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Une lueur d'espoir ... Vivre loin de ses amis, de ses repères, c'est prendre le risque de se perdre ...
~ PV Eilonwy ~
Il faisait nuit lorsque j'ouvris les yeux. La lune resplendissait dans le ciel, tout était calme. Je restais assise à scruter l'horizon, malgré le paysage qui me semblait familier, je fus prise de panique. Rien de tout ce que je voyais ne ressemblait au pays imaginaire ou à la vallée des fées, c'était Londres ! Que s'est-t'il passé ? Pourquoi étais-je ici ? Des milliers de questions m'envahissaient, j'étais perdue.
"Peter ? Peter tu es là ..?" appelais-je.
Mais aucune réponse. L'angoisse me gagna et ma gorge se noua. Je voulus me lever pour tenter de me calmer mais quelque chose m'intrigua. Ma lumière ! Je ne scintillais plus. Comment était-ce possible ? Comment pouvais-je être en vie alors que je ne rayonnais plus ? J'ai essayé de m'envoler mais en vain, mes ailes m'avaient quittée elles aussi. Tout ce qui faisait de moi une fée, ma magie, n'était plus ... Même ma taille, je n'étais plus la petite fée du pays imaginaire mais une jeune fille perdue ... Je me suis effondrée au sol, en larmes.
"Pourquoi m'as-tu abandonnée ?! Peter, je t'en pris reviens ! Ne me laisses pas toute seule ici !" Hurlais-je.
J'en voulais à Peter, à la Reine Clarion, à tout le monde. Ce n'était pas de la colère mais plutôt de la peur, oui, j'étais terrifiée. Plus les heures passaient, plus la peur et l'angoisse montaient en moi. Je ne supportais pas cette sensation, j'étais impuissante.
La nuit n'arrangeait rien. Je ne savais même pas dans quelle partie de la ville j'avais atterri. Je reconnaissais simplement Big Ben. Les souvenirs revenaient peu à peu. Je me souvins de la première fois que j'étais venue ici, pour rendre la boîte à Musique à Wendy ...
"Mais oui ! C'est ca ! m'écriais-je. Je ne connais qu'une seule personne qui pourra m'aider dans cette ville ... Wendy !"
Je me suis relevée, j'ai retrouvé mes esprits et mon courage. En route pour la maison des Darling ! Enfin de Wendy tout du moins. Je grincais des dents à l'idée de la revoir mais au fond, je l'aimais bien. Je regardais autour de moi pour me repérer, difficile quand on est dans un parc et qu'il n'y a que des arbres. Tous se ressemblaient, on croirait un vrai labyrinthe ! A force de tourner en rond, je finis enfin par trouver la sortie. Et Maintenant ? La ville était d'un calme religieux, pas une voiture, pas un passant, rien. La lueur jaunâtre du lampadaire clignotait faiblement au-dessus de moi. A l'angle de la rue j' entendis un bruit, comme si quelqu'un pleurait. Je découvris une jeune fille assise sur le trottoir, en larmes. Malgré ses yeux mouillés, on pouvait apercevoir leur couleur, ils étaient d'un bleu magnifique. Sa chevelure d'ébène scintillait sous la lumière de la lune. Elle avait l'air perdu ...
"Est-ce que ca va ? Je peux faire quelque chose ? Demandais-je ...
Codage par Bambi, parce que vous le valez bien ♫
|   | | Invité Invité | ![Une lueur d'espoir ... [Eilonwy] 402757tumblrinlinemgokfcs0FK1rvdcvs](https://2img.net/r/hpimg11/pics/402757tumblrinlinemgokfcs0FK1rvdcvs.gif) Une lueur d'espoir AVEC — CLOCHETTE ♥
Elle ne savait plus qui elle était ... Rien qu'évoquer son passé lui provoquait des douleurs atroces au coeur. La princesse était perdue. Seule, dans une dimension inconnue. C'était comme si elle était revenue au point de départ. Comme si elle était tombée au plus bas et continuait de creuser. Jamais elle ne s'en sortirait, jamais elle ne reverrait ses amis, sa lubiole, Taram ... Il valait mieux qu'elle oublie. Eilonwy avait déjà commencé le processus. Cette nuit avait été la plus mouvementée de sa vie. La jeune fille se souviendrait toujours du soir d'Halloween ...
