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 :: New-York :: Manhattan :: Central Park
Engagés pour le monde, réunis par le hasard feat.Gilles
Mason Rivers
Mason Rivers
Faith, trust and pixie dust
Fantastic Animals
PHOTO D'IDENTITE : Engagés pour le monde, réunis par le hasard feat.Gilles 90361888_o
Engagés pour le monde, réunis par le hasard feat.Gilles Vef9
DESSIN ANIME D'ORIGINE : Meeko de Pocahontas
ÂGE DU PERSONNAGE : 23 ans
COTE COEUR : Il a fallu que Mason perde la personne qu'il aimait le plus pour réaliser que sans elle, son monde n'avait plus de sens. Déterminé, il est prêt à tout pour la retrouver.
OCCUPATION : Photographe animalier et blogueur de voyage, Mason utilise sa passion pour la nature pour sensibiliser à la protection de l'environnement. Il collabore avec des ONG et des organisations de conservation.
LOCALISATION : Il vit à New York, bien que la ville soit trop grande et trop bruyante pour lui. Il prend régulièrement sa voiture pour s'échapper de l'agitation urbaine et se promener en forêt.
HUMEUR : Inquiet, stressé, rongé par la culpabilité, il essaie malgré tout d'être toujours souriant et affectueux. Cependant, les jours sans nouvelles de Jasmin deviennent de plus en plus difficiles à supporter.
PERSONNALITÉ & CRÉDITS : Maxence Danet-Fauvel by ècooh
MON ARRIVÉE : 24/07/2024
MON VOYAGE : 19
POINTS : 21
Dim 25 Aoû 2024 - 14:29

Engagés pour le monde, réunis par le hasard
(New York et Aout 2024)
moi je sais que la pierre, l’oiseau et les fleurs, ont une vie, ont un esprit et un cœur

Le ciel de New York commençait à s'assombrir alors que Mason remontait les ruelles animées de la ville, ses jambes légèrement engourdies par la fatigue. L'agitation de la ville, le tumulte incessant des klaxons, des moteurs vrombissants et des conversations entrecoupées de rires, tout cela le submergeait parfois. Il n’était plus dans la forêt, dans le calme des arbres et des rivières, mais ici, dans cette jungle urbaine où les gratte-ciels remplaçaient les montagnes et où le vent sentait davantage les gaz d'échappement que les fleurs sauvages. Pourtant, Mason s'y était fait. Il s'était même trouvé un petit coin tranquille pour lui : un modeste appartement au quatrième étage d'un vieil immeuble. Le bâtiment était un peu décrépit, avec des fenêtres qui grinçaient sous la pression du vent et des murs qui portaient encore les marques des locataires précédents. Mais c'était chez lui, et quelque part, cette tanière dans la ville lui rappelait l'abri rustique qu'il avait autrefois habité. Le parquet craquait sous ses pas tandis qu'il poussait la porte, déposant le sac de son appareil photo avec un soupir de soulagement.

Les murs étaient ornés de quelques photos de ses escapades, des moments volés à la nature dans cette grande ville. Des oiseaux nichés dans les rares arbres de Manhattan, des écureuils qui cherchaient des glands dans les parcs, des fleurs sauvages cachées derrière les barrières de béton. Mason aimait capturer ces fragments de nature, comme un rappel que le monde sauvage n’était jamais bien loin.

Il se laissa tomber dans son vieux fauteuil déformé, allumant son ordinateur. La lumière bleutée de l’écran éclaira son visage fatigué, et il se mit à travailler sur les photos prises ce jour-là. Ses doigts cliquaient et ajustaient les couleurs, cherchant à retrouver la vivacité de la nature dans les pixels ternes de son écran.  Alors qu'il perdait doucement la notion du temps en retouchant une image d'un petit moineau perché sur une branche, un ding résonna. Un nouvel e-mail venait d'arriver. Intrigué, il ouvrit sa boîte de réception et lut rapidement l’objet du message : « Rappel : Regroupement pour l’environnement à Central Park - Demain ».

