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 :: RP Abandonnés
Sur un air de Jazz [Phil et Rose]
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Lun 22 Mai 2023 - 22:55


Sur un air de Jazz

--  feat. @Phil Strongman


Tu as passé l’après-midi dans ce bar, à répéter avec des musiciens qui étaient venus il y a quelques jours. Ils avaient assisté à l’une de tes représentations et avaient insisté pour jouer avec toi. Le seul hic était que tu devais te caler sur leur style musical. Tout fraîchement débarquée dans ce monde étrange, tu avais décidé d’accepter et de te laisser porter par ces hommes. Ils t’avaient expliqué qu’ils voulaient t’entendre sur du jazz, et vous aviez passé la journée à t’instruire et à répéter. Et ça te plaisait bien ! Tu avais toujours eu l’habitude de chanter pour toi, et comme depuis peu tu t’étais essayé au spectacle, tu n’étais jamais contre essayer de nouvelles expériences.  La répétition passée, tu en avais profité pour faire une petite sieste, que tu avais senti venir, avant de te changer comme tu le pouvais pour finalement monter sur la petite estrade du bar.

Comme souvent, tu as le cœur battant alors que tu regardes ton pseudo public, bien plus intéressé par le bar en lui-même que par la distraction qu’il propose. Parce que c’est tout ce que tu es ici, une belle distraction. Bien loin de ton rang de princesse et future reine, tu te sens bien évidemment rabaissée, mais peut-être était-ce quelque chose que tu avais fini par chercher ? Quoi qu'il en soit, tu regardes les gens passer commande, boire et s’occuper à ce que font des groupes de personnes dans un monde moderne complètement étranger au tien. Les hommes qui t’accompagnent commencent enfin à jouer, et pour ta part tu attends le signal pour commencer à chanter.

Ton cœur tape fort dans ta poitrine, mais tu laisses échapper les premières notes de la chanson que vous avez lancée, et tout va mieux. Transportée, tu espères que les personnes présentes dans ce bar le sont aussi. En tout cas, les trois musiciens semblent prendre beaucoup de plaisir. Et c’est ton cas aussi. C’est l’essentiel. Même si votre spectacle ne plaît pas à tout le monde, au moins vous y aurez trouvé un peu de bonheur. Cette notion te paraît bien lointaine aussi, et t’attriste un peu alors que tu souffles enfin la dernière note qui vient clôturer le petit concert. Cinq ou six chansons, ça n’a duré que ça. Mais après avoir chanté toute la journée, tu sens que tu as besoin de faire une pause.

─ Merci.

Tu clôtures en faisant une petite révérence. Il y a des applaudissements, et ça te fait bien plaisir, mais tu décides de vite descendre de la scène alors que les Jazzmans ne demandent qu’un verre d’eau avant de reprendre leur musique. Et c’est plutôt entraînant, tu vois même un couple danser à leur rythme. Tu souris alors que tu viens t’asseoir au bout du bar. Le barman vient te voir, tout sourire, alors qu’il est submergé de commande, te demandant si tu veux consommer quelque chose, à boire ou à manger.

─ De l’eau, merci.

Timide, tu essaies de te faire toute petite. Tu vas juste te contenter de boire ton verre d’eau, remercier tout le monde et rentrer au Nouveau Monde. Parce que c’est là bas que les gens comme toi vivent, même si tu ne comprends pas trop ce que ça veut dire “les gens comme toi”. Tu n’as pas encore pris le temps d’essayer de comprendre, d’apprendre ce qu’il se passe vraiment. Tu te laisses juste porter par le courant des choses qui vont et viennent. Et tu dois bien t’avouer que c’est une liberté que tu n’avais jamais prise. Et ça te fait un bien fou. Alors, tu souris au vide, aujourd’hui tu es libre de choisir ta propre voie. Ton verre d’eau servi, tu prends quelques minutes pour profiter du brouhaha, de la musique jazz et de tout ce qui t’entoure. Car tu n’as jamais eu l'occasion de profiter.


