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C'est mauvais de se prendre pour du fromage suisse [PV Jessie]
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Mer 23 Avr 2014 - 5:20

C'est mauvais de se prendre pour du fromage suisse
Jessie A. Davis & Randall Boggs



Ce que Randall était ou faisait était un véritable mystère pour chaque personne qu'il côtoyait quotidiennement. Il n'était pas quelqu'un de très bavard et n'était pas non plus très démonstratif niveau sentiments et émotions.  Il était la plupart du temps comme un miroir, donnant aux autres ce qu'on attendait de lui, jamais plus, jamais moins. Il suivait à la lettre les directives de ses patrons et s'entourait le moins possible de gens pour ne pas s'attacher à eux et ensuite le regretter. Personne ne pouvait dire qu'il connaissait l'ancien monstre de A à Z et si quelqu'un le disait, c'est qu'il n'avait véritablement rien comprit au trentenaire. Pour certains, il était Randall et pour d'autres Randy. Encore, l'un de ses deux patrons ne le connaissait que sous son nom de famille et la seconde lui donnait des surnoms affectueux. Ses collègues ne lui parlaient pas. C'était en fait que pour dire que l'homme discutait dans sa journée. Il ne parlait jamais pour rien dire... Enfin, lorsqu'il était chez lui, il lui arrivait de temps à autre de sourire et d'être de bonne humeur, au point de faire le repas à ses deux colocataires. Tout dépendait de sa journée de travaille. Tout dépendait s'il avait travaillé pour Helga ou pour Nicholas.  

Cette soirée-là, il avait dû bosser pour Nic. Il détestait faire ce boulot. Il ne se sentait jamais seul. C'était pour dire qu'il se faisait espionner par son patron pour voir si son travail était bien fait et s'il avait été assez rapide. En fait, avoir cette pression constante dans une petite oreillette le rendait terriblement maladroit. Alors qu'Helga le surnommait le caméléon pour son talent à se faire discret et pratiquement invisible, Nicholas ne pouvait s'empêcher de le traiter de bon à rien et de le menacer chaque fois qu'une mission ne se déroulait pas tout à fait comme dans ses plans. S'il pouvait simplement savoir ce que l'homme au regard émeraude était capable de camoufler comme stupidité lorsqu'il devait travailler avec Hadès, jamais il ne le traiterait d'incapable... Sauf que bien évidement, son deuxième emploi devait rester sous silence s'il ne voulait pas se faire liquider durant son sommeil ou s'il ne voulait pas qu'Hanity aille de problèmes par sa faute. En fait, c'était pour cette raison que Randy ne disait rien. Se faire attaquer par des gens armés, il savait gérer, c'était tout de même son métier, mais penser qu'une seconde que sa colocataire pouvait avoir des ennuis par sa faute le rendait malade.

Comme toutes les soirées où il devait bosser, tout se déroula de travers, mais cette fois-ci, c'était pire que jamais. Il avait du s'infiltrer dans un appartement de luxe pour assassiner le propriétaire et voler un diamant valant plusieurs milliers de dollars dans un coffre fort, cependant, son patron avait négligé de l'informer que l'homme avait deux dobermans terriblement agressifs, sans doute entraînés pour attaquer les potentiels voleurs. L'inconnu se réveilla donc et arriva rapidement face au voleur avec un revolver près à être utiliser.  Il eut plusieurs coups de feu, mais seulement la dernière balle qui fut tirer réussit à atteindre sa cible. Randall tomba aussitôt à genoux, se tenant la cuisse en hurlant de douleur. Une brûlure intense se faisait sentir dans tout son membre puis des picotements apparurent. Alors qu'il jetait un coup d’œil au propriétaire qui était en train de recharger son fusil, Randy se mit alors à ramper jusqu'à la porte de sortie et il se fut alors tirer violemment par le tronc par un collègue qu'il n'avait encore jamais vu de sa vie. À ce qu'il disait à Nic, il semblait être son bras droit, comme il pouvait être celui d'Helga.

Il ferma quelques instants ses yeux, compressant toujours sa cuisse avec ses deux mains pour empêcher le sang de couler, mais soudainement, un choc le réveilla. Il poussa un cri sans comprendre ce qu'il venait de se passer. Il ne voyait plus rien, tout était flou, aucun contour n'était net. Il ne voyait que des silhouettes, mais il reconnut tout de même la voix de son patron. Il tâta le sol pour trouver ses lunettes, mais il s'arrêta lorsqu'il entendit un craquement de verre brisé. On venait tout juste de marcher dessus.

« Boggs, Boggs, Boggs... Tu me déçois. Qu'est-ce que je fais avec un minable comme toi? »

L'ancien caméléon sentit alors quelque chose de gluant lui tomber directement dans le front et qui commençait à lui couler sur le côté de son nez. Il venait tout juste de se faire cracher dessus. Il essuya la salive sur revers de sa main. Il aurait bien pu se montrer docile et s'excuser pour son échec, car c'était bien ce qu'il fallait faire lorsque l'ont travaillait dans le marché noir, mais il préféra tenir tête cette fois-ci.

« Si tu m'avais dis qu'il avait des chiens, rien de tout ça ne se ç’aurait passé! »

Si la vision de l'homme n'avait pas été si mauvaise sans ses lunettes, il aurait très bien pu voir le teint de son patron changer et il aurait aussi pu voir les coups de pieds et les coups de poings arriver. Il se sentit secouer dans tout les sens, il reçut de nombreux coups dans l'abdomen, dans les côtes et se faisait soulever de terre pour ensuite s'écraser de tout son long au sol, car l'une de ses jambes ne pouvait plus le supporter. Les coups s'arrêtèrent, puis l'homme blessé entendit des rires se disperser tranquillement puis le silence le plus total vint.  Il patienta cependant quelques instants avant de bouger moindrement puis se mit finalement à quatre pattes pour trouver un quelconque mur d’appui pour se lever, mais il trouva plutôt un banc. Un banc en bois.

Alors que l'homme s'était cru dans une ruelle mal éclairée et à l’abri des regards indiscret, il se trouvait dans un parc. Personne ne s'y trouvait étant donné le silence. Il avait bien le grincement des chaînes d'une balançoire, mais Randall doutait qu'il y aille quelqu'un. Nic calculait toujours tout. Impossible qu'il commente une erreur de débutant. L'homme se mit soudainement à tousser à plusieurs reprises puis il cracha à plusieurs reprises le sang qu'il avait d'accumuler dans sa bouche. Il continua à tousser quelques secondes puis réussit à s'asseoir avec difficulté sur le banc. Sa tête commençait à lui tourner et  avait terriblement chaud. Il déboutonna rapidement sa chemise marine et fit un nœud autour de sa cuisse avec pour arrêter le saignement. Une main était bon pour quelques minutes, mais dans la situation dans laquelle il se trouvait, les minutes risquaient de durer des heures. Il soupira un bon coup, passa ses mains ensanglantés sur son visage et s'accota le dos contre le dossier en bois. Il devait trouver une solution, il ne pouvait pas passer toute la nuit à se vider de son sang.

Il entendit soudain des bruits de pas s'approcher de lui. Il se pencha immédiatement vers l'avant pour prendre le poignard qu'il avait dans l'une de ses bottes, mais rien. Il n'y était plus. Nic le lui avait enlevé! Il ne pouvait même plus se défendre ni même retirer la balle qu'il avait dans la cuisse!

« Y'a quelqu'un?! »

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Mer 23 Avr 2014 - 18:13


«  C'est mauvais de se prendre pour du fromage suisse » Jessie A. Davis & Randall Boggs

Il y avait pire. Il devait y avoir pire. Ou pas ? Peut-être. Jessie était assise dans son lit, Aladdin dormant à ses côtés. Il avait l'air si calme et si paisible. Elle, ses longs cheveux roux en bataille et sa mine fatiguée, voire éreintée, n'arrivait pas à trouver le sommeil depuis quelques semaines. Depuis la naissance de la petite Amani, en fait. Pourtant, c'était un bébé presque parfait ! Bien sûr, elle ne faisait pas totalement ses nuits, elle avait faim régulièrement. Mais Jessie et son fiancé avait prévu le coup. Plusieurs biberons, voir une armée de biberons, étaient préparés d'avance, occupant un petit frigo à eux seuls. Petit électro-ménager conservé à même la chambre de la petite avec un micro-onde pour les réchauffer. Si ce n'était pas pratique ! Tout pour se faciliter la vie ! Mais la rouquine n'était pas du genre à rester dans le simple, à suivre les sentiers battus, même si elle les battaient elle-même. Effectivement, la demoiselle nouvelle maman restait éveillée une bonne partie de la nuit pour être certaine d'entendre sa petite pleurer si jamais il arrivait qu'elle aille besoin de quelque chose. Ce n'était pas pratique. Non, puisqu'elle dormait le jour, ou du moins, piquait des siestes impromptues et non désirée ici et là. Elle avait fait fondre un biberon parce qu'elle l'avait mis sur un rond de poêle encore chaud du lait qu'elle avait fait chauffer plutôt que le mettre dans le micro-onde. Elle avait aussi mis un des chiens dans le bain prêt à accueillir sa fille à sa place au grand amusement de cette dernière qui n'en pouvait plus de rire alors que Molly envoyait de l'eau partout. Malgré tout ce poil, Jessie ne s'était aperçu de rien avant d'avoir une grande lapée de la part de son husky en plein visage. Ils avaient fini par tous en rire. Mais cela n'enlevait rien que la poupée était à court d'énergie et de ressources.

Mais rien. La petite ne pleurait pas. Déception ? Bien sûr que non. Mais la conscience de la cow girl n'en était pas totalement soulagée, et c'était donc la peine de l'insomnie pour la demoiselle qui commençait pourtant à vouloir trouver le repos. Une main se posant sur son bras la fit frissonner, comme à chaque fois qu'il y avait contact entre leur deux corps. Elle esquissa un doux sourire, et laissa son regard glisser vers le bas, pour rencontrer celui d'Aladdin. « Tu ne crois pas qu'il serait tant de dormir ? »Sage parole, n'est-il pas ? « Je sais, c'est juste... Et si elle ne pleure pas parce qu'elle s'est étouffée dans son sommeil ? Et que je manque le toussotement qui aurait pu la sauver ?! Et si ... » s'exclama-t-elle, prise d'une soudaine panique. « Et si tu sortais prendre l'air un peu. Tu me fais confiance ? » Que pouvait-elle répondre à ça. La jeune femme se pencha et déposa un doux baiser sur sa joue, et un sur ses lèvres. Elle se leva, s'étira quelque peu et s'avança vers leur grand «walk-in». Elle ouvrit doucement les portes, et regarda un instant les vêtements disposés sur des cintres, passa ses doigts fins sur des vêtements plus chauds pliés sur des tablettes. Elle retira sa petite nuisette de satin. Elle n'avait pas de preuve, mais elle aurait pu jurer être épiée à ce moment. Elle fit comme si rien n'était, et enfila des dessous qu'elle extirpa d'un tiroir, mit une paire de jeans, s'habilla d'un polo, et compléta le tout d'une épaisse veste à capuchon. La jeune femme passa la porte après un dernier regard à son fiancé qui avait retrouvé le sommeil. Dans le couloir, elle se faufila sur la pointe des pieds. Par chance que leur maison était neuve. Elle n'avait même pas à s'inquiéter des grincements de plancher. Elle jeta un coup d'oeil dans la chambre du bébé. Elle l'entendit respirer profondément. La voilà rassurée. Avant de partir, elle se permit d'aller déposer un baiser sur son front et de lui caresser la tête, déjà couverte d'une petite couche de cheveux.

Elle descendit les marches et mit des bottes. Des bottes de cowboy. Ses préférées. Ses plus confortables. La nuit était fraîche et sans lune. Heureusement pour elle, depuis qu'elle s'était rapprochée de la ville, elle n'était plus loin de tout et il y avait beaucoup à voir dans le coin. La jeune femme se dirigea vers le parc le plus près, où elle allait souvent avec sa fille. Alors qu'elle approchait du grand coin d'amusement bondé dans la journée, un bruit de portière qui claque suivit de crissements pneus sur la chaussée percèrent le silence de la nuit. Dans la pénombre, elle réussit à apercevoir un véhicule noir, aux vitres de même couleur. Ce furent les lumières éblouissantes qui trahirent le camouflage de ce bolide qui ne voulait probablement pas être vu. La jeune femme fronça les sourcils. Que pouvait-il bien se passer dans ce quartier qu'elle et Aladdin avaient choisi pour sa tranquillité ? Haussant les épaules, elle continua sa marche, tourmentée par toutes les questions qu'une jeune mère pouvait bien se poser à propos de la présence d'un tel véhicule proche de son nid. C'était de mauvaise augure. Et ce toussotement, entre coupé de crachats, ne lui disait rien de bon non plus. Elle pressa le pas, se mettant même à courir suivant les quelques bruits, faibles mais audibles dans le silence de la nuit. Elle s'arrêta à quelques mètres d'un banc. Une silhouette, une ombre y était assise, secouée par des spasmes et des quintes de toux horribles. « Y a quelqu'un ? »


« Oui ! » fut tout ce qu'elle trouva à ajouter. Elle s'avança sans permission, ne la demandait-elle jamais, la tête penchée. Elle sortit ses mains de ses poches de veste et enleva son capuchon, rejetant ses longs cheveux bouclés vers l'arrière. Dans la noirceur, il était difficile de voir quoi que ce soit. Ce qu'elle discerna fut un jeune homme, torse nu, au visage et aux mains couverts de boue et/ou de quelque chose d'opaque, et dont une des jambes était étirée vers l'avant et à laquelle, au niveau de la cuisse, on avait enroulé un tissu, probablement la chemise, pour faire un garrot de fortune. La demoiselle n'en croyait pas ses yeux. Qu'est-ce qui avait bien pu se passer ? Que fallait-il faire ? Elle chercha son téléphone dans ses poches. Pourquoi n'y était-il pas ? Elle avait du l'oublier sur sa table de chevet. Jamais elle n'aurait cru en avoir de besoin pour appeler une ambulance et encore moins pour devoir éclairer le corps meurtri d'un homme. Elle s'agenouilla à ses pieds, le fixant de ses grands yeux émeraude interloqués. Elle réfléchissait à ce qu'il fallait faire. Puis, d'un geste soudain, elle enleva sa veste et la lui lança vivement. « Oh pardon ! » s'excusa-t-elle, se mettant à genoux et s'avançant vers lui, une main devant ses yeux, l'autre tendue pour lui mettre le vêtement convenablement pour le réchauffer. Elle se recula par la suite retournant au pied du blessé. Elle ne voulait pas qu'il pense qu'elle le regardait parce qu'il était à moitié nu. La jeune femme était pleine de bonne volonté et elle était prête à le porter jusqu'à l'hôpital. C'était d'ailleurs la seule solution qui lui était venu à l'esprit. À moins qu'il y ait chirurgie pressante, il lui faudrait peut-être agir vite et sur place. Jessie était prête à toute éventualité. Il lui fallait seulement savoir.

« Qu'est-ce... La voiture... Vous allez bien ? Votre visage... votre jambe ? Je vais vous aider ! »Par où commencer pour être efficace.

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Mer 23 Avr 2014 - 23:56

C'est mauvais de se prendre pour du fromage suisse
Jessie A. Davis & Randall Boggs



La question que l'homme avait posé était plutôt rhétorique. Il n'était pas stupide et encore moins sourd, il avait bien entendu quelqu'un s'approcher de lui, mais alors qu'il avait cru que c'était son patron qui était de retour après quelques minutes de réflexion comme cela pouvait lui arriver, ce fut une voix féminin et délicate qui résonna dans le silence de la nuit. Il essuya tant bien que mal sa bouche couverte de sang, alors que la femme s'installait près de lui. Il n'était pas capable de voir correctement les gestes qu'elle pouvait faire, sans doute parce que le parc n'était pas assez éclairé, mais il sentait tout de même un présence à ses pieds, une sensation qu'il n'appréciait pas énormément. Il recula rapidement ses pieds pour les ramener sous le banc, mais il poussa un grognement entre ses dents après que ses muscles de cuisse se soient contractés. Il ne devait plus faire ça, oh non, il devait se calmer. Il prit une profonde respiration, mais il n'eut pas la chance d'expirer puisqu'il reçu violemment un morceau de tissu au visage.

L'homme resta stupéfait et eu même légèrement mal en recevant la fermeture éclair directement dans l’œil, mais il resta silencieux. En temps normal il l'aurait sans doute envoyé promener et aurait même été jusqu'à l'insulter, mais il n'avait pas la force. De toute façon cette femme était bien inoffensive. Il se contenta de grogner à nouveau et de mettre le morceau de tissu à côté de lui. Cependant, il revint à nouveau sur sa peau endolorit, mais cette fois-ci beaucoup plus délicatement et l'homme se laissa faire. Il tâta maladroite ce que la demoiselle lui avait prêté pour finalement réaliser que c'était une veste à capuche. C'était... Gentil... Il présumait. Il ne savait pas. Enfin, il avait bien vu des hommes le faire à leur rencard dans les films qu'Hanity avait dans sa collection, mais jamais il n'avait vu l'inverse. Elle était en train de le traiter de femme? De faible..?! Il n'aimait pas cette idée. Il était simplement un peu en mauvaise état ce soir, mais habituellement il avait une forme du tonnerre!

