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Nouvelle vie ou faux-semblant? Ft Henri
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Mar 31 Jan 2023 - 12:27
"Hé! Attention où tu vas toi ! Reste sur le trottoir ! Doucement gamin ! Ca vas mon pt'i?"


Les quais de Seine - Début Février 2023, quelques heures plutôt

Dire que l'arrivée du pantin de bois dans ce monde était mouvementé était un bien faible mot et pour preuve, il n'était même plus une marionnette. A dire vrai, c'était ce qu'avait vécu beaucoup d'autres personnes depuis maintenant plus de dix ans, des gens aspirés de leur monde, perdants pouvoirs, apparences orignal, familles et pour certain même leurs titres de royautés . Ainsi, Pinocchio n'était pas un cas isolé, mais pour l'heure il n'en savait rien et ne comprenait pas ce qu'il lui était arrivé après qu'il ait sauvé Geppetto et ses proches de la noyade. Et même ca, cet enfant d'ordinaire si positif, n'en était pas sûr.

En cette matinée de février, peu de temps après son réveil dans ce monde, Pinocchio était resté un petit moment près des quais de Seine où il était apparut. Après un moment d'euphorie en constatant qu'il était devenue un vrai petit garçon, le chagrin l'avait quelque peu gagné, s'y mêlant aussi, quelques interrogations.

"Pourquoi est ce qu'elle a fait ca?" S'interrogeait le garçon à voix haute, sans doute habitué à ce que Jiminy sa conscience, soit près de lui. Hélas, même le Criket donneur de leçon n'était plus là.

Dans la tête de notre jeune ami, il ne pouvait y avoir que la Fée Bleue derrière tout ca. Elle semblait avoir tenue sa promesse en le libérant de son apparence de bois, sauf qu'elle semblait avoir oublié de lui mentionner quelques détails qui apportaient en cet instant une véritable ombre au tableau. Non, elle n'avait pas mentionné que le jour où elle lui donnerait forme humaine, elle l'enverrait seul dans un autre monde. Alors même si on savait très bien que ce n'était pas le cas, Pinocchio lui en semblait convaincu.

Ce dernier, affolé par des bruits qu'il ne connaissait pas, s'était refugié sous un pont, ne sortant de sa cachette que pour aller observer une péniche qui passait par là, le renvoyant au souvenir de la baleine qui les avaient engloutit ses proches et lui avant de les pourchasser de nouveau après leur fuite. Quand la péniche disparut sous un pont, le jeune garçon restait un moment à regarder au loin, se demandant comment il pourrait rentrer chez lui et retrouver ses proches. Mais où était Geppetto et ses compagnons?  Il pensait que la fée bleue lui avait offert un nouveau corps parce qu'il les avait sauvé, mais si c'était le cas, pourquoi l'avait-elle bannie dans un autre monde?

Quoi qu'il en était, à cet instant, Pinocchio ne comptait pas rester sans rien faire et il sortit de ses pensées en entendant un petit groupe de personnes qui se déplaçaient avec des pancartes en parlant bruyamment. Premier point positif, l'ancienne marionnette comprenait ce que disait les manifestants, même s'il ne comprenait pas le sens de certains mots. Et comme à son habitude, Pinocchio esquissait un petit sourire et oubliant presque son but premier, se mit à suivre la petite foule, se faisant bousculer au passage.


Quartier de Montmarte - Début Février 2023, le présent

Quasiment tout le début de matinée du jeune garçon se déroulait ainsi, bousculé par des gens, enguirlandé et interrogé sur sa présence ici au lieu d'être à l'école. En résumé, une matinée qui ressemblait d'assez près à ce que vivait d'ordinaire Pinocchio dans son monde et cela eu le mérite de le rassurer quelques peu. Et s'il était simplement dans une autre ville ? Se dit-il .

Au fil de sa balade, notre jeune ami s'arrêtait à droite et à gauche, observant les grands bâtiments de la capital, les étranges technologies de cette époque futur, les nombreuses vitrines et objets plus incroyable les uns que les autres et les tenues étranges des gens. D'ailleurs, en se réveillant dans ce nouveau corps, Pinocchio avait aussi constaté qu'il portait une tenue similaire à ceux des gens de cet époque.

Puis tandis qu'il arrivait dans la zone piétonnière d'un quartier au nom rigolo que les gens semblaient appeler " monte le martre " Pinocchio fut attirer par une odeur de pâtisseries et de viennoiseries provenant d'une des boulangeries de ce quartier historique qui lui rappelait d'une certain façon son petit village d'Italie. Et cette odeur! C'était incroyable d'être humain! Il avait découvert des odeurs très désagréables venant des véhicules très rapides ou des déchets se trouvant sous le pont, mais cette douce odeur de pâtisseries était apaisante et lui fit percevoir des sons étranges et inconnus pour lui, provenant de son estomac.

Les yeux rivés sur la vitrine de la boulangerie, le jeune garçon qui frissonnait temps par le froid que par la faim, esquissait un grand sourire, plein d'envies, ne cachant toute fois pas une certaine incompréhension devant toutes ses émotions qu'il n'avait pas pu ressentir quand il était un pantin de bois.
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Mer 1 Fév 2023 - 0:36
Nouvelle vie ou faux semblants ?
Avec le petit pantin de bois devenu vrai petit garçon
Mais non ! Crétin ! Les pantins vont avec les jouets artisanaux, pas avec les poupées princesses !

Le vieil homme m'arracha le jouet des mains, et le replaça en compagnie des autres jouets en bois, dans la petite vitrine. Je m'étais dit que mélanger un peu les genres de jouets pourrait attirer le client, mais mon employeur tient à ce que cela reste le plus clair possible. Chacun à sa place, et le monde ne pourra que mieux tourner. Il se calma, et ajouta avec un air contemplatif : Tu comprends Henri, ces jouets ont été fabriqués par la main d'un seul homme, durant de longues heures ininterrompues. Voilà pourquoi ils doivent être mis en valeur, afin de promouvoir l'artisanat de notre pays. Ces poupées princesses ne sont que des produits industriels, des produits dérivés, il n'y a aucun amour du jouet là dedans.   Alors pourquoi les vendez vous ? Faut bien payer les factures ! Tu crois que tu loges gratis ? On est pas à Versailles ici ! Le vieil homme repartit dans l'arrière boutique en bougonnant, me laissant seul avec la vitrine à ranger. Je dois replacer les jouets, chacun dans la bonne catégorie, les mettre en scène, et placer le décor. C'est la partie de mon travail que je préfère, malgré les remontrances fréquentes de mon employeur. Il a beau être un vieillard difficile à supporter, je dois reconnaitre qu'il est bon dans ce qu'il fait, et qu'il est une grande source d'apprentissage. Je passe donc une bonne heure à tout arranger avant de le rappeler pour vérification. En râlant, il réajusta un nuage en coton ainsi que le bras d'une des poupées puis il hocha la tête d'un air satisfait. Je souris. Pour moi, cela vaut comme le plus beau compliment du monde... A croire que je suis tombé bien bas.

