C'est l'histoire d'un gars qui entre dans un bar

Quand on essai d'être en tête à tête tranquille...

Nous aurions pu fêter tranquillement le premier janvier bien au chaud à l’appartement, mais il semblait que nous devions affronter à nouveau le froid. Parfois, je me demandais si Helga ne faisait pas exprès. Cherchait-elle une occasion pour pourvoir se coller sur moi pour avoir de la chaleur? Voulait-elle abuser de mon corps? Cette idée était de plus en plus présente à mon esprit. Sinon, pourquoi m’emmènerait-elle pour toutes sortes de missions dans des endroits glacials? Bon, cette fois-ci, nous nous trouvions à New-York, donc pas un lieu très froid, mais c’était quand même l’hiver et il fallait se plaindre pour la forme. Pas que je sois particulièrement geignard, mais quand il s’agissait de température, ça venait chercher une corde sensible. Certes, je n’avais pas de problèmes de contrôle de ma chaleur corporelle, mais je n’aimais pas le froid, un point c’est tout.

Pourquoi sortir alors? Et bien c’était une proposition d’Helga, et c’était bien difficile de lui refuser quelque chose… Sa fameuse proposition? Aller visiter ce bar dont nous avions entendu parler. Pourquoi aujourd’hui précisément? Parce qu’avec un peu de chance, il y aurait beaucoup de gens et ça nous permettrait de passer inaperçu dans nos fouilles. Et oui, même en congé, nous enquêtions un peu! Parfois être l’ami de la patronne avait ses avantages et d’autres fois ça demandait un peu plus de travail… Pourquoi j’acceptais ce genre de mission improvisée sans toucher un sous? Et bien parce que j’avais espoir de toucher autre chose… ne faites pas semblant de ne pas comprendre l’allusion, vous adorez ça! Si je n’en faisais pas, vous seriez déçus.

Donc, pourquoi ce bar nous intéressait-il? C’est que vous en avez beaucoup de questions! Et bien j’avais eu vent d’une rumeur disant qu’il y avait là un fort regroupement de personnes comme nous… Non pas des méchants ou des êtres exceptionnellement magnifiques… mais plutôt d’anciens personnages sortis des histoires de Disney. Il paraitrait aussi qu’il y avait de la magie à cet endroit. Notre but n’était pas de chercher un moyen de retourner dans nos mondes, seulement de comprendre ce qui s’était passé et surtout de voir à ce que ça ne s’inverse pas! La blonde, tout comme moi étions bien plus heureux ici et je savais que bien d’autres se trouvaient dans la même situation. Nous étions dans ce monde depuis des années, nous avions refait nos vies. Si ça se trouvait certain avaient eu des enfants, qu’est-ce qui arriverait aux enfants si soudainement les parents retournaient dans leurs monde? Vous ne savez pas? Bah nous non plus, c’est un peu pour ça qu’on enquête dès qu’on peut!

- Pourquoi il fallait qu’il neige aujourd’hui? Et puis t’as vu comment il fait froid? On aurait pas pu venir un samedi, je ne sais pas… les bars sont toujours plein les samedis, non?

Et oui, je me plaignais de la température, c’était le rituel et si je ne le faisais pas, Helga croirait que j’étais malade. Et puis, ça faisait un sujet de conversation, vous remarquerez que la caissière au super marché vous parle de météo quand elle ne sait pas quoi dire. C’est que pour l’instant, je ne savais pas trop quoi penser de cet ancien ranch converti en bar où se réunissaient possiblement des êtres de toutes les origines.

Je me disais que même si nous ne trouvions rien, au moins ça me permettrait de passer du temps avec la blonde sans avoir de mômes dans les pattes! Oui, je parlais bien d’Oliver et de Théana, pas des êtres méchants, mais parfois je me demandais s’ils ne complotaient pas pour empêcher toute avancée dans mes tentatives de rapprochement avec Helga…

Quoiqu’il en soit nous entrâmes dans le bar bondé où je me dirigeais vers le comptoir pour commander deux bières. Fallait bien avoir l’air de deux clients, question de pas se faire jeter dehors!    

Un tapi neigeux s'était installé à New York. Il n'était pas venu seul, le froid l'accompagnait. Les deux compères étaient toujours présents en ce dimanche soir, quand Helga sortit de chez elle. Il fallait plus qu'un peu de neige et du froid pour décourager la mercenaire de sortir de chez elle. Et puis, elle commençait à être habituée, avec ses nombreuses missions dans le froid. Surtout que ce climat new-yorkais n'était rien comparé à celui qu'elle avait affronté en Antarctique. De plus, la trentenaire avait des projets ce soir, pour fêter le premier janvier avec son ami Hadès. Ce dernier commençait de plus en plus à devenir plus qu'un simple ami. Depuis leur retour de l'antarctique, les deux commençaient à flirter plus ou moins subtilement. Helga sentait de plus en plus qu'ils se rapprochaient. Elle tenait à lui et l'envisageait de plus en plus comme un potentiel compagnon. Elle aimait la chaleur qui l'envahissait, quand Hadès était à ses côtés. Cette même chaleur qu'Hadès dégageait, elle en était indubitablement attirée, au risque de s'y brûler. Le risque, ça la connaissait. C'était toute sa vie et elle prenait avec joie ce risque. Ainsi, elle n'allait pas abandonner ses plans à cause d'un peu de neige et de froid. Helga était donc sortie de chez elle pour retrouver son Dieu des Enfers.