Randall resta terriblement silencieux, espérant que son silence allait être suffisant pour que la femme quitte le parc, mais cela ne l'arrêta pas. Elle se mit alors à lui poser de nombreuses questions sans même lui laisser le temps de répondre à une d'entre elles. Elle avait bu dix cafés pour être comme ça ou quoi? La bouche du jeune homme ne faisait que s'ouvrir pour se refermer, comme un poisson pouvait le faire dans son aquarium. Il finit cependant par réagir énergiquement lorsqu'elle finit par lui annoncer qu'elle allait l'aider. Il la poussa d'un coup sec.

« Non, non, non, non, non, non, non, non, non! Ne me toucher pas! Ne me touchez SURTOUT pas! »

Il y avait bien une chose que l'ancien monstre détestait le plus et c'était bien les marques d'affections. Il n'avait aucun véritable amis et il aimait ça. Il n'avait pas de tape dans le dos, de poignée de main, de high five, de câlins ou encore de baisers dans sa vie et cela lui convenait parfaitement. Randy avait toujours tout fait pour s'éloigner des contacts avec les humains et trouvait toujours une raison pour quitter la pièce lorsqu'Hanity avait une crise de câlins hystériques parce qu'elle avait reçu ses vêtements qu'elle avait commandé par internet. Enfin, bien sûr, il avait eu Mike puis Johnny sans parler de Rex, mais c'était des monstres eux. Il n'aimait pas les contacts physiques avec les humains et c'était d'autant plus vrai cette soirée-là. Il ne voulait pas d'aide, surtout pas d'une inconnue, ou de compassion. Il ne voulait pas qu'une idiote le touche et le blesse davantage. Il ne voulait pas qu'elle touche à la balle qu'il avait dans la cuisse et qu'elle la l'enfonce encore plus profondément.

« Vous êtes médecin?! Non, je ne crois pas! Au sons de votre voix, vous êtes plus jeune que moi, il est impossible que vous soyez médecin et de toute façon je ne veux pas en voir un. Lâchez-moi! LÂCHES-MOOOOIII!!! »

La panique avait gagné sur l'homme qui continuait à perdre son sang et il devenait fiévreux. Il se mit à lui hurler de ne pas le toucher et commença à glisser le long du banc pour s'éloigner de la femme, mais la seule chose qu'il eu fut une gifle de la part de la rouquine qui devait en avoir assez de l'entendre. Si c'était pour cette raison, le résultat devait être satisfaisant, car l'homme ne prononça plus un moment pendant un moment.

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Jeu 24 Avr 2014 - 4:27


«  C'est mauvais de se prendre pour du fromage suisse » Jessie A. Davis & Randall Boggs

Il retira si vivement ses pieds que la demoiselle craignit qu'il ne lui arracha un voir deux doigts au passage. Elle avait pris appui sur le sol, contre ses paumes, et jamais elle n'avait pu imaginer une telle réaction de la part du jeune homme, encore moins s'il était blessé à la jambe. C'est qu'il devait être sacrément entraîné, ou solide de nature, pour bouger à une telle vitesse malgré l'handicap d'une blessure fraîche. La jeune femme ramena aussi vivement ses mains vers elle, présentant ses paumes salies par la terre de chaque côté de ses épaules, les soulevant légèrement au-dessus de ses aisselles, en guise de signe de paix, pour lui montrer qu'elle n'était qu'une inoffensive poupée qui ne voulait pas lui faire de mal. Enfin, peut-être si elle devait le soigner dans une éventualité possible, mais ce ne serait non pas dans le but de le faire souffrir, au contraire, cela serait pour le soigner, arrêter ses souffrances. Souffrance qui transparurent malgré la pénombre sur son visage raidit par la douleur d'un tel geste. La jeune femme grimaça de compassion pour le blessé. Elle savait ce que cela faisait que d'être gravement mutilé.

Tout d'abord, il rejeta la veste. Bien sûr, elle avait eu la brillante idée de la lui lancer au visage, question d'aggraver son cas qui ne pouvait pas être si pire que ça. Il pourrait être mort, effectivement, mais ce n'était pas le cas et Jessie n'avait pas l'intention de causer ça. Elle rapprocha ses doigts terreux de ses lèvres et sourit honteusement, mais il resta de marbre, terriblement silencieux. Cela ne lui disait rien qui vaille. Quand elle ne disait pas un mot, ce n'était que le calme avant la tempête. Il était vrai qu'elle parlait tout le temps, en exagérant à peine. Malgré tout, elle sentait émaner de lui une frustration, un malaise, un sentiment fort négatif qui la fit reculer encore d'un pouce ou deux. Elle le regarda prendre la veste et elle voulut taper des mains. Réflexe. Mais elle se retint juste à temps. Elle ne voulait pas l'énerver d'avantage. Puis, la jolie rousse se mit en tête d'aider ce pauvre estropié, qui ne pouvait pas se rendre à l'Hôpital ou où que ce soit sans aide. Elle avait lancé cette affirmation, pleine de conviction et de bonne volonté, se remettant sur ses pieds les bras tendus pour obtenir ses mains et ainsi l'aider à se tenir debout.

La réaction qui en résultat fut tout autant surprenante que la première. « Non, non, non, non, non, non, non, non, non! Ne me toucher pas! Ne me touchez SURTOUT pas! » Woah. Jamais Jessie n'avait eu affaire à quelqu'un qui avait aussi peur des gens, ou qui les aimaient si peu. Elle ramena ses bras contre son corps, mais ne bougea pas d'un pouce, restant immobile devant l'inconnu qui s'agitait de plus en plus. La panique semblait l'avoir pris d'assaut. Elle ne le touchait pas, la rouquine ne faisait que le regarder et il lui hurlait de ne pas la toucher. Ça va pas la tête ? C'était quoi ce délire ! « Vous êtes médecin?! Non, je ne crois pas! Au sons de votre voix, vous êtes plus jeune que moi, il est impossible que vous soyez médecin et de toute façon je ne veux pas en voir un. Lâchez-moi! LÂCHES-MOOOOIII!!! » De longues minutes s'écoulèrent. La poupée fut d'une patience étonnante pour ce qu'on lui connaissait être capable de fournir dans ce domaine. « Non, mais... Je peux vous amener... » Il avait refusé avant même qu'elle n'y pense son idée d'aller à l'Hôpital. Idée logique, il était donc facile de la deviner. La poupée s'arrêta donc dans ses protestations, reportant son regard émeraude sur l'étranger qui s'agitait drôlement sur le banc. Il fallait qu'il se calme.« Oh, mais calmez-vous bon sang ... Vous allez ... La guérison ... » Il ne lui laissait pas placer un mot alors qu'il fuyait ses tentatives pour le maintenir en place. Il ne faisait que descendre une douce pente vers la folie qui menait par la suite vers l'agonie.

Jessie leva la main et l'abattit sur sa joue. Elle n'avait pas pensé à son geste, c'était venu tout seul. Peut-être manquait-elle trop de sommeil ? C'était ce qu'il fallait faire, se dit-elle par la suite, alors que le jeune homme, ressaisi, se tut et resta bêtement étendu sur le petit banc. Il faut dire que dans de pareils cas, les paroles étaient vaines. Il était préférable d'agir et d'essayer plutôt que de parler. C'était comme lancer des mots dans l'oreille d'un sourd. Il y avait très peu de chance de succès. « Voilà qui est mieux. On va pouvoir se comprendre. » La jeune femme lui adressa un sourire avant de se pencher et de tâter, du bout des doigts, la plaie encore une humide de l'hémorragie qui n'avait toujours pas arrêté. « Il va falloir le resserrer et le replacer, il n'est pas efficace. »Son ton ne laissait pas à aucune interposition. Elle se dépêcha de défaire le garrot pour le refaire un peu plus haut sur la cuisse du jeune homme, serrant d'une bonne tension. Ça finit, lui agrippa le bras et le passa par-dessus son épaule. « Il faut opérer cette jambe. Et trouver un moyen de te laver. Je vais être honnête, tu ne sens pas très bon. Et pas de non, ni de mais. Debout. » Elle le souleva de toutes ses forces. Tant bien que mal, elle allait réussir à le soigner. À le sauver. Peu importe les moyens, les gifles, ou autres techniques qu'elle devrait utiliser.

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Sam 26 Avr 2014 - 3:56

C'est mauvais de se prendre pour du fromage suisse
Jessie A. Davis & Randall Boggs



Elle venait de le gifler..? Elle venait de le gifler... Elle venait de le gifler! Jamais Randall n'avait eu de gifle de la part d'une femme, sans doute parce qu'il les a toujours terrorisé... L'homme resta sans voix, choqué par ce qu'il venait de se passer. Il se contenta de se frotter vigoureusement la joue pour tenter de faire disparaître la douleur sauf que l'inconnue fit un meilleur travail en lui touchant directement sa blessure par balle. Là, c'était sûr, il n'avait plus du tout mal à la joue! Il enleva rapidement sa cuisse de sous les doigts de la femme, mais s'arrêta quand la femme finit par dire qu'il valait mieux pour lui de refaire son bandage. Cette fois-ci, l'homme remit sa jambe où elle était plus tôt et se laissa faire malgré quelques grognements de douleur et l'envie d'aller souffrir plus loin.

« M-Merci... J'aurais bien pu le faire moi-même en temps normal, mais sans mes lunettes je vois aussi bien qu'un aveugle. Elles se sont brisées à quelques part par-là » Finit-il à dire en pointant avec sa mains un endroit plus ou moins précis.

Il sentit alors la main de la femme lui prendre le bras pour le déposer par la suite sur son épaule pour qu'il puisse prendre appuie dessus. Elle le leva rapidement, mais il faillit s'écrouler au sol. Elle aurait tout de même pu l'avertir surtout qu'à voir la position qu'il avait, avec son dos courbé, c'est qu'il était vraiment plus grand qu'elle et pourtant, ce n'était pas un homme très grand. Il tenta de se rattraper et prit la première fois qu'il pu, ce qui fut un sein de la femme, qui ne lui resta pas plus que quelques fractions de secondes en réalisant ce que c'était. Brrrr...! Il se releva légèrement  pour agripper à nouveau son épaule puis commença à faire quelques pas boiteux vers une sortie du parc où un lampadaire de trouvait.

« Attends... Attends » Commença-t-il en le tutoyant puisqu'elle s'était permit se luxe.  « Je ne veux vraiment pas aller à l'hôpital. Je sais que je ne devrais pas être aussi difficile étant donné mon état, mais déjà je te laisse m'aider et c'est un exploit si tu veux savoir, alors s'il te plaît, oui je te supplies, n'importe où sauf l'hôpital. » Il jeta un coup d’œil à la demoiselle qui à la lumière se trouvait à être rousse et qui semblait avoir les cheveux longs. « Je ne peux pas t'expliquer pourquoi c'est arrivé, mais j'ai... J'aurais des ennuis si je vais à l'hôpital. Ne pose pas de questions. »

Ils se remirent finalement à marcher dans les rues du quartier qui était étrangement calme. Randy ne pouvait pas de situer, il ne savait pas où ils étaient, son patron avait bien fait les choses quand il y pensait. Perdu dans un parc, sans lunette pour voir et avec une balle dans la cuisse, tout était calculé pour qu'on retrouve son corps sans vie le lendemain. C'était si macabre, il allait lui payé s'il s'en sortait!  Ouais, si, parce qu'il commençait drôlement à en douter puisqu'il devenait de plus en plus étourdit. Son corps se mit soudainement à trembler, il avait froid et il perdu prise pour s'écrouler sur le ciment de la rue et se mit à vomir. Il devait au plus vite arrêter l'hémorragie, mais pour ça, il devait enlever la balle. Il se mit à cracher puis tenta de se lever par lui-même, mais il finit par prendre l'avant-bras de la rousse comme appuie.

« Un hôtel. Un motel, une chambre, il faut un endroit tranquille et éclairé  pour enlever ma balle. Il y a toujours des ciseaux dans les chambres d'hôtel tu pourras l'enlever et j'irai prendre une douche. »

C'est vrai, elle avait raison, il puait. Il sentait le sang, la transpiration et désormais le vomit, il en avait vraiment besoin.

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Sam 26 Avr 2014 - 5:41


«  C'est mauvais de se prendre pour du fromage suisse » Jessie A. Davis & Randall Boggs

« M-Merci... J'aurais bien pu le faire moi-même en temps normal, mais sans mes lunettes je vois aussi bien qu'un aveugle. Elles se sont brisées à quelques part par-là » La demoiselle hocha la tête, peu convaincue de l'excuse de l'homme qui se mit à faire des simagrées dans une direction plus que vague. Elle regarda de droite à gauche. Par où ce doigt agité pointait hein ? C'était trop demandé d'arrêter de gigoter ? Elle voulut lui prendre le poignet, mais elle crut apercevoir quelque chose plus loin. Elle ne prit pas le temps de se lever et se rua à quatre pattes, tachant ses pantalons et ses mains d'herbe et de boue, vers l'objet gisant près d'un carré de sable. Jessie essuya ses mains sur ses hanches et prit délicatement les lunettes, plutôt la monture tordue surmontée de verres... toujours intactes ! « Je les ai ! »lança-t-elle gaiement, avant de revenir en gambadant vers le banc, tenant fièrement les lunettes cassées devant elle. « Il va falloir les détordre, mais ça devrait aller. Oui, j'ai confiance. Je vais les garder, pour être certaine. »Tout sourire, malgré la noirceur et la vue défaillante de son interlocuteur, la poupée glissa l'une des branches dans son chandail, les laissant pendre à son col. Elle les garderait précieusement. Si ça pouvait l'aider le temps d'en avoir de nouvelles, elle tenterait de les réparer.

Il était vrai qu'elle avait manqué de délicatesse sur ce coup. Petite vengeance ? Comme il n'avait pas été des plus coopératif, lui hurlant dessus alors qu'elle lui offrait son aide de bon coeur, elle n'y était pas allée de main morte, le secouant un peu alors qu'elle essayait de le mettre sur pied. « Attention à ta jambe. » Trêve de vouvoiement. À ce point, la rouquine n'en voyait pas l'utilité. Et puis, il venait de lui toucher le sein. « J'ai hâte que tu puisses remettre tes lunettes. »grommela-t-elle, lui donnant un léger coup d'épaule. Puisant dans ses réserves de force, elle réussit à le tirer vers elle, courbé peut-être, mais debout. Certes elle était plus petite que lui. Il n'avait qu'à la prendre comme canne ou comme béquille. Bien que se retrouver sous son aisselle n'était pas de ses fantasmes, Jessie ferait tout ce qui était en son pouvoir pour l'aider et lui rendre le prochain parcours plus confortable. Ce qui n'allait pas être facile. « Attends... Attends. Je ne veux vraiment pas aller à l'hôpital. Je sais que je ne devrais pas être aussi difficile étant donné mon état, mais déjà je te laisse m'aider et c'est un exploit si tu veux savoir, alors s'il te plaît, oui je te supplies, n'importe où sauf l'hôpital. Je ne peux pas t'expliquer pourquoi c'est arrivé, mais j'ai... J'aurais des ennuis si je vais à l'hôpital. Ne pose pas de questions. » Elle haussa un sourcil. Pourtant, il lui donnait envie de lui désobéir. La jolie rousse se mordit la lèvre. Il avait l'air paniqué et ils n'avaient pas le temps. Chaque seconde était une goutte de sang qui s'échappait du corps affaibli de l'étranger qu'elle entourait par la taille et qu'elle s'efforçait de soutenir en maintenant son bras autour de son cou, le tenant fermement par le poignet. Ils réussirent à s'avancer au-delà de la frontière du parc, cette dernière bordée d'une rangée de lampadaires aux néons blanchâtres. Ils illuminaient le tragique spectacle de la jeune maman qui s'efforçait de sauver un jeune homme au teint pâle et cireux, couvert de sueurs froides et de sang et de terre séchés au visage, et dont la jambe était dans un piteux état. « Allons par ... Aaaaaaah ! » Il avait glissé. Il lui était tombé des mains, et dans sa chute, il avait entraîné son support qui s'étala à ses côtés alors qu'il expulsait tout le contenu de ses entrailles sur la chaussée. Au moins, ce n'était pas sur elle, elle en était soulagée. « Oh mon dieu ... » Elle n'arriva pas à dire autre chose devant son visage si décomposé. De déconcertée elle devint déterminée plus que jamais. Se remettant vivement debout, elle lui tendit son bras auquel il s'accrocha, comme un naufragé à une bouée. Il lui faisait pitié. Ça lui faisait mal de voir cet homme, inconnu, dans cet état.

« Un hôtel. Un motel, une chambre, il faut un endroit tranquille et éclairé  pour enlever ma balle. Il y a toujours des ciseaux dans les chambres d'hôtel tu pourras l'enlever et j'irai prendre une douche. » Elle se laissa convaincre. D'accord, elle ne l'emmènerait pas à l'Hôpital, bien que cette idée avait été son plan depuis le début, malgré sa crise précédente. Même s'il refuserait de l'admettre, Jessie était en ce moment plus forte que lui, et pouvait prendre des décisions sans son consentement. Mais à cette requête, elle y consentit. Elle ne voulait pas non plus qu'il panique, et perde encore plus de sang. Elle aurait pu l'amener chez elle. Cependant, emmener un homme estropié par balle qu'elle a trouvé dans un parc torse nu chez son fiancé, avec le bébé qui dormait. La demoiselle eut un sourire pour elle-même. Non, c'était à éviter. « Mon bébé ! »laissa-t-elle glisser entre ses lèvres, ramenant ses doigts sur sa bouche entrouverte, ses yeux rivés dans le vide. Avec tout ça, elle avait réussi à se changer les idées, mais à nouveau, Amani revenait hanter ses pensées, si brusquement qu'elle en avait oublié de garder son bras autour de la taille du jeune homme, le laissant retomber sur le trottoir sur lequel ils s'acheminaient. « Sweet Mother of Abraham Lincoln ! Je suis désolée ! » La jeune femme se jeta par terre, non par solidarité, mais pour le relever au plus vite. Si elle continuait à se laisser distraire, cela pourrait lui être fatal. « Voilà, on peut continuer. Cette fois, je le promets, je ne vais pas penser à autre chose. Ne pas me laisser distraire. Tu es ma priorité. »Elle était d'une douceur à laquelle il était difficile de croire, vu la gifle qu'elle lui avait assénée quelques instants plus tôt. Jessie était pourtant sincère. Elle s'en voulait de la voir bêtement laisser tomber alors qu'elle était la seule en force de lui venir en aide. « Je connais un endroit. » Elle resserra son étreinte autour des hanches du jeune homme et accéléra progressivement.