Je suis un prince, je suis de sang royal. J'étais destiné à hériter et à régner sur le royaume de mon père, suivant ainsi sa destinée et celle de tous mes illustres ancêtres. J'avais une superbe femme, des enfants merveilleux, une vie parfaite. Mon peuple m'aimait, et je lui rendais bien cet amour, servant mes sujets avec ardeur et n'hésitant pas à faire couler mon propre sang pour lui. J'étais habitué aux révérences, aux "Sire", "Votre Majesté" ou aux "Mon Prince". Aujourd'hui, je gagne à peine de quoi vivre, je n'ai en guise d'affaires qu'un pull, un jean, une vieille paire de basket et quelques sous vêtements. Je deviens très regardant sur mon argent, tout comme mon employeur, et ne le dépense qu'en cas d'extrême nécessité. La dernière fois, c'était pour faire l'acquisition d'un blouson, car le temps se refroidit, et un simple pull élimé ne suffit guère pour me réchauffer. Mon employeur m'a dit une fois : Va en friperie, t'aura des vêtements pas chers. Il a beau être un vieux grincheux, ses conseils sont toujours bon à prendre, et c'est ce que je compte faire une fois ma journée terminée.

Quelques heures plus tard, il est l'heure de fermer boutique. Nous sommes en milieu de semaine, et les enfants étant encore à l'école, mon employeur décide de fermer pour faire les comptes. Ce qui veut dire qu'il me met prestement à la porte en me disant d'aller soit me promener, soit de monter dans ma chambre me coucher. Il fait encore jour, je ne vois pas l'intérêt de dormir tout de suite et je décide donc de suivre mon plan. Marchant d'un bon pas, je retiens un bâillement, et remonte la fermeture éclair de mon blouson pour contrer ce vent froid qui vient de se lever. Une douce odeur de pâtisserie chatouilla mes narines, et je ralentis le pas pour regarder d'où elle vient. Non. Ce n'est pas le moment de faire des dépenses inutiles. J'ai décidé de me limiter là dessus, afin de mettre de côté suffisamment pour trouver un autre emploi ailleurs ou, qui sait avec un peu de chance, racheter la boutique du vieux (ce qui n'arrivera pas avant quelques années...) Je me restreint donc au maximum dans mes dépenses. Les pâtisseries viendront plus tard, quand je pourrais les savourer sans regretter et culpabiliser.

Je passe devant la boulangerie d'un pas rapide, et c'est alors que je le vois. Un gamin, de l'âge de mon cadet, sans doute, qui regardait la vitrine et les pâtisseries exposées avec envie. Les passants l'ignoraient, poursuivant leur chemin sans se retourner. Je regarde autour de moi, il a l'air seul, personne n'est là pour le surveiller. Ce qui m'étonne, c'est qu'il n'est point habillé pour un tel froid. A son regard envieux qui se reflète dans la vitre, je comprends qu'il a faim. Mais pourquoi n'est il pas à l'école, comme les autres ? Je commence à marcher à nouveau, voulant passer mon chemin, quand je m'arrête à nouveau. Bon sang, il me le rappelle tellement... Je soupire et compte rapidement mon argent. Cela devrait faire l'affaire, la friperie attendra. J'entre alors dans la boulangerie et commande un pain au chocolat, un croissant ainsi qu'un grand chocolat chaud et une bouteille d'eau. Les viennoiseries sortent à peine du four et sont encore chaudes. Tant mieux. Je règle le tout et sort de la boutique. Je m'avance vers lui et m'agenouille à sa hauteur. Je lui tends le sac en papier avec un : Tu vas geler si tu restes là mon grand. Viens, allons à l'abri. Je le laisse prendre le sac et, sans hésiter, je retire mon blouson pour le mettre sur ses épaules. Je lui dis : Vers l'abri bus, le vent ne pourra pas nous atteindre, suis moi.

© Laueee
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Mer 1 Fév 2023 - 11:40
Les gens allaient et venaient dans la petite boulangerie et chaque fois que la porte s'ouvrait, une délicieuse odeur en sortait et contribuait à embaumer ce quartier si poétique. Cet endroit offrait un contraste avec le lieu où était apparut l'ancienne marionnette. Un peu moins bruyant, plus parfumé et ...

"Whouaaa!!"


Derrière la vitrine, une boulangère venait d'y installer un énorme gâteau, entièrement décoré et très tape à l'œil. Même si l'avancement de la journée avait à peine adoucit la météo, ce gâteau contribuait largement à réchauffer le cœur de Pinocchio qui s'en décrochait la mâchoire en s'imaginant déjà qu'il pourrait en manger un morceau. A cet instant, même s'il n'avait vécu que quelques mois, il se rendait compte qu'il avait tout à découvrir et loupé tellement de choses dans sont corps de bois où il ne pouvait faire que simuler des émotions. Oui, maintenant qu'il était un vrai petit garçon, tout son être l'invitait à la dégustation et à la découverte des saveurs.

Alors ne nous méprenons pas, même si la Fée semblait lui avoir donné cette nouvelle apparence, il gardait à l'esprit qu'il était probablement loin de ses proches et tandis que derrière la vitrine la boulangère lui fit un clin d'œil en repartant, il se dit qu'il était regrettable qu'il ne puisse pas partager tout ceci avec ses amis. Le petit Italien sortit de sa rêverie quand un homme entra dans la boutique en libérant de nouveau une odeur de pâtisserie. Machinalement, il suivait du regard le nouveau client, curieux des manières de faire des habitants de cette autre époque. Il y avait des choses qui n'avaient pas changé, mais beaucoup aussi très différentes, tout paraissaient plus rapide et plus pratique aussi, en témoignait cette machine probablement magique et qui aidait à préparer un chocolat chaud pour cet homme.

