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 :: RP terminés
« En amour, il y en a toujours un qui souffre et l'autre qui s'ennuie. » [PV Anna ♥]
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Anonymous
Invité
Sam 8 Mar 2014 - 0:53





    Alors c'était là...

    Priscilla a dit qu'ici, on avait eu notre premier vrai rendez-vous. Je suppose que c'était bien puisqu'elle m'a ramené ici, en racontant des tas de petits détails de la journée qu'on avait passé là à mesure qu'on avançait dans le parc. C'est vrai qu'avec le froid qu'il faisait aujourd'hui, ça avait quelque chose de familier. Mais difficile de savoir exactement quoi. Tout ce dont je me rappelais, c'était cette sorte de froid glacial. Et c'est tout. Les nombreux détails qu'elle énumérait ne me disait rien en particulier. Je n'avais aucun souvenir de cette journée malgré tous les efforts qu'elle faisait. Et lre pire, c'est qu'à chaque fois qu'elle se jetait dans mes bras et que je tâchais de l'étreindre en retour, je repensais à Anna. Réelle ou pas, j'étais certain de l'aimer davantage que la blonde qui me collait. Tout avait semblé si vrai du début à la fin. Chaque détail de ce rêve, tout! C'est comme si j'y avais été, comme si je l'avais vécu. Et je me revoyais très clairement parcourir la moitié d'Arendelle avec Anna et tomber petit à petit amoureux d'elle.
    Je n'avais pas envie d'effacer toute cette partie de ma mémoire. Et j'avais plus de mal à remplacer le visage d'Anna dans ma mémoire que tout le reste. Ce n'était peut-être qu'un rêve, mais c'est le meilleur que j'ai jamais fait, parce qu'elle y était et qu'elle m'aimait autant que moi je l'aimais. Pour la première fois de ma vie, j'avais trouvé quelqu'un qui me comprenait et qui enjolivait ma vie comme personne d'autre avant elle. Je me sentais moins seul, moins isolé. Et si j'avais su que tout ça s'envolerait si vite, c'est elle que j'aurais demandé en mariage bien avant Priscilla. La seule avec qui j'avais envie d'être, c'était Anna, pas une autre. Et je me fichais bien qu'elle soit princesse ou non, aventurière ou pas. Je l'aimais malgré tout.

    Mais tout ça c'est un mensonge...

    Juste ma mémoire qui s'amuse bien avec mes sentiments. La seule femme de ma vie, c'est la blonde qui serre sa main si fort autour de la mienne que je me demande comment le sang y circule encore. C'est drôle, je me rappelais qu'Anna l'avait serré au moins aussi fort en m'entraînant voir le traîneau tout neuf qu'elle m'avait offert. C'est vrai, elle m'avait envoyé dans un poteau à force de sautiller comme une folle. Mais j'aurais préféré cent fois revivre ce moment plutôt que celui que je vivais présentement. C'est stupide. Dire que je préférais me prendre un poteau dans la tête au beau milieu d'un rêve plutôt que me balader à Central Park avec ma prétendue fiancée.
    C'est ridicule. Je crois même que je préférerais retourner me geler dans les montagnes d'Arendelle plutôt que de rester dans cette ville. Tout est inutilement grand, et ça grouille de monde. Et malheureusement, je suis plutôt maladroit avec les autres. L'avantage avec Anna, c'est que même au beau milieu de la ville, je ne voyais qu'elle. Alors forcément, ça m'aidait à surmonter la foule et tous les problèmes que ça amenait. Et j'aurais voulu en faire au moins autant pour elle. Jusqu'à la fin de mes jours. J'avais déjà imaginé tous les scénarios possibles à la vie qu'on aurait pu avoir ensemble. La vie que je rêvais encore d'avoir avec elle et elle seule. Juste pour le plaisir de la voir tous les matins au réveil, de la demander en mariage, l'entendre dire oui. Peut-être... Et après on aurait pu vivre ensemble, j'aurais pu lui dire à quel point je l'aimais et le répéter encore et encore pour qu'elle ne l'oublie jamais. Pour qu'elle ne m'oublie jamais. Ou au moins qu'elle se souvienne qu'elle a changé ma vie pour le meilleur. Grâce à elle j'ai réussit à faire autre chose que des pains de glace. Et j'ai même commencé à croire que quelqu'un sur la même planète que moi pouvait me comprendre. Je l'ai peut-être aidé à sauver Arendelle et à retrouver sa soeur. Mais elle a fait bien plus pour moi. Et l'aider dans son périple n'était rien en comparaison, même si j'avais joué ma vie dans cette aventure.

    Mais aujourd'hui j'avais une autre fiancée qu'elle...

    Fiancée qui avait envie d'une glace soudainement. Et bien sûr, j'étais le mieux placé pour jouer les chevaliers servants et en ramener à ses pieds. Elle le savait pourtant que je détestais parler à des inconnus, même des vendeurs ambulants. Mais ça ne l'avait pas empêché de s'arrêter, tranquillement accoudé sur la rambarde d'un ponton pendant que je retrouvais le chemin du vendeur de glaces. Au moins, c'était mangeable. Pas comme les trucs verts qu'elle avait tenté de cuisiner l'autre jour. Et que j'avais du ingurgiter de force pour ne pas encore engendrer une dispute entre nous.
    Au moins, j'avais enfin un moment de calme dont je profitais également pour bouger les doigts que Priscilla avait serré vraiment trop fort dans les siens. Et pourtant, je ne me faisais pas mal très facilement. C'est juste que, en comparaison d'Anna toujours, elle était brute. Tout le contraire de cette princesse si parfaite à mes yeux.

    Elle me manque.