Les bottes à talon de la blonde martelaient le sol tandis qu'elle se rendait au lieu du rendez-vous. Sur le chemin, Helga repensa à comment elle et Hadès en étaient arrivés à leur plan de soirée. Tout avait commencé avec leur dernière mission en Antarctique. Ils avaient été bloqués dans une station scientifique quelques temps, leur laissant le loisir de discuter. Les deux mercenaires avaient alors avoué chacun leur tour ce qu'ils savaient de leur situation et qu'ils ne voulaient pas rentrer. Hadès avait alors évoqué l'existence d'un bar à New York, qui pourrait leur donner des pistes sur comment ils se retrouvaient dans un monde qui n'était pas le leur. Helga, ayant une excellent mémoire, se remémora les paroles d'Hadès. « Je ne me souviens plus vraiment qui m’en a parlé.  Un mec comme ça, alors que je lisais un journal dans un café. Il s’est présenté, mais j’en avais rien à battre de lui, donc sur le coup, j’avais plus ou moins écouté. Avant de partir il a dit un truc du genre « C’est là que les gens comme toi peuvent se rassembler » mais je ne sais pas s’il parlait de méchants ou juste d’ancien personnages de Disney. Je ne sais pas si c’est vrai ou pas, mais je me disais qu’il fallait enquêter un peu là-dessus. »

Un sourire éclaira le visage d'Helga quand elle vit Hadès. Ils étaient arrivés en même temps devant le bar. Pour faire bonne mesure, son radiateur ambulant trouva le moyen de se plaindre. Helga éclata de rire. « Ah, Hadès, toujours à te plaindre. Ce n'est pas comme si tu allais geler sur place. Et si c'est le cas, je trouverais bien un moyen de te faire fondre...Et puis le froid, ce n'est pas si mal. Tu as ton feu pour te réchauffer et moi...eh bien je t'ai toi sous la main, cher radiateur. Oui, on aurait pu un samedi, mais je n'y peux rien si le premier janvier est un dimanche. Je ne fais pas le calendrier. » Helga remit en place son écharpe de ses mains gantées et mit une tape dans le dos d'Hadès, avant d'entrer dans le bar. « Allons voir pourquoi ton mystérieux inconnu voulait t'emmener là. »

Les deux mercenaires se dirigèrent au comptoir et commandèrent chacun une bière. Ils furent servis rapidement. Ils allèrent ensuite s'installer. Helga déposa sa bière sur la table en bois. Elle enleva son écharpe et son manteau, laissant apparaître un débardeur de couleur céladon décolleté sur son jean. Helga leva son verre et plongea ses yeux dans ceux d'Hadès. « A la nouvelle année. » Ils trinquèrent et burent chacun une gorgée. Ils commencèrent à se comporter comme des clients lambda. Ils entamèrent une discussion, tout en regardant les lieux. Après un temps et la moitié de se pinte d'entamée, Helga fit une déclaration. « En tout cas, ça fait du bien une petite coupure entre deux missions, surtout en bonne compagnie...» La mercenaire lui sourit, puis balaya son regard sur la pièce. Un homme attira son attention. Elle en fit immédiatement part à Hadès. « Je pense que ton tuyau a raison, quant à ce lieu. Tu vois le grand mince là-bas, le blond avec sa cravate noire sur sa chemise à carreau ? Il s'appelle Timon Merkat. Il vient du Roi Lion. C'était un suricate. Je l'ai rencontré il y a environ trois ans, quand j'étais encore de la police. Il s'était fait agresser. Avec mon équipe, on a retrouvé le coupable et on l'a fait arrêté. Je ne l'ai plus revu depuis. Il cherchait un certain Pumba, un phacochère, si je me souviens bien. Je suppose que ce n'est pas un hasard que ce suricate se retrouve justement dans ce bar-ci et pas dans un autre. »

Codage par Libella sur Graphiorum

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Quand on essai d'être en tête à tête tranquille...

Je savais bien que je n’allais pas geler sur place, nous n’étions pas dans le film « Le jour d’après »! Mais je ne pouvais pas ne pas me plaindre du froid, ça aurait été contre nature de me réjouir d’être sortie à cette température! Et Helga qui parlait encore de moi comme d’un objet! Et qui faisait des allusions en bas de la ceinture? Devais-je m’en étonner? Surement pas, ça avait quelque chose de normal entre nous. C’est fou ce que les mêmes sujets de conversation peuvent revenir souvent autre deux personne! Pas que je trouvais ça ennuyant, bien au contraire, ça avait quelque chose d’intéressant que la blonde parle si souvent d’utiliser ma chaleur…

Pourquoi un inconnu m’avait-il parlé de ce bar? Ça restait un mystère complet. Une fois les bières en mains, nous allâmes nous installer à une table, enlevant nos manteaux. Je pus glisser mon regard dans le décolleté d’Helga pendant un instant, avant de la regarder dans les yeux, question de trinquer à la nouvelle année. Certain disaient que si on ne regardait pas l’autre dans les yeux en trinquant, c’était sept ans d mauvais sexe… je n’étais peut-être pas superstitieux, mais je ne voulais pas non plus courir ce risque! J’observais discrètement les gens autour de nous alors que nous parlions un peu. Je haussai un sourcil à sa remarque en souriant un peu :

- Ainsi la patronne aime bien se détendre un peu? Certains seraient déçus de savoir que tu ne passe pas tout tes temps libres à t’entrainer.

