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“Le chasseur rencontre le gibier là où ils n’ont pas pris rendez-vous.” - Wendy
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Ven 11 Sep 2020 - 22:42

“LE CHASSEUR RENCONTRE LE GIBIER LÀ OÙ ILS N’ONT PAS PRIS RENDEZ-VOUS.”

Wendy & Tiger

“Le chasseur rencontre le gibier là où ils n’ont pas pris rendez-vous.” - Wendy 5d6942a618b2e295120909

         2 h 46, par la fenêtre, il était encore possible de voir des étoiles pleins le ciel et une pleine lune des plus magnifiques, qui laissait apparaître quelques lueurs au travers de la fenêtre de la chambre. Fenêtre qui d'ailleurs permettait de ressentir une petite fraîcheur grâce à la petite brise qui passait par celle-ci, qui venait par ailleurs soulever légèrement la chevelure de l'ancien tigre. 2h46, c'est également l'heure qu'affichait le réveil de Tiger au moment de son réveil en pleine nuit, en sursaut, mais aussi tout en sueur. Alors qu'il venait de se redresser sur son lit, le cœur battant encore la chamade et les perles de sueurs glissants encore le long de son visage et dans son dos, lui créant par ailleurs quelques dernières sueurs froides, probablement accentuée par la petite brise venant s'abattre contre son corps. C'est d'ailleurs dans un léger frisson qu'il fermait les yeux, se remémorant le rêve ou plutôt le cauchemar qu'il venait de faire à l'instant même et qui avait provoqué ce réveil des plus désagréables. Encore et toujours le même cauchemar, un cauchemar pour lequel il aurait tout donné pour ne plus jamais le revivre, un cauchemar qui le réveillait toutes les nuits en sursaut et en sueur, un cauchemar qu'il subissait inlassablement depuis à présent plusieurs jours. Les yeux fermés, les images lui revenaient d'ailleurs petit à petit, le décor était simple à planter, il s'agissait de sa jungle natale. Sa jungle natale dans laquelle il se retrouvait à courir sans relâche, pourchassé par une horde d'humains tous armés de fusils et alors qu'il pensait parvenir à s'échapper, il se retrouvait au bord d'une falaise, qui se jetait dans une mer de flamme, sans aucune échappatoire, il se retrouvait alors dans un dilemme cornélien : se jeter dans cette mer de flamme et mourir de sa plus grande peur, le feu. Ou bien se laisser abattre par l’espèce qu’il détestait le plus au monde. Chaque nuit, le cauchemar se terminait de la même façon, une détonation, celle d’un tir de fusil se faisait entendre et Tiger se réveillait en sursaut, se pensant en train de mourir au réveil.

Il venait finalement s’asseoir sur le rebord du lit, les fesses toujours posées confortablement sur le matelas , les jambes venant se balancer dans le vide alors que ses pieds venaient terminer leurs courses sur le sol, lui permettant de prendre un léger appui. Sa tête quant à elle, dessinait un mouvement vers le bas, pour que finalement son visage vienne se coller contre ses mains, mains qui par ailleurs venait malaxer doucement ce même visage, comme pour reprendre ses esprits. C’est d’ailleurs dans cette position, qu’il venait marmonner ces quelques mots avec une voix, légèrement rauque, encore à moitié endormie :

« Maudit cauchemar… Maudit humains… Je sais ce qu’il me reste à faire, je le sais... »

Il s'était alors rendormi non sans mal, car chaque fois qu'il fermait les yeux, les images lui traversaient encore l'esprit. Ce n'est qu'après avoir bataillé pendant plusieurs heures avec lui-même, qu'il avait fini par s'endormir, s'écroulant tout simplement de fatigue sans même s'en rendre compte. Une chose était sûr, c'était qu'à chaque nouveau cauchemar, bien que celui-ci soit inlassablement le même, il réveillait de plus en plus ses instincts les plus profonds. Des instincts qu'il ne fallait peut-être pas réveiller.
Le lendemain matin, les images du cauchemar ne cessait de le hanter. Et alors qu'il prenait sa douche, ses mains venaient s'appuyer contre le mur, la tête baissée et l'eau coulant le long de sa chevelure, glissant dans son dos pour finalement venir frapper le sol de la douche avec plus ou moins de violence, une drôle d'idée commençait à lui traverser l'esprit. Il y a de cela quelques semaines, il avait surpris une discussion à son université, une discussion qui l'avait interpellé et qu'il n'avait pas pu s'empêcher d'écouter. Une discussion qui avait ravivé en lui une idée des plus folles, une idée qu'il avait mise de côté depuis plusieurs mois : celle de dominer le monde des Disney. Cette idée avait été ravivée par le fait que, selon la rumeur, l'une des étudiantes de son université fut jadis un personnage de Disney, aussi fou que cela puisse paraître, elle ne semblait pas s'en cacher: une certaine Wendy, de Peter Pan !

Il n'en avait pas fallu plus à Tiger pour se renseigner un peu plus en détail sur la jeune femme. Il s'était alors procuré le conte pour enfant et l'avait lu dans les moindres détails pour en savoir un maximum sur cette « Wendy ». Ce qui avait attiré son attention, c'était surtout la naïveté de la jeune femme, une naïveté qui avait éveillé les sens sauvages du tigre qu'il était avant. Une naïveté avec laquelle il se voyait très bien jouer, mais surtout une naïveté dont il aurait aimé profiter. Pourquoi ne l'avait-il pas encore fait ? C'était la question qu'il se posait tous les jours, question à laquelle il avait fini par trouver une réponse toute simple:bien que l'intérêt de dominer les mondes Disney se faisait grande, il ne fallait pas se voiler la face, l'envie de rentrer chez lui, dans sa jungle afin de reprendre sa vie de prédateur sanguinaire ne l'avait jamais vraiment quitté. Cela faisait à présent cinq mois, cinq longs mois que chaque jour l'idée de retourner chez lui traversait son esprit et le remplissait de bonheur, mais cela faisait à présent une semaine, une courte semaine que chaque jour, cette idée s'estompait de plus en plus dans son esprit. Et par conséquent, que sa soif de pouvoir dans ce monde-ci reprenait le dessus. Il fallait se faire à l'évidence, il ne rentrerait sans doute jamais chez lui, alors pourquoi se priverait-il de son envie irrésistible de contrôler le monde dans lequel il se trouvait à présent ? Cependant, pour ce faire, il se devait de rencontrer les bonnes personnes, il se devait de commencer à se rapprocher de ce fameux jumeaux maléfique et de cette sorcière incontrôlable. Et quoi de mieux que leur apporter une personne telle que cette « Wendy » ? C'était sans doute là, le point de départ de sa nouvelle quête... Même si cela lui paraissait évident, que tout était clair dans son esprit à ce moment présent, sous sa douche, plongé dans ses pensées, il était clair et net que malgré tout cela, il n'oublierait jamais l'idée de possiblement rentrer chez lui un jour !

Ce n'est qu'après avoir passé plusieurs minutes, ou peut-être même plusieurs heures sous sa douche qu'il avait finalement daigné sortir de ses pensées et s'habiller. Un jean des plus banals et simples et un marcel blanc qui laissait transparaître sa musculature, un des atouts qu'il avait conservé de sa précédente vie. D'un pas décidé, il avait alors pris ses affaires et c'était dirigé vers son université, non pas dans le but d'aller étudier la finance, spécialisation dans laquelle il s'était inscrit, mais dans le but de s'approcher de cette Wendy et d'entamer quelques choses qu'il adorait et qu'il n'avait pas pratiqué pendant bien longtemps : la chasse !

Il avait pris l'habitude de marcher pour se rendre à l'université, cela lui permettait de déambuler dans les rues de la ville et d'observer un peu la vie qui l'entourait. Car oui, cela faisait à présent cinq mois qu'il était là, mais il ne connaissait pas encore toutes les ficelles de la vie dans ce monde et cette bonne demi-heure, voir même trois-quarts d'heure de marche lui permettait chaque jour de découvrir de nouvelles choses ou encore des nouvelles habitudes insoupçonné chez les êtres humains. Ce n'est d'ailleurs qu'après cette longue marche qu'il était finalement arrivé sur le campus bondé de l'université, là encore il avait pu apprendre beaucoup de choses, dont une qui l'avait à la base énormément étonné : ici aussi, on formait de petits groupes qui ne se mélangeaient pas trop. Certains groupes provoquaient même la peur chez d'autres, cela lui rappelait son milieu natal, l'époque à laquelle il était craint de tous. Il s'était d'ailleurs forgé une petite réputation sur l'université, une réputation de solitaire arrogant qu'il ne fallait pas trop chercher. Une réputation qui lui permettait de se sentir un peu plus puissant, ce qui en réalité, n'était pas vraiment le cas.

Mais aujourd’hui, il n’était pas venu pour observer ou apprendre, aujourd’hui il était venu avec un but bien précis, celui de trouver cette Wendy et de commencer sa chasse. Une chasse à laquelle il n’était pas forcément habitué, une chasse qui allait sans doute être de longue haleine. Dans un certains sens, cela éveillait en lui une curiosité nouvelle et surtout réveillait en lui ses instincts de chasseur. Maintenant qu’il se trouvait ici, en plein milieu du campus, au milieu de toutes ces personnes, il était de nouveau perdu dans ses pensées, la chasse avait déjà commencé en son fort intérieur. Et actuellement, il ne se posait qu’une seule question, une seule : « Si j’étais une étudiante en littérature un peu naïve, où est-ce que je serais à l’heure actuelle ? »

La question n’était pas restée longtemps sans réponse, ses instincts, bien qu’il ne s’en était pas servi depuis bien longtemps maintenant étaient bels et bien toujours là au fond de lui. Son esprit n’avait pas eu besoin d’aller chercher bien loin ceci dit et son raisonnement avait été plus que basique: étudiante, naïveté, littérature, bibliothéque. La bibliothèque, évidemment, à quel autre endroit pouvait-elle se trouver à une heure pareille ? Sans même réfléchir il s’était alors dirigé vers la bibliothèque du campus. Il ne s’en était pas rendu compte, mais sur son visage il affichait un large sourire sadique et ses yeux étaient des plus écarquillés, sa soif de chasser avait largement pris le dessus sur sa raison. Ce n’est qu’une fois arrivé dans la bibliothèque, en apercevant Wendy au loin un livre à la main qu’il avait repris ses esprits, quelque chose que sa mère lui avait enseigné à l’époque lui avait fait retrouver la raison : « On ne fonce pas tête baissée, jamais ! Fonce tête baissée et ta proie s’enfuira avant même que tu ne l’approches, fonce tête baissée et tu cours droits à la catastrophe ! »

Cette phrase qui venait de lui traverser l’esprit venait sans doute de sauver toute sa chasse, et sûrement sa seule occasion d’approcher intelligemment cette jeune naïve. Il lui fallait un plan, tapis dans l’ombre des bibliothèques qui recouvraient la salle, un peu comme s’il était tapis dans les feuillages de la jungle, il réfléchissait à son plan et une seule chose lui vint à l’esprit, quelque chose de très simple mais qui ferait sûrement l’affaire : elle étudiait la littérature et lui la finance, il n’y avait donc semble t-il aucune raison qu’il se rencontre, sauf si, par le plus pur des hasard il devait rendre un devoir de littérature pour laquelle il n’avait aucune connaissance et qu’il venait donc quémander l’aide d’une des personnes les plus reconnues à ce sujet sur le campus. Cette donc avec cette idée en tête et d’un air confiant qu’il sortit de sa cachette pour se diriger d’un pas décidé vers la jeune femme. Une fois à sa hauteur, il se stoppa net, comme pour ne pas l’effrayer, ce qui allait d’ailleurs sûrement avoir l’effet contraire. D’une voix grave, il venait finalement briser la glace :

«  Hmmm… Excuse-moi, tu es bien Wendy, Wendy Darling ? » il avait alors marqué un léger temps d’arrêt, avant de reprendre immédiatement la parole sans même lui laisser le temps de répondre, d’une arrogance extrême comme à son habitude. « J’aurais besoin de ton aide, j’ai entendu dire que tu étais l’une des plus douée dans le domaine de la littérature, si ce n’est la plus douée, et j’aurais besoin de quelques conseils et de ton aide pour un devoir ! »

Tiger n’était pas le plus doué pour briser la glace, il ne connaissait pas toutes les façons de faire et les coutumes de ce monde et cela se ressentait d’ailleurs dans ces quelques mots. Cependant, une chose dont il avait conscience, de par son intelligence, c’était que la flatterie était l’une des choses qui fonctionnait le mieux sur les êtres humains. Il venait de lancer l’appât, ne restait plus qu’à voir si la proie allait mordre à l’hameçon...

