ensingtone Gardens, rares sont les personnes qui ne connaissent pas ces célèbres jardins de Hyde Park rendu culte par les nombreux artistes qui avaient passé leur temps en ces lieux, en particulier un certain auteur ayant conté les incroyables aventures d'un garçon qui ne voulait pas grandir. Si dans le monde de Wendy le nom de James Matthew Barrie résonnait comme celui de n'importe quel autre, ici c'était une tout autre affaire. Sûrement un des écrivains les plus marquant du début du XX° siècle, ses œuvres avaient traversé les âges surtout une qui a fait rêver des générations d'enfants et continue encore à le faire aujourd'hui. Alors, si Wendy ne connaissais pas encore ce fameux personnage elle allait le découvrir très vite, et ça n'allait sûrement pas être pour le meilleur des mondes. Mais à cet instant là, la Darling était loin d'imaginer ce qui l'attendait, la pauvre avait déjà dû mal à comprendre ce qu'il lui arrivait en ce moment même alors inutile de lui donner encore plus de soucis en la faisant réfléchir sur la suite des événements encore plus déboussolant.
Il devait être environ neuf heure du matin lorsqu'une étrange demoiselle vêtu d'une longue chemise de nuit bleue traversa les grilles du parc de Kensingtone Gardens. L'heure matinal et les nuages sombres qui régnaient dans le ciel expliquat sans aucun doute le peu de présence humaine en ces lieux, mis à part quelques joggeurs et de petits pépés et mémés donnant à magner aux canards le parc semblait totalement désert. Tant mieux à vrai dire parce que bon, se promener en chemise de nuit en plein dans la foule c'était pas toujours une chose très... habituel. Et si en plus de ça on se rendait compte que vous déclarez être venu d'un autre monde y'avait de fortes chances que vous finissiez à l'asile avant que vous ne vous rendiez compte de ce qui se passe. Mais alors, pourquoi se rendre dans un parc généralement côtoyé par des touristes et des habitués si le but était de ne pas se faire repérer (et interner au passage) ? Ben j'aurai bien aimé vous répondre mais, y a qu'elle qui connait la réponse et encore j'en doute vu son état actuel. Oui je parle bien de Wendy Darling, celle qui en se réveillant ce matin s'est retrouvé en plein milieu d'une ruelle tel une clocharde, en tenue légère et qui plus est dans un monde inconnu pour elle ! Suffisait de voir sa tête pour comprendre à quel point elle était complètement perdue, son visage blafard et ses traits complètement tirés lui donnait un air fantomatique qui se renforçait encore plus lorsqu'on croisait son regard complètement vide. Le journal ramassé quelques heures plutôt dans les mains, la jeune femme avançait d'un pas lent les pieds mouillés dans l'herbe fraîche fixant de ses iris bleus un point invisible donnant l'impression qu'elle espérait y apercevoir la fin de ce cauchemar. Malheureusement pour elle ce qui se passait était beaucoup plus qu'un simple mauvais rêve, d'ailleurs les petites traces rouges marqué par des ongles plantés dans les bras blancs de la jeune femme quelques temps plus tôt montrait clairement que la brunette avait fait quelques essais sur la question.
Mais, alors où avait elle atterrie ? Si Wendy Darling était sûr d'une chose c'est qu'il s'agissait bien de Londres comme lui avait gentiment montré le journal mais, celui-ci était loin de ressembler au Londres qu'elle connaissait. Les questions et les réponses illogiques se mélangeaient dans sa tête ne faisant que renforcer son mal de crâne encore plus douloureux depuis que le froid avait pris possession de son corps, ses forces se faisaient de plus en plus faibles et à défaut d'être complètement perdu valait mieux l'être en pleine forme. La Darling était peut-être déboussolée elle avait encore une part de bon sens éveillé dans sa tête, elle se dirigea vers le banc le plus proche qui faisait face à une rivière connue sous le nom de Serpentine. Dans le monde de Wendy cet endroit avait bel est bien existé et la jeune fille se souvenait des nombreux après-midi qu'elle y avait passé à jouer à cache-cache entres les fontaines et les statues à l'effigie de personnages connu dans toutes l'Angleterre si ce n'était du monde. En fait les souvenirs de cette époque semblait étrangement flou pour elle en vérité. La brune savait qu'elle y avait passé sa jeunesse mais, aucune scène ne voulait se former dans son esprit, Wendy aurait pu lier cela à cette matinée mouvementée, mais ce n'était pas la première fois que ce genre de choses arrivaient. En fait cela se passait à chaque qu'elle essayait de se souvenir un moment précis du passé et à chaque fois la même chose finissait par arriver. Son esprit s'évadait vers cette nuit où elle avait quitté la nursery avec John et Micheal pour se rendre au pays du jamais jamais. Bizarrement cet épisode de sa vie était la seule qu'elle arrivait à se rappeler dans tous ces détails, le reste n'était qu'un grand vide où les images qui essayaient de se reconstituer resteraient éternellement incomplètes. Bien entendu, Wendy n'était pas une sorte d'amnésique, elle avait simplement la nette impression que depuis toujours ses journées semblaient tout identiques et monotones et que la seule fois où il lui avait semblé réellement vivre était le soir où Peter Pan pénétra dans sa chambre à la recherche de son ombre.
Est-ce que son aventure au pays imaginaire était la cause de ce trouble de la mémoire ? La réponse à cette question était loin d'être à la portée de la demoiselle, d'ailleurs ce n'était pas la seule. Qu'allait-elle faire à présent. Rester assise ici et attendre de finir comme un glaçon et finir dans un musée des années plus tard ? Se dit-elle avec sarcasme (elle était très mauvaise dans ce domaine d'ailleurs...) Il était vrai qu'elle ne pouvait faire grand-chose d'autres, pas d'argent sur elle ni de vêtements "appropriés" pas même d'amis pour lui venir en aide. (Bien qu'elle en ait eu très peu dans son propre monde) Cette situation était un pur cauchemar et elle ne pouvait strictement rien faire pour sortir de ce pétrin.
Pour la première fois de sa vie la jeune fille était au bord de craquer et rares étaient les personnes qui avaient vu Wendy Darling se comporter de manière capricieuse. Elle avait beau être considéré comme hors-normes on devait tout de même avouer qu'elle avait des manières et l'élégance d'une lady. Mais aujourd'hui c'était une autre histoire, assis sur un banc le visage rougis par le froid et cerné par la fatigue la jeune femme ressemblait plus à une clocharde aliénée qu'à une jolie demoiselle. Il fallait qu'elle passe ses nerfs sur quelques chose. Taper un des vieux grands pères qui se trouvaient juste à coter avec leur canne ? L'idée était tentante mais, il ne fallait pas non plus pousser le bouchon trop loin. Et puis déjà qu'elle avait une tête de cinglée avec ses cheveux encore enroulées dans ses bigoudis et ses yeux explosé valait mieux pas accentuer cette caractéristique au risque de se faire définitivement embarquer. Non, pourquoi ne pas plutôt s'attaquer à quelque chose de pas vivant, tien la vieille statue en bronze la-bas ? L'oeuvre se trouvait juste derrière le banc à une dizaine de mètre de celui-ci, Wendy ne pris pas la peine de regarder davantage la chose et avança à petit pas vers sa victime ses petits poings serrés avec rage. La scène était déjà prévisible.