Je savais que les personnes qui croyaient cela étaient des imbéciles. Helga était humaine et donc, elle avait besoin de se détendre. Nous passions souvent des soirées ensemble. Nous nous entendions bien, peut-être parce que tous les deux étions considérés comme des méchants avant? Il était certain que peu de gens pouvaient supporter nos caractères. Je sirotais ma bière lorsque la blonde repris la parole, parlant d’un homme au comptoir plus loin. Lorsque je me tournais pour voir de qui elle parlait, je me figeais en reconnaissant le blond. Je ne connaissais pas son nom ni ses origines, mais j’avais déjà assommé se type. Ça devait bien faire trois ans de cela… je me souvenais que c’était à Noël, à la patinoire près du grand arbre du Rockefeller Center…

J’hésitais un moment, mais c’était un moment de trop… je devais le dire à Helga. Je ne voulais pas avoir une relation basé sur le mensonge avec elle. Rien n’est pire pour une amitié, ou une relation plus poussé, que de mentir.

- Je l’ai déjà rencontré aussi… Je l’avais cogné parce que je le trouvais agaçant… Sauf que je n’avais pas la moindre idée de qui il était. Je l’aurais sans doute frappé quand même en fait. Mais bon, c’est du passé! Tu as raison, il n’est sans doute pas là par hasard. C’est peut-être vraiment un lieu de rassemblement. Je me demande s’il y a pas autre chose par contre… Pourquoi ici et pas ailleurs? Il y a surement un raison précise.

Je finis mon verre en me levant, il était temps de découvrir ce qu’il y avait de spécial ici. Je fis un rapide tour d’observation avant de revenir vers Helga :

- S’il y a quelque chose de spécial, c’est peut-être derrière la porte de l’autre côté du comptoir? Sinon, on peut toujours essayer de monter discrètement à l’étage. Ça serait sans doute plus simple de commencer par là, mais il y a surement que des chambres, un truc du genre.

Comme personne ne semblait nous remarquer, nous pûmes gravir les marches. Il n’y avait là qu’un salon, des chambres et une salle de bain complète. Rien de vraiment intéressant… retour à la case départ :

- Il nous faut un plan pour accéder à cette porte derrière le bar…

Entre deux missions, Helga avait décidé de fêter la nouvelle année avec Hadès. Cela leur permettait également d'enquêter sur un bar, où les personnes de leur type se réunissaient. La mercenaire avait décidé de joindre l'utile à l'agréable. En effet, elle allait enquêter sur ce bar avec son ami. Et lors de cette même soirée avec ce même ami, elle allait également passer une sorte de premier rendez-vous. Les mercenaires voyaient de plus en plus leur relation amicale évoluer vers une toute autre sorte de relation. Ils tentaient tous les deux de se rapprocher plus ou moins subtilement.

Helga et Hadès burent leur bière et discutèrent gaiement. Appréciant cette coupure dans leur travail pas si reposant, ainsi que leur temps ensemble, Helga le fit savoir à Hadès. Cela le fit sourire. Il commenta sa remarque, à laquelle Helga rigola. Il était un des rares à la faire rire si facilement. « Oui, que veux-tu, je ne suis qu'une simple mortelle. Et puis, en tant que mercenaire, il faut bien donner cette image. Enfin, seuls ceux qui comptent vraiment savent la vérité. » La mercenaire lui sourit en plongeant son regard bleu-émeraude dans celui azur d'Hadès, puis elle but une autre gorgée du liquide ambré. Elle parcourut ensuite la salle des yeux, quand un homme attira son attention. Il s'agissait de Timon Merkat. Helga en fit part immédiatement à Hadès, avec les détails de leur rencontre. La blonde fut surprise du comportement de sa recrue. Il venait de se figer en voyant l'homme. Le connaissait-il ? De toute évidence. Il semblait hésiter à le révéler à Helga, qui s'en aperçut très vite. Hadès se confia sur l'homme, ce que la mercenaire apprécia. Cela prouvait qu'ils pouvaient tout se dire, qu'ils ne se cachaient rien. Leur relation était basée sur la confiance. D'ailleurs, Helga n'avait jamais été ni trahie ni déçue par Hadès, depuis qu'ils se connaissaient. Et ce n'était pas rien, puisqu'ils se connaissaient depuis maintenant trois ans, jour pour jour.

Hadès expliqua d'où il connaissait Timon et comment s'était passée leur rencontre. Helga ne fut pas surprise du comportement de son ami. Cela lui ressemblait bien. Le Dieu des Enfers poursuivit ses explications en mentionnant le fait qu'Helga avait raison. Leur connaissance commune n'était pas là par hasard. L'enquête commençait. Ils se levèrent, ayant chacun fini leur bières, et commencèrent à fouiller l'établissement. Hadès, après avoir suggéré qu'il pourrait potentiellement y avoir quelque chose derrière la porte du comptoir, proposa d'aller fouiner du côté du premier étage. Helga acquiesça et lui emboîta le pas.