Ils arrivèrent devant une haute clôture de bois peinturé en blanc. Ils la longèrent, et passèrent côte à côte la porte qui donnait sur le stationnement attenant directement aux portes des chambres du petit Motel dont l'enseigne lumineuse clignotait suspicieusement. Jessie installa le brun sur un banc, dans un angle mort de la réception et y entra rapidement. Elle en ressortit, avec les soupçons du propriétaire mais sans un commentaire, malgré ses vêtements tachés de sang. Courant vers le jeune homme, elle s'empressa de se diriger en sa compagnie vers la chambre qui leur avait été louée. Une fois entrés, elle le traîna jusqu'au lit et l'y coucha, empilant plusieurs coussins sous sa tête. Elle se dirigea vers la salle de bain, y prit une serviette et la passa sous le robinet. Elle revint lui mettre sur le front sa compresse avant de se diriger vers la porte.« Il n'a pas voulu me laisser de ciseaux, le propriétaire. Je vais essayer d'aller voir dans les chambres voisines. Ne bouge pas, je reviens ! » La poupée sortit. Elle se déplaçait sur la pointe des pieds, tendant l'oreille pour percevoir le moindre bruit. Certes, elle ne s'empêcherait pas de déranger quelqu'un pour la cause, mais s'il pouvait déjà être réveillé, ce serait bien ! Quatre chambres plus loin, elle entendit des sons. Apercevant une lueur d'espoir, elle se rua dans la direction de la dite chambre, et sans penser, elle ouvrit la porte, imprudemment déverrouillée. « OH MON DIEU ! Sweet Mother of Abraham Lincoln je suis désolée ! Je cherche des ciseaux et un petit couteau ... Vous n'auriez pas ça, dans votre... trousse ? Et du désinfectant... » Elle porta sa main sur ses yeux fermés. Le couple s'étant recouvert d'une couverture après avoir hurlé et vociféré, maintenant lui indiquait la salle de bain, voyant qu'elle ne partirait pas sans avoir ce qu'elle voulait. Remarquant qu'elle restait là, se cachant les yeux grâce à sa main et qu'elle ne voyait pas leur signe, l'homme se leva et alla chercher ce qu'elle avait demandé, le lui enfonçant dans la main et la mettant dehors, sans ménager les jurons et les insultes. « Merci ! Désolée du déran...gement. »souffla-t-elle, haussant les épaules et se précipitant là où l'attendait l'inconnu blessé.« J'ai ce qu'il nous faut ! Et je te raconte pas les cauchemars qui m'attendent ... Je t'épargne les détails ... Tu es prêt ? Il va falloir que tu... que tu enlèves... Tes pantalons. » Pourquoi fallait-il qu'elle voit tout le monde tout nu, ou presque, ce soir ?

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Sam 26 Avr 2014 - 6:35

C'est mauvais de se prendre pour du fromage suisse
Jessie A. Davis & Randall Boggs



Le corps tremblant de l'homme n'avait que pour appuie la jeune femme et son regard embrouillé ne pouvait pas lui permettre de voir où il mettait les pieds et donc il devait lui donner une confiance aveugle et ce n'était pas peu dire. Alors que l'homme tentait tant bien que mal de rester debout, car sa jambe non touchée commençait elle aussi à ne plus vouloir supporter son poids, la rouquine ne trouva pas mieux que de hurler son enfant et laissa s'écrouler le brun à quelques centimètres de ce qu'il avait pu régurgité. Le dégoût que l'homme avait pour les enfants n'avait jamais été aussi grand qu'à cet instant. Cette idiote l'avait laissé tombé simplement en pensant à son bébé! Non, mais est-ce qu'il était en danger de mort son bébé?! Il ne le croyait pas! À moins qu'elle l'avait oublié au milieu d'un autoroute et là, si c’était le cas, il douterait de son jugement à lui faire confiance pour se faire enlever une balle logé dans la cuisse, mais après il ne pouvait pas non plus appeler Helga, il allait se faire tuer pour vrai.

Elle finit par le relever et s'excusa pour l'avoir fait tomber. Elle avait bien fait de s'excuser parce que sinon..! Bon en fait, rien du tout, mais quand même on échappait pas quelqu'un qui était en train de se vider de son sang! Non, mais  allô quoi! Jamais Randy n'aurait fait une chose pareil.. Enfin, hors du travail parce que bon, c'était la plus part du temps lui qui faisait vider de leur sang les gens... L'inconnue lui annonça qu'elle savait où elle pour extraire le projectile et l'homme ne dit rien, se disant qu'il n'avait pas réellement le choix. Elle le traîna jusqu'à un petit Motel douteux donc Randy n'était pas capable de lire l'enseigne lumineuse qui ne clignotait qu'à des intervalles irrégulières. Ils se retrouvèrent finalement à l'intérieur, en sécurité et il s'installa de tout son long sur le lit double avec l'aide de la femme qui quitta l'endroit en disant qu'elle allait chercher des ciseaux puisqu'il n'y en avait pas dans leur chambre.

Randall ne voyait pas correctement ce qui l’entourait, mais il avait tout de même cru voir des tâches de sang sur les vêtements de sa rousse et il se doutait bien que c'était sans doute pour cette raison que le propriétaire n'avait pas voulut laisser une potentielle arme blanche. Après, ils avaient été chanceux qu'il  les laisse s'installer dans la chambre, quoique Randy était persuadé que la chambre n'avait été louée que sous le nom de la demoiselle. Il resta un moment à observer le plafond blanc qui avait d'étranges tâches brunes ici et là puis il entendit la porte de la chambre claquer. Il sursauta, craignant que c'était le propriétaire ou un voyou comme il en avait déjà vu, mais la voix le calma immédiatement. Bon... c'était la rousse... Il ne la connaissait pas, mais s'il était dans une chambre de motel avec elle c'est qu'elle voulait l'aider et ça, c'était déjà un bon départ. Elle lui annonça donc qu'elle avait tout pour l'opération, mais qu'il devait enlever son pantalon avant toute chose. Il éclata alors de rire. Elle n'était quand même pas sérieuse?

« Woh woh woh! Hey attend! Je connais même pas ton nom, je vais pas enlever mon pantalon comme ça..! »

En fait, il le faisait toujours à l'appartement, devant Hanity, mais c'était un rôle qu'il jouait.Une deuxième personnalité, mais là, il ne jouait pas. Il était lui et il n'avait pas envie de jouer. Il se recula brusquement lorsqu'il eut l'impression que la femme s'avançait vers lui. Elle n'allait quand même pas le lui arracher?! Il allait hurler au viol si elle le touchait! Il ne pouvait même pas se débattre! Ça comptait sans doute pour un viol non?!

« Me touche pas! Pourquoi tu veux à tout prix toujours me toucher?! Je ne suis pas un morceau de viande! Lâches-mooooooooooooiiiii! »

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Dim 27 Avr 2014 - 3:58


«  C'est mauvais de se prendre pour du fromage suisse » Jessie A. Davis & Randall Boggs

La jeune femme restait plantée là, comme une idiote, les mains couvrant ses yeux émeraudes et innocents. Jamais la demoiselle n'aurait imaginé tomber sur un tel spectacle en vrai. Elle en avait entendu parler, la sexualité n'étant guère un tabou dans ce monde, de tout ce que l'homme et la femme, autant deux hommes que deux femmes en plus de l'hétérosexualité, étaient capable de faire. Aucune limite. Eh bien. Jessie avait vu la sienne. Interrompue de surcroît, alors qu'elle s'était permise d'entrer sans la permission, après avoir cogné deux petits coups qui n'avaient certainement pas été entendus vu le vacarme que les trois personnes présentes dans la pièce pouvaient faire avec leur seule voix. La rouquine n'était embarrassée dans cette histoire que par tous les objets, costumes et autres outils tels que menottes, fouets, ceinture, culottes en bonbon, piège à ours, par exemple, faisaient dans la pièce. Il fallait dire que de voir deux femmes et un homme nus n'étaient pas commune vision pour la poupée qui regretta son impudence et son impatience le temps que prit l'homme pour lui trouver ce dont elle avait besoin. S'introduire dans une chambre de motel occupée, cela ne lui causait pas de problème. Mais elle ne recommencera pas de sitôt, après avoir vu cette femme menottée au lit, aux énormes seins et aux cheveux noirs, le visage creusé de plaques brunâtres, cette autre dame aux cheveux blonds presque blancs aux fesses marquées de rouge, suivant les traces de là où un objet l'avait frappé, en plus de cet homme au ventre rebondie et à l'abondance capillaire répertoriée seulement autour de ses pectoraux et de ses parties génitales. Cette scène hantera ses cauchemars. À tout jamais.

Les doigts serrés sur ses outils de chirurgienne apprentie, elle courut à sa chambre, où l'attendait l'étranger. Elle était d'autant soulagée de retrouver un homme blessé par balle plutôt que d'avoir passé une minute de plus dans cette chambre du vice. Restant un moment appuyée contre la porte, elle observa en silence, moments très rares, le corps allongé sur le seul lit de la pièce. Sa tête rousse se pencha sur le côté et la jeune femme fit un mouvement et une déclaration. Il lui fallait enlever son pantalon, c'était logique. La balle était dans la cuisse. Ce n'était pas ses bas dont il fallait se débarrasser. « Tu n'as pas à tout enlever, seulement le pantalon, ce n'est pas la mer à boire ! »essaya-t-elle de se faire convaincante, elle-même peu désireuse de le voir se dévêtir. La poupée trouvait certes qu'il avait une beauté évidente, malgré toute cette saleté qui lui collait à la peau, mais elle était fiancée et de ses principes faisait partie la fidélité. « Woh woh woh! Hey attend! Je connais même pas ton nom, je vais pas enlever mon pantalon comme ça..!»La rouquine secoua vivement sa tête de droite à gauche. Voilà qu'il faisait disparaître toutes ses inquiétudes et ses malaises avec ses crises et ses caprices. Il n'y avait pas de temps à perdre ! « Tu n'as pas voulu voir de médecin, la seule qui peut t'aider en ce moment, c'est moi et pas le voisin, je te jure il est occupé et tu ne veux pas enlever ton pantalon devant lui, eux je veux dire ... »Elle divaguait. S'éloignant considérablement du sujet, elle prit une grande respiration. Elle expira, vidant toute l'air retenue dans ses poumons et chassa par le fait même, nervosité, fatigue et angoisse.

« Me touche pas! Pourquoi tu veux à tout prix toujours me toucher?! Je ne suis pas un morceau de viande! Lâches-mooooooooooooiiiii! » Certes, elle avait fait un mouvement, mais ce n'était que pour installer ses instruments près du malade, comme elle l'avait souvent, trop souvent, vu faire les médecins, à l'Hôpital. « D'accord, DU CALME ! » En un bond, la rouquine s'était retrouvée au chevet de l'estropié et lui avait, pour la deuxième fois de la soirée, assénée une violente gifle, prenant tout de même soin de la lui donner sur l'autre joue. « Pour l'amour d'Abraham Lincoln, prends sur toi ! Tu n'es pas un enfant ! Et puis, NON, je ne veux pas absolument te toucher, tout ce que je veux c'est t'aider. » Elle le regarda un instant, puis jeta un coup d'oeil circulaire à la pièce. Elle se dirigea vers le long meuble soutenant l'écran de télévision, situé face au lit. Elle ouvrit un tiroir, puis un autre, avant de tomber sur un objet qui sembla l'intéresser. Elle ferma le tiroir précédemment ouvert et empoigna la lampe qu'elle prit soin de débrancher. « Je suis désolée, vraiment, mais c'est pour ton bien. Attention au nez ! » Elle se donna un bref élan et écrasa le manche sur le crâne du blessé. Un peu plus, un peu moins... Il n'aurait qu'une vilaine prune sur le sommet de son crâne dans quelques heures.

Jessie approcha son oreille de la bouche entrouverte du jeune homme. L'avait-elle tué ou son idée de l'assommer avait fonctionné ? Il respirait. C'était bon signe. Pour ne pas prendre de chance, au cas où elle aurait raté son coup et qu'il faisait semblant, ou encore qu'elle n'avait pas beaucoup de temps, elle entreprit de prendre les draps et de les déchirer en lanières. Elle attacha d'abord ses mains à la tête de lit en bois, puis, avec la plus longue des bandes de tissu, elle lui entoura la taille pour la relier à la poignée de la porte de la salle de bain qu'elle ferma. Puis, elle voulut attacher les jambes, mais ne trouva rien pour que cela soit efficace. La télévision ne suffisait pas en matière de poids et les pattes du meuble support étaient loin et basses. Tant pis. Elle s'assoira dessus. « Au travail... »murmura-t-elle entre ses dents, se tournant vers le couteau, les ciseaux et le désinfectant. Elle tendit sa main vers les ciseaux, hésita un moment et prit dans une main le couteau et les ciseaux. Elle ne savait par où commencer, elle verrait donc. Armée, la jeune femme se retourna vers le jeune homme étendu et ligoté. C'était un étrange spectacle, mais elle ne s'y arrêta pas. Il lui fallait opérer. Elle posa ses outils à la droite du jeune homme et grimpa sur le lit elle aussi. Elle entreprit de détacher le bouton de son jean et jeta un regard en biais à l'inconnu. « Je dois le faire... Il faut me laisser faire. » Elle essaya donc, du plus doucement qu'elle put, d'enlever le vêtement, en prenant bien soin de soulever le tissu pour éviter le contact avec la blessure encore fraîche.

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Dim 27 Avr 2014 - 6:39

C'est mauvais de se prendre pour du fromage suisse
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L'ancien caméléon n'avait pas trouvé mieux que de paniquer en entendant la femme demander d'enlever son pantalon. Attendez, c'était une blague? Elle était mauvaise. Enfin, moins que celle qu'Hanity avait su lui faire avec son amie Hayley, mais tout de même, entendre une inconnue dire d'enlever son jean alors qu'il ne voyait rien et apprendre qu'il devenait père, il n'y avait pas une si grande différence. Il paniqua si bien que la rousse ne trouva pas d'autres moyens que de le gifler une seconde fois. Bien... Il était à nouveau calme... Quoique après, que pouvait-il bien faire? Décider de se lever? Pourquoi pas?! Il poussa une plainte puis finit par réussir à s'asseoir et s'apprêtait alors à se lever quand il reçut un violant coup de lampe sur le crâne. Il sentit une violente douleur au niveau de son sourcil, puis son corps devint de plus en plus lourd pour finalement tomber lourdement sur le matelas.

Une noirceur absolue enrobait l'homme au regard émeraude, mais il sentait tout de même son corps endolorit comme si chacun de ses os avaient été écrasé par un rouleau compresseur. Il devait être mort, ce n'était pas possible..! Il préférait être mort que d'avoir mal comme ça pour des heures encore, sinon voir des journées ou des semaines! Ses paupières s'ouvrirent tranquillement puis une lumière désagréable lui attaqua les iris qu'il tenta de protéger en posant l'une de ses mains sur son visage meurtri. Il tâta autour de lui machinalement pour retrouver ses lunettes, mais se rappela rapidement qu'il n'en avait malheureusement plus. Il plaça alors sa main en visière et tenta de se relever jusqu'à ce qu'il réalise qu'il se trouvait dans l'eau. De l'eau... Pourquoi se trouvait-il dans l'eau. Il paniqua un bon moment, glissant ses mains sur chaque parti son abdomen et se pencha jusqu'à ses orteils pour être sûr que chaque membre de son corps était toujours là. Vous savez, la vente d'organes n'était pas quelque chose de rare dans ce monde et le mercenaire était au courant. Il aurait pu être très probable que la demoiselle soit dans un complot avec Nicholas. Randy avait bien du mal à savoir jusqu'à où l'homme pouvait aller pour punir un de ses employés.

« A-Allô..? T'es toujours là..? »

L'homme ne savait rien de la rousse. Peut-être l'avait-elle simplement abandonnée dans un bain dans la chambre d'hôtel ne sachant pas quoi faire avec lui après tout. Il aurait sans doute fait pareil s'il n'avait pas les connaissances qu'il avait en médecine. Si seulement il avait toujours ses lunettes... Il aurait très bien pu s'occuper de lui-même et toute cette histoire ne se serait jamais produite. L'homme fini par s'agripper au rebord du bain et réussit par miracle à rester sur ses deux jambes. Il glissa alors immédiatement ses mains sur le bas de son corps pour réaliser qu'il avait toujours son boxer et il longea ensuite sa cuisse pour plonger son index directement dans sa blessure qui était en fait recousue. Elle était certes cousue rapidement et pas tout à fait parfaitement, mais il comprit alors que la femme avait bien fait ce qu'elle avait dit qu'elle allait faire.