    Elle et Sven. Mais pas comme Sven. Anna c'est... différent. Et j'aurais tout donné pour qu'après avoir enlacé Priscilla, en fermant les yeux, ce soit finalement Anna qui soit dans mes bras plutôt que la blonde qui me paraissait toujours inconnue. Je préfère un rêve à la réalité. Les médecins ont raison, je suis complètement malade. Je devrais être enfermé loin des autres pour leur propre sécurité. Je sais même pas ce que je ferais si je revoyais Anna aujourd'hui. Je crois que je la prendrais simplement dans mes bras pour être sûr qu'elle est réelle cette fois, avant de lui dire tout ce que je ressens encore pour elle, même si elle est loin de moi ou même inexistante.
    De toutes façons il faut que j'arrête de me morfondre comme ça. En plus, je dois encore faire la queue pour les glaces. Comme si j'en avais pas déjà assez de toujours attendre. J'attendais que les médecins me laissent sortir à l'hôpital, puis j'attends encore que Sven réapparaisse, tout comme Anna. Et j'attends tous les jours que Priscilla me lâche plus de dix minutes pour avoir un moment tranquille. Je voudrais juste pouvoir vivre ma vie, sans attendre les autres, sans voir le temps qui passe sans que rien ne s'arrange. Si seulement tout pouvait redevenir comme avant, comme quand tout allait bien. Au lieu de ça je passe ma vie à regarde les heures passées en me demandant quand est-ce que quelque chose de bien va arriver. Quand est-ce que je vais arrêter de me sentir en décalage avec tout et tout le monde ici. A Arendelle, rêve ou non, j'avais ma place, ma vie, mes amis, Anna. Tout ce que j'avais jamais pu espérer et plus encore. Ici j'ai l'impression de n'avoir que des fantômes. Un faux Sven, une fausse Anna, un faux royaume dans lequel je suis venu au monde. Tout est factice, irréel, et nettement plus faux que mon rêve et mes seuls souvenirs.

    Le froid, ça au moins c'est réel.

    Même si c'est juste dû aux glaces que j'ai dans les mains. Avant, ce genre de petit détail m'aurait fait sourire, simplement parce que c'est de la glace... mangeable! Un rêve pour ceux qui comme moi trouvent la glace fascinante pour une raison ou pour une autre. Malheureusement c'est bientôt sur mon sweat que la glace finie puisque qu'une silhouette féminine a finit sa route contre moi. J'ai eu trop peur qu'elle se fasse mal pour ne pas lâcher mes glaces et rattraper la demoiselle.

    "Oh pardon! Ca va aller?"

    Elle aurait pu se faire mal, elle devrait regarder où elle va. Et moi... Je n'aurais pas dû regarder son visage.

    "... Anna?"

    L'air plutôt mélancolique sur mon visage s'est transformé en de l'étonnement en moins d'une seconde. Elle lui ressemblait tellement, ça ne pouvait être qu'elle! Je l'avais retrouvé! Je l'avais enfin retrouvé! Le jour où je n'y croyais plus, elle était enfin là! Devant moi, et réelle! Mais toujours sous le choc, et tandis que mon souffle se stoppait une seconde, je l'ai lâché. J'aurais pu la serrer contre moi, c'est vrai, si je n'avais pas repensé à la glace sur mon sweat que j'essayait tant bien que mal de nettoyer en fuyant le regard de cette prétendue Anna qui me redonnait tellement d'espoir...

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Invité
Anonymous
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Sam 15 Mar 2014 - 20:50
Anna&Kristoff
En amour, il y en a toujours un qui souffre et l'autre qui s'ennuie.

J'avais gagnée... J'avais encore loupé mon bus. C'était loin d'être la première fois que cela m'arrivait et ce n'était certainement pas la dernière fois non plus. À croire qu'arriver dix minutes plus tard était devenu une sorte d'habitude chez moi. Un choix de chocolat trop long devant le distributeur, une maladresse que je devais ensuite réparer ou tout simplement un manque d'attention suffisait à me faire ensuite courir à travers les rues dans l'espoir d'atteindre le prochain arrêt avant que le bus n'y passe. Sauf qu'aujourd'hui, avec ce froid, je ne me sentais pas vraiment d'humeur à courir après un bus que je risquais quand même de rater au final. Oh, rien ne m'empêchait de sauter dans un taxi ou de prendre le métro, mais entre l'un un peu trop cher et l'autre beaucoup trop compliqué pour moi... Non, attendre le prochain bus une petite heure ne me tuerait pas, surtout quand Central Park était tout proche. Cela faisait maintenant un bon moment que je n'avais pas eu l'occasion de remettre les pieds dans ce parc. Avant j'avais pourtant l'habitude de m'y rendre dès que le silence de mon appartement vide devenait trop oppressant, pour me changer les idées, et surtout pour y chercher un visage connu. J'y étais souvent allé avec l'espoir d'y retrouver Elsa ou Kristoff... Et j'y avais finalement trouvé Hans. Je souris en laissant mon regard se poser sur la bague qui scellait nos fiançailles. Une bague que je ne cessais d'enlever dès que ma sœur était dans les parages ou que je me rendais chez elle.

La demande datait déjà de plusieurs semaines, et malgré cela, je n'avais toujours rien osé dire à Elsa. La première fois, j'avais préféré repousser cette discussion pour ne pas prendre le risque de gâcher notre journée entre sœur à Disneyworld par une dispute. Puis, les jours avaient passé et... Je n'avais jamais vraiment essayée de lui en reparler. Ce n'était pourtant pas les occasions qui avaient manqué, après tout il m'aurait suffi de traverser le palier qui nous séparait pour la rejoindre et lui dire, tout simplement. Mais... J'avais peur. Peur de sa réaction, peur de déclencher une nouvelle dispute entre nous, comme lors de nos retrouvailles. Parce que c'était exactement ce qui allait se passer, je le savais, et repousser comme je le faisais risquait uniquement d'empirer sa réaction que je craignais tant. Tout comme celle de Kristoff. Kristoff qui restait toujours introuvable. Je redoutais le jour où je le retrouverai et pourtant, je continuais à le chercher, mais si ça avait pu être le cas par le passé, ce n'était désormais plus par amour que mon regard scrutait les foules à la recherche de son visage. C'était égoïste, mais j'avais l'impression que cette culpabilité que je refoulais sans arrêt derrière des pensées plus heureuses ne disparaîtrait pas tant que je ne saurai pas où il était, ce qu'il devenait... À vrai dire, j'avais la naïveté d'espérer que s'il n'était pas à Arendelle, le jour où nous nous reverrions, il m'aurait oublié, serait passé à autre chose, pour continuer à vivre sa vie avec quelqu'un qui le méritait plus que moi. Je me surpris à me tordre nerveusement les mains tandis que je continuais d'avancer dans le parc. Penser à ça avait toujours le don de m'angoisser.