     

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Wendy Darling
Wendy Darling
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“Le chasseur rencontre le gibier là où ils n’ont pas pris rendez-vous.” - Wendy Nazuve11
DESSIN ANIME D'ORIGINE : Peter Pan
ÂGE DU PERSONNAGE : 27
COTE COEUR : Célibataire
OCCUPATION : Gardienne du portail de Londres et romancière à ses heures perdues
LOCALISATION : Londres
HUMEUR : Heureuse
COULEUR PAROLE : #336699
PRESENCE/ABSENCE : soir & weekend
DOUBLES COMPTES : Phil, Quinn, Gilles, Alice & Rouky
PERSONNALITÉ & CRÉDITS : Jane Levy (signa : princessecapricieuse, Bazzart)
MON ARRIVÉE : 18/05/2019
MON VOYAGE : 307
POINTS : 582
Mar 29 Sep 2020 - 22:37
Le chasseur rencontre le gibier
Wendy & Tiger
Son corps était dans la bibliothèque. Son esprit était ailleurs. Emportée par les récits d’aventures sortis tout droit de l’imagination de Jules Verne, elle en oubliait où elle était. Elle oubliait qu’elle était assise autour d’une table rectangulaire au centre d’un bâtiment universitaire londonien, penchée sur un livre ancien dont elle dévorait chaque page. Elle en oubliait même qu’elle était supposée prendre des notes en même temps pour pouvoir l’étudier par la suite. Elle était déjà bien loin. Elle était là-bas, sur une île perdue en plein océan, à tenter de continuer à vivre auprès des autres personnages à force d’ingéniosité et d’astuces scientifiques. Peu importe qu’ils ne soient faits que d’encre et de papier, peu importe si aucun d’entre eux n’avait de vrai visage, de vraie voix. Ils en avaient à ses yeux. Elle les imaginait si clairement qu’ils auraient tout aussi bien pu être là, juste devant elle, à discuter. Et elle brûlait d’envie de découvrir ce qu’ils diraient ensuite.

Alors elle continuait de tourner les pages, imperturbable, sans aucune considération pour son stylo et son cahier à spirales lâchement abandonnés sur le côté de son plan de travail, ni pour son début de brouillon dont elle se fichait désormais bien de l’avancement. Elle était si concentrée sur son roman qu’elle ne s’aperçut même pas qu’un homme était venu se poser près d’elle, et elle eut à peine un mouvement de cil lorsqu’il commença à élever la voix. Ce n’est que lorsqu’il prononça son nom complet qu’elle réalisa qu’on lui parlait. D’un sursaut, elle détacha son regard de son précieux livre et releva la tête vers l’inconnu qui l’avait abordée. Il ne lui semblait pas l’avoir déjà croisé. Il ne paraissait pourtant pas de ceux qui passaient facilement inaperçu. Costaud, plutôt bien bâti, il semblait aussi bien plus âgé que la plupart des étudiants de l’université ; si bien qu’elle pensa initialement avoir à faire à un employé de la bibliothèque.

Son discours lui assura du contraire : il disait faire appel à elle pour un devoir. Elle ne put retenir une petite exclamation de surprise lorsqu’il complimenta ses connaissances en matière de littérature. Si elle ne pouvait pas nier qu’elle s’en sortait plutôt bien dans ce domaine (bien que ce soit surtout une question de passion), elle n’avait jamais pensé être « l’une des plus douées », comme il le disait, et encore moins être réputée pour cela. Comment pouvait-il le savoir ? Elle ne le connaissait ni d’Eve ni d’Adam ! Peut-être était-ce un ami d’un ami ? Ou un ami d’un ami d’un ami ? Quoi qu’il en soit, c’était plutôt flatteur, elle voulait bien le reconnaitre. Perturbant, mais flatteur. Passée la surprise, elle opta pour un petit sourire timide avant de bégayer quelques mots en rougissant :

« Oh, et bien, je ne pensais pas… Je n’imaginais pas être abordée ainsi un jour, mais merci, merci beaucoup pour ces compliments. »

Et parce qu’elle ne pouvait rien contre sa propre curiosité :

« Mais comment as-tu entendu parler de moi ? Qui est venu te raconter ces choses-là ? Je suis désolée, je ne connais même pas ton nom. »

Elle avait l’impression d’être une célébrité face à une groupie. Qui aurait pensé que ça lui arriverait un jour ? D’être mise sur un piédestal par quelqu’un dont elle ignorait tout ? Malgré son côté réjouissant, cette situation la mettait plutôt mal à l’aise. C’était déstabilisant, et elle n’avait définitivement pas l’habitude d’être reconnue pour ses compétences, et encore moins par de parfaits inconnus. Est-ce qu’il y avait d’autres personnes, dans cette université, qui parlaient d’elle sans qu’elle ne soit même au courant de leur existence ? Non, c’était absurde. Pas elle. Ça ne pouvait pas lui arriver.

Mais il fallait qu’elle se reprenne. On lui demandait son aide, c’était ça le plus important. Parce qu’elle était Wendy Darling, et peu importe qu’elle soit la plus douée en littérature ou non, elle avait surtout toujours à cœur de porter secours aux âmes les plus démunies. Même lorsqu’il ne s’agissait que d’un simple devoir. C’était comme ça qu’elle voyait la vraie signification de son nom. Déterminée, elle referma son livre (elle cogitait bien trop pour reprendre sa lecture de toute manière) et tira la chaise à côté d’elle, invitant le flatteur à prendre place lui aussi autour de la table. Puis elle lui adressa son plus beau sourire avant de lui demander :

« Alors, dis-moi, quel est ce devoir ? En quoi puis-je t’être utile ? »
code by exordium.

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Sam 3 Oct 2020 - 16:22

“LE CHASSEUR RENCONTRE LE GIBIER LÀ OÙ ILS N’ONT PAS PRIS RENDEZ-VOUS.”

Wendy & Tiger

“Le chasseur rencontre le gibier là où ils n’ont pas pris rendez-vous.” - Wendy 5d6942a618b2e295120909

         Une odeur ! Voilà comment l'on pouvait caractériser ce qui avait occupé l'esprit de Tiger le temps que s'écoule ces quelques secondes, voir même ces quelques millièmes de secondes entre ses dernières paroles et les réponses de la jeune femme. Une odeur particulière, une odeur qu'il n'avait encore jamais eu l'occasion de sentir, une odeur qui aussi bizarre que cela puisse paraître lui faisait ressentir comme un sentiment d'apaisement. L'odeur de cette bibliothèque, qui, mêlait celle des vieux meubles anciens sur lesquels étaient disposés des centaines et des centaines de livres à l'odeur de ces mêmes livres, une odeur donc qui mélangeait celle du vieux bois à celle du vieux papiers et des livres neufs. Il n'aurait pas su l'expliquer, chaque fois qu'il respirait, dans cette bibliothèque silencieuse et studieuse, ses narines étaient emplies de cette odeur nouvelle et agréable. Agréable ? Apaisante ? Deux mots, il avait suffit de deux mots pour le sortir totalement de ces deux sentiments, secouant la tête presque instinctivement, l'on pouvait presque lire tout le dégoût qu'il éprouvait envers lui-même d'avoir eu l'audace de ressentir ces deux sentiments pour quelque chose d'aussi niais et ridicule qu'une odeur douce et agréable. Était-ce les prémices du fait qu'il commençait à devenir plus humain qu'il ne le pensait ?

Lorsqu'il reprend ses esprits, son regard se pose alors de nouveau sur Wendy qui semble-t-elle s'apprête à lui répondre. Prenant quelques secondes pour observer un peu mieux sa proie, qu'il voyait à présent de très près et dont il avait eu tant de mal à s'approcher. Un visage fin, des traits magnifiquement tracés, une peau d'une douce blancheur et une longue crinière rousse mettant parfaitement en valeur le reste de son visage. « Appétisant », c'était le seul mot qui lui était venu à l'esprit en repensant à tout cela, un signe qu'il n'était pas encore devenu totalement humain, mais surtout un signe qui le rassurait un tant soit peu par rapport aux pensées qu'il avait eu précédemment et qu'il ne pouvait s'empêcher de juger impures pour quelqu'un comme lui, pour l'être suprême qu'il représentait. Le dégoût de soi-même ainsi que l'envie irrésistible de croquer dans cette douce chair passés, il ne put s'empêcher d'observer que la couleur blanche naturelle de la jeune femme était en train de virer au rouge à une vitesse des plus hallucinantes. Un rouge écarlate comme il n'en avait encore jamais vu, suivi d'un petit sourire des plus timides. Sa tactique avait semble-t-il fait mouche, mouche comme « Monsieur Mouche » dans le conte d'où provenait la jeune femme, n'avait-il pu s'empêcher de penser en ce moment précis, laissant transparaître un sourire, signe qu'il riait à son propre humour, intérieurement.

Sa flatterie avait donc frappé pleinement la jeune femme et le piège commençait donc petit à petit à se refermer. Il fallait à présent se montrer patient, car, en effet, elle ne le savait pas encore mais elle se trouvait à présent entre les griffes du tigre. Si l'on voulait imager la situation, Wendy était à présent dans une salle, une salle piégée dont elle avait activer le piège elle même, sans s'en rendre compte, les murs se refermant petit à petit sur elle. Cependant, les murs venaient de s'arrêter de bouger, en un instant, le piège venait de se prendre les pieds dans le tapis. La curiosité, un bien vilain défaut auquel Tiger n'avait pas pensé, un bien vilain défaut qui venait de le mettre à mal durant un court instant. Un court instant durant lequel, on avait pu voir ses yeux changer de direction, complètement pris au dépourvu par les questions avec lesquelles elle venait de l'assaillir. Son plan qui lui avait semblait si parfait était en train de s'effriter sous ses yeux, son plan si parfait, celui même qu'il avait concocter il y a quelques instants, celui même dont il était si fier tombait en lambeau sous le questionnement de cette imprudente. Comment avait-il entendu parler d'elle ? Qui lui avait raconter toutes ces choses élogieuses à son sujet ? Et surtout, qui était-il ? Tant de questions qui résonnaient actuellement dans son esprit, tant de questions à propos desquelles il n'avait pas prévu de répondre. Devait-il se présenter sous son vrai nom ? Devait-il lui mentir et s'inventer un nom et une autre vie ?