Tandis que ce dernier ressortait avec un petit sac, le jeune garçon avait reporté son regard sur les étalages de la boutique, hésitant fortement à y rentrer mais ne possédant hélas pas le moindre sous. Quelle hésitation tout de même, mais pas question pour lui de chaparder quelque chose, même si cela pourrait peu être attirer la Fée bleue à qui il exigerait des explications. Esquissant un sourire malicieux à l'idée d'avoir peu être trouver une solution pour attirer la Fée qu'il craignait autant qu'il l'admirait, le garçon ne s'était pas aperçut de la présence du dernier client sortit.

Sursautant légèrement, Pinocchio tournait la tête en direction de l'homme qui s'était agenouillé près de lui, lui tendant une petite surprise. Notre jeune ami qui d'ordinaire n'avait pas la langue dans sa poche, se trouvait muet, ne sachant comment réagir face à un inconnu dans un quartier inconnu d'un monde inconnu. Il hésitait donc un moment qui ne dura en réalité que quelques secondes et se saisit du sac d'une main tremblante autant d'hésitation que de froid. Le froid commençait en effet à envahir Pinocchio qui accueillait donc avec plaisir le manteau qui venait lui couvrir les épaules. Même s'il s'était souvent fait embobiner, une fois de plus il ne se posait pas plus de questions et sans dire le moindre mot, il hochait la tête pour exprimer sa gratitude et se décidait à suivre l'autre humain qui lui proposait de s'abriter.

"Que-ce que c'est un Artibus?!"

Même si manifestement Pinocchio comprenait la langue des habitants du coin, certains mots lui paraissait incompressibles et dénué de sens. Que pouvait bien être un Artibus? Non, il ne voyait vraiment pas mais cette interrogation avait au moins eu le mérite de lui délier la langue et comme souvent une fois fait, la curiosité du petit garçon revenait à grand pas.

"Et c'est endroit? Que-ce que c'est? Où est passé le village ? Et l'atelier de mon grand père ?"


Tandis qu'ils arrivaient à l'abri bus, Pinocchio continuait ses questions en s'installant sur le petit banc. Dans son petit village, tout le monde connaissait Geppetto et savait qu'il était son fils, alors il ne lui avait pas parut utile de préciser à 'l'inconnu de qui il parlait. Et tout en écoutant parler son bienfaiteur, le manteau de ce dernier toujours sur les épaules, le petit Italien ouvrir le sac comme s'il découvrait un trésor et commençait par déposer ses mains autour du chocolat chaud, ne pouvant alors empêcher une larme de perler sur sa joue. Le récipient le brulait autant qu'il le réconfortait entre ses mains qui étaient bien plus sensible que lorsqu'elles étaient faites de bois.
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Mer 1 Fév 2023 - 22:35
Nouvelle vie ou faux semblants ?
Avec le petit pantin de bois devenu vrai petit garçon
Le garçon n'hésita pas longtemps avant de prendre le sac et d'accepter le manteau que je dépose par la suite sur ses épaules.

Il semble confiant, innocent, à croire que jamais personne n'a abusé de sa confiance. C'est beau. Les enfants agissant comme lui sont tellement rares, même dans mon monde. Moi même, j'ai appris à mes enfants qu'ils ne devaient pas faire confiance au premier venu. Ils ont bien compris et se montrent toujours méfiant lors d'une première rencontre. Je m'attendais à devoir faire mes preuves auprès de ce gamin, mais il se montre étonnamment réceptif et accepte mon cadeau sans rechigner. Tant mieux, si je peux lui éviter d'avoir froid ou faim, c'est le principal. J'aurais accompli ma bonne action de la journée, même si cela implique que je me coucherais ce soir avec le ventre vide. Il me demanda, l'air curieux, ce qu'est un... Quoi ? Un Artibus ? Ah ! Un Abri Bus. Je lui montre la structure de verre et de... Je ne sais quoi en lui répondant : Ca. Un Abri Bus. C'est pour attendre un espèce de boite en métal qui roule, et qui t'emmènera où tu veux en ville. Nous serons à l'abri du vent. Je le conduis donc vers le petit banc et le laisse s'asseoir. J'en fais de même, afin de ne pas rester debout et risquer de l'intimider par ma taille, et je le laisse déballer le contenu du sac. Ses larmes devant le chocolat chaud m'emplissent d'émotion, et je souris, conforté dans l'idée que je ne regretterais pas cette action. Son sourire, à présent, vaut tout l'or du monde.


Je le laisse donc savourer sa boisson chaude et reste silencieux, observant la foule qui passe devant nous. Le petit me demanda alors où était passé son village, ainsi que l'atelier de son grand père. Je tourne la tête vers lui, intrigué. Serait il... Non. Mis à part Peter, je n'ai croisé personne d'autre qui vienne d'un autre monde, comme moi et lui. Je ne peux pas me permettre de dévoiler au premier venu, même à un enfant, que je suis un prince perdu. Mais je tiens quand même à en savoir plus à propos de ce garçon. L'atelier de son grand père ? Son village ? Je réponds tout d'abord à sa première question en lui disant : Nous sommes à Paris mon garçon... C'est un très, très gros village.   Avec ses côtés magnifiques comme ses côtés... Moins enthousiasmant... Je demande ensuite au garçon : Comment s'appelle ton village, ou ton grand père? Il t'a peut être perdu de vue, il ne doit pas être loin. A quoi ressemble t'il ? Je lève la tête, cherchant déjà un vieillard paniqué qui rechercherait son petit fils. Cela serait plus plausible qu'un gamin perdu qui tomberait d'un Disney en tout cas... Même si une part de moi penche en cette possibilité.


© Laueee
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Jeu 2 Fév 2023 - 17:46
Assis sous le fameux "abri bus" Pinocchio sentait ses mains se réchauffer peu à peu autour du chocolat chaud et cela, cumulé avec la veste de l'inconnu et le toit de l'abri, lui faisait reprendre des couleurs. Ainsi, cet endroit servait à attendre les énormes véhicules à moteurs qu'avait vu le jeune garçon en marchant jusqu'à ce quartier. Dans son village et à son époque bien moins moderne que celle-ci, il y avait bien quelques véhicules qui commençaient à faire leur apparitions, mais ils étaient beaucoup plus rares et moins sophistiqués. Non, décidément, tout étaient différents et les calèches et autres carrosses étaient encore fortement utilisés et rien ne rivalisait avec la vitesse de ce qu'il voyait passer devant eux en ce moment.