"Vous vous croyez malin sur votre pied d'estale, n'est-ce-pas ?! Parce-que Môôôsieur est une statue en bronze il peut se permettre de regarder les gens de haut !" Ou pas... "Mais ce n'est pas aussi facile que vous pouvez le croire ici ! Il y a des gens qui se battent dans ce monde ! Certains sont même envoyés dans d'autres univers !!" Une femme d'une quarantaine d'années qui semblait faire son jogging quotidien jeta un bref regard vers la provenance des cris aigue et ne fut pas étonné de voir Wendy Darling en train d'accuser une statue en bronze de vivre pleinement sa vie de... statue. De toute façon à Londres il y'en avait tout les jours des personnes comme ça.
La scène dura encore quelques minutes lorsque la pluie vint s'inviter dans ce si beau spectacle. Rendant la situation encore pire et pitoyable qu'elle ne l'était. Wendy était à bout, elle ne comprenait pas ce qui se passait et elle n'avait jamais ressenti autant de rage depuis la dernière fois qu'on s'était amusé à essayer de la noyer. Cet horrible sentiment d'impuissance avait fini par l'emporter, les cris se firent moins forts et fut peu à peu remplacer par de faible sanglot. Son corps céda pour la deuxième fois de la journée à toute cette confusion et la jeune femme termina sa chute contre son bouc-émissaire de bronze. "C'est injuste... Pourquoi moi ? Vous le savez-vous ?" Elle savait très bien que le garçon ne lui répondrait pas, d'ailleurs celui-ci était beaucoup trop occupé à jouer de sa flûte, en y pensant la Darling n'avait jamais remarqué qu'une statue représentant un enfant était entreposé dans ce parc. A vrai dire elle ne se souvenait pas vraiment des statues présentent dans ce lieu, mais elle avait la nette impression que celui-ci n'avait jamais été présent dans son monde. Les yeux humides, la jeune fille trouva le courage de les retirer de ses mains qui s'efforçaient à sécher les larmes qui en perlaient et détourna le regard vers la plaque juste à côte d'elle. La pluie et ses yeux explosé ne lui facilitèrent par la tâche pour essayer de lire la vieille inscription gravé dessus, mais lorsque-elle réussi enfin à décrypter le nom du personnage représenté la demoiselle eut le droit à son deuxième choc de la journée. Oui c'était sûr, elle ne s'attendait pas à se retrouver devant l'effigie d'une des personnes les plus marquante de sa vie, Peter Pan.
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Ven 27 Juin 2014 - 18:22
Because she still belives in fairies Wendy & Clochette
C
alvin me perturbait beaucoup. Malgré ses réponses positives, il semblait ailleurs. Je savais que voler lui manquait énormément, tout comme moi. Mais c'est ainsi, nous sommes maintenant dans un monde où la magie est inexistante et où nul ne peut voler, sauf en prenant l'avion peut être ... J'étais à cours d'idées pour lui remonter le moral, j'avais beau lui expliquer que nous ne pouvions plus voler, même avec la meilleure volonté du monde, même avec toutes les pensées heureuses possibles, c'était impossible. Et Dieu seul savait combien il m'en coûtait de lui répondre tout ca ... Mais c'était la vérité. Bien sûr, avant, dans notre monde, tout était possible, il suffisait seulement d'y croire. Seulement aujourd'hui, c'était différent. J'avais l'impression que plus personne ne croyait en rien, mis à part les enfants, et encore, ils sont plutôt rare. Pourtant, une seule personne capable de croire en moi, en l'existence des fées, pouvait me rendre plus forte que jamais. Et le contraire me faire disparaître ... Mais d'un autre côté, je le comprenais parfaitement. J'ai moi même eu du mal à admettre que je ne pouvais plus voler, que mes ailes et toute ma magie s'étaient envolées. Et que je me retrouvais seule ... Mais je m'y suis faite. Il faut dire que je n'ai pas tellement eu le choix. Puis j'étais contente de mes rencontres au cours de ces derniers mois, sauf les deux sirènes que j'aurai bien encastré dans un mur. Passons. Mais je dois avouer que Peter me manquait affreusement, je donnerai cher pour être à ses côtés. Mes amies également me manquaient ... Les étourderies de Ondine, l'angoisse d'Iridesa, le narcissisme de Rosélia, les pics de Vidia et le sourire de Noa ... Tout ca creusait peu à peu un vide dans mon coeur.
J'étais là, à errer je ne sais où dans Londres. Je me vidais la tête, mais pour le coup, j'avais plutôt les larmes aux yeux en pensant à mes amis. J'étais toujours plus ou moins à la recherche de Wendy ou de l'un de ses frères. Mais le nom de la rue m'échappait totalement. Il faut dire que je ne m'étais pas non plus donnait la peine de bien faire attention à l'emplacement de leur maison. Je sais simplement qu'il y a quatre petites fenêtres et une grande, la chambre de Wendy. Il est vrai que j'adorais venir écouter les histoires qu'elle racontait, même si sa personne m'exaspérait au plus haut point. Puis il a fallu qu'elle vienne au Pays Imaginaire ! Le pire souvenir de ma vie ! Enfin, non, j'exagère un peu. Au fond, je l'aimais bien, elle avait du coeur.
Je n'avais pas la moindre idée d'où je me trouvais actuellement. Au loin j'aperçue une grille, celle d'un jardin public surement. Plus je m'approchais, plus l'endroit me semblait familier. Mais ! Bien sûr ! Comment ai-je pu ne pas reconnaître. Je me trouvais aux Kensington Gardens, les célèbres jardins privés de Londres. C'était dans cet endroit que je m'étais réveillée. Un souvenir plutôt désagréable mais les faits étaient bien là. Je savais que ces jardins cachaient une statue de Peter Pan, mais je ne savais plus où exastement. Je décidais donc d'aller à sa recherche, je n'avais rien de spécial à faire de toute facon, vu l'heure ce n'était pas étonnant. J'aimais me balader de la sorte et sentir l'air doux et frais du matin sur mon visage. Il me suffisait de fermer les yeux et de m'imaginer entrain de voltiger dans le ciel pour me remplir de joie et d'espoir. Cette sensation réchauffait mon coeur, c'était agréable.
Plus je m'enfonçais dans les jardins, plus j'avais la sensation que je touchais au but. Et pour cause. Je vis au loin le bout du bras de Peter. Je me suis donc rapprochée lorsque j'entendis une voix féminine hurler.
-"C'est injuste ... Pourquoi moi ? Vous le savez, vous ?"
