No more happy endings...
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 :: Paris :: Paris est
Work this out (Alice)
Jayden Kang
Jayden Kang
Faith, trust and pixie dust
TALE STRANGERS
PHOTO D'IDENTITE : Work this out (Alice) 4ldk
I'm so good at telling lies
That came from my mother's side


ÂGE DU PERSONNAGE : 25 ANS passé à fouler le goudron new-yorkais.
COTE COEUR : Le cœur palpite pour MALLY. À ses côtés, il réapprend ce que c'est que de s'engager, de nourrir des rêves d'avenir.
OCCUPATION : AGENT D'ENTRETIENT, l'odeur des produits ménagers qui collent à ses mains comme un mauvais parfums. MASCOTTE "DISNEY" à ses heures perdues, ambiance de folie dans les goûters des tout petits. SUPER DETECTIVE MYSTERE, il enquête avec Alice et Clawd à la recherche des chasseurs et de son père.
LOCALISATION : Entre les immeubles de BROOKLYN ou le ciel de PARIS.
HUMEUR : SOURIANT, ses états d'âmes bien dissimulés derrière ses yeux brillants.
COULEUR PAROLE : JAUNE (#ffc036) ou ORANGE (#f1A90c)
DOUBLES COMPTES : Oliver D. Deloir
PERSONNALITÉ & CRÉDITS : Conan Gray, avatar de moi-même. Gif signature de thatwasthenight thingschanged sur tumblr
MON ARRIVÉE : 20/12/2022
MON VOYAGE : 69
POINTS : 205
Mar 31 Jan 2023 - 16:49
work this out
ft. alice & jayden
31 décembre 2013
Y a une présence derrière lui, une ombre qui grandit sur la lettre qu’il essaie d’écrire. « Why are you wasting your time with this? It’s not like you’ll ever go to France. » Jayden sourit, trop heureux que son père vienne lui parler. « How do you know? » Qu’il réplique aussitôt avec un petit air effronté de gamin qui a envie de discuter. « Maybe we could. Like, in a few years… » Y a des rêves de voyage qui flottent dans les yeux brillants de l’adolescent. « How do I know? » Et son père rit, de ce rire sans couleur ni bonheur où ne perce que la moquerie. Un drôle de rire aux allures de soupir. « I don’t know, does it look like we can afford to go on a fucking trip anytime soon? » Le regard de Jayden glisse sur le côté, dans le vide de leur salon dépouillé, sur la vieille couverture accrochée contre la fenêtre pour empêcher l’hiver de rentrer. « Yeah, noooo… » Ses yeux se sont un peu voilés. « God, you’re so stupid. » Jayden force un petit rire à travers son sourire figé.


31 décembre 2022
Putain, s’il avait su.

Les minutes passent comme dans un rêve. Déformées, confuses, chargées d’illogismes qu’il se surprend à accepter. Rien n’a de sens et pourtant, tout avance. Car comment réfuter la réalité ? Comment nier ce qu’il vient d’arriver ?

Si son cœur s’est un peu calmé depuis qu’Alice l’a trouvé, ce n’est pas le cas de ses pensées qui ressassent et retracent les événements de sa folle journée. Son arrivée inexpliquée à Paris. Sa panique dans l’hôtel. Son appel avec Alice. Ses explications brouillonnes. La sécurité qui refuse de le laisser revenir sur ses pas. Le retour bredouille de la jeune femme. Sa réalisation catastrophée :

Merde alors, il est bloqué ici.

Et comme ça, ses pensées se sont toutes envolées vers New York. Vers sa mère et les courses qu’il était censé lui faire ; vers Sofia avec qui il est censé passer le réveillon, vers Mme Brown et les ampoules grillées qu’il avait proposé de venir remplacer sitôt qu’il serait rentré. Qu’est-ce qu’il va bien pouvoir leur raconter ? Qu’est-ce qu’ils vont se dire ?

Il ne veut pas y songer. Alors, sur le chemin, Jayden n’arrête pas de causer. Causer pour ne rien dire. (It’s so warm here! Wow, look at this bakery! What’s up with all these pharmacies? Oh my God, wow, is that the "métro"? That’s a fancy dog.) Causer pour mentir (Fuck, my mom is going to worry.) Causer pour fuir tout ce qu’il n’arrive pas à saisir.

Parce que, putain, il ne comprend rien.

Y a quelque chose d’irréel à la scène en train de se jouer. Lui, foulant les rues de Paris dans son uniforme de travail, ses gants de ménage dans ses poches. Avec son téléphone, c’est tout ce qui l’a accompagné. Sac à dos, bonnet, manteau, tout est encore à New York.

Et puis, y a Alice. La revoir aussi, décidément, c’est bizarre. Comme un vieux souvenir, une photo qu’il redécouvrirait après des années.

Jayden ne sait plus quelles histoires il lui a raconté, quelles vérités il a retravaillé ou confié, à quels rares moments les mots qu’il écrivait se sont écartés du sujet pour devenir la voix de ses pensées. L’adolescent qu’il était avait vu une échappatoire dans ces lettres et Alice, une amie de papier avec qui il communiquait dans un drôle de langage secret. Dans ses mails, jamais il ne la voyait se moquer, soupirer ou rouler des yeux. Ils parlaient tout simplement. C’était il y a longtemps, avant que son père ne disparaisse, avant qu’il ne découvre tous ces secrets troublants.

Alors une fois dans l’immeuble d’Alice, c’est un visage un peu blême que Jayden relève pour mieux admirer l’intérieur de la cage d’escalier. Mais il sourit sitôt qu’il devine le regard de la blonde posé sur lui.
Parce qu’il va bien.
Tout va bien.

C’est faux, il sait qu’elle sait. Ça ne l’empêche pas de faire comme si de rien n’était. De se réfugier derrière ses sourires et ses plaisanteries. C’est ce qu’il a toujours fait. « What a year, huh? » déclare-t-il d’un ton faussement négligent, un rire nerveux au bord des lèvres tandis qu’il rentre dans l’appartement. Ses iris bruns survolent le salon avant de se poser sur ce qui ne manque jamais de l’attirer.

Une fenêtre.
Jayden s’en approche, papillon captivé par les lumières extérieures. C’est qu’il adore inventer une vie au passant, regarder les voitures et les trains défiler, observer le monde continuer de tourner quand lui semble s’être figé, sentir l’insignifiance de son existence perdue dans l’immensité d’un univers bien plus grand. « Wow! The view’s so cool! » Il fait noir, y a pas grand chose à voir si ce n’est la banalité d’une rue éclairée. Pourtant, il n’en faut pas plus pour l’émerveiller. La beauté est partout lorsque l’œil sait où chercher. Et Jayden n’a jamais eu de mal à la trouver. À travers le filtre de son imagination forgée par les séries et la télévision, c’est la ville tout entière qui est transformée, sublimée. Son front presque collé à la vitre, Jayden projette son regard aussi loin que possible. Timide espoir d’apercevoir au loin, quelque part, la Tour Eiffel scintiller dans le soir. « The buildings look so nice! » Si différents des barres de briques rouges qui cernent son quotidien. L’espace d’un instant, Jayden se laisse gagner par une curieuse euphorie. Parce que c'est un drôle de rêve éveillé, un rêve qu'il n'aurait jamais osé imaginé. « It’s crazy, I feel like I’m in a movie. Like, FUCK, I’m actually in Paris! Whaaat? » Il se retourne vers Alice, la mine ensoleillée d’un de ces sourire trop grand débordant de gaieté.

Arrivé au sommet, le train du grand huit entame sa descente.

Retour à la réalité.
« Fuck, I’m actually in Paris… » La phrase répétée retombe brusquement sur sa poitrine, lourde d’angoisse. Et doucement, le soleil se couche sur ses traits. Jayden l’empêche pourtant de disparaître complètement. Il revêt le masque d’un sourire léger, tandis que la panique commence à fourmiller dans ses pieds. Besoin de bouger.

Il se détache de la fenêtre, se laisse ballotter d’un coin à l’autre de la pièce, porté par les vents inquiets de ses pensées. « So… What now? » Ses prunelles trouvent brièvement celles d’Alice avant de se dérober. Peur de n’y trouver aucune réponse. De n’y voir que le reflet de ses propres questions. Que ses yeux trahissent l’inquiétude derrière son reste de sourire. « Do I just wait until whatever teleported me shows up again? » Parce que ça va forcément arriver, ça ne peut pas être un phénomène isolé, pas vrai ? « WAIT, do you think the FBI knows about this? What if they show up here to take us, like the lab guys in Stranger Things? » Y a des rouages qui se mettent en branle sous son front, les mécanismes de son imagination. Un projecteur qui s’allume ;

FBI, OPEN UP! La porte explose, Jayden se jette sur Alice, une vague de tir déferle sur l’appartement et les voilà soudain au sol, assiégé par des hommes armés. On les force à se mettre à genoux et leurs regards hébétés contemplent les murs devenus gruyère. Sûrement qu’il finirait par se faire frapper ou assommer. Dans les films, c’est toujours le sort réservé à ceux qui ne peuvent pas s’empêcher de papoter. Et lui, putain, Dieu sait qu’il est incapable de la fermer.

Calme-toi, Jayden. Arrête d’être stupide.
Trop tard, la machine est lancée. « Oh my God, what if I had power all along and I just didn’t know? » Il retourne ses mains sous ses yeux écarquillés, prêt à voir jaillir une lumière, une étincelle, n’importe quelle preuve d’une habilitée surnaturelle. « Maybe I just teleported myself? Or maybe I can time travel? Because, when you think about it, I basically traveled to the future since it’s almost 2023 here. » Une pause. Le cerveau qui explose.
BY CΔLΙGULΔ ☾ ICON kawaiinekoj
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Alice Le May
Alice Le May
Fouineuse professionnelle
Admine TL
PHOTO D'IDENTITE : Work this out (Alice) 4d6666c99429570ab870e72f8416dd61
DESSIN ANIME D'ORIGINE : Aucun
ÂGE DU PERSONNAGE : 27 ans (14 mars 1996)
COTE COEUR : Coeur toujours à prendre, pour le moment.
OCCUPATION : Journaliste indépendante
LOCALISATION : Paris
COULEUR PAROLE : #f7bd54
DOUBLES COMPTES : Wendy, Phil, Quinn, Gilles & Rouky
PERSONNALITÉ & CRÉDITS : Angèle
MON ARRIVÉE : 08/01/2022
MON VOYAGE : 93
POINTS : 165
Lun 27 Fév 2023 - 15:45
Work this out
Jayden & Alice
Dans le froid glacial de cette fin d’année 2022, j’avais l’impression d’évoluer comme dans un rêve. Cette conversation vidéo que je venais d’avoir avec Jayden m’avait laissée complètement abasourdie par la perspective d’une nouvelle forme de magie que je ne suspectais pas. J’avais déjà eu un peu de mal à me convaincre, quelques années plus tôt, que des personnages issus de films d’animation puissent réellement avoir franchi le quatrième mur pour apparaitre dans notre monde, mais là, on parlait carrément de se téléporter instantanément d’un continent à l’autre, ce qui était tout de même d’un autre niveau. Comment Jayden avait pu se retrouver dans un hôtel à Paris alors qu’il travaillait encore dans un bar new-yorkais juste quelques minutes avant ? Ça me paraissait totalement insensé. Mais j’avais vu son visage paniqué sur mon écran - même si la moitié du temps je ne voyais en vérité que son front - il n’y avait pas moyen que ce ne soit juste qu’une vaste blague. Et il avait eu raison sur un point : la confiance marchait dans les deux sens, et si je voulais qu’on me croie au sujet des Disneys, je devais accepter de croire en retour quand on me parlait de choses tout aussi improbables.

Je n’étais pas prête cependant à laisser passer quelque chose d’aussi gros sans mener ma propre enquête. Quand j’arrivai enfin devant l’hôtel Le Nouveau Monde et que j’aperçus Jayden, qui m’attendait à l’extérieur, je résistai à mon avis de le bombarder de questions et décidai de faire un tour moi-même à l’intérieur pour tenter de comprendre ce qui avait bien pu s’y passer. Malheureusement, je me sentis aussi bien accueillie qu’un renard dans un poulailler et les regards qu’on me lança me laissèrent penser que je n’avais rien à faire ici. On m’empêcha d’investiguer dans les couloirs malgré mes protestations et je dus me résoudre à sortir bredouille du bâtiment, frustrée mais pas découragée pour autant. Ils n’avaient pas fini de me voir, et je trouverai le fin mot de cette affaire, ou je ne m’appelais pas Alice Le May. J’étais déjà allée jusqu’au bout du monde pour en découvrir plus sur ces histoires de Disneys, ce n’était pas la sécurité d’un hôtel qui pourrait me mettre des bâtons dans les roues quand j’étais si déterminée à poursuivre ma route. Mais pour l’heure, il y avait plus important. Jayden était coincé en France pour une raison inconnue et je n’allais certainement pas le laisser ici à prendre froid. On passerait la nuit dans mon appartement, et on tirerait cette affaire au clair dès demain.

Le chemin se fit sur un ton léger, comme si rien d’étrange ne s’était passé, comme si la seule chose qui importait Jayden était de faire le touriste dans les rues de Paris et de s’étonner devant chaque boulangerie. J’avais le cœur lourd et la tête qui bourdonnait tant j’avais de questions qui se battaient à l’intérieur de mes pensées, mais je décidai de les ignorer pour le moment, préférant jouer le jeu, un demi-sourire aux lèvres. Si ça pouvait l’aider à garder un peu le moral, je n’allais pas l’enfoncer maintenant, du moins pas avant d’être tranquilles et posés dans mon appartement où nous pourrons discuter de toute cette histoire au chaud. Les rues de Paris grouillaient encore de monde en cette soirée de festivités et je m’étais déjà fait sermonner par Poppy pour avoir parlé de Disneys à voix haute en plein café, alors autant ne pas trop mentionner de pouvoir de téléportation en pleine foule. D’autant plus que c’était sûrement pour Jayden que c’était le plus difficile. Changer de pays comme ça d’une seconde à l’autre et se retrouver dans l’incapacité de retourner chez soi, un soir de nouvel an, il y avait de quoi se mordre les doigts. Je supposai qu’il avait des plans pour la soirée bien plus intéressants que de rester avec son ancienne correspondante française et qu’il devait y avoir tout un tas de gens qui se soucieraient de ne pas le voir arriver pour célébrer 2023 avec eux. « I’m really sorry », je finis par laisser échapper lorsqu’il réalisait que sa mère allait s’inquiéter. Le pauvre. Si seulement j’avais pu fouiller un peu plus cet hôtel, tout à l’heure, peut-être que j’aurais trouvé de quoi le renvoyer d’où il venait. Mais comment savoir ? Je n’avais aucune idée de comment cette histoire de téléportation fonctionnait et, même si je ne préférais pas encore montrer mon pessimisme à voix haute à l’heure actuelle, je n’étais même pas vraiment sûre que la chose soit possible. Tout ce que l’on savait, c’était que Jayden avait traversé l’Océan Atlantique en un rien de temps ; mais rien ne disait que faire le chemin inverse était tout aussi réalisable.

Je ne fis pas part de ces pensées négatives, mais je devinai que Jayden était tout aussi bouleversé par la situation, même s’il s’évertuait à garder le sourire en toutes circonstances. What a year, indeed, bien que pour moi tout avait réellement commencé quelques années encore avant, lorsque j’avais entendu parler de personnages Disneys dans notre monde pour la première fois au travers de certains témoignages assez surprenants. Gardant un semblant de sérénité malgré tout, j’ouvris la porte de mon appartement et le laissa entrer à l’intérieur, puis referma à clé derrière nous. Jayden avait l’air complètement épaté par mon chez-moi qui pourtant ne payait pas de mine, et s’émerveilla devant la vue depuis la fenêtre du salon. Je m’approchai, me demandant s’il avait aperçu quelque chose de nouveau par rapport à ce que j’avais l’habitude d’y voir, mais il n’y avait rien que des murs de bâtiments plongés dans l’obscurité de la nuit. Je n’étais même pas assez en hauteur pour observer les toits de la capitale, alors j’avais un peu de mal à comprendre ce qui impressionnait autant le jeune homme, mais je répondis simplement et sans trop de conviction :

« Uh, yeah, I guess so. »

Il avait un peu l’air d’un gamin, avec son sourire insouciant, à regarder à travers la vitre comme dans un rêve, comme si ce qu’il venait de vivre n’était rien qu’un scénario de film fantastique et qu’il en était le héros. J’avais envie de sourire avec lui, parce que sa bonne humeur était contagieuse, mais je m’en trouvais bien incapable, trop préoccupée par les questions qui découlaient de cet évènement improbable. Peut-être qu’il s’en rendit compte, lui aussi, car soudainement son visage changea et des traits plus sérieux prirent la place de son sourire enfantin. Il y avait de quoi, ce n’était pas tous les jours que l’on se retrouvait à un océan de distance de chez soi sans pouvoir faire demi-tour. J’aurais bien aimé lui dire que tout allait bien, qu’il ne fallait pas s’en faire, qu’on finirait forcément par comprendre ce qu’il s’était passé et qu’il pourrait retourner chez lui en un rien de temps, mais j’avais trop peur de ne pas paraître assez convaincue pour ça. Bien sûr, dans le pire des cas, il pourrait toujours reprendre l’avion pour les Etats-Unis, mais le billet n’était pas donné, et je n’étais même pas certaine qu’il avait assez d’argent sur lui - quoique je pourrais toujours l’avancer avec mes propres et très maigres économies, mais si l’on pouvait trouver une manière de le téléporter magiquement de nouveau jusqu’à New York, ce serait plus pratique pour nous deux.

