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 :: RP Abandonnés
The worst is just around the bend || Jack & Sally
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Ven 10 Fév 2023 - 0:11



Jack & Sally

⋆ My dearest friend, if you don't mind
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And sit together now and forever
For it is plain as anyone can see
We're simply meant to be
tvim.pngtvim.pngMille neuf-cent vingt-sept.. Cela fait 1927 jours que tu es ici. Tu le sais, tu les comptes soigneusement, ajoutant pour chaque nuit qui se lève une petite barre dans un carnet. Au début, c’était sur ta peau que tu le faisais, et tu ne faisais pas un compte, tu faisais un -compte. Tu étais arrivée à Halloween, alors c’est probablement au prochain Halloween que Jack viendrait te chercher, non ? Et ça, seulement s’il n’y arrivait pas. Trois-cent soixante-cinq jours. Tu n’aurais à attendre que trois-cent soixante-cinq jours. Mais tu avais attendu ces trois-cent soixante-cinq jours patiemment, dans ce carnet qui est la première chose que tu as acheté quand tu l’as pu. Mais Halloween est venu, contrairement à Jack. Il aurait pourtant dû. Chaque année, le monde des humains est votre terrain de jeu lors de cette si jolie fête, alors où était-il ? Peut-être t’avait-il oublié. Peut être s’était il perdu, au détour d’une rue ou d’un nouveau projet dans lequel il s’était à nouveau plongé corps et âme. Ce n’était sûrement qu’une erreur, n’est ce pas ? Tu refusais de croire que ça ait pu être volontaire de sa part. Il viendrait, tu en étais sûre. S’il y avait bien une personne en qui tu faisais confiance, c’était lui. S’il y avait bien une personne qui pourrait te sortir d’ici et te ramener à HalloweenTown, ça en serait son roi. Après tout, même s’il était parfois distrait, il était toujours venu à ta rescousse…

Mais le temps passait. Un an, deux ans, quatre. Tu n’avais pas totalement perdu espoir, mais tu devais admettre que garder cette flamme allumée se faisait de plus en plus compliqué. Au début, tu t’étais dit que, peut-être, tu retrouverais certains des disparus de la ville, mais non, personne ne s’était manifesté. New York est grand, trop grand. Ce serait comme chercher une aiguille dans une botte de foin, même si Jack te cherchait, il y avait aussi la simple possibilité qu’il ne t’ai juste pas trouvée. Alors tu avais laissé des indices, un jeu de piste. Ces petits papillons que tu collais partout en ville, pour le guider vers toi, vers cette boutique dont tu avais hérité sur un coup de chance. Il les reconnaîtrait forcément, tu en étais sûre. Tu le connaissais assez pour savoir que ce mystère l’intriguerait, qu’il chercherait à en venir à bout, et qu’un jour, il passerait le pas de ta boutique. Et au début, à chaque fois que le carillon sonnait, tu ne pouvais t’empêcher d’espérer que ce soit lui. Mais ça n’avait jamais été le cas, et à force, tu t’étais juste habituée au petit bruit de la porte d’entrée. Mais ce jour-là était différent, n’est ce pas ? Tu pilais d’un air distrait le mélange d’herbe cueillis le matin même, le regard perdu dans le vide, troublée par cette sensation dans ta poitrine, ces picotements qui descendaient jusqu’au creux de tes reins. Et lorsque tu entends le carillon, c’est ta nuque qui se hérisse. Une voix s’élève et tu te retournes plus rapidement que tu ne l’as jamais fait, laissant échapper ce que tu as dans les mains.

Le mortier tombe à tes pieds, éclate en mille morceaux dans un bruit retentissant. Les éclats rebondissent sur le sol et tu n’y prête même pas attention, tout comme au pilon qui atterrit dangereusement proche de ton escarpin. Mais ça n’a pas d’importance, parce que Jack est là. Jack est là ? Peut être. C’était sa voix, tu l’aurais juré. Les années ont passées, mais tu n’as rien oublié, son souvenir est aussi vivace que lorsque tu es arrivée. Sa voix, tu la reconnaîtrais entre mille sans aucune hésitation. Le seul problème est que l’homme que tu as en face de toi est un parfait inconnu. Tu aurais dû t’en douter. Pourquoi est-ce que c’est un squelette géant auquel tu t’attendais ? Après tout, tu n’étais plus une petite poupée de chiffon bleu. Il était pourtant évident que s’il avait réussi à te retrouver jusqu’ici, c’est que lui aussi, était devenu humain. Mais tu ne t’étais toujours pas tout à fait habituée à ça. Il ressemblait à n’importe quel autre homme, même ses vêtements ne ressemblaient en rien à ceux que Jack portaient. Mais encore une fois, toi aussi, tu avais délaissé tes guenilles pour une robe bien plus jolie et élégante… Ignorant le craquement des éclats de mortier sous tes talons, tu t’approche de lui, sortant de l’ombre dans laquelle tu étais dissimulée pour plonger tes yeux dans ses iris si bleus, qui contrastent tellement avec les orbites sombres auxquelles tu es habituée. Ta voix tremble lorsque tu prends enfin la parole avec un seul petit mot.

