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 :: RP Abandonnés
« Si les femmes enceintes portaient leur bébé dans le dos, il y aurait plus de places assises dans le métro. » Oogey D. Boogeyman
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Ven 28 Juin 2013 - 21:39

« Si les femmes enceintes portaient leur bébé dans le dos, il y aurait plus de places assises dans le métro »
 
 
 
 
Jessie & Oogey D. Boogeyman
 


New-York. La Grosse Pomme. Times Square. Une ville qui ne semble jamais dormir, jamais se vider de tout ce monde pressé et de ces touristes. Soit dit en passant, qu'ils peuvent être ridicules et fatiguant ! Passons. C'est en retrait à toute cette agitation estivale que Jessie préparait un sac. Un sac de voyage improvisé. En effet, sur un coup de tête du soir, la demoiselle avait décidé qu'elle partait. Où, ça elle ne le savait pas encore. Avec qui ? Ça non plus. Quelques fois, pour se rendre en ville, elle avait croisé des hommes ou des femmes, ou les deux ensembles, se tenant sur le bord de la route, un pouce orienté vers le ciel avec un carton indiquant l'endroit qu'ils désiraient atteindre. Ayant d'abord trouvé cette tactique de transport ridicule et idiote, la rouquine s'était ensuite décidée à en faire monter un à bord de son véhicule. Chanceuse, elle était tombée sur un bon jeune homme qui avait répondu à toutes ses questions oppressantes, ne s'en moquant que d'un sourcil relevé. Bref, c'était après en avoir conduit quelques uns ici et là, qu'elle s'était dit qu'elle ferait l'expérience un de ses jours.

Ce jour était arrivé, du moins sans avertir, puisqu'elle ne s'était pas arrêté pour respirer depuis la soirée de la veille. Donnant maintes consignes aux deux hommes qu'elle abritait sous son toit, deux récents employés engagés pour l'aider avec les corvées, la demoiselle s'était transformée en cette tornade rousse qui dévaste tout, et dans le cas présent, replace tout sur son passage. Le ménage fut terminé dans les environs de onze heure au soir, suivit des bagages, qui s'avérait une tache plus complexe. Que devait-elle emmener ? Se maudissant de n'avoir posé cette question à ses «pouceux» ramassés en bordure du chemin, la jeune femme avait fait un tri de ses affaires et n'avait opté que pour le minimum. Étonnant pour quelqu'un du sexe féminin me direz-vous, mais vrai ! Ce n'est qu'au petit matin qu'elle ferma enfin le petit sac et qu'elle le jeta sur son épaule.

La température était clémente, un soleil endormi éclairait faiblement la cuisine lorsqu'elle y descendit sur la pointe des pieds. S'emparant de son carton, la jeune femme se dirigea vers la sortie. Direction : L'inconnu ! S'installant à quelques kilomètres de son ranch, la demoiselle posa son sac sur le sol et attendit. S'assoyant sur le sol lorsqu'il n'y avait pas de voiture, elle jouait avec l'herbe verte poussant près de l'asphalte. Lorsqu'elle entendait un bruit de moteur, la jolie rousse se relevait et se mettait en place. Bras tendu, pouce levé, face à l'automobile, son carton contre sa poitrine, indiquant : N'importe où.
 
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Lun 1 Juil 2013 - 21:07






"Ca va te vider la tête, tu verras."

"J'ai déjà plus rien en tête ces temps... Presque..."

"Ouais bah justement, faut que tu te changes les idées..."

Le croque-mitaine décida de ne pas répondre à ça et se contenta de cracher sa fumée de cigarette avec un soupire. Dans le fond, Aaron - barman et meilleur ami - avait raison. Boogey avait besoin de changer d'air et de penser à autre chose que ce qui le maintenait dans la mélancolie la plus totale ces derniers temps. Aussi puéril et débauché qu'il soit, Aaron avait raison. Il fallait que le croque-mitaine passe à autre chose.

Alors ils étaient en route pour Los Angeles.

La cité des Anges, voilà une ville faite pour eux et leur tendance à la dépravation. Boogey n'y était jamais allé mais Aaron semblait bien connaître la ville. Et à l'entendre en parler, c'était le meilleur endroit sur Terre. Pour le croque-mitaine, rien n'égalait Vegas mais le temps d'un week-end, ce serait sans doute suffisant pour lui remettre le cerveau en place. Après tout, il avait seulement besoin de voir d'autres paysages. Rester au bar et dans son casino en permanence ne l'aidait pas vraiment à aller de l'avant. Il se contentait donc de ressasser le passé et de vivre dans ses souvenirs qui le rongeaient petit à petit. Il avait toutefois la chance d'avoir des amis qui cherchaient à lui faire remonter la pente. Et à profiter d'un week end de congé.
C'était pas franchement une bonne idée de laisser Aaron choisir le lieu où aller même avec Boogey au volant. Le croque-mitaine n'aurait laissé personne toucher à son petit bébé, sa Mustang Shelby GT500. Noire à double rayures grises. Un bijou. Cadeau que s'était permis le boogeyman en obtenant - en trichant - son permis de conduire.

"GARE-TOI!!"

Le croque-mitaine en aurait presque sursauté s'il était encore capable d'avoir peur. Mais il se contenta de jeter un regard perplexe à Aaron qui pointait le bord de la route. Boogey regardait ce qui avait à ce point enthousiasmé son ami de toujours et remarqua juste une fille rousse qui semblait plutôt jeune et assez peu sûre de son choix de destination.

"N'importe où?... Arrête, elle doit même pas être majeure. On va pas la prendre en stop jusqu'à Los Angeles."

"Pourquoi pas?"

"Parce qu'on y va pas pour jouer les baby-sitters que je sache..."

"Tu sais pas t'amuser..."

"Si, mais 16 ans, c'est illégal, mec."

"Ca va, on la déposera en route au pire. Pis si c'est pas nous, c'est un vieux routier crade qui la prendra en stop."

"..."

Boogey ne su pas quoi répondre. Il soupira avant de freiner et de faire marche arrière en baissant sa vitre. Il ne voulait pas réellement jouer les pseudos-héros et encore moins les types louches qui prennent n'importe qui en stop, mais au moins avec elle à l'arrière, Aaron la fermerait peut-être...
Il arriva finalement à la hauteur de la demoiselle et s'apprêtait à remonter ses Rayban pour lui adresser la parole quand Aaron se jeta à moitié sur le volant pour mieux interpeller la rouquine, manquant de casser le levier de vitesse que Boogey regarda avec une inquiétude démesurée.

"On te dépose, ma jolie?" lâcha Aaron avec son grand sourire de dragueur

"Tu vas lui faire peur..." ajouta simplement Boogey en remontant ses lunettes de soleil sur sa tête "On va à Los Angeles si ça te dit et y'a de la place à l'arrière."

"Beaucoup de place..."

"Ferme-la si c'est pour dire des trucs pareils..."


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Mer 3 Juil 2013 - 4:42

« Si les femmes enceintes portaient leur bébé dans le dos, il y aurait plus de places assises dans le métro »




Jessie & Oogey D. Boogeyman



La jeune femme n’avait pas attendu très longtemps, ce qui la soulagea légèrement. En effet, à rester assis sur le sol recouvert de rosée n’était pas une commodité agréable pour les fesses qui commençaient à être mouillées malgré son jeans. Alors qu’elle se levait pour faire un signe à l’automobiliste, la demoiselle fronça les sourcils. Elle n’était pas très fortunée en connaissances de voitures, mais elle pouvait dire que celle-ci en était une superbe. Par la couleur, les lignes et le son. Pas comme le vieux tas de ferraille qu’un des hommes habitant sous son toit s’était récemment dégoté. Alors que la voiture la dépassa à bonne vitesse, la jolie rouquine baissa son bras et s’arrêta. D’un geste lent, elle passa sa main dans ses cheveux, les ébouriffant légèrement. Elle faillit s’en arracher une bonne poignée lorsque la mustang fit crier ses pneus sur la chaussée avant de reculer dans un doux ronronnement. Faisant volte-face, la demoiselle resta immobile, une main posée sur sa hanche, l’autre ajustant son sac sur son épaule. Balançant son poids sur une jambe, Jessie se pencha pour regarder les deux hommes qui se dévoilèrent à elle derrière la vitre abaissée.

Un des deux hommes s’était littéralement couché sur le chauffeur, ce qui réussit à tirer un sourire en coin à la jeune femme qui ne répondit pas, portant son attention sur l’homme blasé assis derrière le volant. La rouquine pencha alors sa tête sur le côté et haussa un sourcil. Cela lui en prendrait plus pour avoir peur, malgré que son compagnon de route semblait plus qu’entreprenant. Le conducteur lui indiqua leur destination et l’invita à prendre place à l’arrière si l’envie de voyager était toujours présente. Los Angeles. Elle en avait entendu maintes fois parler, mais jamais l’idée d’explorer cet endroit ne lui était venu à l’esprit. C’était l’occasion ou jamais. Ne réfléchissant pas plus longtemps, Jessie envoya le carton en plein visage du passager. Avec ça dans la tronche, il pourrait se taire à la demande de son copain. Suite à cette réaction due à l’excitation, la demoiselle se précipita vers la portière arrière et l’ouvrit vivement, avec une certaine douceur, ayant remarqué le regard protecteur qu’avait eu le déduit propriétaire pour son bras de vitesse, et sauta presque sur le banc. Trépignant sur le siège situé au milieu, s’enfonçant légèrement dans le petit creux juste à sa taille, Jessie posa une main sur chaque dossier et se pencha vers en avant pour s’incruster dans la discussion mais surtout pour s’incruster dans leur espace.