Arrivés à l'étage, les deux mercenaires, en parcourant les lieux, durent se rendre à l'évidence qu'il n'y avait rien ici. Hadès émit une directive à laquelle Helga se joignit. « Il nous faut un plan pour accéder à cette porte derrière le bar… -Affirmatif. Peut-être en créant une diversion, l'un de nous deux pourra y accéder. Peut-être avec ton feu. Il suffirait que.. » Helga n'eut pas le temps de finir. Elle venait d'entendre des bruits de pas allant dans leur direction. N'ayant nulle part où se cacher, étant trop loin des chambres pour s'y cacher, dans le cas où elles étaient ouvertes, et n'ayant rien à faire dans le salon ou la salle de bain, la mercenaire trouva un stratagème. Elle attira Hadès à elle et déposa un baiser sur lèvres. Pour un premier baiser, il y avait sûrement mieux. Sur le moment, la mercenaire n'avait pas réfléchi à leur potentiel couple, mais plutôt à leur situation actuelle, et comment s'en extraire. Un homme sortit d'une des chambres. Helga se détacha d'Hadès, faussement surprise, et regarda en direction de l'homme. « Oh pardon, les amoureux ! Je ne voulais pas vous déranger. » Il leur sourit, les salua et descendit à l'étage inférieur. « Nous ferions mieux de descendre aussi, avant que quelqu'un d'autre nous tombe dessus. On réfléchira au plan autour d'une autre bière. » La mercenaire plongea son regard dans celui de son ami pendant quelques secondes. Le temps semblait arrêté. Elle était bien, mais l'agitation qui émanait du bar ne pouvait être occultée par ce contact visuel. Elle sourit à Hadès, qui venait d'augmenter son rythme cardiaque, puis descendit les marches, suivie par sa recrue.

C'est en descendant qu'ils tombèrent sur Randy, enfin Randall, mais la mercenaire l'appelait toujours Randy. La surprise se mua instantanément sur le visage de la blonde. Que faisait son meilleur ami dans ce bar ? Helga ne pouvait pas se demander pourquoi il ne lui avait pas parlé de ce bar. Elle-même ne lui parlait pas de tous les bars où elle allait, la plupart du temps en compagnie d'Hadès. Ce qui choqua Helga, c'était l'état d'ébriété de son caméléon. Elle se dirigea vers celui qu'elle considérait comme son frère. « Alors c'est de cette façon que tu dépenses ta paye pour le premier janvier, Randychouchou. » Oui, Helga aimait ressortir de temps en temps ce surnom si ridiculement trouvé par l'ancienne colocataire de Randy. Helga avait fait sa connaissance, il y a un peu plus de trois ans, dans un restaurant londonien, alors qu'elle prenait un café avec Randy après une mission. Depuis, elle ressortait de temps en temps ce surnom au caméléon. Généralement, c'était pour se moquer gentiment de lui, comme le faisait un frère et une sœur, ou lorsqu'il se trouvait dans des situations particulières. C'était le deuxième cas ce soir. D'habitude, elle le surnommait de la sorte seulement lorsqu'ils étaient que tous les deux. La présence d'Hadès ne l'avait pas fait se retenir. C'était une preuve qu'elle avait confiance en Hadès, qu'elle était à l'aise et qu'elle ne lui cachait rien, ni de qui elle était ni de ses relations.

Codage par Libella

C'est l'histoire d'un gars qui entre dans un bar

Quand on essai d'être en tête à tête tranquille...

Il y a des trucs qu’on espère tellement et qui n’arrivent qu’une fois qu’on n’y pense plus… Ouais, c’est le même principe que quand on trouve une chose qu’on avait arrêté de chercher. Sauf que dans le cas présent c’était encore bien mieux. De quoi je parlais? Mais du baiser bon sang! Vous suivez ou pas? Bon, je savais que ce n’était qu’une diversion afin qu’on ne nous prenne pas à fouiner, mais ce ne rendait pas ça désagréable pour autant! J’aurais bien voulu continuer un peu, mais comme la menace était écartée, il était temps de descendre songer à notre futur plan. Encore une fois, j’avais servi d’objet! Parfois, je me demandais vraiment si je n’étais pas qu’un accessoire aux yeux d’Helga… Bon, je préférais quand même qu’elle se serve de moi plutôt que d’un autre!

J’acquiesçai à l’idée de redescendre réfléchir devant d’une autre bière. Rien ne servait de se presser non plus. S’assoir et siroter un breuvage permettrait d’observer les allers et venues et donc de savoir quand et comment agir. De toute façon, je ne voulais pas rentrer si vite, surtout qu’il y avait quelque chose d’électrique entre nous… Peut-être que j’avais rêvé de ce regard qu’elle me lança juste avant de descendre? Une chose était certaine, j’étais bien content qu’il n’y ait personne pour empêcher les rapprochements!

J’en étais à ce genre de pensés lorsque je le vis… Randall. Mais ce n’était pas l’homme avec un balai dans le derrière que je connaissais d’habitude. Pourquoi cela? Et puis ce bon « Randychouchou », comme l’appela la blonde, était plutôt bourré. Je notais ce merveilleux surnom, dans le but bien sur de le ressortir au moment où je voudrais l’embêter! Je me demandais si la patronne avait trouvé ça toute seule où si quelqu’un l’avait aidé? Ce n’était pas trop le temps d’élaborer là-dessus… J’étais beaucoup trop occupé à surveiller les manières un peu trop conviviales… Depuis quand il collait Helga comme ça lui? J’avais toujours su qu’il avait un œil sur elle!

D’ailleurs quoi de plus louche que d’essayer de prendre la blonde à part? Je ne pus m’empêcher de m’incruster, comme je le faisais toujours :

- Ce qu’on fait? Tu nous casse notre rendez-vous romantique!