Cette voix ... Je connaissais cette voix ! Elle venait de la statue. J'ai donc avancé doucement, sans faire de bruit puis, je me suis cachée derrière un buisson. Mon coeur battait la chamade, des frissons envahissaient mon corps et je sentais mes doigts trembler sur mes jambes. Sur le moment je ne vis personne mais sans crier gare, quelqu'un sorti de derrière le socle de la statue ... Je ... Je n'arrivais pas à croire ce que je voyais. Je restais figée, le regard fixait sur cette jeune demoiselle en chemise de nuit bleue ... C'était Wendy ! Je n'arrivais pas à le croire ! Wendy Darling se tenait devant moi, elle que j'avais cherché depuis mon arrivée dans ce monde !
- "Wen ... Wendy ? C'est bien toi ?" ai-je murmuré en tortillant mes doigts.
WILDBIRD
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Dim 28 Sep 2014 - 17:11
Kensington Gardens ◈ Wendy Darling & Clochette
Because she still believes in fairies - All you
need is faith, trust, and a little bit of pixie dust !
es questions qui avaient du se dire qu'elles n'étaient pas encore assez se multipliaient dans le crâne de la brunette. Elle relu d'abord à plusieurs reprises l'inscription gravée sur la plaque pour être sûr de ne pas être victime d'une quelconque hallucination, et malheureusement pour elle il n'en était rien. Mais alors, que faisait une statue à l’effigie du jeune garçon en plein milieu de Londres ? D'ailleurs celle-ci n'était pas vraiment ressemblante au souvenir que la jeune fille avait de celui-ci. Était-ce vraiment le même Peter qu'elle avait connu ? Ou alors s'agissait-il d'un Peter différent provenant d'un monde différent ? Mais si c'était le cas, était il possible que celui-ci se trouvait à Londres en cet instant même ? Une petite lueur d'espoir se fit ressentir dans le petit corps frêle et gelé de la Darling. Rien était perdu.
Mais la dur réalité lui frappa de nouveau en plein visage comme les autres questions qui décidèrent de s'inviter à cette fête de "foutons le bazar dans la tête de mademoiselle Darling". Il n'y avait aucune certitude que Peter se trouvait bel et bien à Londres, et si c'était le cas rien ne pouvait lui dire si celui-ci l'avait déjà rencontré ou pas. Pourquoi est-ce que tout doit être si compliqué ? Ça, jeune fille je ne pourrais moi même y répondre puisque je suis toi, et que vu que tu ne connais pas la réponse à la question je ne peux y répondre non plus. Mais il n'empêche que j'ai mes propres hypothèses sur la question, mais revenons en à notre histoire. Un autre mur s'était levé entre Wendy et les réponses à ses nombreuses questions, elle avait beau se creuser la tête aucune issue ne semblait vouloir se présenter à elle face à ce méli-mélo de problèmes.
Que faire ? Je ne vais tout de même pas passer le reste de ma pauvre existence en ces lieux ? Non?Ah ça c'est à toi d'en décider, mais pour ma part j'ai pas envie de raconter l'histoire d'une fille qui passe son temps à pleurer devant une statue effigie de son crush d'enfance.Réfléchie Wendy, réfléchie...ça fais des heures que tu réfléchis à ça nous a pas mené bien loin...Bloomsburry, John, Michael !Et on applaudi très fort ! C'est sûr que l'option "voir si ma maison était toujours resté au même endroit pour trouver de l'aide" était pas des plus logiques à choisir comparé celle consistant à aller dans un parc à neuf heures du matin. D'autres questions auraient pu l'arrêter dans son idée, mais il n'était plus l'heure de rester là à hésiter pour accomplir la plus simple des actions. Si sa maison d'enfance n'avait jamais existé dans ce monde alternatif, alors elle essaierait de trouver Peter Pan peut importe où il pouvait bien se trouver. Après avoir pleuré son échec pour une énième fois.
Tournant le dos à la statue, la jeune fille avança d'un pas lent bien que déterminé en direction de la sortie de ce parc où elle avait passé beaucoup trop de temps à son goût. Sa courte marche fut soudainement stoppée par la vue d'une silhouette qui se démarquait sous la forte pluie qui régnait dans le ciel londonien. Un léger sentiment de peur mélangé à de la honte parcouru la Darling. Bien qu'elle ne pouvait voir le visage de la personne dans tout ses détails elle se doutait bien que celle-ci avait le regard fixé sur elle, avait elle vu tous ce qui venait de se produire ? Wendy avança d'un pas hésitant. La personne ne bougea pas. Un son inaudible se fit entendre sous le clapotis de la pluie, la jeune fille eut d'abord du mal à comprendre ce qui semblait sortir de bouche de l'individu. "Wen..." La brune fit un pas de plus pour mieux entendre. "Wendy ?" Les grands yeux bleus de la jeune fille s’écarquillèrent sous le choc. Avait elle bien entendu ? "C'est bien toi ?" Sans s'en rendre compte, Wendy Darling s'était nettement approché de son interlocuteur. Le cœur battant plus rapidement qu'à la normal elle faisait désormais face à une femme à peine plus âgé qu'elle, dont le visage lui était totalement inconnu. C'était tout bonnement impossible, si cette personne connaissait son nom elle devait également connaître le sien. Avait elle donc également perdu une partie de sa mémoire lors de son arrivé ici ? Ou peut être la confondait on avec une autre Wendy ? Peut être son propre elle de cet univers alternatif au sien ? Il n'était plus temps de se poser dix milles questions comme d'habitude, il fallait en éclaircir au moins une d'entres elles une bonne fois pour toute.
" Est-ce que je vous connais ?" Osa la jeune fille d'une voix hésitante.
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Dim 15 Fév 2015 - 13:02
Because she still belives in fairies Wendy & Clochette
J
e l'observais, cachée derrière une pierre tombale, priant pour qu'elle me reconnaisse. Bien sûr, j'étais différente maintenant, humaine et ... grande. Je n'avais plus rien à voir avec la petite fée de Neverland, il était donc impossible que la jeune fille me reconnaisse. Cependant, elle s'avanca doucement vers moi, et demanda si elle me connaissait. Son ton semblait hésitant, et cela pouvait se comprendre. Après tout, aborder les gens d'une telle facon et dans un endroit pareil n'était surement pas chose commune.
Je décidais malgré tout de me montrer, enfin, de m'approcher de la lumière que produisait le lampadaire à ma droite. J'ai remonté mes cheveux pour les nouer en un chignon rond, comme à l'accoutumé, histoire de donner peut être un indice de plus à mon interlocutrice. Mais voyant qu'elle me regardait troublée et inquiète, je finis par me présenter.
"Il est vrai que j'ai beaucoup changé depuis notre dernière rencontrer. Je suis Clochette, la petite fée du pays imaginaire, tu te souviens ?"
Je gardais un espoir quant à son souvenir du pays imaginaire, je savais qu'elle n'avait pas pu oublier Peter, mais moi, c'était différent. Wendy m'a toujours mise en colère et m'énervait profondément. Pas autant que Lily ou les sirènes c'est vrai, mais quand même. Cette façon qu'elle avait de parler à Peter, de le regarder ... je ne le supportais pas. Mais je savais que rien ne pouvait changer ma place dans le coeur de Peter.