    « Pourquoi allez-vous à Los Angeles ? J’espère que c’est pas pour faire une marche de santé, sinon je descends. »


Souriant, malicieuse, la rouquine allongea son bras et prit le contrôle du système de son. Génial. Faisant grimper les décibels, les rétroviseurs en tremblèrent. Fouillant dans son sac, la demoiselle en sortit une petite gourde. Étant dans ce monde depuis un bon moment déjà, elle savait comment prendre les gens de ce monde. Aucun ne rechignait la moindre goutte d’alcool. Et à juger de l’haleine du passager, il accepterait sûrement plus que par simple politesse. Comme elle se recalait contre le dossier de la banquette arrière, Jessie promena ses yeux sur le revêtement intérieur de la bagnole. Le bouton du toit ouvrant attira son attention. Juste à ce moment, une de ses chansons préférées défonça les haut-parleurs. Coïncidence ? Aucunement. Destin ? Naturellement. Se propulsant vers la section avant, elle enclencha le mécanisme d’ouverture du toit et elle se leva dans le véhicule, chantant à plein poumons «Party In the Usa <3 », dansant au rythme de la musique, le visage fouetté par le vent, les bras en l’air, découvrant un nouvel aspect de la liberté. La vitesse, la musique, le voyage. Il lui fallait une moto.

(C’est clair que sur le retour, on fait la course avec la moto qu’elle va s’acheter à L.A. XDD)

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Mer 3 Juil 2013 - 20:33






Ma voiture...

Boogey imaginait déjà le pire pour sa Mustang rien qu'en emmenant Aaron mais d'après le comportement de la rouquine, c'était pas le seul dont Boogey devait s'inquiéter. Le bien-être de son bébé était en danger. Et en particulier ses tympans, si tant est qu'elle en avait. Oui, elle. sa Mustang était une fille. Une femme même. Et elle était foutrement bien carrossée pour une fifille à son papa pourrie gâtée.

"Pff... Une marche de santé..." soupira Boogey

"On a pas cinquante balais non plus. On y va pour la fiesta si tu veux tout savoir. Et si tu viens, t'as 21 ans que tu le veuille ou non."

"Question de réputation. On peut pas être vus avec une gamine ou on va finir en taule..."

Ah... La loi. Une jolie façon de poser des règles sur tout et n'importe quoi de façon plus ou moins logique. Une chose que Boogey et Aaron faisaient très bien mais respectaient très mal. La drogue? Avec joie. La prostitution? Oh, oui. Les jeux d'argent interdits? Avec grand plaisir. Si c'est illégal, je prends. Ca s'arrêtait là. Par contre, si ça jouait contre eux, ils se devaient de dire stop. En particulier Boogey qui avait toujours su jouer les leaders et savait mieux que personne dicter sa loi, aussi anarchique qu'elle soit. Alors il avait manquer d'écraser la pédale de frein en voyant la rouquine mettre de la musique pour midinette et s'approprier le toit ouvrant. Aaron, lui, en lâcha un rire.

"Je l'aime bien moi cette mignonne-là." dit-il à l'attention du boogeyman en désignant la rouquine à l'arrière

"Rien à foutre. MA voiture, MA musique." dit-il en lançant le CD de l'autoradio

I'm a man! Par les Black Strobe. Chanson que Boogey et Aaron connaissaient par coeur et ne se gênaient pas d'hurler les fenêtres grandes ouvertes au moins autant que le toit ouvrant. Si on a fait des autoroutes, c'est bien pour rouler vite et si les fenêtres des autres automobilistes sont transparentes, c'est bien pour leur lever un majeur fièrement en grimaçant et se foutant de la dégaine des parents stressés qui traînaient leurs morveux à la plage. Les deux fétards ne se firent donc pas prier pour doubler la voiture à leur droite en se moquant d'eux vulgairement. Ils devaient même sans doute entendre par dessus la radio leurs talents douteux de chanteurs rock.
Il fallait admettre qu'Aaron savait s'y prendre pour sortir Boogey de ses petits soucis existenciels et le boogeyman avait déjà complètement oublié ses problèmes actuels. Avait-il seulement des problèmes dans le fond? Il s'était envoyé en l'air avec une fille. Et alors? Elle était sexy et c'était la donzelle de son pire ennemi. C'était plutôt une victoire. Une victoire de salaud mais une victoire quand même. Et de toutes façons, il avait l'habitude d'obtenir ce qu'il voulait en trichant.
A la fin de la chanson, Boogey baissa un peu le son avant de lâcher le volant pour se rallumer une clope. Il aurait pu le faire d'une seule main, c'est vrai. Mais de toutes façons, la route est droite et ils n'étaient jamais qu'à 150 km/h. Pendant ce temps, Aaron se souvint de sa curiosité maladive concernant les filles.

"Au fait, ma jolie, c'est quoi ton nom? Moi c'est Aaron, casa nova à mes heures et très bon coup de surcroît." commença-t-il avec un sourire enjôleur "Ah... et lui c'est Judas."

"T'peux m'appeler Boogey..." dit-il en allumant sa cigarette avant de reposer une main sur le volant






[HJ: Oh ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii!! *o*<3]
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Jeu 4 Juil 2013 - 4:29

« Si les femmes enceintes portaient leur bébé dans le dos, il y aurait plus de places assises dans le métro »
 
 


Jessie & Oogey D. Boogeyman
 

Jessie haussa un sourcil et à nouveau, esquissa un sourire moqueur et malin. Elle n'était pas bête, bien que ses airs de gamine excitée pouvait en démontrer le contraire. La demoiselle avait bel et bien deviné que les deux hommes étaient partenaires dans quelconque association que ce soit, et qu'ils n'étaient pas aussi vieux et ennuyants qu'elle voulait bien les décrire.


    « Qui a parlé de taule ? »


La rouquine n'en rajoutant pas plus, pour ne pas risquer de se faire virer de l'automobile en mouvement, assez rapide soit dit en passant, en profita pour monter le son. Elle n'avait certes pas 21 ans, mais tout près... Très près. Et de plus, la jeune femme avait observé le monde de New-York assez souvent pour savoir paraître légèrement plus vieille. Un col en «v» bien plongeant et un soutien-gorge bien rembourré pour bien les avoir devant les yeux et ne pas avoir la possibilité de voir ses orteils. Cependant, ce n'était pas le genre de costume que la jolie rousse aimait aborder, et un regard vers celui assis sur le banc passager confirma sa répugnance pour ce genre d'habit. Dans un petit soupir rieur, elle actionna le toit ouvrant pour s'y glisser en chantant à plein poumon. Le moment n'était pas venu de choisir sa tenue de toute façon.

« Si les femmes enceintes portaient leur bébé dans le dos, il y aurait plus de places assises dans le métro. » Oogey D. Boogeyman Tumblr_miflzaRBYc1ru40jxo9_250« Si les femmes enceintes portaient leur bébé dans le dos, il y aurait plus de places assises dans le métro. » Oogey D. Boogeyman Tumblr_miflzaRBYc1ru40jxo7_250« Si les femmes enceintes portaient leur bébé dans le dos, il y aurait plus de places assises dans le métro. » Oogey D. Boogeyman Tumblr_miflzaRBYc1ru40jxo3_250

Plus rien. Qu'un son de guitare qui amplifiait. Bientôt, les deux hommes reprirent en choeur les mêmes paroles que l'homme qui était enregistré. Abaissant le regard, Jessie les observa momentanément, jusqu'à ce qu'ils se mettent à faire des simagrées à un vieux couple avec de jeunes enfants assis à l'arrière. Alors que les aînés s'offensaient des vulgarités des hommes, la jeune femme eut le temps d'observer les enfants qui tentaient de s'enfuir par les fenêtres. C'est dans un éclat de rire qu'elle lança un dernier regard aux deux vieux qui tentaient de contrôler tant bien que mal les gamins qui se prenaient pour des singes. Se contentant de danser, la jeune femme ne revint totalement dans le véhicule pour s'asseoir que lorsque le conducteur baissa le volume du système de son. Prenant ses aises sur la banquette arrière, ramenant ses genoux sous son menton, pressant ses cuisses doucement contre sa poitrine, basculant sur le dos les pieds en l'air, Jessie regarda momentanément le ciel bleu par le pare-brise. Ce fut le dénommé Judas, présenté par la suite, qui attira son attention alors qu'il lâcha le volant pour s'allumer une cigarette. Fronçant les sourcils, la rouquine ouvrit la bouche et la referma tout de suite, sans rien dire. Ce fut Aaron, par sa présentation, qui détourna son attention.


