Quand le voile se lève

Pour son repas, Poppy avait apporté des sandwichs qu’elle avait confectionnés la veille en chantant avec Amaryllis. Elle avait retrouvé son amie new yorkaise, qu’elle avait rencontré lors de son année sabbatique. La musicienne résidait chez elle pour l’été, afin de pouvoir effectuer son premier job d’été, puisque Poppy vivait à Londres. N’étant pas une grande cuisinière, la musicienne était allée au plus simple concernant son repas. Bien que simple, elle le trouva bon et suffisant. Et puis, elle avait pris un petit apéritif avec des cacahuètes pour fêter sa première semaine. Ce n’était pas un événement à marquer mais comme disait son collègue, un rien était une excuse à célébrer et à boire. La bonne humeur était de mise, puisque Poppy se mit à éclater de rire à la blague de son collègue lors du repas. Elle se passa une main dans ses cheveux teints en blond pour l’été, puis croqua la dernière bouchée de son repas. C’est à ce moment que Timon entra dans la pièce. Poppy le salua d’un sourire. Il était le patron du T&L bar où elle travaillait. C’était lui qui l’avait engagé. Elle le trouvait fort sympathique et il prenait soin de son personnel. Ses collègues lui avait confié qu’il avait un fils et était marié, mais que son mari était parti avec son fils l’année dernière. Elle avait alors ressenti un élan de compassion envers Timon. Ils lui avaient aussi appris qu’il avait déjà mangé des insectes. Ne sachant pas si c’était une blague ou non et comme Timon avait un bon sens de l’humour et que le courant était bien passé, Poppy interrogea le principal concerné. « Dites, c’est vrai que vous avez déjà mangé des insectes ? » Ayant eu sa réponse, la musicienne voulut en savoir davantage. « Ah ouais ! Enorme ! Ça a quel goût ? » Poppy médita sur la réponse de son patron.

« Je vais en chercher ! » Un de ses collègues venait de faire tomber des bouteilles de bière sur la table. Ils s’étaient mis à éponger, mais manquant d’éponges, Poppy s’était portée volontaire. Elle quitta la pièce en courant et alla derrière le bar. En se retournant après avoir saisis ce dont elle avait besoin, elle se figea de surprise. Une porte derrière le bar venait de s’ouvrir. Ne sachant comment elle avait fait ça dans la précipitation, elle regarda autour d’elle dans l’espoir de comprendre. Le bar était vide et aucun élément du bar ne semblait suspect. Hésitante avant de laisser sa curiosité la guider, ses éponges à la main, Poppy entra. Elle descendit les marches et finit par arriver dans une pièce avec un ordinateur. Qui était donc Timon, pour dissimuler ce genre de pièce dans un bar western ? Peut-être que cette pièce datait de la prohibition et qu’il la gardait pour des raisons qui lui étaient propres. Cette pièce ne ressemblait pas vraiment être son bureau. D’ailleurs, il y avait des objets assez étranges. Poppy surprise se dirigea vers la paire de lunettes à côté de l’ordinateur, qui ressemblait comme deux gouttes d’eau à la sienne. En s’approchant, elle vit la pancarte et la lut. Sa confusion s’intensifia. Avec les lunettes, il était possible de voir ceux qui ne venaient pas de ce monde ! Exactement comme ses amis ! Il y a quelques temps, Poppy avait enfin appris la vérité sur Stram, Oliver et Rox. Elle se demanda s’ils connaissaient cette pièce ! Elle mit sa main dans sa poche pour chercher son portable et leur envoyer l’information avec une photo. Elle jura. Son portable était resté dans son casier. Poppy se retourna pour sortir, mais devant la porte se trouvait Timon. Elle ne put dire qui était le plus surpris entre eux deux.

Codage par Libella sur Graphiorum

Quand le voile se lève

Petite fouine x)

Il était parfois difficile de trouver des employés. Encore plus des employés fiables. Trop décidaient de ne pas se présenter au travail lorsqu’il faisait beau et chaud. Sauf que le bar, il devait tourner, beau temps, mauvais temps! S’il n’y a personne pour ouvrir, on ne vend rien et si on ne vend rien, qu’est-ce qui paiera les factures? Certes, il n’y avait pas d’hypothèque à payer sur le bâtiment, mais il y avait l’électricité, le câble, l’entretient et les réparations… Et puis avoir un salaire pour pouvoir manger, ce n’était pas trop mal non plus pour le suricate! Il n’avait pas beaucoup de dépenses personnelles, mais il fallait bien vivre.

Les Disney débarquant aidaient parfois un peu au bar, mais ce n’était que temporaire, peu restaient. Timon ne pouvait pas les blâmer. Il était normal qu’ils suivent leurs passions. Cependant vu le manque d’employés, le blond avait du se résoudre à embaucher de simples humains. Après tout, ils n’étaient pas tous d’horribles chasseurs, il fallait apprendre à faire confiance un peu. Et qui sait, peut-être que ça pourrait être utile un jour? Déjà, beaucoup de clients n’étaient pas d’anciens personnages de contes, alors pourquoi pas les gens travaillant au bar?

C’est ainsi qu’il avait pris Poppy à l’essai depuis une semaine. Une gentille fille avec un drôle d’accent! Elle s’adaptait plutôt bien, semblant très à l’aise avec les autres. Ces derniers lui racontaient un peu trop d’anecdotes sur le compte du suricate, mais il faisait avec. D’ailleurs, quand il passait près d’elle pendant son repas, elle lui demanda s’il mangeait vraiment des insectes. Ce qu’il confirma, car pourquoi mentir? Contrairement à une majorité de gens, la jeune femme voulu savoir quel gout ça avait.

-Et bien ça dépend de quel insecte. Une chenille ne goute pas comme un escargot ou un scarabée. Ce dernier rappel le bacon épicé alors que les chenilles sont plus près de champignons. Certains, comme les grillons ne goutent presque rien. Ce n’est pas pour rien qu’on en fait de la farine, par exemple. Tu sais que des gens pensent que les insectes sont l’avenir. Moins cher et moins polluant à produire que les autres protéines!

Timon aurait pu discourir des heures sur le sujet, mais il en avait déjà assez dit. Si ça avait intrigué Poppy, elle n’aurait qu’à revenir vers lui ou faire ses propres recherches. L’homme retourna à ses affaires. Il devait faire un inventaire rapide afin de passer la prochaine commande. Il ajouta une caisse de bière de plus à sa liste en entendant le fracas de celles renversées sur la table alors qu’il descendait au sous sol. Il alla du côté de la réserve, notant de nouveau sur la liste ce qu’il fallait commander. Il se dirigea ensuite vers le bureau, il était temps d’affronter l’horrible comptabilité.

Sauf que la pièce n’était pas aussi vide qu’il l’aurait cru. Ce n’était pas un es voyageur habituel qui se trouvait là, mais Poppy! Timon se figea un instant avant de froncer les sourcils. Il n’était pas certain de quelle attitude il devait adopter. Avait-il affaire à une chasseuse? S’était-il ENCORE fait berner? Suspicieux, il chercha comment avoir le fin mot, mais rien de subtil ne lui venait.

-Poppy… J’imagine que tu n’es pas là pour la comptabilité, alors qu’est-ce que tu fais ici? Dis-moi que tu n’es pas là pour m’espionner ou pire…  Qu’est-ce que tu cherches dans cette pièce?

Louis lui avait-il envoyé quelqu’un en apparence inoffensif pour lui faire du mal? Le blond ne pouvait d’empêcher d’être méfiant, bien qu’il savait qu’il était possible que la simple curiosité ai attiré la jeune femme là.

-Montre-moi que tu n’as rien de dangereux dans les mains s’il te plait. J’ai déjà été attaqué dans cette pièce par quelqu’un qui semblait honnête et j’aimerais que ça ne recommence pas.

Timon savait qu’il en mettait surement trop, mais mieux valait est trop prudent que pas assez, il était trop bien placé pour le savoir…

Quand le voile se lève

Elle se nota mentalement de faire des recherches sur cette nouvelle source de protéines et de les tester. Si c'était son action pour sauver la planète, elle était partante. Et puis, Timon lui assurait qu’il y avait de la diversité gustatives. Gourmande, Poppy voulait bien de se dévouer pour vérifier.