J’allais pour tenter de lui expliquer un semblant de plan en réponse à son questionnement sur ce qu’il fallait faire à présent, quand il commença à se lancer dans une sorte de délire à base de FBI et de Stranger Things. Le moins que l’on puisse dire était qu’il ne manquait pas d’imagination, une qualité que j’appréciais beaucoup en temps normal, mais qui à cet instant présent n’aidait pas tant que cela. J’avais besoin de comprendre, de trouver des explications, pas vraiment de partir dans des théories délirantes. Je ne croyais pas que le FBI ait quelque chose à voir là-dedans, et même en suivant l’idée qu’il puisse y avoir une organisation aussi puissante derrière tout cela, on l’aurait su bien plus tôt, et Jayden n’aurait sans doute pas eu le temps de m’appeler avant qu’on le rattrape.

« Jayden, no. I really don’t think the FBI is going to show up for this. Look, why don’t you make yourself comfortable? You can sit on the couch, if you want. »

Je pris Dani dans mes bras et la décalai afin de laisser un peu de place sur le canapé pour qu’on puisse s’y installer. Elle miaula un peu, pas très contente de s’être fait dérangée pendant qu’elle était occupée à ne rien faire, puis sauta au sol et partit escalader son endroit préféré de mon appartement, AKA le comptoir de la cuisine. Je la laissai faire pour une fois, j’avais d’autres préoccupations en tête, comme pourquoi est-ce que Jayden était ici et pourquoi est-ce qu’il parlait à présent d’avoir des supers-pouvoirs. Et quel était le rapport avec un voyage dans le temps ? Qu’on ne se méprenne pas, j’adorais les histoires fantastiques, la science-fiction et les films de super-héros, mais même si je n’étais pas contre l’idée d’avoir un ami parmi les X-men, je préférais d’abord essayer de donner un sens à toute cette affaire avant d’en venir aux théories les plus folles.

« Okay, first of all, I hate to break it to you but there actually are some things called time zones that have nothing to do with time travel. Secondly, if you really have magical powers and you can teleport whenever you want, why can’t you do it now? But… look. The hotel, where you appeared? I think that there might be something weird there. Like, they didn’t want you to come back in there for some reason? And when I tried to investigate and find the room where you came in, they shut me off and I had to go away. Maybe… Do you think, maybe they’re trying to hide something? »

Ça n’expliquait toujours pas pourquoi Jayden était passé d’un bar new-yorkais à une chambre d’hôtel parisien en deux secondes, mais c’était déjà une piste. Dans tous les cas, je n’avais pas l’intention de laisser cet hôtel tranquille et je reviendrais enquêter là-bas autant de fois qu’il le faudrait, tant que je n’aurais pas eu mes réponses.
code by exordium.


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Jayden Kang
Jayden Kang
Faith, trust and pixie dust
TALE STRANGERS
PHOTO D'IDENTITE : Work this out (Alice) 4ldk
I'm so good at telling lies
That came from my mother's side


ÂGE DU PERSONNAGE : 25 ANS passé à fouler le goudron new-yorkais.
COTE COEUR : Le cœur palpite pour MALLY. À ses côtés, il réapprend ce que c'est que de s'engager, de nourrir des rêves d'avenir.
OCCUPATION : AGENT D'ENTRETIENT, l'odeur des produits ménagers qui collent à ses mains comme un mauvais parfums. MASCOTTE "DISNEY" à ses heures perdues, ambiance de folie dans les goûters des tout petits. SUPER DETECTIVE MYSTERE, il enquête avec Alice et Clawd à la recherche des chasseurs et de son père.
LOCALISATION : Entre les immeubles de BROOKLYN ou le ciel de PARIS.
HUMEUR : SOURIANT, ses états d'âmes bien dissimulés derrière ses yeux brillants.
COULEUR PAROLE : JAUNE (#ffc036) ou ORANGE (#f1A90c)
DOUBLES COMPTES : Oliver D. Deloir
PERSONNALITÉ & CRÉDITS : Conan Gray, avatar de moi-même. Gif signature de thatwasthenight thingschanged sur tumblr
MON ARRIVÉE : 20/12/2022
MON VOYAGE : 69
POINTS : 205
Dim 26 Mar 2023 - 13:43
work this out
ft. alice & jayden
Jayden, no.
Phrase qui vient se planter dans ses pensées, d’un coup, pouf, tout faire exploser, évacuer un amas de scénarios insensés dans un sifflement strident. Clap de fin, coupez !

Il s’assoit aux côtés d’Alice sans pour autant arrêter de bouger. À peine s’est-il posé que son genou droit se met à sautiller. Impossible de lutter contre son besoin de gigoter. Sursauts d’énergie où viennent se mêler quelques frissons nerveux. Et Jayden écoute, drôlement silencieux, ses remarques naissantes aussitôt désamorcées par Alice et sa logique aussi rassurante que désarmante.

Oui, elle a raison. Merde, pourquoi a-t-il autant parlé ? Qu’est-ce qu’Alice va penser ? Des pouvoirs, quelle idée. C’est stupide, il est stupide, sa tête martèle en rythme avec les sauts de son talon sur le plancher.

Et il ne sait plus quoi penser, incapable de s’y retrouver, perdu face à toutes ces questions qu’il aurait lui-même aimé poser. Du bout des yeux, Jayden suit le chat pour éviter le regard d’Alice, de peur qu’elle y décèle la vraie nature de ses émotions bouleversées. Parce qu’il réalise qu’au fond, elle en sait aussi peu que lui. « I mean… I was running around like a maniac and talking really loud about magic, maybe that’s why they wouldn’t let me in again, I would have throw my own ass out too if I was the security guard. » C’est qu’il n'avait sûrement pas été des plus discrets. Parce que ses émotions ont porté ses réactions déjà trop fortes. Alors, comment savoir à quoi étaient dû les œillades méfiantes qu’il avait reçu ? Quel rôle campait-il dans le regard de l’agent ? Menace ou simple nuisance ? « And I don’t know how things work here, but in the states you can’t just break into a hotel room if you’re not a guest. Like, you must have look so sus. » Rire nerveux, tandis que, du coin des yeux, il la dévisage d’un air faussement soupçonneux. « But then again, if those guys are hiding some magic portal in the hotel, I guess they would not want anyone to find it, so I don’t know, maybe they do have something to hide… » Retour à la case départ. Ses pensées ont beau s’éparpiller, emprunter tout un tas de chemins détournés, toutes le ramènent à une seule même idée :

Il ne comprend rien.

Sa jambe continue de tressauter. « Just imagine what would happen if the world found out that magic is real? Everyone would lose their shit! Like I’m doing right now! » D’un bond, il se relève, piqué par une envie de marcher, de fuir l’insensé. Y a son cœur qui recommence à s’affoler tandis que sous ses yeux impuissants, Jayden observe les fondements de son univers s’effondrer et les frontières de la logique s’effacer. Monde sans dessus-dessous, le faux est vrai et le vrai est douteux. Comme une sale impression d’avoir choisi la fameuse pilule bleue par accident, mais Jayden, il aurait préféré fermer les yeux et rester ignorant.

Et au milieu de tout ces concepts, une pensée beaucoup plus concrète : il peut dire adieu à ses plans pour le Nouvel An. Sa soirée avec Sofia vole en éclats. Y a plus que des morceaux brisés parsemés au fond de sa gorge, de faux souvenirs de ce qui aurait pu arriver. Il avait tout acheté pour lui faire son plat préféré ; des spaghettis bolognaises, pour lui faire plaisir, pour la voir sourire. Et puis, il aurait (encore) fait le con et mis la chanson de La Belle et le Clochard à fond juste pour la faire enrager, jusqu’à ce qu’elle essaye de le frapper, et lui, il aurait rit, comme à chaque fois qu’il lui fait cette blague pourrie. Comme si leur amitié n'était pas à l'agonie.

Putain.
Qu’est-ce qu’elle va dire ?
Non, qu’est-ce que lui va dire ?

Putain, meuf, je suis vraiment désolé, un truc magique m’a téléporté en France et maintenant, je suis bloqué et je vais sûrement devoir prendre l’avion- Ah, mais non. « OH MY GOD I can’t even book a flight home, I can’t travel, I DON’T HAVE A PASSPORT! » C’est la giga merde.

Jayden se découvre au milieu du salon (depuis combien de temps est-ce qu’il avance, recule et tourne en rond ?)

Stop.
Il s’arrête expire, long souffle qu’il accompagne d’un mouvement de ses mains. Ça va aller, son esprit pédale, rame pour mobiliser tout l’optimisme qu'il est capable de générer. « OK, it’s fine. Things could be worse. Like, I could be alone outside or dead, I mean, I just got teleported by an unknown magic force, I could have exploded or lost an arm, but I didn’t, so that’s a BIG win. Yay! » qu’il se rassure en levant deux pouces victorieux. Et puis, quitte à atterrir loin de chez lui, autant que ce soit ici, à Paris. Il aurait pu tomber sur bien pire. Comme le Texas ou l’Oklahoma. Quoi que, peut-être qu’il aurait pu voir une tornade en vrai. Elle lui brûle les lèvres, cette réflexion à la con. Pas parce qu’elle est pertinente ni même intelligente, mais parce qu’il a ce besoin viscéral de tout extérioriser pour ne jamais laisser aucun blanc s’installer.

Jayden, no.
Ça suffit les conneries.


Why don’t you just shut up until you have something smart to say? que son père lui disait, parce qu’alors, ça leur foutrait bien la paix, le temps qu’il trouve quelque chose d’intéressant. « I’m sorry, I know I talk too much and it’s stupid and I should shut up, but it’s A LOT to process. » Ses mains s’écrasent sur son crâne pour contenir les explosions qui font rage sous son front. Posture dramatique marquée par la panique. « Because if magic is real, that also means that everything you told me is true, like, the whole part about magic disney people being kidnapped by… my DAD? » Et derrière ses traits froissés de confusion, le regret d’avoir dit le mot de trop. Dad. C’est une présence fantôme, une silhouette qui grandit dans son dos et lui donne le cœur gros. Car le voilà sur le seuil d’une porte qu’il n’a pas envie de pousser, la main en suspens au-dessus de la poignée. Non. Il n’a pas envie d’en parler, d’être questionné ou d’écouter Alice le guider vers une possibilité de plus en plus difficile à nier : son père est peut-être un criminel. Ses bras retombent lourdement le long de son corps. « Well… Bummer. » Jayden enchaîne dans un petit rire qu’il espère détaché. Un mot faible, d’une légèreté risible comparé aux poids de ses émois. Son regard s’échappe à nouveau par la fenêtre pour s’égarer dans l’obscurité et l’envoler loin de cette réalité.

Son père n’a jamais été un saint. Il n’avait pas 10 ans, Jayden, quand il a compris que son paternel ferait n’importe quoi contre de l’argent, comme vendre tout le contenu de leur appartement ou bien voler maman. Gamin pitre pourtant loin d’être stupide. Il n’a jamais oublié les mensonges qu’on lui faisait réciter, les soirées passées à déambuler dans le quartier, à regarder les trains défiler en attendant que les hommes amassés devant chez lui soient enfin partis. Types aux airs sombres à la poursuite de papa et des dettes cachées dans son ombre. Pas besoin d’être bien vieux pour comprendre qu’il se jouait là quelque chose de dangereux et que la violence pallierait au manque du portefeuille. Nulle doutes que son père s’adonnait à des activités douteuses pour récupérer assez d’argent et échapper aux effusions de sang. Jayden n’avait jamais posé de question, se contentant d’obéir quand on le mettait à contribution, trop ravi de se sentir utile. Oui, son père aurait fait n’importe quoi contre de l’argent, mais de là à blesser, à kidnapper ? 


Et dire qu’il y avait cru, à toutes ces histoires de chantier à l’étranger. Aux excuses et aux promesses. Ce qu’il avait été heureux de voir se profiler un avenir un peu plus radieux, c’est bon, papa se reprend en main, tout ira mieux ! Bonheur qu’il a l’impression de régurgiter après toutes ces années ; de retour au bord de ses lèvres, le voilà transformé en une colère amer. Colère contre son père, pour lui avoir menti, mais surtout contre lui-même, pour l’avoir cru.

Qu’est-ce que je suis con, putain.
C’est rien.
J’y peux plus rien.


Et puis, il se retourne. Un sourire pour dédramatiser et plus rien ne semble avoir d’importance. Ni la situation ni ses émotions les plus intenses. D’un haussement d’épaule, Jayden se débarrasse de toutes ces choses qu’il refuse de nommer, de la négativité, des souvenirs trop lourd à porter. « Anyway, do you mind If I hum… Can I get some water please ?  » qu’il demande pour changer de sujet et aussi parce que parler et paniquer, ça donne soif, il faut l’avouer. « Oh and do you have a charger? Phone’s almost dead because of our call earlier. » Et il a besoin d’être chargé, en vue des appels qu’il va bientôt devoir passer.
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Alice Le May
Alice Le May
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DESSIN ANIME D'ORIGINE : Aucun
ÂGE DU PERSONNAGE : 27 ans (14 mars 1996)
COTE COEUR : Coeur toujours à prendre, pour le moment.
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DOUBLES COMPTES : Wendy, Phil, Quinn, Gilles & Rouky
PERSONNALITÉ & CRÉDITS : Angèle
MON ARRIVÉE : 08/01/2022
MON VOYAGE : 93
POINTS : 165
Mer 26 Avr 2023 - 19:27
Work this out
Jayden & Alice
D’accord, formulé comme ça, je pouvais comprendre pourquoi le personnel de l’hôtel ne nous regardait pas vraiment d’un bon œil lorsque nous y étions. Mais tout de même, quelque chose me chiffonnait. J’avais pris l’habitude de suivre mon intuition pour ce genre de choses et là, mon intuition me disait que Le Nouveau Monde n’était pas totalement un hôtel comme les autres. Sans doute parce que, premièrement, Jayden s’était magiquement matérialisé à l’intérieur. Pourquoi cet hôtel en particulier, parmi toutes les places où il aurait pu atterrir ? Quitte à se téléporter à Paris, il aurait pu choisir quelque chose de plus symbolique. La Tour Eiffel, par exemple. Mais non. Il était arrivé dans cet hôtel, dans une chambre vide dont la porte n’était même pas verrouillée. Comme par hasard. Coïncidence ? I think not. J’avais bien l’intention de revenir le lendemain et d’y rester pour fouiller jusqu’à ce que je tire cette histoire au clair. Quant à Jayden, j’espérais vraiment pour lui qu’il puisse retourner à New York rapidement. Non pas que l’avoir ici me dérangeait, au contraire, j’appréciais sa compagnie, mais le pauvre avait sûrement toute sa vie là-bas, sa mère qui s’inquiétait et ses plans pour le nouvel an qui devraient se faire sans lui. Quel genre d’appareil de téléportation ne faisait que des allers simples ? Il y avait forcément un moyen de le renvoyer chez lui.

« One way or another, there’s something wrong with this place. I’m not done with them. We’ll go back tomorrow, see if we can find something else. If they do have something to hide, I’ll find out what it is. »

J’étais plus que déterminée. Si je m’écoutais, j’y serais retournée tout de suite - mais il était tard et on nous avait déjà bien fait comprendre que nous n’y étions pas les bienvenus. J’aurais peut-être plus de chance demain. De son côté, Jayden ne tenait pas en place. Il était nerveux, sûrement, il avait de quoi l’être. Je réalisais que, même si on se connaissait depuis un moment déjà, ce n’était que la seconde fois que l’on se voyait en vrai et que j’avais encore beaucoup à apprendre sur lui, ses habitudes, son comportement. C’était comme se rencontrer à nouveau. C’était toujours différent de voir quelqu’un en chair et en os après s’être envoyé des emails pendant quelques années. Je me demandais s’il était toujours comme ça, à bouger constamment et à changer de position toutes les dix secondes. Il faudrait que l’on se retrouve dans d’autres circonstances pour le savoir.

Sa remarque sur ce qu’il se passerait si tout le monde apprenait que la magie existait me fit sourire. Je ne croyais pas qu’il y ait besoin de s’inquiéter pour ça dès maintenant. Il y avait des années que les personnages Disney étaient apparus dans notre monde et les gens me prenaient encore pour une tarée quand je les mentionnais dans mes articles. Même Jayden, je n’étais pas convaincue qu’il m’ait réellement crue le jour où je suis allée toquer à sa porte avec Robin pour lui parler de ce que j’avais appris. Clairement, on avait encore un peu de temps avant que la magie ne soit exposée aux yeux du monde. Je le regardai se relever d’un bond et commencer à faire les cent pas au milieu de la pièce. Il devait être en train de lose his shit comme il venait de le dire. Ça me faisait un peu mal au cœur de le voir comme ça et de ne rien pouvoir faire pour l’aider, du moins pas avant le lever du soleil. Il allait falloir être patients, mais c’était plus simple à dire qu’à faire.

Il était sûrement en train de se poser mille et une questions, questions que j’étais déjà en train de me poser moi-même intérieurement. Ce qu’il venait de lui arriver était incroyable, mais surtout cela rajoutait un nouveau mystère à ma collection sur lequel j’étais impatiente d’enquêter. Je me demandais si cette histoire de téléportation pouvait être liée aux Disneys, ou si c’était parfaitement indépendant. Dans tous les cas, c’était clairement mon domaine. Il fallait vraiment que j’en sache plus. Une fois que nous aurions trouvé comment renvoyer Jayden chez lui, ce qui était quand même notre priorité numéro une. Ça devait le travailler aussi, car je l’entendis d’un coup s’écrier qu’il n’avait même pas de passeport pour prendre l’avion et rentrer. Ok, oubliez ce que j’ai dit. Priorité n°1 : ne pas céder à la panique.