    « Moi c'est Jessie. »


Judas, qui lui demandait de l'appeler Boogey, la troubla un peu. Pourquoi avait-il deux noms ? Même s'il s'agissait d'un surnom ou d'un pseudo, avec quoi cela avait-il avoir ? Judas, il y avait un sens, mais Boogey ... C'était quoi ce drôle de nom ? Pour une seconde fois dans les mêmes circonstances, l'ancienne poupée retint sa langue, ce qui était en soi un véritable exploit. Peut-être cet homme l'intimidait-il au point de la faire taire ? Une bonne chose. Se redressant à l'aide des ses coudes, la demoiselle regarda par la fenêtre. Le paysage défilait à une vitesse inouïe. À cette vitesse là, Los Angeles ne devrait plus être bien loin. Cette route de 41 heures passera en claquement de doigts s'il continuait d'accélérer.


    « Vous avez pas envie d'arrêter pour manger ou pour ... boire ? »


La vérité était que la route serait longue si ses gargouillements couvraient la musique. Et puis, s'ils pouvaient dénicher un endroit où de l'alcool il y avait, moi Yoda, cela ne déplairait pas à la rouquine. Cette envie nouvelle de picoler un peu allait avec cette envie de voyager et de faire la fête. De nouvelles expériences. Et surtout, trouver un moyen de faire disparaître de son esprit ce jeune homme fiancé qui était entré dans sa vie. Et pour dissiper l'angoisse qu'elle n'avait pas encore de ce qui l'attendait. Plutôt ce qu'elle attendrait. Mieux vaut prévenir que guérir à ce qu'on dit. La boisson serait son remède, le voyage sa porte de sortie et les deux hommes ses guides. Bring it on.
 
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Sam 6 Juil 2013 - 2:34






Les deux amis s'étaient échangé un regard complice en entendant la rouquine demandé qui avait parlé de prison. Aaron avait sourit et Boogey lâcha un rire discret en soufflant sa fumée de cigarette. Avec toutes les conneries qu'ils faisaient, c'était un véritable exploit qu'ils ne soient pas encore en prison.

La demoiselle avait dit s'appeler Jessie. Boogey se demanda si c'était réellement son nom ou si elle avait juste donner le premier prénom qui lui était venu en tête. En fait, la plupart des filles qu'il connaissait au bar ne donnaient pas leur véritable prénom. C'était plus souvent des surnoms. Et même Sally n'avait pas dérogé à la règle, mentant sur son identité avant même de travailler à la chapelle. Alors ça n'aurait pas été étonnant que la rouquine sur son siège arrière raconte ce qu'elle veut aussi. Dans tous les cas, il s'en fichait bien. Du moment qu'il avait un semblant d'appellation pour elle, il ne se plaignait pas. Et puis ça aurait été hypocrite de la part de quelqu'un qui se fait modestement appelé Oogie Boogie le Prince des Cauchemars. Judas aussi.
En tout cas, il fallait reconnaître qu'elle était d'une très bonne compagnie. Elle avait relancé les festivités en jouant les popstars à travers le toit ouvrant. Jusque là, Boogey restait distant et Aaron tentait des approches maladroites. Mais les trois fêtards trouveraient sans doute des points communs d'ici à Los Angeles. Ca n'était donc pas une si mauvaise idée de l'avoir prise en stop, et avec un peu de chance, elle empêcherait Boogey d'avoir une autre rouquine à l'esprit.

En parlant de ça...

"De l'alcool au p'tit matin. Toi je t'aime, petite!"

"C'est pas une mauvaise idée. Et pis faut que je rachète des clopes..."

Il n'était même pas midi et il avait finit son paquet. Anxieux, lui? Nan. Mais déprimé et les mains constamment occupée pour réfléchir un peu moins à tout ce qui pouvait l'angoisser.
Il balança son mégot par la fenêtre avant de reposer sa deuxième main sur le volant. Il ralentit un peu l'allure avant de sortir de l'autoroute pour mieux s'arrêter sur une aire de repos. Ils y trouveraient forcément leur bonheur. Que ce soit des clopes ou de l'alcool. Ou même un truc mangeable pour se remplir l'estomac.
C'est Aaron qui était partit en mission ravitaillement pendant que Boogey faisait le plein d'essence. Il fallait juste espérer que le barman ne perdrait pas son temps à draguer une quelconque blondinette en passant à la caisse. Il commença à réfléchir une seconde à ce qui lui revenait en tête à chaque seconde depuis quelques temps. Cependant, il se força rapidement à revenir à la réalité, secouant la tête avant de remonter ses cheveux sur le haut de son crâne. Il n'était pas là pour se morfondre après tout mais pour oublier ses problèmes pour un temps. Ce serait sans doute trop court. C'était toujours trop court...

En revanche, attendre Aaron, c'était long.

Boogey avait finit depuis longtemps de son côté. Il était resté le dos appuyé contre sa voiture en attendant le reste de l'équipée. Au moins, c'est pas ici que de mauvais souvenirs reviendraient à la surface. C'était l'avantage de partir à l'aventure là où on n'était jamais allé. Mais en parlant de ça, il se demandait un peu pourquoi la rouquine qu'ils avaient prise en stop voulait partir. C'est vrai, on ne met pas "n'importe où" sur un carton si c'est pour aller à un endroit précis. Elle aussi elle avait l'air de vouloir partir loin mais le croque-mitaine ignorait pourquoi. Et l'espace d'une seconde, il imagina Sally à sa place et se convaincu qu'elle avait de bonnes raisons de vouloir fuir...

Mais autant demander, ça coûte rien. Et Aaron ne revenait toujours pas.

"Eh... Jessie, c'est ça?... J'peux te demander un truc? Pourquoi tu faisais du stop pour aller 'n'importe où'?" demanda-t-il en mimant les guillemets

Il avait remis ses Rayban, surplus de Soleil oblige. Décidément, lui et la lumière, ça faisait deux. Un peu comme un papillon de nuit. C'est une question d'attirance et de rejet.

"T'as sûrement de bonnes raisons de vouloir partir loin... T'en fais pas, t'es pas la seule..." ajouta-t-il, un peu mélancolique à cette idée





[HJ: Je savais pas si je faisais revenir Aaron tout de suite ou pas... Mais si tu préfère je peux modifier, t'auras qu'à me dire. \o/]
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Mar 9 Juil 2013 - 23:04

« Si les femmes enceintes portaient leur bébé dans le dos, il y aurait plus de places assises dans le métro »
 
 


Jessie & Oogey D. Boogeyman
 

La demoiselle tentait de maintenir son équilibre sur le banc, alors qu'elle se tenait sur le dos, les jambes en l'air. Drôle de position, en effet, mais c'était dans celles-là qu'elle se sentait le mieux. Étonnement souple, la demoiselle avait gardé la faculté de se contorsionner dans maintes positions inimaginables, telle une poupée. Ce qu'elle était, en vérité. En plus de maîtriser son équilibre, la rouquine tentait de détourner l'attention des bruits de rhinocéros que son ventre produisait. La faim l'assaillait, il fallait le faire taire ! Proposant un arrêt dans une halte, casse-croûte, restaurant ou autre, la jeune femme s'assurait une place dans la voiture pour le reste du voyage.


    « J'ai toujours de bonnes idées ! »


La demoiselle décocha une large sourire, dévoilant des dents droites et blanches. Ce n'était pas vrai. En général, les plans et les idées qu'elle se faisait qui n'étaient pas individuels et qui concernaient d'autres personnes n'aboutissaient rarement à quelque chose de bon. Il y avait toujours Woody pour la ramener dans le droit chemin. Ses intentions étaient bonnes, mais tous n'ont pas son caractère et son front de boeuf, sa tête de mûle et son courage. Cela faisait beaucoup de caractéristiques animales, cela expliquerait peut-être pourquoi elle s'entend si bien avec eux. Passons.

La réaction des deux hommes furent favorable à sa suggestion à son grand bonheur et soulagement. Aussitôt la voiture arrêtée qu'elle se précipita dehors avec son sac en main pour aller faire des provisions de nourriture. Elle poussa la porte du petit dépanneur. Une sonnette retentit. Elle se dirigea directement dans l'allée pour la bouffe. Naturellement, la jolie rousse ne prit rien de bien santé : plusieurs sacs de croustilles, pour ne pas dire une énorme quantité, tout autant de petits sachets de bonbons de diverses consistances et de sortes, etc. Alors qu'elle décidait quel sous-marin elle allait prendre pour équilibrer le tout, Jessie sursauta alors qu'une main se posa sur sa hanche. Pivotant sur elle-même vivement, elle se trouva face à Aaron qui lui souriait drôlement. L'interrogeant d'un sourcil haussé il lui demanda ce qu'elle désirait avoir à boire. Lui indiquant qu'elle n'en avait pas grand chose à faire, que tout ou à peu près lui convenait, elle se dirigea vers la caisse, le laissant se débrouiller avec les quelques boîtes qu'il allait devoir apporter lui-même jusqu'à la voiture. Elle avait les mains pleines déjà.

Revenant à la mustang avant le compagnon de Boogey, la jeune femme s'engouffra dans la voiture sans un mot à l'homme qui y était appuyé. Elle ne lui avait adressé qu'un seul regard qui fut bref. Il était rare que la jeune femme réagisse de la sorte face à quelqu'un, mais ce quelqu'un ne lui semblait pas ordinaire. Alors qu'elle se gavait de petits vers de terre en gelée et couverts de sucre, Boogey lui adressa la parole en premier, lui posant une question qu'elle avait cru évidente. Avalant le dernier bout de jujube à l'orange, elle se leva et passa sa tête et son buste par le toit ouvrant pour croiser ses bras contre la taule chaude et y appuyer son menton.