Mason s’était presque laissé surprendre. Entre la vie trépidante de la ville et ses projets personnels, il avait failli oublier qu'il s'était inscrit à ce rassemblement pour une association environnementale. Il savait que c'était important pour lui, même ici, même loin des grands espaces qu'il connaissait autrefois. Un sourire fatigué, mais sincère étira ses lèvres. Il se leva, éteignit son ordinateur, et se dirigea vers la fenêtre. De là, il pouvait voir un coin de Central Park au loin, ses arbres encore visibles dans la lueur crépusculaire. L'idée de rencontrer d'autres personnes partageant ses idéaux, de faire quelque chose de concret pour protéger cette nature qu'il chérissait tant, lui réchauffa un peu le cœur.

***

Le soleil s'était à peine levé sur New York lorsque Mason se glissa hors de son lit, bâillant longuement en étirant ses bras fatigués. Aujourd'hui était un jour particulier, et bien qu'il soit d’ordinaire plus détendu dans son quotidien solitaire, cette fois, une petite nervosité s'était installée au creux de son ventre. Participer à un événement collectif pour la première fois depuis qu’il avait quitté Scylla et sa secte... Cela lui donnait une sensation étrange, entre excitation et appréhension. Sous la lumière pâle de son petit appartement, il alla se préparer. Une douche chaude pour se réveiller et apaiser les nœuds de tension dans ses muscles. L'eau ruisselant sur lui chassait un peu la fatigue de la veille, mais aussi les souvenirs de la forêt, qui lui revenaient toujours quand il se sentait hors de son élément. En sortant de la douche, il se regarda dans le miroir embué de la petite salle de bain. Ses cheveux, naturellement indisciplinés, se dressaient en une sorte de touffe rebelle au sommet de sa tête. Mason tenta de les lisser tant bien que mal, mais c’était peine perdue. Chaque tentative ne faisait qu’empirer la situation. Finalement, il haussa les épaules avec un sourire mi-amusé, mi-résigné. « Ça fera l’affaire. » se murmura-t-il.

Il enfila un simple t-shirt noir, propre et sobre. Rien de trop extravagant, mais suffisant pour ne pas paraître complètement décalé. Tout en s'habillant, il ressentait ce mélange d'envie de bien faire et de crainte d’être hors de place. Après tout, il venait littéralement d’un autre monde. Donner l'impression qu'il était parfaitement à sa place ici... c'était plus facile à dire qu'à faire. Il attrapa donc son sac à dos, glissa dedans son appareil photo — juste au cas où — et se lança enfin à l’extérieur.

L'air matinal était frais, et malgré le bruit des rues qui ne cessaient jamais totalement dans cette ville, il y avait quelque chose de plus calme, presque paisible dans cette partie de la journée. Mason marcha en direction de Central Park, ses pas un peu plus pressés que d'habitude, son esprit dérivant d'une pensée à l’autre.

C'était la première fois qu'il allait à un événement comme celui-ci, un rassemblement pour l'environnement. Il avait lu toutes sortes d’articles et vu de nombreux visages à travers les réseaux sociaux, mais se retrouver physiquement au milieu de personnes partageant ses convictions, cela relevait presque du défi pour lui. Et pourtant, cela semblait être la bonne chose à faire. Un moyen pour lui de se connecter à nouveau à ce qu'il aimait, même ici, dans cette ville trépidante. En arrivant près de Central Park, Mason aperçut déjà de petits groupes se former, des banderoles colorées et des visages souriants, des conversations animées. Avec un dernier ajustement de ses cheveux — toujours aussi récalcitrants —, il s'avança dans la foule. Il n’avait pas vraiment de plan, mais il savait qu'il était là pour quelque chose de plus grand que lui.