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Phil Strongman
Phil Strongman
Faith, trust and pixie dust
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Sur un air de Jazz [Phil et Rose] Bro_bro_blub
DESSIN ANIME D'ORIGINE : La belle au bois dormant
ÂGE DU PERSONNAGE : 35
COTE COEUR : Toujours à la recherche de sa belle
OCCUPATION : Co-propriétaire d'une salle de sport
LOCALISATION : New York
COULEUR PAROLE : #5c1313
DOUBLES COMPTES : Wendy, Quinn, Gilles, Alice & Rouky
PERSONNALITÉ & CRÉDITS : Joel McHale
MON ARRIVÉE : 26/12/2019
MON VOYAGE : 115
POINTS : 371
Mar 23 Mai 2023 - 12:31
Sur un air de jazz
C’est encore une journée qui s’achève sur les toits de la capitale française. Cela faisait quelque temps déjà que je n’étais pas venu à Paris, il faut dire qu’avec tous ces incidents subis par les portails de téléportation, le voyage était devenu un peu risqué. Mais je ne me voyais pas renoncer complètement à mes bonnes vieilles habitudes ; c’est pourquoi je me suis décidé à me rendre en France, ce matin, et je dois dire que je ne regrette pas. J’ai passé une après-midi excellente à me balader sur les quais de la Seine. La journée était si belle, pourquoi n’en aurais-je pas profité ? De temps à autre, je prenais le temps de regarder les passants : avec un peu de chance, une jolie blonde aurait pu attirer mon œil. Mais ma princesse depuis déjà des années disparue n’a pas encore fait son apparition devant moi. Ce n’est pas grave, c’est habituel, désormais. Ce n’est pas aujourd’hui que je la reverrai, ce ne sera sûrement même pas cette année. Mais la soirée est trop belle pour ne pas en profiter, alors, le pas pressant et déterminé, je me réfugie dans un bar avec la ferme intention de m’amuser un peu. J’aime me poser à une table et discuter avec quiconque croiserait mon chemin, je fais toujours de très bonnes rencontres de cette manière. L’alcool aidant, j’ai toujours de très bonnes histoires à raconter, ce qui fait de moi une excellente compagnie pour les gens de passage.

Dans le fond de la salle, il y a des musiciens qui entament un petit air de jazz qui n’est pas déplaisant, mais je n’y fais pas plus attention que cela. L'ambiance est agréable, mais je suis bien trop occupé à sociabiliser avec un jeune couple de trentenaires pour m’y attarder plus longtemps. Ce n’est que lorsqu’une voix claire et chantante s’élève au-dessus des sons des saxophones que je m’arrête net en plein milieu d’une phrase. Au départ, c’est presque inconscient. La voix m’emmène vers des souvenirs auxquels je n’avais pas songé depuis longtemps. Mentalement, je visualise un bois, un cheval près de moi, des oiseaux qui virevoltent, et au bout du chemin, la plus belle femme que mes yeux n’aient jamais vue. Dans mon coeur, elle danse, et je danse avec elle. Cette voix, je la connais, je l’ai rêvée si longtemps. Oserais-je lever les yeux vers le visage qui la détient ?

Je laisse mon être s’enivrer tout entier de cette chanson qui me rappelle un temps lointain. Cette époque où je découvrais pour la première fois la signification du mot amour. Il y a trop de monde dans le bar pour que je puisse croiser le regard de la chanteuse, mais ça m’est égal, car en cet instant, c’est comme s’il n’y avait plus qu’elle et moi. Mon verre sur la table, les personnes autour, le bar tout entier, tout a disparu, pour ne laisser que cette voix si douce, si belle, que je reconnaitrais entre mille. Est-ce réel, ou suis-je en train de délirer ? Est-ce qu’après toutes ces années, je l’aurais enfin retrouvée ?