    « Je ne connais pas les autres endroits de ce monde. Je ne connais que New-York, je ne savais donc pas quelle destination choisir. Je connais quelques noms, comme Los Angeles, que les gens d'ici utilisent fréquemment. Pour le reste, c'est très vague. Je suis une touriste, sans en être une. C'est plutôt compliqué en fait. »


La poupée marqua une pause pour fixer l'homme qui était paré de verres fumés. Judas prononça quelques mots, qui lui parurent emplis de mélancolie. Fronçant les sourcils, Jessie pencha doucement sa tête.


    « Heureuse de ne pas être seule à vouloir fuir quelque chose pour quelques temps... ou quelqu'un. »


Esquissant un sourire, la jeune femme porta son attention sur la porte du bâtiment à proximité. Dans de vives jérémiades, Aaron tentait de porter une demi-douzaines de caissons remplis de bouteilles qui tintaient, s'entrechoquant les unes contre les autres. Retournant dans le petit habitacle de la voiture, l'ancien jouet ouvrit une des deux portières arrières et aida le compagnon de Boogey à empiler les caisses de bières *de la sorte de votre choix* derrière le banc conducteur. S'empressant d'ouvrir un carton, Jessie en sortit trois. Elle en lança d'abord une à Aaron avant de repasser par le toit ouvrable pour en tendre une à Oogey.

    « Le meilleur remède contre les pensées parasites. »

Sur ces mots, elle déboucha la sienne et en avala quelques gorgées.

    « En route messieurs. »


Lança-t-elle joyeusement.
 
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Ven 12 Juil 2013 - 14:05






Le croque-mitaine aurait dû se douter qu'elle ne connaissait pas trop le monde et ses alentours. Elle n'avait pas l'air trop âgée même si elle semblait très sûre de ce qu'elle faisait avec sa pancarte de stop. Manque d'expérience, rien de plus. Elle cherchait peut-être juste à fuguer loin de ses parents. Mieux encore, elle avait soif d'aventure. La discussion devint plus intéressante quand elle prononça le mot "quelqu'un". Boogey retenu un soupire en reconnaissant dans cette rouquine sa propre situation. Et lui aussi plus il voulait oublier et plus il partait loin. C'est comme ça qu'il avait finit à New York et bientôt à Los Angeles. C'était déprimant. Au final, il se retrouvait à voyager avec quelqu'un d'autre qui songerait sans doute à ses propres malheurs. C'était une chance qu'Aaron soit là pour relever le niveau. Mais Boogey n'était pas vraiment d'un naturel optimiste. Il voyait le mal partout en fait. Et même alors que sa situation était au plus bas, tout comme son moral, il supposait toujours que le pire pouvait encore arriver. Mais très franchement, qu'est-ce qui pouvait encore l'entraîner plus bas?
Il n'avait rien répondu bien qu'il ait écouté la rouquine attentivement, réfléchissant à ses choix de mots, ses gestes, ses intonations. Vieux truc de bluffeur, on se met à tout analyser pour déceler le moindre mensonge, le plus petit geste qui ne concorderait pas avec les mots prononcés. "La vertu a un voile, le vice a un masque." Mais dans le fond, tout le monde vit dans sa petite masquarade. On cache ce qu'on peut derrière tout et n'importe quoi. Même des verres fumés.
Boogey releva ses lunettes lorsque Aaron revint avec une réserve de bières et autres trucs alcoolisés en tous genres qu'il alla directement chargé dans la voiture. Quelques minutes plus tard, Jessie balança des bouteilles à tout va. En vérité, Boogey n'était pas tellement porté que ça sur la bière. Monsieur avait des goûts de luxe, il aimait ses cocktails avec un petit parasol dedans voyez-vous. Mais il n'était pas vraiment d'humeur à faire son difficile alors il prit une gorgée de sa bouteille sans dire un mot. Un remède contre les pensées parasites... Sans doute. Mais un rail aurait été plus utile vu ce qui hantait son esprit. Il adressa tout de même un sourire en coin à Jessie qui semblait plus ou moins comprendre ce qu'il vivait. Ensuite, il reporta son attention sur son ami qui observait avec un rictus incontrôlable une brunette qui passait par là.

"Aaron, t'as prit des clopes?"

"Y'avait pas de Black Devil."

"Tu t'fous de moi..."

"Oui." répondit-il avec un grand sourire avant de lui lancer un paquet

"... Un jour, je vais te tuer." grommella le boogeyman en le rattrapant

Aaron lui répondit par une grimace avant de se rasseoir sur le siège passager pendant que Boogey reprenait le volant. Ca allait être long comme voyage. En temps normal, Boogey était le premier à surenchérir et il aurait normalement jeté de la bière sur son meilleur ami. Dommage, il n'était pas d'humeur...
Jessie lança joyeusement un "en route, messieurs" et le trio reprit donc la route pour ce voyage improvisé. A peine de retour sur la route, Boogey lâcha de nouveau le volant dans une ligne droite le temps de s'allumer une cigarette. De son côté, Aaron avait la tête à la fenêtre et improvisait un rythme en tapant sur la portière. C'était calme... Très calme... Trop calme...

Le silence tue.

Boogey avait finit sa bière mais pas sa cigarette. Aaron quand à lui jouait avec son paquet de clopes et plus particulièrement le plastique qui l'entourait. Ce n'est que lorsqu'il proféra une injure à l'encontre du paquet de cigarettes que Boogey tourna les yeux vers son ami et barman. Il le questionna du regard en essayant de comprendre pourquoi il s'énervait seul dans son coin.

"J'arrive plus à faire le truc du glaçon là."

"T'es vraiment une brèle... File-moi ça."

Aaron lui avait prêté le paquet le temps que le croque-mitaine lui remontre ce stupide tour de passe passe qui n'impressionnait personne de plus de douze ans. Mais le boogeyman avait tout de même lâché la route des yeux afin de prouver qu'il savait encore le faire. Mais Aaron n'étant pas particulièrement très intéressé par les prouesses du boogeyman avec le plastique d'un paquet de cigarettes. Alors le barman s'était tourné en direction du siège arrière pour s'adresser à Jessie.

"Au fait, tu comptes faire quoi une fois à LA? Parce que moi et..."

Il fut interrompu par un son de klaxon qui le poussa à se tourner pour regarder une seconde la route. Boogey, lui, avait relevé les yeux en arrêtant de jouer avec le paquet de cigarettes. Tous deux écarquillèrent les yeux en voyant le crash qui se profilait à l'horizon. Trop occupé pour avoir les mains sur le volant, Boogey n'avait pas fait attention à l'énorme semi-remorque à leur droite qui avait à cet instant des allures de grande faucheuse. La voiture se dirigeait dangereusement en direction du semi-remorque et c'est Aaron qui, dans un élan de panique, attrapa le volant pour dévier la trajectoire de la voiture tout en hurlant à répétition "merde, merde, merde".
Une fois la voiture de retour sur une trajectoire à peu près droite, Boogey reprit le volant et remis en place ses rayban, un peu secoué par ce qui venait de se passer. Aaron et lui ne dirent rien pendant un instant, encore surpris par ce qui venait de se passer.

"... Tiens, tes clopes." lâcha finalement Boogey en rendant son paquet de cigarettes à Aaron

Le barman l'avait repris avant d'en revenir à Jessie en arborant toujours un sourire sûr de lui.

"Alooors... T'as prévu des trucs à LA du coup? Sinon on t'embarque en soirée si on te fout pas les jetons."

Le croque-mitaine roula des yeux en entendant son ami. Décidément, il était beaucoup trop extraverti. Et il ne reculait devant rien pour connaître du monde, surtout des filles. Même si Jessie n'était pas franchement son type. Par contre à LA, Boogey allait rapidement le perdre de vue après l'avoir aperçut en compagnie d'une blonde siliconée. Chacun son style. Même si Boogey n'en avait qu'une en tête...


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Dim 14 Juil 2013 - 2:41

« Si les femmes enceintes portaient leur bébé dans le dos, il y aurait plus de places assises dans le métro »
 
 


Jessie & Oogey D. Boogeyman
 

La jeune femme regardait Aaron revenir avec ses plusieurs caisses. Malgré le poids et la fragilité du contenu, il s'en sortait bien. Ce qui était plutôt étonnant. Ne s'y attardant pas, déduisant qu'il en résultait d'une capacité développée probablement pas le travail, la rouquine prêta main forte au compagnon d'Oogey. Empilant les quelques caisses à l'arrière, la demoiselle fit une sympathique invitée en servant les autres. Elle ne put lire l'expression dans les yeux du prénommé Judas, ce dernier se cachant derrière des verres fumés. Fronçant les sourcils, la jolie rousse déboucha sa bouteille et en avala quelques gorgées. Reprenant sa place à l'arrière alors que les deux hommes revenaient s'asseoir sur leur siège respectif, Jessie se perdit dans ses pensées, sirotant son breuvage du bout des lèvres.

La poupée ne comprit pas cette petite compétition de qui fait quoi avec le papier emballage. Les observant d'un oeil distrait la jeune femme se redressa alors qu'elle était couchée sur le banc. S'appuyant sur le rebord de la fenêtre, regardant le paysage défiler sous ses yeux. Ses prunelles vertes croisèrent une masse grise. Une énorme silhouette qui se dirigea droit sur eux. Ses yeux s'écarquillèrent. Ses lèvres s'ouvrir et sa main glissa sur le dossier du banc d'Aaron. Ce dernier s'était tourné vers elle pour lui demander elle ne savait quoi et elle chercha son regard, ne pouvant parler. Le bruit sonore qui retentit peu après lui redonna la voix. La jeune femme hurla et se cala contre le siège arrière, les mains sur les oreilles, la tête nichée dans ses genoux. Ayant été victime d'un accident suite à une soirée trop arrosée, Jessie avait fini dans le coma, avec des côtes de fêlées ainsi qu'un poignet brisé. Et là, de voir cette semi-remorque leur foncer dessus à des allures vertigineuses, la ramenait en arrière. Se cachant elle-même la vue, roulée en boule sur le siège arrière, Jessie se sentit roseau affrontant le vent d'une tempête. Basculant sous le banc, la rouquine poussa un gémissement avant de se remonter péniblement sur le siège de cuir. Reprenant sa place assise et stable, l'ancien jouet se frotta la tête avant de soupirer et d'afficher un air gêné. Réagir de cette façon ne lui était pas naturelle. Elle ne put s'empêcher de sourire alors qu'Aaron reprenait là où il avait laissé sa phrase en suspend, comme si la mort ne les avait pas menacé.

    « Si c'est une invitation, je ne refuserai pas. »

Ce n'est pas comme si elle n'était jamais sorti en boîte. C'était arrivé à quelques reprises, et ça avait souvent dégénéré. Aucune raison pour que cela change.

    « Aimez-vous les défis ? »


Elle avait des allures d'enfant. Une mentalité de gamine. Elle aimait particulièrement les jeux. Depuis qu'elle était devenue humaine, la poupée se fondait dans une masse grise de maturité et de travail permanent. Elle avait envie de se lâcher. D'évacuer tout ce qu'elle avait refoulé depuis son arrivée. Cela allait faire des dégâts. Au moins, la jeune femme n'était pas seule. Deux hommes pour la superviser cela n'était pas de trop.
 
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Dim 28 Juil 2013 - 2:54






Les défis...

Dans le l'esprit du boogeyman, se mot sembla être une étincelle. Un soupçon d'amusement dans cette route ennuyeuse qui répétait avec monotonie le gris du bitume sous les pneus de sa Mustang. Des lignes blanches, des voitures qui passent, et rien d'autre. Alors que des défis, ce n'était jamais les mêmes. C'était comme du porte à porte au nom du sucre un soir d'Halloween. On frappe, on attend la même chose, mais toujours différemment. Chaque maison est un nouveau défi, un nouveau "bonbons ou farce?", et une nouvelle raison d'exhiber fièrement le masque d'un monstre que l'on rêverait d'être le temps d'une nuit. Boogey avait été ce monstre, il avait vécu le rêve de tous les trick-o-treaters dignes de ce nom. Et de Lock, Shock, et Barrel.
En un sens, Jessie lui rappelait un peu sa bande d'Oogie's Boys préférée. Elle avait ce côté enfantin et malicieux, le sadisme propre à ses chérubins adorés en moins. Il faut dire aussi qu'il était difficile d'égaler le trio de mioches costumés sur le plan sadisme. Ils avaient tout appris de Boogey, alors forcément qu'ils étaient doués ces sales gosses...

"Les défis?... De quel genre?..." demanda-t-il, un sourire aux lèvres en levant les yeux dans son rétroviseur pour y voir le visage de la rouquine assise à l'arrière

Le boogeyman était assez friand de défis en tous genres en vérité. il aimait le jeu en général et ne refusait donc jamais le moindre pari, encore moins lorsqu'il n'avait rien à perdre. Plus rien...
Paradoxalement, c'est le goût du risque qui rendait la plupart des défis attrayants. Mais quand on n'a rien à risquer, peut-on encore éprouver cette montée d'adrénaline qui gagne tous les joueurs proches de la défaite? Pas vraiment. Mais ça n'empêcherait pas le croque-mitaine d'essayer. Pour voir s'il n'avait réellement plus peur de rien perdre, pas même d'un défi. Tester ses limites, comme toujours. Tout ou rien, quitte ou double, marche ou crève. Même le boogeyman devait bien admettre qu'il ne savait pas faire autrement que dans les extrêmes. C'est pour ça qu'il avait troqué sa routine de dépressif chronique au bar pour un week-end à se dévaster corps et âme ailleurs qu'à New York. Tant pis s'il se détruisait davantage jusqu'à ne plus pouvoir s'en remettre. Il s'était recousu une fois à HalloweenTown et le regrettait encore au vu de la vie minable qu'il menait. Alors qu'importe qu'il y passe ou non...

"Moi j'ai un défi pour toi." commença Aaron à l'attention de Jessie "Viens faire la fête avec nous ce week-end. Comme ça c'est même pas une invitation mais une obligation. Et si tu refuse, on t'abandonne sur l'autoroute."

Aaron et son tact habituel... Il semblait vraiment trouver important de garder avec eux une rouquine qu'ils connaissaient à peine. Mais ça lui ressemblait bien ce goût prononcé pour l'aventure. Et il songeait sûrement que plus l'on est de fous, plus on rit. Boogey croyait difficilement cela mais si ça pouvait lui permettre de ne pas avoir à supporter - et superviser - son ami en continu, ça lui laisserait du temps pour réfléchir un peu, seul avec lui-même. Ca ne lui ferait sans doute pas de mal de se pencher davantage sur toutes ses erreurs passées quitte à en oublier complètement le misérable futur qui l'attendait...

Quelques dizaines d'heures plus tard...

L'insomnie, ça a du bon...

Le croque-mitaine avait conduit tout le long, la fatigue ne l'atteignant pas. Il avait bien confié le volant à Aaron pour une courte durée mais avait repris le volant quand son ami avait commencé à faire des idioties avec sa précieuse voiture. Le trajet avait été entrecoupé d'arrêts divers, question de ravitaillement. Mais finalement, ils avaient terminé leur trajet et arrivaient enfin sur la West Coast américaine: la Californie. Chaleur, fiesta, american dream.

Et l'oubli total de New York.

"Los Angeles! Whouhou!" avait crié Aaron en passant jusqu'à ses épaules par la fenêtre du siège passager

Il adressé un clin d'oeil et un sourire à de jolies filles en bikini qui passaient par là, avec la même assurance qui le caractérisait si bien. Boogey, de son côté, appréciait une nouvelle cigarette en remontant ses rayban sur son crâne. Il gara la voiture à proximité de la plage et des multiples bars qui bordaient le sable.

"Je sais pas vous mais moi j'ai besoin d'un verre et j'en ai marre des bières tièdes..." lâcha-t-il désinvolte en se dirigeant vers un bar au hasard, rabaissant ses lunettes sur ses yeux

"Nan, nan, nan..." commença Aaron en le prenant par les épaules pour le diriger tout à l'opposé "Moi je veux un verre dans CE bar."

Le croque-mitaine laissa faire l'habitué des lieux en sachant qu'Aaron n'était pas né à New York mais bien en Californie. Pourquoi avait-il finit barman dans la Grosse Pomme? Excellente question. Mais personne n'avait la réponse...
Quoiqu'il en soit, le bar se trouvait être plutôt sympathique et le boogeyman prit rapidement ses repères, commandant illico un Zombie au barman de l'endroit, suivit par Aaron qui prit plutôt un Sex on the Beach. Chacun ses goûts. Restait à savoir quel était le genre de la rouquine.

"Et ce soir, c'est fiestaaaaa!" annonça fièrement Aaron en passant ses bras respectivement sur les épaules de Jessie et Boogey





[HJ: Voilà, encore désolé pour le méga retard. xP Du coup, j'ai pris les devants pour qu'ils arrivent à LA maintenant, j'espère que ça te va, sinon dis-moi. \o/]
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Dim 28 Juil 2013 - 6:04


« Si les femmes enceintes portaient leur bébé dans le dos, il y aurait plus de places assises dans le métro » Jessie & Oogey D. Boogeyman

Et voilà, ce n'était pas plus compliqué. Il suffisait toujours de prendre les femmes par les sentiments et les hommes par le jeu. Rien de plus simple. Et la demoiselle s'y connaissait en jeux. D'abord, elle était un jouet. Certes, elle avait alors été une experte du divertissement pour enfants, en étant un en elle-même. Puis, la jeune femme était tombée ici. Évoluant dans ce monde bien différent de celui si innocent qu'elle avait toujours fréquenté, la rouquine avait appris bien des choses. Dont plusieurs astuces pour comprendre et apprendre à connaître les gens de cet univers. « Les défis ? ... De quel genre ? ... » Ses prunelles vertes croisèrent les yeux avides de réponses à Oogey, qui se reflétaient dans le rétroviseur. Esquissant un sourire tout aussi malicieux, la demoiselle passa une mèche de cheveux derrière son oreille.