girdies

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Gilles de l'Océan
Gilles de l'Océan
Freedom
Admin animals
PHOTO D'IDENTITE : Engagés pour le monde, réunis par le hasard feat.Gilles Tumblr_p38zdzYZod1whpmzao1_400
DESSIN ANIME D'ORIGINE : Finding Nemo
ÂGE DU PERSONNAGE : 55
COTE COEUR : Personne (aromantique et asexuel)
OCCUPATION : Indépendant, inscrit sur un site de petites annonces pour venir en aide à ceux qui le demandent, en fonction du besoin. Tient aussi un blog pour dénoncer les méfaits de l'homme sur les océans.
LOCALISATION : Paris
HUMEUR : Prêt à tout
COULEUR PAROLE : #07a277
PRESENCE/ABSENCE : soir & weekend
DOUBLES COMPTES : Wendy, Phil, Quinn, Alice & Rouky
PERSONNALITÉ & CRÉDITS : Michael K. Williams
MON ARRIVÉE : 13/04/2021
MON VOYAGE : 82
POINTS : 214
Lun 30 Sep 2024 - 10:21
Engagés pour le monde
Gill & Mason
Gill n’aimait pas beaucoup New York. Des trois villes reliées par les portails, c’était peut-être celle qu’il aimait le moins. Tout était si grand, si large et pourtant il avait la sensation d’étouffer chaque fois qu’il y mettait les pieds. C’était aussi là que vivait Nemo avant qu’ils ne se retrouvent et qu’il ne soit venu habiter à Paris avec lui ; or ce n’était pas de bons souvenirs pour lui et Gill n’appréciait pas du tout la façon dont il avait été traité. Il savait que ce n’était pas très mature de porter toute une ville responsable de cela, mais les rares fois où il y était venu ensuite n’avaient pas aidé à redorer son image. Non, décidément, il n’aimait pas beaucoup New York. Il préférait encore Londres.

Ce jour-ci, pourtant, il avait décidé de donner une nouvelle chance à la ville américaine en joignant un rassemblement pour l’écologie qui devait avoir lieu à Central Park. C’était bien là le seul sujet qui pouvait le convaincre de s’y rendre. Le regroupement était supposément assez grand pour accueillir des militants provenant de plusieurs villes différentes et devrait ainsi avoir un bon impact sur la cause qui lui tenait à cœur. Gill n’avait pas l’intention de rester humain toute sa vie, mais tant qu’il avait deux pieds sur la terre ferme, il pouvait au moins espérer faire bouger les choses de l’intérieur. De plus, grâce aux portails, New York était littéralement la porte à côté : il n’avait donc aucune excuse pour ne pas y aller.

Vêtu d’un t-shirt floqué du nom d’une association française pour la protection de la vie sous-marine, pour laquelle il avait déjà participé activement à des missions de bénévolat l’an passé, il sortit du T&L’s bar et se guida de son GPS pour se rendre à pied jusqu’à Central Park. Il n’eut pas à chercher trop longtemps le rassemblement : plusieurs groupes étaient déjà sur place, prêts à lever leurs banderoles et leurs pancartes pour faire entendre leurs voix. Gill s’était préparé, lui aussi : il tenait sous son bras une planche de carton recyclé sur laquelle était inscrite en grosses lettres colorées « THE OCEAN IS NOT YOUR TRASH CAN » qu’il projetait de lever une fois le rassemblement commencé. Il n’était pas complètement stupide, il savait que ce n’était pas quelques mots sur un carton qui supprimerait toute la cruauté de l’espèce humaine, mais si cela pouvait faire réfléchir ne serait-ce que deux ou trois personnes sur le sujet, ce serait déjà un bon début.

Il y avait déjà beaucoup de monde et les conversations allaient bon train, entre ceux qui se retrouvaient à chaque évènement et qui se donnaient de leurs nouvelles, ceux qui racontaient leurs dernières bonnes actions pour l’écologie à qui voulait bien les écouter et ceux qui partageaient les actualités sur le réchauffement climatique de manière alarmante. Gill ne prit pas part à ces échanges, écoutant simplement d’une oreille distraite ce qui pouvait se dire. Il ne reconnaissait personne ici, n’ayant pas pour habitude de venir jusqu’à New York pour participer aux regroupements pour la planète, ainsi n’avait-il personne avec qui discuter - mais ce n’était pas vraiment un problème pour lui. Il était entouré de centaines de personnes qui avaient les mêmes ambitions que lui pour la protection de l’environnement et c’était assez pour ne pas lui donner l’illusion d’être seul.

Le problème avec la foule, c’était qu’il était facile de perdre pied. Alors qu’il se rapprochait du centre du rassemblement, Gill fut surpris par deux jeunes femmes qui se mirent à courir en riant devant lui pour en rejoindre une autre et l’ancien poisson, déstabilisé, eut un mouvement de recul. Il sentit alors un choc derrière lui et réalisa que son carton avait percuté quelque chose, ou plutôt, comme il le vit en se retournant, quelqu’un. Il s’agissait d’un jeune homme en t-shirt noir, apparemment seul lui aussi.