« It’s alright, okay? I’m sure we can find a way to send you back home. Whatever teleported you here must be able to teleport you back to New York. We just have to find how. But we will, okay? I promise. »

Peu importe s’il fallait que je retourne tout l’hôtel pour cela, il n’était pas question que je laisse Jayden seul dans sa merde. Il sembla se calmer un peu, je le vis inspirer, expirer, suivre le mouvement de son souffle avec ses mains. Il décréta qu’il avait au moins eu de la chance d’atterrir en un seul morceau à Paris, que ça aurait pu être pire. C’était aussi une belle aubaine d’être arrivé à quelques minutes de quelqu’un qu’il connaissait, je me demandais qui il aurait appelé s’il avait été téléporté en Chine ou au Kirghizistan. C’était d’ailleurs une autre question qui manquait de réponse. Pourquoi Paris ? De toutes les villes du monde, qu’est-ce qui avait fait qu’il s’était retrouvé ici, dans la capitale française, plutôt qu’ailleurs ? Simple coup de chance ? Ou est-ce qu’il existait vraiment quelque chose qui reliait Paris et New York ? Quelque chose d’imperceptible, de surnaturel ? Si j’étais toute seule dans mon appartement, je me serais empressée de sortir un carnet et un stylo pour noter toutes mes réflexions. Mais il y avait plus urgent pour le moment, car ma priorité numéro une était toujours d’actualité. Jayden s’excusait de trop parler, mais il n’y avait pas de mal à cela. C’était une bonne chose de parler, d’extérioriser ses pensées. Je le faisais parfois moi-même toute seule à voix haute pour mettre mes idées au clair, quand je bossais sur certains articles un peu complexes.

Je n’eus pas le temps de trouver de nouveaux mots pour le rassurer. La panique l’avait pris tout entier et j’entendis presque sa voix se briser quand il mentionna son père. Je sentis un frisson me parcourir. Pour moi, ça faisait déjà un moment que je connaissais l’existence de chasseurs qui enlevaient des personnages pour une raison qui m’échappait encore, mais pour lui, ça devenait réel seulement maintenant. Je ne voulais même pas imaginer comment je me sentirais si j’apprenais qu’un membre de ma famille faisait partie de ces gens-là. Même si je n’étais pas proche d’eux, je comprenais que ça puisse faire un choc. Jayden lâcha un petit rire, sûrement dans l’espoir de tourner une conversation inconfortable en humour, mais je n’étais pas dupe.

« I’m sorry. So sorry. But… yeah. At least he was involved in the abduction of Robin’s wife. »

J’étais bien consciente que ce n’était pas en lui rappelant ce détail que j’allais réussir à le calmer, mais je ne pouvais pas lui mentir. Oui, son père était un chasseur, c’était d’ailleurs pour cette raison que j’avais été jusqu’à New York quelques semaines plus tôt en compagnie de Robin pour venir toquer à sa porte. C’était l’homme qui avait enlevé la femme de ce dernier, je ne voyais pas vraiment comment annoncer ça en arrondissant les angles. La discussion était devenue lourde, pesante, j’en venais à regretter celle que l’on avait tout à l’heure sur les mystères de la téléportation. C’était pourquoi je ne m’attendais pas du tout à ce que Jayden se retourne finalement vers moi avec un grand sourire pour me demander de l’eau, comme si on ne venait pas tout juste de parler de son père qui kidnappait des gens venus d’autres mondes à l’instant. Je lâchai un simple petit « Oh. » de surprise, suivi d’un « Yeah, sure. » un peu hébété quand il me demanda un chargeur pour son téléphone, et je partis vers la cuisine sans plus de mots pour sortir deux verres du placard au-dessus de l’évier. Je les posais sur le comptoir et ouvrit une bouteille d’eau pour commencer à les remplir distraitement, tandis que dans ma tête je réfléchissais à toute allure. Une fois les verres pleins, je levai finalement le regard vers Jayden et lui expliquai doucement :

« Look, I know you must be in shock right now, it’s totally normal. And you don’t have to shut up if you want to talk, I really don’t mind. But about your father, and whatever he’s done… it’s got nothing to do with you. I know it’s not your fault. You know that, right? »

C’était évident pour moi, en tout cas. C’était peut-être naïf de ma part, mais je voyais mal Jayden mêlé à toute cette histoire. Je voulais bien croire qu’il n’avait jamais rien su de ce que faisait son père avec les chasseurs, il n’y avait qu’à voir la panique dans laquelle il s’était trouvé tout à l’heure. J’apportais les verres d’eau, en posa un sur la table basse et en tendit un vers Jayden, puis alla chercher mon chargeur de téléphone pour le lui apporter également, en espérant qu’il soit compatible avec le sien.

« There’s a plug next to the couch if you want. »

C’était un peu bizarre de glisser ça en plein milieu d’une conversation sérieuse, mais c’était lui qui m’avait demandé. Je pris de nouveau place sur le canapé et attrapai mon verre pour prendre une gorgée d’eau. C’est vrai que ça faisait du bien, après toute cette histoire. On avait déjà beaucoup parlé, mais je n’imaginais pas qu’on puisse en finir ici. Je demandai :

« Do you wanna talk more about this, any of this? We can if you want to. I know you have a lot of questions, I do too. But it’s my job to go find the truth so that we can answer them. Literally. »
code by exordium.


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Jayden Kang
Jayden Kang
Faith, trust and pixie dust
TALE STRANGERS
PHOTO D'IDENTITE : Work this out (Alice) 4ldk
I'm so good at telling lies
That came from my mother's side


ÂGE DU PERSONNAGE : 25 ANS passé à fouler le goudron new-yorkais.
COTE COEUR : Le cœur palpite pour MALLY. À ses côtés, il réapprend ce que c'est que de s'engager, de nourrir des rêves d'avenir.
OCCUPATION : AGENT D'ENTRETIENT, l'odeur des produits ménagers qui collent à ses mains comme un mauvais parfums. MASCOTTE "DISNEY" à ses heures perdues, ambiance de folie dans les goûters des tout petits. SUPER DETECTIVE MYSTERE, il enquête avec Alice et Clawd à la recherche des chasseurs et de son père.
LOCALISATION : Entre les immeubles de BROOKLYN ou le ciel de PARIS.
HUMEUR : SOURIANT, ses états d'âmes bien dissimulés derrière ses yeux brillants.
COULEUR PAROLE : JAUNE (#ffc036) ou ORANGE (#f1A90c)
DOUBLES COMPTES : Oliver D. Deloir
PERSONNALITÉ & CRÉDITS : Conan Gray, avatar de moi-même. Gif signature de thatwasthenight thingschanged sur tumblr
MON ARRIVÉE : 20/12/2022
MON VOYAGE : 69
POINTS : 205
Ven 12 Mai 2023 - 17:57
work this out
ft. alice & jayden
Changer de sujet s’annonce plus compliqué qu’il ne le pensait. Et Jayden sait plus trop quoi faire ni trop quoi dire, caché derrière ses faux rires. Risettes qui retrouvent de leurs honnêtetés en écoutant Alice le réconforter. Les mots sont bienveillants, le genre qui pourraient le faire sourire et pleurer en même temps, de quoi faire chavirer son palpitant.

C’est pas de sa faute, qu’elle lui dit, remarque qui lui arrache un regard surpris. « What? Oh! Yeah, yeah, I know. » C’est faux. Mensonge qu’il sert autant à Alice qu’à lui-même, pour museler la culpabilité qui lui assassine la poitrine. C’est pas de ma faute, je sais. Alors, pourquoi y a tout ces pourtant et ces mais qui pendent à chacune de ses pensées ? Comme des appendices que sa conscience viendrait ajouter pour lui rappeler que mais, quand même, tu aurais pu l’aider, t’en as sûrement pas fait assez.

Il n’a pas oublié ces quelques après-midi où l’enfant qu’il était avait menti pour ne pas aller travailler avec son père et rejoindre ses amis. Ni toutes les pièces grappillées et les petits billets qu’il a cachés quand il aurait pu les lui donner. Tirelire secrète qu’il remplissait dans l’espoir naïf de se louer un appartement et d’aider Sofia à payer ses études. Et il a beau se répéter qu’il n’a rien à regretter, qu’il ne faisait que courir après de jolis rêves que la vie avait fini par tuer, que quelques dollars n’auraient rien changé, il y a ce mais qui revient le hanter ; mais quand même, cet argent, j’aurais peut-être dû lui donner. Parce qu’alors, peut-être que son père n’aurait pas eu recours à de tels extrêmes. Peut-être que ça l’aurait aidé. Sauvé. Peut-être… « I know. » Sourire. Non, il n’en sait rien.

Un merci sur les lèvres, il récupère son verre, espérant dénouer le nœud qui lui entrave la gorge. « Oh my god wow it’s Evian. » Murmure impressionné, un brin exagéré, face à la bouteille et cette marque qu’il n’a jamais acheté. Le genre de fancy water, comme il s’amuse à l’appeler. Et il fait mine de l’examiner, à faire tourner le contenu de son verre, imitation presque parfaite des types qui sentent du vin à la télé, avant de tout boire d’une gorgée. C’est qu’il avait plus soif qu’il ne le pensait. « Wow, that’s good water right here. Very good. » Top quality.

Il a conscience de dire n’importe quoi, de tout faire pour détendre l’atmosphère. Tentatives vaines, car une fois son téléphone branché, les voilà de retour sur le sujet. « Talk about what? My dad? » Et l’idée lui semble tellement improbable, tellement impensable, qu’un rire nerveux se heurte à ses lèvres scellées. Éclat qu’il étouffe dans un souffle. « Wow wow wow, is this a free therapy session? » Plaisante-t-il en jetant des œillades faussement paniquées sur les côtés. Ouais, non. « No, it’s fine, I don’t have anything to say, I’m fine, don’t worry. » Petit sourire à l’appui. « I mean… Yeah, sure, I’m a bit in shock and I think I’ll need time to process all this shit, but I’m fine, it’s OK, whatever. I mean, no, not whatever, but like, I’ll get over it I think. Anyway, it’s not about me or my daddy issues. » Il lève une main qu’il secoue dans les airs, comme pour se faire taire et d’un geste, jeter ce sujet de conversation par terre. Peu importe les rythmes effrénés que son cœur continue de jouer, le malaise qui lui tord l’estomac et l’empêche de respirer en entier. Ses émotions et autres états d’âmes sont bien insignifiants à côté de ces histoires d’enlèvement. Sûrement en a-t-il déjà trop dit, et puis, pour ce qu’il en sait, peut-être qu’Alice lui demandait simplement s’il avait des questions relatives aux Disneys. Putain et moi, j’ai vraiment parlé de daddy issues, quoi.

« So… Anyway… » Dernière syllable qu’il étire encore et encore en jouant avec son verre vide, le temps de se redonner une contenance, de chercher sur quoi rebondir.

À côté de lui, sur le comptoir, le sujet est tout trouvé.

Un chat.
Il tend une main pour se présenter au félin. « Do you think it can understand me if I speak English? Or like, do I need to speak French? » Est-ce qu’un chat miaule, pense en différentes langues ? « Bonjour, le chat, comment tu t'appelles ? Comment ça va ? » Et voilà tout son savoir étalé, maigres bribes de ses cours de français. Ça, et : « Je suis Jayden et je suis… » Merde. Comment on dit ? Il rembobine, tente de partir de zéro. Un, deux, trois… Non, impossible d’aller au-delà. « … twenty-four. » Oh, mais toi, tu t’en fous, pas vrai ? Et après s'être gentiment laissé renifler, Jayden ose glisser ses doigts sur la fourrure de l’animal, avant de doucement l’attirer jusque dans ses bras. Aucun signe de résistance. Y a même des ronronnements qui lui décrochent un sourire immense. Soudain, tout va bien. Son monde peut s’écrouler, qu’importe, puisqu’un chat l’a adopté. Jayden profite un instant de ce moment où plus rien ne semble pouvoir le toucher, si ce n’est la douceur des poils sous ses doigts. Le cœur un peu apaisé, il revient prendre place avec Alice sur le canapé. Mais à peine dépose-t-il le chat sur ses genoux que l’animal bondit pour lui fausser compagnie.

Ça se comprend. Lui aussi, aurait préféré fuir plutôt que de subir toutes les questions qui continuent à polluer son esprit : « You know, the cartoon people… Do you think they appeared here, I mean, in our reality, because they fell into a portal, just like I did? » Putain, mais qu’est-ce que je suis en train de raconter ? Et le pire, c’est que cette réflexion perchée lui apparaît plutôt sensée. « Maybe there’s a portal between Earth and like, whatever world those people are coming from. » D’où venaient-ils, d’ailleurs ? « Fuck, I deadass don’t know anything thing about disney, I only had Mulan, Chicken Run and Lilo and Stitch, that was my jam growing up. » Cassettes qu’il avait vues et revues, à peine terminé, déjà rembobiné, jusqu’à ce que le magnétoscope soit vendu avec la télé. Premières victimes de leur mobilier sacrifié. « I could be working with freaking Cinderella and I wouldn’t even know it! » Et Jayden laisse son dos s’écraser contre le dossier du canapé. Il s’y enfonce un peu, la tête tournée vers le plafond et les yeux chargés de réflexions, avant de se redresser d’un bon. Y a comme un troisième œil qui s’est ouvert sur une incroyable possibilité : « OH MY GOD do you think Shrek and Donkey are here too? That would be so fucking cool, man. »
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Alice Le May
Alice Le May
Fouineuse professionnelle
Admine TL
PHOTO D'IDENTITE : Work this out (Alice) 4d6666c99429570ab870e72f8416dd61
DESSIN ANIME D'ORIGINE : Aucun
ÂGE DU PERSONNAGE : 27 ans (14 mars 1996)
COTE COEUR : Coeur toujours à prendre, pour le moment.
OCCUPATION : Journaliste indépendante
LOCALISATION : Paris
COULEUR PAROLE : #f7bd54
DOUBLES COMPTES : Wendy, Phil, Quinn, Gilles & Rouky
PERSONNALITÉ & CRÉDITS : Angèle
MON ARRIVÉE : 08/01/2022
MON VOYAGE : 93
POINTS : 165
Ven 19 Mai 2023 - 19:12
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Jayden & Alice
Je ne croyais pas avoir déjà vu quelqu’un s’extasier autant sur une bouteille d’Evian que Jayden, mais ça avait au moins le mérite de m’arracher un sourire. L’enthousiasme du new-yorkais m’impressionnera toujours, surtout alors que l’on venait de mentionner son père chasseur à peine quelques minutes plus tôt. J’imaginais qu’il lui en fallait beaucoup plus pour le déprimer ; ou alors, il savait un peu trop bien le cacher. J’osai lui demander s’il souhaitait discuter un peu plus à ce sujet, que ce soit à propos de son père ou de sa première expérience de téléportation qui l’avait coincée ici, j’étais prête à l’écouter peu importe ce qu’il choisirait de me dire. Mais il balaya ma tentative de conversation d’un rire nerveux et d’une réplique sarcastique. Il me répéta plusieurs fois qu’il allait bien, qu’il n’y avait pas de quoi s’inquiéter, que ce n’était rien, enfin non pas tellement rien mais un peu quand même. Quelque chose me disait qu’il n’était pas vraiment lui-même convaincu par ses propres paroles, mais je n’insistai pas. Je n’étais pas là pour le brusquer, et puis il ne devait pas non plus avoir vraiment envie de partager ses daddy issues comme il venait de le dire avec une française qu’il n’avait rencontrée en vrai que deux fois dans sa vie. Il avait raison, je n’étais pas psychologue, quant à ma casquette de journaliste, j’avais décidé de la ranger pour ce soir ; ce soir, je serais juste une amie, voire juste une connaissance, bref, juste une fille qui avait bien voulu l’héberger le temps qu’il retrouve comment rentrer chez lui à New York. S’il ne voulait pas parler de ce qui lui tenait à cœur, qu’il en soit ainsi. On pouvait toujours passer le temps à faire autre chose.

De toute façon, Jayden semblait avoir trouvé comment changer de sujet. Le sourire aux lèvres, je le vis s’approcher de Dani, toujours logée sur le comptoir de ma cuisine. Il me demanda s’il devait plutôt lui parler en anglais ou en français, ce qui me fit pouffer de rire. Je répondis avec un sourire :

« She barely listens to me when I speak in French, but I guess you can try. »

Entendre Jayden se présenter avec son français approximatif à Dani me fit presque oublier la raison de sa présence dans mon appartement. D’un coup, c’était comme s’il avait toujours eu l’habitude d’être là, comme un ami que j’inviterais de temps en temps pour passer une soirée ensemble. Je ne pensais même plus à l’hôtel et à cette histoire de téléportation, pendant quelques secondes, je ne pensais qu’à me moquer gentiment de la maîtrise bancale du français de Jayden et de son utilisation du verbe être avant un nombre finalement donné en anglais. Je regardai Dani se laisser prendre dans les bras en ronronnant, ça me faisait plaisir de la voir rapidement à l’aise avec un inconnu, elle était plutôt timide, habituellement. Puisqu’elle ne savait pas parler ni en anglais ni en français, je décidai de faire les présentations à sa place :

« Her name is Dani, she’s five. I think she likes you. »

Jayden revint avec elle sur le canapé, mais mon chat profita de ce moment pour s’enfuir et retourner vers la cuisine. Ce n’était pas à prendre personnellement, connaissant Dani, c’était une indépendante et légèrement asociale sur les bords, elle n’était pas du genre à rester trop longtemps dans les bras de quelqu’un. J’en avais déjà fait les frais moi-même. Jayden ne prit pas la peine de revenir vers elle, au contraire, il semblait avoir décidé de reprendre la discussion là où on l’avait laissée. Il me demanda si je pensais que les personnages Disneys étaient eux aussi tombés dans un portail, comme lui, pour arriver dans notre monde, s’il existait un système de téléportation entre la Terre et le monde d’où ils venaient. Pour être honnête, je n’en savais rien. Et nous n’avions pas encore confirmé l’hypothèse du portail, même si elle me semblait plausible.

