ESMEE X TIMON

Peignons les Roses en Rouge

Peignons les roses en rouge

Ptite papotte et qrande peinture

Mai, un mois parfait pour les travaux d’entretient. La température était assez chaude pour ouvrir les fenêtres pour bien aérer tout en étant assez fraiche pour ne pas suer à grosses gouttes. Timon avait fait le grand ménage la semaine précédente. Ce n’avait pas été un luxe dans le cas du frigo dans la petite cuisine au bout du couloir. Il y avait des trucs tellement vieux que c’était surprenant qu’ils ne se soient pas déplacés seuls jusque dans la poubelle! Jamais le suricate ne saura ce qu’il y avait dans ces bocaux. Heureusement, les clients n’avaient pas accès à cet endroit, ils auraient sans doute eu peur! Il avait aussi rangé le sous-sol.  Il aimait bien se trouver là, ça lui permettait de piger dans son élevage d’insectes.

Il avait bien tout nettoyé les murs et plafonds en prévision de ce grand jour : Aujourd’hui, ils devaient peindre et vernir! Ce ne serait pas du luxe de rafraichir la peinture sur certains murs et les plafonds. Le suricate avait pris le temps de sabler les murs qui étaient recouverts de lattes de bois, ainsi que la rampe d’escalier et le comptoir. Toute cette préparation lui avait pris beaucoup de temps et C’est plutôt découragé qu’il avait décidé d’appeler à l’aide pour l’étape de la peinture. Laurence était trop occupé entre ses contrats et Charlie, alors Timon s’était tourné vers des amis. Esmée avait tout de suite accepté et Maui devait passer aider aussi, mais le blond avait des doutes s’il viendrait vraiment. Le demi dieu était parfois très tête en l’air et semblait fuir tout ce qui était trop sérieux.

Le suricate avait tout acheté depuis un moment et stocké le tout au sous sol. Il devait maintenant remonter les pots et accessoires. C’est qu’il n’avait pas voulu s’embarrasser de tout ce fatras là haut, ou que quelqu’un y touche. Un accident impliquant des pots de peinture, ça pouvait être très salissant! Il fit un premier aller-retour, puis évalua qu’à deux, ils pourraient monter ce qu’il restait. Il alla donc attendre dans le bureau que son amie arrive par le portail. Il y avait longtemps qu’ils ne s’étaient pas vus, ça serait surement plaisant de pouvoir discuter tout en travaillant.

À peine la jeune femme mit le pied à New-York qu’elle sauta dans les bras de Timon. Ce dernier fut déstabilisé, mais réussit à rester sur ses pieds. Quel enthousiasme! Il sourit à son amie :

-Ça faisait un moment. Qu’est-ce qui t’as retenue à Paris si longtemps? J’ai cru que tu ne m’aimais plus! Oh attend, on va s’assoir quelques minutes pour discuter. Veux-tu m’aider à monter les derniers pots?

Ils montèrent les escaliers et le suricate se dirigea vers la grande pièce où la majeure partie des travaux de la journée étaient prévus. Il déposa son chargement dans un coin, où il avait déjà laissé ce qu’il avait monté précédemment, avant d’invité Esmée à s’assoir avec lui à une table.

-Alors, tu deviens quoi depuis les trois derniers mois?

ESMEE X TIMON

Peignons les Roses en Rouge

Peignons les roses en rouge

Ptite papotte et qrande peinture

Ça faisait peut-être trois mois qu’ils ne s’étaient pas trouvés ensemble, mais ils plaisantaient comme s’ils s’étaient vus la veille. C’était comme ça que Timon voyait les réelles amitiés. Pas besoin de se voir à tous les jours, il fallait seulement que lorsqu’on se retrouve, se soit la continuité fluide de la dernière rencontre. Jamais le suricate aurait cru qu’un jour, il aurait ce genre d’amitié avec une femme. Il faut dire qu’Esmée n’était pas une petite hystérique s’offensant pour un oui ou pour un non. Elle savait rire, c’était ce qui plaisait le plus au suricate, ça et sa grande gentillesse. La preuve, elle était occupée, mais avait trouvé un peu de temps pour venir l’aider.

Une fois les pots montés et qu’ils furent assis pour faire un brin de causette, Timon écouta la réponse à sa question. Il était bien curieux de savoir ce qui avait retenue son amie à Paris. Au final, il n’y avait pas d’histoires croustillantes, ce n’était que le travail. Oh, mais ce n’était pas un mal, la gitane travaillait très fort afin de faire ce qu’elle aimait dans la vie. Il fronça les sourcils lorsqu’elle parla de son audition du mois prochain :

-Hey, il ne faut pas être aussi pessimiste! Je suis d’accord avec le principe de ne pas se créer de faux espoirs, mais faut tout de même y croire un peu pour avoir une meilleure chance!

Esmé demanda ensuite des nouvelles de Charlie. Si la journée n’avait pas été si chargée, Timon l’aurait bien gardé avec lui, mais le gamin les aurait trop ralentis. Il s’empressa de parler du petit avec grand enthousiasme.