« Vous ne jouez jamais quand vous buvez ? » se questionna-t-elle innocemment. « Vous devriez peut-être venir à plus de pyjama party, cela pourrait vous donner plus d'idées lors de vos soirées. »

Haussant les épaules, la poupée se cala contre le siège. Peut-être avait-elle vu trop de films pour jeunes filles et qu'elle l'avait tourné au goût de la génération dans laquelle elle grandissait, puisqu'elle y avait tiré l'inspiration de sa réplique. La seule soirée pyjama qu'elle avait expérimenté depuis son arrivée à New-York avait été avec Aladdin et ils avaient regardé leur dessin animé respectif. Aladdin. À cette pensée, l'expression de la demoiselle s'adoucit. Le visage du jeune homme se présenta clairement à son esprit. Se laissant un moment sombrer dans la tentation, elle secoua sa tête flamboyante pour se défaire de cette image. Tout ce chemin fait depuis qu'elle avait écrit sur son carton « N'importe où » n'allait pas être en vain. Se changer les idées, c'était le plan initial ! Rien de mieux que de le dépassement de soi-même pour y arriver. « Moi j'ai un défi pour toi. Viens faire la fête avec nous ce week-end. Comme ça c'est même pas une invitation mais une obligation. Et si tu refuse, on t'abandonne sur l'autoroute. »

Jessie éclata de rire. Cet homme, il la faisait rire. Toutes ses avances, il revenait toujours à la charge, ne manquant aucune occasion. Posant une main sur chacun des dossiers de l'avant de la voiture, la rouquine s'avança pour se mettre en eux deux.« Tu ne me laisse donc pas le choix. Je relève le premier défi. » La demoiselle toisa un instant Aaron pour ensuite regarder Oogey. Ce dernier semblait déjà songeur, déjà isolé des deux autres. La poupée fronça les sourcils avant de se reculer et d'étouffer un bâillement.

La route fut longue ...

Malgré les diverses escales pour se ravitailler, Jessie avait eu du mal à ne pas dormir ou à ne pas rêver les yeux grands ouverts, à fixer le plafond de la Mustang qui filait à vive allure sur cette interminable ligne droite. Elle n'eut connaissant d'un changement de chauffeur qu'une fois lorsqu'elle fut projetée en bas du banc arrière, alors qu'Aaron faisait des singeries avec le volant. Puis, ce fut le calme plat. Judas avait replis sa fidèle place derrière le volant de son bijou de mécanique et la seule bêtise qu'il faisait était d'aller à plus 90 km/h de plus que la limite tolérée. Si ce n'était pas plus parfois. Mais elle ne disait rien.

« Los Angeles! Wouhou! » Voilà les quelques mots qui la réveillèrent en sursaut. Se redressant sur ses coudes, Jessie se cligna des yeux plusieurs fois avant d'apercevoir Aaron sans le filtre flou du réveil, et de le voir à moitié sorti par la fenêtre. Jetant sa tête vers l'arrière, en pouffant de rire devant cette scène ridicule, la poupée respira un bon coup l'air marin de la plage qui s'infiltrait par la fenêtre. Doux embruns des vagues salines qui viennent échouer sur le sable fin. « Je sais pas vous mais moi j'ai besoin d'un verre et j'en ai marre des bières tièdes... »lâcha Oogey qui venait de garer l'automobile non loin des kilomètres de sable. Alors qu'elle allait lancer qu'elle n'y voyait aucun inconvénient, ce fut son compagnon qui le remit sur le droit chemin d'un bar précis. « Nan, nan, nan... Moi je veux un verre dans CE bar. »

Jessie ne voyait pas ce que cela pouvait changer, mais elle ne s'objecta pas. La poupée suivit donc de son pas sautillant malgré la fatigue les deux hommes à l'intérieur du bâtiment tant convoité par le deuxième passager du boogeyman. Encore sous les effets du sommeil, la demoiselle tomba mollement sur un banc. Elle laissa les deux amis commander ce dont ils avaient envie et suivit le choix de Aaron. « Et ce soir, c'est fiestaaaaa! » dit -il en enrobant les épaules des deux jeunes gens qui l'encadraient. Jessie rigola et hocha vivement la tête. Elle attrapa d'une main le verre que le barman venait de poser sur le comptoir pour elle, et le leva dans les airs.

« À ce soir. À l'oubli. Aux défis. » Et elle but. Et elle ne but pas qu'un verre. Alors qu'elle eut fini le premier, la rouquine demanda des shooters de Tequila qui lui furent amené avec du sel et des tranches de citron vert. La voilà partie. Et elle n'allait pas déraper seule. Après plusieurs consommations, la demoiselle se leva. « Aller, on bouge. » Chancelante, peinant déjà à marcher en ligne droite, la poupée se dirigea vers la sortie.

Dehors, le soleil commençait à descendre vers l'horizon. Le ciel était teinté d'orange, mais la journée ne faisait que commencer. Elle se tourna alors vers les deux hommes. « Prêts pour un premier défi ? »

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Dim 18 Aoû 2013 - 22:13






Tequila. Sel. Citron Vert.

Combien de fois avaient-ils fait ça à l'Electric Chapel? Toujours dans cet ordre. Toujours de façons différentes. Mais dans le même but: se retourner le cerveau. Et finir la soirée dans les bras d'une jolie poupée ou deux qui avaient encore de la tequila qui glissaient le long du ventre et un morceau de citron vert dans la bouche. Un échange de regards, un sourire, trois mots ou moins, et ça finissait dans un lit, sur un canapé, ou contre un mur. Du moment qu'on obtient ce qu'on veut, peu importe la façon de faire ou les moyens employés. De toutes façons, ça finit toujours la tête à l'envers et la démarche titubante.
Jessie illustrait à merveille cette théorie. Elle ne marchait plus très droit en sortant du bar. Mais par chance pour la rouquine, elle était très bien entouré. Le pire qu'elle pouvait craindre était qu'Aaron ne lui saute dessus à la première occasion venue. Mais Boogey, même en étant loin d'être le plus responsable ici, empêcherait ça. Les coups d'un soir, il était totalement pour. Mais Jessie n'avait pas l'air d'avoir vraiment plus de vingt ans alors ce serait légèrement déplacé. Et l'alcool n'est pas toujours une excuse valable.

Ca n'est même jamais le cas.

Boogey le savait malheureusement trop bien. Et encore, s'il n'y avait que l'alcool... Mais il y avait tout le reste aussi. Tout ce que Juliette avait laissé entrer dans sa vie. Et tout ce qu'il ne pouvait pas quitter seul. Mais offrir son aide au croque-mitaine, c'était le meilleur moyen de se faire jeter. Alors peu importe. Autant continuer.
La rouquine avait dédié cette soirée à l'oubli et aux défis. L'oubli se faisait déjà ressentir après ces quelques verres et les défis ne tarderaient pas à commencer au vue de l'entrain de la demoiselle. Elle était pleine d'entrain, au moins on ne pouvait pas lui retirer ça. Et Aaron suivait avec joie cet enthousiasme tandis que de son côté, Boogey s'allumait une nouvelle cigarette en remarquant qu'il ne voyait pas encore double. Ca, c'était le signe qu'il n'avait pas encore eu son compte en terme d'alcool. Il allait donc falloir plus de shooters que ça pour le calmer dans sa déprime.
Aaron frappa peu fortement l'arrière du crâne de son ami en lui grimaçant un sourire auquel Boogey répondit faussement. Puis le barman s'en alla plus près de la rouquine pour en savoir plus sur ses délicieuses envies de défis, approchant de très près son visage du sien.

"En général j'attends le troisième rencard pour accepter un défi de la part d'une gonzesse. Mais pour toi je vais faire une exception, ma jolie." commença-t-il avant de reculer sa tête et de désigner un bâtiment d'un geste de la main "Mais on va pas faire ça dans la rue, c'est bon pour les crétins."

Le bâtiment en question se trouva être une boîte de nuit. Et elle se repérait de loin entre la musique qui retentissait lourdement même à l'extérieur et les néons parfaits pour se brûler les rétines. Un lieu charmant en somme. Et plein de vie. La clientèle en témoignait. Le trio n'eut pas de mal à rentrer, même si ça devait sembler assez étrange de voir une gamine ou presque en compagnie de deux types ayant depuis peu dépassé la trentaine. Peu importe, ils étaient à l'intérieur.
Boogey scruta les environs tandis qu'Aaron cherchait déjà le bar. Les bonnes vieilles habitudes. Tous les bars se ressemblent plus ou moins. Alors ici, ils étaient plus ou moins chez eux. Le barman n'en oublia pas Jessie pour autant... Contrairement au boogeyman qui était déjà occupé à adresser un sourire à une paire de jolies filles qui riaient bêtement en le regardant, leurs verres à la main. Il décida cependant de détourné le regard, songeant que ce n'était que le début de la soirée et qu'il avait plus intéressant à faire pour le moment que ramener une donzelle à l'hôtel.

"Alors? A toi l'honneur pour les défis. On est pas prêts de refuser quoi que ce soit, pas vrai Judas?"