Sa voix remercie la foule et elle quitte la scène, se rapproche du comptoir pour demander un verre. Je ne tiens plus en place, il faut que j’aille la voir, que j’en aie le cœur net. De là où je me trouve, je ne vois que ses cheveux dorés qui tombent le long de son dos, et j’ai peur qu’en voyant son visage, je ne découvre pas celui que j’espérais. Mais cela ne m’empêche pas d’approcher. Après toutes ces années, j’ai tant de choses à lui dire, mais je ne veux pas la brusquer tout de suite. Alors je prends place tranquillement sur le siège d’à-côté et, un sourire charmeur aux lèvres, me tourne vers elle pour lui demander :

« Votre voix m’est familière, je dois avouer. Ne nous serions-nous pas déjà rencontrés, vous et moi, au beau milieu d’un rêve ? »
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Mer 24 Mai 2023 - 13:25


Sur un air de Jazz

--  feat. @Phil Strongman


Fraîchement arrivée dans ce monde étrange, tu n’avais pas pris le temps de te poser des questions. Tu ne savais pas bien où tu étais, enfin si, le nom de Paris revenait régulièrement dans la bouche des gens. Toutefois, tu avais abandonné ta forêt d’arbres pour laisser place à une forêt de bâtiments, et cela était tout à fait inconvénient. Tu es toujours mal à l’aise, comme si tu n’étais pas à ta place ici. Et c’est le cas. Il y a de ça une vingtaine de jour, tu t’étais endormie et retrouvée ici. Mais, ce n’était pas ta faute, tu en es convaincue, tu dois être certainement victime d’un mauvais sort. Et ce ne serait pas la première fois, voilà pourquoi tu te conforte dans cette idée que c’est bien un mauvais sort. Et que quelqu’un viendra te chercher, Phillip peut-être ? Il l’a déjà fait une fois, sans doute pourra-t-il recommencer. Cependant, c’était toi qui était à sa recherche. Et depuis que tu es arrivée ici, tu n’as pas pu le chercher. Tu n’en as peut-être pas trouvé le courage. Tu as arrêté de compter les années après sa disparition. Tu ne veux pas perdre espoir, mais ton cœur à trop mal pour reprendre tes recherches. Et maintenant que tu es ici, c’est certainement inutile.

Au moins, le jazz te remonte un peu le moral. Te transportant hors du temps, ailleurs que dans ta recherche qui n’aboutira sans doute jamais à rien. Alors en attendant, tu tapes un brin de causette avec le serveur qui finit par t'abandonner parce qu’il a trop de travail. Tu ne lui en veux pas, c’est toi qui vient le déranger alors qu’il est submergé. Tu ne lui prêtes plus attention alors, retournant à ton verre d’eau dans le calme. Une fois fini, tu irais peut-être te balader dans les rues avant de rentrer à l’hôtel du Nouveau Monde. Tu ne sais pas trop quelle heure il est, mais tu sais parfaitement que tu ne dois pas trop traîner. Malheureusement pour toi, le mauvais sort que tu as subi des années plus tôt t’as laissé quelques séquelles. Alors en attendant, tu fixes les étagères, en écoutant tes nouvelles rencontres jouer. Tu ne sais même pas juger si tu as envie de rentrer chez toi ou non.

Mais soudain, quelqu’un vient te tirer de ta rêverie. Ce n’est pas tant qu’une personne lambda vient te parler qui te surprend, mais bien les mots qui sont utilisés. Ta tête se tourne lentement vers l’homme qui vient de t’accoster, et tu as un air surpris affiché sur le visage. Avec la musique ambiante, tu as du mal à savoir si tu as bien entendu, ou si ce n’est que le fruit de ton imagination. Car ces mots, aucune personne lambda ne peut les dire sans raison particulières. Alors, tu te penches un peu sur lui, les sourcils froncés. Tu n’es pas en colère. Tu as juste peur.

─ Qu’avez-vous dit ?