« … Jack ?... »



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Dim 12 Fév 2023 - 13:22


the worst

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Jack ☽ ☉ ☾ Sally
Il ne sait pas pourquoi il s’entête. Il ne sait plus pourquoi il s’entête. Où est passée toute cette énergie, celle qui l’avait poussé à saccager Noël en dépit de tous les obstacles qu’il avait pu rencontrer ? Où est passée cette tendance, autrefois tant insupportable, à ne jamais vouloir abandonner ? Il n’en sait rien. C’est comme s’il avait perdu cette petite étincelle en lui, comme si une part de lui se mourait, comme s’il était atteint d’une vilaine maladie qui l’épuise et le draine. Assis dans une rame de métro bondée, ses iris clairs se perdent sur les dizaines de lignes griffonnées dans son carnet, lignes accompagnées de ces stickers en forme de papillons de nuit. Pour lui, ces petits objets sont de véritables indices, une trace, la manifestation du passage de Sally dans ce monde, car à n'en pas douter, elle est là. Quelque part. Le problème, c’est qu’elle est introuvable, que Jack échoue constamment, qu’il n’est même pas capable de voler au secours de sa dulcinée. Le problème, c’est qu’ils sont tous mortels, en ce monde. Le problème, c’est que la seule certitude qu’il possède réside dans le fait qu’ils mourront tous un jour. Et cette pensée suffit à le rendre désespéré.

Un soupir, duquel s’échappe, très certainement, un fragment de son âme. Sa tête tombe légèrement en arrière et se cogne contre la vitre, le faisant alors grimacer légèrement. S’y fera-t-il un jour, à la douleur, au froid, à la chaleur, au bruit du sang qui coule dans ses veines, de son cœur qui bat et de ses poumons qui se gonflent et se dégonflent ? Aucune idée. Cela fait déjà plus d’un an, et pourtant, il n’est pas encore tout à fait habitué à ce nouveau corps. Il a un léger problème avec le concept de vie. Celle qui rend tout éphémère, celle qu’il se représente comme un sablier, celle qui, un jour, mettra fin à tout. C’est terriblement déprimant.

Brutalement, Jack sursaute au bruit que provoque le haut-parleur, annonçant la prochaine station, celle à laquelle il doit descendre. Un peu à la hâte, il ferme le carnet, le glisse dans la poche de sa veste, puis se faufile habilement entre les gens, veillant à ne déranger personne afin de sortir de la rame. Un moment, il reste là, à observer la station, sans trop savoir par où commencer. Alors, d’un air résigné, il prend un chemin au hasard, se laisse porter par ses longues jambes sans savoir exactement vers où il se dirige. Nous verrons bien, pense-t-il, alors qu’il se retrouve bientôt à l’air libre, dans le froid New-Yorkais. Il aurait dû s’habiller plus chaudement. La dernière fois, à autant jouer avec le feu, Jack avait fait connaissance avec le concept de maladie, et, par ailleurs, avait parfaitement détesté cette expérience, en dépit de tout ce qu’elle lui avait fait découvrir. Visiblement, cette leçon-là n’est pas encore complètement apprise. Disons qu’elle est en cours d’acquisition.

Dans les rues du Bronx, sa paire d’yeux attentifs cherche, se pose sur chaque petit détail de chaque mur devant lequel il passe, à la recherche de cette forme de papillon de nuit, cette image qui le hante jusque dans ses rêves et cauchemars, éveillant, parfois, une anxiété qu’il ne s’était auparavant jamais découverte, du moins, pas autant que cela. La boule au ventre, il continue de marcher, perché sur ses longues jambes qui le portent vers cet endroit inconnu, cette destination dont il fantasme tant depuis le jour de son arrivée dans ce monde.