Tellement que je ne regardais même plus où je posais les pieds. Maladroite comme je suis ce serait plutôt la première chose que je devrais faire en sortant, faire attention où je marche, en particulier quand je sais que j'ai tendance à tout faire tomber sur mon passage ou à littéralement tomber sur les gens. Et ce fus le cas puisque quelque seconde plus tard, je me retrouvais agrippé à un inconnu sur qui j'avais foncé après avoir manqué de trébucher. Embarrassée, je sentis mes joues s'empourprer. Pourquoi est-ce qu'il fallait toujours que ce genre de choses m'arrive ?

Oui, tout va très bien ! Bafouillais-je en me redressant. Merci, je… Kr...Kristoff ?

C'était des yeux écarquillé par la surprise que j'avais relevé vers lui à l'entende de mon nom. Je n'arrivais pas à y croire... c'était lui. Cette voix, ce visage, ça ne pouvait pas être quelqu'un d'autre, ça ne pouvait être que Kristoff. Il était là, après tout ce temps, je l'avais retrouvée... J'ouvris la bouche pour parler, mais aucune son n'en sorti. Et maintenant ? La pensée de cette rencontre avait beau m'avoir angoissé pendant ces derniers mois, je n'étais jamais parvenue à imaginer ma réaction lorsque ça arriverait pour de bon. Une vague de panique me gagna, qu'est-ce que j'étais censé faire à présent ? Faire comme si de rien n'était ? Attendre le bon moment ? Et si ce bon moment n'arrivait jamais justement ? Et si c'était comme avec Elsa ? Chaque fois que je me décidais à lui parler, c'était pour la découvrir soit particulièrement de bonne humeur, soit au contraire, dans un mauvais jour...

Je… Excuse-moi, je ne regardais pas où j’allais et… Désolé de t’être rentré dedans… et pour tes glaces… dis-je finalement en affichant un sourire désolé.

Et désolé pour tout le reste... Je me mordis les lèvres, mon malaise s'intensifiait et s'entendait plus que je ne l'aurais pensée dans ma voix. Il fallait que je me détende. Je fouillais rapidement dans mon sac pour en sortir un mouchoir de son paquet. Réparer mes bêtises, c'était le moins que je puisse faire après tout, même si je n'étais pas sûre d'arranger vraiment les choses en essayant de l'aider à enlever la glace renversé sur son sweat par ma faute. Je finis par me reculer un peu :

Quelle idiote, je devrais regarder où je mets les pieds… Pardon d’être aussi bizarre, c’est juste que… je… Ne m’attendais presque plus à te retrouver ici, après tout ce qui s’est passé… avouais-je en baissant le regard.

Je ne savais pas quoi faire, comment réagir face à lui, ni quoi penser d'ailleurs. La possibilité qu'il soit encore amoureux de moi m'effrayait, si bien que je n'osais pas m'approcher ou lever les yeux vers lui. Je n'arrivais pas à me focaliser sur autre chose que sur la suite, sur ce que j'allais devoir lui dire, même si je n'avais aucune idée de comment lui annoncer que je l'avais trahis, lui et son amour. Il avait fait tellement de choses pour moi en acceptant de m'accompagner jusqu'à la montagne du nord, en sacrifiant ses sentiments pour me ramener à Arendelle... Tout ce que je souhaitais c'était qu'il aille bien et qu'il soit heureux... sans moi. Le blesser était bien la dernière chose que je voulais, et pourtant j'avais le pressentiment que les choses allaient mal se finir à cause de mes choix. Je glissais nerveusement une mèche de cheveux derrière mon oreille en relevant le regard vers lui :

Est-ce que ça va ? Tu es ici depuis longtemps ? Quelqu'un est avec toi ? ... Mais je te dérange peut-être avec toutes mes questions...

Je souris, gênée. Je faisais décidément n'importe quoi. J'étais encore en train de repousser, de fuir la situation en faisant comme s'il ne s'était rien passé, exactement comme avec Elsa. Mais pour combien de temps ?


©flawless
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Invité
Anonymous
Invité
Sam 5 Avr 2014 - 22:49





    Anna...

    Depuis le temps que je voulais te retrouver, te revoir. Elle ne saurait jamais à quel point j'avais besoin d'elle et de savoir qu'elle était là et qu'elle allait bien. Très bien même, avec sa maladresse habituelle mais tellement candide qu'on ne pouvait pas lui en vouloir plus d'un instant. Je lui souriais, comme un idiot je dois dire, donc comme à mon habitude à chaque fois que je la regardais. Tout ça en l'écoutant s'excuser pour trois fois rien, se sentir mal, et même s'inquiéter pour moi et pour mon bien.

    C'était bien la première fois depuis mon arrivée ici.

    Ou alors la seule dont ça m'importait. Ce n'était pas seulement la retrouver qui me faisait plaisir. C'était aussi l'idée que je n'étais pas juste fou, dans un délire flou comme le pensaient les médecins, Hadès, Priscilla, et tout le reste. C'était aussi mon espoir de retrouver Sven quelque part ici. Et j'y comptais bien, peu importe ce que je devrais faire pour.

    "Ca va très bien, ne t'en fais pas..."