Je ricanais légèrement. D’un côté, non, ce n’était pas ce genre de rencontre, mais il nous cassait quand même l’ambiance. Comment je faisais maintenant pour tenter d’embrasser Helga à nouveau? Voilà, plus de chances pour aujourd’hui, réessayez un autre jour! Je repris donc la parole, parlant moins fort :

- On est là pour découvrir ce que cet endroit a de spécial. Déjà, il semble que ce soit un point de rassemblement d’anciens personnages de Disney, mais on pense qu’il y a autre chose. Il n’y avait rien à l’étage et la seule chose qui nous reste à explorer est ce qu’il y a derrière cette porte de l’autre côté du comptoir… Sauf que c’est compliqué d’y aller sans se faire repérer par le blondinet…

Je me tus un peu, continuant de jeter des coups d’œil vers le comptoir et la fameuse porte. Ça serait compliqué de passer cette porte sans que l’homme au bar ne nous voie. Il fallait l’attirer plus loin, mais comment? On aurait pu lui demander, mais je ne crois pas qu’il serait enclin à nous laisser voir au-delà de cette porte… parce que sinon, il n’y aurait pas de porte! Peut-être qu’il n’y avait rien à voir, mais mon instinct me disait qu’il y avait quelque chose de spécial dans ce bar… serait-ce une touche de magie?

Sinon, je vous vois vous questionner… Pourquoi j’ai tout révélé à Bogg? Et bien parce que je ne voyais pas de raisons valables de lui cacher la vérité. J’avais crus comprendre qu’il était comme la blonde et moi et puis le connaissant, il ferait moins chier si on lui disait ça… surtout que c’était la vérité. Certes on voulait un petit moment de détente, mais on avait choisi cet endroit à cause du mystère qui l’entourait! Et comme Randy était jaloux de quiconque s’entendait bien avec la patronne, valait mieux désamorcer la situation ainsi.

- Quelqu’un a un plan? On peut toujours se battre pour attirer l’attention, mais ça laisserait Helga seule pour explorer ce qu’il y a derrière cette porte.

Je n’avais pas vraiment d’idée en fait, j’espérais que la blonde soit un peu plus vive que l’autre homme et moi. Après tout, c’était elle la patronne, c’était à elle d’avoir les idées. Je commandais un pichet de bière à une serveuse qui passait… je préférais rester loin du Timon, je n’avais pas envie qu’il me reconnaisse…

En descendant l'étage, Helga vit son caméléon. Que faisait-il là ? Il était surprenant de le trouver dans un bar new-yorkais. Elle le croyait à Londres. La mercenaire se dirigea immédiatement vers lui et l'apostropha. Randy fut ravi, comme le témoignait son grand sourire. Il se leva et étreignit Helga. La mercenaire sourit en le voyant chanceler. Cela avait quelque chose de comique de voir son frère de cœur ivre. Helga lui rendit son étreinte, bien qu'elle fut surprise de cet élan. Ils étaient certes très proches, mais ils n'avaient jamais eu un tel contact, sauf lors de leur mission couple. Cela rassura Helga. Cela voulait dire qu'elle retrouvait son meilleur ami. Elle avait failli déprimer lors de sa mise à pied. Une chose est sûre, bien que les circonstances étaient particulières, cette étreinte attestait que leur amitié était sans faille et que les deux étaient de nouveau le frère de l'un et la sœur de l'autre, surtout avec les dernières paroles du caméléon. Il venait d'annoncer à Helga qu'elle lui avait manqué. La mercenaire ne répondit pas, mais fut touchée.

Helga rigola à la réplique du poivrot. Non, elle ne s'appelait pas Pardi. La mercenaire ne put s'empêcher de taquiner Randy. « Je vois, mon caméléon, que tu t'es bien entouré, pour fêter dignement la nouvelle année. » Elle rit de bon cœur avec lui, jusqu'à ce qu'il la tire à l'écart. Il venait de voir Hadès. Il prit Helga à l'écart et la questionna sur la raison de sa venue ici. La mercenaire allait répondre, mais son ami à la flammèche éteinte la devança. Il annonça à Randy qu'il détruisait leur premier rendez-vous. Helga réfléchit à la répartie d'Hadès. Certes, il avait dit ça pour contrarier Randy, mais il n'avait pas totalement tort. Et puis ce baiser échangé quelques minutes plutôt n'était pas anodin. Certes, c'était pour faire une diversion, mais Helga n'avait pu s'empêcher d'apprécier ce contact et d'en redemander. Et puis, elle pensait de plus en plus à Hadès dans sa vie, et de façon beaucoup plus proche qu'un simple ami. Ce n'était pas par hasard que pour enquêter, elle avait décidé d'y aller avec Hadès. Ce n'était pas seulement une question de proximité géographique ou parce que c'était lui qui lui avait parlé de l'endroit. Helga l'avait emmené avec elle, car elle voulait une soirée rien que tous les deux. Elle ne voulait pas d'Oliver dans les pattes, ni de Théana dans les parages. Et rien de mieux qu'un bar pour un premier rendez-vous entre les deux mercenaires. C'était un lieu festif, un lieu où Helga avait l'habitude de traîner avec Hadès. Ce dernier coupa court aux réflexions d'Helga. Il reprit la parole en parlant moins fort. Il expliqua le motif majeur de leur visite : enquêter sur ce bar et voir son implication avec la magie Disney.