Et alors qu’il pensait déjà à arrêter pour aujourd’hui, épuisé par ces jours, semaines, mois de recherches, le regard de Jack bloque sur un de ces précieux indices. L’espoir renaît, un peu. Mais au lieu de s’emballer, il s’approche calmement, sort son carnet et son stylo, cherche, en quelques coups d’oeils, le nom de la rue, la note, puis arrache le sticker pour le recoller dans son carnet soigneusement. Ne t’emballe pas. Tu sais ce qui arrive lorsque tu t’emballes. Un instant, il ferme les yeux, prend une longue inspiration, puis expire lentement. Pour se calmer, pour résister à cet espoir renaissant, à la désillusion qu’il pourrait apporter au passage. Rester pragmatique. Très souvent, il se surprend tout seul, à se répéter continuellement « Pense à ce que Sally ferait, à ta place. Comment agirait-elle ? Comment réfléchirait-elle ? » Cela ne fonctionnait pas toujours, à vrai dire. Mais ça aidait, de temps en temps. Et c’est précisément ce qu’il essaie de faire, alors qu’il s’enfonce un peu plus dans la petite rue, sans grande conviction.

Il marche. Encore, et encore. Toujours les yeux grands ouverts. Et oh, surprise ! Deuxième sticker de la journée, ce qui lui est arrivé assez rarement, en réalité. Avant même qu’il ne se mette à sourire et rire tout seul, Jack se calme, s’arrête, et ferme les yeux. Arrête, Jack. Ne t’excite pas. Reste calme. Tu as eu de la chance, cette fois, mais c’est tout. Rien ne te garantit qu’elle est dans les parages. Sa lèvre inférieure tremble un peu alors qu’il recommence ce rituel, puis reprend son chemin, les mains dans les poches. Le froid fouette son visage, y fait naître ces petites rougeurs sur ses joues pâles, et il sent son coeur se serrer un peu. Au fond, il hésite à faire demi-tour et à retourner au bar de Timon, parce que jamais il ne trouvera d’autre sticker aujourd’hui. Il devrait s’estimer déjà assez chanceux comme cela, après tout. Alors, à quoi bon ? Et de toute manière, c’est tellement stup-

Jack se fige, devant le poteau d’un feu rouge pour piétons. Les yeux écarquillés, il décolle, lentement, le sticker, alors que ses paupières battent à plusieurs reprises. C’est impossible. En balayant un peu la rue du regard, il aperçoit, au loin, de l’autre côté de la route, un de ces clones, une autre pièce à ajouter à sa collection. Avec un empressement qu’il ne peut retenir, il s’apprête à s’élancer pour traverser la route, mais se rappelle soudainement des paroles de Timon : interdiction de traverser la route si le bonhomme est rouge. Mais il est là ! Le prochain est juste là ! Je ne peux pas attendre ! Dans sa tête, ces deux voix se battent. Conscience et sentiment débattent, alors qu’il reste là, à attendre, les yeux grands ouverts, sans quitter une seule fois le petit papillon de nuit des yeux, comme s’il allait… disparaître. Ou s’envoler.

Vert. Toujours avec ce même empressement, Jack traverse la route, collant le sticker fraîchement collecté sur le dos de sa main, avant de rejoindre le prochain, pour répéter l’action, les yeux écarquillés. Quatre ! Quatre stickers ! Il se répète, dans sa tête. Il a l’impression de la perdre, par ailleurs, alors qu’il continue d’avancer, puis de s’arrêter. Cinq. Six. Sept. Huit. Des dizaines, alors qu’il marche de plus en plus vite, que son cœur s’emballe encore plus, que sa respiration se fait de plus en plus erratique. Les passants se retournent sur son passage et le fixent, mais il s’en fiche, pour cette fois. Rien ne l’arrêtera. Alors, il continue, encore et encore. Sally, est-ce que tu es là…?

Sa course effrénée s’interrompt brutalement, alors qu’il tombe sur cette vitrine. Et sur celle-ci, le plus gros de tous les papillons de nuit qu’il ait jamais vu. Un instant, il hésite à le décoller, celui-là aussi. Mais c’est idiot. Qu’en ferait-il ?! Non, non, Jack. Réfléchis. Que ferait Sally, à ta place ? La réponse est simple : elle entrerait. N’est-ce pas ? Oui. Certainement.