« Tu m'as enlever ma balle..? » Il prit une pause, ouvrit la bouche pendant quelques secondes, trouvant ce qu'il avait à dire difficile. « M-... Merci. »

C'était tout de même la deuxième fois qu'il la remerciait... C'était dingue. Il ne le faisait même pas lorsque c'était les médecins du QG d'Helga, mais il faut dire qu'ils étaient payés pour soigner et non pour papoter de la météo... Et puis, connaissant les recrues de la blonde, Randy se doutait bien qu'il n,était pas le seul à les envoyer promener lorsqu'ils faisaient un geste maladroit et qu'ils causaient ainsi une douleur au patient. Il soupçonnait même un certain spécialiste de faire exprès pour le faire serrer des dents... Heureusement que le brun avait une certaine patience pour ce genre de chose.

Il sortit finalement du bain à une vitesse de tortue, craignant de glisser sur le sol en céramique, mais il conclut en touchant une serviette étendue au sol qu'il aurait pu le faire plus rapidement. Elle était plus prévoyante qu'il ne l'avait cru... Il fit quelques pas boiteux vers le petit lavabo où une autre serviette se trouvait puis s'essuya le visage puis le corps pour ensuite l'enrouler autour de sa taille. Il sortit de la pièce et alla lentement vers le lit en se tenant sa cuisse encore douloureuse.

« Je … dormais depuis combien de temps...? » Il fixa la rousse un moment malgré sa vision défaillante puis fronça les sourcils. « Hey attends une seconde..! C'est toi qui m'a assommé..??! »

En plus d'être maladroite, elle se trouvait à être violente! Mais c'est que Randall compatissait avec son petit ami soudainement..!

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Lun 28 Avr 2014 - 4:36


«  C'est mauvais de se prendre pour du fromage suisse » Jessie A. Davis & Randall Boggs

Si seulement son plan pouvait marcher, elle aurait une chance de le sauver sans trop de mal. Mais avec toutes ses protestations, il était difficile de l'approcher sans provoquer une crise. Bien que la jeune femme trouvait soulageant d'étamper sa main contre la joue du jeune homme pour le calmer, ainsi que pour la garder sereine, elle n'était pas de nature violente. Certes, la rouquine avait des pulsions intenses par moment, mais rien qui ne soit de la violence pure et dure, pas de brutalité gratuite. « Oups ... Désolée ... »laissa-t-elle tomber, bien qu'elle le soupçonnait endormi par le coup qu'elle lui avait asséné au crâne, alors que le jean lui glissait entre les doigts pour érafler la peau contusionnée de l'assommé. Elle s'était placé en bordure du lit, agenouillée sur le sol prenant ainsi l'ouverture du pantalon du bout des doigts pour le soulever, tandis que de l'autre main, elle tirait sur l'ourlet pour dévêtir le blessé. Opération qui dura plusieurs minutes étant donné la complexité de la tâche. Il faut dire que la demoiselle n'avait aucune envie d'aggraver son cas en laissant le tissu soit élargir la plaie, ou pire encore, s'y incruster tout bonnement. Se mordant la langue, concentrée, elle parvint cependant à le retirer sans trop de mal. Il faut dire que même s'il avait perdu beaucoup de sang en continuant de saigner, ce qui était en soi très mauvais, elle y vit un côté positif : l'humidité du sang fraîchement coulé avait empêché le jean de coller aux contours de la blessure et ainsi de rendre la tâche pénible et douloureuse. Mais bon, c'était chose faite, il lui fallait maintenant passer au plus compliqué : retirer la balle.

Elle en suait d'avance. La nervosité la gagna, chose rare pour la poupée qui en avait connu des vertes et des pas mûres. Elle se redressa et grimpa sur le lit. Doucement, avec précaution, la rouquine enligna les jambes du jeune homme vers le centre du lit, lui laissant ainsi une marge de chaque côté pour ne pas tomber directement sur le sol, au cas où il se réveillerait et voudrait l'envoyer promener, ce dont elle doutait fortement. Il n'avait pas l'air très amical avec les étrangers, ou qui que ce soit d'ailleurs, mais il n'avait pas le choix. Et elle non plus. Sa conscience ne lui pardonnerait pas. C'est dans une dernière inspiration qu'elle prit place sur les jambes de l'estropié, juste sous le genou. Elle releva ses cheveux bouclés sur sa tête en une grosse boule capillaire. Elle y verrait mieux ainsi. La jeune femme prit un linge et l'aspergea de désinfectant. Elle se pencha par la suite et tamponna doucement la plaie qui avait arrêté de saigner. Sous ses doigts, elle sentit un frisson et une contraction. Elle leva les yeux pour observer le brun. Il était toujours inconscient, mais son corps répondait au traitement choc qu'elle lui infligeait. Pourvu qu'il n'ait pas de spasme qui ne la propulserait tête première dans le mur, espéra-t-elle, croisant brièvement ses doigts avant de revenir à ses moutons. Terminant de désinfecter la blessure, opération pour laquelle elle était depuis longtemps passée experte, elle en fit de même pour les ciseaux avant de les utiliser. Elle inspira à fond et ouvrit les deux lames avant d'en glisser une sous la peau déjà coupée. Elle devait avoir quelques millimètres de plus en marge de manoeuvre. La seule ouverture d'entrée de la balle ne suffisait pas pour l'extraire avec son petit attirail. Avec une mine de dégoût et de peur, la demoiselle craignait de l'endommager et avec raison, elle n'était pas médecin, elle en avait simplement côtoyer plusieurs et souvent, en plus d'avoir un sens de l'imagination et de la débrouillardise aiguisé. Ce n'était pas les compétences recherchées pour un chirurgien. Mais elle ferait de son mieux.

Le couteau passa au désinfectant avant de pénétrer tête, ronde bien sûr, première dans la plaie. La jeune femme fit aller d'avant en arrière, de gauche à droite, le bout du couteau, cherchant à rencontrer la fameuse balle si fouteuse de trouble. À un moment, cachée au fond du couloir de chair étroit, elle sentit un impact. Elle était là ! Jessie se trémoussa de joie, avant de reprendre son sérieux, malgré le fou rire qui l'assaillait soudainement. Danser de joie assise sur les jambes d'un inconnu alors qu'on lui retirait une balle de la cuisse était en fait très bizarre. Elle décala légèrement son outil, cherchant à passer l'extrémité sous le projectile, pour ainsi le faire remonter. Elle y parvint, mais à mi-chemin, elle lui échappa. « C'est pas vrai... Reviens ici vilaine... »grogna-t-elle de mécontentement et d'impatience. Si elle s'était écoutée, elle aurait ouvert la jambe au complet, l'aurait épluché jusqu'à ce que la balle tombe d'elle-même. Mais non, en fait, elle n'avait pas envie de procéder comme ça. La nervosité et son manque de patience faisaient simplement d'elle une victime de fausses envies sanguinaires qui mettraient fin à son angoisse. « Je l'ai presque... AH ! La voilà ! »La balle brillait de sang entre son index et son pouce. Fermement emprisonnée, la jeune femme était bien décidée à la tenir loin du jeune homme, la balle ne lui causerait plus de douleur. Enfin, si, indirectement, par la marque laissée dans son corps, mais cela, ce n'était que le temps que guérison soit faite. La jeune femme baissa les yeux et observa un moment la plaie. Elle avait réussi à extirper la balle, mais par la même occasion, la blessure semblait avoir doublé de diamètre. Il allait falloir des points de suture. Le problème était qu'elle n'avait pas demandé au trio de lui prêter une aiguille et du fil. Jessie croisa ses bras contre sa poitrine, avant de glisser, pensive, une de ses mains ensanglantées sur son crâne. Il devait y avoir quelqu'un d'autre. Sautant sur ses pieds, elle se précipita vers la porte, laissant le blessé toujours comateux, mais sauvé, sur le lit, en sécurité.

Dehors, elle eut un frisson. La nuit se rafraîchissait, mais cela fit du bien à la poupée qui venait de vivre la plus stressante expérience de sa vie. Marchant sur le long balcon qui donnait à plusieurs portes, elle tendait l'oreille, à nouveau, en quête d'un signe de vie. Alors qu'elle s'apprêtait à cogner à la porte d'un de ses voisins temporaires, elle aperçut du coin de l'oeil un reflet, un petit éclat juste à ses pieds. Elle se pencha et ramassa l'objet de ses désirs. Une aiguille ! Il ne fallait plus que du fil ! En y pensant bien, celui qu'elle pouvait tirer des draps déchirés feraient l'affaire. Alors qu'elle abaissait son poing, elle accrocha quelque chose qui pendait à son coup. Les lunettes de l'inconnu ! Elle avait dit qu'elle les réparerait ! Elle ne prit pas trois secondes qu'elle tambourina la porte devant laquelle elle s'était arrêtée. À son grand bonheur, on vint lui ouvrir. Elle étouffa un cri avec sa main devant celui qui se tenait devant elle. Un vieillard, tout décrépi, sans aucun poil sur le crâne, et la peau plus flasque et molle que les seins d'une vieille grand-mère toute ratatinée... Tiens en parlant de grand-mère. Elle avait la même allure que son mari, avec des seins assortis en plus. Le couple parfait quoi. Très complémentaire. La jeune femme resta un moment sans voix.« J'imagine que vous n'avez pas de petites pinces par hasard ? »C'était sans espoir. Pourquoi espérait-elle trouver l'objet de ses recherches en ces lieux ? Grognant un «oui probablement», le vieux monsieur se détourna, et partie lentement dans la pénombre. Pendant ce temps, la vieille femme en profita pour prendre la main de la poupée qui n'osa contester. Caressant sa main, la vieille femme la regarda, la fixa plutôt. Lentement, elle leva le poignet de Jessie jusqu'à la hauteur de sa bouche. La première impression que Jessie eut fut qu'elle allait l'embrasser. Mais non ! La vieille folle la mordit ! Hurlant de surprise, la rouquine retira vivement sa main, frottant son poignet meurtri. Heureusement pour elle, le vieillard revint avec une petite pair de pinces rouillées et graisseuses. Les prenant d'un geste tremblant, elle s'empressa de le remercier et de déguerpir. Elle ne connaissait ce motel ni de réputation ni de nom. Elle était simplement passée devant souvent, et il avait l'air si désert que ce fut sa première idée d'y transporter un homme blessé par balle pour une opération dans l'intimité et la sécurité. Après cette soirée, elle n'y remettrait plus jamais les pieds, il faut en être sûr.

De retour dans la chambre, elle s'activa. Elle n'était pas d'une force surhumaine, il allait bientôt se réveiller, selon ses savants calculs. Elle se dirigea tout de suite vers la salle de bain, et y fit couler de l'eau pour un bain. Pendant que l'eau coulait, elle passa à nouveau la blessure sous le désinfectant, avant de la recoudre à l'aide de l'aiguille traitée comme les autres outils et le fil qu'elle tirait des restes des draps qu'elle avait déchiré. Elle n'était pas douée en couture. Elle se piquait aussi souvent qu'elle piquait la peau de la cuisse du brun qui réagissait tout de même fortement à son opération. Quand cela fut fini, elle alla couper l'eau du bain et revint avec une longue serviette qu'elle étala sur le sol près du lit. Minutieusement, elle défit les liens restants du jeune homme, étant donné que celui qui le tenait par la taille avait du être coupé pour qu'elle puisse avoir accès à la chambre de bain. Puis, lentement, pour ne pas le faire souffrir d'avantage, elle le roula jusqu'au bord du lit, et le poussa en bas, visant soigneusement la serviette disposée au sol. Lorsque mission fut réussie, elle tira le corps de l'étranger jusqu'au bain, dans lequel elle l'y disposa non pas sans se mouiller. Au moins, elle réussit à le garder la tête hors de l'eau, ce qui était une bonne chose. Lui renversant la tête vers l'arrière, la jeune femme entreprit de le laver. Frottant son torse couvert de boue, de sang et de vomi, son visage et ses cheveux, allant même jusqu'à lui laver les pieds. Tant qu'à y être, autant être gentille et efficace. Puis, elle rinça le tout, prenant bien soin de ne pas envoyer de savon dans la plaie. Comme il ne se réveillait toujours pas, Jessie laissa la serviette en guise de tapis et en mis une autre propre à sa disposition, au cas, près du lavabo. Puis, elle quitta la salle de bain pour entreprendre son deuxième défi : réparer les montures abîmées et tordues des lunettes de l'inconnu.

« A-Allô..? T'es toujours là..?  » Ah, il était de nouveau parmi les vivants ? Jessie leva la tête. Assise près du lit, elle s'était concentrée à réparer les lunettes du jeune homme et en était arrivé à un résultat potable. Elle ne bougea pas cependant à son appel, hochant bêtement la tête, même s'il ne pouvait la voir. « Tu m'as enlever ma balle..?  »Elle s'était levée à cette seconde question. Elle se tourna pour faire face à la porte de la salle de bain, juste à temps pour entendre clairement le « Merci » qu'il peina à prononcer. Elle sourit, heureuse de sa reconnaissance, mais surtout heureuse de le savoir en vie et plus ou moins en forme.« Je t'avais dit que je t'aiderais. » Quelques instants après, elle le vit émerger de la petite pièce attenant à la chambre, la serviette enroulée autour de la taille et les cheveux ébouriffés par le séchage. Elle pencha sa tête sur le côté et tapa dans ses mains. Il était capable de marcher ! Quelle bonne nouvelle !

« Je … dormais depuis combien de temps...?  Hey attends une seconde..! C'est toi qui m'a assommé..??!  »Jessie se mordit la lèvre en un sourire innocent. Elle leva les mains vers le ciel, en guise de signe de paix. « Attends, je vais t'expliquer ... Tu ne m'en as pas laissé le choix ! À me crier dessus, à me repousser alors que je veux t'aider, à t'interposer devant mes décisions, alors que je ne touchais même pas, je ne m'imaginais pas t'enlever une balle de la cuisse vivant et conscient. J'ai du... faire pour le mieux... Et puis... J'ai des lunettes tu ne peux pas te venger ! » Elle se retourna, s'empara des lunettes de son interlocuteur pour se protéger d'éventuels représailles. « Je te les ai réparé... En tout cas, je les ai détordus du mieux que j'ai pu. Les verres étaient encore intacts... Ça a été facile de ce côté. Tiens. » Elle lui tendit. « Je crois que tu ferais mieux de te reposer. Tu peux prendre le lit, moi je vais dormir ... Je vais m'arranger. » Elle gratifia ses paroles d'un sourire dont elle seule connaissait la recette. Un sourire si généreux et rayonnant.« Maintenant que je t'ai joué dans la peau, je veux bien te dire mon nom. Moi, c'est Jessie ! On fait tout à l'envers, mais il n'est jamais trop tard à ce qu'on dit. »

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Lun 28 Avr 2014 - 5:52

C'est mauvais de se prendre pour du fromage suisse
Jessie A. Davis & Randall Boggs



Les idées du jeune homme revenaient tranquillement en place et ce fut grâce à cela qui se rappela de sa crise existentielle lorsqu'il avait entendu la rousse lui dire enlever son pantalon. Il se souvenait s'être débattu en se tortillant dans tout les sens et même en donnant des coups de pieds dans le vide pour qu'elle ne s'approche pas, mais sa vision ne lui avait pas permit de voir la lampe qui arrivait à grande vitesse sur sa tête. Elle tenta de lui faire comprendre qu'elle avait fait cela pour son bien, l'homme se contenta de rouler du regard, les bras croisés. Il savait bien qu'elle n'avait eu d'autres choix que de faire cela, mais ça l'énervais tout de même que ça soit sur lui et pas quelqu'un d'autre. Il avait l'impression d'avoir été un vrai souffre douleur dans cette histoire. Son patron, ses collègues puis cette inconnue... C'était comme si tout le monde s'était donné le mot pour faire faire des ecchymoses.  Randall resta sérieux et hocha sévèrement a tête durant le discours de la demoiselle, mais ses traits faciaux changèrent rapidement lorsqu'il l'entendit dire qu'elle avait réparé ses lunettes.

Il fit rapidement quelques pas vers l'avant et tendit son bras vers elle pour qu'elle les dépose directement dans sa paume. Lorsqu'il le toucha, il ferma délicatement ma main pour ne pas les échapper au sol et de risque de casser une vitre puis les amena lentement vers son nez pour finalement hésiter avant de les mettre. Il avait peur que la monture soit encore trop tordue pour être confortable et qu'il aille eut de fausses espoirs. Il les déposa après quelques secondes sur son nez pour se rendre compte que ses lunettes étaient presque comme neuves. Sa vue revint tranquillement à la normale et la première chose qu'il vu fut la demoiselle qui s'avérait être plutôt jolie. Bon, elle n'était pas aussi jolie qu'Hanity pouvait l'être pour l'ancien caméléon, mais ses cheveux roux auburn qui lui tombait au niveau des reins et ses iris identiques aux siens lui donnait un magnifique aspect. Elle lui souriait en lui offrant de prendre le lit pour la nuit. Il détourna le regard vers le lit où il s'était retrouvé étendu plus tôt et il sursauta en voyant son aspect. Les draps étaient en lambeaux comme si un tigre avait décidé d'y  faire ses griffes et les rares endroit où le sang n'avait pas été imprégné étaient d'un blanc douteux, tirant plutôt vers le gris et le jaune. Il n'allait sûrement pas dormir là-dedans et son visage l'exprimait très clairement.