    Je souriais encore, perdu dans mes pensées en songeant de nouveau à nos souvenirs communs, à notre amour, et à tout ce qu'on allait pouvoir vivre ensemble désormais, maintenant que l'on était enfin réunis. Elle m'avait tellement manqué, et les réflexions de mon entourage m'avait laissé croire qu'elle n'était qu'irréelle. Mais maintenant qu'elle était là, devant moi, je savais... non, j'étais persuadé que tout allait s'arranger!

    Que quelqu'un pouvait m'aimer...

    Et pas n'importe qui. Anna. Juste mon Anna, la seule que j'aime et que j'ai jamais aimé. Je savais désormais que je n'en aimerais jamais plus une autre qu'elle. C'était ma princesse et si j'avais pu la protéger tout ce temps, de sa soeur et ses émotions trop fortes, de l'autre abruti de salaud qui méritait de se faire pendre, et de tous les dangers d'une montagne enneigée par un hiver sans fin, alors je pourrais la protéger ici aussi. Quoiqu'il arrive! Je ne voulais plus jamais la laisser seule ou qu'elle soit en danger. Même si de nous deux, c'est surtout moi qui avait besoin d'elle en ce moment.
    C'est vrai, je n'oubliais pas que j'étais sortit de l'hôpital il y a peu. Et j'avais quelques séquelles qui m'empêchaient de travailler. Ceci dit, je préférais ne pas penser à ce travail dont m'avait parlé Hadès et me focaliser sur la recherche d'un nouvel emploi.

    ... Mais attends.

    Si tout ça c'est vrai... Hadès... tout ce qu'il a raconté... C'était quoi?

    Oh peu importe! Anna est là, c'est tout ce que je voulais! Juste, elle, moi, et notre amour capable de braver des tempêtes. C'est pour cette raison que j'avais éluder sa dernière question au sujet d'éventuelles accompagnateurs afin de reprendre ma princesse dans mes bras. Juste pour la sentir près de moi et savoir qu'elle était réelle et que notre amour l'était aussi. Je murmurais son nom dans l'étreinte, avec un tout aussi discret "Je t'aime...", souriant toujours, heureux de l'avoir enfin retrouvé et de l'avoir là contre moi. Mais ça ne m'empêcha pas de m'écarter une seconde pour l'embrasser.

    Bravo Kristoff...

    "... Oh... Désolé..."

    Je rougis en détournant le regard, manquant d'écraser ma paume contre mon visage dans un élan de honte. Je me laisse beaucoup trop dicter par mes émotions. Surtout quand il s'agit d'Anna et de mon amour pour elle. Je sens mon coeur battre comme jamais, c'est le deuxième baiser seulement que j'échange avec elle, mais ça me fait toujours autant fondre. C'est... magique. Mais ce n'était pas une raison pour ne pas demander avant de le faire cette fois. Mais tant pis. La première fois elle avait dit qu'on pouvait alors on peut. Ca doit être valable un certain temps ce genre d'autorisation. Et puis... Et puis je l'aime! Voilà tout! Je pouvais pas m'en empêcher après des mois à la croire... Morte, ou disparue... Impossible à retrouver en tout cas...
    Mais j'avais besoin de ce contact. De me prouver qu'elle était bien là et pas seulement un lointain souvenir ou rêve au fond de mon esprit. J'avais besoin de savoir aussi que je n'étais plus seul et incapable d'agir normalement avec les autres. Je voulais la savoir contre moi, dans mes bras, ses lèvres contre les miennes et son coeur battant contre le mien. Ce n'était pas juste une envie, un élan d'adrénaline, ou un réflexe idiot. C'était une nécessité pour savoir que je ne rêvais pas encore, que ce n'était pas une nouvelle sorte de coma,et que je n'allais pas la perdre de nouveau en me réveillant la prochaine fois. Deux fois, pas trois. Je ne voulais plus jamais la perdre ou la laissant souffrir sans moi.

    Je l'aime.

    C'est tout ce que je sais et tout ce qui compte à mes yeux. Et elle m'aime en retour. Je ne veux rien de plus. Retrouver Sven, oui. Mais avant toute chose profiter d'avoir retrouvé celle que j'aime et ce malgré les glaces qu'elle m'a envoyé sur le sweat. Ca c'est un détail parmis tant d'autres, et même un détail que j'apprécie. Elle est maladroite, et d'une certaine façon, c'est adorable et attirant. Et ça me plaît. Personne n'est parfait, même les princesses ne sont pas à l'abri d'une erreur ou deux. Et c'est pour ça que je l'aime autant et que je ne cesserais jamais de l'aimer.
    Je m'écarte un peu d'elle, autant sous le choc de l'avoir retrouvé qu'honteux de mon geste amoureux un peu spontané. Mais c'est surtout une voix m'appelant au loin, accompagné de quelques grossièretés à mon égard et à celui d'Anna, qui me ramène à la réalité. J'avais un problème. Et pas des moindres. Voyant que je mettais trop de temps, Priscilla, la douce et tendre Priscilla, avait décidé de venir me coller de nouveau, et arrivant au mauvais moment, elle avait vu l'inévitable qui avait eu lieu entre Anna et moi.

    "Priscilla, arrête, c'est pas..."

    Je n'ai même pas le temps de finir que je me prends une claque alors qu'elle pousse Anna loin de moi, de la façon la plus brusque qu'elle puisse. Ma prétendue fiancée menteuse ne semble pas ravie autant que moi à la vue de mes retrouvailles avec mon grand amour, le seul, l'unique. Celui qu'elle ne serra jamais malgré toutes ses tentatives et tous ses mensonges. Par réflexe, je pose une main sur ma joue rougit par son accès de jalousie, certes compréhensible, mais des moindres en comparaison de tout ce qu'elle a pu me faire avant que je ne la "trompe avec la première venue" selon elle. D'ailleurs en réalité, c'est Anna qui se faisait trompé parce qu'une FOLLE que mon "AMI" m'a jeté dans le bras croit être ma fiancée de longue date!

    "Mais écoutes-moi!" je tente en vain de me faire entendre malgré tout...

    "Non! Tu me trompe! Avec une idiote de rouquine croisé pendant NOTRE rendez-vous! Mais t'as pas honte?! Espèce de... OOOUUUH JE TE DETESTE KRISTOFF BJORGMAN!! On était fiancés je te rappelle! On doit se marier! On doit être heureux et BORDEL on va être heureux ensemble dès que cette traînée aura dégagé!"

    "MAIS C EST TOI LA TRAINEE!! Toi et Hadès vous m'avez mentit depuis le début avec votre délire! J'hallucine rien du tout! C'est vous les deux seuls fous ici!"

    Bien sûr ça ne fait qu'envenimer la situation et ma prétendue fiancée s'énerve davantage, ajoutant les gestes à ses mots, dans la même bassesse de vulgarité que son parler. J'en viens à me demander comment j'ai pu croire une seule seconde qu'elle et moi avions été amoureux un jour. Le problème ne venait même pas de moi et de mes soi-disant problème de mémoire. C'était des gens comme elle et Hadès qui avaient tout simplement profiter de moi et de mes courtes absences mémorielles pour me faire croire ce qui les arrangeait tout en ne se souciant pas une seule seconde que je pourrais retrouver Anna un jour et ma mémoire par la même occasion.
    J'en avais ma claque de tout ça, et en parlant de claque, elle n'allait pas tarder à m'en remettre une d'après ses gestes et ses dires, tout aussi forte que la première...

    Je préfère encore m'en prendre 200 comme ça à la suite plutôt que de perdre Anna de nouveau à cause de manipulateurs profiteurs dans son genre...

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Invité
Anonymous
Invité
Lun 7 Avr 2014 - 13:32
Anna&Kristoff
En amour, il y en a toujours un qui souffre et l'autre qui s'ennuie.

Il m'aimait. C'était ce que je craignais, ce que je redoutais le plus. Je n'avais pas trouvée le courage de m'écarter ou de le repousser lorsqu'il m'avait pris dans ses bras pour murmurer ces mots. Il disait qu'il m'aimait, et moi je restais plantée là, n'osant pas bouger de crainte de lui donner de faux espoirs, n'osant pas m'écarter de crainte de lui faire du mal. Je ne voulais pas le blesser, je ne voulais pas. Et c'était pourtant ce que j'allais faire. Mais qu'est-ce que j'avais pu être naïve d'oser espérer qu'il m'ait oublié, qu'il ait tourné la page et refait sa vie dans ce monde, que je pourrais m'en sortir facilement... C'était tellement égoïste comme raisonnement, comme attitude, et c'était exactement ce que j'avais fait. Même si j'étais heureuse, je m'en voulais d'avoir un coeur aussi vulnérable, d'avoir essayé de l'oublier pour effacer ma culpabilité. Culpabilité qui me retombait dessus d'un seul coup maintenant. Et lui qui avait l'air si heureux de me revoir, visiblement au point de m'embrasser. Mon coeur se serra et l'émotion me prit la gorge lorsque je sentis ses lèvres se poser sur les miennes. Si j'avais pu, je lui aurais rendu ce baisé, je lui aurais dit que je l'aimais, je me serai lové contre lui comme j'avais pu le faire à Arendelle, mais... Je l'avais perdu, cet émoi que j'avais pu connaitre à ses côtés avant. Et tout ce que je ressentis à l'issue de ce baisé, c'était de la honte. Finalement ce ne fut pas moi qui rompit ce baisé, j'eus à peine le temps de me reculer que Kristoff l'avait déjà fait pour s'excuser.

Je détournais mon regard, ce n'était pas à lui de s'excuser, loin de là, c'était moi et moi seul la coupable ici, s'il y avait quelqu'un qui devait des excuses, c'était bien moi. Je devais lui dire, il le fallait. Les choses n'allaient qu'empirer si je ne lui avouais pas la vérité maintenant, et elles s'annonçaient déjà assez compliqué comme ça. Il valait mieux que la nouvelle vienne de moi plutôt qu'il ne l'apprenne par lui-même, bien que je n'avais toujours aucune idée de la manière dont j'allais expliquer et justifier le fait que je l'avais cru disparu, que j'avais préféré abandonner tout espoirs de le revoir pour me jeter dans les bras d'un autre.

Kristoff... Je...

Je n'eus pas le temps de continuer plus loin, une voix me força à relever la tête pour apercevoir une jeune femme, qui s'approchait de nous tout en débitant des insultes. Une femme que Kristoff semblait connaitre apparemment, puisqu'il lui demanda d'arrêter avant de se faire interrompre par une claque, tandis que je me faisais brusquement poussé loin de lui. J'écarquillais les yeux, qui c'était celle là, cette... Priscilla d'après Kristoff ? Sa fiancée ? Prise entre des pensées contradictoires, je ne savais pas comment réagir à cette nouvelle. D'un côté, n'étais-ce pas ce que j'avais espéré avant de le retrouver ? Qu'il ait lui aussi trouvée quelqu'un qu'il aimerait et qui l'aimerait en retour ? Oui... Sauf que ce n'était pas du tout ce que j'avais pu imaginer. Elle lui hurlait dessus, le frappait, lui qui était si tendre et attentionné... Ce n'était pas le geste brusque qu'elle avait utilisé pour me pousser ou même les insultes qu'elle usait pour parler de moi qui m'avais le plus choqué et révolté, mais plutôt cette main qu'elle avait portée à plusieurs reprises sur Kristoff. D'accord, elle n'était pas contente, c'était compréhensible en fait, mais ça ne lui donnait pas le droit de le frapper comme elle le faisait ! Il méritait mieux... Il méritait tellement mieux que tout ça. J’avais d’ailleurs du mal à comprendre ce qu’une fille comme elle faisait avec Kristoff, ni même pourquoi ce dernier m’avait embrassé du coup.

Et puis... Hadès ? Hadès, ce n'était pas le nom du dieu des enfers dans la mythologie grecque ? J'avais de plus en plus de mal à suivre leur dispute. Mais ce que j'avais compris, c'était qu'il était question de mensonge, et que cette fille n'avait pas le droit de s'en prendre à Kristoff de la sorte. Et ça me suffisait pour sentir la colère grandir en moi. N'y tenant plus, je m'avançais pour essayer de calmer la situation, même si au fond ça ne fit qu'énerver un peu plus la soit disant fiancée de Kristoff qui me repoussa en m'insultant. Elle ne pouvait pas se calmer deux minutes ? En même temps, je n'étais pas sûre de savoir quoi dire pour la calmer. Lui assurer qu'il n'y avait rien entre moi et Kristoff, se serait également le dire devant ce dernier alors qu'il croyait encore à notre amour... Je n'arrivais même plus à penser avec sa voix qui continuait à m'insulter et à me pousser. Le coup sembla partir tout seul. Sans réfléchir, je venais d'écraser mon poing sur le visage de Priscilla qui me regardait maintenant avec des yeux ahuris en me traitant de cinglé. Bon, je devais avouer que j'y avais peut-être été un peu fort. Je savais pourtant que ce genre de geste qui me venait souvent sur un coup de tête était lourd de conséquence, mais c'était trop tard pour y penser maintenant.

Ça va, elle ne t'as pas fait trop mal ?...

Le pauvre, elle n'y avait pas été de main morte avec lui. Je commençais à lever une main vers sa joue meurtris, mais je me ravisais aussitôt, de nouveau gagné par ce malaise qui m'avait quitté le temps de la dispute. À la place, je décidais de prendre Kristoff par la main pour l'entrainer plus loin, loin de cette furie. Furie qui ne prit même pas la peine de nous retenir, visiblement plus occupé à pianoter sur son téléphone. Qu'elle reste où elle est, oui.

Je suis désolée pour ta fiancée, je n'aurais pas dû me laisser emporter et la frapper comme ça. Mais... Kristoff, qu'est ce qui s'est passé ? Tu as parlé de mensonge et de délire... Il t'est arrivé quelque chose ?

Il était peut-être là depuis plusieurs mois... Il pouvait se passer tellement de choses en plusieurs mois... Et pas que de bonnes choses. J'avais, pour ainsi dire, eu de la chance depuis mon arrivée, rien de fâcheux ne m'étais arrivée, mais ce n'était peut-être pas le cas de Kristoff.

Quoi qu'il se soit passé, c'est fini. Je... je vais te ramener.

J'avais vraiment dit ça ? Oui, voyons, quelle excellente idée Anna ! Bien sûre, amène le chez toi histoire qu'il découvre que tu habites avec Hans, ça sera beaucoup mieux que de lui avouer toi-même ! Bon sang, il faudrait vraiment que je réfléchisse un peu avant de l'ouvrir moi. Mais je me voyais mal le laissé en plan ici s'il n'avait nulle part où aller mis à part chez cette Priscilla, même si rien ne me disait qu'il vivait bel et bien avec elle. Et puis, qu'est-ce que j'en savais moi qu'il avait envie de partir ? Après tout, peut-être qu'il l'aimait cette fille que j'avais frappée, sinon il ne serait sans doute pas fiancé avec. Mais dans ce cas il ne m'aurait sans doute pas embrassé non plus... J'étais complètement perdu, et avec tout ça, j'avais l'impression que le bon moment ne viendrait jamais.

Enfin, sauf si tu veux rester bien sûr ! Je débarque et je te dis ça alors que je ne sais même pas si tu as un appartement ou autre…


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Ven 20 Juin 2014 - 16:00





    "Ça devrait aller..." dis-je en frottant ma joue endolorie par la baffe que je venais de recevoir

    Anna a toujours été... Impulsive.

    Mais chez elle, c'est une qualité. Une autre facette d'elle qui me fait sourire intérieurement en songeant à cet aspect impétueux de sa personnalité qui ne me laissait, pour une fois, pas de glace. Mais c'était surtout le fait qu'elle ait voulu me défendre à l'instant qui avait fait accélérer mon coeur. Je ne pus pas m'empêcher de repenser au soir de notre rencontre et à une attaque de loups imprévue qui avait engendré quelques péripéties. Evidemment il avait fallu que je tombe, évidemment il avait fallut qu'Anna brise mon luth pour me sauver, et évidemment c'est mon traîneau qui avait suivit. Cette fois, elle ne me défendait pas d'une attaque de loups quitte à accidentellement me priver d'un traîneau neuf que je venais de finir de payer. Elle m'arrachait des griffes d'une... d'une... D'une folle! Il n'y a pas d'autres mots. Et tout ça quitte à me laisser sans foyer, sans personne ici, sans rien...

    Mais je l'avais elle.

    Et ce simple petit détail me suffisait bien. Je me fichais de vivre dans un... Comment elle appelait ça déjà... Un appartement! Ou même ailleurs. Je voulais juste vivre... Avec elle. Avec Anna. Ma Anna, la femme que j'aimais, que j'aime, et que j'aimerais toujours.
    Bien sur avant d'en venir à tout ça, nos retrouvailles, son absence, et j'en passe, je lui devais quelques explications. J'avais du lui faire terriblement peur avec mes histoires et Hadès et Priscilla... La moindre des choses était de lui raconter toute l'histoire. Même si l'histoire était... Alambiquée.

    "C'est un peu long... Quand je suis arrivé ici je t'ai cherché et Sven aussi. Et... Je crois que j'ai un peu surestimé mes limites. Je me suis réveillé à l'hôpital et... C'est là que les ennuis ont commencé."

    Comment allais-je bien pouvoir lui expliquer toute la vérité?...