« C'est vrai que je ne me suis pas présenté, quel impoli je fais. Mon nom est Sh... Tiger, Tiger Jones ! »

Complètement pris au dépourvu par la situation et la demande, il avait faillit griller toute sa couverture et se présenter sous nom nom d'origine, sous son nom de naissance : Shere Khan. En une fraction de seconde, tout avait faillit s'effondrer, tout. Le petit sourire qu'il arborait fièrement depuis le début de la conversation venait de s'effacer complètement de son visage pendant un cours instant. Être pris au dépourvu, voilà quelque chose qu'il détestait par dessus tout. Une envie presque incontrôlable de se venger venait de naître en lui, il n'aimait pas se faire ridiculiser de la sorte. Bien qu'il s'était ridiculiser tout seul, pour lui, Wendy en était la responsable et en une demi-seconde un sourire nouveau venait de naître sur son visage, un sourire narquois. Il n'avait pu s'empêcher de remarquer précédemment que la jeune femme était gênée, voir même extrêmement gênée par le fait d'avoir une telle attention sur elle même. L'envie de vengeance venait se mêler à l'envie de se sortir de ce pétrin dans lequel il s'était mis tout seul et il ne put donc s'empêcher de répondre au reste de son questionnement par une action que l'on pourrait qualifier de légèrement cruelle :

« Oh ! Tu souhaites savoir comment j'ai pu entendre parler de toi et qui à pu me raconter toutes ces choses élogieuses à ton sujet ? C'est très simple, regarde ce garçon là-bas, il ne cesse de parler de toi à tout le monde. Et cette jeune fille juste derrière la bibliothèque, elle raconte à tout le monde que tu es la meilleure dans le domaine littéraire et que tout le monde devrait prendre exemple sur toi. Et tu vois toutes ces autres personnes dans la bibliothèque, elles savent toutes qu'elles ne valent rien à côté de toi. Tu es la meilleure dans ce domaine et tout le monde le sait ! »

Ces quelques phrases, il avait fait exprès de les exposer avec une voix légèrement plus élevée, pour que toute la bibliothèque, ou du moins une grande partie puisse l'entendre. Tous les regards étaient à présent posés sur nos deux comparses, des regards appuyés, des regards rageurs mais aussi des regards envieux. Tant de regards posés sur eux mais surtout sur Wendy, qui n'allait donc pas tarder à se mordre les doigts d'avoir mis Tiger dans une mauvaise posture. Il était d'ailleurs très fier de ce qu'il venait de faire, d'une part son bégaiement à propos de son identité allait sans doute passer aux oubliettes et d'une autre part, cette jeune naïve allait être toute déboussolée. Sadique, mais surtout très efficace.

C'est donc avec un sourire des plus satisfaits qu'il était finalement venu s'asseoir sur la chaise qu'elle venait de tirer à côté d'elle et prenant ainsi place à ses côtés. La scène était des plus étonnantes, l'on aurait dit David & Goliath. Tiger mesurait bien vingt à trente centimètres de plus et son corps imposant la rendait encore plus frêle qu'elle ne l'était déjà. En s'asseyant il fut encore plus agréablement surpris qu'elle accepte de l'aider aussi facilement, sans même le connaître ni même se renseigner un peu plus à son sujet, décidément sa naïveté n'avait vraiment aucun égal. Tiger ne pouvait rêver mieux comme première proie et il se félicitait intérieurement de l'avoir choisi. Cette fois-ci il ne se laisserait d'ailleurs pas prendre au dépourvu par ses questions, et en posant son bras à l'arrière de la chaise de Wendy et en posant son regard que l'on aurait pu qualifier de sournois sur son joli minois, il répondit avec assurance dans cette position décontractée, peut-être même un peu trop :

« C'est un sujet sans doute intéressant, un sujet qui va sans doute te parler et qui va sans douter stimuler ton esprit littéraire. Tu vas même sans doute trouver ça bête que j'ai besoin d'aide pour un sujet tel que celui-ci mais je dois bien avouer que je n'ai aucunes connaissances sur ce genre de choses. Ne me juge pas trop vite, s'il te plaît. »

Ne jamais arrêter la flatterie, il n'en était encore qu'au début. Les murs venaient à nouveau de commencer à se refermer, le piège était de nouveau en route. Après avoir pris le temps de souffler de dépit, comme pour montrer son désarroi face à la situation, il ajouta :

« Nous devons étudier le personnage de Shere Khan, sorti tout droit du livre de la jungle. Le sujet est le suivant : Shere Khan est-il un personnage incompris ? Sauvagerie et cruauté ne sont-ils que façade ? »

Drôle, il trouvait ça drôle de présenter ce sujet. Qu'allait-elle en penser ? Qu'allait-elle en dire et comment allait-elle analyser Shere Khan, dont elle n'avait sans doute aucunes idées sur le fait qu'il se trouvait face à elle.

     

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DESSIN ANIME D'ORIGINE : Peter Pan
ÂGE DU PERSONNAGE : 27
COTE COEUR : Célibataire
OCCUPATION : Gardienne du portail de Londres et romancière à ses heures perdues
LOCALISATION : Londres
HUMEUR : Heureuse
COULEUR PAROLE : #336699
PRESENCE/ABSENCE : soir & weekend
DOUBLES COMPTES : Phil, Quinn, Gilles, Alice & Rouky
PERSONNALITÉ & CRÉDITS : Jane Levy (signa : princessecapricieuse, Bazzart)
MON ARRIVÉE : 18/05/2019
MON VOYAGE : 307
POINTS : 582
Lun 23 Nov 2020 - 22:16
Le chasseur rencontre le gibier
Wendy & Tiger
Le temps de réponse de l’étudiant à des questions pourtant relativement simples était plutôt intrigant. Pourquoi avait-il l’air d’hésiter sur son propre prénom ? Wendy aurait pu mettre ça sur le coup de la timidité si elle ne l’avait pas vu se montrer aussi direct quelques secondes plus tôt alors qu’il l’abordait. Etrange, mais peu importe après tout, il n’y avait pas vraiment de quoi relever ce genre de détail insignifiant. Ainsi donc, il s’appelait Shtiger. Ou Tiger ? Ce serait peut-être un peu plus probable. Quoi qu’on puisse trouver tant de noms exotiques en ces temps-ci ; elle avait même déjà rencontré une drôle d’énergumène qui répondait au nom de Balais. Vraiment, les mœurs de cette époque l’étonnaient de jour en jour. C’était peut-être vraiment Shtiger.

Elle n’était cependant pas au bout de ses surprises. L’homme venait de se lancer dans un monologue élogieux à son égard, prétendant avoir entendu parler d’elle par de multiples personnes présentes dans cette même bibliothèque universitaire. Mais surtout, il avait haussé le ton de sa voix de manière à ce que chaque étudiant se trouvant dans un rayon d’une trentaine de mètres au minimum était capable de l’entendre très distinctivement. La pauvre Wendy sentit ses joues chauffer instantanément et elle était à peu près certaine que son visage entier avait tourné rouge pivoine d’embarrassement. Elle jeta des regards furtifs tout autour, évitant du mieux qu’elle put de croiser ceux des autres, ce qui n’était pas une tâche facile car tout le monde semblait les fixer tous les deux avec des visages perplexes. La bonne nouvelle, c’est qu’elle n’en reconnaissait aucun. La mauvaise nouvelle, c’était qu’elle n’en reconnaissait aucun. Qu’est-ce que ça voulait dire ? Que de parfaits inconnus racontaient à qui voulait l’entendre qu’elle était talentueuse et brillante en littérature ? Mais elle n’était pas capable de citer un seul de leurs noms, comment était-ce possible ? Est-ce que Shtiger se fichait d’elle ? Dans quel but ? Nom d’un ourson en peluche, ça n’avait aucun sens !

« Je… euh… je… je ne pensais p… pas… »

Elle arrêta là son espèce d’embryon de phrase en sentant qu’elle ne pourrait pas faire mieux que ce massacre de la langue anglaise qu’elle venait de prononcer. Il fallait qu’elle reprenne ses esprits si elle voulait paraitre un tant soit peu à la hauteur des louanges de son interlocuteur. Alors que celui-ci prenait place sur la chaise qu’elle lui avait proposé, elle profita d’un moment de répit pour calmer son embarras et diriger ses pensées vers autre chose que ces quelques dizaines de paires d’yeux qui les observaient peut-être encore. Allez, il n’y avait pas de quoi en faire tout un fromage. Elle était bien tentée de demander à Shtiger si tout ce qu’il avait dit était vrai, mais elle n’osait pas, de peur qu’il recommence à partir dans un nouveau monologue qu’elle ne supporterait pas. Elle appréciait la reconnaissance des autres, mais il y avait des limites, surtout quand elle était injustifiée. Elle ne dirait pas qu’elle avait un niveau lamentable en littérature, et voulait bien admettre qu’elle se débrouillait même plutôt bien, mais de là à être acclamée comme étant la meilleure dans ce domaine, qui plus est par des étudiants qu’elle ne connaissait ni d’Eve ni d’Adam, il ne fallait pas non plus exagérer.

Elle décida donc d’oublier tout ça et de se concentrer plutôt sur le devoir de Shtiger qu’il finit par lui exposer, non sans commencer par se dévaloriser pour mieux la flatter. Le pauvre avait l’air de la mettre sur un piédestal qu’elle ne pensait pas mériter. Il fallait qu’elle le raisonne tout de suite avant que ça ne prenne des proportions qu’elle ne se sentait pas capable de gérer.

« Il n’y a pas de question bête. Je ne jugerai pas, et tu sais, je dois t’avouer que je ne suis pas si brillante que ce que tu sembles penser. J’ai moi aussi mes lacunes en littérature. Mais je te promets que je ferai de mon mieux pour t’apporter de l’aide sur ton devoir. »

L’homme énonça finalement l’intitulé de sa problématique et Wendy réfléchit. Hm, intéressant. Elle supposait que Shere Khan n’était ici qu’un exemple en particulier pour traiter de la position des antagonistes dans les romans. Quoi qu’il en soit, coup de bol pour lui, elle avait déjà lu maintes et maintes fois le livre de la jungle, pour l’avoir même déjà raconté à ses frères lorsqu’elle vivait encore au début du vingtième siècle. Bon, au travail. Elle chercha un stylo dans sa trousse puis arracha une page vierge de son cahier et écrivit soigneusement le sujet de la dissertation en haut de la feuille. Puis elle expliqua, tout en soulignant des mots, traçant des flèches et schématisant un plan au fil de sa pensée :

« Face à ce genre de sujet, il faut déjà décortiquer la problématique pour être sûr de pouvoir répondre à ce qu’on te demande. Par exemple ici, personnage incompris : incompris par qui ? Les lecteurs, les autres personnages, l’auteur lui-même ? Cela sous-entend qu’on peut voir ce personnage sous un autre angle que celui présenté dans le roman. On en vient à la deuxième partie de l’énoncé : sauvagerie et cruauté, qui est, on en conviendra, une manière un peu simple de décrire le personnage complexe qu’est Shere Khan, d’où possiblement cet emploi du mot « façade ». On peut le voir ainsi, mais ce n’est que le dessus de l’iceberg et il possède une personnalité bien plus profonde et peut-être plus humaine que ce qu’on veut bien lui attribuer ; mais là encore, il faut pouvoir bien définir qui est ce « on ». »

Elle finit de griffonner deux ou trois traits sur son brouillon puis jeta un œil soucieux vers l’étudiant. Elle espérait ne pas l’avoir perdu en chemin. Elle lui demanda :

« Tu me suis toujours ? Au fait, tu as le livre sur toi ? C’est plus pratique d’avoir un support pour ce genre de devoir, même si j’imagine que tu l’as déjà lu puisque vous l’étudiez. Tu l’as bien aimé, d’ailleurs ? Qu’est-ce que tu as pensé de l’histoire, par curiosité ? Et de l’écriture de Kipling ? »

Ce n’était pas un interrogatoire, plutôt une manière d’après Wendy de pouvoir discuter légèrement du roman sans avoir à garder une ambiance trop sérieuse. Et puis, s’il avait déjà l’air de la connaitre, elle ne l’avait rencontré que quelques minutes auparavant ; ce n’était donc pas plus mal de pouvoir échanger librement et faire un peu mieux connaissance, tout en restant dans le thème.
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Jeu 7 Jan 2021 - 21:10
Tiger SK. Jones a écrit:

“LE CHASSEUR RENCONTRE LE GIBIER LÀ OÙ ILS N’ONT PAS PRIS RENDEZ-VOUS.”

