant de sortir de la voiture en imitant Sally. En marchant, il fixait le macadam plus qu'autre chose, les mains dans les poches, la tête ailleurs. Loin ailleurs. Il repensait à la Saint Valentin, à Noël, au bar... A toutes ces soirées écourtées parce qu'il voulait éviter qu'elle s'attache à lui. Ou plutôt l'inverse. Et là, il faisait exactement ce qu'il craignait un jour de faire.

Il lui prenait la main.

Métaphore pour dire qu'il... Stop. J'ai rien dit. Il lui prenait vraiment la main. Il s'était forcé à laisser une distance entre eux et à ne jamais franchir une telle limite. Mais en réalité, sa présence lui importait beaucoup. Il était loin de se forcer à rester avec elle. Et il en avait sûrement autant envie qu'elle, d'après ce qu'il avait lu dans son regard lorsqu'elle lui avait demandé de rester. Et plus que tout, il avait besoin de ce contact, de savoir qu'elle était près de lui et pas ailleurs.

Qu'elle n'était pas juste un rêve...


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