Je sentais de l'incompréhension dans les yeux de Wendy, et pour cause. Elle devait surement penser que je me fichais d'elle, que j'étais une inconnue un peu trop saoule ou je ne sais quoi d'autres. J'ai donc tenté une explication sensée, enfin du moins j'ai essayé.
"Je sais ca peut paraître fou, dis-je d'une voix tremblante. Mais je ne me moque pas de toi. Autrefois je mesurais que quelques centimètres, et personne ne comprenait un traître mot quand je m'exprimais mais c'est bien moi. Bien sûr, je n'ai plus mes ailes, plus de poussière, plus aucun pouvoir magique ... mais je reste malgré tout cette petite créature caractérielle. Doucement, je me suis un peu plus rapprochée d'elle. Je t'en supplie Wendy, tu dois me croire.
Les larmes commencèrent à monter dans mes yeux, je ne pouvais pascme retenir. Mais je ne savais pas encore si il s'agissait de tristesse, d'angoisse ou de joie. J'étais contente de la voir c'est vrai, moi qui l'avait cherchée pendant des mois, mais elle faisait émerger en moi des souvenirs douloureux, dont celui de Peter. Je ne l'ai jamais oublié, mais cela me rendait triste.
Je voulais que nous repartions de zéro, la situation était complètement différente maintenant. Elle semblait avoir grandie depuis la dernière fois, moi-même j'avais complètement changé. Peut être que si Peter avait été là, j'aurai changé mon comportement, mais ce n'était pas le coup. Je demeurais interdite face à Wendy, attendant une réponse de sa part, et espérant qu'elle se souvienne de moi. Mais peut être avais-je fais une erreur ? Peut être qu'elle ne voulait pas se rappeler cette période là. Les questions se bousculaient dans ma tête et peu à peu, le doute s'installa. J'aurai peut être dû la laisser tranquille et repartir chez moi sans faire d'histoire. Non, je voulais savoir, je voulais qu'elle se souvienne de moi, de Neverland, de tout.
Je remarquais ensuite qu'elle était là seule, ses frères ne semblaient pas être dans les parages. Pourtant, je les ai toujours connu ensemble les enfants Darling. Wendy, John et Michael. Je les aimais bien ces deux là, bien que Michael m'agaçait un peu lorsqu'il me prenait pour un distributeur de poussière de fée, mais ce n'était qu'un enfant après tout.
WILDBIRD
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Dim 22 Fév 2015 - 11:23
Kensington Gardens ◈ Wendy Darling & Clochette
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'étais complètement perdue, cela faisait définitivement trop de nouvelles pour quelqu'un d'aussi fragile que ma personne. Lorsque la jeune femme devant moi avait commencé à relever sa chevelure blonde pour les nouer en un chignon mon cœur avait encore une fois raté un battement pourtant, je n'avais osé y croire tout de suite. Mes souvenirs de Neverland étaient bien distincts, j'aurai pu si je l'avais voulu raconter en détail n'importe quelles aventures que j'avais vécu là-bas, je me souvenais donc très bien de la petite pixie caractériel qui ne quittait jamais Peter Pan. À vrai dire, j'avais toujours apprécié Clochette - c'était son nom - c'était la première fois que je rencontrai une fée et il fallait avouer que c'était une fée particulièrement jolie. Malheureusement le courant n'était pas vraiment bien passé entre elle et moi, la source du problème était plutôt évidente et ce n'était d'ailleurs pas la seule avec qui j'avais eu une altercation avec à-propos du même sujet sur cette île imaginaire.
Mais revenons à la réalité (si cela l'était vraiment), je préférai rester muette et ne pas faire de conclusion trop hâtive. Après tout, l'on m'avait déjà prise plusieurs fois pour une aliénée ces dernières heures alors, il n'était pas vraiment nécessaire d'agir comme tel devant la seule personne qui semblait vouloir me venir en aide. Pourtant, plus les mots sortaient de la bouche de cette jeune femme plus mes doutes se faisaient certains et lorsqu'elle prononça enfin la phrase tant attendue je ne pu m'empêcher de rester abasourdis par la nouvelle. Figée, incapable de faire quoique ce soit sous le choque (et le froid glacial de Londres) je me contentais de rester droite comme un piquet fixant la supposée Clochette avec de grands yeux exprimant mon incompréhension. Comment était-ce possible ? Remarquant mon manque de réaction la petite fée qui désormais n'en était plus une continua de parler, essayant désespérément de mon convaincre de son identité. Mais cela, je l'avais déjà compris. J'avalais ces dires sans vraiment les comprendre, en toute honnêteté je ne prêtais pas vraiment attention à ce qu'elle me disait.
Mon attention s'était porté sur ses traits, je devais sembler bien idiote à la regarder comme si cela était la première fois que je voyais une personne mais, elle avait tellement changé qu'il m'était impossible de faire abstraction à cela. Bien évidemment moi aussi j'avais grandis mais, mon état actuel était déplorable et pathétique à l'inverse de la femme qui se tenait devant moi. Mis à part sa taille ce qui m'avait interpellée en premier avait été l'absence de ses ailes, j'imaginai le choque et la tristesse que cela avait pu être de se réveiller et de voir qu'une partie de son être avait disparu. Je ne devais pas être la seule à m'être retrouvée perdue dans ce monde étrange et terrifiant. Pourtant, il y avait toujours quelque chose de magique qui se dégageait d'elle, une chaleur, un sentiment de bienveillance, quelque chose de réconfortant qui me rassurait grandement depuis que j'avais atterris ici.
Dans cette analyse je me rendis pas compte que la proximité entre nous deux avait diminué, je levai les yeux vers les siens et distinguait rapidement des larmes perlant de ceci. « Je t'en supplie Wendy, tu dois me croire. » Instinctivement ma vue se mit soudainement à se brouiller, sous cette pluie battante je ne senti même pas les larmes qui coulaient le long de mes joues rougis par le froid. Dans l'incapacité de respirer correctement j'accompagnais mon visage déformé par l'émotion par de forts reniflements incessants, je devais être ridicule. Mais en toute honnêteté, c'était bien là le dernier de mes soucis. Je venais de retrouver une amie et c'était le plus important en ce moment même. Je m'avançais vers Clochette et la sera dans mes bras, j'évitais de la serrer trop fortement dans mes bras ayant toujours l'image de la frêle petite fée dans ma tête, mais cela ne m'empêcha point de lui déverser toute mon affection. « Je te crois... Ma voix était enrouée et à peine compréhensible avec mes reniflements. J'ai toujours cru en toi Clochette. » Je continuais de pleurer dans ses bras comme une petite fille l'aurait fait avec sa mère, c'était bien la première fois que j'étais celle qui jouait le rôle de l'enfant. Il y avait une première fois à tout n'est-ce-pas ?