Wendy & Tiger

“Le chasseur rencontre le gibier là où ils n’ont pas pris rendez-vous.” - Wendy 5d6942a618b2e295120909

         Fier. Une fierté palpable, il était impossible de ne pas la lire sur le visage de Tiger à ce moment précis. Un grand sourire béat, une attitude des plus désinvoltes mais surtout un sentiment d’accomplissement se dégageait actuellement de lui, lui qui venait tout juste de faire ce qu’il aimait le plus depuis qu’il était devenu humain: mettre mal à l’aise, déranger, gêner, indisposer. Wendy était gênée, très gênée, il est probable que nous puissions même aller plus loin et dire qu’elle semblait totalement incommodée par le fait d’être mise en avant de la sorte, devant tout le monde. La couleur rouge pivoine de ses joues et son regard fuyant, observant furtivement chacune des dizaines de personnes qui la fixait actuellement en étaient les preuves concrètes. Être ainsi mise sur un piédestal, elle n’en avait pas l’habitude et ça se ressentait pleinement, il ne serait sans doute pas exagéré de dire qu’elle n’aimait même pas du tout ça, elle avait les pieds sur terre et n’était pas prête d’en décoller. Quelle fierté d’être tout de même parvenu à rendre l’atmosphère difficilement vivable pour la jeune femme en seulement quelques mots. Chaque fois qu’il parvenait à faire ce genre de chose, il se sentait revivre, il se sentait de nouveau prédateur incontesté, prédateur sarcastique mais surtout roi de la jungle, sa jungle. Ce sentiment de pur bonheur ne durait cependant que pendant quelques secondes  quelques secondes pourtant Ô combien appréciable, car la réalité finissait bien vite par le rattraper, comme à chaque fois. Dure réalité, la sentence était à chaque fois la même et restait irrévocable : il n’était plus un tigre mais un homme. Coup de massue éternel.

Dégoût. La fierté avait finalement cédée sa place au dégoût. La réponse de Wendy aux louanges qu’il venait de lui faire n’était pas celle à laquelle il s’attendait. Son expression de fierté disparaissait peu à peu de son visage, au fur et à mesure que les mots de la jeune femme venait détruire le berceau de ses illusions. Son doux charme chanté à base de louanges n’avait pas fonctionné ? Les douces paroles qu’il avait chantonné à l’oreille de la jeune femme ne lui avait pas permis de prendre l’ascendant psychologique sur celle-ci ? Du moins, pas autant qu’il l’espérait, c’est ce que l’on pouvait en conclure. Pas si brillante ? Pas si intelligente ? « Je ferais de mon mieux », pourquoi est-ce que les humains aimait tant minimiser leurs qualités, leurs points forts ou encore les éloges que les autres pouvaient bien leur faire ? C’était quelque chose que Tiger ne comprenait pas le moins du monde et qui le dégoûtait au plus haut point. Pourquoi se rabaisser de la sorte ? Pourquoi montrer ses faiblesses aux yeux de tous ? C’était là le meilleur moyen de se faire marcher dessus, de se faire rabaisser, de ne pas se faire respecter mais surtout de se faire écraser. Ce qui l’écœurait plus encore, c’était que ce genre de réponse était généralement teinté d’une hypocrisie certaine, une hypocrisie à peine cachée et presque totalement assumée. Mais quelque chose semblait ici différent, quelque chose qu’il comprenait encore moins qu’à l’accoutumée, Wendy elle, semblait tout à fait en accord avec ce qu’elle venait de dire et de décrire à propos d’elle même. Tiger en était complètement perplexe, c’était la première fois qu’il n’observait aucunes traces d’hypocrisies dans de telles paroles, ne serait-ce même qu’une once.
Nom d’un tigre à la peau d’ours, que se passait-il ici ?

Déçu. Déception quand tu nous tiens…Il n’avait même pas eu le temps de rétorquer quelque chose, de tenter de jouer encore un peu avec sa peur d’être mise en avant, il n’avait pourtant lui de son côté décidé qu’il n’avait pas assez profité de ce petit jeu, bien amusant il fallait l’avouer. Tant pis, ce n’était que partie remise, s’amuser un peu avec sa proie avant de l’achever, là était le bon adage de toute bonne chasse. Son regard s’était alors de nouveau posé sur la jeune femme. Il fallait la voir, elle avait l’air si impliqué dans son travail de tutrice improvisée, ça en était presque mignon. Elle s’agitait dans tous les sens, à chercher son petit stylo dans le fin fond de sa trousse, tout en arrachant une page de son cahier, elle était tellement investit que ça en devenait presque mignon, presque car aux yeux de Tiger, cela semblait surtout très ridicule. Une certaine fierté résidait tout de même en lui encore à cet instant : avoir visé juste quand à sa tactique d’approche. Prédateur un jour, prédateur toujours.

Bien que cela ne l’intéressait que très peu, il fallait tout de même faire bonne impression, après tout aujourd’hui il était dans son rôle d’étudiant et pour ne pas éveiller les soupçons, il allait falloir faire preuve d’un minimum de crédibilité. Le regard de Tiger glissa donc de la pâleur de l’insouciante pour se diriger vers la blancheur de la feuille qui au fur et à mesure des paroles de Wendy prenait peu à peu de la couleur. Toutes ses paroles et toutes ses explications étaient très claires, claires et précises comme de l’eau de roche. Sans même s’en rendre compte, Tiger s’était pris au jeu et il buvait à présent les explications et les théories que lui contait Wendy. Des explications qui ressemblaient à une vraie histoire, elle parvenait à rendre tout si beau, si simple, si intéressant, son expérience de « mère » des enfants imaginaires se faisaient ici bien ressentir. Une analyse le pris légèrement au dépourvu, une analyse à laquelle il ne s’attendait pas, une analyse qui peut-être pourrait changer des choses : « On en vient à la deuxième partie de l’énoncé : sauvagerie et cruauté, qui est, on en conviendra, une manière un peu simple de décrire le personnage complexe qu’est Shere Khan, d’où possiblement cet emploi du mot « façade » ». C’était la première fois qu’il entendait quelqu’un dire ce genre de chose à son sujet, une chose pourtant si banale et qui n’incluait rien de bien spécial, mais pour lui ça voulait dire beaucoup. Ses yeux se posèrent alors de nouveau sur le visage de Wendy, toujours bercé par ses paroles jusqu’à ce que les questions se retournent finalement vers lui.

« Bien sûr que je te suis toujours ! Tes explications étaient très claires et extrêmement précises. Tu n’as donc pas volé ta superbe réputation de génie de la littérature! » Évidemment, il n’avait pas pu s’en empêcher, de placer un nouveau louange à l’égard de Wendy. Ça lui brûlait les lèvres déjà depuis de longues minutes. « Bien sûr que j’ai le livre sur moi, tu me prends pour qui ? Sûrement pour l’un de ses sportifs écervelés, qui ne sait rien faire d’autres de ses journées que de se pavaner, gominer de la tête au pied? » Petit bousculement ou petite boutade ? Il n’en laissait rien transparaître, mais lorsque l’on connaissait l’homme, il s’agissait clairement d’une petite bousculade à l’encontre de la jeune femme pour tenter de la mettre de nouveau légèrement mal à l’aise, sans doute même allait-elle s’excuser pour ces quelques mots pourtant insignifiant, si prévisible. Il avait profité de ces quelques paroles pour mettre la main dans son sac à dos et sortir de celui-ci le livre en question, un livre tout abîmé, la couverture avait l’air d’avoir pris l’eau et les pages semblait toutes plus ou moins cornées. « Excuse moi pour l’état de mon livre, je n’avais pas les moyens de m’en procurer un neuf, il est donc d’occasion... » Un mensonge en entraîne toujours un autre, c’est bien connu. La vérité était tout autre, ce livre il l’avait acheté neuf, complètement neuf mais il avait tellement lu et relu cette histoire, SON histoire depuis qu’il était ici que le livre semblait daté d’il y a une dizaine d’année.

« Tu veux savoir ce que j’ai pensé de cette histoire et si j’ai bien aimé ? » Petite pause, devait-il dire la vérité ou devait-il mentir ? Pas le temps pour réfléchir, il finit par se lancer. « Ridicule. C’est le mot qui me vient à l’esprit tout de suite. Je trouve cela vraiment trop simple, trop facile… Nous avons Mowgli, le petit d’homme, personnage principale enfantine de cette histoire face à un tigre, un prédateur, un tueur que l’on présente comme dangereux, que l’on présente en faisant monter la pression pendant une longue partie de l’histoire sans jamais le voir. Tout ça pour qu’au final, il se fasse battre par un enfant et des animaux qui jusque là refusait de l’affronter, par peur. Un enfant leur aurait donné autant de courage ? Je ne pense pas, ça n’a aucun sens ! » Beaucoup trop impliqué, beaucoup trop, il n’avait pas pu s’en empêcher. Il avait inconsciemment fait sa tirade les poings serrés, relâchant un petit peu la pression, il reprit pour tenter de noyer le poisson : « Mais pour en revenir à l’énoncé principal, selon moi, il est trop simple de décrire Shere Khan comme un être sauvage et cruel, nous ne connaissons pas sa vie passée dans cette histoire. Qui était-il auparavant ? Que s’est-il passé dans sa vie pour qu’il déteste autant les humains ? Que lui est-il arrivé au cours de sa vie pour qu’il devienne ce personnage craint de tous ? A-t-il cherché à compenser quelque chose en devenant le prédateur ultime de cette jungle ? Tant de questions qu’il aurait été intéressant d’abordé afin de rendre ce personnage plus intéressant, car dans l’état actuel des choses, ce n’est qu’un méchant simpliste supplémentaire de l’univers Disney, comme il en existe tant d’autres. »

Simple mais efficace. Wendy allait-elle ressentir ce qu’il avait essayé de cacher sans y parvenir: l’émotion qui le parcourait lorsqu’il parlait de lui même et de son possible passé douloureux ? Il n’en avait pas la moindre idée mais il n’en avait cependant pas encore fini, quelque chose le turlupinait depuis la dernière prise de parole de Wendy. Quelque chose qu’il n’avait pas apprécié et qui l’avait fait sortir de son petit sentiment de bien être, qui comme toujours n’as pas duré bien longtemps.