« So you think it’s a portal now, huh? What happened to you thinking it was your magical superpowers? But, yeah, that would make sense, I guess. »

Pour autant que toute cette conversation pouvait faire sens. Nous parlions de téléportation et de personnages Disneys tombés dans un portail pour apparaître ici, n’importe quelle personne sensée surprenant notre discussion nous prendrait pour deux parfaits petits tarés.

« Although, from what I’ve heard, they’re appearing out of nowhere, anywhere in the city. Could be in a park, or in the middle of a road. It cannot just be portals. And they can’t go back, they’re stuck here, or at least most of them have no idea how they can go back, if it’s possible. It’s like they were taken from their world and put in ours, magically, with no way out. You might have fallen into a portal, but for them, it seems a little bit more complicated than this. »

Je réfléchissais tandis que je parlais, mais je ne parvenais pas à trouver une conclusion satisfaisante à tout cela. Comment, qui, pourquoi, toutes ces questions demeuraient encore sans réponses et ce n’était sûrement pas ce soir que cela allait changer, même si je pouvais toujours m’amuser à construire mes propres hypothèses. Jayden admit qu’il ne connaissait pas grand chose sur l’univers Disney, à part trois films avec lesquels il avait grandi. Très bons films soit dit en passant, du moins deux d’entre eux, je n’avais jamais vu Chicken Run. Sa réflexion à propos de Cendrillon me fit un peu sourire. Et pourquoi pas ? Si je me souvenais bien, il travaillait dans une agence de ménage, ça ne serait pas déconnant.

« Well, if there is a blond girl at your job with tiny feet that always runs away whenever midnight comes, there’s a pretty good chance that you are. »

Mais Jayden avait l’air pris par une autre réflexion, car il se redressa d’un coup sur le canapé en s’écriant que ce serait carrément dingue de pouvoir rencontrer Shrek et l’ ne dans notre monde, ce qui me fit de nouveau éclater de rire. Comment est-ce que la seule chose qui le préoccupait dans toute cette histoire était de savoir qui il pourrait bien croiser parmi les personnages fictifs qu’il connaissait ? C’était une question qui me dépassait, mais pour être honnête, ce n’était pas déplaisant de pouvoir en rire. De toute manière, ça ne servirait à rien de ressasser encore ce qu’il s’était passé ; tant que je n’aurais pas repris mon enquête dans l’hôtel, je n’aurais pas plus de réponses à mes questions, alors autant discuter de choses plus légères.

« Maybe, who knows? I’ve never heard of DreamWorks characters in our world, though, but I suppose they might. But you would see them as humans, they always appear here with a human form, even if there were animals before. Which makes sense, because if they weren’t, we would have heard a lot of people screaming about how they met an ogre or a talking donkey. Imagine the panic, then. »

Au moins, si c’était le cas, je ne passerais pas pour une folle dans chacun de mes articles, on me croirait sûrement plus facilement. Cela dit, je préférais encore ça que d’avoir réellement à faire à des ogres ou des dragons dans mon monde, le chaos aurait tôt fait de le mettre à feu et à sang. Mais puisque l’on en était à parler tranquillement de personnages et de films Disneys, je venais d’avoir une petite idée :

« You know, I have Disney+ and about an hour to kill before it’s midnight and we can celebrate the New Year. You wanna watch and see if you’re working with the real Cinderella? »
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Jayden Kang
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ÂGE DU PERSONNAGE : 25 ANS passé à fouler le goudron new-yorkais.
COTE COEUR : Le cœur palpite pour MALLY. À ses côtés, il réapprend ce que c'est que de s'engager, de nourrir des rêves d'avenir.
OCCUPATION : AGENT D'ENTRETIENT, l'odeur des produits ménagers qui collent à ses mains comme un mauvais parfums. MASCOTTE "DISNEY" à ses heures perdues, ambiance de folie dans les goûters des tout petits. SUPER DETECTIVE MYSTERE, il enquête avec Alice et Clawd à la recherche des chasseurs et de son père.
LOCALISATION : Entre les immeubles de BROOKLYN ou le ciel de PARIS.
HUMEUR : SOURIANT, ses états d'âmes bien dissimulés derrière ses yeux brillants.
COULEUR PAROLE : JAUNE (#ffc036) ou ORANGE (#f1A90c)
DOUBLES COMPTES : Oliver D. Deloir
PERSONNALITÉ & CRÉDITS : Conan Gray, avatar de moi-même. Gif signature de thatwasthenight thingschanged sur tumblr
MON ARRIVÉE : 20/12/2022
MON VOYAGE : 69
POINTS : 205
Dim 18 Juin 2023 - 17:08
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ft. alice & jayden
Il ne sait pas trop pour qui il se prend, à jouer les types intelligents avec ses hypothèses délirantes. Moins que celles des super-pouvoirs, certes. Remarque d’Alice qui lui arrache un sourire. « Listen, I'm trying to be serious and realistic here, OK? » Impossible de retenir son rire. Non vraiment, y a des mots qu’il ne peut plus prendre sérieusement. Réaliste, logique… Ces syllabes semblent avoir été vidées de leur sens. Parce qu’il n’y a rien de vraisemblable ou de sensé dans ce qui est en train de se passer.

Et pourtant.
Il est là, à acquiescer à tout ce qu’Alice est en train de lui raconter comme si c’était rationnel, comme si les événements de cette soirée n’étaient pas complètement irréels. Et pendant qu’il intègre ces nouvelles informations, une pensée s’égare pour former sa propre réflexion : sérieux, il s’est mis à gober tout ça si rapidement, qu’il pourrait bien être en train de tomber dans un délire sectaire sans même en être conscient. Next thing I know je vais me retrouver à triper dans un champ sous LSD pour essayer d’ouvrir mon esprit à la vérité vraie et communiquer avec des personnages disney. Non, c’est bon, faut pas qu’il commence à s’égarer dans ses idées à la con où il va rater la moitié des explications. Et puis, Alice a l’air trop maline pour faire partie d’une secte… Quoi que, c’est smart, un gourou…

Un battement de cils. Non, stop. L’esprit se re-concentre sur des infos de la plus haute importance ; Bonne nouvelle : Shrek et l’Âne pourraient bel et bien être là. Naissance d’un sourire. Mauvaise nouvelle : ils seraient humains. Mort du sourire. C’est peut-être un mal pour un bien, en effet, comme Alice le souligne. « Pretty sure I saw worse stuff than an ogre in New York, but fair enough. » qu’il intervient, un sourire en coin. « That sucks though, imagine being a talking donkey and then becoming a boring ass human. » J’aurais le seum.

Cette interlude terminée, il se rassoit sur le canapé. Pause de courte durée. Car à peine s’est-il réinstallé que la proposition d’Alice le fait à nouveau bondir sur ses pieds. « WHAT, IT’S GOING TO BE MIDNIGHT ALREADY ? » Jayden a crié, un peu paniqué, soudain persuadé d’être en train de poser un lapin à Sofia et ça, il ne se le pardonnerait pas. Stop. « Oh wait, no, I’m stupid, because if it’s eleven here then it’s still like, the afternoon in New York, OK… » Il n’est pas encore trop tard pour la prévenir. Qu’importe que son téléphone ait à peine eu le temps de charger, voilà que Jayden est déjà en train de le débrancher. « OK SORRY, yeah, sure, we can watch Cinderella, that sounds great, but, hum… I think I’d better make a few calls before we start watching anything, like, I need to call my mom and my friend… I was supposed to spend the evening with her… Can I use your WiFi and… your bathroom ? » Premier lieu qui lui vient en tête pour passer son appel de façon discrète. Mais son téléphone en main, il s’arrête net avant de se diriger vers la salle de bain : « Wait… » dit-il en se retournant, soudain rattrapé par une question qu’il évite depuis un moment :

What the fuck I am going to tell them?

Blanc, aucun mensonge convaincant. C’est pourtant pas ce qu’il lui manque, normalement. Mais d’habitude, ses histoires ont un fond plutôt innocent. Jamais il n’est question de magie ou d’enlèvement et l’idée de devoir cacher à sa mère quelque chose d’aussi important sur son père lui laisse un goût amer sur les lèvres. A-t-il seulement le choix ? « This whole situation here… Is it like, a secret thing ? Like, can I talk about it to my mom and my friend or is it like… dangerous ? I mean, people are getting kidnapped, my dad disappeared and I fucking got teleported out of nowhere so… » I don’t know. C’est qu’il a vu trop de films où secrets et mensonges sont synonymes de sécurité et protection. Et Jayden oscille entre son premier instinct, mentir, et la facilité, tout leur dire. Car si mentir lui vient naturellement, jamais encore il n’a couvert quelque chose d’aussi extravagant. Combien de fils lui faudrait-il à son histoire pour réussir à tisser quelque chose de crédible ? « What if I lie to them and they see it’s bullshit and hate me for it? And what if I tell them everything and they think I’m crazy, drunk or on drugs or something, like what if they think I’m losing it and they stop trusting me? » Et ça, c’est quelque qu’il ne supporterait pas. Il sait pas pourquoi il se préoccupe autant de la manière dont on le perçoit, mais la possibilité qu’on puisse le croire en train de vriller suffit à lui faire relever vers Alice un regard affolé. « Did you tell your family? What did they say? »
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Alice Le May
Alice Le May
Fouineuse professionnelle
Admine TL
PHOTO D'IDENTITE : Work this out (Alice) 4d6666c99429570ab870e72f8416dd61
DESSIN ANIME D'ORIGINE : Aucun
ÂGE DU PERSONNAGE : 27 ans (14 mars 1996)
COTE COEUR : Coeur toujours à prendre, pour le moment.
OCCUPATION : Journaliste indépendante
LOCALISATION : Paris
COULEUR PAROLE : #f7bd54
DOUBLES COMPTES : Wendy, Phil, Quinn, Gilles & Rouky
PERSONNALITÉ & CRÉDITS : Angèle
MON ARRIVÉE : 08/01/2022
MON VOYAGE : 93
POINTS : 165
Dim 9 Juil 2023 - 17:28
Work this out
Jayden & Alice
Le rire de Jayden faisait du bien à entendre. En même temps, il y avait de quoi trouver la situation un peu risible, car rien ne semblait avoir de sens. Pour ma part, j’étais devenue habituée aux phénomènes inexplicables, je n’en étais pas à mon premier mystère, mais je pouvais comprendre que Jayden se sente un peu dépassé par les évènements. Le pauvre venait seulement d’être témoin d’un fait surnaturel, et clairement pas de la meilleure des manières. Se téléporter accidentellement d’un endroit à un autre sans savoir comment le reproduire dans l’autre sens avait de quoi faire paniquer n’importe qui, d’autant plus quand il s’agissait de passer d’un continent à l’autre. Alors oui, essayer de mettre du sens et de la logique dans toute cette histoire pouvait effectivement paraître décalé ; mais ça n’allait sûrement pas m’empêcher de continuer.

J’étais quand même impressionnée par la faculté qu’avait Jayden à toujours voir le bon côté des choses et à tourner n’importe quoi en plaisanterie. Je me serais attendue à ce qu’il panique, qu’il angoisse, qu’il me presse de questions en espérant que je lui donne une réponse claire et précise sur ce qu’il venait de rire ; mais tout ce qu’il voulait savoir, c’était s’il avait déjà croisé des personnages Disneys sans le savoir et si Shrek pouvait être aussi dans notre monde. Ça me fit sourire, même si quelque part, je me doutais que l’humour devait sûrement être une manière pour lui de gérer l’ingérable et de faire face à l’impossible. Je rentrai quand même dans son jeu, profitant également pour lui préciser que de ce que j’avais compris, les personnages de films arrivaient toujours sous forme humaine dans notre monde, ce qui expliquait pourquoi on n’avait encore jamais croisé d’ogre ou d’animal bavard dans les rues de Paris ou de New York. Imagine être un âne qui parle, tout ça pour devenir un humain chiant en arrivant ici. Ouais… Je ne pus retenir une réplique un peu plus douce-amère en réponse à sa remarque :

« Imagine living in a world full of magic and being sent here in our boring ass planet without any way of coming back home. »

Aussi incroyable et merveilleuse pouvait être l’idée de croiser des personnages de mes films d’animation préférés dans la vie réelle au détour d’une rue, je devais aussi me rappeler qu’ils n’étaient pas là de leur plein gré et qu’en plus de la menace constante des chasseurs, ils devaient aussi être plusieurs à ressentir le mal du pays. Et qu’en était-il de ceux qui avaient été séparés de leurs familles dans le processus ? Mais je n’avais pas vraiment envie de continuer à plomber l’ambiance maintenant, elle était déjà assez pesante comme ça, alors je proposai plutôt sur un ton plus léger de profiter de mon abonnement Disney+ pour regarder Cendrillon, ou un autre film, peu m’importait, en attendant que sonne minuit et que l’on puisse célébrer la nouvelle année. Je fus un peu prise de court par la réaction de Jayden, son cri en majuscule me fit sursauter et ce n’est qu’en le voyant paniquer devant moi que je réalisai qu’il devait s’inquiéter qu’il soit déjà si tard et qu’il n’ait encore prévenu personne de sa disparition. J’allais le rassurer, mais il me devança en se rappelant lui-même qu’il était encore l’après-midi aux Etats-Unis. Je souris, me retenant de justesse de le charrier tout de même, décidant que ce n’était pas le moment et qu’il valait mieux le laisser reprendre ses esprits avant de l’embêter. Je le regardais donc débrancher son téléphone tandis qu’il s’excusait et me demandait s’il pouvait utiliser mon WiFi et ma salle de bain. Je hochai la tête rapidement et me levai pour aller chercher un papier qui traînait sur le meuble TV.

« Sure, don’t worry, take your time. Here is the password for the WiFi, and the bathroom is there, first door to the right. » ajoutai-je en pointant du doigt vers le couloir derrière la kitchenette.

Je pris mon propre téléphone pour patienter tandis que Jayden appelait sa mère et son amie quand je le vis s’arrêter sur le chemin et se retourner de nouveau vers moi, visiblement en pleine réflexion. Il resta ainsi quelques secondes sans rien dire, ce qui me fit pencher la tête de confusion.

« Yes? … Hello, Earth to Jayden? Something happened? »

Il sembla finalement reprendre ses esprits pour expliquer qu’il n’avait aucune idée de ce qu’il pourrait bien dire à ses interlocutrices. Dire la vérité ou inventer une histoire ? Effectivement, je pouvais comprendre le dilemme, surtout s’il était proche d’elles. Moi-même, je ne disais aux autres que ce qui était nécessaire pour obtenir ce dont j’avais besoin, ne jugeant pas utile de tout révéler quand il n’y avait pas besoin. Quant à mes proches, et bien… C’était peut-être un peu triste à dire, mais je ne croyais plus vraiment en avoir, pour être honnête. Mes principales relations concernaient le travail, pour le reste, j’avais bien quelques connaissances amicales dans le quartier, mais pas au point de leur déballer toute ma vie privée. Même sur mon blog, mes articles étaient bien loin de révéler tout ce que je savais sur le phénomène Disney, ayant bien compris au fil de mes enquêtes que certaines informations feraient mieux de rester cachées, du moins pour le moment.

J’écoutai Jayden lister ses possibilités à voix haute, constatant qu’effectivement, aucune n’était plus attirante que l’autre et qu’il risquait d’être dans une position difficile quelle que soit la solution qu’il choisirait finalement. Je ne savais pas vraiment ce que j’aurais fait à sa place ; je n’avais jamais été réellement confrontée à un tel dilemme. D’ordinaire, je choisissais ce que je disais ou non, n’en révélant jamais plus que le nécessaire, mais c’était aussi parce que je n’avais pas vraiment de famille ou d’amis proches qui s'inquiétaient de ne pas me voir. Alors, ça me fit doucement rire d’amertume quand Jayden me demanda si j’avais tout raconté à ma famille.

« My family? No way. They’d think I’m crazy. I actually believe that my sister read one of my articles about Disney once, because she called me out of the blue one day to ask me if I was okay. They wouldn’t understand. But we’re not that close. It’s been a while since I talked to my parents, so I don’t see why I would tell them any of that. »

Mais c’était différent pour lui. Même si son père avait disparu de la circulation, il était sans doute plus proche de sa mère, sachant qu’il vivait encore avec elle. Je comprenais qu’il ait envie de tout lui dire, surtout que le fait d’avoir un chasseur dans la famille la concernait forcément elle aussi. Alors je m’empressai d’ajouter :

« Maybe don’t tell them everything on the phone, some things are better discussed face to face. But of course, if you absolutely trust them and if you want to share what just happened to you with them, I don’t see why you couldn’t. If they trust you, they’d probably understand, even if it takes them a little while. The important thing is that you don’t go and talk to the wrong people about this. »

J’insistai sur le mot trust, je ne doutais pas qu’il soit proche de sa mère et de son amie, mais j’espérais tout de même qu’il était certain qu’elles ne traînaient pas avec le mauvais groupe avant de leur parler. Après tout, son père étant chasseur, cela ne serait pas surprenant que sa mère soit impliquée dedans aussi, mais je m’en tiendrais au jugement de mon ami ; ce n’était pas à moi de choisir à qui il pouvait faire confiance ou non, d’autant plus qu’il les connaissait évidemment mieux que moi.
code by exordium.