« Désolé. Je ne vous ai pas fait mal ? »

Contrairement à la plupart des gens réunis ici, il était habillé plutôt sobrement et était muni d’un simple sac à dos. Il n’y avait bien entendu aucun mal à cela, car beaucoup venaient simplement pour être là sans ressentir le besoin de clamer haut et fort leurs pensées, au fond le plus important dans un regroupement était d’être présent. Néanmoins, à la manière qu’il avait de regarder la foule avec curiosité, Gill déduit qu’il n’avait peut-être pas l’habitude de participer à un événement de la sorte.

« Première fois ? » demanda-t-il avec un sourire bienveillant.

Il n’y avait pas besoin de passer par quatre chemins et Gill avait toujours préféré demander les choses franchement plutôt que de supposer sans fondement.
code by exordium.


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Mason Rivers
Mason Rivers
Faith, trust and pixie dust
Fantastic Animals
PHOTO D'IDENTITE : Engagés pour le monde, réunis par le hasard feat.Gilles 90361888_o
Engagés pour le monde, réunis par le hasard feat.Gilles Vef9
DESSIN ANIME D'ORIGINE : Meeko de Pocahontas
ÂGE DU PERSONNAGE : 23 ans
COTE COEUR : Il a fallu que Mason perde la personne qu'il aimait le plus pour réaliser que sans elle, son monde n'avait plus de sens. Déterminé, il est prêt à tout pour la retrouver.
OCCUPATION : Photographe animalier et blogueur de voyage, Mason utilise sa passion pour la nature pour sensibiliser à la protection de l'environnement. Il collabore avec des ONG et des organisations de conservation.
LOCALISATION : Il vit à New York, bien que la ville soit trop grande et trop bruyante pour lui. Il prend régulièrement sa voiture pour s'échapper de l'agitation urbaine et se promener en forêt.
HUMEUR : Inquiet, stressé, rongé par la culpabilité, il essaie malgré tout d'être toujours souriant et affectueux. Cependant, les jours sans nouvelles de Jasmin deviennent de plus en plus difficiles à supporter.
PERSONNALITÉ & CRÉDITS : Maxence Danet-Fauvel by ècooh
MON ARRIVÉE : 24/07/2024
MON VOYAGE : 19
POINTS : 21
Mar 22 Oct 2024 - 11:11

Engagés pour le monde, réunis par le hasard
(New York et Aout 2024)
moi je sais que la pierre, l’oiseau et les fleurs, ont une vie, ont un esprit et un cœur

Mason avançait lentement parmi la foule grandissante de Central Park, se sentant à la fois désorienté et curieusement à sa place. Partout autour de lui, les gens discutaient, des sourires aux lèvres, des yeux brillants d'enthousiasme. Il y avait quelque chose de contagieux dans cette atmosphère : un mélange d'espoir, de camaraderie et de détermination à protéger la planète. Pour la première fois depuis longtemps, il ne se sentait pas comme un étranger ici, malgré la taille de cette jungle de béton qui l’entourait. Ses yeux se mirent à observer les petits détails qui donnaient vie à cette scène. Les gens de tous horizons s’étaient réunis, portant des pancartes faites à la main. Certaines étaient simples, d'autres pleines d'humour ou de créativité. Mason sourit en lisant quelques-unes : « No Planet B » en grandes lettres vertes, une autre dessinant un arbre transformé en poumon humain, avec l'inscription « Respirons avec la Terre ». Plus loin, un enfant tenait une pancarte dessinée de façon maladroite : « Les ours polaires comptent sur nous ! ».

L'énergie qui régnait ici lui fit oublier un instant ses doutes et son appréhension. Il se surprit à se détendre, à s'immerger dans cet élan collectif, à vraiment ressentir cette connexion qu’il avait toujours cherchée.  