    J'avais réussit à oublier Anna, la seule femme que j'ai jamais aimé, pour une folle qui profitait de moi. J'avais juste été manipulé par le dernier des enfoirés mais ça n'excusait pas ce que j'avais fait. C'est vrai, j'avais toujours repoussé les avances de Priscilla parce qu'au fond de moi j'avais toujours les mêmes sentiments forts pour Anna. J'avais honte de devoir lui expliquer que je l'avais crue irréelle pendant tout ce temps. Et par dessus tout j'avais peur qu'elle ne me pardonne jamais ça. Je n'avais pas voulu la tromper ou l'oublier, c'est le hasard qui avait fait que les choses avaient... Mal tournées. Mais jamais, JAMAIS, je n'avais réellement voulu remplacer Anna. Je savais que c'était elle et personne d'autre. Et si on ne m'avait pas traité de fou et manipulé comme tel, je n'aurais pas oublié à quel point elle comptait pour moi.

    "Je suis désolé, Anna... Si tu savais à quel point je m'en veux..."

    Je la repris dans mes bras afin de la serrer contre moi. Elle m'avait tellement manqué. Je n'arrivais même pas au croire qu'elle pourrait me manquer autant alors que nous avions passé si peu de temps ensemble à Arendelle. Malgré tout elle était aussi belle ici que dans son royaume.

    "J'aurais voulu te retrouver plus tôt mais... Hadès et Priscilla me mentaient et me faisaient croire que... Que tu n'avais jamais... Existé... J'aurais du savoir que c'était complètement faux mais en arrivant ici je ne savais même plus qui j'étais..."

    J'aurais d'ailleurs préféré m'oublier moi-même que perdre un seul de mes souvenirs avec Anna. Mais je n'avais pas tellement eu ce choix. Et cette pensée me conduisit à lâcher la rouquine dans les bras.

    "Du coup... Je n'ai plus d'appartement... Je vivais chez Priscilla et... Oh non! Papouille!"

    Le lapin que j'avais adopté. Il était encore chez elle. Et rien que d'y penser j'en avais mal pour lui. Cette fille était bonne pour l'asile. Ou la prison. Ou les deux. Et si elle me mettait une baffe après avoir dit tout ce temps qu'elle voulait m'épouser, je n'imaginais pas ce qu'elle allait faire au lapin sans défense qu'elle détestait depuis que je l'avais ramené à la maison.

    "J'ai adopté un lapin quand j'étais chez elle. Je peux pasle  lui laisser, elle va le jeter dehors ou pire..."

    Voilà, maintenant j'avais de bonnes raisons de passer pour un fou. J'avais essayé de remplacer Sven avec une boule de poils amoureuse des carottes elle aussi. Et déjà que je pensais pour un fou solitaire en ne côtoyant que Sven, je risquais de perdre encore le peu de crédibilité qu'il me restait avec cette histoire de lapin. Malgré tout je ne pouvais pas le laisser avec Priscilla. Alors je me lançais maladroitement dans une explication entremêlée de grands gestes plus ou moins explicatifs supposés illustrer mon histoire.

    "Je suis désolé, tu vas me trouver stupide de vouloir aller chercher un lapin chez cette folle mais je l'ai adopté à cause d'une collègue de travail là où Hadès m'a fait croire que je travaillais et je me suis attaché à Papouille entre temps. Mais Priscilla, elle l'aime pas du tout, elle l'aurait même déjà jeté dans une benne à ordures si elle avait pu. Et puis je m'en suis occupé tout ce temps de ce petit lapin alors j'y tiens et... Et tu dois me prendre pour un idiot."

    Je plaquais ma main contre mon front, dépité. Ca aurait dû être un moment... heureux. Et normal pour une fois. Juste des retrouvailles, peut-être aller racheter une glace sans qu'elle finisse par terre ou sur mon sweat. Et après ça aurait été... bien. Comme avant, comme à Arendelle. Ca n'aurait pas du tourner autour de ma folie présumée, d'une femme plus que bizarre, et d'un lapin sortit de nulle part.

    Il faut croire que je suis incapable de faire quoi que ce soit correctement...

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Jeu 24 Juil 2014 - 22:01
Anna&Kristoff
En amour, il y en a toujours un qui souffre et l'autre qui s'ennuie.

J'étais consciente d'avoir commis une énorme bêtise en sous-entendant à Kristoff que j'allais le ramener chez moi et je n'avais aucune idée de comment réparer cette erreur. Comment lui expliquer que je ne vivais plus seule, mais avec Hans à présent ? Toutes ces interrogations me ramenaient à une seule et même question, comment lui dire. L'idée de garder mes fiançailles pour moi, de ne simplement rien dire me traversa furtivement l'esprit. Le mensonge n'avait jamais été mon point fort, j'étais généralement plus douée pour les croire que pour les créer. C'était surtout mon incapacité à les garder très longtemps, rongé par la culpabilité qui me faisait tout avouer. Voilà pourquoi je me contentais d'éviter Elsa ces derniers temps. Ne rien dire était beaucoup plus simple et plus lâche. Non, je ne voulais pas me lancer dans un mensonge qui, je le savais, finirait par prendre tellement d'ampleur que je serais incapable de le gérer. Je devais lui dire toute la vérité, être honnête sur mes sentiments. Mes sentiments... J'ignorais encore comment être sincère avec moi-même de ce côté-là. Tout c'était toujours déroulé si rapidement, dans l'urgence et la peur... D'abord, à l'ouverture des portes, où le désespoir et la crainte de vivre une nouvelle décennie seule m'avaient poussé vers Hans et ; puis quand Kristoff et son amour pour moi s'était avéré être mon dernier espoir de survie, je n'avais pas hésité à me battre pour le retrouver, pour me sauver, mais l'aurais-je fais si un autre moyen qu'un acte d'amour sincère avait pu me sauver ? Quand à maintenant... Je suppose que c'était pour les mêmes raisons qu'à Arendelle que j'étais de nouveau avec Hans. Mais malgré la culpabilité, j'étais heureuse et amoureuse maintenant et au fond, n'était-ce pas ça qui importait vraiment ?...