***

Figée de surprise, Poppy sonda son patron.  Elle était tombée par hasard sur cette pièce, qu’elle n’avait encore jamais vu jusqu’à présent dans le bar et où, elle n’était pas supposée être. L’écossaise sentit le ton suspicieux de Timon, qui accentuait ce sentiment. Ce n’était plus le gentil et blagueur patron qu’elle avait en face d’elle. Elle était prise en faute dans une pièce qui ne semblait pas être son univers. Pourtant elle s’y sentait liée. Elle ignorait encore qu’elle avait un rôle à jouer et cela faisait des années qu’elle y était confrontée sans le savoir. Le temps des réponses venait et petit à petit le voile se levait. Aujourd’hui était un jour de révélation.

« Non c'est pas pour la compta, je cherchais juste des éponges pour essuyer et j'ai dû cogner un truc, car ça s'est ouvert tout seul ! Et je suis tombée sur cette pièce ! » Poppy s’arrêta soudain et fronça les sourcils. « Vous espionnez ? Non, ni vous tuez si c’est ce que vous insinuez par pire. Mon dieu, c’est horrible ! » Poppy se dit qu’elle venait de tomber sur un sacré secret, elle était perdue. Comment Timon avait-il eu cette pièce ? Qui était-il ?

Timon lui ordonna alors de lui montrer ses mains, lui expliquant, qu’il ne souhaitait pas de nouveau être attaqué dans cette pièce et qu’il avait déjà été berné. Poppy leva alors ses mains. Une était vide, l’autre tenait toujours l’éponge, qu’elle était censée ramener. Elle le dévisagea et décida de se lancer la première, lui montrant sa bonne foi.

« Vous êtes un collectionneur altruiste, c’est ça ? J’ai les mêmes objets que vous. » Poppy plongea de sa main libre dans sa poche et en sortit sa boussole, dont elle ne se séparait jamais. « Vous voyez, j’ai la même. J’ai aussi les lunettes. La boussole, je savais qu'elle était magique mais pas les lunettes ! J’ai vu ça, grâce à la pancarte qui explique les objets. Vous laissez certains gens les utiliser ? Comment vous leur faire confiance ? Pour être honnête, j’ai parlé qu’à certains de mes amis proches de ma boussole. Et c’était des cas particuliers. Genre avec Olive.. enfin un ami, c’était parce qu’un avait disparu, alors on s’en était servi pour essayer de le retrouver. » Dit elle de son accent écossais.

Elle rangea sa boussole et baissa ses mains, sentant que l’atmosphère se détendait. « Vous venez aussi d'un autre monde ou d’une autre dimension ? » Le « aussi » de Poppy ne faisait pas référence à elle mais à ses amis. Sa spontanéité ne l'avait pas précisé, mais ça permettait de protéger ses amis. Timon ne lui semblait pas méchant, mais elle préférait rester prudente. Peut-être qu’elle aurait du se montrer plus méfiante, mais Poppy venait de tomber dans la caverne d’Ali baba question objets magiques. Il ne faisait aucun doute que Timon savait certaines choses. Il était inutile de se voiler la face. Il était temps que les masques tombent pour que des nouvelles alliances se créent ou que de nouveaux ennemis émergent.

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Quand le voile se lève

Petite fouine x)

Nerveux, Timon cherchait du regard de quoi se défendre, dans l’éventualité que Poppy ne soit pas aussi gentille qu’elle en avait l’air. Sauf qu’il n’y avait pas grand-chose, la chaise? Des objets à lancer? Mais bon, il ne devrait pas en avoir besoin, il ne pouvait pas s’être encore trompé à ce point? Si c’était le cas, il faudrait qu’il loue les services d’un détective privé afin de fouiller la vie de n’importe qui fréquentant régulièrement le bar. Cette idée ne l’enchantait guère, même si c’était pour sa sérénité et celle des autres Disney transitant régulièrement par le T & L’s. Bon, il n’en était pas là, il fallait tout d’abord déterminer si la jeune femme était ou non un danger.

L’air horrifié de Poppy lorsqu’il fut question du pire commença à rassurer Timon. Ça semblait authentique comme réaction? Ensuite elle lui montra sa boussole et parla des lunettes. Quelle surprise qu’elle connaisse les objets magiques! Le suricate se senti un peu rassuré, mais il n’était pas prêt de ranger totalement son inquiétude.

-Je ne me considère pas comme un collectionneur. On m’a confié tout ça… Ces objets, ce bar et un tas d’informations.

Il n’osait pas en dire trop. Cherchant encore une confirmation finale que sa nouvelle employée était quelqu’un de bien. Ce ne serait pas très malin de confier un tas de secrets à un chasseur!

-Oui, les gens qui ont accès à cette pièce peuvent utiliser ces objets en échange d’un peu d’argent. Les personnes qui passent ici sont… spéciaux. J’ai un moyen de vérifier leur vraie identité.

Ce qu’il aurait du prendre l’habitude de faire bien avant. Ça lui aurait évité de tomber entre les griffes de Kaa… Et toutes les conséquences qui en avaient découlées. Il avait été si naïf de se croire en sécurité! Donc maintenant, il vérifiait grâce au logiciel si chaque Disney se présentant là était bien celui qu’il disait. La dernière question fit manquer un battement au cœur de Timon. Il ne savait pas s’il devait s’en inquiéter ou en être soulagé. Peut-être était-elle arrivée là par hasard, mais elle savait des choses. Ce prénom qu’elle avait presque prononcé revint en tête du suricateOlive… et si c’était Oliver? Ils devaient être presque du même âge? Et puis il y avait ce « aussi », venait-elle d’un Disney ou était-ce des connaissances? Il était temps que la vérité éclate.

-Décline moi ta vraie identité et de quel Disney tu viens. Je dois vérifier ça avant d’en dire plus. Je dois voir à la sécurité de ce lieu. Reste où tu es et ne fais pas de mouvements brusques.

Timon attendit donc qu’elle réponde, prêt à utiliser le logiciel afin d’en avoir le fin mot. Il saurait de quel film elle venait et peut-être qu’ainsi il pourrait avoir une idée de ses intentions?  Il se sentait nerveux, de peur de revivre la découverte de la véritable identité De Juju… qui était en fait Kaa. Sauf que cette fois, il y avait des gens dans le bar. Il y aurait quelqu’un pour l’entendre crier, s’il en venait à avoir besoin d’aide.

Quand le voile se lève

« Ah oui ? Vous êtes une sorte de gardien du lieu ? Comme Cerbère, qui garde les Enfers ? Qui vous a confié tout ça ? »

Le puits des questions était loin d’être tari pour la jeune écossaise. Il semblait pourtant que loin étaient les réponses. Certaines allaient pouvoir être élucidées aujourd’hui. Un secret sacré venait d’être dévoilé et c’était un sacré secret. Le gardien du lieu se montra d’abord méfiant en révélation, ce que comprenait Poppy. Elle-même n’avait toujours pas mentionné l’identité de ses amis, dont les informations, qu’elle réussirait à obtenir, leur seraient communiqué sans faute.

« Oh, vous connaissez déjà ma vraie identité. Je ne viens pas d'un Disney. Je suis de ce monde. Et vous ? Vous n’avez pas répondu à ma question quand je vous ai demandé. Oh mais je vais pouvoir savoir qui vous êtes du coup ! Grâce à mes lunettes ! » En effet, à la lumière des dernières découvertes, Poppy comprit qu’elle possédait un objet magique utile. La brunette aux cheveux colorés sortit ses lunettes de sa poche, les enfila et regarda Timon. L'écossaise poussa un cri aigu où se mêlaient la surprise et l'excitation. Ce n'était pas tous les jours qu'un de ses héros d'enfance se matérialisait devant soi. « Timon ! Oh ça alors ! Enchantée de te rencontrer ! Et bienvenue enfin je crois...après tu n’as pas l’air d'être là depuis peu. T’as l’air d’en savoir plus que mes amis ! Oh pardon..je veux dire vous. C’est juste que j’ai l’impression de vous connaître. Comme un vieil ami d’enfance, qu’on retrouve. J’ai grandi avec vos films. J’ai suivi vos aventures dans la savane, quand vous avez aidé Simba, que vous l’avez recueilli avec Pumba. Ça fait drôle de vous voir en vrai. Vous êtes un classique vous savez. Beaucoup de gens de ce monde vous connaissent, enfin pas votre vous humain, mais votre vous dessin animé. Si ça fait sens. Vous avez fait émerveiller et surtout fait rire plusieurs générations d’enfants, dont moi. Merci, pour ça. Enfin vous l’avez pas fait exprès, vous étiez juste vous, enfin bref, je me perds, mais c’est pas tous les jours qu’on rencontre un personnage de nos dessins animés d’enfance. Je m’y habitue toujours pas. » Ses lèvres se touchèrent dans un sourire gêné, mais sincère.