Elle s'était perdue. Perdue dans elle même. Une autre avait pris sa place, elle l'avait laissé faire. "Occupe toi de cette vie, je n'en veux plus." Et au final, quand son ancien moi s'est montré, elle n'a pas voulu la faire rentrer. Elle s'est totalement reniée. Mais l'ancienne Eilonwy luttait pour ressortir, enfermée au fond de son âme. La princesse essayait de la faire taire, assise sur le trottoir et se tenant la tête avec les deux mains. "Tais toi, tu n'es plus moi!"
Elle avait fusionné, elle avait changé, s'était transformée. Même ses cheveux, qui étaient encore blonds il y a quelques heures (cependant cela semblait une éternité) avaient terni jusqu'à devenir un châtain très sombre. Eilonwy avait beaucoup pleuré en voyant ce changement. Elle avait peur. Elle n'avait plus d'endroit où aller, plus de maison, plus de travail, plus d'espoir. Tout était perdu, elle ne croyait plus en rien ...
Les larmes continuaient de rouler sur les joues de la jeune fille. Elle ne pouvait pas les empêcher de couler. Son coeur lui faisait mal, comme si ses larmes venaient directement de là. Et il était complètement inondé. Sa tête était douloureuse et lourde tant elle pleurait et voulait effacer toute trace d'elle-même. Elle voulait être quelqu'un d'autre, prendre un nouveau départ. Et son corps le voulait aussi, visiblement. Pourquoi pouvait-elle se changer de la sorte et ne pouvait-elle pas ramener sa lubiole à la vie? Pourquoi? ...
Elle devait l'oublier maintenant. L'enterrer. Son ancienne amie magique était encore dans son petit sac rouge qu'elle avait amené avec elle. Elle l'amenait partout. Mais c'en était fini. Eilonwy devait passer à autre chose, même si cela lui faisait tout le mal du monde.
La princesse ne s'était pas rendue compte qu'elle se tenait assise là, sous un réverbère, et devant le parc où elle avait atterri pour la première fois. Il ne valait mieux pas qu'elle s'en rende compte ... Mais au fond, cela aurait-il changé quelque chose?
Les sanglots finirent par devenir plus espacés. La tempête passait mais était toujours là. C'est précisément à ce moment qu'elle entendit une voix. Une voix claire de jeune femme. Tournant la tête, Eilonwy vit effectivement une fille aux cheveux blonds noués, au visage poupin et aux habits étranges. On aurait dit qu'elle s'était fabriqué ses vêtements dans des feuillages. Cela n'aurait pas étonné la princesse il y a de cela quelques temps, mais cette époque dans laquelle elle s'était retrouvée l'avait métamorphosée.
La jeune fille commença par froncer les sourcils, l'air méfiant. Et irrité. Elle se sentait honteuse que quelqu'un ait remarqué ses pleurs. Eilonwy se détourna de son interlocutrice bienveillante en passant sa main furtivement sur ses joues. Montrer ses faiblesses était bien stupide, elle aurait dû vérifier si quelqu'un était dans les parages. Mais l'état dans lequel elle était ne le lui avait pas permis. Les yeux rougis et les joues blêmes, Eilonwy fit face une nouvelle fois à la jeune fille. Cette dernière dégageait quelque chose de spécial, comme mystique. La princesse dut passer quelques bonnes secondes à la détailler de haut en bas, essayant de comprendre pourquoi elle lui faisait cette impression. Mais elle finit par détacher son regard et le planter dans le vide, devant elle.