Soudainement, il a l’impression de sentir sa langue gonfler, s’assécher un peu. Il l’ignore, mais c’est l’anxiété, l’excitation, l’empressement. Alors, Jack pousse la porte d’entrée de la petite boutique et… s’arrête, se fige, face à cette multitude d’objets brillants, de plantes, de cristaux et de jars, de bougies et de cette odeur de sauge qui lui agresse les narines. D’habitude, il n’aurait certainement pas supporté. Mais son esprit est bien trop préoccupé par la beauté de l’endroit et de toutes les questions qu’il génère dans son crâne. Jack ! N’oublie pas ce que tu viens faire ici, bon sang ! Un instant, il ferme les yeux et secoue la tête. Peut-être devrait-il commencer par saluer poliment l’éventuelle personne qui se trouve dans la boutique, non…?

« …Bon-...jour…? » il articule calmement, toujours un peu distrait par les objets autour de lui, tandis qu’il s’avance, lentement, dans la boutique.

Puis, un fracas. Comme de la porcelaine, ou du verre, qui se casse. Ce bruit fait sursauter Jack, alors qu’il se tourne brutalement vers sa provenance. La tête légèrement inclinée, il observe la silhouette qui se dessine dans la pénombre, le cœur gonflé d’un espoir qu’il ne parvient à dissimuler. Il a peur, si peur d’être déçu, de tomber, une nouvelle fois, de haut… Enfin, la silhouette s’approche, accourt vers lui, et en l’espace d’à peine quelques secondes, il réalise.

Sally…?

Il écarquille les yeux, complètement immobile, alors qu’il plonge ses iris dans ceux de sa dulcinée. Il ne la reconnaît qu’à moitié, n’arrive pas à complètement y croire. Il a l’impression d’être plongé dans un étrange rêve, une hallucination, peu importe. Il a l’impression que rien de tout cela n’est réel.

Pourtant, ça l’est, Jack. Elle est là. C’est elle. C’est elle, regarde-la. Tu sais que c’est elle, n’est-ce pas ? Tu le sens.

« Sally…? Sally, est-ce bien toi…? »

Tout doucement, comme s’il craignait de lui faire mal ou de la briser en mille morceaux, il se penche, pour poser le bout de ses doigts sur ses joues, la toucher, effleurer sa peau, attraper une mèche de ses cheveux roux comme pour l’inspecter de plus près. Et, peu à peu, il réalise. Il réalise qu’il a réussi. Mais c’est si brutal, si soudain, comment est-il censé y croire pour de vrai ?

« Je t’ai cherchée partout, Sally. Je t’ai cherchée, et je t’ai trouvée…? Comme ça…? Aujourd’hui…? Tout simplement…? Pince-moi, s’il te plaît, j’ai l’impression de rêver… Je n’ai pas envie de me réveiller une nouvelle fois en réalisant que tout ceci n’est qu’une chimère… »



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Dim 24 Sep 2023 - 21:22



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tvim.pngtvim.pngMille neuf-cent vingt-sept. Tu avais attendu mille neuf-cent vingt-sept jours pour cet instant, et tu avais du mal à croire qu’il était enfin arrivé. Le picotement aux creux de tes reins ne faisait que s’intensifier, et chacun des petits poils qui recouvraient ton corps étaient hérissés. Jack. Il prononce ton nom et tu sais qu’il s’agit de lui. Sally. Ce doux son qui sort de ses lèvres que tu n’as pas entendu depuis ce qui te semble être une éternité désormais. Tu fermes les yeux en sentant le bout de ses doigts se poser sur ta joue, alors que tu savoures les petits picotements qui électrisent ta peau. Tu fermes les yeux et hume doucement l’odeur de sa main, si différente et pourtant si familière. L’espace de quelques instants, te voilà de retour à HalloweenTown, dansant avec lui sous la lune de Spirale Hill. Mais quand tu rouvres les yeux, c’est une toute autre personne qui se trouve en face de toi, et si tu étais un peu moins stoïque, tu aurais sursauté devant le visage de cette inconnue qui jouait avec tes cheveux roux. Comment est-ce qu'une personne pouvait t’être si familière et si étrangère à la fois ? Tu plonges les yeux dans les siens si bleus et ne reconnaît en rien les orbites sombres que tu aimes tant. Chaque petit trait de son visage tu inspectes, à la recherche de la moindre similarité avec le squelette qui hante tes nuits depuis si longtemps. L’espace d’un instant, une paranoïa s’empare même de toi. Était-ce un piège ? Est-ce qu’un infâme vilain se faisait passer pour lui afin de t’attirer dans quelconque misères ? Mais de nouveau sa voix s’élève et vient se glisser jusqu’à ton oreille, apaisant tes états d’âmes instantanément.