Tu parles à demi-mots, alors tu crains qu’il ne t’aie pas entendue. Veux-tu seulement qu’il t’aie entendue ? Tu le regardes avec une certaine intensité, cherchant à savoir pourquoi il t’a fait une remarque pareille. La tête penchée sur le côté, tu finis par te redresser, te reculant légèrement. Tu ne veux pas lui paraître incivile, mais il a très bien choisi sa phrase d’accroche. Tu déglutis nerveusement avant de reprendre une gorgée d’eau. Tu as tendance à faire ce qu’on t’a demandé pendant seize ans : ne pas parler aux inconnus. Mais tu es clairement mal placée pour éviter de parler à qui que ce soit, alors… Tu lâches un léger soupir, pour faire baisser ton rythme cardiaque avant de tourner à nouveau ton visage vers lui, un sourire désolé affiché ses tes lèvres rosées.

─ Je suis navrée, j’aurais aimé que ce soit le cas.

Tu tapotes distraitement et nerveusement tes doigts sur ton verre qui ne contient plus beaucoup d’eau. Cet homme t’intrigue réellement. Comme si, en effet, vous vous étiez déjà rencontrés. Mais avant de le laisser sur un magnifique “non, on se connait pas, salut.” tu veux bien discuter un peu avec lui. Qui sait, peut être que ta petite étoile te fera signe qu’il faut le fuir et tu trouveras un moyen pour t’échapper. Comme si tu avais une obligation de rentrer avant minuit.

─ Je… Je viens d’arriver ici, à Paris. Alors, vous devez sans doute confondre avec une autre.

Un rattrapage dans les règles de l’art, tu ne peux pas lui dire que tu viens d’arriver dans ce monde, ce serait imprudent. Un autre sourire désolé, tu finis ton verre et le libère finalement sur la table. Tu te sens beaucoup trop nerveuse à côté de lui, et tu voudrais savoir pourquoi il te donne ce ressenti étrange. Tu espères cependant qu’il parviendra seul à te faire découvrir ce qu’il te veut exactement. Et puis, si ça se trouve, c’est juste un spectateur qui veut discuter un peu avec celle qui s’est donnée en spectacle. Alors, consciencieuse, tu lui demandes avec un sourire un peu plus détendu.

─ J’espère que ça vous a plu en tout cas.



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Phil Strongman
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DESSIN ANIME D'ORIGINE : La belle au bois dormant
ÂGE DU PERSONNAGE : 35
COTE COEUR : Toujours à la recherche de sa belle
OCCUPATION : Co-propriétaire d'une salle de sport
LOCALISATION : New York
COULEUR PAROLE : #5c1313
DOUBLES COMPTES : Wendy, Quinn, Gilles, Alice & Rouky
PERSONNALITÉ & CRÉDITS : Joel McHale
MON ARRIVÉE : 26/12/2019
MON VOYAGE : 115
POINTS : 371
Ven 26 Mai 2023 - 23:11
Sur un air de jazz
La jolie blonde se tourne vers moi avec un air confus et je prends le temps d’étudier son visage. La lumière du bar est très sombre, mais je ne pense pas me tromper. C’est elle, c’est Aurore, je veux tant y croire que mon cœur s’emballe déjà. C’est certain : je ne connais pas de voix plus angélique que la sienne. Je lui souris, espère qu’elle reconnaisse dans mes yeux le Prince qu’elle a tant aimé. Mais elle a l’air nerveuse et me demande de répéter. Fait-il si sombre dans ce bar, ou m’a-t-elle simplement oublié ? Non, c’est impossible, comment pourrait-elle oublier l’homme que je suis ? Son héros, celui qui l’a sauvée d’un sommeil éternel ? Je ne m’en remettrais pas, si tel était le cas. Je reste silencieux, le cœur en miettes, tandis qu’elle s’excuse et suggère que je l’ai simplement confondue. Se pourrait-il ? J’ai tant espéré la revoir un jour, ne serait-ce pas mes désirs qui me jouent des tours ? J’ai imaginé sa voix en l’entendant chanter, j’ai cru voir son visage dans les traits d’une jolie inconnue. Mais Aurore, celle que j’ai tant cherchée, est encore bien loin de moi. Mon sourire se brise et disparaît, mais dans un dernier espoir, je demande tout de même :