« Vous êtes bien la seule à vous soucier de mes problèmes. Malheureusement, c'est trop tard, vous ne pouvez rien faire. Merci quand même. »
L'amertume dans la voix de la jeune femme était sans conteste. Cette jeune fille ne lui avait rien fait, et pourtant elle passait ses nerfs dessus. Les gens trop bons se prennent des coups le plus souvent ... Eilonwy s'en rendit compte et reconsidéra ses paroles. Oui, c'est vrai, elle avait envie d'envoyer balader tout le monde, et cette fille n'y échappait pas. Mais elle avait été injuste envers elle, et Eilonwy avait besoin d'aide plus que quiconque. Même si elle ne savait pas comment ... Cependant, elle n'allait pas admettre qu'elle avait été dure. La jeune fille était bien trop fière pour cela.
La princesse releva une nouvelle fois les yeux vers la jeune blonde. Elle passa un peu de temps à observer son visage rond et doux, et y décela des symptômes qu'elle-même portait en ce moment.
« Vous avez pleuré, vous aussi? » demanda Eilonwy de manière plus avenante, bien que sa voix soit encore étranglée par les sanglots.
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~ PV Eilonwy ~
La jeune femme avait l'air surprise lorsqu'elle releva la tête pour me regarder, on aurait dit qu'elle ne voulait pas être vue. Elle passa sa main sur ses joues pour essuyer ses larmes puis, me regarda attentivement avec des yeux à la fois doux et méfiants. Au bout de quelques minutes elle finit par me répondre.
"Vous êtes bien la seule à vous soucier de mes problèmes. Malheureusement, c'est trop tard, vous ne pouvez rien faire. Merci quand même."
Le ton avec lequel elle me répondit était froid et sec. Elle détourna ses yeux et regarda au loin, comme si elle attendait quelque chose ou quelq'un. Ses joues étaient blêmes, irritées par les larmes. Ca faisait probablement un petit moment qu'elle était là, toute seule, et je voyais bien que je la dérangeais, mais je n'ai pas pu la laisser comme ca ...
Elle releva les yeux vers moi et m'observa attentivement. Son regard avait changé, on aurait dit que quelque chose l'intriguait.
"Vous avez pleuré vous aussi ?" me demanda-t'elle, avec un ton plus chaleureux.
Je fus surprise par cette question, mes yeux étaient encore rouges à ce point ? Je m'assis à ses côtés. C'était étrange mais je me sentais bien, malgré son air irrité elle paraissait douce. Je me suis appyée contre la clotûre du parc, et j'ai fixé l'horizon. La lune était vraiment magnifique cette nuit là ...
"Je ne pensais pas que ca se voyait à ce point mais, oui ... J'ai pleuré." dis-je, la gorge nouée. "La raison est assez compliquée à expliquer ..."
Oui, j'étais terrifiée de révéler mon secret, surtout à une inconnue. Avouer qu'en réalité j'étais une fée, que j'étais née dans un pays imaginaire était totalement fou ! Les conséquences seraient surement désastreuses. On me prendra pour une folle. "Réveille-toi Clo', tu es dans l'autre monde, un endroit où toute magie a disparu, un endroit où on ne vit pas heureux pour toujours ..." pensais-je. Le jeune femme me regarda avec un air espiègle. Une brise légère venait balayer ses cheveux, ses yeux encore humides brillaient, elle était vraiment très belle. J'avais vraiment envie de tout lui raconter, mais je n'osais pas ... J'aimerai tellement que Peter sois-là, je me sens tellement mal, je suis totalement déboussolée. Parler est surement la meilleure solution pour apaiser mon coeur ...
"Si je vous raconte mon histoire, vous n'en parlerez à personne ?" murmurais-je d'une faible voix.
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La princesse écouta sa camarade parler un instant. Elle n'avait pas l'air plus heureuse qu'elle, ça c'était clair. Partenaires de brouillard, ce n'était pas plus mal. Et lorsque la jeune fille annonça que c'était compliqué, Eilonwy sourit un peu. Ah, si seulement quelque chose avaient déjà pu être simple. Même avant d'arriver à cette époque, la vie n'avait jamais été si facile pour l'ancienne blonde. Elle ne s'en plaignait pas tant que ça, après tout il y avait des moments de joie également. Mais elle ne choisissait pas tellement les bonnes périodes à vivre, effectivement ... Avant, c'était le règne du Seigneur des Ténèbres. Maintenant le règne ... de l'argent, visiblement. Ce n'était pas forcément mieux.