« J’ai une petite question pour toi. Qu’entendais-tu tout à l’heure lorsque tu disais justement que c’était une manière un peu simple de décrire la personnalité complexe de Shere Khan ? Que veux-tu dire par personnalité complexe? » Il fut surpris lui même de poser cette question, car ce n’était pas celle-ci qu’il souhaitait réellement poser à la jeune femme, le visage légèrement plus renfrogné, il enchaîna alors avec la véritable question. « Ce qui me dérange le plus dans ton analyse, c’est ta vision possiblement humaine de Shere Khan. Comment peux-tu le décrire comme humain, alors que c’est ce qu’il déteste le plus au monde ? Ca m’intrigue, je reste perplexe devant cette analyse qui mérite à mon sens une explication plus poussée. » Silence, qui ne dure par bien longtemps. « Troisième question, finalement. Et toi, qu’as-tu pensée de cette œuvre à titre personnel ? Je ne dois pas être le seul à me livrer, tu ferais une bien mauvaise tutrice sinon. » Dernières paroles un peu taquines pour terminer.

     

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Wendy Darling
Wendy Darling
Faith, trust and pixie dust
Admine fearless
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DESSIN ANIME D'ORIGINE : Peter Pan
ÂGE DU PERSONNAGE : 27
COTE COEUR : Célibataire
OCCUPATION : Gardienne du portail de Londres et romancière à ses heures perdues
LOCALISATION : Londres
HUMEUR : Heureuse
COULEUR PAROLE : #336699
PRESENCE/ABSENCE : soir & weekend
DOUBLES COMPTES : Phil, Quinn, Gilles, Alice & Rouky
PERSONNALITÉ & CRÉDITS : Jane Levy (signa : princessecapricieuse, Bazzart)
MON ARRIVÉE : 18/05/2019
MON VOYAGE : 307
POINTS : 582
Jeu 21 Jan 2021 - 21:00
Le chasseur rencontre le gibier
Wendy & Tiger
Une nouvelle exclamation, un nouveau compliment. Génie de la littérature ? C’était un peu exagéré, elle n’avait certainement pas l’impression d’avoir présenté quelque chose de si incroyable. Après tout, elle mettait simplement en application les cours qu’elle avait reçu sur la méthode de dissertation. Wendy décida de ne pas relever les éloges de Shtiger et préféra reposer ses yeux sur sa feuille de brouillon pour ne pas avoir à soutenir son regard. Si elle ne répondait pas, il cesserait peut-être de la complimenter pour quelque chose qui n’en valait pas la peine. Heureusement, il changea finalement de sujet pour répondre qu’il avait le livre sur lui, et son ton outré laissait croire qu’il était offensé par sa question. Elle voulut s’excuser mais sa comparaison avec les sportifs écervelés la prit de court et elle ne put retenir un petit rire à la place. Il fallait dire qu’elle voyait très bien à quel genre d’étudiants il faisait référence et, même si elle n’aimait pas beaucoup dire du mal des autres, il était vrai qu’ils avaient tous l’air bien plus beaux qu’ils n’étaient intelligents. D’autant plus que la plupart regardaient parfois les autres élèves de haut, comportement que Wendy ne pouvait pas approuver. Elle décida de répondre, un peu moqueuse :

« Haha, c’est bien vrai, excuse-moi, je dois admettre que tu es loin de leur ressembler. Et crois-moi, quand j’en vois certains dans leur genre, c’est un compliment ! »

Il sortit son livre et elle reprit son sérieux en le détaillant. Il n’était pas bien difficile de remarquer que ce livre avait été utilisé bien des fois. Est-ce que lui aussi, passait son temps à lire et relire les livres qu’il appréciait ? Dans ce cas, ils auraient bien plus de points communs qu’elle ne le pensait. Mais il la détrompa en affirmant que le livre était d’occasion lorsqu’il l’avait acheté, ce à quoi Wendy répondit par un simple « Oh » à peine déçu. Déception qu’il alimenta un peu plus tard en lui répondant qu’il avait trouvé l’histoire ridicule. Bien sûr, chacun avait ses propres goûts, mais Le livre de la Jungle était un tel classique que l’étudiante avait du mal à croire qu’on puisse ne pas l’apprécier. Bon certes, c’était écrit sur un fond d’histoire pour enfants, mais il y avait tellement plus de profondeur lorsqu’on se donnait la peine de lire entre les lignes ! Peut-être que Shtiger ne l’avait pas compris ainsi. Peut-être qu’elle pourrait l’aider à voir cette histoire d’un autre œil.

Finalement, l’étudiant avait surtout l’air énervé par cette histoire de rivalité improbable entre un enfant et un tigre. Effectivement, ce n’était peut-être pas si réaliste, mais enfin, on parlait d’un enfant sauvage élevé par les loups, alors l’histoire était déjà peu réaliste de base. Et puis, Shere Khan avait ses faiblesses, Mowgli avait ses alliés. L’un dans l’autre, il était facile de voir comment l’un avait pu perdre contre l’autre. Wendy ne voyait pas ce qui pouvait autant rendre Shtiger furieux ; surtout alors qu’il ne s’agit que d’un passage dans un roman qui en avait bien d’autres plus intéressants. Peut-être était-il simplement soulé de sa dissertation. Après tout, il n’était pas le seul élève qu’elle voyait rager sur ses devoirs. En revanche, les questions qu’il posa ensuite étaient plutôt pertinentes. Finalement, il savait où creuser pour relever des choses intéressantes ; c’était un très bon point pour sa rédaction. Elle s’apprêtait à l’encourager à ce sujet, mais la fin de son monologue coupa net son élan. Un méchant de l’univers Disney ?

Elle chercha ses mots trop longtemps pour exprimer son incompréhension et il en profita pour continuer son discours. Il s’adressait à elle désormais, et demandait des explications sur son analyse. Il ne comprenait pas que Shere Khan puisse avoir une personnalité complexe et des caractéristiques humaines. Il finit par lui demander ce qu’elle pensait du bouquin, mais elle commença par répondre à ses premières questions.

« Tu l’as dit toi-même, nous ne savons pas grand-chose de Shere Khan et ce qui le pousse à agir comme il le fait dans le roman. Bien sûr, c’est un tigre, un prédateur naturel, mais Kipling lui a malgré tout donné une personnalité, il l’a humanisé pour qu’on puisse l’imaginer comme une créature avec des défauts et des qualités, comme toi et moi. C’est sur ce point qu’il faut insister dans ton devoir, je pense. Alors bien sûr, dans un premier temps, tu peux décrire ce qu’il a d’apparent et ce qui fait de lui l’antagoniste de l’histoire – il est cruel, calculateur, manipulateur, il sait ce qu’il veut et garde un point d’honneur à tout mettre en œuvre pour l’obtenir. Mais il a aussi ses faiblesses, et c’est ce qui lui donne une personnalité, ce qui fait de lui quelqu’un de singulier. Sa peur du feu, par exemple, mais aussi et surtout, sa haine pour les hommes, qui n’a jamais été vraiment explicitée mais qui vient forcément de quelque part. Est-ce une question de peur ? De vengeance ? On ne le sait pas vraiment, mais je pense que c’est important de le citer quelque part. Shere Khan n’est pas juste un simple tigre, comme tous les animaux représentés dans Le livre de la Jungle, il éprouve des passions, des émotions, qui donnent à son caractère une complexité insoupçonnée. »

Ce n’était pas dans ses habitudes de monologuer autant, mais elle voulait être sûre que son analyse était assez claire pour que Shtiger la comprenne. Elle était sûre qu’avec un sujet pareil et son esprit critique apparent, il pouvait rendre un très bon devoir même sans son aide, mais elle voulait lui apporter tout ce qu’elle avait pour qu’il puisse s’en rendre compte lui-même. Elle décida d’ailleurs de tenter de le lui faire comprendre :

« Tu sais, je pense que tu te poses les bonnes questions sur le personnage, mais tu ne creuses pas assez sur les questions que s’est certainement posé Rudyard Kipling lui-même. Je pense qu’il y a une dimension que tu ne perçois pas dans le roman, et que ce n’est pas simplement l’histoire d’un enfant contre un dangereux prédateur, c’est une histoire plus profonde, avec des personnages plus complexes qu’ils n’en ont l’air et surtout des thèmes bien plus réels qu’il n’en parait. Très honnêtement, je pense que ce livre mériterait une seconde lecture, en gardant bien en tête que ce n’est pas simplement une histoire pour les enfants. »

En tout cas, pas comme Disney l’avait repris. Elle avait déjà regardé l’adaptation, par curiosité, mais elle n’avait rien à voir avec l’œuvre originale. C’était étonnant que Shtiger l’ait mentionné tout à l’heure, d’ailleurs. Elle ne pouvait pas rester sans avoir un peu plus de précisions sur ce lapsus.

« Tout à l’heure, tu as parlé de Disney. Alors, certes, rien ne t’empêche de faire une ouverture là-dessus dans ton devoir, mais j’espère que tu ne comptes pas te baser sur l’adaptation pour ta rédaction, car les deux histoires sont très différentes. »

Elle espérait surtout qu’il avait effectivement lu le bouquin comme il le lui avait dit et qu’il n’était pas de ceux qui regardaient le dessin animé en pensant que ça suffirait à savoir tout ce qu’il y a à savoir sur l’œuvre. Pour quelqu’un qui venait de se moquer des sportifs sans cervelle, ce serait plutôt dommage. Elle décida de ne faire aucune assomption pour le moment et préféra répondre finalement à sa dernière question.

« Pour ma part, j’ai adoré le roman. Comme je l’ai dit, je trouve qu’il y a plusieurs niveaux de lectures et d’après moi, c’est ce qui le rend aussi passionnant. Pour tout te dire, il faisait partie des lectures que je faisais à mes frères avant mon… avant. Et puis, j’ai toujours été une grande amatrice des histoires d’aventures ! »

Elle sourit, espérant lui transmettre un peu d’enthousiasme. Peut-être que ça suffirait pour le convaincre de donner une seconde chance à cette histoire qu’il semble mépriser.
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Jeu 4 Fév 2021 - 21:04

“LE CHASSEUR RENCONTRE LE GIBIER LÀ OÙ ILS N’ONT PAS PRIS RENDEZ-VOUS.”

Wendy & Tiger

“Le chasseur rencontre le gibier là où ils n’ont pas pris rendez-vous.” - Wendy 5d6942a618b2e295120909

        Première parole sur un fond d’excuse et de compliment. Compliment qu’il était parvenu à glaner en attaquant Wendy de front, en la mettant face à ses propres paroles, lui faisant lui même remarquer qu’il n’était pas qu’un simple étudiant parmi tant d’autres mais qu’il était tout à fait apte, malgré son physique imposant et sa musculature des plus sculptées, à développer sa pensée et à argumenter ses dires. Comme il l’avait appris ici, il n’était pas rare de dire : « l’habit ne fait pas le shaolin » ou quelque chose dans ce goût là, afin de faire remarquer que derrière un physique il y avait bien souvent autres choses. Des facettes souvent cachées, pour se fondre dans la masse et survivre dans ce milieu de requin, c’était drôle quand on y pense, de comparer les Hommes avec les animaux. Que ce soit au travers de son sarcasme ou via sa réflexion, les paroles de Tiger étaient toujours choisis après mûre réflexion et rien n’était jamais laissé au hasard, rien. Cela ne voulait cependant pas toujours dire que ses paroles étaient vraies ou encore moins qu’il ne faisait que dire la vérité. Non, loin de là. L’ancien tigre avait conservé tout son bagout d’antan, la manipulation était un art qu’il maîtrisait à la perfection, un art qu’il n’hésitait pas à mettre en œuvre dès qu’il en ressentait le besoin mais surtout un art qui lui permettait bien souvent de prendre un ascendant non négligeable sur ses interlocuteurs, qui bien souvent ne se rendait même pas compte de la supercherie dans laquelle ils venaient tout juste de tomber. Si ses interlocuteurs étaient des marionnettes, Tiger lui, était le marionnettiste. Un marionnettiste très habile, dont les mouvements étaient plus fluide que jamais. Et actuellement, Wendy, sans même le savoir était devenue sa marionnette. Une marionnette qu’il n’avait pas fini de manipuler.