Hadès suggéra un plan. Helga le trouva parfait. Paradoxalement, rien de mieux pour passer inaperçu que d'attirer l'attention...mais ailleurs que sur soi ou le lieu désiré. C'était un véritable tour de passe-passe. « Hum, ce n'est pas un si mauvais plan, Hadès. Il est même excellent. Une bagarre serait une excellente diversion, et comme Randy sent l'alcool à plein nez, vous passerez aisément pour deux poivrots lambda qui se battent dans un bar. Rien de bien exceptionnel. C'est parfait. J'irais explorer le périmètre et si je trouve quelque chose, je vous bip. Des questions ? Bien, alors c'est parti. Attendez mon signal. » La mercenaire quitta ses deux amis et s'approcha du comptoir. Elle engagea alors la conversation avec le blondinet. « Hey le suricate ! Cela faisait longtemps ! Trois ans, si ma mémoire est bonne, non ? Alors, qu'est-ce que tu deviens, Timon ? Je vois que tu as changé de travail. » Helga lui sourit, tout en faisant un signe derrière son dos pour ses deux recrues. Le business reprenait.

Quand la fausse-vraie bagarre entre ses deux recrues éclata, la mercenaire regarda si le périmètre était dégagé. Personne ne lui prêtait attention. La bagarre attirait les gens, ainsi que l'attention de ceux restés confortablement installés. La voie était libre. Helga passa derrière le bar et tourna la poignée pour ouvrir la porte. Elle était verrouillée. La blonde jura. Cela ne faisait pas parti du plan. Surtout qu'elle n'avait pas vraiment le matériel adéquat. La trentenaire avait son flingue à sa ceinture, son couteau dans sa botte et son couteau-suisse spécialité de Sam dans sa poche. La mercenaire n'était pas vraiment une experte en crochetage de porte. Elle avait d'autres talents et déverrouiller une porte n'en faisait pas vraiment parti. Néanmoins, elle devait tenter. Elle revérifia que la bagarre de ses recrues opérait toujours. En voyant la scène, elle arqua un sourcil et s'interrogea une fraction de seconde sur la bagarre. Au regard des insultes vociférées, il y avait de quoi s'interroger. Se battaient-ils réellement ? La mercenaire jugea qu'elle aurait un mot avec eux plus tard. Ce n'était pas le moment de se laisser déconcentrer. Elle reporta son attention sur la serrure. Elle n'avait pas le bon matériel, mais heureusement, elle avait dans sa poche un formidable outil concocté par Sam. Il s'agissait du couteau-suisse nec plus ultra. Helga en sortit la clé Allen et se servit de son couteau, caché comme à son habitude dans sa botte, pour faire office de trombone. Munie de ses outils, elle s'agenouilla et commença à crocheter la serrure. Helga introduisit la clé Allen du couteau-suisse dans le trou de la serrure. Elle la fit pivoter dans le sens de l'ouverture. Elle garda la pression et passa ensuite au couteau. Elle tenta ainsi de déverrouiller la porte quand une voix se fit entendre. C'était celle de Timon. Finalement, cette soirée n'était peut-être pas une si bonne soirée. Elle avait pourtant bien commencé. Helga avait rigolé à l'habituelle plainte d'Hadès quant au froid. Ils avaient passé un bon moment à discuter et boire ensemble. Ils s'étaient même échangés leur premier baiser. Helga avait eu la surprise de tomber sur son meilleur ami. Non, le début d'année commençait bien. Pourquoi avait-il fallu qu'une ombre au tableau vienne se mettre sur ce si beau schéma ? Pourquoi Helga venait-elle de se faire prendre la main dans le sac ? Elle, qui pourtant se faisait rarement prendre, venait de l'être comme une débutante.

Codage par Libella

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Quand on essai d'être en tête à tête tranquille...

Pourquoi fallait-il que mon plan soit accepté? Normalement la plupart des gens trouvaient toujours que mes idées étaient douteuses… Mes plans étaient parfois foireux, je l’avoue, alors je ne pensais vraiment pas que ce serait ça qui serait choisi. Bon, j’imaginais que ça me faisait gagner des points aux yeux d’Helga d’avoir proposé ça? Je n’étais évidement pas contre cela! Je l’écoutais donc donner ses ordres avant qu’elle ne parte en direction du bar pour se taper la discute avec le blond s’y trouvant. Je n’aimais pas ça… Randall avait sans doute un peu trop bu car il avait vraiment l’air étrange… plus haineux que normalement. Sans doute que le balai était de retour à sa place normal, c'est-à-dire dans le derrière de monsieur Boggs.

Soit pour une fois c’était lui qui n’avait pas bien compris le plan, soit sa jalousie prenait le dessus sur son soit disant professionnalisme! Et sans doute le fait que son taux d’alcoolémie était assez élevé pour qu’il laisse libre cours à ses plus bas instincts… Je n’eus que le temps de lui donner un coup avant qu’il ne me plaque contre le mur. J’eus quelques difficultés à comprendre de quoi il parlait d’ailleurs. Moi je faisais le malin? Bah, c’était juste ma façon d’être en fait! J’avais toujours été comme ça et je le serais toujours. Par contre, je le trouvais stupide pour la suite. Non mais c’était lui l’imbécile qui m’avait confondu avec quelqu’un d’autre! S’il m’avait laissé poursuivre mon chemin sans m’interpeler, jamais je ne serais rentré dans sa vie! J’aurais bien pu lui faire remarquer, mais saoul comme il était, rien n’aurait pu lui faire entendre raison, surtout venant de ma part.