L’atmosphère se détendit. Elle pensa alors à ses amis et se dit qu’elle pouvait les évoquer. C’est alors qu’un lien se fit dans son esprit. « Attendez ! Timon, vous connaissez Oliver ? Je suis sûre d'avoir vu votre nom dans son portable une fois quand il écrivait un message à côté de moi. C’est pas un nom très courant. J'suis sûre que c'est pas une coïncidence ! » C’est un ainsi que Poppy appris que ce vaste monde n’était pas si vaste que ça. « Oh c'est super ! C’est fou comme le monde est petit. Par contre, si vous me croyiez pas que je suis de votre côté, mes amis se porteront garant : il y a Oliver, du coup, que vous connaissez et Rox et la plus cauchemardesque et la meilleure Stram ! »

Ils commencèrent à s’échanger quelques informations. Timon lui expliqua les portails et le logiciel. Quant à Poppy elle l’informa qu’elle avait trouvé sa boussole en Ecosse et acheté ses lunettes dans un magasin. Le téléphone de Poppy, qu’elle avait laissé à côté de l’ordinateur le temps d’échanger des informations et que Timon lui montre comment ça marche, pour qu’elle l’explique à Oliver, Rox et Stram, se mit à vibrer. Elle s’en saisit. « Ah ! Il est brûlant ! » Malgré, ça elle le prit et regarda le message, c’est alors qu’elle vit l’heure. « Oh la pause va être finie ! Ils vont se demander où on est passé ! Je ferais mieux de rapporter l’éponge ! Je te couvre, le temps que tu refermes tout ! A tout à l’heure, Timon ! » Poppy monta avec l’éponge en haut, en bas un florilège de secrets cachait Timon.

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Quand le voile se lève

Petite fouine x)

Timon était bien prêt à croire Poppy lorsqu’elle disait être une vraie humaine. Par contre, il y avait tout de même ce risque qu’elle soit un chasseur… Le suricate trouvait cela un peu triste de ne plus réussir à accorder sa confiance aussi facilement qu’avant. En même temps, ce n’était pas tous les jours qu’il avait ce genre d’échange avec un non-Disney. La suite lui fit baisser ses défenses. Il n’eut pas le temps de dire qui il était, la jeune femme le vit par elle-même grâce aux lunettes. C’était la première fois qu’il vivait ce genre de situation. Il n’avait jamais réalisé que pour certains humains, les personnages de dessins animés pouvaient être comme des amis. Il fut ému par cet amour. Et un peu assommé par le débit de parole de Poppy.

Lorsqu’elle fit une pause, il précisa :

-Ça fait neuf ans que je suis ici. Tant mieux si nos aventures vous ont amusé.

Le blond ne savait pas trop comment prendre tout ça. Il était mal à l’aise que tant de gens aient vu leurs aventures. Il ne comprenait pas trop ce que tous trouvaient de si intéressant dans les luttes de pouvoir des lions ou dans la chasse aux insectes. Qu’est-ce que leurs histoires avaient d’intéressant aux yeux des humains? Heureusement, la conversation repris et il fut question d’Oliver. Il avait donc bien deviné.

-Oui, je connais Oliver et des dizaines d’autres personnages Disney. Ils viennent prendre un verre, partager des informations ou emprunter le portail.

Timon acquiesça lorsque Poppy lui parla que ses amis pouvaient se porter garant pour elle. Il ne faisait pas de doutes que si elle était l’amie d’Oliver, elle était une bonne personne. La jeune femme semblait sincèrement aimer les personnages ayant bercé son enfance. Mine de rien, ça pouvait être intéressant d’avoir une allié de ce monde. Une personne de plus pour repérer et aider les nouveaux arrivants ou pour repérer les chasseurs.

Le suricate passa un certain moment à parler avec Poppy. Il pensait important qu’elle sache comment tout ça fonctionnait. Ainsi, il aurait un peu d’aide et pourrait peut-être se permettre un peu plus de congés le temps qu’elle serait à New-York. Ils ne virent pas le temps passer et bien vite la jeune femme du retourner au travail. Elle remonta au bar tandis que Timon s’attaquait à la comptabilité. Pas qu’il en avait envie, mais il fallait bien que quelqu’un le fasse!
[fin]