Fier. Une fierté certaine venait de nouveau s’emparer de lui. Une fierté palpable, une fierté qu’il était possible de ressentir au travers du large sourire qu’il arborait à présent sur son visage, pourtant souvent fermé. Il n’était pas fier d’avoir été complimenté. Il n’avait d’ailleurs que faire des compliments des autres, il n’avait aucunement besoin de cela pour savoir qu’il était tout simplement l’être le plus parfait de ce bas monde. Encore moins si les compliments venait d’une jeune niaise, sans cervelle, qui se laissait embobiner par le premier venu prenant le temps de lui susurrer des mots doux à l’oreille... Ce que les humains pouvaient être bête ! Bien au contraire, il était tout simplement fier d’avoir repris l’ascendant psychologique sur la jeune femme, ascendant psychologique qu’il avait laissé échapper il y a de cela quelques instants, lorsqu’il avait été déstabilisé par les demandes de cette jeune sotte. Cette fierté acquise, il n’avait alors pas jugé nécessaire de répondre à ce compliment et de poursuivre ce petit jeu de bataille psychologique, pourtant bien amusant jusqu’ici.

Malgré cela, il s’était totalement laissé emporter dans son analyse. Ne laissant absolument pas, à sa professeure du jour, le temps de lui répondre et de lui donner son point de vue. Si, comme il a été évoqué auparavant, que, les paroles de Tiger étaient mesurées au millimètre près, il était cocasse de noter qu’ici cela n’avait pas été le cas. L’énervement et l’impatience étaient les deux émotions qui pouvaient, à elles seules, remettre en question l’intelligence et la pertinence de ses paroles.

L’intelligence de la réponse et des paroles de Wendy, par contre elles, étaient plus que parfaites. Il n’y avait rien à redire, c’était clair, net et précis. Elle avait bien pris le temps de reprendre les paroles de Tiger pour montrer les points forts de son propre argumentaire, malgré le fait qu’il était plus dans le jugement de sa propre histoire que dans l’analyse de celle-ci. Il n’y avait pas à dire, elle était douée dans le domaine littéraire et encore plus dans les explications. Son débit de parole était fluide, ses explications étaient claires, son analyse était totalement impartial et son empathie pour l’antagoniste de l’histoire était des plus intéressante. Tiger s’était totalement pris au jeu de ce travail qui pourtant, était inventé de toute pièce, par ses propres soins. Il avait bu chacune des paroles de la jeune femme, des paroles pures et sincères, aussi pures que la blancheur de sa peau. Il s’était même surpris à ne pas avoir quitter du regard Wendy, ne serait-ce qu’une seule seconde tout au long de son monologue. Un monologue qui, pour quiconque, serait apparu comme une tannée mais qui pour Tiger était apparu comme quelque chose de salvateur. Une analyse de lui-même, une analyse qu’il n’aurait jamais cru entendre de la bouche de quiconque. Une analyse pleine d’empathie et de compréhension envers son personnage et son caractère, pourtant décrit comme des plus exécrables dans les œuvres de Kipling ou de Disney.

« Nous ne savons même rien du tout de l’histoire et de la vie d’antan de notre ami Shere Khan. Cela va bien au-delà du « pas grand chose ». Ne penses-tu pas qu’il s’agit-là aussi d’une volonté de Kipling ? D’une volonté de le rendre le plus transparent possible pour que nous ne puissions pas, justement, nous identifié à ce personnage et imaginer toute la douleur, tous les doutes ou encore toutes les peurs qu’il peut avoir en lui ? Il n’est pas rare dans ce genre d’œuvre que l’antagoniste soit complètement déshumanisé, encore plus à cette période, pour que nous ne puissions pas nous y attacher. Pour que nous puissions le haïr tout simplement face au reste des protagonistes qui eux ont une personnalité et un passé bien plus détaillés. C’est justement là tout le soucis à mes yeux, nous ne pouvons pas juger de sa personnalité avec le peu d’informations que Kipling a bien voulu nous transmettre dans sa description de Shere Khan. La complexité est à mes yeux un faux semblant, il ne s’agit pas d’une complexité mais d’une manipulation de la part de l’auteur, une manipulation habile pour tourner le lecteur dans le bon sens. Dans le sens de ce que nous appelons ici, les héros. Est-il possible dans ce genre de devoir, de pousser l’analyse dans l’imaginaire ? De montrer et de tenter d’expliquer ce qui a pu provoquer cette haine, même si nous n’avons aucunes informations à ce sujet ? Une ouverture sur le monde des possibles ? Peut-on également envisager de montrer les côtés imparfaits, voir même parfois noirs, des autres protagonistes pour étayer l’analyse du comportement de Shere Khan ? »

C’était une analyse bien plus calme et posée que la précédente qu’il venait de faire. Il ne s’était cette fois pas laissé emporter par ses propres émotions et avait tenté de rentrer au maximum dans le jeu de ce devoir. S’il voulait pouvoir continuer à s’approcher de Wendy, et ainsi mener à bien la mission qu’il s’était lui-même fixée, il allait devoir faire preuve de patience et de bon sens. Et cela passait par un travail acharné, comme tout bon élève de cette université. Cependant, plus il était important de noter que, plus il discutait avec Wendy, plus il commençait à se prendre de sympathie pour cette jeune femme qui semblait comprendre ne serait-ce qu’un minimum tous les tourments et les raisons qui l’ont poussés à devenir ainsi. Il allait d’ailleurs, selon les dires de la jeune femme, devoir donner une seconde chance à ce roman. Intérieurement, il souriait parce que ce roman, il l’avait déjà lu une bonne dizaine de fois. Mais qui disait seconde chance au roman, disait nouvelle rencontre avec sa proie et ça, c’était juste parfait.

« J’en conclus donc que tu penses que je n’ai pas encore saisi toutes les profondeurs de ce roman et qu’une deuxième lecture s’impose ? Je dois avouer que tes arguments et ton analyse m’ont convaincus d’offrir une seconde chance à ce roman. Sur ma prochaine lecture, je prendrais le temps d’analyser chacune des lignes dédiées aux personnages, pour mieux lire entre les lignes, comme vous aimez tant le dire vous, les littéraires. Je suis intrigué par tes dires, et c’est plutôt rare pour le souligner. Tu es une formidable professeure et oratrice. Et crois moi, quand je vois certains professeurs, c’est un compliment ! »

Il n’avait pas pu s’en empêcher finalement, lui refaire un compliment. Joueur, il avait même repris la fin du compliment de Wendy à son égard, changeant simplement quelques mots. C’était dans son caractère depuis qu’il était humain, il fallait toujours qu’il termine par faire le guignol. Mais le sourire niais qu’il arborait face à son amusement du moment s’était finalement bien vite effacé. Dans son énervement passé, il avait énoncé la version Disney de l’œuvre. Et visiblement, cela avait fait tiquer la jeune femme qui ne comptait pas en rester là. Un des fils de la marionnette venait de s’effriter et de lâcher. Tiger venait de perdre une partie de son ascendant.

« J’ai en effet fait référence à l’œuvre de Disney tout à l’heure mais je ne compte absolument pas me baser sur cette œuvre en ce qui concerne mon devoir. Pour être honnête, je l’ai regardé il n’y a pas si longtemps pour en prendre connaissance et surtout, pour améliorer un peu mon savoir et pouvoir faire peut-être certains parallèle. Mais pour être franc, je pense que tu le sais aussi bien que moi qu’il est facile de se laisser avoir et d’associer les deux. Surtout que, je me permets, tu as toi même fait certaines erreurs dans ton analyse en parlant de Shere Khan comme d’un prédateur cruel, manipulateur et calculateur car c’est là une fière description du Shere Khan de Disney. Dans l’œuvre de Kipling il n’est pas calculateur mais plutôt impulsif et surtout il inspire le plus grand des mépris aux autres. Il est facile de confondre les deux, c’est d’ailleurs peut-être là un point intéressant pour notre rédaction. »

Habile le tigre. Il venait de se rattraper de la meilleure des manières et cette fois-ci, il ne s’était pas laissé avoir. Il ne s’était pas laissé prendre au dépourvu et plus encore, il venait en prime de la remettre légèrement à sa place. C’est finalement la dernière réponse de la jeune femme qui venait éveiller le plus l’intérêt de notre ancien tigre. Une réponse qui allait lui ouvrir des portes inattendues pour aujourd’hui. Des portes qu’il allait forcer dès maintenant, il ne pouvait se permettre de laisser passer une telle occasion de se rapprocher encore plus de son but.

« Je n’ai pas pu m’empêcher de relever ton hésitation dans ta réponse. « Avant mon... » Avant ton quoi ? » Tiger marquait alors une légère pose, faisant mine de réfléchir quelques instants avant de continuer. « Avant ton quoi ? Je me permets de te poser la question mais, les rumeurs à ton sujet sont-elles bien fondées ? Es-tu réellement Wendy Darling, je veux dire pas là évidemment, LA Wendy Darling ? Celle dont l’histoire est conté dans le monde imaginaire, celui de Peter Pan ? » Il avait bien pris le temps d’accentuer le mot « la », ne laissant planer aucun doute sur ses dires pour finalement venir ajouter : « Ta réponse conditionnera peut-être la suite de notre discussion, car j’aurais peut-être quelque chose à te dire également sur « avant mon... » Cette dernière partie, il avait bien pris soin de chuchoter afin que personne d’autre ne puisse les entendre. Le piège commençait à se refermer petit à petit, mais allait-elle tomber dedans ? Rien n’était sûr mais l’occasion était bien trop belle pour la laisser filer.
     