Eilonwy ne répondit pas tout de suite, laissant le temps à la jeune fille de s'exprimer. La princesse en profita pour l'observer plus longuement maintenant que ce n'était plus considéré comme étrange. Ses cheveux blonds étaient retenus en chignon, et au vu des quelques mèches folles qui en sortaient, la jeune femme n'avait pas dû avoir une aventure tranquille. Pas étonnant que ce soit compliqué. Son visage était tout en rondeur, il inspirait la confiance et rassurait Eilonwy d'une façon inexplicable. Mais ce qui la frappait le plus, c'était que sa beauté avait l'air surnaturel. Pas question d'expliquer ça non plus. Après tout, ces pensées n'étaient pas très claires, c'était comme une petite lueur qui demeurait au fond de son esprit mais qui ne venait jamais au premier plan. Cependant, elle était bien là.
Son interlocutrice lui posa ensuite une question et la princesse s'empressa de sourire.
« Ne vous en faites pas. Je serai une tombe! De toute façon, je n'ai personne à qui raconter votre histoire. »
C'était un peu triste, mais c'était vrai. À qui elle allait raconter ça et pourquoi? Si Eilonwy savait bien faire quelque chose, c'était garder un secret. Trahir les gens pour son profit (et encore, c'était rarement le cas) ne faisaient tout simplement pas partie de ses principes. Elle laissait ça aux traîtres de bas étages.
En y réfléchissant bien, la princesse n'avait vraiment plus personne. En fait, seule la jeune blonde assise à côté d'elle faisait office de compagnie, de près ou de loin. Sa seule chance de parler à quelqu'un était d'accoster ou de faire aborder par une parfaite inconnue. C'était à la fois excitant de repartir de rien, les possibilités étaient infinies. Mais qu'est-ce que c'était effrayant ...
Enfin, la jeune fille à côté d'elle n'avait rien d'effrayant en tout cas. Lorsqu'elle pensa cela, Eilonwy ressentit soudain le besoin de mettre un nom sur ce visage. Et en dépit des règles de politesse, elle le lui demanda.
« Mais si vous deviez me dire quelque chose en premier lieu ... J'aimerais savoir votre nom. »
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Une lueur d'espoir ... Vivre loin de ses amis, de ses repères, c'est prendre le risque de se perdre ...
~ PV Eilonwy ~
Lorsque j'eus posé ma question, la jeune fille souria. Je ne sais pour quelle raison, mais ce sourire était bien là.
Ne vous en faites pas. répondit-elle, la voix serrée. Je serai une tombe ! De toute façon, je n'ai personne à qui raconter votre histoire.
Aussitôt, son sourire s'effaca et la tristesse revint dans ses yeux. Elle était pourtant si belle lorsqu'elle souriait. Mais je la comprenais mieux que quiconque, j'étais dans la même situation, du moins pour ce qui était de n'avoir personne. Ma camarade avait l'air si douce, comment pouvait-elle être seule ? La réponse m'échappait totalement. L'idée que sa situation était similaire à la mienne m'effleura l'esprit, mais c'était impossible. La possibilité de rencontrer un autre personnage du pays imaginaire ou d'un autre pays de conte de fée était vraiment minuscule, en particulier dans la même ville. A part Wendy bien sûr, mais là encore ce cas était à part. Wendy a toujours vécu à Londres. J'ai banni cette option de ma tête. Toutefois, j'étais bien contente d'avoir rencontré la demoiselle en face de moi, c'était peut être égoïste de ma part mais je pouvais au moins me confier à quelqu'un, et j'étais touchée de voir que la brunette était aussi déboussolée que moi. Elle me posa une question qui me fit sortir de mes pensées.
Mais si vous deviez me dire quelque chose en premier lieu ... J'aimerais savoir votre nom.