Aspirant une nouvelle gorgée du chocolat chaud, Pinocchio se brula presque la langue. Cette sensation était assez désagréable et il sentait la chaleur lui bruler la bouche pour finir par se propager dans son corps avec cette fois-ci beaucoup plus de subtilité. Une fois le choc de la chaleur passé, l'ancienne marionnette savourait le gout de la boisson et regardait son bienfaiteur avec un grand sourire, une moustache de chocolat dessinée autour des lèvres. Décidément, il trouvait cela vraiment délicieux et bu rapidement une autre gorgé comme s'il risquait d'en oublier le goût et la sensation.

"C'est vraiment meilleur quand on est humain !"

Puis se rendant compte que trop captivé par le chocolat chaud il n'avait pas répondu à l''homme près de lui, Pinocchio déposait sa boisson à moitié en équilibre sur le banc et s'essuie la bouche d'un revers de la main. Il parut hésiter un moment, comme s'il se rappelait qu'il s'était souvent fait embobiner. Que devait-il répondre? Fallait-il qu'il prenne le risque de voir son nez s'allonger en espérant tout de même attirer la Fée bleue ou bien devait-il dire la strict vérité au risque de se retrouver de nouveau dans un cirque.

"Je heuu...c'est un village en Italie mais, plus petit qu'ici et moins...bruyant! Mon grand père c'est le fabriquant de mario...de jouets! Juste des jouets.. et..Ho! Non..non rien..."

Machinalement, Pinocchio plaquait ses mains sur son nez, se rendant compte que d'une part il n'était plus en bois et que de l'autre il n'avait malgré tout pas réellement mentit. Décidément, c'était très difficile de réfléchir et de faire les choses sans sa conscience près de lui. En cet instant, il aurait d'ailleurs donné cher pour revoir ce cricket ennuyeux.

"C'est quoi ton nom?! Ho! Tu habite ici toi? A Monte le Martre? Hé! Tiens! On partage si tu veux?!"

Comme pour essayer de noyer la discussion, le jeune garçon c'était empressé d'ouvrir le petit sachet et le tendait vers l'inconnu, prenant malgré tout le soin d'en sortir le pain au chocolat pour lui. Et sans attendre de voir si l'homme prenait le sac, Pinocchio croqua à pleines dents dans le pain au chocolat en tapant des pieds de plaisir.
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Jeu 2 Fév 2023 - 23:48
Nouvelle vie ou faux semblants ?
Avec le petit pantin de bois devenu vrai petit garçon
La méfiance reprends enfin ses droits, voilà qui est rassurant.

J'aurais sinon l'impression de me retrouver en présence d'un enfant soit beaucoup trop naïf soit... Je ne sais pas, je n'ai connu jusque là que des enfants que je considérerais avec prudence comme "normaux". Un enfant, c'est innocent, ça a tellement à apprendre sur la vie, c'est pour cela qu'on accepte bon nombre de leurs erreurs, et que leurs paroles sont souvent prises pour un trop plein d'imagination. Je me rappelle encore de mon propre vécu, lorsque mes fils n'étaient que de jeunes enfants. L'un d'eux est venu me voir, une nuit, traversant tout le château pour aller de l'aile des enfants jusqu'à l'aile royale. Il m'a réveillé et m'a raconté qu'il avait vu un être couvert de poils, grand comme son armoire, sortir de cette dernière pour aller ensuite s'envoler par la fenêtre. Il n'avait pas peur, mais il voulait que j'aille fermer son armoire, histoire que d'autres créatures n'aient pas la même idée.

Le petit garçon à mes côtés ce soir est tout aussi rêveur visiblement, m'avoua que le chocolat chaud était encore meilleur lorsqu'on était un humain. Je lève un sourcil et penche la tête sur le côté, mettant ceci sur le compte d'un jeu d'enfant. Je lui demande alors le nom de  son village, ou celui de son grand père, et c'est là qu'enfin il se montre méfiant, hésitant. Il me dit qu'il venait d'un village italien (mes récentes recherches dans des livres me rappelèrent qu'il s'agissait d'un pays au sud est de la France, et qu'il était notre voisin en quelques sorte). Il me dit que c'était plus petit et moins bruyant, puis que son grand père travaillait dans un magasin de jouet. Je souris et lui dis : C'est drôle, moi aussi je travaille dans une boutique de jouets. Est ce que ton grand père est quelqu'un de grognon ? Parce que mon chef est un papy assez colérique... Si c'est bien cela, mon employeur est le grand père de ce petit. Je me vois déjà le lui ramener, et le sermonner pour l'avoir laissé se balader sans vêtements chauds et affamés en ville, alors qu'il devrait être à l'école.


Il me demanda ensuite mon nom et voulait savoir si j'habitais... Quoi ? Je laisse échapper un sourire attendri devant sa déformation innocente de Montmartre. Il me proposa ensuite de partager son repas. Je lui réponds, en secouant la tête avec un sourire : Non c'est gentil à toi, mais mange, c'est pour toi. Je garde le sourire et reprends : Je m'appelle Henri. J'habite à quelques rues d'ici, au dessus de la boutique de jouets. Après un petit silence durant lequel je le laisse manger et boire à sa guise, je lui demande alors, en étant plus sérieux cette fois : Est ce que... Est ce que tu te rappelles comment tu es arrivé ici ? Est ce que tu t'es endormi dans ton village et que tu t'es réveillé ici, seul ? Si c'est le cas, alors il est comme moi, et je saurais à présent que mon seul et unique devoir en ce monde sera de le protéger jusqu'à ce qu'il puisse se débrouiller seul.

© Laueee
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Ven 3 Fév 2023 - 17:16
"Non il est pas grincheux, il est tellement bon que même la fée lui a fait un cadeau."

Celui qu'on appellerait bientôt Nino, signe qu'il devrait sans doute rester quelque temps dans ce monde, mangeait goulument son pain au chocolat et pour quelqu'un qui ne voulait pas trop en dire, il avait mentionné la fée comme si l'homme en face pouvait comprendre de quoi il parlait. Pinocchio avait toujours été ainsi, il ne mesurait pas ses paroles et sa naïveté était parfois dangereuse et maladive. Mais que voulez vous, il n'avait en réalité que quelques mois d'existences et encore énormément de choses à apprendre de ce monde ou du sien. Malgré tout, comme son créateur et père, le jeune garçon était lui aussi quelqu'un de bon, parfois un peu brouillon dans sa tête, mais généreux et il fit un peu la moue quand l'inconnu déclinait l'autre viennoiserie.

Pinocchio allait renouveler son offre quand un gros véhicule passait à ras du trottoir et le fit sursauter. Il faillit en recracher son dernier morceaux de pain au chocolat et se resserrait alors machinalement de l'homme qui se présentait sous le nom de Henri. Après tout, il connaissait maintenant son nom, il avait été généreux avec lui et habitait même au dessus d'un magasin de jouet! Non! Il ne pouvait pas être quelqu'un de mauvais et l'ancienne marionnette se sentait assez en confiance pour se confier un peu plus. Et cela tombait bien parce qu'Henri le questionnait sur sa présence ici et manifestement il semblait connaitre ce genre de situation. Pinocchio bu alors une dernière gorgé de la boisson chaude pour la finir et la déposait au sol à coté du petit sachet contenant le croissant.

"Je me rappel pas bien et tu vas croire que j'suis fou mais c'est pas vrai, hein?! J'suis pas fou..."


Puis le petit Italien resta un moment à regarder dans le vide en essayant de se rappeler des derniers instants qu'il avait vécu avant de se retrouver ici. Une baleine, de l'eau, des hurlements, puis plus rien. Il ne savait même pas ce qu'était devenu le pauvre Geppetto et ses compagnons et à cet instant, se souvenir lui fit remonter quelques larmes qu'il ne pu contenir. Le regard toujours fixé sur l'horizon, notre jeune ami se confiait alors un peu en sanglotant.

"Je..je dormais pas quand j'suis arrivé ici. Enfin..heuu..désolé..ca fait mal de..de.. se rappeler."

Pinocchio prit alors une grande inspiration avant de reprendre en regardant Henri.

"Une....une vilaine baleine nous a mangé et on a réussit à sortir en la faisant éternuer. Mais...mais..elle nous a foncé dessus. Tu...sais...j'étais comme ca avant d'arriver ici et papa et nos amis ont flottés en s'accrochant à moi .Et après...je sais plus...j'étais dans cet endroit après...."


Pinocchio ramena alors ses genou à lui et y cachait sa tête, parfaitement dissimulé sous la chaleur que lui apportait le grand manteau. Tous les souvenirs revenaient et il réalisait alors qu'il n'avait pas la moindre idée de comment rentrer chez lui et pire encore, de ce qu'il était advenu de ses proches. Quand il fini par relever la tête en essuyant les larmes qui lui piquait les yeux, il redépliait ses genoux et déposait ses yeux rougis sur son bienfaiteur en frissonnant temps de froid que par la coup de l'émotion.

'Que ce que je vais devenir moi? Et où est mon papa..Geppetto...Est ce que..est ce que toi aussi tu viens d'un autre endroit? T'es perdu toi aussi et t'as perdu des gens ?"

Puis sans doutes dépassé par ses émotions, Pinocchio plaqua sa tête contre l'épaule d'Henri et après s'êtes présenté à son tour, il ne dit plus un mot, écoutant simplement ce dernier et laissant les larmes couler silencieusement sur ses joues.

"Moi c'est Pinocchio..."




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Dim 5 Fév 2023 - 16:35
Nouvelle vie ou faux semblants ?
Avec le petit pantin de bois devenu vrai petit garçon
. Le petit est déstabilisé, et mes questions n'arrangent pas la situation.

Bien que je sente que mon cadeau lui a fait plaisir, il se laisse peu à peu envahir par les souvenirs et, bientot, les larmes perlent à ses yeux. Il me diit qu'il ne se rappelait pas bien, et qu'il avait peur de passer pour un fou. Il leva les yeux vers moi, confus, me demandant s'il était fou et je le rassure en secouant la tête avec un petit sourire. Non, il n'est pas fou, car moi aussi je suis passé par là. Il vient d'arriver et il est perdu, c'est tout a fait normal, et c'est d'autant plus terrible car il n'est qu'un enfant encore. Je l'écoute donc me raconter son histoire, me dire qu'il avait du mal à se rappeler, mais qu'il se souvenait d'une baleine qui les avait attaqués, et il avait pu sauver son père et ses amis avant de se retrouver ici. Il se prostra ensuite, cachant sa tête et ses yeux sur ses genoux. Je le laisse tranquille, même si je ne peux m'empêcher de poser sur son épaule une main réconfortante. Mon manteau le cachait presque entièrement. Qu'il est petit, qu'il est fragile... Mon fils cadet parait tellement plus costaud à côté de lui, mais c'est sans doute du aux heures de jeu, d'exercice, d'équitation... Mon fils ne supportait pas l'inactivité.

Le petit garçon finit par relever la tête, me demandant ce qu'il allait devenir, où était son père, si moi aussi j"étais perdu...Tant de questions en quelques secondes qui me laissèrent pantois. Après, il se présenta enfin. Pinocchio. C'est mignon comme prénom... Je le laisse appuyer sa tête contre moi. Je décide alors de passer mon bras autour de lui, le laissant se réfugier contre mes cottes protégé du froid par le manteau et ma propre chaleur corporelle. Le coeur battant face à mes propres souvenirs qui reviennent me hanter, après quelques instants de silence, je prends enfin la parole, je lui dis Tu vas sans doute me prendre pour un fou aussi... Mais je ne suis pas né ici. Je viens d'un royaume lointain, où les oiseaux et les souris parlent et où les rêves peuvent devenir réalité si on ose y croire. Je suis le fils du roi, et j'ai épousé une jeune fille qui m'a donné trois superbes enfants. J'avais tout.. Une princesse, des héritiers, un royaume, l'amour de mon peuple... Tout a disparu en quelques secondes, je me suis retrouvé dans ce monde, sur un bateau de pirates qui m'ont tout pris... Je baisse les yeux, essuyant mes propres larmes qui venaient tout juste de perler au coin de mes yeux.