Elle se présenta. L'homme fixa un moment la main de la prénommée Jessie puis il la serra en dévoilant pour la première fois un sourire. « Randy. » Il secoua brièvement, mais fermement la main de la demoiselle puis descendit son regard vers le bas de son corps. Ses vêtements... Ils devaient être bons pour la poubelle, couverts de sang et de vomi, sans même parler que la rousse avait sans doute dû couper une partie de son jean. Il vit bien ses vêtements, empilés dans un coin de la pièce, mais il n'osait même pas y jeter un coup d’œil. Ça le déprimait... Mais ça allait sans doute encore plus déprimer sa colocataire lorsqu'elle réalisera qu'il ne portait plus ces vêtements qu'elle lui avait acheté quelques mois auparavant.

« Tu sais... hmm... Si y'a des gens dans les chambres d’à côté? » L'homme se souvint alors la réflexion que la demoiselle avait fait lorsqu'elle était revenue de la chambre avec une paire de ciseaux. À ce qu'elle avait dit, il ne voudrait sans doute pas savoir ce qu'ils faisaient et étrangement, il la croyait. Il fixa Jessie un moment en fronçant les sourcils, tout en réfléchissant, puis soudain, il se dirigea d'un pas boitant vers la sortie, vêtu que de son simple sous-vêtements. « Attends moi ici. » Il marcha furtivement jusqu'à une chambre, celle juste à côté des sadomasochistes puis tourna la poignée pour constater que la porte n'était pas barrée. Mais ils étaient inconscient ou quoi..? Randy se faufila à l'intérieur et se mit à tâter le sol dans l'espoir de trouver des vêtements. Après quelques mètres, il finit par toucher à une ceinture qui avait une boucle de ceinture massive. C'était une évidence, ce ne pouvait pas être une ceinture pour femme. Le brun glissa sa main pour trouver finalement le jean et un chandail qu'il prit rapidement et il referma la porte de la chambre tout de suite après en être sortit.

Il revint dans la chambre que Jessie avait louée puis il enfila le jean et le chandail à manches longues  coton bleu puis replaça ses lunettes qui étaient sur le point de tomber. Randall allait alors proposer à la jeune maman de s'installer clandestinement dans une autre chambre du motel, mais alors qu'il ouvrit la bouche pour parler, il entendit une voix masculine qu'il reconnaissait. C'était Nicholas. Il avait sans doute retourné au parc pour achever Randall ou encore pour lui prodiguer des soins en lui disant que ce n'était que pour lui faire apprendre, mais voilà que le parc était désormais vide et son patron n'avait sans doute pas très apprécié... Sauf que là, il l'avait retrouver à cause des traces de sang et ça, c'était vraiment très mauvais comme dénouement. L'ancien monstre s'élança vers interrupteur et éteignit la lumière qui éclairait la pièce puis alla verrouiller la porte de la chambre avant de se diriger vers Jessie.

« Reste silencieuse. Ça peut paraître fou, mais quoique je te dise, tu le fais, d'accord..? Je... Je sais que je te dois des explications, mais je ne peux tout simplement pas, c'est trop compliqué. Aller, je t'ai fais confiance, c'est à toi de me laisser faire. »

Le chuchotement de l'homme au regard émeraude était presque imperceptible, il craignait que son patron puisse l'entendre. Des craquements de branches et des petites roches qui grattaient le sol se faisaient entendre à l'extérieur et quelques ombres d'hommes armés étaient visible. Randy plaqua immédiatement sa main sur les lèvres de l'inconnue, machinalement, craignant de l'entendre hurler de frayeur.  Ils devaient rester le plus silencieux possible, surtout que l'homme n'était pas en bon état pour se défendre. Une masse s'arrêta finalement à leur porte, Randy pouvait le voir de biais à travers de la fenêtre en face du lit. Craintif, le mercenaire poussa tranquillement la demoiselle pour qu'elle se mette à  marcher accroupie vers la salle de bain. De son côté, Randy tentait tant bien que mal de suivre le rythme sans pousser de plainte lié à sa blessure encore fraîche.

« Par la fenêtre. Sors par la fenêtre, nous partirons plus loin. » Avait-il finalement soufflé en pointant une petite fenêtre qui se trouvait au-dessus de la toilette.

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Mar 29 Avr 2014 - 5:01


«  C'est mauvais de se prendre pour du fromage suisse » Jessie A. Davis & Randall Boggs

« Randy. » La demoiselle le laissa prendre sa main et pressa doucement les doigts du jeune homme qui venait de se présenter. Ce fut si bref et ferme de sa part, que la coutume arracha un sourire chaleureux à la jeune femme. Ce geste était si solennel et en même si froid pour la rouquine qui garda par la suite ses mains l'une contre l'autre. Elle haussa les épaules et pencha la tête, observant un instant l'estropié enrobé de sa serviette. Il avait recouvré la vue grâce aux lunettes qu'elle avait habilement bidouillées pour lui rendre service. Derrière ses verres, ses iris émeraudes éclataient d'autant plus qu'une minute auparavant. Jessie passa ses mains sur sa tête, glissant ses doigts dans ses cheveux flamboyants remontés sur le sommet de son crâne. C'était une scène assez risible, mais au combien précieuse pour la poupée qui ne put s'empêcher de sourire de plus bel. Comme elle était heureuse, et elle le remarquait à ce moment précis, alors qu'elle restait face à face avec le blessé qu'elle avait précédemment secouru. Alors que lui pensait à ses vêtements qui trônaient en un amas informe dans un coin, elle, elle pensait à sa vie qui la comblait. D'une part, elle avait fondé une famille avec l'homme qu'elle aimait et de l'autre, elle vivait des aventures aussi folles que celle d'opérer un parfait inconnu trouvé dans un parc près de chez elle, au beau milieu de la nuit, dans un motel miteux, motel côtoyé par des gens plus qu'étranges et loufoques. « Tu sais... hmm... Si y'a des gens dans les chambres d’à côté ? »Elle resta silencieuse. Ses grands yeux verts plongèrent dans ceux si semblables du jeune homme. « Je ne crois pas que ce soit une si bonne idée ... Tu pourrais avoir de mauvaises surprises ... Et puis, je ferais mieux d'y aller ! » Elle leva un doigt en guise de protestation, comme si ce seul geste pouvait l'empêcher de sortir.  « Attends moi ici. » La jeune femme ne réagit pas à temps. Quand elle réalisa qu'il se traînait vers la porte, Jessie se lança sur ses talons. Il était sorti, dans la pénombre qui s'épaississait de minute en minute. La rouquine avait de la difficulté à y voir quoi que ce soit dans la noirceur. Forte heureusement, le jeune homme avait la peau claire et contrastait avec la noirceur de la nuit persistante.

La poupée qui avait passé sa tête rousse par l'embrasure de la porte suivait des yeux le jeune homme avant de le perdre. Quittant son champ de vision pour pénétrer dans une chambre, elle retint sa respiration. Était-il vraiment entré chez les trois sadomasochistes ? Jessie ne le souhaitait pas. S'il fallait retrouver le corps du jeune homme menotté et fouetté sans qu'il en ait du plaisir, ou encore prisonnier du piège à ours, elle s'en voudrait toute sa vie. Elle sortit sur le pas de la porte et s'avança vers la rambarde pour voir dans quelle chambre il était entré. Elle put respirer à nouveau lorsqu'elle remarqua qu'il était entré par infraction dans celle d'à côté. Posant une main sur la rampe tandis que l'autre glissait à nouveau dans ses cheveux, elle entendit un bruit en bas. Une troupe d'hommes marchaient en direction de leur motel. Ils parlaient tout bas, mais dans le silence de la nuit, tout était audible. Ils étaient tous vêtus de noir et s'arrêtèrent pour ouvrir la portière d'une voiture qui lui semblait familière. Un homme en descendit et prit la tête de la meute d'hommes suspects. Cette voiture... Elle l'avait aperçu quittant le parc juste avant qu'elle ne trouve Randy. La jeune femme étouffa un cri de stupeur et retourna rapidement dans sa chambre. Elle se planta au milieu de la pièce, mais n'y resta pas longtemps. Elle retourna à l'extérieur et courut jusqu'à la porte des adeptes du sexe. Elle tourna la poignée. Sans un bruit, elle se glissa sur le ventre jusqu'au coffre à outils qu'elle avait vu avant de se voiler la vue alors qu'elle entrait dans la chambre pour la première fois. Elle glissa ses doigts dans le coffre et en sortit l'objet de ses convoitises. Le piège à ours. Armée, elle eut le temps de retourner comme une ombre à sa chambre, juste avant que Randy ne revienne lui-même.

Quelques instants plus tard, le brun revint, équipé de vêtements. Il s'en vêtit et Jessie le regarda sans rien dire. Elle cherchait à comprendre, mais elle savait qu'elle devrait poser des questions pour obtenir les réponses tant convoitées. Il ouvrit la bouche au même moment où elle ouvrait la sienne pour l'informer des hommes qu'elle avait vu. Si lui s'arrêta dans son élan parce qu'il avait reconnu une voix, elle s'arrêta parce qu'il s'arrêta. Ainsi, elle entendit elle aussi un homme parler. Son ton sévère et ses ordres distinctifs n'auguraient rien de bon. Avant qu'elle ne put dire ou faire quoi que ce soit, l'estropié se jeta sur l'interrupteur. « Reste silencieuse. Ça peut paraître fou, mais quoique je te dise, tu le fais, d'accord..? Je... Je sais que je te dois des explications, mais je ne peux tout simplement pas, c'est trop compliqué. Aller, je t'ai fais confiance, c'est à toi de me laisser faire.  »La rouquine recula, s'éloignant de la porte. Sur le coup, elle avait oublié ce qu'elle avait été chercher sur une pulsion incomprise jusqu'alors. Dans la pénombre de la pièce, la poupée s'empara de ce qu'elle avait été dérober. Elle l'installa juste devant la porte. Elle aussi savait se défendre. Elle revint vers le jeune homme, et aussitôt à ses côtés, il plaque sur sa bouche une main de fer qui l'empêchait presque de respirer. Jessie fronça les sourcils et voulut protester, mais l'ombre qu'elle vit à la fenêtre l'en dissuada. Se recroquevillant aux côtés de Randy, elle le laissa la guider vers la salle de bain. À quatre pattes, elle y rampa et ne se leva que lorsqu'elle se trouva derrière le mur qui sépara la chambre des toilettes. Elle s'accula contre le mur et tendit une main au jeune homme pour l'aider à se relever plus rapidement. Cela fait, elle s'avança vers la petite fenêtre et l'ouvrit le plus silencieusement possible. Grimaçant à cette tentative, plus ou moins concluante, elle grimpa par la suite sur le comptoir du lavabo et se glissa à l'extérieur. Tombant à genoux dans l'herbe mouillée, la rouquine roula sur le côté, laissant de la place à Randy pour son atterrissage. Roulant plus loin, elle l'attendit derrière un arbre.« Je vais t'en donner moi, des explications ! Qu'est-ce que c'est que tout ça ? Qui sont-ils ? » murmura-t-elle dans le noir, sans savoir s'il l'entendait vraiment. « Randy ? Randy, il ne faut pas traîner. Où es-tu ? » Elle tâta le sol pour essayer de sentir quelque chose. Elle n'y voyait rien et n'entendait guère plus quelque chose qui pouvait lui indiquer la présence du blessé. « Qu'est-ce qu'on fait maintenant ? Il est hors de question que je te laisse ici, Randy. » Parler lui faisait du bien. Certes, un chuchotement pouvait les trahir, mais sa voix était à peine audible. Seul quelqu'un à proximité de la rouquine pouvait entendre ce qu'elle disait. S'il y avait quelqu'un à avoir près d'elle, elle espérait que ce soit son blessé.

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Dim 4 Mai 2014 - 19:15

C'est mauvais de se prendre pour du fromage suisse
Jessie A. Davis & Randall Boggs



La chambre était enrobée de la noirceur de la nuit et était légèrement éclairée par un réverbère qui se trouvait à plusieurs mètres.  Autant dire que la seule chose que l'homme pouvait voir à cet instant était la moitié du visage de la rouquine, celle qui était du côté de la lumière extérieur. Il la vit disparaître quelques instants, un moment qui dura un éternité pour l'homme qui s'imaginait déjà devoir aller la secourir puisqu'elle se dirigeait dangereusement vers la porte d'entrée. Sa respiration se coupa et son pouls s'accéléra pour finalement sentir battre son cœur dans sa tempe. Heureusement, elle revint et se dirigea vers la salle de bain comme il le lui avait demandé. Finalement arrivé à l'intérieur de la salle de bain, la demoiselle se leva puis aida Randy à l'imiter puis celui-ci entre-ferma la porte de la pièce pour éviter de se faire voir si Nicholas se pointait dans la chambre et qu'il réussissait à éviter le piège à ours.

Jessie se dirigea vers la fenêtre qu'elle ouvrit d'une lenteur quasi extrême et ce qui la fit longuement grincer. Randy se claqua le front avec l'une de ses mains en la voyant faire. Tout le monde savait qu'il était plus discret d'ouvrir rapidement une fenêtre en faisant un petit grincement aigu qu'un long grave qui ne pourra pas se faire passer pour autre chose que cela. Le mercenaire se croisait les doigts pour que personne ne trouve derrière le bâtiment, car connaissant la rapidité que les hommes que Nicholas doivent avoir pour faire partit du personnel, il savait qu'ils n'avaient plus que quelques secondes avant qu'ils ne prennent d'assaut la chambre. La rousse sortit la première sous les ordres de Randall. Pas qu'il voulait la lancer dans la gueule du loup, mais plutôt parce qu'elle serait sans doute plus en sécurité à l'extérieur qu'a l'intérieur et puis c'était Randy qu'ils voulaient, pas elle. Ils n'avaient même aucune idée qu'elle se trouvait avec lui, il l'ignorerait s'ils la croiserait... Ou lui ferait du chantage, mais ils ne la blesserait pas si elle se montrait coopérante.

Se fut alors le temps de Randall de sortir de cet endroit, mais seul, la tâche n'était pas vraiment évidente. Il tenta de se focaliser sur ce qu'il devait faire, puis il prit une grande respiration pour refaire les mouvements que l'inconnue avaient fait avant lui pour finalement se retrouver assit sur le rebord de la fenêtre en tentant de se persuadé qu'il pouvait faire une roulade pour ne pas aggraver sa blessure. Il se donna un élan puis tomba en chute libre, mais il ne réussit pas vraiment sa roulade et tomba directement sur le dos.

« Heureusement que ce n'était pas trop haut.. » se plaignit-il  

Il s'assit avec difficulté et resta immobile un moment, jusqu'à ce qu'il entende des voix masculines arriver en sa direction. Merde! L'adrénaline réapparut en lui puis il se releva rapidement pour se diriger derrière un arbre où Jessie s'y trouvait par hasard. En fait, il l'avait entendu chuchoter grâce à ses oreilles aiguisés. Il avait eu pas mal de pratique grâce à son boulot et il la trouvait quelque peu stupide de parler comme ça alors qu'elle n'avait sans doute même pas vérifier si quelqu'un se trouvait près d'elle.

« Chuuut Jessie, tu vas nous faire repérer..! Ils ont une très bonne ouïe, fais moi confiance..! » Il lui agrippa un bras et la tira un peu plus loin sans parler des hommes de Nicholas qui arrivaient dans leur direction.« Tu veux savoir qui ils sont..? Je vais te le dire, mais ne me juges pas, d'accord?! » L'homme aurait très bien pu tout expliquer sur son métier, mais c'était top secret et il risquait beaucoup plus en le disant qu'en lui mentant comme il le faisait avec tout le monde. « Je leur dois de l'argent... Genre VRAIMENT beaucoup d'argent. Je suis strip-teaseur et comme tout le monde, je me drogue et j'ai commencé à m'endetter pour avoir ma dose et eux, ils viennent me casser une jambe... Ou les deux..! »

Bon, en fait c'était sans doute pour terminer le boulot, surtout qu'il s'était enfuit du parc, mais après, il n'avait pas vraiment eu le choix... Et c'était mieux qu'il soit dans un motel que dans un hôpital..! Il continua à s'éloigner du motel en se cachant derrière les arbres qu'ils pouvaient croiser, mais ils se faisaient de plus en plus rare et il était désormais temps de se mettre à courir dans le quartier pour se trouver une nouvelle cachette. Heureusement qu'il ne laissait plus de traces de sang derrière lui... Il prit une grande respiration en fermant les yeux pour mieux se concentrer et trouver une solution, mais l'homme ne connaissait pas New-York, il ne venait pas de cette ville, il avait besoin de l'aide de la rouquine pour trouver un moyen de s'en tirer.  Il ouvrit les yeux et la fixa.

« Votre maison. Est-elle bien loin? Serait-il facile de s'y rendre en zigzagant dans les rues pour qu'ils perdent notre traces...? »

Il n'eut pas le temps d'entendre la réponse de la rousse qu'il entendit un craquement de branche derrière eux et vu apparaître l'ombre de son patron qui s'approchait d'eux. Il ne semblait pas armé, mais il pouvait bien cacher un revolver dans son dos comme Randy faisait habituellement.