J'ai baissé les yeux. Mon nom ... excellente question. Que pouvais-je bien lui répondre ? "Salut moi c'est Clochette, la Fée Clochette plus exactement. Oui, Autrefois j'étais une fée, c'est fou non ?" Soyons réaliste, elle allait me prendre pour une folle. Les prénoms de ce monde sonnaientt plus comme Wendy, Marie, Jane ou Penny mais Clochette ... Je tortillais mes doigts, j'ai relevé la tête pour observer la lune, à droite se trouvait une étoile qui brillait plus que les autres, il s'agissait du Pays Imaginaire bien sûr. "La deuxième petite étoile à droite et tout droit jusqu'au matin". Cette phrase résonnait dans ma tête. Mon prénom symbolisait ma nature, ici je parle mais avant on ne m'entendait uniquement sous forme de tintements cristallins. Les seuls à me comprendre étaient les enfants perdues et Peter. Je ne pouvais renier une telle chose. Finalement, tricher à ce sujet m'étais impossible, c'est comme si j'oubliais la fée qui sommeille en moi ... comme si je n'y croyais plus. Ce qui était assez paradoxale étant donné que lorsqu'une personne dit qu'elle ne croit pas aux fées, quelque part l'une de nous s'éteint et meurt ... La jeune femme était la toute première personne avec qui je parlais depuis mon arrivée à Londres, je ne pouvais décemment pas lui mentir. Tant pis, je me lance.
Vous avez raison, j'aurai dû me présenter dès le départ. Je me nomme Clo ... Clochette, répondis-je avec hésitation. Je ne sais pas si c'est très commun comme nom par ici, mais on ne choisit pas. Et vous, quel est le vôtre ?
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Eilonwy leva légèrement un sourcil lorsque la jeune fille lui dit son nom. Clochette? Effectivement, ce n'était pas banal. Enfin, pour ce triste monde tout du moins. La princesse aurait réagi tout autrement si elle était encore à Lyr ou à Prydain. Mais elle s'interdisait d'y penser. Rien que de réaliser que ces souvenirs étaient si lointains lui faisait l'effet d'un poignard dans le coeur.
Sa nouvelle rencontre était nettement plus intéressante et surtout moins douloureuse. Elle repensait à son nom ... Clochette ... Sans le vouloir, un sourire se dessina sur les lèvres d'Eilonwy. La jeune fille se mit à rire. Il fallait qu'elle arrête, mais elle n'y arrivait pas, c'était tout simplement plus fort qu'elle!
« Oh, je ... je suis désolée! » Eilonwy pouffa. « Je ne me moque pas, c'est juste que ... »
La princesse s'esclaffa encore un moment et finit par se calmer.
« Le mien n'est pas mieux. Je m'appelle Eilonwy. »
La jeune fille regardait Clochette avec un air amusé, contrastant avec ses larmes restées collées dans ses cils. Elle espérait que sa camarade ne l'avait pas mal pris. Mais Eilonwy relâchait tellement la pression qu'elle ne pouvait s'empêcher de rire nerveusement.
Clochette, donc. Intéressant. Elle n'avait pas l'air de venir d'ici, non plus. Un espoir naquit en Eilonwy. Est-ce que Clochette venait d'une autre époque elle aussi?
Oh la la la la, du calme! Peut-être était-elle seulement une terrienne excentrique, il n'y avait pas de quoi s'affoler. La princesse ne voulait pas d'une déception, surtout pas à ce moment.
« Je peux me permettre une autre question? D'où est-ce que tu viens? À mon avis, soit tu viens de loin, soit tes parents ont de l'imagination! Je pense qu'on peut se tutoyer maintenant que nous ne sommes plus des inconnues. »
Eilonwy lui fit un sourire chaleureux. Sans trop savoir pourquoi, la jeune fille était prête à accepter Clochette comme amie après seulement quelques minutes de discussion. Combien de fois cela arrivait dans une vie? Eilonwy avait l'impression que Clochette était magique tellement elle irradiait. Une jeune fille de la sorte ne pouvait être que spéciale.
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