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Jayden Kang
Jayden Kang
Faith, trust and pixie dust
TALE STRANGERS
PHOTO D'IDENTITE : Work this out (Alice) 4ldk
I'm so good at telling lies
That came from my mother's side


ÂGE DU PERSONNAGE : 25 ANS passé à fouler le goudron new-yorkais.
COTE COEUR : Le cœur palpite pour MALLY. À ses côtés, il réapprend ce que c'est que de s'engager, de nourrir des rêves d'avenir.
OCCUPATION : AGENT D'ENTRETIENT, l'odeur des produits ménagers qui collent à ses mains comme un mauvais parfums. MASCOTTE "DISNEY" à ses heures perdues, ambiance de folie dans les goûters des tout petits. SUPER DETECTIVE MYSTERE, il enquête avec Alice et Clawd à la recherche des chasseurs et de son père.
LOCALISATION : Entre les immeubles de BROOKLYN ou le ciel de PARIS.
HUMEUR : SOURIANT, ses états d'âmes bien dissimulés derrière ses yeux brillants.
COULEUR PAROLE : JAUNE (#ffc036) ou ORANGE (#f1A90c)
DOUBLES COMPTES : Oliver D. Deloir
PERSONNALITÉ & CRÉDITS : Conan Gray, avatar de moi-même. Gif signature de thatwasthenight thingschanged sur tumblr
MON ARRIVÉE : 20/12/2022
MON VOYAGE : 69
POINTS : 205
Sam 7 Oct 2023 - 20:20
work this out
ft. alice & jayden
Et en entrant dans son téléphone le code Wi-Fi qu'il tient entre les mains, Jayden hésite à la jonction de deux chemins.

Entre mensonge et vérité, la question ne devrait pourtant pas se poser, c’est que la réponse est déjà toute trouvée, et ce, depuis qu’il est en âge de s’exprimer correctement. Il ne saurait pas dire à partir de quel moment les histoires qu’il racontait sur ordre de ses parents avaient commencé à prendre le dessus sur tout le reste, jusqu’à ce que mentir devienne un réflexe. Un Jayden menteur s’était improvisé grand bâtisseur, à construire des murs autour de sa vie privée, mais aussi entre lui et la réalité, pour se protéger, ne pas inquiéter, prétendre avoir un quelconque contrôle sur son quotidien. Et puis, certaines vérités trop laides pour être avouées sont bien mieux gardées à clef dans les coffres de son cœur, là où seul son souvenir peut les faire exister.

Son père est un kidnappeur, peut-être même un tueur.
Voilà une réalité qu’il préférerait enterrer dans le silence. L’abandonner entre les murs de cet appartement, qu’elle reste à l’état de rêve confus, comme le reste de cette drôle de soirée. Allez, on en parle plus. Mais arrivera-t-il seulement à faire comme si de rien n’était ? Quelle est la prochaine étape, maintenant qu’il sait ? Reprendre le cours de sa vie, ou bien aider Alice dans ses recherches ?

Alice qui ne s’est jamais cachée et qui, pourtant, se retrouve tout aussi isolée que si elle avait décidé d’en faire un secret. Pas étonnant que sa sœur se soit inquiétée, lui-même l’avait crue un peu dérangée, le jour où elle s’était pointée chez lui avec ses histoires insensées. Évidemment que personne ne comprend. Même une théorie du complot reste plus crédible que ces délires de magie et de mafia anti-Disney. « But we’re not that close. It’s been a while since I talked to my parents, so I don’t see why I would tell them any of that. » Un sourire désolé. « Oh… OK, fair enough, yeah. » Il n’aurait peut-être pas dû demander. Dans un blanc teinté de regret, Jayden souffle un sorry presque muet, de peur qu’Alice y lise une quelconque pitié ou qu’elle se sente obligée de continuer sur le sujet. Sa famille, lui-même fait tout pour ne jamais en parler.

Et puis, elle lui parle de confiance, principe clé censé faire pencher la balance, et Jayden sent son cœur se serrer, forcé de constater qu’il y a un moment que ce lien a été brisé. Il y a longtemps qu’il ne raconte à sa mère que ce qu’elle veut entendre, soucieux de ne jamais la froisser pour ne pas la pousser dans les excès de la violence.

Quant à Sofia… Elles sont loin, les années où ils n’avaient aucun secret l’un pour l’autre. Douce époque à laquelle il a lui-même mis fin avec ses mensonges. Au final, des deux, c’est sûrement elle qui lui fait le moins confiance désormais. Après tout ce qu’il lui a raconté, pourquoi est-ce qu’elle le croirait, s’il décidait de lui confier une vérité aussi folle ? C’est clair, elle va penser que je me fous de sa gueule. Possibilité qui l'effraie bien plus que l’idée de lui débiter une histoire qu’elle aura déjà entendue mille fois. Et il sait pas, Jayden, s’il s’agit là d’une réflexion logique, ou d’une excuse pour justifier la bêtise qu’il s’apprête à faire.  « Yeah… You’re right. » Une grande goulée d’air. « OK, I’ll be right back. » Un sourire forcé et le voilà qui disparaît dans la salle de bain.

Ce n'est pas la première fois qu'il se retrouve seul en compagnie de son reflet, à sentir son esprit mouliner et son cœur s’affoler en se demandant ce qu’il vient de lui arriver, comment il est censé continuer. Et comme à chaque fois que sa vie s’apparente à un cauchemar, l’instinct prend le dessus sur la réflexion, c’est que Jayden a toujours été plus enclin à agir qu’à réfléchir. Assis contre les toilettes, il inspire un grand coût avant d’envoyer son premier message :

« Hey, mom, so… Turns out I'm gonna sleep over at my friend’s tonight, I don’t know when I'll be back tomorrow, I might spend the day with her, maybe I’ll be home in the evening, I’ll text you anyway. I left you some chicken and rice in the fridge and there’s Advil in the bathroom, bottom shelf under the sink. Call me if there’s something you can’t find. Anyway, I’ll call you at midnight if you’re awake… See ya! »

Ça y est, c’est fait, message envoyé.
Qui sait quand elle le verra, Jayden et bien incapable de prévoir dans quel état elle l’écoutera ni même quelles réactions il provoquera. Il y a des jours où c’est à peine si sa mère remarque sa présence et d’autre ou il rentre accueilli par des pleures ou des hurlements après s'être absenté de l’appartement trop longtemps.

Mais la crainte que lui inspire sa mère n’est rien comparée à celle qui fait trembler ses doigts sur son écran présentement :

To Sofia:
JAYDEN: I'm so sorry, I don't think I can make it tonight
JAYDEN: Something urgent came up with my mom, i can't come
JAYDEN: I'm so sorry
JAYDEN: I know it won't be the same but maybe we can catch up later this week??


Putain, quel con.
Évidemment qu’elle va dire non.
Il aurait presque envie de jeter son téléphone dans un réflexe à la fois écœuré et paniqué, pour oublier les messages qu’il vient d’envoyer, ne pas voir ceux qu’il va recevoir. Mais déjà, l’écran se rallume entre ses mains. Un appel entrant. C’est Sofia. Oh, putain. Et un Jayden figé se retrouve soudain désarmé, le cœur affolé, parce qu’il ne peut pas laisser sonner, parce qu’il voudrait décrocher, reste pourtant paralysé par la perspective d’une conversation qui va forcément mal tourner. (Qu’est-ce que je lui dis, jamais elle ne va y croire, qu’est-ce que je lui dis…) Trop tard. Le moment passe et Sofia lui échappe.

SOFIA: ????
SOFIA: Are you fucking for real????


Il est par terre, Jayden, assis à même le carrelage. Pourtant, il a l’impression d’être en train de tomber, comme prisonnier de ce court moment en apesanteur qui précède le choc d’une chute. Le souffle coupé par la panique, il se relève et oublie toute logique, ne pense plus qu’à la rappeler, s’excuser, qu’importe qu’il ne sache pas quoi raconter, tant qu’il entend sa voix. Car quand Sofia lui parle, il arrive encore à se convaincre qu’elle ne le déteste pas complètement.

Ce sont ses silences, qui le tuent vraiment.
Elle a raccroché.

JAYDEN: Sorry I can’t really call right now, I’m sorry
SOFIA : K I’m coming
JAYDEN: No no it’s ok, it’s better if I deal with this alone
SOFIA : K.
JAYDEN: I’ll explain everything
JAYDEN: I’m really sorry
JAYDEN: I’ll call you at midnight
SOFIA : Sure


Et il s'imagine sa voix chargée de colère déchirer l’atmosphère. Et il sent son regard le crever à coup de poignard. Et il voit leur amitié un peu plus se morceler, y a tellement de fragments à ses pieds qu’il ne sait même plus s’il pourra un jour les recoller. Alors, Jayden préfère relever ses prunelles vers le plafond, là où il peut ignorer tout ce qu’il a gâché et empêcher ses larmes de couler. Une seconde passe, puis une autre. Petite éternité où il reste là, à respirer, à attendre que la vague passe, à essayer de se rassurer. Ça va aller. Tout peut encore s’arranger. Mais Jayden se ment et il le sait.

Il a encore la gorge serrée, quand il réalise que son absence est en train de s’éterniser. Et Jayden tire la chasse d’eau dans le vide avant de passer rapidement un peu d’eau sur son visage pour noyer les larmes traîtresses qui auraient pu perler au bord de ses cils. Bientôt, toute sa tristesse est comme épongée. Une dernière œillade jetée à son reflet pour s’assurer que ses émotions n’ont pas débordée sur ses traits et doucement, il force son visage à se dérider avant de retourner sur le devant de la scène.

Et c’est comme s’il ne s’était rien passé. « Sorry, I hope I didn’t keep you waiting for too long. » qu’il lance en atterrissant au côté d’Alice. « Just had the longest pee of my life. » (Mais ferme-la.) Pourquoi il a sorti ça ? Son sourire se crispe sous la gêne qu’il s’inspire. Vite, besoin d’enchaîner que sa bêtise ne puisse pas exister trop longtemps. « Oh wow, you’ve got everything set up already? » Et calé dans un coin du canapé, ses genoux ramenés contre sa poitrine, Jayden pourrait presque se mentir, se persuader qu’il s’agit là d’une soirée anodine, si seulement tout ne venait pas le contredire. Ce n’est pas un pyjama, mais bien son uniforme qu’il sent contre ses doigts. Il n’est pas sur le point de se gaver de popcorns comme au cinéma, à vrai dire, il serait incapable d’avaler quoi que ce soit. C’est que son cœur trop lourd lui tombe sur l’estomac, chargé de toutes les choses qu’il aimerait confier. Ses iris esquivent Alice pour glisser sur ses chaussettes dépareillées.  « I didn’t tell them, by the way. » I lied like a fucking idiot. « You were right, it’s probably better if I tell them in person… » Hypothèse au conditionnel comme une porte qu’il laisserait entrouverte, pour s’autoriser à faire demi-tour, à réparer l’erreur qu’il vient peut-être de commettre. « But I don’t want them to worry and I also don’t want to get them into trouble. And I think I need some time to process things before I start, like, sharing all of this. » Y a un soupir tremblant qu’il n’arrive pas à retenir. « I mean, I don’t even know what the fuck is going on, how am I supposed to explain this to someone else? » Il se tait, relève vers Alice des prunelles pleines de questions en espérant secrètement qu’elle va lui donner raison, lui dire que c’était la bonne décision. Que tout ira bien. Que Sofia ne le déteste pas.

Et comme à chaque fois qu’il se sent désarmé face à ses émois, Jayden force un petit rire, prêt à se donner en spectacle, à caricaturer ses émotions pour leur faire perdre toute crédibilité, que personne ne puisse discerner la comédie de la réalité. Il jette la tête en arrière, les traits de son visage déformé entre ses mains, un drôle de râle aux allures de cri sur les lèvres : « OH MY GOD WHY IS THIS HAPPENING TO ME? I didn’t ask to be some sort of character in whatever crazy story this is. I go to church and this is the kind of thanks I get? Well thank you, Jesus! » Dernière phrase jetée sur un ton agacée en carton, tandis que ses yeux roulent jusqu’au plafond. « OK, I’m done freaking out, anyway, I’ll shut up now, sorry, I’m ready. » Ses talons glissent du canapé pour s’ancrer à nouveau sur le sol et Jayden se redresse, l’air faussement concentré pour se distraire de son envie de pleurer.
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Alice Le May
Alice Le May
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ÂGE DU PERSONNAGE : 27 ans (14 mars 1996)
COTE COEUR : Coeur toujours à prendre, pour le moment.
OCCUPATION : Journaliste indépendante
LOCALISATION : Paris
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DOUBLES COMPTES : Wendy, Phil, Quinn, Gilles & Rouky
PERSONNALITÉ & CRÉDITS : Angèle
MON ARRIVÉE : 08/01/2022
MON VOYAGE : 93
POINTS : 165
Dim 22 Oct 2023 - 14:25
Work this out
Jayden & Alice
Jayden disparut dans la salle de bain, téléphone à la main. Je me demandais ce qu’il allait raconter à ses proches. Est-ce qu’il leur dirait la vérité ? Ou juste une partie de la vérité ? Je ne peux pas venir ce soir, je suis à Paris, je te raconterais. De quoi les alarmer toutes les deux pour le dernier jour de l’année. Parfois, c’était mieux de donner un petit mensonge. Ça passait plus facilement, surtout quand la réalité était aussi improbable. S’il leur disait réellement ce qu’il faisait ici, en France, chez une fille qu’il avait rencontré en chair et en os seulement quelques semaines plus tôt, elles le prendraient pour un taré, ou elles penseraient qu’il se fichait d’elles. Mais c’était à lui de décider. Je n’avais pu que lui donner mes conseils, pour le reste, il saurait sûrement mieux que moi comment leur parler.

Je m’attendais à entendre des bribes de voix depuis la salle de bain, mais ne perçus rien d’autre que des vibrations de téléphone. Des échanges de messages, sûrement. Ma curiosité ayant ses limites, je décidai de ne pas m’y attarder davantage et saisis la télécommande pour allumer la télévision et ouvrir l’application Disney+. Je ne saurais pas vraiment dire pourquoi, mais ce fut ce geste en particulier qui me fit réaliser l’absurdité de la situation. J’avais dans ma salle de bain un new-yorkais complètement déboussolé et j’étais en train de préparer un film dans le salon. Comme si de rien n’était, comme une soirée de nouvel an ordinaire. Comme si Jayden ne venait pas de traverser tout l’Océan Atlantique en deux secondes. Mais ce n’était qu’une étrangeté parmi tant d’autres, finalement. Qu’est-ce qu’un portail de téléportation dans un monde où des personnages de fiction prennent vie du jour au lendemain ? Cela faisait un bon moment que j’avais accepté de croire en l’incroyable. Il y avait longtemps que ma réalité avait été altérée, je ne devrais plus être si surprise de m’y adapter. Pour Jayden, c’était encore autre chose, mais pour moi, ce n’était qu’un détail de plus, qu’une nouvelle piste à enquêter. Rien qui ne m'empêcherait de visionner Cendrillon pour célébrer la nouvelle année.

Mon invité vint finalement me rejoindre dans le salon, avec ce même sourire faussement enjoué qu’il porte depuis que j’avais été le chercher devant l’Hôtel. Une part de moi avait envie de l’interroger, lui demander comment ça s’était passé, avec sa mère et son amie, de ne pas le lâcher avant de connaître toute l’histoire. Déformation professionnelle. Heureusement pour lui, une autre part de moi, plus amicale, plus empathique, me convainquit de le laisser respirer sans le brusquer. Il en avait déjà bavé assez. Alors, quand il s’excusa d’être resté si longtemps dans les toilettes, j’ignorais volontairement les souvenirs des vibrations que j’avais entendu tout du long et, repoussant ma curiosité, répondis simplement avec un sourire sarcastique :

« Ok, good to know. »

Il changea de sujet en voyant que j’avais déjà tout préparé, je lui laissai une place sur le canapé. Il ramena ses genoux contre lui et je savais bien que, malgré toutes ses tentatives pour le cacher, il était clairement mal en point. Qui ne le serait pas, à sa place ? J’arrivai à court d’idées pour le rassurer. Il avait surtout besoin de temps pour digérer ce qu’il venait d’apprendre. Surtout en ce qui concernait son père. J’ignorais la relation qu’il avait entretenu avec lui, mais dans tous les cas, je ne pensais pas que personne de sain d’esprit n’avait envie de savoir que l’un de ses parents était impliqué dans des histoires d’enlèvements. Je le lui avais déjà annoncé, bien sûr, mais à l’époque, en l’absence de preuve, je me doutais bien qu’il n’avait pas eu de raisons de me croire. Au moins, désormais, il en avait la confirmation, mais j’aurais préféré que cela se passe autrement pour lui. Plus doucement. Sans qu’il n’ait en plus l’inquiétude de ne plus jamais pouvoir retourner chez lui. Clairement, il avait de quoi complètement perdre les pédales et disjoncter. Au fond, il s’en sortait presque bien.

Il m’avoua finalement qu’il ne leur avait rien dit. Que c’était mieux de tout leur dire en face-en-face. Je hochai la tête, même si au fond de moi je ne croyais pas qu’il y ait vraiment une bonne manière d’annoncer qu’on s’était téléporté magiquement à Paris sans pouvoir revenir en arrière et que c’était pour cela qu’il n’avait pas pu passer le nouvel an comme prévu. Il ajouta qu’il avait besoin de temps pour procéder, qu’il ne voulait pas les inquiéter et que de toute façon, il ne comprenait déjà pas lui-même ce qu’il se passait, alors il serait bien en mal de l’expliquer à quelqu’un d’autre. Je ne pouvais qu’être d’accord avec lui. Moi-même, je savais que j’étais encore bien loin d’avoir tout compris sur ce phénomène de personnages Disney - la preuve en était que j’apprenais encore de nouvelles choses aujourd’hui, avec ces histoires de téléportation.