« Boggs... Ça ne sert à rien de te cacher, ce n'était qu'une petite leçon... » Une petite leçon?! Il avait reçu une balle dans la cuisse! C'était pire qu'à l'habitude! « Tu n'as qu'à revenir et faire... QUELQU'UN EST AVEC TOI?! »

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Sam 10 Mai 2014 - 4:12


«  C'est mauvais de se prendre pour du fromage suisse » Jessie A. Davis & Randall Boggs

« Chuuut Jessie, tu vas nous faire repérer..! Ils ont une très bonne ouïe, fais moi confiance..! » La poupée cessa de parler. Elle leva la tête, et fronça les sourcils, comme si cela pouvait rendre plus efficace sa vision nocturne. La rouquine pencha la tête sur le côté, et regarda le grand blessé progressé jusqu'à elle. Il n'allait pas trop mal, elle ne l'avait pas trop amoché. C'était bon signe. La jeune mère esquissa un petit sourire de soulagement. Sa chute non plus n'avait pas été trop douloureuse, malgré la plainte qu'elle l'avait entendu pousser. « Tu veux savoir qui ils sont..? Je vais te le dire, mais ne me juges pas, d'accord?! »Elle voulut s'arrêter et faire la moue, mais il la tirait avec trop de force. Elle se contenta de répliquer tout bas. « Tu me prends pour qui... » La poupée ne pouvait pas juger. Les apparences sont parfois trompeuses, tout le monde a ses secrets. « Je leur dois de l'argent... Genre VRAIMENT beaucoup d'argent. Je suis strip-teaseur et comme tout le monde, je me drogue et j'ai commencé à m'endetter pour avoir ma dose et eux, ils viennent me casser une jambe... Ou les deux..! » Jessie en resta d'abord bouche bée. Elle ne rajouta rien, continuant à fixer le dos large du jeune homme qui l'attirait plus loin dans le petit boisé. La jeune mère doutait que ses informations soient vraies. Il avait lancé cette réplique comme si elle avait été toute faite. Débiter ces sornettes comme si aucune attache n'existait, malgré la douleur qu'il venait d'endurer. Aucune émotion ne vint chercher la demoiselle qui pourtant, ne protesta pas pour obtenir la vérité. Tout vient à point à qui sait attendre. Et pour une fois, elle saurait être patiente. Le temps lui manquait pour une argumentation pour connaître la véritable cause de cette poursuite.  

Ils aboutirent sur une clairière. Exposés, non plus couverts par les formes des arbres dans la pénombre ambiante, ils restèrent un moment planté là. La rouquine restait immobile près de Randy qui s'était mis à réfléchir pour trouver une solution. Alors qu'elle levait le doigt pour lui offrir de se rendre chez elle, ou du moins, tout près, à condition bien sûr d'arriver à les semer, elle n'allait tout de même pas mettre sa famille en danger, ce dernier fit volte-face, et la fixa de ses iris semblables aux siennes.« Votre maison. Est-elle bien loin? Serait-il facile de s'y rendre en zigzagant dans les rues pour qu'ils perdent notre traces...? »Voilà ce qu'elle redoutait. De devoir le cacher, au détriment de sa propre sécurité et de celles de ceux qu'elle aime. Il était difficile pour elle de prendre une décision hâtive, vue l'énorme risque qu'elle prenait. Mais elle ne pouvait faire autrement. « Oui, il y a moyen... » Elle s'avança vers lui, et le pointant de son index, se mit juste sous son nez, l'air sérieux comme on ne lui connaissait que pour les occasions spéciales. « Mais écoute moi bien, si jamais il est question de mettre ma famille en danger parce qu'ils te retrouvent, tu devras trouver un autre plan... » Cela lui faisait mal de le menacer alors qu'il était impliqué dans quelque chose de si grave. Et puis, elle était aussi complice dans l'histoire, maintenant qu'elle avait soigné le pauvre homme. Elle avait eu envie de rajouter « pour nous deux ». Elle ne voulait pas non plus le laisser seul. Avec sa blessure encore fraîche, il était grandement désavantagé.

Malgré sa prudence et son murmure que Randy ne sembla même pas percevoir, un craquement sec brisa le silence de la nuit. Des pas. Quelqu'un approchait. « Boggs... Ça ne sert à rien de te cacher, ce n'était qu'une petite leçon... Tu n'as qu'à revenir et faire... QUELQU'UN EST AVEC TOI?!  » Randy Boggs. C'était donc son nom. Jessie leva les yeux et chercha le regard émeraude du jeune homme. Mais elle ne parvint à le capturer, il ne lâchait pas la silhouette qui s'avançait dangereusement vers eux. Malgré la noirceur, la jeune femme aperçut le coude replié, et la main cachée dans le dos. Effrayée, elle se lança sur le côté aussitôt, poussant Randy de toutes ses forces. « RANDY ! »Elle ne parviendrait pas à le plaquer au sol, étant donné son infériorité musculaire, mais simplement de le faire disparaître de la trajectoire de la balle vivement lancée vers eux, était suffisant. Après la détonation, le cri de la jeune femme, un couinement, plus rien ne se fit entendre. Avait-il été touché ? Non. Impossible à moins d'avoir des projectiles commandés. Jessie releva la tête et passa une main dans ses cheveux flamboyants, frottant doucement son crâne qui avait durement percuté la terre. Elle se remit sur pied aussi vite qu'elle s'était jetée au sol. Ce fut à son tour d'empoigner Randy et de le faire courir à sa suite. Par chance, la distance entre les deux petits boisés encadrant la petite aire de détente naturelle n'était pas si grande. Ils parvinrent à l'atteindre avant que l'homme armé ne puisse avoir le temps de viser juste à nouveau. Alors qu'ils pénétrèrent à l'abri très peu consistant des arbres, ils passèrent près d'un végétal qui sembla frémir. La rouquine s'arrêta sèchement, et rebroussa vivement chemin. « Sweet mother of Abraham Lincoln ! Le pauvre petit... »laissa-t-elle tomber tout bas, alors qu'elle essaya de décrocher un petit écureuil épinglé à l'arbre par la balle perdue du dit Nicholas. « Randy, aide-moi, je n'arrive pas à l'atteindre, il est trop haut ! » implora-t-elle le jeune homme qui faisait au moins une tête de plus qu'elle. « On ne va pas le laisser là... J'ai encore les pinces ! » Devant le peu de coopération et de compréhension de Randy, la demoiselle, sur la pointe des pieds et des pinces, essaya d'extirper la balle profondément longée dans l'écorce, qui empêchait le pauvre animal d'être libéré. Après quelques secondes, qui lui parurent une éternité, elle réussit à le délivrer de son cruel sort. Le lovant contre elle, elle se remit à courir vers les rues attenantes au petit bois. « Ne t'en fais pas je vais te sauver... Eh ! Tu trouves pas que je me débrouille de mieux en mieux avec les pinces ? Je pourrais faire chirurgienne je pense ! » La demoiselle restait fidèle à elle-même malgré la situation critique. Toujours à trouver du positif partout, à aider les autres avant de penser à sauver sa peau. « Suis-moi, je sais par où passer... Ils ne pourront pas nous suivre. » Jessie venait d'avoir une idée. Non loin de sa maison avait été construit un petit ponton. Non loin de ce dernier, il y avait une bouche d'évacuation des eaux usées. Et ils étaient tout près. Le conduit pouvait les laisser passer eux, vu leur taille plutôt étroite, bien que le jeune homme soit limite, cela pouvait se faire, contrairement aux hommes de main du poursuivant et du poursuivant lui-même qui étaient tous faits comme des armoires à glace. À toute allure, elle les conduisit à l'endroit choisi. « Je sais que ce n'est pas l'idéale, mais tu pourras te laver une fois rendu, et puis, tu n'as pas le choix si tu tiens un minimum à ta vie. » Sans y penser elle-même, Jessie pénétra dans l'antre de l'odeur pestilentielle des égouts. Heureusement pour eux, ils n'avaient que trois ou quatre rues à parcourir. Cela aurait pu être pire.

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Ven 16 Mai 2014 - 19:57

C'est mauvais de se prendre pour du fromage suisse
Jessie A. Davis & Randall Boggs



Oups, grillés. Randy n’avait pas songé une seconde ce qu’il arriverait si son patron arriverait à découvrir qu’il s’était enfuit avec quelqu’un et avait donc fait de cette personne un complice dans quelque chose de pas tout à fait légal. Il était véritablement dans la merde et puis il se sentait plutôt mal à l’aise avec l’idée qu’elle soit une mère de famille, car évidement, elle ne survivrait pas à cette nuit. Les rues devaient grouiller de mercenaires fortement entraînés et dont la musculature de chacun d’entre eux était effrayante et dont l’adresse était spectaculaire. Alors que Randy cherchait quelque chose à répliquer, il entendit soudain un coup grave résonner dans l’air et à peine eut-il le temps de comprendre qu’il se faisait pousser sur le côté et de ce fait il évita de justesse la balle en entendant qu’un petit sifflement passer à quelques centimètres de son oreille. Il se sentait sonné et perdu, mais il ne resta pas bien longtemps au sol, car la rouquine lui agrippa un bras et l’entraîna avec elle jusqu’au second boisé à quelques mètres que la clairière où ils se trouvaient.

Ce boisé n’était pas bien dense, mais cela suffirait amplement pour se cacher pendant un bref moment et pour réfléchir à une façon de s’enfuir d’eux. Ce n’était pas le temps de crever, il n’avait que trente ans et il en donnait peut-être dix de moins à Jessie. Randy fit quelques pas boiteux jusqu’à un arbre où il s’accota, mais Jessie attira son attention en s’exclamant en chuchotant d’un air attristé par ce qu’elle venait de voir. *Aller rouquine, cris encore plus fort pour qu’ils nous entendent!* Évidement, personne d’autre ne l’avait entendu, mais avec elle, la discrétion ne semblait pas exister, mais il fallait bien qu’elle se calme si elle voulait revoir son cher petit bébé quand le soleil se sera levé. Justement! Il était quelle heure? Il devait être prêt de trois heures, les oiseaux commençaient déjà à chanter, cela voulait donc dire qu’ils ne pourraient bientôt plus se cacher grâce à la noirceur et ça c’était vraiment mauvais… Il savait bien qu’il aurait dû rester à Londres cette nuit, là-bas au moins il connaissait les rues et il aurait pu se cacher chez lui ou à la limite chez ce stupide Pégase.

Randy jeta finalement un coup d’œil à ce que la demoiselle regardait et c’est en s’approchant un peu plus qu’il comprit ce que c’était : Un écureuil.  Il était coincé sur l’arbre, touché par la balle perdue de Nicholas. C’était… étrange. L’homme n’avait jamais vu une chose pareille et cela allait sans doute être la dernière fois. Il regarda longuement l’animal blessé pour réaliser que sa vision de lui ne mentait pas, puis Jessie demanda alors de l’aide, mais celui-ci trop absorbé par sa contemplation ne bougea pas d’un centimètre… Ou alors, il n’avait simplement pas envie de faire quoique ce soit. Bon, Jessie était plutôt débrouillarde et elle n’eut finalement pas besoin de l’aide du mercenaire qui la regardait faire avec attention, plutôt curieux de la délicatesse qu’elle avait dans ses mouvements… Quoique légèrement trop long et cela leur faisait perdre du temps. Finalement elle réussit et elle prit dans ses bras le petit rongeur qu’elle semblait vouloir apporter avec elle pour lui prodiguer des soins.

« Jessie, on a pas le temps-là, veux-tu arrêter de parler de tes plans de carrière?! » Répondit-il agacé.

C’était dingue, Randall avait l’impression que cette fille ne réalisait pas la gravité de la situation et déjà, il avait été assez gentil pour lui laisser sauver un pauvre écureuil qui allait sans doute se faire écraser par une voiture le lendemain, alors là, elle devait se calmer et songer à quelque chose! Finalement, comme si elle pouvait lire dans les pensées de l’homme, elle finit par lui dire de la suivre, car elle avait une idée pour les semer. Chouette! Il ne posa aucune question et la suivit le plus rapidement que sa jambe pouvait le lui permettre. Ils arrivèrent finalement face à une bouche d’égout où Jessie et son protégé entrèrent en premier, suivit de l’ancien monstre qui hésita un moment, sachant que l’odeur lui rappelait de très mauvais souvenirs et aussi, car il avait peur que ses épaules bloquent puisque son corps était de forme rectangulaire à cause de nombreux entraînement liés aux trapèzes et aux deltoïdes. Avec une grande respiration et en croisant ses bras sur son torse pour diminuer la largeur de ses épaules, il glissa et tomba à quatre pattes dans l’eau poisseuse et malodorante. Il se releva et tenta d’essuyer ses mains sales sur son chandail volé pour ensuite suivre la rousse qui s’était déjà aventuré un peu plus loin.

« Chef! Il vient d’entrer dans la bouche d’égout!

Parfait! Postez-vous devant chacune d’entre-elles, prêt à tirer. »  

C’était silencieux et effrayant. Il faisait noir et de simples rayons de lumière créés par les lampadaires éclairaient de temps à autre les parois grises du tunnel. Les seuls sons que l’homme pouvait percevoir étaient sa propre respiration et le bruit de l’eau qui se faisait brasser par leurs jambes. Le chemin sembla être une éternité pour Randy qui n’en pouvait plus de l’odeur, mais ils arrivèrent finalement à la fameuse sortie et ils purent se retrouver à nouveau à respirer de l’air pure… Quoiqu’avec l’odeur que les deux pouvaient dégager, Randy avait bien du mal à trouver l’air de l’extérieur comme agréable. Il observa un moment le quartier dans lequel il se trouvait pour constater que c’était fraîchement bâti et les maisons se ressemblaient presque toutes. Cela lui faisait un peu penser à son propre quartier, sauf que lui il vivait dans des appartements neufs.

« Bon alors, il est où ton chez toi avant qu’on se fasse surprendre? Je les ai entendus parler, ils nous ont vus entrer dans la bouche d'évacuation des eaux usées. »  

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Sam 24 Mai 2014 - 20:56


« C'est mauvais de se prendre pour du fromage suisse » Jessie A. Davis & Randall Boggs
Accroupie, les coudes, les genoux trempant, baignant dans les eaux qui parcouraient la ville sous terre, pour une bonne raison vue l'odeur nauséabonde qui s'en dégageait, la poupée tentait, tout en rampant, de maintenir contre sa poitrine, sous son chandail, le petit animal des bois blessé dans l'altercation qui s'était déroulé quelques instants d'avant entre les deux jeunes gens et l'homme qui en avait d'avoir voulu à Randy, et qui maintenant voyait double. La jeune femme respirait tout bas, essayant de ne pas prendre de trop grandes bouffées d'air, pour ne pas tomber dans l'asphyxie. Lentement, ils progressaient l'un en arrière de l'autre, Jessie fermant la marche, Randy guidant la rouquine. À un moment, déjà enfoncés profondément dans le tunnel, tous deux s'arrêtèrent à une intersection de conduits d'égout. Spécial, comme aire d'halte routière. Malgré leur petite pause, ils ne purent en profiter pour se dégourdir. Au contraire, la douleur semblait plus lancinante encore alors qu'ils étaient coincés et arrêtés dans le système d'évacuation de la ville. Sans en avoir conscience, elle refermait ses doigts sur le corps du petit animal fragile lové contre sa poitrine haletante. Lentement, la panique s'emparait d'elle. Il y avait longtemps qu'elle n'avait pas fait une crise. Il faut dire que dans une ville, lorsqu'on en fait partie en tant qu'habitant et non comme petit jouet minuscule que l'on peut facilement mettre dans une boîte, il est difficile d'oublier ce sentiment de liberté de mouvement qui reste logé au creux de l'esprit pour rassurer les plus sensibles.

Jessie était de ceux que l'on peut qualifier de fragile émotionnellement, étant donné le bagage qu'elle transporte. L'ancien jouet n'avait jamais aimé les endroits clos, qui lui rappelaient les boîtes et les cages, entre autre. Aimant les grands espaces, ne serait-ce que la chambre d'un enfant, elle supportait très mal la noirceur, par dessus le marché. Alors, un endroit confiné où la pénombre est maîtresse, ce n'était pas l'endroit idéal pour la jeune femme qui parvenait petit à petit à passer outre cette peur d'étouffer. Cependant, à ce moment précis, elle était en proie à une violente crise de claustrophobie. De tous ses membres, elle se mit à trembler comme une feuille. L’eau ondulait sous elle. Elle ne s’en aperçut même pas, tout comme elle ne se rendait pas compte que le petit cœur de l’écureuil avait arrêté de palpiter à l’unisson avec le sien. Plus rien. Un petit frémissement qu’elle ne sentit même pas, son propre corps étant secoué de longs et violents frissons. Doucement, ses joues s’empourprèrent et elle suffoqua. Respirant difficilement, parcourue par de désagréables sueurs froides, la poupée ferma les yeux. Gémissant, signe évident de son malaise, la rouquine lâcha le petit rongeur qui allait trouver le repos dans un tunnel d’évacuation. Déplaisant, mais il y avait pire, comme souffrir suspendu à un arbre par la queue. Jessie avait essayé. C’était l’intention qui comptait ? À ce stade, il n’y avait plus rien à compter en fait. Compressant sa poitrine déjà comprimée par l’étau de la panique, ses doigts aussi raides et déterminés que des serres qui s’agrippent, elle se débattait contre un opposant imaginaire. « Non, non, NON, pas la boîte ...! » Secouant sa tête brusquement de droite à gauche, elle entendit vaguement les paroles de Randy à son égard. « Bon alors, il est où ton chez toi avant qu’on se fasse surprendre? Je les ai entendus parler, ils nous ont vus entrer dans la bouche d'évacuation des eaux usées. »

La jeune femme crut d’abord que c’était la voix du jeune homme qui la ramenait à la réalité, mais vu le choc de sa boîte crânienne qui se percuta contre la dalle du tunnel, elle en douta par la suite. Ouvrant vivement les yeux, ses prunelles émeraude ne percevant rien dans l’obscurité, elle chercha d’abord la silhouette à peine perceptible de Randy, qui se tenait tout juste devant elle. Par la suite, les événements reprenant de droit leur place dans l’esprit chronologique de la demoiselle, elle se rappela le petit écureuil blessé. « C’est pas vrai, où il est passé ? » Le cherchant désespérément, à tâtons dans l’eau putride, la poupée laissa libre cours à ses larmes. Roulant silencieusement sur ses joues, les fins torrents s’écoulant de ses yeux tombèrent peu à peu sur le corps inerte du rongeur retrouvé. La demoiselle pleurait. Elle détestait les pertes. D’un être proche ou d’un être éloigné, une perte était une perte. Et elle n’avait pas réussi à le sauver. Déplorant la mort de son presque ami l’animal, Jessie se mit à repenser à Emily. Pourquoi ? Pourquoi maintenant et elle ? Plus les questions se bousculaient dans son esprit, plus le sentiment de nostalgie et de peine emplissaient son être. Elle eut envie de hurler. Remplissant ses poumons d’air, gonflant à bloc sa poitrine, Jessie s’arrêta dans son élan. Son regard brillant tomba sur les lignes qui définissaient le corps de Randy, encore plus contorsionné qu’elle, dans le petit espace du tunnel. Elle revint à elle. Au moment présent, aussi critique soit-il.