Je bloquais de mon mieux ses coups, tentant de me défaire de sa poigne. Comme se devait être qu’une simulation, je m’étais laissé prendre comme un débutant… Je restais presque sans voix sur ce qu’il me dit par la suite… quelque chose que je ne savais même pas en fait.

- Quel crétin tu fais… TU m’as embarqué là-dedans. Ensuite je ne savais pas pour qui était cette mission et finalement, je ne peux pas l’avoir trahi, je n’étais pas encore engagé! Dis-moi, c’est l’alcool ou ta jalousie qui te fait perdre tout raisonnement?

Les gens se rapprochaient, parfait on avait capté l’attention, c’était au moins ça de réussit… Dans le but de ne pas passer pour la victime et aussi pour continuer la bagarre afin de laisser plus de temps à Helga, je balançais mon poing, mais ce ne fut pas Randall que j’atteignis, mais le propriétaire venu nous séparer… oups. Alors qu’il escortait mon imbécile de collègue, je m’arrangeais pour disparaitre dans la foule pendant un moment. Peut-être qu’il n’avait pas vu qui l’avait frappé? Mais quelle idée aussi de séparer des gens en pleine bagarre! La bonne nouvelle, c’était qu’on était débarrasser de Boggs pour la soirée, alors peut-être que j’aurais la chance d’embrasser à nouveau la belle blonde? Par contre une ombre passa dans mon esprit… je devrais lui parler de cette affaire où j’avais aidé Randy avant que celui-ci ne lui en parle en omettant des détails importants… comme que je ne connaissais pas encore la patronne à cette époque!

Les gens semblaient être retournés à leurs petites affaires et donc je me faufilais pour apercevoir Helga… et ce Timon qui était en approche… L’idée de m’interposer me vint, mais j’étais encore trop loin et la blonde avait sans doute de meilleures chances que moi… Elle saurait sans doute l’amadouer afin qu’il n’appelle pas la police… Je m’approchais assez pour entendre leur conversation et réagir si je devais la sortir de là… Je n’entendais pas vraiment ce qui se disait à cause du bruit, mais il lui ouvrit la porte! Je les suivis donc discrètement… enfin, j’essayais.

C'est l'histoire d'un gars qui entre dans un bar

Pas n'importe quel bar... MON bar!

Les fêtes étaient toujours des journées très occupées au bar. Ils auraient bien pu fermer, comme bien des établissements, mais ça aurait été se priver d’un revenu assez important. Par contre, il fallait être plus prudent, car ça pouvait attirer des gens qui n’avaient pas comme origine un conte de Disney. C’était le genre de soirée qui allait renflouer un peu les coffres et qui équilibrerait un peu pour les soirées mortes de certaines semaines. Au moins, que le bar soit ouvert ce soir-là permettait aux gens seuls de pouvoir fêter avec d’autres s’ils avaient l’envie d’un peu de compagnie. De la compagnie… Comme le suricate aurait préféré être avec Laurence et Charlie! Mais ils ne pouvaient pas emmener l’enfant quand il y avait autant de gens au bar et il fallait bien qu’un des propriétaires soit là lors de si grosses soirées. C’était le genre de soir où le blond envisageait de se trouver un gérant pour ce genre d’évènement, quelqu’un de confiance qui pourrait gérer tout ça et empêcher que sa tourne au vinaigre… certes, il avait un peu d’aide pour servir les clients, mais on n’avait jamais trop d’yeux pour tout surveiller quand il y avait un si haut taux d’achalandage.

Timon était bien occupé au point où il n’avait pas remarqué la présence de gens qu’il avait déjà rencontré. Il fut bien surpris quand Helga débarqua pour lui parler. Elle avait raison, ça faisait longtemps qu’ils ne s’étaient pas vu… Il faut dire qu’entre temps, sa vie avait bien changée!

- Oh Helga! Comment vas-tu? Je crois même que ça fait plus longtemps que ça! Oh je n’ai pas pu arrêter totalement de chasser les insectes… mais oui, la vie est drôlement faite et me voici copropriétaire d’un bar!

Le suricate était vraiment heureux de la revoir après aussi longtemps! Il lui devait une fière chandelle, car elle avait retrouvé et arrêté des individus qui s’étaient attaqués à lui. Par contre, il ne pu pas continuer cette conversation puisque ça commençait à barder plus loin dans le bar. Il du s’excuser, se précipitant pour séparer les deux hommes. Alors qu’il tentait de les séparer, il cru reconnaitre un habitué de la place et l’autre… était-ce l’homme qui l’avait cogné trois ans plus tôt près de la patinoire du Rockefeller Center? Il ne pu analyser plus longtemps qu’il se prit un coup sur la mâchoire. Le blond monta le ton et réussit à escorter l’homme aux lunettes hors du bar :

- Oui, oui, il me fera plaisir que tu reviennes une fois que tu seras moins éméché. Je vais t’appeler un taxi, donne moi cinq minutes.