Je tourne alors la tête vers le petit Pinocchio et je lui dis, avec un petit sourire : Ne t'inquiète pas mon garçon. Nous retrouverons ton papa. En attendant, si tu le veux bien, je veillerais sur toi, tu ne seras plus seul.

© Laueee
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Dim 5 Fév 2023 - 19:16
Des secondes? Plus ou moins quelques minutes? Pinocchio n'aurait pu évaluer le temps qui s'écoulait, tandis qu'il restait la tête enfoui dans l'épaule de cette personne qui malgré qu'il ne le connaissait pas, lui avait offert quelques instants de réconforts. Bien des fois dans son monde, le petit pantin avait suivit vraiment n'importe qui, au point même de se retrouver avec des oreilles et une queue d'âne. Il aurait ainsi dû devenir un peu plus méfiant tel qu'il l'avait promit à Geppetto, mais Henri ne semblait en rien menaçant. Et comme pour éclipser les derniers doutes, ce dernier racontait une partie de sa vie à l'enfant, lui confirmant également qu'il n'était pas de ce monde. Des animaux qui parlaient, des rêves à accomplir...non, pour Pinocchio qui venait d'un monde assez similaire, il n y avait rien de fou la dedans.

C'était un prince?! Whoua! Décidément, le nouveau petit humain allait de surprises en surprises avec celui qui à ses yeux n'était plus un réel inconnu. En entendant l'homme lui parler de lui et de son monde, le petit Italien se sentit un peu moins seul et triste, même s'il éprouvait en cet instant un peu de chagrin en sachant qu'Henri avait lui aussi laisser des proches derrière lui. Tandis que Pinocchio se redressait et malgré qu'il grelotait de plus en plus, il enlevait son manteau pour le poser comme une couverte afin de la partager avec son ami d'infortune.

"Merci, j'avais peur d'être tout seul ici..."

Pinocchio n'avait pas eu le temps de voir l'homme ramasser sa propre larme, mais il l'avait très bien entendu lui promette de l'aider à retrouver son père et surtout de veiller sur lui. Comme pour le remercier, l'ancienne marionnette lui offrit un grand sourire, malgré le fait qu'il puisse difficilement dissimulé une certaine inquiétude.

"Tu crois qu'il y a d'autres gens comme nous? Qui vienne d'autres endroits? Tu sais, mon endroit à moi c'est un peu comme le tien, y a des animaux qui parlent, des Fées et de de la magie aussi! J'étais même en bois avant d'arriver ici et si ca se trouve c'est la Fée bleue qui fait tout ca."

Pour accompagner sa parole, Pinocchio montrait la ville devant eux don le soleil commençait peu à peu s'affaiblir au fil de la journée, se demandant si tout ceci était bien réel.

"Si ca se trouve, c'est faux tout ca ou alors on est comme endormit. Tu crois qu'ici t'es encore Prince? Parce que t'es pas habillés comme un Prince et t'as pas l'air d'être très riche."

Puis Pinocchio éclatait de rire, un rire s'insère, qui lui fit beaucoup de bien et sans mauvaises intentions. Comme souvent, le petit Italien pouvait vite devenir insouciant, un peu moqueur et dévoilait un peu trop vite le fond de ses pensées.
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Jeu 23 Fév 2023 - 0:13
Nouvelle vie ou faux semblants ?
Le petit était rassuré. Il avait peur d'être le seul à venir d'un autre monde. Heureusement pour lui, ce n'est pas le cas. Nous sommes nombreux ici, enfin, je le pense.

J'ai entendu parler d'un hôtel qui pouvait abriter toutes les personnes comme nous. On y restait et on ne réglait la facture que lorsqu'on était en mesure de le faire. Pour ma part, j'ai préféré suivre le conseil de mon père, qui m'avait dit un jour que, si je me retrouvais démuni, sans le moindre sou, sans abri, je n'avais qu'à prendre sur moi et travailler, même si cela impliquait de faire des tâches ingrates. Je suis un prince, je suis de sang royal, mais je reste un homme, et je suis en mesure de travailler pour gagner ma vie. Je n'ai donc pas été dans cet hôtel. J'apprends la vie, la vraie vie, et cela fait mal. Cela fait mal, mais, d'un autre côté, je n'en sors que plus fort, plus mature que jamais. Et, désormais, je suis en mesure d'aider ceux qui en ont besoin, même si j'ai du mal à m'aider moi même. Le petit se calma, la tête contre mes côtes, et je le protège du froid et du chagrin.

Je lui promets de veiller sur lui, et il me remercia d'un grand sourire. Il me demanda s'il y avait d'autres gens comme nous, et il me décrivit ensuite son monde. Il me parla d'une Fée Bleue. Je souris et lui dis, avec un petit rire : Mon épouse a une amie, sa Marraine la bonne fée. Elle est assez âgée et porte une robe bleue. Mais je doute que ce soit elle qui m'ait envoyé ici. Nous étions en bons termes... Je regarde la ville qui s'étends devant nous et je reprends, en secouant la tête : Je ne crois pas mon garçon. Non, je ne pense pas que ce lieu recèle la moindre trace de magie. Je pense que c'est beaucoup plus complexe que cela. Je songe alors à le conduire dans cet hôtel. Il pourra trouver des réponses là bas. Je pourrais régler sa note. Cela impliquerait que je travaille plus longtemps, et plus dur, car j'ai déjà des difficultés à prendre soin de moi, mais je devrais y arriver. Pour ce petit, je le ferais sans hésiter.

Le garçon me demanda si j'étais encore un prince ici, car je n'en avais plus l'air. Il parla de mes habits et du fait que je n'avais guère d'argent sans doute. Je secoue la tête avec un triste sourire et lui réponds en haussant les épaules : Hélas... Non. Je ne suis pas un Prince ici. Je ne suis qu'un employé dans une boutique de jouets. C'est tout... C'est tout. Oui. Et ça fait affreusement mal. Le garçon éclatait de rire, et je souris en guise de réponse, afin de ne pas le vexer en baissant la tête. Je lui demande alors : Je connais un endroit où les gens comme nous se regroupent, en attendant de trouver des réponses. Veux tu que je t'y conduises ? J'habite sinon dans un petit appartement. Je peux t'y loger en attendant de trouver mieux pour toi. Que préfères tu ?