Il t’a cherché. Au fond de toi, même si tu refusais d’écouter cette petite voix intrusive qui venait te murmurer des oreilles directement au fond de ton esprit, tu avais eu un petit peu peur que ce ne soit pas le cas. Peur qu’il t’oublie, peur qu’il se perde une énième fois dans un de ses grandiloquents projets jusqu’à ne pas remarquer ton absence. Ou qu’il ai cherché, au début, puis sois passé à autre chose, à un autre projet plus facilement réalisable, plus atteignable. Mais tu avais toujours refusé d’écouter ces pensées négatives, faisant taire cette voix si désagréable dès qu’elle pointait le bout de son nez. C’était Jack. Évidemment qu’il te cherchait, évidemment qu’il allait te trouver. Il pouvait tout faire, et il serait toujours là pour venir te sauver, peu importe les problèmes dans lesquels tu pourrais t’embourber. Cette fois, il avait juste mis un peu plus de temps que tu ne l’aurais cru… Assez pour que, si tu n’arrivais pas à te faire au sien, tu t’habitue à ton propre visage, à ces petits lignes aux coins de tes yeux qui commençaient même à venir marquer le temps qui était passé depuis ton arrivée ici. Mais pas assez pour que tu ne regrettes pas ta contrée natale… Si tu te contentais de cette vie, cachée au fond de ta petite boutique sombre et remplie de bric à brac qui finissaient toujours par trouver la maison qu’il leur fallait, toi, tu savais que ce n’était pas la maison qu’il te fallait.

Tu voulais rentrer. Retrouver les cimetières et rivières d’acide qui te manquaient tant. Le monde dans lequel vous vous trouviez actuellement t’es bien trop hostile pour que tu ne souhaites y rester. Il te blesse, t’affaiblit. Tu as expérimenté la douleur pour la première fois depuis que tu es ici, la maladie, la faim et le froid. Toute ces nouvelles choses, ces expériences que tu aimerais bien voir disparaître, alors même que tu ne peux t’empêcher de te les infliger, enfonçant encore et encore cette aiguille dans la peau de ton poignet comme si il y avait encore quelque chose à y recoudre. Pour te prouver que tout ceci est bien réelle, que tu es vivante, que tu n’es pas en train d’halluciner ou dans un cauchemar. Que tu es bel et bien coincé ici, à attendre que quelqu’un vienne te sauver. Mais tout ça, c’était fini désormais. Jack était là, il était venu. Et à croire la multitude de stickers collés sur lui, tu n’y étais pas pour rien là dedans… Ton plan avait marché, et te voilà plus soulagée que jamais. Même après toute ces années, tu le connaissais assez pour comprendre il fonctionnait, et lui se souvenait assez de toi pour remarquer tes créations, pour être intriguées par elles et comprendre le message qu’elles faisaient passer… Avec un adorable sourire, tu poses les deux mains sur ses joues, l’attirant vers toi pour pouvoir poser ton front contre le sien.

« Oh, Jack… Je savais que tu y arriverais, je n’en ai jamais douté. J’ai toujours su que tu viendrais me chercher… »

Tu ne souris qu’un peu plus en retirant un stickers de son bras.

« Je savais que tu les trouverais et que tu comprendrais… Oh, je suis si heureuse que tu sois là ! J’ai si hâte d’enfin pouvoir rentrer chez nous… Comment es-tu venus, dis-moi, en traineau ? Laisse moi juste le temps de préparer quelques affaires, d’en régler d’autre et nous pourrons nous mettre en route… ! »




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Mar 26 Sep 2023 - 11:46


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Jack ☽ ☉ ☾ Sally
Tout semble se dématérialiser autour d’eux. Vingt ans. Vingt longues années de lamentations, de recherche, d’abandons, de désespoir… Tant de souffrance qui, dorénavant, lui semble tellement frivoles qu’il en oublie toute la torture que l’absence de Sally représentait. Cela ne durera pas éternellement, mais l’adrénaline monte dans son organisme, et Jack se sentirait presque pousser des ailes - oh, si seulement, peut-être serait-il capable de les ramener à Halloween Town. Pourtant, la seule chose de concrète, là dedans, est la présence de Sally entre ses bras. Et c’est la seule chose qui compte à ses yeux étrangement clairs, yeux qu’il ferme au contact des mains de Sally contre ses joues, frottant alors son front - et cognant accidentellement leurs nez ensemble, peu habitué à la présence de ce cartilage entre leurs deux visages - à celui de sa belle, à la recherche du moindre contact, de la monde preuve concrète qu’elle est effectivement bel et bien là, qu’elle ne disparaîtra pas d’un coup…

« Oh, Sally… Si tu savais à quel point j’en ai souffert… Je crois bien que tu es mon ultime ordalie… »

Si seulement Jack pouvait se douter de l’ampleur des mauvaises nouvelles qu’il s’apprête à apporter, peut-être serait-il moins fiévreux, peut-être ne partirait-il pas autant dans de pareilles déclarations, peut-être aurait-il directement pris un air grave pour préparer le petit cœur fragile de sa pauvre poupée de chiffon… Mais avec le temps, sans oublier ses habitudes récentes, Jack a oublié ce qu’il représentait aux yeux de Sally, d’Am, Stram et Gram, du pauvre maire, qui doit se faire un sang d’encre sans lui, de tout le reste des habitants…

Puis, les questions de Sally fusent, et atterrissent comme des fléchettes dans sa poitrine. Elles résonnent comme une cacophonie désagréable, une mélodie mal jouée au violon. Le sourire de Jack s’efface, et son visage fane, comme les chardons de Sally aux abords de la moindre mauvaise nouvelle. Désemparé, il la fixe, alors que ses membres se paralysent autour d’elle, et lentement, il porte une main dans les cheveux roux de Sally, la laisse courir dans ses mèches parfaitement brossées.

« Oh, ma Sally… Je suis tellement désolé… Mais j’aie bien peur que ce ne soit pas nécessaire… »

Doucement, ses doigts squelettiques effleurent les mains de la poupée de chiffon, caressant sa tendre peau du bout de ses pouces tandis qu’il garde la tête baissée.

« Nous ne rentrerons pas, ma douce, je le crains fort… Je… »

Soudainement, les informations frappent Jack de nouveau, alors qu’il réalise, une nouvelle fois, à quel point il se retrouve parfaitement impuissant face à la situation dans laquelle ils se sont engouffrés… Et lentement, il recule, portant une main sur sa propre poitrine alors qu’il sent cet insupportable organe creux palpiter.

« Je… Il n’y a ni traîneau… Ni vrai Perce Oreilles… Ni quelconque portail magique capable de nous ramener à la maison… Je… Je suis arrivé ici par hasard, juste en m’endormant sur Spiral Hill… Je ne comprends pas comment tout ceci est possible… Et puis… Tu sais, Stram et Gram ont disparu, aussi… Ils sont ce qu’ils sont, mais même si j’étais en mesure de rentrer, je ne le ferai pas sans eux… Et je… Oh, Sally… »

Dans un élan désespéré, Jack porte ses deux mains à son visage, se laissant tomber sur ses genoux devant elle, alors qu’il pousse une longue complainte, une de ces lamentations si caractéristiques du squelette qu’elles n’ont certainement pas manquées à Sally.

« Nous sommes… Des tas, dans le même cas… Partout dans le monde, il y a des gens comme nous… Et aucun… Je dis bien aucun d’entre eux… n’a pu retourner de là d’où ils viennent… Je suis tellement désolé Sally, j’ai retourné le problème des milliers de milliards de fois dans mon esprit, je n’ai jamais pu trouver de solution… »

Lentement, il écarte ses doigts de ses yeux, relevant la tête vers Sally, alors qu’il tente d’ignorer les larmes qui commencent à perler sous ses paupières.

« Oh, Sally… Je ne sers plus à rien, dorénavant… Je ne suis plus personne en ce monde… »