« Of course. You should take the time you need. If you really want to tell them everything, then you’ll tell them when you’re ready. You don’t need to rush it. In the meantime, if you want to talk to someone about this, I’m always there. »

Je me doutais que son petit numéro caricatural par la suite était une manière de dédramatiser un peu la situation, mais pour être honnête, j’avais du mal à en rire. Ni même à en sourire. Pour moi, c’était très sérieux. Et il avait raison. Même si on était plus ou moins dans le même bateau, à présent, c’était la principale différence entre lui et moi : il n’avait jamais rien demandé. Moi, tout ce que je savais, je le savais parce que je l’avais cherché. J’avais même quitté mon ancien boulot pour me consacrer aux Disneys, pour enquêter sur cette affaire qui n’avait pas plus de sens qu’un roman de Lewis Carroll. Mais lui, il n’avait pas eu de choix. Ce n’était pas lui qui avait cherché à ce qu’on vienne toquer à sa porte, Robin et moi, pour lui demander où était son père ; et il n’avait certainement pas voulu non plus découvrir un portail vers la France par pur hasard en nettoyant le sous-sol d’un bar à New-York. Si tout était à refaire, je referais tout de la même manière, parce que je ne voulais rien de plus au monde que de lever le voile sur toute cette histoire et connaître enfin la vérité sur ce phénomène improbable. Mais Jayden, ce qu’il voulait, c’était certainement de continuer à vivre une vie normale, comme il l’entendait. Passer le réveillon avec sa pote, s’éclater et faire la fête comme tous les autres jeunes de son âge - notre âge. Ça n’aurait pourtant pas été trop demander.

« Don’t apologise, it’s ok to freak out. I totally would if I were in your shoes. I’m actually the one that should be sorry, I knocked on your door first. If you wanna get mad at me, I’d understand. But if you want to forget everything for at least an hour, then let’s just watch Cinderella. »

Il n’y avait pas grand chose d’autre à faire, de toute façon. On retournerait à l’Hôtel dès le lendemain matin, mais pour le moment, tout ce qu’il nous restait à faire, c’était de tuer le temps. Je n’avais absolument pas envie de dormir tout de suite et Jayden était encore réglé à l’heure new-yorkaise en plus d’avoir assez en tête pour le tenir éveillé pour un certain temps, alors autant se changer les idées autrement. Je me calai donc contre le dossier du canapé et, sans rajouter un mot, appuyai sur le bouton play de la télécommande pour lancer le film.

Oh. Oh my goodness. It’s midnight. Les cloches sonnèrent dans Cendrillon et comme d’un sursaut, j’attrapai mon téléphone pour regarder l’heure. Minuit neuf. « Shit. » 2023 avait débuté depuis déjà presque une dizaine de minutes et je ne m’en étais même pas aperçue. J’attrapai de nouveau la télécommande et appuyai pour mettre pause, puis je me tournai vers Jayden d’un air désolé, mais souriant néanmoins - comme si l’annonce de la nouvelle année pouvait surpasser tout ce qu’il était survenu ce soir-là.

« I totally forgot to check, but it’s passed midnight here. Happy new year! Well, at least for me, you still have six hours left. You mind if I pour myself a drink? Just to pretend that I celebrate, you know. Do you want something while I’m at it? »

Je me rendis rapidement derrière le comptoir de la cuisine, ouvris le frigo et en sortis une bouteille de cidre brut que j’avais achetée pour l’occasion. Revenant au canapé avec ma bolée, je la levai pour trinquer et ajoutai :

« To a brand new year, may it be the one that will finally give us all the answers. Because I am sure as hell tired of all those unsolved mysteries. »

J’espérai au moins que ma tentative de célébration rendrait un peu de sourire à Jayden. Pour ma part, je ne me plaignais pas, je n’avais pas imaginé avoir plus de compagnie que Dani pour le réveillon, mais je savais qu’il avait prévu de bien meilleurs plans pour fêter la nouvelle année que de trinquer tristement avec une fille qu’il ne connaissait à peine, bien loin de chez lui, devant un arrêt sur image de Cendrillon s’en allant en voyant les aiguilles du clocher bloquées à minuit. Je comprendrais facilement qu’il n’ait pas vraiment le cœur à faire la fête.
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Jayden Kang
Jayden Kang
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That came from my mother's side


ÂGE DU PERSONNAGE : 25 ANS passé à fouler le goudron new-yorkais.
COTE COEUR : Le cœur palpite pour MALLY. À ses côtés, il réapprend ce que c'est que de s'engager, de nourrir des rêves d'avenir.
OCCUPATION : AGENT D'ENTRETIENT, l'odeur des produits ménagers qui collent à ses mains comme un mauvais parfums. MASCOTTE "DISNEY" à ses heures perdues, ambiance de folie dans les goûters des tout petits. SUPER DETECTIVE MYSTERE, il enquête avec Alice et Clawd à la recherche des chasseurs et de son père.
LOCALISATION : Entre les immeubles de BROOKLYN ou le ciel de PARIS.
HUMEUR : SOURIANT, ses états d'âmes bien dissimulés derrière ses yeux brillants.
COULEUR PAROLE : JAUNE (#ffc036) ou ORANGE (#f1A90c)
DOUBLES COMPTES : Oliver D. Deloir
PERSONNALITÉ & CRÉDITS : Conan Gray, avatar de moi-même. Gif signature de thatwasthenight thingschanged sur tumblr
MON ARRIVÉE : 20/12/2022
MON VOYAGE : 69
POINTS : 205
Lun 27 Nov 2023 - 21:33
work this out
ft. alice & jayden
Son sorry trouve un écho sur les lèvres d’Alice et Jayden secoue la tête, désolé qu’elle se sente désolée parce qu’il est désolé, emporté dans la drôle de ronde de la culpabilité. « It’s not your fault. I mean, I would probably have fallen into this portal anyway. I’m actually glad you came to see me a few days ago, or I would be wandering alone somewhere in Paris and everyone would think I'm crazy.  » Scénario catastrophe qui le secoue d’un rire nerveux, presque silencieux.

Jayden n’a plus envie d’y penser. Ni aux catastrophes qui auraient pu arriver ni à celles qui se sont effectivement passées. Mais il a du mal à se vider la tête, malgré la musique féérique, le château et les paillettes, promesses de magie et d’un moment de répit. Non, Jayden, il a le genou tressautant, le regard qui n’arrête pas de quitter l’écran pour se visser sur la surface noire de son smartphone, à guetter un seul et unique prénom dans ses notifications. T’es con, pourquoi elle te renverrait un message, c’est la dernière à avoir écrit dans la conversation et jamais elle va te reparler ce soir après le coup que tu lui as fait et-

Monologue qui ne l’empêche pas de (faire semblant) de s'investir, de réagir à outrance, comme s’il regardait un épisode des Real Housewives of New York et non un film d’animation des années 50, à coup de oh my God, what the fuck???, she did NOT say that, slay queen, GIRL GO FOR IT AND KISS HIM IT’S MIDNIGHT!

C’est sur ces derniers mots qu’Alice met soudain le film sur pause. La nouvelle année leur a déjà échappé. D'un bond, Jayden s’est relevé du canapé : « WHAT? HAPPY NEW YEAR! » Enfin, pour elle, lui, n’est désormais plus qu’un drôle de voyageur du passé, qu’importe ce qu’en dise la logique. Wow 2023 looks awesome. « You mind if I pour myself a drink? Just to pretend that I celebrate, you know. Do you want something while I’m at it? » « Oh no, go for it! And I’m okay, thanks, I’ll stick to water. » Dit-il en allant remplir une nouvelle fois son verre au robinet. Y a un I’m sorry that you can’t celebrate because of my mess qui lui brûle les lèvres, mais Jayden se retient, angoissé à l’idée de trop s’excuser, de les replonger tous les deux dans une ronde sans fin de désolé·e. Alors, il se contente de sourire en retournant s’installer sur le canapé pour trinquer et- why the fuck is she drinking out of a bowl like it’s soup? Peut-être qu’il a un peu (beaucoup) froncé les sourcils en battant des cils, l’incompréhension brièvement marquée sur ses traits avant qu’il n’enchaîne comme si de rien n’était (Must be a cultural stuff, Jayden, you can’t ask a French person why they’re doing French things.)

« Yeah… What a year.  It’s been only like, a week, and this shit is already killing me. » Il reprend une gorgée, ses yeux écarquillés perdus dans le vague pour se donner des airs de mec qui aurait vu des choses impossibles à oublier. I have seen some shit. (Du style, quelqu’un qui boit de l’alcool dans un bol). Mine qu’il efface en réalisant que sa blague flirte un peu trop avec sa réalité. Et d’un sourire, il change de sujet :

« You know, I was thinking… » Il se penche pour reposer son verre sur la table basse avant de se réinstaller en tailleur face à Alice. Et ses deux mains posées sur ses genoux pour se donner une contenance, Jayden se lance : « I don’t really know, what you’re doing, like, with all the… I don’t know, investigation stuff? But if you find anything about my father, I’d like to know. Like, please, don’t ghost me once I manage to get my ass back to Brooklyn. » Demande enveloppée dans une phrase légère, trop, peut-être, compte tenu des circonstances. Mais derrière les plaisanteries, ça bouillonne sérieusement dans son esprit. « And… Actually, I’d like to help. » s’entend-il proposer, fragment d’idée qui se fraie un chemin sur ses lèvres avant même que son esprit n'ait eu le temps de vraiment l’analyser.  « I have no idea how, but, yeah, if you don’t mind it, I’d like to help you find him. » L’adrénaline court sur sa poitrine. Jayden, il a l’impression de commettre une folie. « But if you prefer to work alone and not have my stupid ass pulling you down, I also understand. » se presse-t-il d’ajouter en secouant les mains devant lui.

Jayden ne sait pas exactement d’où lui vient cette soudaine envie de creuser cette affaire, lui qui, il y a quelques minutes encore, aurait tout donné pour oublier cette mésaventure et les sombres histoires mêlant son père. Malgré son lot de douleurs, l’ignorance avait quelque chose de confortable, grande page blanche sur lequel il pouvait s’inventer toutes les histoires qu’il voulait. Réécrire la réalité.

Aujourd’hui, c’est fini.
Il sait.

Ou du moins, il en sait assez. Assez pour avoir envie de crier, de pleurer, de libérer toutes les émotions qu’il étouffe depuis des années, de lui demander de s’expliquer. Assez pour que son cœur soit piqué de culpabilité en repensant à cet argent qu’il avait été heureux de dépenser pour acheter à manger, faire quelques travaux dans l’appartement, s’offrir des choses comme un four ou encore de nouveaux vêtements. La gorge serrée, il lui vient soudain le besoin naïf de tout réparer pour laver ses mains de cet argent dont il a osé profiter. Combien de gens ont été blessés en échange de ces billets ?

C’est un détail qu’il n’a jamais mentionné, pas même lorsqu’Alice est venue l’interroger. À vrai dire, ce n’est pas la seule information qu’il a omis de lui partager. Okay… « Just so you know, last time, when you and that old angry dude came to interrogate me… Okay, don’t hate me, but I might have lied to you a little bit because… I thought you guys were on drugs or something… » Son rire gêné lui reste collé aux lèvres sous la forme d’un sourire crispé. Ouais… Et son regard glisse sur le côté, s’esquive à un jugement que Jayden serait incapable de supporter, lui qui croit déjà mourir sous les bouffés de gênes qu’il s’inspire en repensant à son cinéma de la dernière fois. Il se revoit sur son palier, à réciter des excuses toutes préparées pour inciter les deux Français à le suivre au Dunkin Donut de son quartier, au lieu de leur proposer d’entrer. « So yeah… We might have to talk about that again. I swear I won’t give you fake information this time. For real. » Ses prunelles osent enfin affronter celles d’Alice. « I… We can even talk about it right now… If you want. » Please, say no.
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Alice Le May
Alice Le May
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DESSIN ANIME D'ORIGINE : Aucun
ÂGE DU PERSONNAGE : 27 ans (14 mars 1996)
COTE COEUR : Coeur toujours à prendre, pour le moment.
OCCUPATION : Journaliste indépendante
LOCALISATION : Paris
COULEUR PAROLE : #f7bd54
DOUBLES COMPTES : Wendy, Phil, Quinn, Gilles & Rouky
PERSONNALITÉ & CRÉDITS : Angèle
MON ARRIVÉE : 08/01/2022
MON VOYAGE : 93
POINTS : 165
Ven 15 Déc 2023 - 20:14
Work this out
Jayden & Alice
Je m’amusais un peu du visage confus de Jayden en voyant ma bolée de cidre, mais il ne posa pas de questions et je décidai de ne pas faire de remarque non plus. C’était plus drôle de le laisser se dire que les français avaient des coutumes sacrément bizarres. Mon sourire s’évanouit cependant quand il mentionna la drôle de dernière semaine de l’année qu’il avait vécu. This shit is already killing me. Il y avait de quoi. Je portai de nouveau ma bolée à mes lèvres.

« Yeah, no joke. I’ll drink to that. »

J’étais curieuse de voir de quoi 2023 serait faite. J’avais vraiment envie qu’elle devienne l’année où j’obtiendrais enfin des réponses à toutes mes questions ; mais je me faisais sûrement trop de faux espoirs. L’expérience me disait que chaque découverte amenait son lot de mystères et que plus je progressais sur un sujet, plus j’avais l’impression de m’éloigner un peu plus du moment où je pourrais enfin tout comprendre. Ça ne m’empêchait certainement pas pour autant de tout mettre en œuvre pour tenter de me rapprocher de la vérité et je n’étais pas prête à abandonner avant de tout savoir. D’où venaient tous ces personnages tirés de contes, pourquoi étaient-ils soudainement parmi nous, que voulaient vraiment ces gens qui s’amusaient à les traquer ? J’espérais que cette nouvelle année me permettrait au moins de répondre à l’une ou l’autre de ces questions. Oh, et bien sûr, la dernière question, la plus récente, celle qui avait chamboulé toute cette fin d’année 2022 : qu’est-ce que c’était encore que cette histoire de téléportation ? Comment Jayden avait-il pu traverser tout un océan en moins de deux secondes ? Quand je vous disais que chaque découverte amenait son lot de mystères…

Assis à côté de moi sur le canapé, Jayden redevint sérieux tout à coup, ce qui m’alerta malgré moi. Il me parla d’abord de mon enquête, me priant de lui dire si je trouvais quelque chose à propos de son père. Je hochai la tête, prête à le rassurer sur ce point-là. Je me doutais que c’était important pour lui et je n’avais pas l’intention de le laisser dans l’ombre de toute façon. Si je découvrais des informations importantes sur son père et qui il était réellement, il était en droit de le savoir. Mais l’annonce qu’il me fit ensuite me prit au dépourvu. Je ne m’attendais pas à ce que Jayden me propose son aide, même si cette histoire le concernait, il m’avait plutôt semblé être du genre à ne pas vouloir s’impliquer directement. Je l’avais sûrement mal jugé sur ce côté-là. Peut-être avait-il noté mon visage déconcerté, car il ajouta ensuite qu’il comprendrait que je préfère travailler seule. Je démentis cette idée immédiatement :

« No ! No, of course not. That could actually be very helpful, I would really like that. But you should know that it might be dangerous. I am investigating people that are real criminals and I am not sure they would be too happy to learn that I am on their trail. This is what I signed for and I am okay with this, but I wouldn’t want you to get in trouble because of me. »

Malgré tout, l’aide de Jayden sur cette affaire ne serait pas de trop. Pour commencer, il y avait si peu de monde qui croyait à cette histoire que les personnes sur lesquelles je pouvais compter se limitaient à… globalement, lui, Robin et Poppy. Mais surtout, il avait un lien direct avec un chasseur potentiel et ce point-là n’était pas négligeable. Même s’il n’avait pas l’air d’être très proche de son père - d’après lui, il travaillait sur des chantiers et ne l’appelait que pour lui souhaiter son anniversaire - c’était déjà un bon point de départ pour commencer à en apprendre plus sur cette organisation montée contre les personnages Disneys.

Jayden m’avoua qu’il n’avait pas été totalement honnête la dernière fois que l’on s’est vus, lorsque je l’avais interrogé un peu sur ce qu’il savait à propos des activités de son père. Je me demandais à quel point il avait menti, mais je comprenais qu’il ait eu du mal à nous croire au départ, alors que l’on venait toquer à sa porte pour lui dire que des personnages de film vivaient parmi nous et que son père faisait très probablement partie d’un groupe de gens qui cherchaient à les capturer. J’aurais certainement cru qu’il se payait ma tête, moi aussi, si les rôles avaient été inversés.

« It’s fine, I get it. What matters is that you believe me now, right ? »

Même si c’était complètement fou et parfaitement improbable. Rien de tel qu’une téléportation accidentelle pour comprendre que les choses ne tournaient pas bien rond, dans ce monde. Néanmoins, j’étais contente que Jayden accepte de s’ouvrir réellement, cette fois. Et qu’il veuille même en parler maintenant. Je n’allais pas me faire prier, puisqu’il me le proposait. Ce n’était pas mon genre de refuser une interview.