Son instinct le poussa à sortir son appareil photo de son sac à dos. La lumière du matin, douce et dorée, était parfaite pour capturer l'ambiance vibrante qui régnait ici. Sans hésiter, il ajusta l’objectif, cherchant à immortaliser ces moments uniques. Son premier cliché fut celui de deux femmes âgées tenant une pancarte faite de carton recyclé, souriantes et debout côte à côte, leurs visages marqués par des années de lutte, mais illuminés par la passion. Il enchaîna ensuite avec une photo d’un groupe d’étudiants assis sur l’herbe, discutant avec ferveur autour d'une grande affiche colorée où l’on pouvait lire : « La Terre ne se réchauffe pas, elle brûle !». Mason recula de quelques pas pour saisir une vue d’ensemble. Il prit une photo d’un moment spontané : un père portant son enfant sur ses épaules, tandis que ce dernier brandissait un petit panneau avec un dessin de planète entourée de cœurs. La sincérité de l’image lui réchauffa le cœur.

Alors que Mason ajustait son objectif pour capturer un autre instant, il sentit soudain une pression contre son épaule. Surpris, il vacilla légèrement, manquant de faire tomber son appareil photo, mais se rattrapa juste à temps. Il se retourna pour voir qui l’avait bousculé. Devant lui se tenait un homme imposant, au moins une tête de plus que lui, à la peau sombre et aux épaules larges. Malgré sa stature impressionnante, son expression était remplie de sincérité et de préoccupation. Il s’excusa et demanda s’il ne lui avait pas fait mal, avec une voix profonde et bienveillante. L’ancien raton-laveur leva les yeux, encore un peu désorienté par la collision. « Oh, euh… non, ça va. Merci. » Il lui sourit doucement pour rassurer l’inconnu, tout en s’assurant que son appareil n’avait subi aucun dommage.
Son regard fut alors attiré par la pancarte que l’homme tenait fermement dans sa main. Dessus, en grandes lettres noires et bleues, on pouvait lire : «THE OCEAN IS NOT YOUR TRASH CAN». Mason prit une seconde pour assimiler le message. C'était simple, direct, mais tellement puissant. L’océan, un autre espace de la nature, si vaste et pourtant si vulnérable. L’idée le toucha immédiatement, réveillant en lui ce lien profond avec la nature.

Il sortit ensuite de ses pensée, un un peu pris au dépourvu par la question de l’homme. Il sentait que quelque chose en lui se crispait légèrement. C’était comme si ce simple échange lui rappelait à quel point il se sentait nouveau ici, à quel point il était encore en train de trouver sa place. Pourtant, le regard bienveillant de son interlocuteur l’apaisait un peu. Il n’y avait ni jugement ni moquerie dans cette question, juste de la curiosité et peut-être une certaine reconnaissance. Il hocha la tête en signe d’acquiescement, un petit sourire presque gêné se formant sur ses lèvres. « Ouais, première fois... » dit-il en laissant son regard se poser un instant sur les nombreuses pancartes qui s’agitaient autour d’eux dans la brise. Il baissa légèrement les yeux, jetant un coup d’œil à ses chaussures comme pour gagner quelques secondes avant de poursuivre. « Ça se voit tant que ça ? » ajouta-t-il avec un rire nerveux, presque inaudible, ses épaules se haussant brièvement dans un geste mi-amusé, mi-mal à l’aise.

Le grand homme face à lui, avec sa stature imposante, ne semblait pas du tout intimidé par la foule ou l’événement. À côté de lui, Mason se sentait presque insignifiant, comme un arbre frêle à l’ombre d’un chêne massif. Pourtant, l’homme avait quelque chose de rassurant, de chaleureux. Mason passa une main dans ses cheveux, un geste réflexe, tentant une énième fois de remettre un peu d’ordre dans cette masse indisciplinée qui refusait de coopérer. Cela ne fit qu'aggraver la situation, quelques mèches retombant immédiatement en pagaille sur son front. Il abandonna avec un sourire amusé pour lui-même.

« Je voulais voir par moi-même ce que ça donnait, » continua-t-il, son regard s’attardant sur un groupe de personnes non loin de là, chantant joyeusement autour d’un tambourin, leurs voix résonnant dans l’air frais du matin. « Et puis… ça me paraît important d’être ici. De faire quelque chose, tu vois ? Même si je ne suis pas sûr de savoir par où commencer. » Ses yeux revinrent sur l'homme, cherchant peut-être un peu un guide ou simplement un écho de ses propres pensées.

girdies

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