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Wendy Darling
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DESSIN ANIME D'ORIGINE : Peter Pan
ÂGE DU PERSONNAGE : 27
COTE COEUR : Célibataire
OCCUPATION : Gardienne du portail de Londres et romancière à ses heures perdues
LOCALISATION : Londres
HUMEUR : Heureuse
COULEUR PAROLE : #336699
PRESENCE/ABSENCE : soir & weekend
DOUBLES COMPTES : Phil, Quinn, Gilles, Alice & Rouky
PERSONNALITÉ & CRÉDITS : Jane Levy (signa : princessecapricieuse, Bazzart)
MON ARRIVÉE : 18/05/2019
MON VOYAGE : 307
POINTS : 582
Sam 20 Fév 2021 - 0:14
Le chasseur rencontre le gibier
Wendy & Tiger
Shtiger avait l’air d’avoir repris son calme, comme s’il venait seulement de prendre un peu de recul sur cette histoire de devoir et d’analyse littéraire. Il semblait pendu aux lèvres de Wendy pendant qu’elle exprimait son point de vue sur le roman et sur l’approche des personnages, et sa réponse était définitivement moins acide que la précédente, plus sérieuse, moins emplie de passion. Finalement, son esprit d’analyse n’était pas si mauvais ; à se demander pourquoi il avait ressenti le besoin de lui quémander son aide. Le développement était si intéressant que Wendy décida de noter brièvement sur son brouillon les quelques questions importantes soulevées par l’étudiant, songeant qu’il serait judicieux de les reprendre et de les traiter plus en profondeur dans son devoir : « douleurs, doutes, peur ? impossible de s’y attacher, de juger sa personnalité ? choix de tourner les lecteurs vers les héros ? ». Puis elle répondit elle-même à ses dernières questions :

« Non, tu ne pourras pas inventer une vie à un personnage si elle n’a pas été décrite par l’auteur lui-même. En revanche, tu peux absolument relever ce manque d’informations, comme tu viens de l’expliquer. Ici, on ne te demande pas de comprendre Shere Khan toi-même, ni de convaincre les lecteurs de ce qui a provoqué en lui sa haine viscérale pour les hommes, alors que Kipling lui-même ne l’a pas décidé – ou du moins, pas écrit. On attend de toi que tu te bases sur les faits pour analyser le personnage et son comportement, expliquer son rôle dans l’histoire et mettre en avant les détails qui pourraient impliquer qu’il n’est peut-être pas celui que l’on pense aux premiers abords. Ce qui ressort dans le roman de Kipling, c’est que tous les animaux – du moins les principaux de l’histoire – ont une personnalité humanisée, et Shere Khan n’échappe pas à la règle : comme nous, Shere Khan a ses peurs (le feu), ses faiblesses (sa patte cassée), ses ambitions et ses passions. Au fond, il pourrait très bien être un vieil homme amer et déçu par la vie qui ne voue pour sa propre espèce que du mépris, tu ne penses pas ? Bien sûr, ce n’est qu’un exemple, ne mets pas ça dans ton devoir. Mais tu peux commencer ton argumentaire en détaillant ce que tu as dit tout à l’heure à propos du manque d’informations sur le personnage qui peuvent nous mener à le haïr faute de le comprendre, puis commencer une seconde partie en approfondissant un peu plus l’analyse sur ce personnage qui, finalement, n’est pas si banal que cela. Rien ne t’empêche d’émettre quelques hypothèses sur ce qui a pu le rendre ainsi, mais il ne faut surtout pas qu’elles constituent un argument de poids dans ton développement, car elles ne doivent rester que des hypothèses. Quant aux autres personnages, tu peux les mentionner rapidement pour généraliser ce côté « imparfait » et par conséquent singulier qui s’appliquent à tous ; mais il faut faire attention à ne pas tomber dans le hors-sujet et bien prendre en compte qu’ici, il n’y a que Shere Khan qui nous intéresse. »

Elle sourit lorsqu’il accepta de donner une seconde chance à l’histoire et de relire le roman. Elle était sincèrement ravie d’avoir réussi à le convaincre, Le Livre De La Jungle était un classique qu’elle appréciait assez pour vouloir le recommander à n’importe qui. En revanche, elle ne s’attendait pas à ce qu’il la complimente de nouveau pour sa pédagogie et ses talents d’oratrice. Elle rougit encore, gênée par ces éloges qu’elle ne pensait pas mériter, et répondit simplement :

« Oh, mais il n’y a pas de quoi, je ne suis pas une grande professeure, loin de là, mais j’essaye de faire de mon mieux pour t’aider. »

Il répondit ensuite à sa question à propos de Disney et elle fut rassurée lorsqu’il lui affirma qu’il ne comptait pas se baser sur cette interprétation dans son devoir. Elle n’était pas sûre que les professeurs auraient apprécié lire toute une analyse sur un tigre venu tout droit d’un film d’animation pour enfants ; non pas que l’adaptation soit déplorable, mais ce n’est pas ce que l’on attend d’un devoir de littérature. Shtiger mentionna une éventuelle confusion entre les deux œuvres mais Wendy resta dubitative. Pour elle, il n’y avait pas grand-chose à voir entre l’original et l’adaptation, hormis peut-être l’univers et quelques personnages. Pour cela, il se trompait en pensant qu’elle s’était basée sur Disney pour décrire Shere Khan ; d’autant plus qu’elle connaissait le bouquin bien mieux que le film.

« Hm, comme je disais, tu peux citer Walt Disney dans ton ouverture si tu veux mentionner quelques interprétations qui ont été faites d’après l’histoire de Kipling, mais je doute qu’un parallèle entre les deux œuvres soit vraiment pertinent, si tu veux mon avis. »

Elle gribouilla tout de même une nouvelle phrase sur sa feuille de brouillon pour ne pas oublier cette ouverture s’il décidait de l’utiliser ainsi. Lorsque la discussion reprit, elle s’attendait à continuer de parler du livre de Kipling et du tigre antagoniste ; elle était loin d’imaginer que Shtiger allait rebondir sur l’une de ses phrases qu’elle-même avait déjà oublié. Surprise, elle leva brusquement les yeux de sa feuille pour se concentrer sur ce qu’il lui disait. Elle ne comprenait pas. Elle n’avait rien dit, elle s’était corrigée avant même de prononcer quoi que ce soit de compromettant. Pourquoi le relevait-il, alors ? Pourquoi poser autant de questions ? Surtout, comment pouvait-il lui demander si elle était bien la Wendy Darling de Peter Pan ? Personne de sensé ne lui demandait ça, à moins que ça ne soit qu’une plaisanterie. Car personne n’y croyait, pour le reste du monde, son nom n’était jamais plus qu’une simple coïncidence : et pour cause, leur Wendy Darling n’était qu’un personnage de fiction qui n’existait pas dans leur monde, encore moins à leur époque. Immédiatement, une alarme sonna dans son esprit, et les paroles de Thäleia sur les chasseurs lui revinrent en mémoire. Quelques mois plus tôt, elle aurait répondu quelque chose sur un ton léger sans se soucier de la suite ; mais aujourd’hui, c’était différent. Elle savait qu’il y avait un groupe de personnes mal intentionnées qui pourraient s’en prendre à elle s’ils savaient d’où elle venait – et ce même si elle ne comprenait pas bien encore pour quelle raison. Elle ne pensait pas que Shtiger pouvait faire partie de ces gens-là, mais elle ne voulait pas prendre de risques. Elle décida qu’elle ne voulait pas connaitre la suite de leur discussion, pressentant qu’elle pourrait vite devenir trop dangereuse. Elle se força donc à rire et répondit du mieux qu’elle put :

« Oui bien sûr, et j’ai de la poussière de fée dans ma poche aussi ! Non, Peter Pan est certes un très bon livre, mais je ne vois pas comment je pourrais être la Wendy du roman. Comme tu le vois, je ne suis qu’une banale étudiante du vingt-et-unième siècle. Mes parents ont juste eu un peu d’humour en choisissant mon nom ! »

Elle espéra que ses mensonges suffiraient, mais elle n’était clairement pas à l’aise avec ça. Mentir, ça n’avait jamais été fait pour elle. D’ailleurs, elle détestait ça. Mais il y avait des cas où elle ne pouvait simplement pas dire la vérité. Il y avait des cas où c’était une question de vie ou de mort.
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Mer 14 Avr 2021 - 23:22

“LE CHASSEUR RENCONTRE LE GIBIER LÀ OÙ ILS N’ONT PAS PRIS RENDEZ-VOUS.”

Wendy & Tiger

“Le chasseur rencontre le gibier là où ils n’ont pas pris rendez-vous.” - Wendy 5d6942a618b2e295120909

        Scotchant, saisissant, à la limite de la perfection. Si des journaux devaient évaluer la capacité d’analyse de Wendy Darling, voilà ce qu’ils titreraient.

Malgré les apparences Wendy semblait dotée d’une intelligence hors du commun. Elle était capable de réagir sur toutes les remarques, de s’emparer de la moindre réflexion pour pousser son vis à vis à se transcender dans ses propres recherches. Une qualité hors du commun que d’être capable de bondir de sujets en sujets et de réflexions en réflexions. Vu d’ici, elle jonglait aisément entre sa réflexion, celle de  Tiger mais aussi sa propre vision des choses. Elle n’hésitait pas à remettre sa propre pensée en question, tissant des liens entre des sujets qui n’en avait de prime abord aucuns, telle une araignée tissant sa toile pour prendre au piège sa proie. Wendy quant à elle, prenait au piège ce sujet de dissertation, l’emprisonnant entre ses pensées à la fois littéraire et philosophique qui enlaçaient à la perfection ce devoir, qui bien qu’imaginaire avait éveillé la curiosité et l’appétit intellectuelle de nos deux protagonistes.

« C’est une analyse hors du commun. Tu as un véritable don pour lier et relier des choses qui pourtant à la base semblent si éloignés. J’ai toujours un peu de mal avec cette vision humanisée que tu souhaites accorder à Shere Khan, de part sa haine viscérale envers cette espèce mais peut-être que la seconde lecture – que tu es parvenue à m’arracher brillamment – me permettra d’y voir plus clair quant à cette idée qui, vu de ma pauvre expérience littéraire, me semble encore vraiment loufoque. Cependant et corrige moi si je me trompe, je pense qu’au stade où nous en sommes et avec toutes les idées que nous avons mis en avant aujourd’hui il n’est pas nécessaire de poursuivre notre analyse. M’est avis que, suite à ma seconde lecture plus attentionnée sur ce côté humain, je travaille sur un premier jet. Premier jet que – si tu le veux bien – j’aimerais te présenter pour que tu me donnes ton avis d’experte et que l’on donne suite à ce brainstorming. Qu’en penses-tu ? » avait-il ajouté, avant de marquer un léger blanc et de rajouter sournoisement : « Et puis cela me donnera l’occasion de discuter de nouveau avec un esprit aussi brillant que le tiens, ce dont je n’ai pas l’habitude... »

Cette intelligence avait fait mouche auprès de Tiger et l’avait frappé – tel un crochet – mais évidemment ne l’avait pas mis hors d’état de nuire. Car bien que séduit par la profondeur d’esprit de la jeune femme ainsi que son analyse quasi vide d’animosité du personnage qu’il était autrefois, il n’en oubliait pas moins sa mission première : capturer Wendy et faire d’elle son premier trophée de chasse. Son intelligence ne cachait cependant pas moins sa naïveté, qui se lisait et de dessinait parfaitement sous les traits de son visage fin et angélique. Si son intelligence avait pu ébranler quelque peu notre tigre préféré, sa naïveté quant à elle avait fait chuter le score à une vitesse folle. Bien qu’amusé par le fait de jouer avec sa proie de la sorte, avant de lui asséner le coup de grâce, il était temps de poursuivre sa mission actuelle : se rapprocher un maximum et profiter de la confiance qu’elle aura fini par lui accorder pour lui planter ses griffes dans le dos – ou un couteau, si vous êtes attaché aux expressions de la langue française.

Et si à la suite de cette pensée, Tiger arborait un large sourire, il ne l’avait pas gardé bien longtemps. Son sourire s’était effacé comme les souvenirs flous de sa jeunesse. Le piège qu’il avait mis en place et qui petit à petit s’était refermé venait de se briser sous ses yeux. Wendy venait de se déchaîner et avait briser les murs qui l’emprisonnaient et n’allaient plus tarder à l’étouffer, pour prendre un grand bol d’air frais et se remettre dans la partie. Jeu dont elle n’avait pourtant même pas connaissance. Les moqueries de la jeune femme avait piqué au vif Tiger, qui non loin d’avoir vu rouge était tout de même parvenu à contenter sa frustration en serrant le poing, sous la table. Ses ongles venant encrer les envies les plus profondes de sa frustration – déchiqueter cette pauvre humaine qui finalement n’était pas si naïve qu’elle le laissait à penser.  