« Alright. Thank you for trusting me now. You know, I do have a lot of questions to ask. But please, it’s fine if you don’t want to answer all of them, I’d rather have you not saying anything than telling lies and leading me on the wrong track. This is too important to me. So if this is too much for you or if you think that I am being too nosy, just tell me, ok ? I’d understand. »

Je voulais lui faire confiance, moi aussi. Croire qu’il n’allait pas m’inventer des histoires pour innocenter son père et me convaincre qu’il n’avait rien à voir avec ces affaires de chasseurs. Mais il avait l’air sincère, quand il disait vouloir m’aider et répondre à mes questions sans mentir, cette fois, alors je voulais lui retourner cette preuve de confiance, moi aussi. Terminant ma bolée de cidre, je reposai le récipient sur la table basse et me tournai vers lui, en tailleur sur le canapé, avant de me lancer :

« Last time, you told me that your father worked on construction sites in different places of the world and that you had very little contact with him. Was it true ? »

Je préférais commencer par là, s’il m’avait menti la première fois, peut-être que les réponses seraient différentes cette fois, et à partir de là j’aurais sûrement de quoi avancer plus loin dans mon enquête. Bien sûr, il me paraissait évident que Jayden n’était pas au courant de ce que faisait réellement son père, mais peut-être aurait-il de nouveaux détails à me donner qui pourraient être intéressants et me guider vers de nouvelles pistes.
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Jayden Kang
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That came from my mother's side


ÂGE DU PERSONNAGE : 25 ANS passé à fouler le goudron new-yorkais.
COTE COEUR : Le cœur palpite pour MALLY. À ses côtés, il réapprend ce que c'est que de s'engager, de nourrir des rêves d'avenir.
OCCUPATION : AGENT D'ENTRETIENT, l'odeur des produits ménagers qui collent à ses mains comme un mauvais parfums. MASCOTTE "DISNEY" à ses heures perdues, ambiance de folie dans les goûters des tout petits. SUPER DETECTIVE MYSTERE, il enquête avec Alice et Clawd à la recherche des chasseurs et de son père.
LOCALISATION : Entre les immeubles de BROOKLYN ou le ciel de PARIS.
HUMEUR : SOURIANT, ses états d'âmes bien dissimulés derrière ses yeux brillants.
COULEUR PAROLE : JAUNE (#ffc036) ou ORANGE (#f1A90c)
DOUBLES COMPTES : Oliver D. Deloir
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MON ARRIVÉE : 20/12/2022
MON VOYAGE : 69
POINTS : 205
Ven 16 Fév 2024 - 22:33
work this out
ft. alice & jayden
Y a des mots qui devraient l’alarmer. Dangerous. Criminal. Trouble. Des mots qui devraient le pousser à y réfléchir à deux fois avant de s’engager sur cette voie-là. Mais Jayden a beau être conscient des dangers et de ses propres contradictions, lui qui a menti pour protéger sa mère et son amie, cela ne l’empêche pas de secouer la tête, le visage marqué d’un de ces petits sourires discrets qui, silencieusement, se veut rassurant. « I’ll be fine, don’t worry about me. » Tout ira bien. Jayden s’en convainc.

Et assis en tailleur face à Alice, il a dû mal à s’imaginer que les choses puissent mal tourner, tant la situation lui semble complètement folle, déconnectée de la réalité. OK, je suis à Paris. Je suis à Paris, avec mon ancienne correspondante. Je suis à Paris, avec mon ancienne correspondante qui se trouve enquêter sur des enlèvements de personnages de conte de fées. Je suis à Paris, avec mon ancienne correspondante qui se trouve enquête sur des enlèvements de personnages de conte de fées et je m’apprête à lui raconter ma vie. Plus il déroule le fil de cette soirée, Jayden, plus il a l’impression de délirer. Ça aurait pu le faire rire, s’il n’était pas aussi nerveux. « So if this is too much for you or if you think that I am being too nosy, just tell me, ok ? I’d understand. » Il secoue la tête, une fausse moue décontractée sur les lèvres. « No, no, it's OK, I don't mind talking about it. » Et hop, un petit mensonge perdu sur la voie pavée d’honnêteté qu’il lui a pourtant juré d’emprunter.

Non, il n'a pas envie d'en parler. Derrière son air décontracté et son demi-sourire, il a plutôt envie de fuir, le cœur battant à l'idée d’offrir à Alice ne serait-ce qu’un aperçu de son passé. Et si elle le jugeait ? Et si ce qu’il disait contredisait l’image qu’il essayait tant de renvoyer ? Pire et si elle le prenait en pitié ? Arrête, t’es con, comme si elle avait que ça à faire. C’est lui qui doit se détacher, se libérer de l’affect et voir sa confession comme un simple témoignage, fondation neutre sur laquelle ils pourront bâtir leur enquête. Ce serait peut-être plus facile, si le cadre n’était pas si intime.  « Well, I mean… To be fair, I thought it was true, because that's what he told me, so I didn't really lie, I mean, not for that part… » qu’il se défend d’abord avant d’inspirer profondément, histoire de s’oxygéner l’esprit pour y voir plus clair dans son récit : « But he doesn’t text me every few months or so like I told you. Actually, the last time I heard from him was like… years ago. I think it was like… maybe in 2016? For new year’s eve. So you do the math.  » Il a fait mine de réfléchir, de chercher la date dans les confins de sa mémoire, là où s'entassent les souvenirs oubliés qui ne valent pas la peine d’être ravivés. Comme si la date n’était pas restée gravée dans son esprit, comme s’il n’avait pas vu les jours défiler et compté les années depuis ce dernier “Happy new year” que son père lui avait envoyé. « And… I don’t know… I mean, I was worried, but at the same time, he’s never really been… I mean, he was always away with his job and even growing up, he would always disappear for weeks without telling us anything, so… Him disappearing for so long is weird, but it’s not like it’s unusual, you see? » Peut-être qu’il avait accepté la situation un peu trop facilement. Peut-être qu’il aurait dû redoubler d’efforts pour le retrouver. Peut-être qu’il aurait dû insister, quand sa mère avait refusé de faire appel aux autorités.

Des réflexions qui reviennent sans cesse le piquer, l’accuser et l’accabler, lui rappeler qu’il n’en a sûrement pas fait assez. Est-ce qu’Alice le pense aussi ? Non, arrête, qu’il se répète, mais trop tard, l’idée a germé dans sa tête et voilà que, déjà, il se sent obligé de s’expliquer : « I looked for him, I called him, I texted him, I did everything I could to contact him, but I think the dude just straight up ghosted me, you know? Because the thing is, he keeps sending money back home. Like, sometimes I deadass get cash dropped in my mailbox with no address on it. So my theory is that he just doesn’t want to have anything to do with me or my mom anymore, but he still feels guilty enough to support us, I guess. I don’t know… » Bref. Il hausse les épaules, à l’aise dans ce rôle familier, celui du type indifférent que rien ne semble pouvoir troubler. Et il aimerait que ce soit vrai, être capable d’évoquer cette histoire sans remuer toutes les émotions qu’il passait son temps à refouler faute de vouloir vraiment les affronter. La tristesse, la colère et la rancœur, surtout, logées entre les deux.

Sur la table, son verre est vide. Jayden saute aussitôt sur l’opportunité pour se lever, emporter son verre en direction de la cuisine, là où il pourra un peu tourner le dos à Alice. « Okay, just for context, my dad was always into shady stuff. » dit-il en ouvrant le robinet. Une pause pour remplir son verre. Temps mort qu’il aurait voulu prolonger, mais l’eau coule trop vite et la mâchoire serrée, Jayden est déjà en train de préparer sa prochaine réplique, de trier les informations pour en dire assez sans trop en ajouter : « He had a gambling problem. It got pretty serious at some point. I was young when we were in our big loser era, but I think I can safely say that he owed money to a lot of people and that got him into some serious shit. Like he lost his hand because of it. That wasn’t a work accident like I told you. » Dit-il en se retournant vers son amie. Et de toutes les vérités, c’est peut-être une de celle qu’il a le plus de mal à avouer, tant ce mensonge l’accompagne depuis des années, au point de ne faire pratiquement plus qu’un avec sa réalité. « So… yeah, it kind of makes sense that he ended up working for some mafia thing if it pays well. » Et lui, idiot qu’il était, n’avait pourtant rien vu venir.

Jayden se sent soudain comme un con, debout au milieu du salon, embourbé dans ses confessions et ses désillusions. Il a son verre à la main qu’il porte à ses lèvres pour le vider d’une traite avant de souffler comme s’il était un assoiffé en plein désert, et non un débile qui aurait mieux fait de se taire. « Sorry, did I talk too much? I don’t know how this whole questioning thing works, like I am supposed to talk until you interrupt me? » Il force un petit sourire, se donne des airs d’équilibristes en revenant devant Alice, à osciller sans savoir sur quel pied danser.
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PERSONNALITÉ & CRÉDITS : Angèle
MON ARRIVÉE : 08/01/2022
MON VOYAGE : 93
POINTS : 165
Dim 3 Mar 2024 - 22:20
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Jayden & Alice
Je ne saurais dire si la réponse de Jayden à mes avertissements relevait du courage ou de l’inconscience, mais quelque part elle me soulageait un peu. Depuis que je m’étais lancée dans cette quête de connaissance sur ce phénomène improbable qu’était l’apparition de personnages de fiction dans notre monde bien réel, j’avais toujours travaillé seule, et je devais avouer que l’idée d’avoir enfin un allié, quelqu’un prêt à me rejoindre dans cette aventure totalement dingue, faisait du bien à entendre. On était peut-être complètement fous, mais au moins on était deux. Je lui souris en retour, pour l’encourager. J’avais quelques questions à lui poser, mais je ne voulais pas le brusquer, et surtout je ne voulais pas le pousser à me mentir. Il m’assura cependant que ce n’était pas un problème, que ça ne le dérangeait pas d’en parler. J’en doutais un peu - c’était tout de même un sujet sensible, ça l’aurait été pour n’importe qui à sa place - mais j’espérais qu’il puisse tenir parole à propos de son honnêteté. Qu’il ait inventé une histoire la première fois que l’on s’est vus, c’était compréhensible et je ne lui en tenais pas rigueur ; mais cette fois, j’avais vraiment besoin de réponses sincères. Cette cause était devenue bien trop importante pour moi et je ne voulais pas prendre le risque d’avancer sur une fausse piste.

J’écoutais attentivement sans interrompre le flot de paroles de Jayden. Bien sûr, son père ne lui avait jamais rien dit à propos de son véritable travail en tant que chasseur, c’était pourquoi il lui avait fait croire qu’il œuvrait sur des chantiers dans le monde entier. Ils ne s’étaient pas non plus parlé depuis sept ans, ce qui signifiait également que Jayden n’avait déjà plus de contacts avec lui quand il avait enlevé la femme de Robin. Je sortis un carnet d’un des tiroirs sous ma table basse et notait cette information. Ce serait utile plus tard pour dresser une chronologie des évènements. D’après Jayden, cette disparition n’avait rien d’inhabituelle, alors elle ne l’avait pas alarmé plus que cela. Quelque part, je pouvais un peu le comprendre. J’avais si peu de contact avec mes propres parents que si quelque chose leur arrivait un jour, je ne m’en rendrais peut-être pas compte avant plusieurs mois. J’avais le cœur qui se serrait à cette idée, alors je décidai de l’oublier pour le moment. Je préférai donner toute mon attention au monologue de Jayden qui se poursuivait.

Ce fut cette histoire d’argent qui me fit froncer les sourcils. Le type ne donnait plus aucun signe de vie mais continuait à envoyer des billets par la poste. Jayden haussa les épaules, comme si ce n’était pas grand chose, comme si ça n’avait aucune importance. Il recevait des sommes en liquide dans une enveloppe anonyme et ça ne l’inquiétait pas plus que cela. Parce que c’était complètement le genre de choses que pouvait faire quelqu’un qui n’avait rien à se reprocher. Jayden continuait de parler en se levant pour remplir son verre d’eau et j’en profitai pour rajouter quelques notes dans mon carnet à propos de ce qu’il venait de me révéler. J’écrivis également « gambling problem, debts, lost his hand because of it ». Ça expliquait pourquoi il avait eu tant besoin d’argent au point de se tourner vers une organisation criminelle. Je n’en ressentais pour autant aucune compassion.

Jayden termina finalement en s’excusant d’avoir trop parlé et me demanda s’il était censé tout déblatérer jusqu’à ce que je le coupe. J’eus un petit sourire et répondis :

« Oh, no. I never interrupt. I remain silent until you don’t have anything more to say. It makes people talk and reveal their secrets. Sorry. Journalist tip. »

Astuce qui fonctionnait bien en général, et à voir la page déjà bien remplie de mon carnet, cette fois-ci ne faisait pas exception. J’avais d’ailleurs bien assez pour pouvoir rebondir sur plusieurs choses. La première étant cette histoire d’argent anonyme, qui était sans doute celle qui m’intriguait le plus.

« Ok, first things first. About this anonymous cash you’ve been receiving, did you never think there was something shady about it? Big amount of cash with no address on it? You know it usually means dirty money, right? Is it still going on? When was the last time you found money in your mailbox? »

Je réfléchissais également sur la manière dont l’enveloppe avait pu être déposée. Sûrement par quelqu’un en qui le père avait confiance, assez confiance pour le laisser se trimballer avec autant d’argent en liquide sur lui. Je ne pensais pas que cela aurait pu être lui directement : il ne voudrait sûrement pas prendre le risque d’être reconnu par un voisin. Ou même d’être aperçu par Jayden ou sa mère. D’ailleurs, j’étais curieuse de connaître son rôle à elle, dans tout cela.

« And what about your mother? Does she have a theory about the money or do you never talk about it with her? »

Je savais qu’en posant autant de questions, je prenais aussi le risque de le braquer. Mais c’était nécessaire. Cette arrivée d’argent pourrait nous mener jusqu’aux chasseurs si on parvenait à la remonter correctement. C’était un élément clé de mon enquête et je ne voulais pas le laisser partir comme ça. J’avais besoin de ces informations.

« Sorry if I’m being too abrupt. But this money obviously doesn’t come from nowhere and if there is a way to learn how exactly it is sent to you… then maybe there is a way to find your father. »
code by exordium.


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Jayden Kang
Jayden Kang
Faith, trust and pixie dust
TALE STRANGERS
PHOTO D'IDENTITE : Work this out (Alice) 4ldk
I'm so good at telling lies
That came from my mother's side


ÂGE DU PERSONNAGE : 25 ANS passé à fouler le goudron new-yorkais.
COTE COEUR : Le cœur palpite pour MALLY. À ses côtés, il réapprend ce que c'est que de s'engager, de nourrir des rêves d'avenir.
OCCUPATION : AGENT D'ENTRETIENT, l'odeur des produits ménagers qui collent à ses mains comme un mauvais parfums. MASCOTTE "DISNEY" à ses heures perdues, ambiance de folie dans les goûters des tout petits. SUPER DETECTIVE MYSTERE, il enquête avec Alice et Clawd à la recherche des chasseurs et de son père.
LOCALISATION : Entre les immeubles de BROOKLYN ou le ciel de PARIS.
HUMEUR : SOURIANT, ses états d'âmes bien dissimulés derrière ses yeux brillants.
COULEUR PAROLE : JAUNE (#ffc036) ou ORANGE (#f1A90c)
DOUBLES COMPTES : Oliver D. Deloir
PERSONNALITÉ & CRÉDITS : Conan Gray, avatar de moi-même. Gif signature de thatwasthenight thingschanged sur tumblr
MON ARRIVÉE : 20/12/2022
MON VOYAGE : 69
POINTS : 205
Mer 20 Mar 2024 - 20:16
work this out
ft. alice & jayden
« Oh, no. I never interrupt.» Ça l’a d’abord fait sourire, parce que damn, si on le laisse parler, Dieu seul sait quand il va s’arrêter… « I remain silent until you don’t have anything more to say. It makes people talk and reveal their secrets. » … Adieu sourire. AH. Il lâche un rire nerveux. Bien joué. Parce qu’il aurait pu continuer, dévoiler des choses qu’il aurait préféré taire, encouragé par ce silence qu’il se sent toujours obligé de combler.

Mais ce silence, Jayden en vient presque à le regretter en écoutant les réactions d’Alice. Les yeux un peu écarquillés, il essaie de se concentrer, joue des coudes à travers toutes ses interrogations pour tenter de suivre sa réflexion. Le cœur battant, il a l’impression d’être en plein procès et envisage presque de profiter de cette avalanche de questions pour éluder celles sur sa mère, avant de se rappeler de sa promesse : « We don’t really talk about it. » qu’il lance en secouant la tête. « I’m not sure she has a theory or anything, she just thinks it's the least he can do for us now. » Et il l’a rejoint plus ou moins sur ce point. After all the shit he put us through. À vrai dire, Jayden nourrissait la conviction naïve que son père faisait ça pour se racheter, qu’une culpabilité s’était brusquement appelée à lui. « And yeah, it’s still going on, the last time was… Early November, I think? » Il croit, car c’est sa mère qui a mis la main sur l’enveloppe cette fois-là. Et elle n’a pas jugé nécessaire de l’en informer, jamais, quand elle gagne cette course informulée qu’elle semble vouloir lui disputer en secret. Les billets disparaissent alors comme ils sont apparus, à la dérobée, loin des regards indiscrets. Cette injection miracle d’argent, Jayden ne la devine alors qu’après, lorsque les sacs qu’il descend tintent aux rythmes de bouteilles qu’il sait pertinemment ne pas avoir achetées.

« I’d like to trace it back to him, but I just don’t know how. There’s nothing written on the envelope, I never saw anyone dropping it in the mailbox and it’s not like I can watch it 24/7 or ask my neighbors about it. » Il avait bien envisagé plusieurs idées, camper dans l’escalier, installer une caméra dans sa boîte aux lettres, ou bien quelque part dans le hall d’entrée… Sans jamais vraiment s’exécuter. C’est qu’une angoisse le retenait, la peur que ses plans fonctionnent, qu’il se retrouve nez à nez avec son père, cet homme qui ne veut pas être retrouvé. S’il le revoyait, qu’est-ce qu’il dirait ? Qu’est-ce qu’il ferait ?

« Also,  going back to what you said, yeah, obviously I know it’s shady, I’m stupid but not that stupid, have some respect for my brain. » Il a un petit rire en lui jetant un regard entendu, éclair un brin malicieux qui vient brièvement troubler son sérieux. Une bouffée d’air frais avant de replonger dans son récit. « You know, when I was younger, my dad used to do lots of odd jobs, like handyman stuff. He would go around to repair things or to help people move out. He brought me with him quite a lot and even back then, I knew that we were being paid under the table. » Mais il avait appris à ne pas trop poser de questions, parce que c’était précisément ce qui faisait sortir son père de ses gonds : ses regards un peu trop curieux, ses remarques de petit merdeux. Il se contentait plutôt d'obéir, en espérant grappiller quelques dollars d’ici la fin de la journée pour pouvoir s’acheter une boîte de macaroni au fromage ou une pizza surgelée. « So, when he started to send us cash, I thought it was just like back in the days, that he was getting paid off record, I don’t know... But I NEVER EVER thought it could be… blood money. » L’expression le fait frissonner, affreuse de part sa simple existence. Y a une violence dans ces trois syllabes, un goût de fer qui lui reste sur les lèvres et lui retourne l’estomac.

Il s’écrase sur le canapé plus qu’il ne rassoit, repose son verre vide pour enfouir un bref instant son visage entre ses doigts, ses doigts rouges de culpabilité après avoir touché cet argent taché de sang, après l’avoir dépensé. « Fuck, I was probably just being delulu. » qu’il souffle en glissant les mains derrière sa nuque. La tête rejetée en arrière, Jayden laisse ses iris s’égarer sur un coin de plafond. « I actually bought a new oven with this money. » La pensée est futile, posée à la suite de tout ce qu’il vient de dire. Et pourtant, elle lui arrache un rire fragile, le genre d’éclats timides, qui, en retombant, menacent de se briser en mille sanglots. Parce qu’il se revoit sourire comme un dingue devant son four flambant neuf, la tête déjà pleine de tout ce qu’il allait pouvoir cuisiner après des années à batailler avec une épave qui ne chauffait qu’à moitié. Et ça recommence, ses souvenirs heureux lui reviennent en pleine figure comme un boomerang, souillés par cette nouvelle vérité. Il a honte, Jayden, honte de sa joie, honte de ses sourires, pire, de la gratitude qu’il a pu éprouver envers l’homme qui l’a trompé. God, I’m such a fucking idiot! « Okay, I think I’m done, officer. Please interrupt me now, before I start rambling. » Or crying. Il force un nouveau petit rire, la bouche sèche d’avoir tant parlé. Faites que ce soit terminé. Qu’Alice n’ait pas d’autres questions à lui poser.
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Alice Le May
Alice Le May
Fouineuse professionnelle
Admine TL
PHOTO D'IDENTITE : Work this out (Alice) 4d6666c99429570ab870e72f8416dd61
DESSIN ANIME D'ORIGINE : Aucun
ÂGE DU PERSONNAGE : 27 ans (14 mars 1996)
COTE COEUR : Coeur toujours à prendre, pour le moment.
OCCUPATION : Journaliste indépendante
LOCALISATION : Paris
COULEUR PAROLE : #f7bd54
DOUBLES COMPTES : Wendy, Phil, Quinn, Gilles & Rouky
PERSONNALITÉ & CRÉDITS : Angèle
MON ARRIVÉE : 08/01/2022
MON VOYAGE : 93
POINTS : 165
Dim 7 Avr 2024 - 14:17
Work this out
Jayden & Alice
J’avais peut-être été un peu trop loin dans mes questions, un peu trop invasive dans la vie privée et familiale de Jayden, mais c’était nécessaire, pour ma part en tout cas. Il y avait encore tant de choses que j’ignorais, tant de trous dans le scénario, comme si toute cette histoire était un énorme puzzle dont il me manquait encore les trois quarts des pièces. Plus j’en apprenais, plus je me rendais compte de tout ce qu’il me restait à découvrir. J’avais besoin de réponses, et pour ça j’avais besoin de Jayden. Qu’il me parle, qu’il m’explique son point de vue, qu’il me partage tout ce qu’il savait, même si lui aussi, semblait être dans le flou. Fils d’un chasseur, il n’avait pas l’air plus au courant de leur organisation que moi ; peut-être même encore moins. Mais peut-être qu’à deux, on pourrait rassembler quelques pièces ensemble.

Chercher du côté de sa mère me semblait être une bonne première piste. Je ne croyais pas qu’elle soit impliquée parmi les chasseurs, de ce que je comprenais, Jayden et elle étaient proches, plus proches qu’il ne l’avait jamais été avec son père. Si elle faisait partie d’une organisation criminelle, il l’aurait sûrement su d’une manière ou d’une autre - ou au moins aurait pu soupçonner quelque chose de louche. En revanche, il était possible qu’elle en sache plus que lui sur les chasseurs, pour en avoir épousé un. Peut-être qu’elle avait laissé le père de Jayden disparaître sans laisser de traces justement parce qu’elle avait découvert ses activités et avait voulu l’éloigner de son fils pour le protéger ? C’était plausible. Un jour, il faudrait peut-être que j’aille la voir et lui parler moi-même, mais pour le moment, je devais m’en tenir à Jayden. J’espérais un peu qu’ils en aient déjà discuté un peu, tous les deux, de son père absent et de cet argent anonyme laissé dans la boîte aux lettres ; même si elle savait des choses, même si elle les cachait exprès à son fils pour le mettre à l’abri du danger, il y aurait peut-être de quoi faire avec les explications qu’elle aurait pu lui donner. De quoi tenter de démêler le vrai du faux et en tirer quelques vérités. Difficile alors de cacher ma déception quand Jayden m’avoua qu’ils n’en avaient jamais vraiment parlé. J’avais également un peu de mal à l’imaginer, mais il fallait croire que lui et moi n’avions pas franchement la même manière de réagir aux évènements. Si c’était moi qui avait reçu de l’argent très probablement sale dans ma boîte aux lettres, j’aurais clairement tout mis en œuvre pour découvrir d’où il venait. Mais à l’écouter parler, on penserait qu’il avait simplement accepté le cash sans broncher.

Je ne voulais pas donner l’impression de remettre sa parole en doute, cependant. Surtout pas après qu’il m’avait promis de me dire la vérité. Et je ne croyais pas qu’il me mentait ; j’étais seulement un peu déçue qu’il n’ait pas tenté lui-même d’en savoir plus. Sa mère n’avait même pas besoin d’inventer des mensonges puisqu’il ne posait pas de questions. Comment ne pouvait-il pas être curieux ? Comment pouvait-il accepter de ne pas comprendre ? De ne rien savoir ? Avait-il à ce point peur de découvrir la vérité ? C’était frustrant d’avoir devant soit quelqu’un d’aussi lié à l’organisation sur laquelle vous enquêtiez et de ne rien pouvoir en tirer parce que cette personne s’était volontairement tenue à l’écart de tout ce qu’il se passait autour d’elle. S’il me manquait les trois quarts des pièces du puzzle, c’était comme si Jayden les avait toutes, ou presque, mais qu’elles étaient retournées contre la table et qu’il refusait de les remettre du côté de l’image. Il s’était voilé la face, parce que l’argent venait de son père et que c’était tout ce qu’il voulait savoir. It's the least he can do for us now. C’était sûrement ce qui résumait sa pensée.

Ce qui me redonnait un peu d’espoir, c’était de savoir que l’argent continuait d’arriver. Il y avait peut-être encore un moyen de le retracer jusqu’à la source. Comment, c’était encore à déterminer. Mais quelqu’un qui se déplaçait en personne pour déposer des grosses enveloppes au même endroit de façon régulière ne pourrait pas passer inaperçu bien longtemps. Du moins, c’était ce que j’avais envie de croire. Jayden m’assura avoir autant envie que moi d’en savoir plus mais il avait vite lâché l’affaire.

« And what about a camera? Okay, it’s not exactly legal but… you know, it could work? »

Au point où on en était. D’accord, les autres habitants de l’immeuble des Kang risquaient de s’emporter un peu en apprenant qu’une caméra avait été placée sans autorisation devant les boîtes aux lettres mais il suffirait simplement de bien la cacher et personne ne pourrait venir s’en plaindre. Si c’était pour démasquer des membres d’un groupe de criminels qui traquaient et kidnappaient des personnes innocentes, je supposais qu’on pouvait bien faire une petite entorse au règlement. On pourrait ainsi mettre un visage sur notre mystérieux coursier et partir de là pour remonter jusqu’au reste des chasseurs. Et jusqu’au père de Jayden. Je me demandais quel rôle ce dernier pouvait avoir dans l’organisation. Était-il un simple employé, avait-il été forcé de suivre des ordres ? Ou au contraire était-il parmi les plus haut placés ? J’avais certainement plus de chances d’en savoir plus sur leur groupe dans le second cas, mais pour Jayden, j’imaginais que la pilule serait plus difficile à avaler. C’était une chose de savoir que son père travaillait avec des psychopathes - c’en était une autre d’apprendre qu’il faisait carrément partie des dirigeants.

Je repris mon carnet pour noter les nouvelles informations de Jayden sur son père et sur ses anciennes activités. Effectivement, ça me donnait un peu plus de contexte. Je comprenais un peu mieux pourquoi il ne s’était pas autant alarmé sur du cash versé anonymement, même si ça n’expliquait pas tout. Dans tous les cas, c’était bon à savoir. Ça m’apprenait que le père traînait dans des trucs pas très légaux avant de devenir chasseur ; c’était peut-être à partir de là qu’il avait été mis en contact avec eux. Entre ça et l’histoire des jeux d’argent, ça me faisait deux nouvelles pistes à investiguer pour comprendre comment il avait dérapé. Ce n’était pas seulement utile pour le retrouver lui, ça pouvait également me donner des informations sur la manière dont l’organisation recrutait ses chasseurs.

Jayden avait l’air dépité. Il y avait de quoi, le pauvre était en train de regarder tout ce qu’il pensait savoir de sa vie s’effondrer devant lui. Il était sûrement plus heureux avant de croire à toutes ces histoires de chasseurs et de Disneys. Je me sentais un peu coupable, même si c’était lui qui avait accepté de m’aider dans mon investigation. J’aurais peut-être dû le prévenir qu’il n’allait sûrement pas passer un bon moment à répondre à mes questions ; mais il devait s’en être douté lui-même. Il me pria de l’interrompre, ce qui me fit sourire malgré moi - il n’avait pas voulu tomber dans le panneau cette fois.

« I just wanna say, I’m sorry that I’m putting you through all this. I’m really grateful that you’re answering my questions but I know that it can’t be easy for you. So, thank you. I swear I’ll do everything in my power to give you the answers that you are looking for. »

Même s’il n’était peut-être pas prêt à toutes les entendre. Où était son père, qu’était-il devenu, combien d’innoncents avaient subi le même sort que la femme de Robin. Quelles que soient les réponses, elles ne seraient sûrement pas faciles à accepter.

« From all the people your father was in contact with, do you know if there would be someone who could have talked to him into accepting a… some kind of job offer? Like a huge opportunity that could help him get rid of all his debts from gambling? Someone among his clients, or someone who knew about his debts? Did he ever talk about something like this? It would be a little bit before his sudden disappearance, I suppose. »

S’il était capable de me donner un détail, un seul petit indice sur la manière ou l’endroit où tout avait pu commencer, alors c’était par là qu’il fallait creuser. Toute piste était bonne à prendre et nous ne pouvions rien laisser de côté.
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Jayden Kang
Jayden Kang
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I'm so good at telling lies
That came from my mother's side


ÂGE DU PERSONNAGE : 25 ANS passé à fouler le goudron new-yorkais.
COTE COEUR : Le cœur palpite pour MALLY. À ses côtés, il réapprend ce que c'est que de s'engager, de nourrir des rêves d'avenir.
OCCUPATION : AGENT D'ENTRETIENT, l'odeur des produits ménagers qui collent à ses mains comme un mauvais parfums. MASCOTTE "DISNEY" à ses heures perdues, ambiance de folie dans les goûters des tout petits. SUPER DETECTIVE MYSTERE, il enquête avec Alice et Clawd à la recherche des chasseurs et de son père.
LOCALISATION : Entre les immeubles de BROOKLYN ou le ciel de PARIS.
HUMEUR : SOURIANT, ses états d'âmes bien dissimulés derrière ses yeux brillants.
COULEUR PAROLE : JAUNE (#ffc036) ou ORANGE (#f1A90c)
DOUBLES COMPTES : Oliver D. Deloir
PERSONNALITÉ & CRÉDITS : Conan Gray, avatar de moi-même. Gif signature de thatwasthenight thingschanged sur tumblr
MON ARRIVÉE : 20/12/2022
MON VOYAGE : 69
POINTS : 205
Ven 26 Avr 2024 - 10:27
work this out
ft. alice & jayden
C’est bref.
Un éclat saisit à la volée au détour d’un regard discret. Une ombre entre deux battements de cils. À vrai dire, Jayden est même pas certain de l’avoir vu passer. Pourtant, c’est assez pour le décontenancer, planter le doute au creux de sa poitrine.

Merde.
Est-ce qu’il la déçoit ?
Jayden sent sa bouche s’assécher et les battements de son cœur s’accélérer, comme un gamin qui viendrait de répondre faux à un examen. Parce qu’il a beau parler et parler et parler, ses bavardages ne sont pas d’une grande utilité. Il le sait. Alice s’attendait sûrement à plus. C’est presque s’il ne regrette pas d’avoir été honnête, à étaler son ignorance et sa naïveté. Il lui prend l’envie furieuse de changer son récit, de s’inventer un Jayden plus curieux, moins passif face aux événements qui ont marqué sa vie. Un peu plus comme Alice, un peu moins comme lui.

Alors, il acquiesce à sa proposition, prêt à tout faire pour compenser son inutilité. « Yeah I thought about it and we could try that, I guess… But knowing how things go in my block, I’m pretty sure people are just gonna break it. » Il lance malgré tout sur le ton de la plaisanterie. Mais qui sait ? Peut-être que ça marcherait. Jayden a envie d’y croire.

Il lui sourit, quand elle le rassure avec des mots chargés d’optimisme. Promesses de réponses qui lui font presque oublier le tambour de son cœur dans sa poitrine et son estomac qui commence à crier famine. Avec Alice, il se sent capable d’essayer, d’affronter les images qu’une caméra pourrait leur révéler. «  Thanks, but hey, don’t be sorry, I don’t mind, it’s fine, I swear. I wouldn’t be answering your questions otherwise. » Ça va. Mensonge adoré qui glisse sur ses lèvres avec légèreté. Le naturel est là, mûrement travaillé par les années ; la mine décontractée, le regard qu’il maintient sans ciller, la main qui, l’air de rien, balaye tout d’un geste désinvolte, la conversation et ses émotions. Il a beau être en quête de réponse, ce n’est pas de lui dont il est question, mais de son père, de ses victimes passées, présentes et futures.

Alors, Jayden enchaîne, étouffe le rythme lourd de son palpitant pour continuer de se plier à l’interview, une prière secrète sur le bout des lèvres : que chaque nouvelle question soit la dernière. C’est que les interrogations d’Alice sur les fréquentations de son père mettent en lumière une ignorance qu’il a de plus en plus de mal à assumer. Et Jayden grimace à l’idée de la décevoir une fois encore. « I’m not sure… » La dernière syllabe s’attarde sur ses lèvres, s’étire, encore et encore, jusqu’à se muer en un uhm interminable, son sans forme ni fond qui sert de bande sonore au brassage de ses méninges. Il creuse, Jayden, fouille sa mémoire à la recherche d’un souvenir miracle capable de tout élucider. Mais il a beau rembobiner, rejouer les scènes de son passé, rien n’y fait. Elle reste introuvable, cette clef miracle censée déverrouiller la porte devant laquelle ils sont tous les deux bloqués. Jayden soupire, la frustration pesant dans son souffle : « Fuck, I’m sorry, I really have no idea. He just texted me one day saying that he had found a job and that he had to leave for a couple months. Maybe he had a talk about it with my mom beforehand, but I don’t really know what he told her, I wasn’t home a lot at that time. » Son temps vampirisé par son travail à l’autre bout de New York et par son copain de l’époque. Le rythme effréné le maintenait dans un brouillard constant, une fatigue qui l’empêchait de réfléchir correctement. L’esprit vaseux ne se posait aucune question, il acceptait tout sans discussion. Jayden sait pas vraiment pourquoi il se surprend à repenser avec nostalgie à cette horrible période de sa vie.

Le passé a une drôle de manière de se réinventer une fois confinée aux seules pensées. Les souvenirs jaunis en invoquent d’autres, des scènes qui se sont réellement déroulées et qui, pourtant, lui semblent forgées de toutes pièces maintenant qu’elles n’existent plus que sous son front, soumises aux aléas de son imagination. Il se revoit à l’aube de ses quatorze ans, assis sur un trottoir, à guetter la silhouette familière de son père. Les néons rouges du casino percent l'obscurité du soir et déversent leurs reflets rouges sur tout ce qui se trouve aux alentours. « The only thing I know is that he used to go to this one casino in the queen’s all the time. It was called “Queen of Hearts” or something like that.  » Sa mère l’y envoyait parfois pour demander à son père de rentrer. Mais ni ses yeux brillants ni son ton suppliant n’avaient su faire le poids face au carillon synthétique des machines à sous. C’était un lieu qu’il avait appris à détester avant même d’y avoir vraiment mis les pieds. « I’ve been back there a couple of times to look for him after he vanished, you know. But maybe we could check it out together. I mean, I had no idea what I was really looking for back then and I might have missed something or someone.  » Piste lancée à la va-vite, fruit d’une réflexion panique. Jayden qui préfère proposer quelque chose, n’importe quoi, plutôt que de donner l’impression de servir à rien.
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