© Laueee
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Sam 25 Fév 2023 - 16:03
Assis sur le banc, Pinocchio écoutait avec le plus d'attentions possible Henri, résistant difficilement aux grelotements. La journée était maintenant bien entamé et le froid se faisait de plus en plus saisissant pour celui qui la veille encore n'était encore qu'un pantin de bois, dans un monde bien diffèrent. L'homme à coté de lui semblait tenir face à se climat et quand ce dernier parla également d'une fée, même si le jeune garçon n'était pas sur de parler de la même personne, il fut tout de même content d'entendre parler de fées et de choses qui lui rappelait son monde. Ainsi, il ne se sentait pas complètement dingue et même si d'après Henri la magie n'était pas présente ici, ce monde ne semblait pas totalement hostile. D'ailleurs quand Henri évoquait son métier, Pinocchio esquissait un énorme sourire en entendant parler de jouets.

"Mon père lui il fabrique des jouets, son atelier c'est un peu comme un magasin de jouets aussi."

Puis la suite de la discussion fut très rassurante pour Pinocchio qui comprenait alors qu'il ne passerait pas la nuit dehors. Non! Son bienfaiteur connaissait en effet un endroit où des réponses pourraient lui être apporté et il lui proposait même de l'héberger chez lui. A cet instant, notre jeune ami ne savait pas quoi répondre à son nouvel ami qui lui proposait deux choses très intéressantes. Toutefois, Pinocchio avait promit d'être plus vigilant et de ne plus suivre constamment n'importe qui. Oui, il devait demeurer méfiant mais c'était là un exercice bien difficile pour lui qui voyait en cet inconnu uniquement de la bonté et une bonne dose de bienveillance.

"T'es vraiment gentil ! J'aimerais bien aller dans cet endroit où il y a d'autres gens comme nous. Mais est-ce que tu peux me montrer ton chez toi avant?! J'aimerais bien voir où tu vie. Est-ce que c'est aussi grand que ton château?!
Puis sans attendre la réponse de son sauveur, notre petit curieux fit un petit bond et se tenait maintenant debout en face d'Henri en lui offrant un sourire plein de sincérités et de gratitudes.

"Tu sais faudra pas marcher trop vite, avant j'étais en bois et je suis pas encore habitué à ce...corps."
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Mar 4 Avr 2023 - 2:23
Nouvelle vie ou faux semblants ?
Avec le petit pantin de bois devenu vrai petit garçon
Soyons sincère, j'ignore qui il est, et où est son père.

Mais je suis sur d'une chose : je veux l'aider. Aussi longtemps que je vivrais, je veillerais sur ce petit jusqu'à ce qu'il retrouve  son foyer. Si je ne peux à nouveau serrer ma femme et mes enfants dans mes bras, je vais faire tout mon possible pour que ce petit puisse le faire avec son père. Cela me brise le coeur de savoir que cette malédiction n'a à ce point aucun scrupule. Arracher des enfants à leurs parents est quelque chose d'inhumain. Ce petit m'a trouvé, heureusement, avant de faire une mauvaise rencontre. Je lui souris alors que je lui avoue travailler dans une boutique de jouets. Cela eu l'air de lui plaire car il me dit que son père avait un atelier pour fabriquer des jouets. Voilà une drole de coincidence. A croire que nous nous sommes bien trouvés. Bon sang... Mes fils me manquent terriblement... Je sens mon coeur se serrer lorsque je vois ce gamin sourire.

Je lui propose alors deux possibilités pour la suite : soit je l'emmène directement à cet hôtel de réfugiés, là où se réunissent les gens comme nous. J'en ai entendu parler, sans oser en franchir la porte car j'avais déjà trouvé un emploi et un toit. Je ne me sens pas digne d'y réclamer une chambre alors que j'ai de quoi vivre, contrairement à la plupart de ceux qui se terrent là bas. Je pourrais y déposer l'enfant, en attendant et commencer les recherches pour essayer de retrouver son père. Je lui propose sinon d'aller chez moi, le temps que la nuit passe, il pourra dormir au chaud et nous n'aurons pas à traverser la ville en pleine nuit. Ce n'est pas que j'ai peur, un prince ne connait pas la peur, mais je ne suis pas sur de trouver mon chemin au retour. Dormir dehors en attendant que le soleil se lève n'est hélas pas envisageable. Je l'ai déjà fait, et c'était... Non. Je ne veux pas en parler.

Le gamin prit le temps de la réflexion puis choisi la seconde possibilité. Il me demanda si mon chateau était grand et m'avoua qu'il avait envie de voir où je vivais. Je souris et lui réponds : Tu sais, ce n'est pas grand, pas du tout... C'est même tout petit. Je te laisserais mon lit, tu y seras au chaud. Je resterais à côté de toi au cas où tu aurais besoin de quelque chose. Viens, suis moi mon grand. Je lui tends la main, comme je l'aurais fait pour mes fils, et nous entamons notre trajet. Il me demanda de ne pas marcher trop vite, car il n'était pas habitué à ce corps. Je lui réponds, tout en remettant mon manteau sur ses épaules : Ne t'inquiète pas, nous avons le temps, ce n'est pas très loin.

© Laueee
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Mer 12 Avr 2023 - 14:30
Alors que la journée semblait de plus en plus froide, insistant de plus en plus de promeneur à regagner leur domicile, Pinocchio écoutait son sauveur parler. A la déception du jeune garçon, son nouvel ami n'habitait plus dans un château, mais manifestement dans un endroit beaucoup plus petit. En réalité, l'ancien pantin de bois s'en moquait un peu et éprouvait beaucoup de gratitude envers cet inconnu qui semblait près à tout pour l'aider. Ainsi, il y avait un endroit pour les gens dans leur cas et le jeune garçon se sentait rassuré à l'idée d'être en sécurité et de trouver de l'aide, mais en attendant, il avait préféré se rendre au domicile d'Henri. Quoi qu'il se passait et malgré cette étrange journée, Pinocchio demeurait toujours aussi curieux et ce monde était tellement étrange qu'il y avait de quoi attiser sa curiosité.

"C'est pas grave si c'est petit chez toi. C'est pas très grand chez moi non plus et j'suis sur qu'il y a pleins de trucs....étranges! Chez toi."