« Aurore ? Ce n’est pas toi ? Ne me reconnais-tu vraiment pas ? »

Mais si c’était elle, n’aurait-elle pas dû au moins réagir à ma première remarque ? N’était-ce pas par ces mots-là que nous nous étions rencontrés, ce jour-là, dans ces bois où nous avions dansé ensemble ? Non, tu débloques, Phil. Si elle était là, elle aurait couru jusque dans tes bras. Cette chanteuse-là lui ressemble, mais ça s’arrête ici. Et puis, il faut le dire, ce n’est pas vraiment le genre d’endroits où j’aurais pensé y trouver ma douce princesse. Je soupire, un peu déçu.

« Oubliez, j’ai simplement cru… Votre voix m’a rappelé certains souvenirs, voilà tout. Je suis navré de vous avoir importunée. »

J’hésite à reprendre la conversation comme si de rien n’était, à me présenter comme j’en ai généralement l’habitude. J’ai sincèrement aimé sa chanson, même si cela n’a fait que creuser ma déception de ne pas revoir celle que j’attends, je pourrais au moins la féliciter. Mais ce sera pour plus tard, sûrement. Je n’ai plus vraiment le cœur à discuter. Je pense encore à Aurore ; si elle n’est pas ici, alors où est-elle ? Encore au royaume, à me chercher, à me pleurer ? Viendra-t-elle un jour, pourrons-nous enfin nous retrouver ? Ou avons-nous été maudits au point de ne jamais pouvoir nous croiser à nouveau ?
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Lun 29 Mai 2023 - 12:23


Sur un air de Jazz

--  feat. @Phil Strongman


Il a l’air brisé. Non, pire que ça, tu semble être la cause de son état. L’homme qui te paraît pourtant familier perd son sourire charmeur. Tu l’as blessé, au plus profond de son être, tu l’as blessé. Et, tu t’en veux profondément bien entendu. Tu ne veux pas faire du mal aux gens, tu ne veux faire de mal à personne. Et surtout pas avec tes mots. Mais le mal est fait. Et tu t’en veux. Pour lui montrer comme tu es désolée de l’avoir blessé, tu vas pour poser ta main sur la sienne. Cependant, tu arrêtes ton geste à mi-chemin, car ce charmant inconnu te répond d’une façon que tu n’aurais pu espérer. Alors, tu te figes. Tu écarquilles les yeux. Pourtant tu as peur de ne pas comprendre. Tu dois rêver. C’est ça, tu dois être au beau milieu d’un rêve.

Pourtant à mesure que tu vois son sourire s’effacer, tu ne parviens pas à lui répondre. Tu as le souffle coupé, sans voix. Ce n’est pas possible. Pourquoi t’appelle-t-il Aurore ? Pourquoi te demande-t-il si vraiment tu ne le reconnais pas ? Tout est si différent ici, tu ne saurais même pas reconnaître tes tantes si elles étaient là. De plus, la luminosité dans le bar est bien mauvaise, et la musique jouée est presque assourdissante. Tu essaies de jeter un œil à ce qu’il se passe dehors, tu es persuadée que ces grands poteaux surmontés de chandelles parviendront à vous éclairer mieux que la pénombre du lieu. Après une hésitation, tu finis par poser ta main sur la sienne pour attirer son attention. Tu as les larmes aux yeux, car cela fait un moment que l’on ne t’avait pas appelé Aurore. Tu avais été habituée à Princesse, sa Majesté, ou encore Rose. Mais Aurore… Il n’y avait peut-être que lui qui t’appelait ainsi. Tu te lèves de ton siège, avec un sourire doux sur les lèvres.

─ Ne… Ne partez pas.