Je ne sais pas combien de temps nous restâmes dans la même position, quelques secondes ? Plusieurs minutes ? Peut importe. Le fait est que cette retrouvaille inespérée m'avait redonné toute la force que j'avais perdu depuis mon réveil. Je me détachais enfin de Clochette et essuyai les dernières larmes qui perlaient de mes yeux désormais rouges. La pluie s'était également arrêtée et des éclaircis transperçaient les nuages gris qui flottaient au-dessus de la capitale. Enfin calmée, je décidai de rentrer dans le vif du sujet. Clochette semblait s'être habitué à ce monde qui m'était encore inconnu, si elle n'avait peut-être pas les réponses à toutes mes questions elle en saurait déjà plus que moi. « Oh Clochette, est-ce que tu sais ce qui nous arrive ? Hier soir j'étais encore à Bloomsburry avec père et mère et ce matin je me suis réveillée dans une ruelle entourée de personnes aux allures fantaisistes. Mais... Si tu es là, est-ce que cela veut dire que Peter et les garçons perdus le sont aussi ? As-tu vu John et Michael ? Oh mon Dieu, si tu savais à quel point je suis effrayée et perdue depuis ce matin. » Je senti les larmes remonter, cette fois-ci je su les retenir.
Mon mal de tête par contre c'était une autre histoire, je m'étais sur-ménagé et avoir passé plusieurs heures dans le froid ne m'avait sûrement pas aidé. Je vacillais légèrement avant de reprendre mon équilibre, j'étais fatiguée, j'avais mal à peu près partout et la faim commençait à me gagner. Je n'avais jamais été quelqu'un de très fort, on ne m'avait pas éduqué à l'être, mais ce sentiment de faiblesse m'énerver au plus au point. Au final, je n'avais jamais été capable de me débrouiller toute seule, il me fallait toujours quelqu'un pour me venir en aide que cela soit Peter ou aujourd'hui Clochette. Mais je n'avais pas la force de me battre avec moi-même cette fois-ci, alors une fois encore certes, mais pour la dernière fois je l'espère je fis ce qu'on attendait de moi. Petite fille perdue à encore besoin d'aide aujourd'hui.
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Mar 31 Mar 2015 - 15:59
Because she still belives in fairies Wendy & Clochette
I
l faisait de plus en plus noir dans le parc et la pluie s'accélérait jusqu'à en devenir très désagréable. Les arbres se dressaient autour de nous tels de grandes ombres inquiétantes. Mais nous restions là, l'une face à l'autre sans bouger. Je tentais de m'expliquer avec toute la sincérité dont j'étais capable mais je sentais Wendy inquiète malgré tout. Je me rapprochais d'elle afin qu'elle puisse mieux me voir. Son visage s'assombrit d'un et des larmes vinrent couler le long de ses joues déjà un peu irritées, elle semblait désemparée. Puis, tout doucement, elle s'avança vers et me prit dans ses bras. Je fus quelque peu surprise et restais interdite quelques seconde, mais finalement je lui rendis son étreinte. Quelques larmes s'échappèrent de mes yeux et je me suis laissée aller. Ce moment fut tendre et dura un petit moment.
"Je te crois ... J'ai toujours cru en toi Clochette".
J'ouvris les yeux stupéfaite, ces mots résonnèrent dans ma tête comme un énorme coup de tambour. Nous aimions entendre ce genre de phrase c'est vrai, puisque c'était grâce à elles que nous vivions. Mais là, ils me rendirent encore plus heureuse, et les larmes reprirent de plus belle. Je réalisais qu'en définitive que j'appréciais vraiment Wendy, et à quel point j'avais été infecte avec elle. Bon, au début, fallait dire qu'elle se permettait certaines libertés avec Peter que je n'appréciais guère ! Il était vrai aussi que j'avais essayer de la faire disparaître, d'accord ... Mais au fil du temps, lors de la "bataille" contre le Capitaine Crochet, elle semblait différente et se défendait très bien. Elle semblait être une jeune fille courageuse, et j'aimais ça ! Sa façon de regarder Peter me tapait toujours sur les nerfs mais au fond, je savais que personne ne pouvait me remplacer à ses yeux.
J'avais enterré la hache de guerre, enfin, pour l'instant. Nous profitâmes un moment de cette étreinte qui nous faisait beaucoup de bien à toutes les deux. Puis Wendy rompit le silence en posant pleins de questions. Elle me demanda si les autres étaient là aussi, Peter et les garçons perdues ainsi que ses frères. Elle m'avoua qu'elle se sentais mal et qu'elle était perdue. Je l'avais bien remarqué, je ne connaissais que trop bien cette situation pour l'avoir vécue il y de cela, un an. Je tentais de la rassurer comme je pouvais.
"Je sais ce que tu vis en ce moment. Et je n'ai absolument aucune idée du pourquoi nous sommes ici, mais nous y sommes, nous devons faire avec. Voilà un an que j'ai atterri ici et de Neverland je n'ai croisé que certaines sirènes, l'une de mes meilleures amies de la Vallée des Fées et maintenant toi. Peut être que les autres sont quelque part dans ce monde, comme nous, mais comment savoir ... C'est tellement grand."
Ma gorge se serrait à chacun de mes mots. Le souvenir de mon arrivée, de cette nuit affreuse ne me hantait plus, mais rien que d'en parler, j'en avais la nausée. Je m'apprêtais à faire une chose que dans la passé j'aurai bien été incapable de faire, et j'avais moi même du mal à le croire.
"Je ... Euh ... Tu peux venir chez moi si tu veux dis-je hésitante. Enfin, si tu ne sais pas où aller, cela ne me gène pas. Je vis toute seule de toute façon. J'avais un colocataire avant, qui venait lui aussi d'un autre monde, mais il est décédé il y a de cela un mois et l'appartement me semble bien vide depuis ..."
C'était étrange ... Je voulais vraiment qu'elle vienne. Ma curiosité de fée frappait encore et je désirais en apprendre plus sur cette jeune fille, que je connaissais pas tant que ça finalement. Je savais juste qu'elle devait grandir en retournant chez elle et qu'elle aimait raconter des histoires. Pas grand chose à vrai dire. Ma proposition fut des plus sincères et mes explications également. Depuis la mort d'Archi et le retour de Lucie à Paris, la solitude me hantais telle un mauvais fantôme et j'avais de plus en plus de mal à le supporter. Les histoires trépidantes autour d'une bonne tasse de tisane à la verveine me manquaient terriblement, et les rires de Lucie ainsi que son mauvais caractère et ses contestations résonnaient parfois à travers les murs du salon ...
La pluie cessa et le ciel se dégageait peu à peu. Une brise légère venait caresser mon visage encore humide. Je levais les yeux un instant vers les étoiles, je ne lassais jamais d'un tel spectacle. Et je pouvais apercevoir la deuxième petite étoile à droite qui brillait comme jamais ... Une larme coula le long de ma joue un peu rougie par la fraîcheur de la nuit, chaque soir je regardait le ciel pour voir si elle était toujours là, et chaque soir je versais une larme. Mon pays, mon chez moi, mes amis ... Tout me manquait.
J'avais retrouvé mes ailes le temps d'un instant dans la bibliothèque avec Archi mais mon voeu le plus cher restait celui de les garder assez longtemps pour retourner là bas ... Oui, je le désirais de tout mon petit coeur de fée.
WILDBIRD
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Dim 5 Avr 2015 - 10:39
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Wendy & Clochette
“Because she still believes in fairies”
J
e me sentais bien. Merveilleusement bien. Bon, j'exagérai peut être un peu, après tout j'avais passé ma journée à pleurer comme une enfant et j'étais bien loin de ma famille mais, tout allait s'arranger. Du moins, je l'espère. Je restais attentive aux paroles de Clochette mais, je ne pouvais m'empêcher de me dire à quel point c'était étrange de ne pas attendre ses habituels tintements. C'était encore plus étrange de la comprendre en fait. Seul Peter avait toujours pu comprendre les fées, ou alors faisait t-il simplement semblant de pouvoir le faire. Le Pays Imaginaire mélangeait tellement jeu et réalité qu'il était souvent difficile de faire la part des choses, peut être avais-je été capable de comprendre Clochette, peut-être avais-je seulement suivi les règles de ce Pays Imaginaire qui interdisait tout autre enfant que Peter de pouvoir comprendre les fées. Peut-être, peut-être...
« Je sais ce que tu vis en ce moment. Et je n'ai absolument aucune idée du pourquoi nous sommes ici, mais nous y sommes, nous devons faire avec. Voilà un an que j'ai atterri ici et de Neverland je n'ai croisé que certaines sirènes, l'une de mes meilleures amies de la Vallée des Fées et maintenant toi. »
Alors, nous n'étions pas les seules à s'être retrouvées ici... Était-il possible que John, Michael, Maman ou Papa puissent être quelque part dans ces lieux ? Et surtout, depuis aussi longtemps que Clochette ? Un an... C'était terriblement long. Surtout si on le passait dans un endroit tel que celui-ci.
« Peut être que les autres sont quelque part dans ce monde, comme nous, mais comment savoir ... C'est tellement grand. »
Tellement grand. C'est vrai que ce monde était grand. Bien trop grand pour les petites choses que nous étions. Que cela ait été à Bloomsbury ou au Pays Imaginaire, tout avait toujours été parfaitement confiné pour pouvoir vivre et jouer sans craindre qu'il puisse nous arriver quoi que ce soit. Même se battre contre Crochet et ses pirates n'était resté qu'un simple jeu où dès le coucher du soleil, lorsque la fatigue nous gagnait, il ne restait plus qu'à rentrer chez soit pour se faire dorloter par sa maman. Ici, rien ne semblait avoir de limite et cette sensation d'immensité provoquait chez moi un étrange malaise qui a chacun de mes pas ne cessait de s'amplifier. Cette impression qu'à n'importe quel endroit où nous étions le danger pouvait surgir de n'importe où et il ne fallait pas s'attendre à ce qu'une de ces personnes qui peuplaient ces lieux viennent nous venir en aide. Combien de personnes avais-je croisé depuis mon arrivée ici ? Combien de personnes n'avait daigné ne m'adresser plus qu'un regard de mépris à la vu de mon état déplorable ? Beaucoup trop à mon goût. Et si j'avais eu de la chance en croisant Clochette je ne pouvais savoir si mes petits frères ou même les garçons perdus en avaient eu autant. Ce ne sont que des enfants après tout, n'importe quoi pourrait leur arriver ici, des choses que je n'oserais moi-même imaginer. Et je ne pouvais rien faire d'autre que de me faire un sang d'encre pour ces pauvres petits.
« Je ... Euh ... Tu peux venir chez moi si tu veux. »
Sang d'encre qui m'avait fait presque oublier Clochette. Je relevais la tête affichant un regard intrigué vers elle, je n'étais pas vraiment sûr d'avoir réellement compris ses dires. Étais-je vraiment en train de perdre la tête ?
« Enfin, si tu ne sais pas où aller, cela ne me gène pas. Je vis toute seule de toute façon. J'avais un colocataire avant, qui venait lui aussi d'un autre monde, mais il est décédé il y a de cela un mois et l'appartement me semble bien vide depuis ... »
Colocataire décédé. Autre monde. Vivre avec Clochette. Cela faisait décidément trop de choses étranges à avaler en même temps. Parlais-je bien avec la même Clochette qui avait essayé de me faire assassiner ? Je savais bien que Clochette n'était pas une méchante personne, mais de là à faire ce genre de geste me touchait et me surprenait particulièrement. Et puis c'était quoi cette histoire de colocataire décédé venant d'un autre monde ? Quel autre monde ? Je ne comprenais vraiment rien de ce qui se passait ici, étions-nous coincé dans une sorte de portail qui reliait des mondes différents ? Oh, et puis peu importe, ce n'était pas le moment de se reposer des questions.
« Oui !! Enfin, je veux dire... Ouiii... Oui je veux venir cher toi, oui, oui, oui. Enfin, tu m'as comprise... non ? Enfin oui. » Mon Dieu, qu'est-ce que je disais moi ? J'avais l'air complètement idiote, peut être est-ce pour ça que je me mis à rire. « Je suis désolée, je crois que je suis vraiment fatiguée et toutes ces nouvelles ne font pas améliorer les choses. » Je continuais à rire, il fallait imaginer la scène. Nous devions être dans les alentours de dix heures du matin, dans un Londres futuriste en plein milieu d'un parc presque vide. Le soleil faisait son apparition et le seul bruit qui semblait faire écho dans ce monde vaste et froid provenait d'une petite fille complètement perdue en chemise de nuit et des bigoudis dans les cheveux en train de s'esclaffer avec le moins d'élégance au monde de sa personne. Ridicule. Mais tellement bon. Au bout d'un moment je séchais mes larmes et reprit mon calme. Je me tournais alors vers Clochette. « On y va ? » Avais-je dit le plus naturellement du monde.
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Mer 22 Avr 2015 - 8:38
Because she still belives in fairies Wendy & Clochette
J
e n'en revenais toujours pas d'avoir fait une telle proposition à Wendy. J'étais contratriée mais ravie en même temps, moi qui avait l'habitude de ne ressentir q'une seule émotion à la fois, je ne savais toujours pas comment en gérer deux en même temps.Toutefois, la jeune fille semblait enthousiaste à l'idée de venir avec moi, elle bafouillait dans sa réponse et son visage s'était éclaircie. Elle se mit ensuite à rire, nerveusement sans doute. J'étais consciente du fait que cela faisait beaucoup en une nuit, je comprenais totalement ce sentiment, je ne pouvais pas la blâmer pour cela.
Toutes ces émotions me firent oublier la notion du temps, je fus très surprise de voir le soleil se lever ... Nous avions passée toute la nuit dans le parc, sous la pluie qui plus est. Heureusement que plus personne ne m'attendais à l'appartement ... Cette pensée m'attrista, beaucoup de choses depuis que Lucy était repartie à Londres et qu'Archi s'était éteint. La solitude faisait quelques fois du bien, je devais bien l'avouer, mais au bout d'un moment cela devenait pesant, j'en avais assez.
"On y va ?" lança Wendy après avoir séché ses larmes.
Oui, il était temps de quitter le parc maintenant, nous y avions passées assez de temps comme ça. Je lui fis signe avec la tête et la pria de me suivre, et de ne pas me perdre de vue.
"Si jamais les gens te regardent d'une drôle de façon, n'y prêtes pas attention. Nous sommes à Londres et les gens habillés bizzarement passent quasiment inapercçus, mais on ne sait jamais."
Londres était vraiment une ville qui accueillait des gens de toutes sortes, aux tenues vestimentaires parfois très excentriques. Je suis persuadée que si je sortais avec des ailes sur le dos, cela ne surprendrait personne, jusqu'à un certain niveau bien sûr. Cependant, Wendy était en chemise de nuit, peut être que cela était encore plus surprenant que des gens avec des tenues peu communes.
Pour rentrer chez moi, nous devions prendre le bus, pendant au moins dix minutes. Il était environs 10h30 lorsque nous sommes arrivées devant l'arrêt de bus, nous n'allions pas être brusquées comme à l'heure de point, par chance. Ma pulsion tueuse pour Wendy s'était bel et bien envolée depuis longtemps. Peut être qu'à une autre époque je l'aurais envoyé en pleine heure de pointe dans le métro, et je me serai échappée discrètement. L'eau avait coulée sous les ponts depuis, je ne lui en voulais plus. Le bus arriva vite, et le trajet alla relativement vite. La circulation était plutôt bonne à cette heure. Nous arrivâmes donc dans mon quartier. Après quelques minutes de marches, nous y étions.
"Et bien voilà, bienvenue à Gowen Street ! Dis-je en souriant. J'aime beaucoup cette rue, et le quartier de Bloomsbury également. Les gens y sont sympathiques et lorsque le printemps arrive, tout le quartier est revêtu de fleurs. Mon immeuble est juste là."
Je pirais Wendy à prendre l'escalier et à entrer. Mon appartement était au premier étage. Je passais devant elle afin d'ouvrir la porte. Tout était très calme, et le couloir sentais bon le cèdre. J'invitais Wendy à entrer et à faire comme chez elle.
"Voilà mon chez moi ! Ce n'est pa trèèèèès grand, mais je m'y sens bien. Tu veux que je te fasses visiter tout de suite ou tu préfères te reposer un peu ?"
J'avais envie d'un bon thé, j'ai mis de l'eau à chauffer et j'ai préparé la théière ainsi que deux tasses. Après une telle nuit, un peu de réconfort était le bienvenue. En attendant l'eau, j'ai enlevé mes chaussures et mon écharpe. J'ai proposé à mon invitée d'aller à la salle de bain pour se laver les pieds et se rafraîchir si elle le désirait. Pendant ce temps, j'ai servi le thé et après avoir posé le tout sur le table basse, je me suis laissée tombée sur mon canapé. Cela faisait un bien fou.
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Dim 3 Mai 2015 - 13:26
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Wendy & Clochette
“Because she still believes in fairies”
C
lochette me tourna le dos et je compris rapidement qu'elle me demandait de la suivre, retournant sur mes pas qui m'avaient mené à cet endroit je pris enfin un peu conscience du monde qui m'entourait. L'atmosphère qui régnait à Hyde Park était tout ce qu'il y avait de reposant, seul le bruit des oiseaux et de ce qui restait de cette pluie matinal semblaient résonner dans ce vaste espace de verdure. Si le parc était encore en grande partie vide, il y avait tout de même quelques présences humaines mais, chacun restait dans son coin perdu dans son propre monde. Au bout de quelques minutes nous atteignîmes les grandes grilles qui menaient à la sortie de Hyde Park, avant de pouvoir faire un pas de plus Clochette m'interpella.
« Si jamais les gens te regardent d'une drôle de façon, n'y prêtes pas attention. Nous sommes à Londres et les gens habillés bizarrement passent quasiment inaperçus, mais on ne sait jamais. »
Je pris son conseil au pied de la lettre et nous continuâmes notre marche sans encombre. Rapidement la Serpentine et l'immense étendue de verdure fut remplacé par le béton et de grands immeubles. Si j'avais connu cela dans mon monde je fus étonnée par la présence d'étranges machines crachant de la fumée noire et de la multitude de couleur qui envahit mes iris à la vue de cette étrange population londonienne. Je me sentis tout à coup un peu moins ridicule et me sentis rapidement à l'aise dans cette masse humaine si différente de celle que j'avais connu quelques heures plus tôt. Je ne pouvais m'empêcher de m'extasier devant ce nouvel univers qui se présentait à moi et je dus rapidement me concentrer à nouveau sur Clochette qui était de plus en plus difficile à suivre. Nous nous arrêtâmes soudainement et je compris à la vu d'autres personnes qui étaient également comme nous et à une affiche d'où était inscrit des horaires que nous allions prendre un bus. Celui-ci ne tarda pas à arriver et par chance il ne se trouva pas bondé. Je pris une place prêt de la fenêtre et pendant une dizaine de minutes je contemplais en silence ce défilement de ponts, immeubles, affiches et autres curiosités dont je suppose j'allais devoir m'habituer. Lorsque je vis Clochette se lever quand le bus s'arrêta je compris qu'il était temps de descendre, le quartier dans lequel nous nous trouvions était bien plus calme que ceux que nous avions traversé précédemment.
« Et bien voilà, bienvenue à Gowen Street ! »
Gowen Street... Quel nom charmant.
« J'aime beaucoup cette rue, et le quartier de Bloomsbury également. Les gens y sont sympathiques et lorsque le printemps arrive, tout le quartier est revêtu de fleurs. Mon immeuble est juste là. »
Alors, Bloomsbury existait encore. Eh bien après avoir repris des forces il fut évident du prochain endroit que je visiterais. Je suivi Clochette tout en l'écoutant décrire son quartier dont elle semblait être très attachée, je remarquais déjà la présence de quelques fleurs sur les fenêtres des appartements ainsi que de la naissance de bourgeons sur les arbres qui semblaient renaître de leurs cendres. Lorsqu'elle me désigna son immeuble je sentis une énorme vague de soulagement m'emparer et je m'imaginais déjà me rouler en boule dans une couverture avec un bon chocolat chaud... après avoir pris un bon bain évidemment. Nous rentrâmes dans l'immeuble et je fus agréablement surprise par le calme et la sérénité qui y régnait, une légère odeur de cèdre se diffusait dans tout l'immeuble et je me réjouissais déjà de pouvoir vivre quelques temps dans un tel endroit. Oui car, je ne voulais pas non plus profiter de la gentillesse de Clochette, je ne savais en rien ce qui pourrait arriver le lendemain alors, il était sans doute mieux que je gagne en indépendance dans ce nouveau monde. Nous montâmes les marches des escaliers mais, ce petit exercice ne dura pas longtemps, car l'appartement de Clochette se trouvait au premier étage. La fée parcourut alors les couloirs et s'arrêta devant une des quelques portes qui s'y trouvaient. Elle sortit ses clés et lorsqu'elle ouvrit enfin la porte qui menait à sa demeure un sentiment d'excitation parcourut l'ensemble de mon corps.
« Voilà mon chez moi ! Ce n'est pas trèèèèès grand, mais je m'y sens bien. Tu veux que je te fasses visiter tout de suite ou tu préfères te reposer un peu ? »
Je sentis mes yeux s'écarquiller, l'endroit n'avait rien de vraiment exceptionnel mais, une ambiance chaleureuse et conviviale régnait dans cet appartement. Tout était lumineux et cosy et une impression d'être de retour chez sois après une longue absence prit place dans mon petit cœur.
« C'est vraiment charmant chez toi Clochette! »
Cette dernière me proposa de me nettoyer un peu tandis qu'elle préparait du thé, chose dont je n'attendais pas qu'elle me le dise deux fois avant de le faire. Elle me montra la direction de la salle de bain mais j'en profitais également pour analyser tout ce qui m'était possible de voir. Arrivée dans la pièce, je retirais ma chemise de nuit et les bigoudis qui désormais ne me serviraient plus à grand-chose et entra lentement dans la baignoire. Ne voulant pas déranger Clochette, je mis bien quelques minutes avant de comprendre le fonctionnement de ce bain futuriste et lorsque je reçus de plein fouet un jet d'eau dans la figure lorsque je portais le pommeau devant mon visage je dus me faire douleur pour ne pas laisser échapper quelconque cris de surprise. La sensation de l'eau chaude coulant sur ma peau gelée me fit un bien fou mais, ne voulant pas profiter trop longtemps de la gentillesse de mon hôte, j'écourtais rapidement ce petit plaisir. N'ayant pas de vêtement de rechange je me contentais simplement d'enrouler mes cheveux et mon corps des serviettes que Clochette m'avait mis à disposition, quant à ma chemise de nuit je la mis à laver dans l'eau et la mettrait à sécher sur le balcon. Ma tâche finit je sortie de la salle de bain et ne put que m'extasier devant le thé et les petits biscuits posés sur la table basse du salon. Mon ventre dû comprendre mon envie car, il se mit rapidement à gargouiller et ni une ni deux je m'installais sur le canapé de Clochette et fit tout mon possible pour ne pas prendre des manières de cochons. Je me sentais définitivement à la maison.
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Mar 30 Juin 2015 - 9:14
Because she still belives in fairies Wendy & Clochette
J
J'étais exténuée, toutes ces émotions m'avaient retournées l'esprit. Je m'enfonçais petit à petit dans mon canapé, somnolant légèrement, lorsque Wendy entra dans le salon, emmitouflée dans des serviettes. Elle lorgnait les biscuits, je sentais qu'elle devait, en effet, avoir très faim après tant de surprise. Je lui souris amicalement et lui servis son thé.
"Voilà pour toi, sers-toi, ne te gènes surtout pas ! Je te prêterai des vêtements plus confortables que ces serviettes, dis-je en rigolant."
C'était vraiment étrange de se retrouver là, à rigoler avec la personne que j'avais essayé de tuer lorsque je n'étais qu'une petite fée. Désormais, je ne ressentais plus de haine pour elle, mais peut être étais-ce parce que Peter n'était pas là ?! Ou simplement une changement d'opinion, qui sait. La jalousie était une vraie maladie chez moi, je le reconnaissais sans soucis, mais ma nouvelle vie m'a surement faite changer. J'ai rencontré des tas de gens différents, mais finalement tous dans le même cas que moi, coincés dans un corps humain, et cela pour l'éternité, sans aucun doute. On n'avait pas d'autres choix que d'apprendre à vivre avec, et à subir les nombreux bouleversements que ça implique. Il y avait des personnes pour qui la vie humaine était un jeu d'enfant, mais pour quelqu'un comme moi qui volait tout le temps, ou comme Lucy qui était une petite chienne, c'était une épreuve énorme.
Wendy savourait ses gâteaux avec plaisir, j'en fus ravie. Je devais maintenant m'occuper de tout ce qu'une colocation impliquée. Après la mort d'Archimède, vivre seule me coûtait beaucoup, mais désormais, il y avait Wendy. Je commençais donc à tout lui expliquer pour qu'il n'y ai aucun problèmes.
"Je vais te donner le double des clés, celui d'Archi. Si jamais tu les oublies, tu peux sonner chez Mme Rockwood, la concierge, elle est très gentille et pourra t'aider. Ensuite, pour la chambre, tu prendras celle qui est juste en face de la salle de bain, elle est lumineuse est agréable. C'était une espèce de cagibi avant, mais je l'ai totalement rénovée en chambre. Pour le reste, tu fais comme chez toi !"
Je devais aussi aborder le sujet de trouver un petit boulot, parce que vivre à deux demandé des dépenses en plus. Bien sûr je pouvais compter sur mon boulot à la bibliothèque, surtout maintenant que j'en étais la directrice, mais si Wendy trouve un job, ça pourra grandement nous aider.
"Maintenant, un sujet un peu plus délicat. Moi je travaille dans une bibliothèque, j'y faisais les réparations avant, mais maintenant j'en suis la directrice, c'était celle d'Archimède ... ajoutais-je tristement. Mais je ne vais pas te mentir, je pense que ça nous aiderait beaucoup si tu trouvais un p'tit boulot. Ca ne devrait pas être compliqué, ce ne sont pas les offres qui manquent, surtout dans le journal. A toi de voir. Mais d'abord, adapte toi à ta nouvelle vie, je sais que c'est difficile"
Je souris à Wendy, je ne voulais pas la brusquer, je ne savais que trop bien ce que cela représentais toutes ces informations soudaines. Je bus d'un trait mon thé qui commençait à refroidir, et le thé froid me faisait horreur. Je laissais mon invitée à ses pensées, et me dirigeais vers les placards afin d'en sortir une paire de draps propres. Je les posais sur le lit de la petite chambre et ouvris les volets pour faire entrer la lumière. La chambre n'avait pas bougeait, tout était exactement à la même place ... J'en étais toute émue, je m'assis un moment sur le lit et regardai autour de moi. Les souvenirs remontaient dans mon esprits, les soirées de lectures des livres de philosophie et d'astronomie, les leçons de Lucy qui n'en faisait qu'à sa tête ... Toutes ses pensées provoquèrent en moi une sorte de mélancolie heureuse. Et d'un seul coup, je fondis en larme, en essayant de rester discrète ... Archi me manquait, c'était indéniable, et la compagnie de Wendy allait me faire beaucoup de bien.