"Aucun. On est pas des p'tits joueurs." lâcha-t-il avec un rire avant de scruter de nouveau la salle pour voir si les deux poupées faisaient toujours attention à lui





[HJ: Désolé, ça a prit un peu de temps pour répondre. J'ai fait avancer jusqu'à une boîte de nuit du coup, vu que je savais pas trop quoi ajouter en attendant ton défi. J'espère que ça te dérange pas sinon je changerais.]
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Mer 21 Aoû 2013 - 0:39


« Si les femmes enceintes portaient leur bébé dans le dos, il y aurait plus de places assises dans le métro » Jessie & Oogey D. Boogeyman
Peut-être n'était-il pas encore complètement soûl, mais son haleine, elle, s'était déjà imprégnée de la fétide tiédeur de l'alcool. Son visage beaucoup trop près du sien pour qu'elle y voit clair, Aaron souffla sur le sien. Fermant les yeux momentanément, loucher lui donnant mal à la tête, la poupée détourna sa tête et fixa devant elle. Son regard émeraude tomba sur le dépressif Oogey qui lui, ne semblait toujours pas tirer un quelconque plaisir de cette virée dans la cité des Anges. Si ça continuait comme ça, elle allait péter un câble. Et un sérieux. « En général j'attends le troisième rencard pour accepter un défi de la part d'une gonzesse. Mais pour toi je vais faire une exception, ma jolie. Mais on va pas faire ça dans la rue, c'est bon pour les crétins.» Heureusement que son compagnon était de meilleure humeur. Rigolant, la demoiselle posa ses mains sur son ventre et le poussa fortement, du moins, avec le peu de force qui habitait encore ses bras.

« Crétin toi-même. » lâcha-t-elle, en se levant vivement, se dirigeant en déboulant, trébuchant, sinuant entre les tables et les tabourets, jusqu'à la porte, qu'elle percuta de plein fouet.

Le sol tournait déjà. Les images qui défilaient devant ses yeux brillants ondulaient ou se clonaient, selon l'angle de la tête de la jeune femme qui marchait hors de la petite taverne en bordure de mer. La rouquine marchait, un pied devant l'autre, chancelante, les bras levés parallèlement au sol, bien droits de chaque côté de son corps enivré. Alors qu'elle se dirigeait vers la plage, sans raison aucune, seulement parce que c'était droit devant, la demoiselle entendit une voix qu'elle connaissait depuis peu, mais qu'elle avait intérêt à écouter. Les deux amis derrière elle lui faisaient signe de les suivre. Laissant tomber son idée première, la poupée revint docilement vers les deux hommes en courant. Du moins, elle essayait.

La jeune femme entra en boîte accompagné de Boogeyman et d'Aaron. Portrait en effet très peu commun. L'un débordait d'énergie et de bonne humeur, l'autre avait une mine dépressive et mystérieuse et elle, elle était soûle, et son caractère déjà enflammé n'était qu'encore pire. Vite, celui qui avait le titre de barman laissa les deux autres. Jessie resta près d'Oogey. Soudainement, sa claustrophobie la prit de court. La jeune femme fut prise à la gorge, et elle eut de vertigineuses pertes d'équilibre. Agrippant vivement le bras de Judas, la jolie rousse tenta de maintenir son équilibre auprès de celui qui reluquait deux jeunes femmes qui roucoulaient dans un coin, lorgnant sur ce dernier, leur verre à la main. Sur les faits, Aaron revint, tout sourire. « Alors? A toi l'honneur pour les défis. On est pas prêts de refuser quoi que ce soit, pas vrai Judas?»

« Aucun. On est pas des petits joueurs. » Ah, le voilà qui répondait. Sa langue se déliait-elle enfin ? Respirant profondément, la poupée tenta de se calmer. Souriant, heureuse qu'ils entrent de si bon coeur dans son petit jeu, la demoiselle se tint droite, lançant un regard circulaire dans la pièce bondée de fêtards ivres. Emportée elle-même par cette ivresse de la liberté, de l'alcool et de la jeunesse, Jessie se dirigea vers la porte. Elle pointa du doigt celui qu'on appelait le videur.

« Prendre sa place. » La demoiselle eut un sourire. Son index pointa d'abord Aaron. « Tu dois nous faire voir de quoi aurait l'air Yoda comme videur. Tu ne laisses entrer personne tant qu'il ne parle pas comme toi. » La jeune femme se tourna par la suite vers Judas, la mine plus fermée.« Nous verrons réellement si tu es le joueur que tu prétends. »


( Ça me va ! Je fais court pour envoyer le premier défi. \o/ )

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Lun 11 Nov 2013 - 11:36






"Yoda?... En videur?..." répéta Aaron en levant un sourcil

C'est vrai que celle-là, on ne lui avait encore jamais faite. Ca n'empêcha pas Boogey de lâcher un rire, toujours le regard perdu dans la foule en souriant à une poupée blonde. Mais il reporta tout de même son attention vers son meilleur ami et la rouquine une seconde, le temps d'enfoncer un peu plus son barman de pote.

"Tu vas pas te dégonfler quand même?..." demanda-t-il moqueusement

"Carrément pas, non. Et j'te paries même que tu trouveras jamais de meilleur videur que moi." répliqua-t-il en partant convaincu vers l'entrée

"Tu parles... Il va choper une gonzesse en chemin et il disparaîtra aux chiottes pour les vingt prochaines minutes..."

Boogey le connaissait tellement bien après si peu de temps. Aaron était... comme son âme soeur, en plus masculin. Ils avaient les mêmes habitudes, les mêmes jeux débiles, et les mêmes préoccupations dans la vie. C'était de l'amitié pure, et Boogey en avait tellement besoin après des jours passés dans le noir en pensant à une poupée rousse.
Aaron faisait son show, un peu comme toujours. Il cherchait, comme souvent, à trouver un flirt d'un soir et se servait du prétexte "Yoda" pour que les filles lui donnent leurs numéros. Chose qu'elles firent. En Yoda. Donc dans le mauvais sens. Mais peu importe, il se sentait victorieux de cette maigre réussite.

"T'aurais pu trouver tellement mieux que ça. J'suis déçu." avoua Boogey en sirotant son verre fraîchement commandé

Black Jack, comme toujours. Pas aussi bons qu'à la chapelle mais ça lui permettait d'avoir un élément connu ici pour garder en tête ce qu'il cherchait à oublier. C'était l'équivalent de l'auto-mutilation, à sa manière. Tout ça parce que dans le fond il ne voulait rien oublier de sa vie, plus jamais.
Ca n'empêchait pas qu'il était déçu de ce défi. Même si Boogey prétendait le contraire, Aaron pouvait facilement avoir toutes les filles qu'il voulait. Alors, en générale, quand on proposait à l'une d'elles d'en faire ce qu'elle voulait, ce n'était pas ça qu'elles demandaient. Ceci dit, Jessie n'était pas très vieille. Alors Boogey mettait ça sur le compte de sa jeunesse. C'est vrai qu'à... son âge, on cherche encore ses limites. Lui les avait largement dépassé depuis le temps. Son meilleur ami aussi.
Manque de chance, Boogey n'avait aucun gène paternel ou quoi que ce soit d'autres. Les seuls mioches qu'il avait jamais supporté étaient Lock, Shock, et Barrel, toujours portés disparus dans ce monde. Mais c'était parce qu'il les avait façonné à sa manière pour en faire des petits monstres au sens littéral. Des esprits de psychopathes à même pas dis ans. Ca lui manquait presque...

Comme un peu tout actuellement.

Boogey avait regardé Aaron se faire jeter dehors par le véritable videur, expulsé plus tôt dans la soirée par un judicieux mensonge d'Aaron. Boogey ignorait ce que son barman d'ami avait dit pour que le videur lui cède la place, mais visiblement, ça n'avait pas marché bien longtemps. Toutefois, le croque-mitaine ne s'inquiétait pas et préféra retourner près du bar en s'allumant une nouvelle cigarette. Il cracha sa fumée sans même l'enlever de ses lèvres, simplement pour garder à la main son verre tandis que son autre bras s'accoudait sur le comptoir impeccable. Il commanda au barman la petite soeur de son verre après avoir descendu son contenu d'une traite ou presque. Même si l'alcool, à défaut de descendre, semblait remonter immédiatement à sa tête.

Là il se retrouvait.

"A ton tour pour les défis, rouquine." annonça-t-il, un sourire fier d'avance plaqué sur le visage "T'as l'air d'aimer Star Wars. Alors tu te sens capable d'imiter la Princesse Leia dans une cage, à défaut d'avoir une chaîne sous la main."

"J'ai oublié la mienne dans ta voiture."

Aaron était de retour. Nul ne saura jamais comment. Mais c'était plutôt bon signe. Enfin pour Boogey au moins.
Boogey qui avait rapidement remarquer, dans le night club, la décoration peu avenante et l'ambiance pseudo-glauque qui y régnait. Rien de comparable à son Electric Chapel, mais il fallait avouer que les gogos danseuses qui s'agitaient dans des cages en cartons pâtes était une idée charmante du propriétaire. S'il avait pu il serait allé l'en féliciter, mais le croque-mitaine préféra faire un signe de tête en direction des dites funestes décorations pour signifier à Jessie quoi faire.
Ouais, elle risquait d'en prendre pour son grade si ça continuait. Mais Boogey était doué pour ça, humilier les autres...

Humilier les filles...

Humilier les rouquines...

Humilier les poupées...






[HJ: Franchement désolée pour le temps de réponse interminable... Je peux donner 20 000 explications sur le pourquoi du comment j'ai pas répondu plus tôt mais c'est useless alors... PARDON. T^T]
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Lun 18 Nov 2013 - 1:41


« Si les femmes enceintes portaient leur bébé dans le dos, il y aurait plus de places assises dans le métro » Jessie & Oogey D. Boogeyman
« T'aurais pu trouver tellement mieux que ça. J'suis déçu. » Jessie se tenait près de Boogeyman, appuyée contre le mur. Ils regardaient tous les deux Aaron se débrouiller avec le défi que lui avait lancé la rouquine. Cette dernière haussa un sourcil et un petit sourire malin se dessina sur ses lèvres rosées et brillantes. C'était vraiment l'impression qu'il avait d'elle ? Jeune et sage, sans aucune imagination ni audace ? La poupée se mit en tête, fortement influencée par le petit ange sur son épaule, lui aussi était bourré, qu'elle allait lui faire voir ce qu'elle avait dans le ventre. La jeune femme se détacha du mur avec peine, puisqu'il agissait en tuteur sur son corps lourd et difficile à contrôler. La rouquine fit quelques pas et se retourna.

« La soirée ne fait que commencer. Je ne vais pas déballer mes meilleures idées dès maintenant. » lança-t-elle avant de faire volte-face et s'approcher du bar pour commander quelque chose.

La poupée était debout près du bar, un verre à moitié vide à la main lorsqu'Oogie Boogie vint la rejoindre. Pas de trace d'Aaron. Il avait probablement eu raison, il s'était trouvé une demoiselle et il avait quitté. La rouquine haussa les épaules. « A ton tour pour les défis, rouquine. T'as l'air d'aimer Star Wars. Alors tu te sens capable d'imiter la Princesse Leia dans une cage, à défaut d'avoir une chaîne sous la main. » Jessie le regarda la tête penchée sur le côté, l'air hébété. Et il se disait déçu d'elle ? « J'ai oublié la mienne dans ta voiture. » La poupée hurla, sursautant en entendant la voix d'Aaron. D'où sortait-il comme ça ? Il ne pouvait pas arriver normalement, se présenter progressivement dans le champ de vision des gens, plutôt que de leur provoquer une attaque au coeur ? Secouant sa tête, agrippant ses doigts tremblants à sa chevelure, elle tenta de ne pas s'effondrer. Elle était une petite nature, une jeune femme innocente et peu résistante à l'alcool. Qui pouvait lui en vouloir ? Frivole jeunesse.

La poupée pompette se ressaisit, et laissant son verre de côté, elle ne jeta pas même un regard aux deux hommes et amis et se décida enfin à se diriger vers les cages. Une seule était vide. Juchée sur un petit podium, les barreaux s’ouvrirent pour laisser entrer la rouquine qui malgré l’étroitesse de la cage, elle n’en fit pas de cas, ou du moins, ne laissa pas paraître sa soudaine angoisse pour ne pas donner raison à Oogey qui tentait déjà de l’humilier. Il ne l’aurait pas facilement, sa victoire. Elle n’avait aucune gêne, le ridicule ne tue pas, comme on dit. Malgré le haut taux d’alcool dans ses veines, la demoiselle se tint debout avec assurance. N’ayant vu le dit film qu’une seule fois, elle sentait que son imitation n’allait pas être au point. Le seul moment qui lui revenait en tête, était celui où la princesse étranglait la bestiole qui l’avait réduit à l’état d’esclave. N’ayant pas de chaîne, difficile de reproduire avec précision le moment cinématographique. De toute façon, étrangler quelqu’un, même pour sa cause, ce n’était pas l’idée du siècle. Elle décida donc de faire un mime. Ses mains montèrent le long de ses côtes jusqu’à sa gorge. Secouant la tête de part et d’autre, la rouquine se déhancha comme si quelqu’un la tenait par le cou et la tirait d’un côté et de l’autre.

La jolie rousse y mettait tant de cœur qu’elle finit par perdre pied, et basculant sur le flanc gauche, la porte s’ouvrit sous le choc, la laissant tomber sur un homme qui amorti sa chute, sans trop se plaindre. Malgré le coussin qui lui avait été offert par le hasard, la poupée s’écrasa le visage contre terre, et son nez récolta les fruits de sa chute. Cassé. Encore. Dominée par l’ivresse, elle ne ressentit rien, et remerciant d’un rire amusé celui qu’elle avait écrasé, elle revint vers les deux barmans, le visage ensanglanté. Elle passa une main dans ses cheveux et pencha la tête sur le côté.« C’est plus dangereux que ça en a l’air. » Elle posa ses mains dans le dos d’Oogey et se mit à le pousser vers la sortie. « À toi maintenant. Dehors. » lança-t-elle dans son dos, forçant pour le bouger du bar. Incapable de le déplacer toute seule, l’ancien jouet fit même recours à l’aide d’Aaron.

Au dehors, elle s’arrêta et le regarda. « Un strip high five. » dit-elle, souriante. « C’était pas assez tout à l’heure, alors voilà. Vous devrez vous placer là-bas, au milieu de la place, et sans bouger, vous devez pousser les gens à venir vous taper dans la main. Ils tapent, vous restez habiller. Ils ne tapent pas, vous enlevez un morceau. »


( Il n'y a aucun problème, vraiment aucun ! Si tu veux que je change quelque chose, dis le moi. Et Jessie peut participer aussi si t’insiste (a)♥ )

made by ℬlue ℐⅴy
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Ven 27 Déc 2013 - 18:27






"... Mais putain ils vont s'arrêter!"

Dure à cuire la rouquine. Elle pissait le sang mais ne lâchait pas l'affaire. Dommage pour elle, Boogey voyait là une fantastique occasion de s'épargner son défi qu'il estimait bien en dessous de ce qu'il méritait en terme de jeux. C'est donc tout naturellement qu'une fois dehors, il inversa les rôles et se retrouva lui-même à pousser Jessie par le dos tandis qu'Aaron adressait à un taxi un geste obscène en signe de reconnaissance pour l'avoir ignoré. C'était pas New York ici. Le barman connaissait mais n'y avait pas mis les pieds depuis longtemps. Alors il avait pris des habitudes new-yorkaises. Toutefois, il finit par obtenir un taxi libre et les trois fêtards purent monter dedans pendant que Boogey demandait au chauffeur d'aller à l'hôpital le plus proche.
Par chance, il ne se trouvait pas loin et le croque-mitaine jeta des billets à la tête du chauffeur de taxi comme s'il s'agissait d'une autre strip teaseuse. Il avait plus intéressant à faire que compter les pourboires.
Encore sous les effets de l'alcool, et leur connerie sans borne aidant, Aaron et Boogey se décidèrent à porter Jessie, comme si elle était une grande blessée, l'un s'occupant des bras, l'autre des jambes, et la trimballant ainsi comme si elle ne pesait rien jusqu'à arriver à l'accueil des urgences où Aaron se dévoua adorablement pour annoncer le problème.

"ELLE A CASSE SON VISAGE!!" hurla-t-il en frappant du poing le meuble de l'accueil derrière lequel se trouvait une pauvre réceptionniste déjà terrorisée à la simple vue de ces phénomènes de foire

Il avait dit ça comme s'il s'agissait d'une poupée qui venait de se prendre un mauvais coup. Et comme la réceptionniste ne semblait pas comprendre, Boogey apporta misérablement son aide.

"ELLE S'EST BATTUE AVEC UNE CAGE!!" cria-t-il à son tour

Par chance, Jessie fut rapidement prise en charge malgré les réticences de la réceptionniste, laissant Boogey et Aaron patienter dans la salle d'attente. Divaguant sur les néons qui agressaient leurs pupilles, ils ne s'attendaient pas à se faire interroger quand à leur lien avec Jessie et ce qu'il s'était passé. Apparemment, le médecin ne fut pas très satisfait de leur explication mentionnant de l'alcool, des cages de strip teaseuses, et l'âge incertain de Jessie. Alors Aaron s'éclipsa discrètement aux toilettes pendant que Boogey terminait les explications en tentant d'être le plus naturel du monde. Et surtout de paraître sobre.
L'ennui, c'est que même si tout ce qu'il disait été vrai, ça semblait plus que louche de voir deux débauchés tel que lui et son ami en train de balader de bars en bars une gamine comme Jessie. Surtout dans leur état après ces quelques verres. Boogey s'éclipsa donc à son tour, prétextant avoir besoin de prendre l'air. Mais l'alcool dans ses veines refusa de trouver la sortie et au lieu de cela, il se retrouva dans une salle de consultation.

Quelqu'un frappe.

Merde. Il n'avait rien à faire ici et voilà qu'on venait le chercher, piégé entre quatre murs. Hors de question. Boogey enfila une blouse qui pendait là et lança un "Vous pouvez entrez." qui se voulait convaincant pendant qu'il regardait le nom inscrit sur la blouse. Docteur Boogeyman. Ca sonnait si bien. Aussi bien que le blanc qu'il portait à merveille même si c'était un pur hasard.
Un patient entra, hypocondriaque selon Boogey qui l'assura qu'il pouvait attendre ici encore un instant sans y perdre la vie. Et le faux médecin en profita pour retourner se balader à travers les couloirs en espérant retrouver Aaron et Jessie pour repartir au plus vite. Remontant les manches de sa blouse aux coudes, il s'aventura dans l'hôpital en adressant quelques politesses au personnel hospitalier, comme si lui-même était un privilégié ici. Malheureusement tout ce qu'il trouva c'était la sécurité qui semblait le chercher. Il fit donc demi-tour et retrouva par miracle le chemin des urgences où il se remit à chercher toute trace de Jessie.

Elle ne pouvait pas être si loin, si?


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