« Je… Qu’est-ce qu’on doit faire ? Il doit bien y avoir… Je ne veux pas qu’ils t’aillent, ni moi d’ailleurs, il faut à tout prix… » Elle ne finit pas sa phrase, la laissant en suspens. C’était de plus en plus réel, il y avait de plus en plus de risques. La jeune femme insista pour qu’ils continuent à avancer. De toute façon, ils ne pouvaient toujours pas sortir. Ils finirent par déboucher sur un espace plus vaste, destiné probablement aux travailleurs lorsqu’ils devaient descendre par les trous d’hommes. Ils avaient donc emprunté un des tunnels des plus secondaires et étaient maintenant dans un plus important pour l’évacuation et son bon fonctionnement. Une petite échelle, qui était en fait que des petites barres de métal auxquelles il était possible de grimper, qui menait à la rue. Une gravure se trouvait à la hauteur des yeux, qui indiquait l’emplacement des deux jeunes gens. Était-ce le hasard ou la chance ou un don jusqu’ici inconnu pour l’orientation que Jessie couvait en elle, ils se trouvaient pile sur la rue de la jeune femme. « Nous y sommes. Nous y sommes presque ! Attends-moi là ! » Vu sa blessure, elle voulait s’assurer que la voie était libre et elle voulait lui épargner de grimper pour rien. Agile, elle se hissa jusqu’en haut de la petite échelle et se retrouva le front et la joue collés contre la bouche d’égout. Frémissant à son contact froid, Jessie essaya de voir quelque chose par l’un des trous. Tout ce qu’elle put voir fut une lumière d’un des nombreux lampadaires. La lumière, même artificielle, la rassura. Vite elle perdit espoir cependant, alors que ses yeux tombèrent sur une paire de bottes qui se tenaient tout près de leur porte de salut. Maudissant cet agent d’elle-ne-savait-quelle-agence, Jessie redescendit vivement de l’échelle. Il leur fallait trouver une autre sortie.

« Il faut continuer. Je l’ai entendu dire qu’il était de ceux qui couvraient la dernière rue. Ils sont certains de nous avoir ! » Elle déglutit difficilement. Elle regarda Randy dans la pénombre à peine ébranlée par le mince filait de lumière traversant la grille. « J’ai une cour arrière assez facile d’accès. Il nous suffirait de continuer une rue plus haut et on serait probablement sauver. » C’était vite dit. Sauvés ou pas, là était toute la subtilité de ce qui pouvait être un plan, et que Jessie ruminait furieusement. Déterminée à ne pas se laisser gagner par la lamentation, Jessie se remit en marche. Heureusement pour eux, le conduit qui continuait plus haut dans le quartier était assez haut et assez large pour y marcher côte à côte. Même gambader aurait été possible si la rouquine en avait eu l’envie. Ce n’était cependant pas le cas. Elle se contenta de marcher d’un pas pressé, mais pas trop. Il leur fallait faire attention pour ne pas éveiller les soupçons sur leur position avec le bruit de l’eau secouée. Malgré ses précautions, elle fit un faux mouvement ou glissa sur quelque chose dont elle ne connaissait pas l’identité et préférait garder le mystère. Dans un grand bruit d’éclaboussure, elle se retrouva allongée dans le tunnel. L’eau qui lui arrivait jusqu’aux genoux debout la surplombait couchée. Se débattant, le souffle coupé par la surprise, elle tenta de s’accrocher à quelque chose pour remonter. Tout ce qu’elle trouva fut la cheville de Randy qu’elle agrippa vivement, se stabilisant et réussissant, en enfonçant ses ongles exagérément dans la jambe, heureusement ce n’était pas celle de la blessure, du jeune homme, se hissant hors de l’eau. « C’est définitivement … la pire… aventure… de toute ma vie. Et j’en ai vécu des expériences, oh mon dieu. » À ces mots, elle se remémora même la fois où Aladdin et elle avaient du évacués l’île peuplée par des cannibales qui avaient voulu en faire leur souper. Un petit sourire en coin, elle se releva, détrempée. « Désolée pour ta jambe… J’ai paniqué. Me noyer là-dedans, ce n’était ce que j’avais prévu pour ma mort alors... »

Elle eut envie de rire. Mais elle se contenta de le regarder avec un faible sourire. Elle voulut se remettre en marche. Mais elle se mit plutôt à courir. Un coup de feu avait été tiré depuis l’entrée du trou d’homme. Il avait entendu. Heureusement, ils avaient le temps de déguerpir avant qu’il ne les rattrape, en plus d’avoir la noirceur de leur côté. C’était plus difficile de viser dans un tel environnement non ? Même si l’espace restreint augmentait les chances de toucher la cible, même en mouvement, les coups fatals avaient moins de chance de réussite. Du moins, elle essayait de se convaincre, entraînant Randy dans sa course. Plus besoin de discrétion. Du moins pour l’instant. « Prochaine échelle, on grimpe. » murmura-t-elle, à bout de souffle. Courir dans l’eau était peu aisé, et elle n’avait pas l’habitude, surtout depuis qu’elle était devenue maman, de pratiquer ce genre d’entraînement.



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Ven 6 Juin 2014 - 2:25

C'est mauvais de se prendre pour du fromage suisse
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La rouquine parlait de quoi? Elle semblait paniquée et cherchait désespérément quelque chose dans l’eau souillé. Ce ne prit pas bien longtemps que l’ancien caméléon réalisa qu’elle n’avait plus le pauvre petit animal blessé et que c’était sans doute cela qu’elle cherchait. Chouette, comme s’ils avaient que ça à faire, trouver un écureuil déjà sur le point de mourir. Randy était presque sûr qu’il avait décédé dans les bras de Jessie à peine après leur entrée dans les égouts tellement que l’odeur était forte et désagréable. Il n’imaginait même pas ce que le pauvre petit nez du rongeur avait pu sentir puisque l’odorat des animaux était cent fois meilleur que celle des êtres humains. Finalement, l’homme n’avait pas eu tort en pensant à la mort de l’animal, mais il n’éprouvait pas de fierté à cette prédiction juste. Il n’avait aucune difficulté à voir les humains mourir, mais il avait toujours trouvé cela injuste lorsqu’il voyait un animal mort sur le bord de la route même s’il faisait mine du contraire. Cette fois-ci il n’avait pas réussi à cacher sa tristesse, peut-être parce que sa sauveuse était en train de pleurer sur son cadavre..? Heureusement la noirceur cachait les traits de Randy et il put continuer à jouer son rôle de dur.

« Aller arrête de pleurer, ce n’est pas le temps. »

Jessie finit par reprendre ses esprits et ils continuèrent leur chemin pour finalement déboucher dans un tunnel beaucoup plus large que les autres, sans doute qu’il devait être la voie principale pour les eaux usées. L’odeur n’était cependant pas différente, au bonheur ou au malheur des occupants passager. Ils finirent par arriver à une échelle soudés à la paroi et la demoiselle décida d’y monter seule pour vérifier si le chemin était libre pour eux. Le mercenaire soupira et la regarda faire en se disant pour lui-même que s’il était en meilleur état il aurait simplement liquidé ses collègues et qu’il n’aurait aucunement besoin de la rouquine comme garde du corps. Et comme si le destin voulait qu’il soit encore plus énervé, la jeune femme descendit pour finalement lui dire qu’ils devaient continuer leur chemin, car il y avait des gens près de cette bouche.

« Chouette… » S’était-il contenté de dire d’un ton sarcastique

Ils continuèrent donc à marche côte à côte, d’un pas pressé, mais en faisant tout de même attention de ne pas trop remué l’eau puisqu’ils ne savaient pas s’ils allaient être entendus ou non au-dessus. Il aurait fallu faire un test, mais ils n’avaient pas eu le luxe de le faire. Le sol était glissant et des objets non-identifiés touchaient les membres de l’homme qui ne pouvait s’empêcher de frissonner en imaginant ce que tout cela pouvait être. C’était sans doute la mission la plus dégoûtante qu’il avait eu à faire jusqu’à ce jour. C’était pire que de toucher à un cerveau humain ou voir les tripes de quelqu’un toucher le plancher. Randy faillit tomber, mais ce fut plutôt la jeune femme qui eut cette malchance et elle s’agrippa alors à la cheville de Randy pour ne pas se retrouver la tête sous l’eau à la couleur douteuse. Elle réussit à se relever toute seule et elle s’excusa. Randy regarda sa silhouette, n’était pas capable de voir son visage à cause de l’obscurité puis fit une mine dédaigneuse.

« Non, c’est vrai, mais l’écureuil oui par contre. »

L’homme avait bien du mal à comprendre pourquoi elle avait pu dire ça d’un ton presque enjoué. Déjà, elle avait frôlé la mort et ensuite elle avait tué un écureuil  quelques instants plus tôt. Elle n’était pas humaine pour être si insensible! Elle … Elle ressemblait presqu’à Helga quand il y pensait. Enfin, peut-être était-ce l’adrénaline qui lui faisait un tel effet… Il n’eut pas vraiment la chance d’y penser, car elle le tira avec elle dans une course pour se rendre à la prochaine échelle. Le souffle de la demoiselle se faisait de plus en plus bruyant et rapidement, le brun commençait à s’inquiéter et tira le bras de Jessie pour qu’elle s’arrête.

« Calmes-toi la tornade! Tu vas nous faire une crise respiratoire et tu vas tomber dans les pommes! Aller respire à fond… »

Pour la première fois de la soirée, Randy se montra doux et soucieux de l’état de santé de la rousse. Il ne voulait pas devoir la transporter sur son dos, surtout pas avec sa jambe blessée, mais c’était surtout parce qu’elle l’avait grandement aidé et qu’il lui devait bien quelques soins en retour. Il plaça ses mains sur les bras de la jeune femme pour la forcer à rester sur place et prit de grandes respirations pour lui montrer comment faire. Quand elle fut finalement calme, ils reprirent la route vers l’échelle dont elle avait parlé et ils la montèrent chacun leur tour. La rue était vide et calme. Il n’y avait aucun signe des hommes de Nicholas… Enfin, pour l’instant.

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Mer 11 Juin 2014 - 17:50


«  C'est mauvais de se prendre pour du fromage suisse » Jessie A. Davis & Randall Boggs
Tout allait si vite. Trop vite. Jessie peinait à suivre le rythme du cours des évènements. Pourquoi il s'arrêtait ? Prendre le temps de la ralentir, de freiner son élan, sa course contre la mort. Il prenait le temps de faire tout ça alors qu'ils n'en avaient pas, du temps. « Calmes-toi la tornade! Tu vas nous faire une crise respiratoire et tu vas tomber dans les pommes! Aller respire à fond… »La tornade. C'était ironique, drôle ? Elle ne savait pas. Elle voulut sourire, mais la réalité la rattrapa. Elle pensa à Helga. Pour le surnom. Pour l'esprit pratique. N'avait-il pas entendu le coup de feu ? N'avait-il pas senti le projectile les frôler ? Avait-il perdu la tête ? Se calmer ? Elle était loin de pouvoir se détendre. Elle n'en avait pas envie. Détendue, elle ne s'en sortirait pas vivante. Et lui non plus d'ailleurs. Mais elle restait figée là, à le regarder, ses prunelles émeraudes ne lâchant pas les siennes, enlisée ou tout comme dans les eaux usées de la Grosse Pomme. La rouquine avait envie de le secouer, de lui redonner une gifle si nécessaire. Il était fou. C'était peut-être sa blessure qui le rendait comme ça, mais encore, il n'y avait pas grand chose pouvant altérer la raison dans la région de la cuisse. Sauf la perte de sang. Voilà une explication plausible à ce manque de gros bons sens alors qu'un des agents d'elle-ne-savait-trop-qui les pourchaissait.

La jeune femme retint sa respiration, posant un instant son regard brillant d'inquiétude sur une des mains posées sur ses avant-bras et tendit l'oreille. En fait, réflexion faite, personne n'était à leur trousse. Du moins, depuis un court laps de temps. Où était leur poursuivant ? La poupée expira profondément. Ses paupières se refermèrent sur son regard intelligent et soudainement lointain. Elle craignait le pire. Pourquoi s'était-il retiré si près du but ? Surtout avec Randy qui les maintenait en place, sous prétexte de vouloir la calmer ? Voulait-il la piéger ? Était-ce un montage, un piège parce qu'ils avaient eu une subite envie de sang et que la pauvre mère s'était retrouvé au mauvais endroit au mauvais moment ? Alors qu'elle ouvrit les yeux, son regard glissa hasardeusement sur le jeune homme. Ce n'était pas ses vêtements. Ils étaient sales et mal odorants, mais aucune trace de sang suspecte se les imprégnait, contrairement à son précédent pantalon qui avait été percé d'une balle. Les yeux de la jeune femme suivirent la ligne de la hanche jusqu'à la cuisse. Il avait payé bien cher pour pouvoir piéger une inconnue. La balle qu'elle avait délogé de sa peau et de sa chair n'était pas une fausse, au contraire. La rouquine n'arrivait pas à comprendre. Beaucoup trop de questions pour le peu de réponse qu'elle avait soutirées, déduites, dénichées dans les explications de Randy, la tournure des évènements et les détails qui s'imposaient à elle. « Ça va, mais il faut bouger, ce n'est pas prudent de rester là, ils pourraient revenir. N'as-tu pas entendu ? » Elle haussa un sourcil, son regard se faisant insistante malgré la pénombre qui les surplombait. La demoiselle voulait une réponse, une vraie. Jessie ne prenait pas les mensonges et les sentait. Il lui devait bien un peu de vérité après tout.

Tout ce qu'il fit, fut de resserrer son étreinte sur ses poignets, ses doigts se refermant fermement, telles des serres sur une proie. Elle eut un grognement. Il avait raison, malgré son silence. Le moment était mal choisi pour discuter de ce qu'il leur arrivait. Il était plutôt propice à se sortir d'affaire une fois pour toute. Elle suivit plus ou moins malgré elle. La rouquine n'était pas connue pour sa patiente. Jessie le suivait, trainant au bout de son bras étiré au maximum de sa capacité. Ses pieds chaussés de ses petits chaussons engorgés d'eaux sales, lui paraissait si lourds qu'elle aurait pu les soulever  pas à pas à bras pour faciliter la marche. Ses jambes molles n'assuraient plus sa survie. La fatigue l'avait envahie, l'adrénaline était partie. Bien vite, à la vitesse qu'ils couraient, la prochaine échelle qu'ils rencontrèrent furent celle à laquelle ils grimpèrent. Chacun leur tour, Jessie d'abord. Elle souleva avec difficulté le bouchon qui devait bien peser six fois son propre poids. Néanmoins, elle y parvint, la poussant tant bien que mal sur le côté du trou d'homme dont elle émergeait suivie de près par Randy. Le jeune homme prenait plus de temps, avec raison. Sa jambe handicapée par une fraîche blessure ne pouvait être que douloureuse et contraignante dans de tels exercices physiques. Elle sortit, à plat ventre sur la voie d'asphalte, rampante sur ses coudes, les écorchant légèrement, elle tendit la main au jeune homme pour l'aider à s'extirper du tunnel sous-terrain de New York.