Pendant un court instant, une idée folle venait de traverser l’esprit de Tiger. Pouvait-il s’être trompé de proie ? Pouvait-il vraiment ne pas s’agir de la réelle Wendy Darling ? Non, ce n’était pas possible. Les réactions, les mouvements ainsi que les petits rictus de la jeune femme venait confirmer la seule chose réelle ici : la douce mélodie de mensonge qu’elle venait de lui jouer. Fort heureusement, Tiger n’était pas venu avec une seule idée et bien évidemment, son sac était encore remplis de tour de passe-passe pour s’en sortir. Et tel un magicien, usant de son charisme naturelle et de son talent pour l’improvisation, Tiger s’inventait acteur de Drama.

« Oh... » avait-il lâché de sa voix la plus triste possible, laissant transparaître une déception qui bien qu’énorme, était totalement fausse. « Je dois avouer que je suis bien déçu par ta réponse mais surtout tes moqueries. Tu sais, il y a énormément de ragots à ton sujet, notamment le fait que tu serais la Wendy Darling, celle que je rêvais de rencontrer aujourd’hui même. » Il marquait alors une légère pause, mettant ses mains sur sa table, légèrement tremblante et jouant avec ses pouces tel un enfant un peu perdu. « Je… Tu… Car moi, je suis Tigrou. Oui, Tigrou tout droit sorti de l’univers de Winnie l’Ourson. Tu as peut-être déjà entendu parler de moi ? » Son regard se posait alors dans celui de la frêle jeune femme, et à la limite des larmes il ajoutait : « Je pensais, bien qu’ici pour ma dissertation, trouver en toi une âme charitable. Une âme qui pourrait m’expliquer ce que l’on fait dans ce monde. Une âme qui aurait pu m’expliquer comment survivre ici. M’indiquer les dangers et les erreurs à ne pas faire. Je pense qu’au final, j’étais venu chercher la grande sœur que tu étais pour tes frères, John et Michael. »

Jouer sur la corde sensible de la famille, quelle idée diabolique, même pour Shere Khan. S’il semblait ne pas avoir bien étudié le sujet de sa dissertation, il avait par contre bien étudié le sujet de sa chasse. Et s’il y a bien quelque chose qui pouvait faire réagir Wendy, c’était bel et bien la famille.

« Je… Tu crois que… Non laisse tomber, tu dois me prendre pour un fou...Je vais m’en aller, tu as mieux à faire... »

Avait-il ajouté en entamant une levée douce, comme pour notifier son départ. Prenant évidemment tout son temps pour que Wendy l’en empêche. Du moins c’est ce qu’il espérait.

Le piège était de nouveau en marche.    
     

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Ven 14 Mai 2021 - 21:37
Le chasseur rencontre le gibier
Wendy & Tiger
Wendy avait beau minimiser l’aide qu’elle lui avait apportée, Shtiger semblait bien décidé à en rajouter encore plusieurs autres couches. Il qualifia son analyse « hors du commun », et elle aurait voulu bégayer une petite réponse pour le remercier et lui faire comprendre qu’autant de compliments n’étaient certainement pas nécessaires, mais l’étudiant ne paraissait pas vouloir lui en laisser le temps. Au moins, cette petite séance littéraire semblait avoir été utile : l’homme promit de donner une seconde chance au roman et de le lire avec un esprit un peu plus ouvert. Wendy n’avait aucun doute sur le fait que son devoir serait une réussite après cela. De ce qu’elle en avait vu, Shtiger avait l’air d’être quelqu’un d’intelligent, et ses arguments de tout à l’heure, bien que fermés pour la plupart, étaient très bien construits. Elle n’avait rien fait d’autre que de lui proposer un nouvel angle de vue ; pour le reste, il s’en sortait parfaitement bien de son côté. Quand il termina finalement son dernier éloge, elle répondit avec humilité :

« Merci, vraiment, mais je n’ai rien fait d’exceptionnel, si ce n’est donner quelques conseils. En tout cas, je suis ravie que tu veuilles bien donner à ce livre une seconde lecture. J’espère qu’elle t’apportera de nouvelles perspectives à aborder dans ton devoir. Et évidemment, je lirais ton premier jet avec plaisir ! Je passe quasiment tous les jours à la bibliothèque, n’hésite pas à venir m’y trouver si tu en as besoin. »

Elle avait toujours aimé cet endroit pour son calme et pour son ambiance studieuse, mais elle ne voyait aucun mal à profiter de ces moments-là aussi pour aider un camarade dans le besoin. Shtiger était certes un peu étrange, et parfois un peu embarrassant avec tous ces compliments, mais il était venu lui demander de l’aide et elle s’était fait un devoir de l’aider jusqu’au bout. Elle ne souhaitait rien d’autre de plus que de rendre les gens heureux autour d’elle, c’est pourquoi elle regretta immédiatement son mensonge à propos de son identité lorsqu’elle vit la réaction de l’étudiant. S’il tentait de garder son calme, il n’en paraissait pas moins déçu, triste, voire même peut-être un peu en colère. Elle n’aurait pas dû faire ça. Il ne fallait jamais mentir, c’était très mal de mentir, comment est-ce qu’elle avait pu faire une chose pareille ? Dans quel état l’avait-elle mis, maintenant ! Comment est-ce que les autres faisaient pour mentir aussi aisément ? Un seul petit bobard et elle se sentait déjà plus coupable qu’un meurtrier. Elle voulut se rattraper, admettre la vérité, se confondre en excuses, pourvu que ça lui suffise à se pardonner elle-même, mais elle n’en trouva pas le courage. Alors elle resta silencieuse, le temps que Shtiger lui fasse ses propres aveux.

Il pensait qu’il avait en face d’elle la Wendy Darling du monde de Peter Pan, et honnêtement, elle-même n’était plus vraiment sûre de ça. L’ancienne Wendy n’aurait jamais menti comme ça, elle n’aurait jamais caché son identité sous prétexte qu’on lui avait dit de se faire discrète. L’ancienne Wendy valait bien mieux qu’elle, elle avait ses principes, ses convictions, elle avait tenu tête à des pirates qui voulaient sa peau sans broncher, et aujourd’hui elle mentait sur qui elle était vraiment, tout ça parce qu’elle avait peur de prendre le risque d’être attrapée par quelques chasseurs. Qu’elle était bête ! Un chasseur, ici, au beau milieu de la bibliothèque universitaire ? Thäleia lui avait vraiment retourné le cerveau avec ces histoires, elle ne pouvait pas se permettre d’être aussi parano. Et même s’il y avait effectivement un chasseur ici, alors quoi ? Que pouvait-il faire ici, quand il y avait autant de témoins ? Elle ne risquait absolument rien. Qu’est-ce qu’il lui avait pris ? Pour une fois qu’elle avait l’occasion d’être honnête sur sa véritable identité sans être prise pour une folle, voila qu’elle gâchait l’opportunité en mentant pour se protéger d’une menace improbable. Et maintenant ? Même si elle avouait tout, pour qui allait-il la prendre ? Une menteuse, une malhonnête, une personne indigne de toute confiance ! Elle n’aurait jamais dû agir ainsi. Désormais, elle était prisonnière de ses propres mensonges.

Le pire dans toute cette histoire, c’était qu’elle s’était trompée sur toute la ligne. Bien loin d’être un chasseur, Shtiger se présenta lui aussi comme un personnage de « fiction » – elle n’était toujours pas convaincue que les mondes d’où ils venaient tous étaient réellement fictifs – un certain Tigrou de l’univers de Winnie l’Ourson. Elle connaissait vaguement de nom, et si elle ne se trompait pas, c’était un dessin animé pour enfant ; mais elle n’en savait pas plus. Tigrou, elle ne connaissait pas du tout. Cela dit, au vu du nom, il y avait de grandes chances pour que ce soit un tigre. Un tigre gentil, elle l’espérait ! D’ailleurs, tout s’expliquait ! Son parti pris sur le personnage de Shere Khan était certainement dû au fait que les deux faisaient partie de la même espèce. Et s’il était venu la voir, elle, s’il lui avait posé autant de questions sur son identité, c’était parce qu’il cherchait quelqu’un dans la même situation que lui, quelqu’un pour le comprendre. Et qu’avait-elle fait ? Elle lui avait menti ouvertement, elle s’était même moquée de lui ! Elle s’était très mal comportée et regrettait à présent. Silencieusement, elle se jura de ne plus jamais mentir, à personne, dès à présent.

« Tigrou ! Je peux t’appeler Tigrou ? Ecoute, je suis désolée, j’ai très mal agi tout à l’heure, c’était vraiment minable de ma part. Je t’ai menti, je ne sais pas pourquoi j’ai fait ça, je… j’ai été un peu perturbée par ta question, c’était la première fois qu’on me la posait de but en blanc, comme ça. Je ne savais pas comment réagir, j’ai paniqué. Je suis désolée, pardonne-moi pour ça. »

Elle l’invita à se rassoir, elle n’allait certainement pas le laisser partir comme ça ! Le pauvre avait l’air si déçu, si perdu. Elle devait absolument se rattraper. Peu importe qu’il soit un tigre ou un humain, peu importe si elle n’avait aucune idée de qui elle était ; elle allait l’aider, le protéger, le prendre sous son aile s’il le fallait. Elle poursuivit :

« Je ne te prends pas pour un fou, j’ai effectivement vécu ce phénomène aussi : j’ai été tirée de mon univers pour atterrir ici. Je ne connais pas vraiment celui d’où tu viens mais j’en déduis que tu étais un tigre, avant ? Je n’imagine même pas combien ce doit être difficile, de changer d’espèce, comme ça ! Depuis combien de temps es-tu ici ? Tu as réussi à t’intégrer un peu ? Tu as trouvé d’autres personnes de ton univers ? »

C’était bizarre, de parler de tout cela ici comme de la chose la plus normale du monde. N’importe quel étudiant qui les écouterait les prendrait pour des fous. Prenant conscience de cette éventualité, elle décida de baisser le ton de sa voix avant d’expliquer tout ce qu’elle savait :

« Pour être honnête, j’ai encore quelques difficultés à comprendre vraiment tout ce qu’il nous est arrivé. Je sais simplement que pour une raison ou pour une autre, il semblerait que nous soyons plusieurs personnages figurant dans des films d’animation issus de la franchise Disney à avoir été arrachés à nos univers pour être envoyés ici. Mais il faut faire attention ! Je n’en ai encore jamais rencontré, mais on m’a dit qu’il y avait des personnes de ce monde-ci qui n’apprécient pas notre venue et qui cherchent à nous attraper. Alors, il faut que tu sois prudent. »

Peut-être que ce n’était que de la parano ; malgré tout, il lui sembla important de le mettre en garde. S’il y avait réellement une organisation montée contre eux, alors ils étaient tous en danger. Et même si elle ne connaissait Shtiger que depuis quelques minutes, elle ne voudrait surtout pas qu’il lui arrive des misères à cause de son ignorance. Elle préférait autant qu’il soit parano plutôt qu’enlevé par des fous furieux.
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