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Jeu 5 Oct 2023 - 21:56



Jack & Sally

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tvim.pngtvim.pngLa poésie des mots de Jack sonne doux à ton oreille, jolie mélodie dont tu ne te lasseras jamais. Est-ce que cette séparation forcée n’aura fait que vous rapprocher, au final ? Tu arrives déjà à te l’imaginer. Bien sûr, vous en avez tous deux souffert… L’éloignement n’a jamais un seul instant cessé de peser sur tes épaules. Pas un seul jour ne passait sans que ton esprit ne pense à cet être aimé qui t’a tant manqué, sans que sa voix ne résonne dans ton esprit, sans que son visage n'apparaisse devant tes yeux pourtant fermés. Mais aujourd’hui, il était là. Le bout de ses doigts électrise ta peau alors qu’il joue dans tes cheveux, bien plus doux et soyeux qu’ils ne l’étaient à l’époque. Il faut dire que, toi aussi, tu as bien changé, tu n’es plus la petite poupée raccommodée de partout, les seules coutures présentent sur ton corps étant celles que tu t’inflige toute seule, ta peau si bleue devenue albâtre et tes guenilles échangées contre les si jolies robes que tu passais ton temps libre à réaliser. Mais tu n’avais que faire de tout ça, tu les échangerais en un battement de cœur pour rentrer chez toi, aux côtés de Jack… Dont la voix s’élève à nouveau pour, cette fois, t’apporter de terribles nouvelles. Ses excuses parviennent à ton oreille et guident ton cœur jusqu’au bord de tes lèvres. Vous ne rentrerez pas. Les mots ont été prononcés, irrévocables et sans appel, et soudainement, tu te sens stupide.

Les disparitions avaient commencé bien avant la tienne, le problème durait depuis des années, tu aurais dû te douter que lui non plus, n’en serait pas exempt. Que si jamais vous n’aviez réussi à atteindre les disparus, c’est que c’était impossible, et que s' il finissait par te retrouver, il serait dans l’exacte même situation que toi. Pris au piège sans le moindre moyen d’en réchapper. Et la pièce tourne autour de toi à cette idée. Depuis combien de temps était-il ici ? Comment s’était passé son arrivée ? Un milliard de questions traversent ton esprit, alors que tu repenses à ta propre arrivée ici. Tu avais eu de la chance, avais trouvé Marlène qui t’avais prise sous son aile, Marlène qui n’avait pas posé la moindre question et s’était même occupée elle-même de remplir les trous de ton histoire. Elle t’avait appris les ficelles de cette nouvelle vie, si bien que plus personne ne s'étonnait de tes manières qui étaient parfois un peu étranges au début. Ce monde, tu avais fini par t’y habituer. Et pourtant, jamais tu ne t’étais imaginé y rester. Retourner vivre à Halloween Town était une évidence, et la façon dont il venait de briser tous les espoirs que tu entretenais à ce sujet était brutale pour toi…

Mais pas autant que pour lui, visiblement. Tu n’es même pas vraiment surprise en le voyant s’effondrer au sol pour se lamenter. Sans la moindre seconde d’hésitation, les vieilles habitudes s’emparent de toi et tu t’approches d’un pas pour passer une main à l’arrière de sa tête pour le serrer contre toi. Tu étais habituée à tout ça, Jack ne faisait jamais dans la dentelle et partait plus que facilement dans des élans dramatiques, souvent injustifiés. Et peut être qu’aujourd’hui, une pointe d’agacement se glisse dans ton estomac en le voyant faire. Tu n’as pas le temps de comprendre ce qu’il t’arrive, d’assimiler cette nouvelle que te voilà déjà en train de le cajoler, une main dans son dos et l’autre à l’arrière de sa tête pour tenter de le consoler, de le rassurer. Ca ne te dérangeait jamais d’être là pour lui, au contraire, tu te plaisais à l’écouter, à être là pour le guider vers le droit chemin lorsqu’il se perdait dans ses propres pensées, mais peut être qu’aujourd’hui, tu aurais eu besoin que lui soit là pour t’écouter. Pour te laisser un instant le temps de digérer la nouvelle, de réfléchir à la suite. Mais tu ne peux pas le laisser dire de telles sornettes à propos de lui même. Jack n’a jamais été bon à rien et ne le sera jamais.

« Ne dis pas de telles choses, Jack… Jamais tu ne seras inutile. »

Doucement, tu poses ta main sur sa joue pour lui relever la tête afin de le forcer à te regarder, séchant ses éventuelles larmes.

« Quoi qu’il arrive, tu auras toujours ton esprit et ton intelligence… Un roi en exil est toujours un roi. Nous trouverons une solution, j’en suis certaine. Et même si nous ne rentrons pas chez nous, nous ferons en sorte que cet endroit soit notre chez nous… Je suis ici depuis six ans, nous ne partirons pas de rien… »

Tu passes les doigts dans ses cheveux, tendrement.

« Depuis combien de temps es-tu ici ? As-tu retrouvé beaucoup de gens d’Halloween Town ?... »

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Dim 8 Oct 2023 - 2:12


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My dearest friend, if you don't mind, I'd like to join you by your side, where we can gaze into the stars, and sit together now and forever, for it is plain as anyone can see... We're simply meant to be.