Ta demande est suivie de ta fuite. Tu fais volte-face pour presque t’enfuir en courant dans une arrière salle. Tu as des affaires à récupérer et il est hors de question que tu continues à lui parler dans ce brouhaha et dans une lumière trop sombre. Tu salues rapidement les personnes que tu croises avant de récupérer un petit sac contenant tes affaires de rechange. Devant le miroir, tu arrange rapidement tes cheveux avant de poser un serre-tête noir sur le dessus de ton crâne. Tes boucles sont lourdes et parfaites, aussi tu ne perds pas plus de temps et te précipites à l’endroit où tu as abandonné celui que tu as espéré. En espérant aussi que ce soit vraiment lui. Car, si ce n’est pas le cas, tu ne sauras pas quoi faire de plus. Tu auras perdu ta raison de vivre une fois de plus et tu n’auras plus envie de chercher davantage. Car perdre celui que tu aimes une fois encore te sera fatal.

Tu le cherches un instant, est-il parti par dépit ? Ce serait compréhensible, il avait l’air si déçu, si blessé. Mais tu parviens à l’apercevoir à nouveau. Aussi, tu te faufiles entre les gens pour venir attraper son poignet et l’entraîner avec toi. Toutes ses années sans ton prince t’ont changé. Tu es devenue plus sûre de toi, moins timide. Ta main est fermement attachée à son poignet, tu ne veux pas le perdre avant d’être certaine que ce soit vraiment lui, ou pas. Mais, il t’a appelé Aurore. Alors, c’est forcément lui. Tu l’entraînes dehors, et lèves la tête à la recherche d’un… Comment appellent-ils cela déjà ? Ah, oui, un lampadaire, sous lequel tu pourras mieux le regarder. Sous cette lumière artificielle, tu te retournes enfin vers lui et lèves ton regard sur le sien. Ton coeur bat la chamade, aussi tu viens monter tes mains au niveau de son visage. Tu n’oses cependant pas poser tes mains sur son visage. Tu as trop peur que ce ne soit qu’un rêve et que tu finisses par te réveiller. Pourtant, maintenant que tu le vois mieux, oui, ses traits te sont familiers.

─ Phillip est-ce que… Est-ce que c’est bien toi ?

Tu as peur. Ta voix est tremblante. Et si c’était vraiment lui ? Tu ne sais pas, tu l’as cherché pendant tant de temps. Tu laisses doucement tomber tes mains en faisant un pas en arrière. Ton coeur bat trop fort la poitrine, et tu ne veux pas souffrir encore. Alors, tu serais prête à le fuir, encore une fois. S’il s’avérait que ce n’est pas ton prince qui t’a sorti du sommeil il y a des années, tu t’enfuirais en courant.



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Phil Strongman
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MON ARRIVÉE : 26/12/2019
MON VOYAGE : 115
POINTS : 371
Mer 31 Mai 2023 - 17:23
Sur un air de jazz
Dans la pénombre de la salle, je vois à peine son sourire alors qu’elle me demande de rester. Elle se lève et s’enfuit, me laissant planté là, interdit, intrigué. Pendant un instant, j’hésite à l’imiter. Je songe à partir d’ici, moi aussi, rentrer à l’hôtel bien plus tôt que prévu. Ce n’est pas dans mes habitudes, je suis généralement de ceux qui font les fermetures, mais mon coeur n’est plus vraiment à la fête. J’ai eu tant d’espoirs, en entendant sa voix, tout à l’heure. J’ai tant souhaité découvrir le visage de ma bien-aimée derrière ces jolies boucles dorées. Je suis tombé de haut, et la chute est douloureuse. Je devrais sûrement rentrer. Pourtant, je reste là, sur ce tabouret de bar, silencieux au milieu de tout le bruit environnant. Il faut dire qu’une jolie demoiselle m’a demandé de l’attendre et, même si elle n’est finalement pas celle que j’aurais aimé qu’elle soit, il m’est difficile de refuser.