« Très bien alors... » Un chuchotement que Jessie ne put s'empêcher de laisser tomber, alors que Randy passait près d'elle, sans se soucier de l'aide qu'elle lui offrait. Elle eut un sourire malgré la gravité de la situation. Les hommes. Tous les même. « Viens. C'est par là. » Elle leva le bras mollement, pointant l'index dans une direction. Elle se releva, passant ses paumes sur ses bras où de petits cailloux s'étaient logés à la surface de sa peau et sur ses jambes, pour la même raison. Frottant ses mains les unes contre les autres, elle s'avanca dans la rue, après avoir soignement replacé la bouche d'égout. Avec prudence, elle s'aventura vers une clôture et se hissa de l'autre côté. Elle marcha à l'ombre des réverbères, sur le terrain des voisins de la rue supérieure à la sienne. Lorsqu'elle remarqua un terrain dépourvu de clôture ou encore de haie, la jeune femme s'y précipita. Elle longea le mur de la maison du plus silencieusement qu'elle le pouvait, elle se rendit dans la cour arrière à pas feutré. Elle ne se souciait pas de si Randy la suivait ou non. De toute façon, elle se trouvait là en tant qu'éclaireure, non pas pour le distancer. Il lui fallait repérer sa maison. Malheureusement, la petite maison relevée comme tout le reste de la rue sur une petite colline était bordée d'une petite ligne d'arbre protecteur d'intimité. La demoiselle s'en mordit les doigts et regarda autour d'elle lentement. Toute d'égale hauteur où presque. Elle soupira. C'était tellement... humain. Tellement calculé. La jeune femme joignit ses mains l'une à l'autre avant de s'avancer vers l'un des arbres. Agilement, comme elle l'avait toujours été, Jessie sauta, agrippant fermement une grosse branche. La jolie rousse se hissa à califourchon et prit un certain plaisir à se jucher trois branches plus haut encore. Là, elle écarta du revers de sa main droite le léger feuillage verdâtre de l'érable dans lequel elle était grimpé. La lune éclairait les alentours plus clairement que les lampes de la ville.

De ses yeux émeraude elle galopait de toit en toit, cherchant ce signe distinctif de sa maison. Elle cherchait un détail qui attirerait son attention si vite détournée par les bruissements du vent. Ou ces silhouettes toutes de noir vêtues qui rôdaient dans l'ombre. Elle les voyait bien. Soudainement, son allégresse des moments présents disparue sans crier gare. Ses muscles se tendirent et elle se tapit sous le feuillage. Entre temps, elle avait vu sa demeure. Son chez elle. Là où son fiancé et sa fille reposaient tranquillement, sans le moindre soupçon de danger qui planait au-dessus de la tête du membre maternel de la famille. Jessie déglutit. Elle ne pouvait pas ramener Randy chez elle. Ni même elle ne pouvait pas le faire. Il ne fallait qu'elle les attire. Ce serait causé leur perte en plus de la leur. Elle se passa une main dans les cheveux. Une mèche rousse retomba devant ses yeux clos. Ses paupières cachaient ses prunelles vertes éclatantes qui réfléchissaient. Le seul salut possible, leur dernière chance ne se réduisait qu'à une porte. Une seule à ouvrir et à fermer. Pour commencer. Elle redescendit lentement. Sa descente était plus pénible que son ascension. Elle avait l'impression d'être plus lourde. Sans un bruit elle s'acula contre la galerie. Elle inspira à fond. La poupée chercha son compagnon du regard. « Randy, il faut y aller. » Elle mâcha ses paroles. Les laissa suspendre dans les airs, comme si elle ne les assumait pas. Elle n'avait pas le choix de le faire entrer chez elle. Elle connaissait les lieux, elle savait que la porte du garage qui se trouvait à l'arrière n'était pas verrouillée. « La porte, à l'arrière. Le garage. » C'était tout ce qu'elle parvenait à lui dire. Cela lui faisait mal. Jessie avait l'impression de trahir sa famille alors qu'elle luttait elle-même pour sa survie. Elle allait leur demander pardon, si elle en avait l'occasion. Elle se leva.

Lentement, la rouquine s'avança vers la petite lisière d'arbres qui trônait sur la limite de la partie la plus haute de la bute qui délignait les deux rues parallèles. Elle longea les arbres avant de silloner entre ces derniers. Plus longtemps ils resteraient cachés, mieux ce serait. Elle espérait ne pas aller trop loin. Ne pas sortir trop tôt. Bien vite, ils furent vis-à-vis de sa maison. Elle inspira profondément. « Prêt ? » Elle s'assit. Le petit cap de la colline était de gazon. Une chance. Glisser sur des rochers n'étaient guère amusant ni même un peu agréable. Le plus discrètement possible, elle se laissa glisser, dévalant la petite pente qui la séparait de la sécurité. Il ne leur restait que quelques pas. Des pas fatiques, cruciaux. Que quelques pas. La distance n'était pas si grande. Mais le danger lui l'était, si le moindre faux pas était fait.

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Dim 22 Juin 2014 - 6:38

C'est mauvais de se prendre pour du fromage suisse
Jessie A. Davis & Randall Boggs



Un coup de fusil ? Et puis alors ? Malgré sa jambe ensanglantée, il savait toujours se défendre et enlever une arme des mains d’une personne qu’avec quelques coups de poings et une bonne clef de bras. Évidement la rouquine n’en était pas au courant et elle devait sans doute le prendre pour un fou à rester là, mais l’important pour le moment c’était que Jessie se calme parce que si elle continuait à rester aussi rapidement elle allait faire de hyperventilation et le mercenaire ne se voyait pas la transporter sur son dos jusqu’à la sortie… Ni même la laisser seule évanouie. Ils finirent par recommencer à avancer dans le tunnel sombre et ils arrivèrent finalement à l’échelle convoitée que Jessie escalada la première. Randall n’aimait pas particulièrement l’idée de la laisser monter la première, mais en même temps si les hommes de Nicholas finissaient par les rejoindre sous terre, il serait là pour les éloigner et la demoiselle pourrait s’en sortir indemne. Oh Randall se joue le sauveur? Quelle mouche l’avait piqué pour qu’il soit aussi attentionné auprès d’elle ? Ce n’était aucunement ses jolies prunelles lime qui avaient fait joué la balance, mais bien la notion une vie pour une vie. Elle l’avait sauvé dans le parc quelques heures plus tôt, il devait la lui sauvé que ce soit cette soirée-là ou une autre.

Randy finit par monter lui aussi les barres de métal visés au mur de béton, puis contrairement à sa partenaire, il resta sur ses deux jambes pour mieux observer le quartier dans lequel il se trouvait. Il n’y avait aucune âme qui vive, ils pouvaient marcher tranquillement vers sa maison, mais il fallait faire tout de même attention, il ne fallait pas se fier aux apparences, Randy était la preuve qu’il ne faut pas se fier à un livre par sa couverture. Randy aida à remettre en place la bouche d’égout qui devait peser une tonne, puis suivit Jessie de proche jusqu’à ce qu’elle se permette de prendre une certaine distance que le jeune homme ne pouvait pas rattraper à cause de son handicap. Il se contenta alors de la suivre du regard pour ne pas être perdu dans ce quartier qui lui était inconnu. Finalement la demoiselle à la chevelure flamboyante grimpa à un arbre ce qui permit à Randy de reprendre son retard, mais il n’eut pas la chance de se reposer qu’elle lui fit comprendre qu’ils devaient se dépêcher.  

Il pressa le pas et suivit la jeune femme jusqu’à un petit cap de gazon où il la regarda glisser. C’était une plaisanterie ? Lui glisser ? Comme un enfant ? Tout de même pas ! Il préférait se faire trouver par Nicholas que de participer à cette activité stupide! Il préféra alors descendre les genoux pliés, en petit bonhomme, mais alors qu’il avait décidé de ne pas glisser comme Jessie, il n’avait aucunement pensé à la physique et son corps se mit rapidement à vouloir piquer du nez et il termina la descendre en roulade et il s’écroula en étoile à l’arrivée, une petite pierre dans les côtes. Il se releva péniblement, mais rapidement et il se jeta jusqu’à la porte arrière dont la rousse lui avait parlé un peu plus tôt. Il poussa le loquet et il fut étrangement surprit de constater que ce n’était pas verrouiller. Qui ne verrouillait pas ses portes la nuit? Elle à ce qu’il voyait. Enfin, il faut dire que c’était la porte arrière et que cela voulait dire qu’il fallait entrer dans la cours et ça, personne ne le faisait.

Il pénétra alors dans la nouvelle maison de l’ancienne poupée et ne prit aucunement la peine d’enlever ses souliers à l’odeur douteuse, puis il se dirigea vers le corridor central, celui qui menait à la cuisine. Il marcha lentement, boitant et observa la décoration en se disant qu’Hanity serait sans doute fan  de celle-ci étant décoratrice d’intérieur… Ou était puisqu’il venait tout juste de tuer son patron. Il se demandait tout de même comment elle se sentait, mais il avait confiance en Hayley. Elle allait s’en occuper. Il continua à avancer et se mit alors à regarder les cadres disposés sur une étagère en marbre. Il y avait toujours le même jeune homme au teint foncé, la jeune femme, la Jessie et le jeune homme… Ils devaient être en couple. Il avait aussi une photo de leur enfant dont elle avait parlé quelques secondes après leur rencontre. Il avait aussi un homme blond dans la quarantaine,  un ami sans doute… Puis il eut cette photo. Randy s’arrêta net, croyant rêvé, puis il prit le cadre pour l’avancer à quelques centimètres de son visage pour apercevoir un visage familier. C’était une jolie femme blonde au regard autoritaire, mais avec un très joli sourire. C’était Helga. Que faisait-elle dans un cadre photo de la rouquine qui avait tué un écureuil ? À côté d’elle se trouvait un homme dans la trentaine aux cheveux châtains et aux yeux clairs. Ce pourrait-il que cela soit son partenaire? Iago ? Alors qu’il observait la photo sans vraiment croire à ce qu’il voyait, il entendit des pas derrière lui et il sursauta, échappant presque le cadre au sol.

« C’est qui? » Avait-il demandé à la demoiselle qui l’avait finalement rejoint.

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Mer 25 Juin 2014 - 1:38


«  C'est mauvais de se prendre pour du fromage suisse » Jessie A. Davis & Randall Boggs
Cela lui parut trop facile. Distancer ainsi des hommes autant entraînés et armés à en juger par leur façon de s'habiller, de les poursuivre et de leur tirer dessus, c'était trop facile. Jessie hésita avant de suivre Randy jusque dans son propre garage. Tout cela semblait être un piège, et elle ne pouvait se permettre d'y plonger tête première. Cette maison abritait sa famille, son fiancé et sa fille et leurs chiens, qui dormaient paisiblement sans se douter de ce qui arrivait à la figure maternelle, accroupie derrière l'un des jeux installés pour la fillette. Elle remarqua, alors qu'elle voyait le jeune homme pénétrer dans sa maison sans complication, qu'elle trembla violemment, tant et tellement que ses dents claquaient les unes contre les autres. Elle avait froid, elle était trempée, puait les égouts, et malgré tout, elle hésitait à faire comme son compagnon, à s’élancer vers la sécurité. La rouquine fronça les sourcils. Elle eut raison d’attendre. Quelques secondes plus tard, elle entrevit une tête près des bosquets de fleurs qui longeaient leur pittoresque foyer familial. Sans permission, un homme rôdait par effraction sur son terrain. Rouge de colère, la poupée ne s’emporta pas pourtant, et resta cachée. Il ne fallait pas qu’elle sorte de ses gonds. Elle pourrait être reconnue et ce serait terminé pour elle. Sa belle pelouse, souillée par les pas de malfrats. Elle en rageait derrière la petite maisonnette pour enfant.

C’était stupide. Elle était là, à se frustrer, alors qu’elle était en danger plus ou moins directement. C’était du Jessie tout craché. Les priorités ne sont pas les mêmes pour tous. Patiente, malgré que ce ne soit pas une vertu qui lui était coutume, elle attendit qu’il s’en aille. Elle compta ensuite jusqu’à cinq, lentement, et s’élança jusqu’à la porte laissée ouverte par Randy. Avec mille précautions, elle la referma, évitant de fermer grincer sur ses gonds la porte qui allait sceller cette soirée. Ils étaient en sécurité. Ils allaient pouvoir prendre du repos. Jessie s’accota contre le mur, et glissa de deux centimètres, ses jambes ne supportant plus son poids. L’adrénaline retombée, elle était prise de fatigue et de lâcheté. Elle dormirait sur le fauteuil, trop lâche pour monter se réchauffer contre son fiancé après une douche nécessaire. Elle laisserait le canapé à Randy, qui avait besoin de plus de confort vu le piteux état de sa jambe. Où était-il ? Levant sa tête lourde comme une pierre, Jessie regarda dans le garage. Aucune trace du jeune homme. Ah, si. Des traces de pas, constitués de boue à l’odeur putride, se dirigeait le long du couloir jusque dans le hall puis la cuisine et le salon. Il voulait empester toute la maison ? Jessie, après avoir enlevé ses souliers et ses bas pour les mettre directement dans la poubelle, ce n’était même pas la peine de la laver, l’odeur lui reviendrait toujours au nez, elle ferait de même avec ses vêtements s’il n’y avait pas cet impromptu invité dans sa maison, suivit les traces qu’il laissait derrière lui. Rapide mais néanmoins silencieuse, la rouquine arriva derrière lui. Il avait un cadre à la main. Après une vive inspection de ceux encore disposés sur l’étagère, malgré la pénombre elle connaissait leur emplacement par cœur, elle sut que c’était le cadre d’Helga et d’Iago qu’il avait à la main. Haussant un sourcil, elle croisa ses bras contre sa poitrine, soupçonneuse. « C’est qui ? » Pourquoi cela l’intéressait, lui qui avait toujours cet air de ne jamais s’intéresser à personne d’autre qu’à lui-même ? La rouquine ne put s’empêcher de sourire cependant, fière d’avoir de tels gens dans son entourage. « Helga. Et Iago, son amoureux. Iago est un bon ami à moi et Helga, c’est particulier. C’est ma sœur. » Elle se racla la gorge et se dirigea vers la cuisine, direction le réfrigérateur, s’agitant et gesticulant en parlant pour lui répondre du mieux qu’elle le pouvait sans en dire trop et sans hausser la voix plus fort qu’un simple murmure. « En fait, c’est compliqué. » Elle ouvrit la porte du frigidaire et y mit sa tête, comme si d’être à deux pouces des aliments allait l’aider à choisir. « Ce n’est pas ma sœur de sang, mais de cœur. Je l’aime tout comme et c’est pareil de son côté. Je la connais depuis un moment, depuis que je suis arrivée ici, à New York, lorsque j’ai changé… » Elle s’arrêta au milieu de sa phrase, alors qu’elle allait dire « de monde », ce qui n’était pas une formule orthodoxe. Toussotant, prenant une grande gorgée de la bouteille d’eau qu’elle venait de choisir, elle se dépêcha de combler le vide qu’elle avait elle-même créé dans la conversation. « De vocation. Voilà. Euhm, oui c’est ça. Helga, c’est ma soeur. Et la marraine d’Amani. Tu la connais ? C’est drôle parce que tu m’as appelé exactement comme elle a l’habitude de m’appeler. La tornade hihi. » Ouf. Le mensonge n’était pas son activité favorite et elle n’était pas bonne menteuse. Heureusement, elle avait terminé sur une note de vérité qui la faisait sourire. La rouquine évita le regard émeraude du jeune homme alors qu’elle passait près de lui. Ce n’était pas dans son habitude de ne pas supporter un regard, mais elle détestait mentir et voilà qu’elle le faisait ouvertement pour cacher quelque chose dont elle était fière, ses origines, simplement pour qu’il ne se moque pas et qu’il ne la prenne pas pour une folle un peu plus qu’il ne le faisait déjà. Elle était fatiguée et n’avait pas la force d’en endurer plus ce soir.

« Viens, je vais … te montrer la salle de bain tu pourras te doucher. Je vais te laisser des vêtements aussi, laisse-moi ceux-là je vais les jeter, ils sont irrécupérables. Prends ton temps, lave la plaie. Je vais te faire un petit quelque chose à manger avant que tu ne puisses dormir. Ça va te faire du bien. » Elle baissa la tête et lui pointa la petite pièce où se trouvait une douche, une toilette et un petit lavabo dominé par un miroir et une petite armoire avec quelques produits de base tel shampoing, savon, brosse à dent et dentifrice, etc. Dans la buanderie, juste à côté, elle fouilla dans un des paniers qu’elle avait laissé là, après l’une des brassées qu’elle avait fait dans la journée, prête à être pliée. La poupée avait remarqué qu’il était grand, comme Aladdin. Tous les deux étaient aussi sculptés de muscles et larges d’épaules. Elle en déduisit donc qu’un des chandails et des pantalons que ce dernier avait pouvait lui aller. Jessie savait qu’Aladdin comprendrait. Elle eut un sourire charmé. Le brun était si généreux. Elle savait qu’il n’en tiendrait pas rigueur à sa fiancée et qu’il la supporterait dans son geste. Elle lui avait sauvé la vie et il ne l’avait pas abandonné alors qu’elle peinait à le suivre. Elle trouva un chandail à manches courtes blanc et un jeans simple. Rien qu’elle ne soupçonnait être un morceau de tissu qui pouvait susciter de l’affection de la part de leur propriétaire. Elle s’en serait voulu si dans un élan de presse, elle avait pris des vêtements préférés au jeune homme. Il ne fallait pas pousser les limites de la générosité non plus.

Elle se rendit sur la pointe des pieds à la salle de bain du rez-de-chaussée où se trouvait Randy. « Tiens des vêtements. Maintenant, lave-toi, on se retrouve après. » Elle lui sourit et lui laissa de quoi s’habiller. Elle se dirigea ensuite vers la cuisine. Elle mit de l’eau dans une casserole et la mit à bouillir. Une soupe. C’était toujours réconfortant une soupe. Durant le temps d’ébullition, Jessie empoigna une serpillère, l’humidifia dans l’évier et frotta ses planchers souillés par les bottes de Randy. Lorsqu’elle eut finit, elle retourna à sa soupe.

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