-Ah Charlie, j’ai l’impression qu’il grandit à chaque fois que je cligne des yeux! Sinon, ce doit être le plus grand fan de la Pat’patrouille! Il ne faut pas le quitter des yeux dans les parcs, sinon il court vers tous les chiens qu’il voit. T’essaieras de faire comprendre à un enfant de cet âge que les chiens ne sont pas tous gentils comme à la télévision! J’essayerai de l’avoir la prochaine fois que tu passeras, il sera content de te voir.

Charlie était un enfant plutôt sociable, il adorait voir des gens, surtout quand ceux-ci lui donnaient de l’attention. Le blond l’emmenait parfois au bar, lorsque ce n’était pas trop occupé, en journée. Le soir, il n’en était pas question, il y avait souvent trop de gens à gérer et puis il fallait que l’enfant se couche à une heure raisonnable!

-Si tu te fais engager à New-York,  mon offre tient toujours, je peux te garder une chambre à l’étage pour ne pas que tu aies tout le trajet à faire à tous les jours. C’est important d’être reposée!

Timon devait avouer qu’il aimerait bien qu’elle décroche un emploi à New-York, comme ça, ils pourraient se voir plu souvent! Ça lui faisait du bien d’avoir une amie intelligente et rationnelle. Esmée, c’était le genre de personne que tout le monde avait besoin dans sa vie. Le suricate se trouvait vraiment chanceux. Était-ce vraiment de la chance ou simplement un dédommagement pour toutes les mauvaises rencontres qu’il avait fait depuis qu’il était dans cette ville? Mieux valait ne pas trop y penser et seulement profiter de la présence de son amie.

Il se leva et se dirigea vers les pots de peinture et en ouvrit un avant de commencer à le mélanger avec un bâton.

-Merci de venir m’aider. Tu préfère faire quoi? Découpage au pinceau ou le rouleau?

ESMEE X TIMON

Peignons les Roses en Rouge

Peignons les roses en rouge

Ptite papotte et qrande peinture

Comme à chaque fois qu’il était question de Charlie, Timon ne pouvait s’empêcher de sourire. Il aimait tellement l’avoir avec lui et le présenter à tout le monde. Parfois, il avait l’impression de revive la belle époque avec Simba. Certes, c’était une autre époque, un autre monde, mais ni un, ni l’autre n’était ses réels enfants et pourtant, il avait élevé le lion comme si c’était le cas et il en faisait de même pour le petit humain. C’était rapidement devenu son fils, à lui aussi. Le suricate aimait passer du temps avec le petit, d’ailleurs, il aurait aimé en avoir un peu plus. Les journées au bar pouvaient être longues. Aujourd’hui encore, il se doutait qu’il allait rentrer tard, mais il fallait bien qu’il voit à l’entretient du bâtiment. Et des peintres, c’était trop cher, il préférait garder  l’argent pour des choses qu’il ne savait pas faire.

Timon souhaitait de tout son cœur que son amie réussisse à réaliser ses rêves. Quelqu’un de si gentil le méritait bien! Et puis, il aimerait bien qu’elle soit un peu plus dans le coin. La vie lui semblerait encore plus belle avec ce rayon de joie dans les parages.

Il fut temps de se mettre au travail. Après tout, il fallait bien commencer pour avoir une chance de finir! Le blond tendit le rouleau à la brune en souriant.

-Le découpage, c’est faire les contours et partout où le rouleau ne se rend pas. Pas de problème, je m’en occupe.

Il commença à préparer la peinture, secouant le pot avant de l’ouvrir. Il en versa dans deux contenants : le large fait pour accueillir le rouleau et aussi un petit pour son pinceau. Esmée continua les taquineries « À ta place, je serai méfiant. » avec un petit sourire espiègle, l’homme lui répondit du tact au tact :

-Qui a dit que je te faisais confiance?

Timon ne pu s’empêcher de rire. Ça lui faisait du bien de s’amuser un peu en travaillant. Trop souvent, il s’occupait de ce genre de choses seul, ce qui était un peu ennuyant. Il écouta la suite, acquiesçant, la jeune femme avait raison, il fallait éviter de tout  tacher! Le suricate fronça légèrement les sourcils avant de répondre aux remerciements de son amie :

-Mais tu n’as pas à attendre mon appel, tu sais que s’il y a un problème, que tu as besoin de parler, tu peux m’appeler. N’hésite surtout pas. Je sais que dans la situation inverse, c’est aussi ce que tu me dirais. Alors merci à toi d’être mon amie et surtout, de venir me prêter main forte.

Timon attrapa son pinceau et entreprit de peindre. Il glissa quelques conseils à la jeune femme afin que le maniement du rouleau soit plus facile. Il commença à siffloter Hakuna Matata tout en peignant. Il du bien vite prendre un escabeau afin d’atteindre les zones plus élevées. Après un moment il décida de relancer la conversation sur un autre sujet qui pourtant l’intéressait :

-Alors les amours? Tu vois quelqu’un? Ou quelqu’un que tu voudrais fréquenter?

Bah quoi? C’était le genre de chose dont on parlait entre amis, non?