Tandis qu'il marchait près de l'homme avec de nouveau le manteau de ce dernier sur les épaules, le jeune garçon lui souriait puis se mit à souffler dans ses mains. Décidément, les corps humains étaient vraiment très fragiles et le bout de ses doigts étaient endormit. C'était là une situation très étranges qui inquiétait un peu notre jeune ami, habitué à ressentir peu de chose lorsqu'il était en bois. Il ressentait d'ailleurs la même chose au bout de ses pieds et pris de panique, il se mit à sautiller sur place en grimaçant.

"J'ai les main et les pieds à moitiés endormit! Tu crois que...ho non! Tu crois que je vais redevenir un pantin de bois? Mais...mais j'ai pas fait de bêtises, hein?!"


Le regard inquiet en repensant à la fée bleu qui lui avait dit qu'elle ne ferait jamais de lui un vrai petit garçon temps qu'il ne serait pas sage, Nino respirait bruyamment, trouvant difficilement sont souffle. Alors non, il n'était pas en train de redevenir une marionnette, mais il ne le savait pas et semblait avoir bien du mal à garder son sang froid.

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Dim 7 Mai 2023 - 22:54
Nouvelle vie ou faux semblants ?
Avec le petit pantin de bois devenu vrai petit garçon
Si on m'avait dit que, après avoir travaillé toute la journée, je serais finalement rentré chez moi avec un enfant à protéger, j'aurais sans doute ri.

J'ai des enfants, ma femme m'en a donné deux, en parfaite santé, fort et intelligent. Dieu sait à quel point ma famille me manque en cet instant. C'est pour cela que je sens que je dois veiller sur ce petit, que je dois le protéger, m'assurer qu'il ne manque de rien. Il est cependant tard, beaucoup trop, pour le conduire à cet hôtel de réfugiés. Il est fatigué, il a froid. Je vais le laisser se reposer et se réchauffer puis je l'y amènerais demain. Avec un peu de chance, mon employeur n'y verra que du feu. De plus, je dois aller faire une course pour lui demain, ça sera l'occasion, il ne verra pas l'enfant passer. Je marche à côté du petit garçon qui me dit que ce n'était pas grave si mon logement était petit. Il avait hâte de le voir, et m'avoua qu'il était certain qu'il y avait des choses étranges à l'intérieur. Je souris. Pauvre petit, il sera cruellement déçu. Je ne dis rien et continue à ouvrir la voie. Il sautilla sur place pendant un moment, s'inquiétant du fait qu'il risquait de redevenir un pantin en bois. Je souris et, tout en ouvrant la porte menant à l'escalier, je lui dis : Ne t'inquiète pas, ça ira mieux une fois au chaud. Entre, ça passera bientôt.

Nous montons vers mon piteux appartement, ou, devrais je dire, ma chambre. J'ouvre la porte et le laisse entrer. La visite est très rapide. Elle se fait simplement en restant sur le palier. Tournons la tête à gauche et nous trouverons un petit lavabo avec une plaque pour chauffer des aliments. A droite, se trouve une table pouvant se rabattre au mur, au fond, à côté de la table, se trouve mon lit qui me sert également de chaise. A droite du palier, en tournant la tête, se trouve une minuscule douche. Mes affaires, qui sont très limitées, se trouvent dans un petit carton, sous le lit. Je dis au garçon : Je te l'avais dis, il n'y a rien de fameux.. Les toilettes sont dans le couloir, elles sont communes. J'entre et allume le petit chauffage d'appoint qui se trouve non loin de la table. Je lui dis, avec un petit sourire : Tu prendras le lit. Je dois avoir quelques couvertures supplémentaire si tu as froid. Je serais à côté de toi, sur le tapis, si tu as besoin de quelque chose pendant la nuit. Si tu as encore faim, je peux faire cuire un peu de pâtes si tu veux. Je souris et pose la main sur le chauffage qui, heureusement, devient bouillant très rapidement. Il sera bien ici, le temps de la nuit du moins. Il pourra se reposer sans crainte.
© Laueee
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Mer 10 Mai 2023 - 22:42
Bon, au moins Pinocchio pouvait se rassurer, il n'était pas redevenu un pantin de bois, non, il avait simplement très froid. il avait l'impression de geler complètement sur place et même s'il ne faisait en réalité pas aussi froid que cela, le jeune garçon avait encore du mal à s'habituer à ce nouveau corps. Ainsi, quand ils arrivaient enfin chez Henri, Pinocchio lui emboitait le pas très rapidement et ne se fit pas prier pour rentrer à l'intérieur et profiter d'un peu de chaleur et de réconfort. Soufflant un peu dans ses mains et tout en enlevant le manteau qui était posé sur ses épaules, il observait les lieux.

"C'est...heuuu..c'est bien chez toi !"

Effectivement, l'ancien pantin de bois se dit qu'Henri n'avait pas mentit et en voyant les lieux, il était bien difficile de croire qu'une personne appartenant à la royauté pouvait habiter en ce lieu. Malgré tout, le jeune garçon trimballait son regard d'un endroit à l'autre, observant certains objets qu'il n'avait jamais vue auparavant. Il y avait même à dire vrai, des choses très intrigantes que seul ca fatigue empêchait l'investigation. En effet, sans doute en partie dù au froid et à tout le chamboulement, Pinocchio était mort de fatigue et tandis qu'il s'asseyait sur le lit, il avait bien du mal à garder les yeux ouvert.

"Merci Henri, t'es vraiment gentil, mais j'veux pas que tu dormes par terre à cause de moi."


En cet instant, l'ancienne marionnette aurait volontiers accompagné ses paroles en se relevant, mais elle fit plutôt l'inverse et se laissait glisser sur le dos. Maintenant appuyé sur la tête d'oreiller, l'enfant observait son sauveur et l'espace d'un moment, tout le stresse de la journée semblait s'éclipser. Pinocchio aurait tout le temps de s'inquiéter pour le sort de ses proches, mais pour l'heure, il était trop épuisé pour s'inquiéter pour quoi que ce soit.

"T'as peu être plus de château ou de royaume, mais tu ma sauvé la vie tu sais..."

Puis Pinocchio s'endormit sur le lit, oubliant l'espace d'un moment qu'il était bien loin de son monde. Aujourd'hui il était enfin devenue un vrai petit garçon, mais il semblait en avoir payé un prix bien onéreux.



FIN

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