Et ces derniers mois, pendant que je m'étais efforcé de ne plus penser à tout ça, lui s'était retrouvé à l'hôpital. Je me mordis les lèvres, j'aurai dû persévérer dans mes recherches au lieu de ne penser qu'à mon bonheur personnel. Peut-être que nous nous serions retrouvé plus tôt, peut-être que je n'aurai pas eu à faire un choix, que toute cette histoire aurait pu être évité... Que personne n'aurait à souffrir. Mais ce choix je l'avais déjà fait, et ce serait mentir si je disais avoir été malheureuse ces derniers mois, je n'avais plus qu'à espérer qu'à son tour Kristoff trouverai le bonheur avec une autre personne que moi, quelqu'un qui saurait l'aimer mieux que je l'avais fait. Quelqu'un qui saurait l'étreinte en retour au lieu de juste se laisser faire, comme une poupée faute de savoir quoi faire.

Ne t'excuse pas Kristoff...

Mon cœur se serra. Quoi qu'il ait pu faire, ce n'était surement rien en comparaison avec la trahison que je lui avais fait en essayant de l'oublier. Une nouvelle vague de honte et de culpabilité se déferla sur moi. S'il s'excusait, c'était pour avoir cru que je n'avais jamais existé... Et moi qui tout ce temps m'était caché derrière des excuses sur sa potentielle absence dans ce monde... C'était pire que je ne l'avais imaginé, maintes fois j'avais tenté de me rassurer en me répétant que Kristoff devait être heureux quelque part, mais j'avais eu tort sur tous les points. J'aurai pu éviter ça, cette manipulation de ce Hadès et de cette Pricillia. Combien de temps avait il vécut ainsi, dans les mensonges de deux individus aux mauvaises intentions, par ma faute ? J'avais déjà été suffisamment perdue à mon arrivée dans ce monde, savoir qu'il avait en plus enduré tout ça... C'était horrible.

Oh, et voilà qu'il n'avait plus d'appartement... Dans un sens, c'était plutôt logique, il avait très certainement dû vivre avec Priscilla pendant ces derniers mois et après ce qu'il venait de se passer, elle ne voudrait certainement plus de lui sous son toit. Décidément, je faisais absolument tout de travers, du début à la fin. Comme si lui annoncer ma rupture n'était pas assez difficile, voilà que je venais de le priver de foyer en me laissant aller. J'étais beaucoup trop impulsive quand je m'y mettais et cela n'apportait jamais rien de bon, je l'avais appris à mes dépends avec la guimauve géante qu'avait créée Elsa pour nous chasser. Sauf que cette fois, c'était Kristoff qui payait pour mon geste insensé. J'essayais de relativiser en me disant que je ne l'aurai pas laissé retourner chez cette folle dans tous les cas, sauf que pour l'instant, je n'avais pas d'autre plan pour le loger. Mon appartement avait bel et bien une chambre supplémentaire, mais... Kristoff et Hans, dans le même appartement ? Après que j'ai... rompu ?... C'était simplement la pire idée possible.

En plus de perdre son appartement, c'était la vie d'un certain Papouille qui semblait maintenant être en jeu à cause de ma bêtise. Du moins c'était ce que j'avais compris en écoutant l'explication de Kristoff qui semblait perdre un peu ses moyens tout en me contant l'histoire de Papouille. Un petit sourire se dessina sur mon visage. Hésitante, je finis par poser une main sur son épaule.

Hey, ne t'en fais pas, tu n'as pas l'air idiot... Tu parles à une fille qui fait la conversation aux tableaux quand elle se sent seule, à côté de ça s'occuper d'un lapin n'a rien d'idiot si tu veux mon avis. Je trouve ça vraiment adorable de ta part en fait.

Adorable... J'avais dit adorable. Son geste était adorable mais par conséquent lui aussi... Et dire que depuis le début, j'essayais de faire de mon mieux pour paraitre neutre et ne pas lui offrir de faux espoirs... Voilà que je venais peut-être de réduire tous mes efforts en miette ! Bien sûre que je trouvais ça adorable qu'il ait adopté un lapin, surtout un lapin nommé Papouille... ! Mais ce n'était pas une raison pour le dire à haute voix. Déstabilisée par mes propres mots, j'ôtais rapidement ma main de son épaule.

Je... Allons sauver Papouille !

Tout était mieux que de rester planté là, le rouge aux joues à sourire maladroitement. Au moins, j'aurai peut-être le temps de réfléchir un peu plus sur la suite pendant le chemin. Trouver une solution au problème de logement, trouver le courage et mes mots pour lui avouer... Et surtout quand lui avouer. Plus nous étions ensemble, plus les choses devenaient difficile, pourtant les seuls sons qui parvenaient à sortir de ma bouche c'était pour le rassurer et être gentille avec lui.

En fait, je suis désolée pour tout ce qui t'es arrivé, si j'avais su... je soupirais. Si j'avais su j'aurai essayé de te retrouver plus tôt pour éviter tout ça... Je suis là depuis plus de cinq mois, j'ai déjà retrouvé Elsa et-... du monde ! Du monde oui, j'aurai pu... je ne sais pas, mieux te chercher peut-être...

Je dois lui dire... Je devais lui dire et ne pas le faire attendre d'avantage... Mais là, au milieu de la rue ? Et... Et s'il se mettait à me hurler dessus, ou pire, à pleurer ? Mon coeur s'accéléra. Oh non, et si mes mots le faisaient souffrir au point qu'il termine en larmes ? Qu'est-ce que j'allais faire ? Je ne pouvais pas faire ça, encore moins avec le regard de ces inconnus sur moi. À l'appartement. J'attendrai au moins d'être à l'appartement... Oui, je savais qu'au fond tout cela n'était à nouveau que des excuses pour reporter toujours et encore le moment fatidique...



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