Les minutes passent, durant lesquelles je laisse mes pensées dériver sur l’île de mes souvenirs. Je me souviens de la vie que j’avais avant, quand j’étais Prince et qu’elle était ma Princesse. J’étais heureux, nous l’étions tous les deux, jusqu’au jour où je me suis réveillé dans ce monde si différent. Je ne dirais pas que ma vie est devenue misérable depuis, bien au contraire. J’ai également vécu des aventures incroyables et très excitantes ici, rencontré des personnes qui m’ont admirés comme le héros que je suis. J’ai une occupation qui me plait et qui me permet d’aider les autres à devenir plus forts, comme moi. Mais je dois dire que parfois, même souvent, mon ancien royaume me manque. Si seulement Aurore pouvait me rejoindre dans ce monde, je pense que je me sentirais entier à nouveau ; mais après trois ans de longues recherches, je ne l’ai toujours pas revue. Un jour, peut-être. Oui, mais dans combien de temps ?

Une main se referme sur mon poignet et me tire soudainement de mes rêveries. Mes premiers instincts me crient de me dégager et de mettre un garde l’imprudent qui m’a ainsi agressé, mais je réalise qu’il s’agit simplement de la jeune femme de tout à l’heure. Elle me guide vers la porte du bar et je la suis, curieux de voir où me mènera cette histoire. Dehors, elle lève la tête un instant, semblant chercher quelque chose. Je ne comprends vraiment pas sa démarche.

« Qu’est-ce que vous… »

Mais elle m’entraîne de nouveau par le poignet et ma phrase reste en suspens. Elle s’arrête bientôt au pied d’un lampadaire, lâche ma main et se retourne enfin pour me faire face. Mon cœur se fige alors qu’elle plante son regard dans le mien. Une voix dans mon for intérieur me supplie de ne pas trop y penser, mais je ne vois dans ses traits que le visage d’Aurore. C’est sûrement quelqu’un qui lui ressemble. Si je me laisse avoir, si je recommence à y croire, je vais rechuter à nouveau ; or une fois m’a bien suffi. Mais ces yeux qui me dévisagent et ces mains qui se lèvent à ma hauteur sont bien difficiles à ignorer. Pourrait-ce réellement être elle, ou n’est-ce simplement qu’une demoiselle à qui j’aurais fait une sacrée bonne impression ?

Je ne sais pas comment réagir, ni quoi lui dire, jusqu’à ce que finalement, elle me parle en premier. Phillip, elle m’a appelé Phillip. Je n’ai pas entendu la version complète de mon nom depuis des années, ici je ne vais que par Phil. Phillip… ce n’est pas un nom qu’une parfaite inconnue aurait utilisé à mon égard, sans savoir. Cette jeune femme me connait, depuis bien longtemps, et si elle me connait, alors ça veut dire que c’est…

« Aurore ? »

Mon cœur tambourine contre ma poitrine, j’ai l’impression qu’il essaie même d’en sortir. Si c’est bien elle, si je l’ai enfin retrouvée, alors il pourra continuer de battre pendant des années. Oserais-je y croire ? Et si c’était faux, ou si ce n’était qu’un rêve ? Non, non, elle est là, elle est bien devant moi. C’est Aurore, j’en suis certain à présent, je me demande même comment j’ai bien pu en douter. Sa voix, son visage, il n’y a qu’elle pour les porter si bien. En douceur, j’attrape ses mains dans les miennes et les guide jusqu’à mon visage pour les poser sur mes joues.

« C’est bien moi, oui, Phillip. Mon Dieu, Aurore, si tu savais comme tu m’as manqué, si tu savais comme je t’ai cherchée ! Je n’arrive pas à croire que tu sois enfin là, c’était inespéré ! »

Je ne veux plus la quitter des yeux, à présent, alors je garde les miens fixés sur son beau visage. Je veux la prendre dans mes bras, la faire tournoyer, l’embrasser, danser avec elle jusqu’au bout de la nuit, comme au bon vieux temps. Mais je préfère y aller en douceur, pour le moment. Nous avons tout le temps du monde devant nous, désormais, nul besoin de se montrer si pressé.
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