Jack ☽ ☉ ☾ Sally
Le désespoir le plus total s’empare de Jack dès lors que Sally le conforte dans ses lamentations. C’est toujours ainsi que les choses ont fonctionné entre eux, pourquoi est-ce que cela changerait ? Étranger à la sensation des larmes le long de ses joues, il ne peut s’empêcher de les frotter contre la robe de Sally, tentant vainement de fuir cette désagréable sensation qui lui chatouille le visage. De quoi lui donner doublement plus de raisons de pleurer dans les jupons de sa poupée de chiffon : quand il pense à ce nouveau corps, il déprime, le réprime comme il peut de son esprit. Il aimerait se débarrasser de la sensation du tissu contre sa peau, de la chaleur qui le fait suer dès que sa peau rencontre les rayons du soleil, de la sensation de faim qui revient sempiternellement pour lui tenailler l'estomac, des cernes qui se creusent, témoins d’une fatigue chronique qui s’installe et pèse, chaque jour, toujours plus lourdement sur ses épaules.

« Oh, mais Sally, j’aimerais tellement pouvoir te ramener à la maison… Penses-tu que cela signifie que nous ne verrons plus jamais Spiral Hill...? Et qu’en est-il de Zéro ? Qui donc va s’en occuper…? Oh, Sally, je suis tellement perdu… Tu ne sais pas ô combien ta présence est d’un réconfort… »

Dans son apitoiement, Jack relève la tête, séchant du bout de ses doigts tremblants ses larmes qu’il ne parvient à stopper. Comme un enfant, il laisse son autre main s’agripper à la jupe de Sally, et, réconforté par le contact de ses doigts dans ses cheveux, se surprend à chercher toujours plus de proximité, poussant un peu celle-ci contre la paume de sa main. Il aimerait pouvoir couler contre elle, peut-être, bien que cela soit étrange, pouvoir se glisser en elle, parce que quelque part, une petite voix dans sa tête lui dit que ça le réchaufferait. Parce qu’aujourd’hui, il sait qu’il n’y a rien de plus réconfortant qu’un peu de chaleur lorsque rien ne va. Cela fait partie des rares avantages de découvrir cette triste, affreuse, sensation de tristesse et de vide total. Sans ça, pas de réconfort possible.

« Six ans…? »

Pourtant, les choses vont de mal en pis. Six ans ? Non, ce n’est tout simplement pas possible.

« Mais tu as disparu pendant vingt ans, Sally… Ce n’est pas possible, voyons… Oh, tout ceci n’a plus de sens… »

Pourtant, une petite voix dans sa tête lui répète de se reprendre en main, et progressivement, il se relève, ceci dit toujours solidement accroché à Sally comme à une bouée de sauvetage.

« Je crois que je suis ici depuis un peu plus d’un an…? Je n’ai pas pu te trouver plus tôt, il s’est passé tant de choses… Et non, j’en ai bien peur, ma douce… Je n’ai trouvé personne… En revanche… Il semblerait que nous ne soyons pas les seuls dans ce cas…? Ce serait si long à t’expliquer… J’en ai toutefois conclu qu’ils sont quelque part, dans cet… étrange monde… »

Mais sera-t-il en capacité de les retrouver un jour ? Sera-t-il même en capacité de les reconnaître…? Tout ceci lui semble affreusement complexe, et de toute manière, à cet instant précis, Jack n’a plus l’énergie d’y penser, ni même de s’imaginer repartir pour une recherche effrénée et désespérée.

« Qu’allons-nous faire, dorénavant, Sally…? »

Jack n’a plus l’énergie. Il ne veut pas avoir cette conversation, pas maintenant, pas tout de suite. Ses bras se serrent autour de la silhouette menue de Sally, et son regard, empreint d’une mélancolie, s’accroche aux yeux de Sally, y cherche une quelconque compassion, lui offre tant d’affection, lui confère tant d’amour…

« Oh, peu importe… Désolé, je m’emporte, comme toujours… Je crois que pour l’instant, je n’ai besoin que de toi… Je ne veux que toi, Sally… »

Comme si les années n’avaient pas été si longues, Jack rapproche son visage, et Jack espère, intimement, qu’elle comprendra, qu’il a besoin de ce baiser qu’il cherche désespérément, qu’il ne cherche que le réconfort, qu’il aimerait tout simplement se laisser porter, oublier ses tracas, ne pas penser à ce future qui l’attend…




@tiababylo



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