Timon aurait bien sortit le second homme du bar, mais il ne le voyait plus. Il pensait avoir mis dehors celui qui pouvait causer le plus d’ennuis… Il attrapa  son portable et appela un taxi, mentionnant à la compagnie qu’il risquait d’avoir bien d’autres clients ce soir là. C’était important pour le blond que les gens rentrent de façon sécuritaire. Satisfait, il passa derrière le comptoir, dans le but d’aller se chercher un sac de glace pour sa mâchoire dans la cuisine… sauf qu’il y avait quelqu’un devant la porte :

- Heu… Helga? Qu’est-ce que tu fais là? Si tu avais besoin de quelque chose, tu n’avais qu’à demander tu sais! Après tout, j’ai encore une sorte de dette envers toi… Je ne t’ai jamais rendu l’appareil pour tout ce que tu as fais. Je pensais qu’après ce qu’on s’était dit, on pouvait se faire confiance…

Le suricate se doutait qu’elle avait du penser qu’il ne voudrait pas coopérer, mais il n’était pas comme ça! Enfin, il essayait de ne plus être comme ça et de se montrer plus ouvert d’esprit. Et puis peut-être qu’elle avait les informations pour résoudre le mystère? Il espérait ne pas faire d’erreur, mais il ne savait pas quoi faire! Lucas ne leur avait pas donné d’indications sur la marche à suivre! Ils étaient dans un néant presque total depuis qu’ils avaient accepté l’offre. On aurait pu croire qu’au fil du temps ils auraient pu en savoir plus… et bien non! Timon fit donc signe à une serveuse qu’il devait s’absenter. Il ouvrit la porte faisant signe à Helga de le suivre :

- Un type mystérieux nous a confié ce bar à Laurence et moi, ça fait presque deux ans déjà. Presque pas d’infos, sauf que ça devait être un lieu de rassemblement pour les personnages de Disney. On a retapé l’endroit et on aide les gens comme on peut. Mais ce n’est pas tout…

Tout en parlant, il alla chercher un sac de glace qu’il plaqua contre sa mâchoire. Ensuite il entraina la blonde au sous-sol. Il alluma les lumières sur son chemin. Une fois au bas des marches, il bifurqua, s’approchant d’une porte. Il sortit une clef et ouvrit. Lorsque la lumière inonda la pièce, on pu voir ce qui avait l’air d’un simple bureau avec des classeurs et un plan de travail. En montrant un coin de la pièce Timon expliqua :

- Je ne sais pas si tu la vois, mais il y a une perturbation dans ce coin. La première fois que je suis venu ici, j’ai lancé un crayon et il a disparut! Ça nous a tellement troublé que nous avons verrouillé la pièce! Je suis revenu de temps à autre pour voir et c’est toujours là! J’ai envoyé des insectes et ils disparaissent! Attends, je te montre.

Le suricate alla à l’autre bout du sous-sol, où il savait que les araignées aimaient bien vivre. Il en attrapa deux et les déposa près de l’espèce de vortex. Elles avancèrent et disparurent.

- Comme pour l’instant il n’y a rien qui est ressorti, je n’ai pas osé essayer moi-même d’y aller. Je ne veux pas risquer de rester coincé et de ne pas pouvoir revenir… Je veux rester ici avec mon amoureux et mon fils… Les choses ont changés depuis trois ans, je ne suis plus tout à fait le même homme!

Timon se tu, le temps de laisser Helga assimiler tout ça et de savoir ce qu’elle en pensait. C’est alors qu’il remarqua qu’ils avaient été suivis… Il n’aimait pas trop cela et se sentit très mal… Il recula un peu en jetant des coups d’œil inquiets à la blonde… l’avait-elle dupé? Était-il en danger? Il s’approchait sans s’en apercevoir de ce qui était un portail…

Helga s'avança en direction de Timon et engagea la conversation. C'était surtout pour détourner l'attention, avant que la véritable diversion, à savoir la bagarre, se lance. Néanmoins, ce ne fut pas dénoué d'intérêt. La mercenaire apprit que Timon était co-propriétaire du bar. Il en avait fait du chemin. Helga se souvenait encore de l'homme craintif qu'elle avait rencontré. Il n'aspirait qu'à rentrer chez lui et n'arrivait pas à s'intégrer. Et le voilà quelques années plus tard co-propriétaire d'un bar. La mercenaire savait que gérait un bar n'était pas rien. Elle était vraiment impressionnée des progrès de l'ancien suricate. Elle lui sourit et le félicita même pour cette évolution. « Chapeau bas, le suricate » pensa Helga. Si on lui avait dit ça le jour de sa rencontre, elle ne l'aurait peut-être pas cru. Cependant, elle savait que chacun pouvait trouver sa place et se révéler. Tout était question de contexte et de timing.

Quand Hadès et Randy se livrèrent bataille, Timon s'excusa auprès d'Helga. Il partit en direction des mercenaires pour tenter de mettre fin à leur combat. La diversion était en place. La mercenaire se leva de son tabouret et passa derrière le bar. Elle tenta d'essayer de déverrouiller la porte. C'était quand elle sentait qu'elle y était presque que la voix de Timon se fit entendre. « Eh merde » pensa-t-elle. Elle venait de se faire avoir comme un bleu. Finalement, malgré toutes les choses positifs de la nouvelle année, elle ne commençait pas si bien que ça. La mercenaire n'aimait pas se faire prendre comme une débutante. Et le discours de Timon pouvait même lui faire ressentir un léger élan de culpabilité. Certes, elle avait fait ça dans son dos, mais elle ne savait pas qu'il était le propriétaire, avant qu'il le dise. Et là, le plan était déjà lancé, elle n'avait pas pu l'arrêter. