« Quelques fois la chance nous sourit, bien plus que ce que l'on croyait » Rosélia G. Fairy & Clochette F. Tinker

Oui oui , j'ai fait une bêtise et j'ai édité... ^^' Shame on me /o/ 

« Quelques fois la chance nous sourit, bien plus que ce que l'on croyait » Rosélia G. Fairy & Clochette F. Tinker

Non, ça n’allait pas du tout. Pas du tout du tout du tout ! C’était quoi cette idée d’engager cette fille pour être moi ? D’accord, déjà, on ne pouvait pas m’arriver à la cheville. Alors trouver une Rosélia qui me satisferait pour tenir mon rôle n’était pas chose aisée. Pourquoi n’avait-il pas engagé une de ces anges de Victo…rama ? Vicoria ? Victoria Secret ? Malgré moi, je dois avouer que ces filles sont superbes et l’une d’elles avec quelques petites retouches aurait très bien pu tenir mon rôle, du moins pour l’apparence, car pour la grâce et le sens du goût il y avait du travail à faire en tous et chacun. Sauf moi. Parce que… C’est à moi qu’il faut ressembler et mes standards sont hauts. Très hauts. Et que… on ne change pas le modèle ? N’est-ce pas ? Cela me semble logique. Enfin bref. Revenons-en à ce sosie stupide et horriblement laide à regarder qui me dévisageait comme si j’étais sortie de nulle part et que je racontais les pires débilités qu’elle avait jamais entendu. Seigneur ! La pire chose, personne pardon, que je n’avais jamais vu se tenait devant moi je n’allais toujours pas passer mon chemin sans rien faire ! Surtout qu’elle devait me ressembler, être moi quoi ! « ENLÈVE-MOI ÇA TOUT DE SUITE !! ÇA VA PAS LA TÊTE CROIRE UN SEUL INSTANT QUE TOI ! TOIIIIII TU PUISSES AVOIR QUOI QUE CE SOIT AVEC MOI !? QUE TU PUISSES ÊTRE DIGNE D’AVOIR CE STATUT !? »

Je respirais un bon coup. Mes doigts refermés sur la robe rose délavé, je me reculai, résistant à l’envie de la lui arracher, là maintenant, de la lui déchirer sur le dos et de la mettre en pièce. Je résistai parce que je ne suis pas une personne méchante, simplement fière de ma personne. Personne qui en ce moment, était plus qu’humiliée. J’étais insultée. Je desserrai mon étreinte, les mains engourdies et qui démangeaient soudainement. Fouillant distraitement dans mon sac à main pour en tirer ma crème à main, les pauvres n’étaient pas accoutumées à subir un contact aussi irritant et de si basse qualité qu’il en donnait l’urticaire, sans pour autant quitter des yeux, d’un regard furibond, la jeune femme dans son costume hideux. Remettant le tube de crème dans mon sac, je levai le nez, hautaine et dédaigneuse, et la regarda de bas en haut, un sourire méprisant arquant mes lèvres rosées et brillantes au soleil. « Tu crois sincèrement que Rosélia de son vivant, et de sa mort aussi de toute façon, aurait consenti à porter une horreur de ce genre ? » lançais-je, d’un ton glacial, désignant de haut en bas, d’un index accusateur la jeune femme qui semblait sur le bord des larmes. Je secouai la tête. Ce n’était peut-être pas sa faute, je devais me calmer. Alors que j’ouvrais la bouche pour plaider quelques excuses bien tournées, me défaisant de la responsabilité de tout ce chaos naturellement, une voix, une voix familière résonna derrière moi. « Rosélia !!! C’est moi ! Bouton d’or ! »

Bouton d’or ? Il n’y avait que mes vraies amies pour reconnaître le petit nom doux que je donnais à Clochette. Faisant volte-face, je me trouvais enlacée par une jeune femme blonde et absolument superbe. Bien qu’elle ne porte pas sa robe de feuilles que je lui connaissais si bien, je sus que c’était elle. Je reconnaissais là son parfum et ses manières. Je répondis gaiement à son étreinte, trépignant littéralement sur place. « CLOCHETTE ? Mon bouton d’or de la Vallée ! Tu es resplendissante ! Recule-toi, sèche tes larmes ma jolie, que je puisse te regarder ! » Je la forçai doucement à se reculer et la fit tourner sur elle-même. Je sifflai doucement en riant avant de la reprendre dans mes bras. « Parfaite ! Tu es absolument divine ! Une vraie jonquille qui s’épanouit sous le soleil d’été de la Vallée. Ooooooh comme tu m’as manqué ! » Je la repris dans mes bras et la serra un peu plus fort. La sincérité de cet aveu m’étouffait. J’étais contente d’avoir une amie près de moi, sur qui je pouvais compter aveuglément, sans me soucier de devoir me méfier. Ma Clochette se tenait là, dans mes bras. Je la laissai se dégager et sautai sur place, tapant dans mes mains. « Comme c’est merveilleux !! On ne se séparera plus !! Promets le ! » Je ne savais pas d’où elle arrivait, mais je ne pouvais pas supporter une seule seconde que nous ne vivons pas dans le même coin de pays. Secouant les mains devant moi, je baissai la tête avant de la regarder d’un sourire excité et enthousiaste comme peu pouvait se juger assez chanceux pour en avoir un. « Laisse, on en reparlera plus tard ! On passe d’abord cette journée ensemble ! On fait tout ! Et on goute à tout ! Ou non peut-être pas, je ne veux pas prendre 4 kilos aujourd’hui, mais je veux faire les petites boutiques souvenir, les confiseries, tout bref ! Aller viens ! C’est nul ici, elles ne méritent pas d’être en présence de véritables célébrités ! De fées que dis-je ! » Sur ces mots, je lui attrapai la main et l’entraîna plus loin. J’avais envie de faire toutes sortes d’activités avec elle. Et il me sembla que nous étions dans un coin tranquille en attraction du site. C’était parfait. Mes cheveux resteraient aussi bien coiffés pour encore une bonne partie de la journée, si on prenait notre temps et que je faisais tous pleins de détours et d’arrêts pour m’éviter de devoir grimper dans un de ces monstres de manèges. Je repérai au loin une affiche. Le pays des contes de fées. ÇA ! C’était parfait pour moi. Je lui pris la main et la serrai doucement dans la mienne.
« Tu viens ? »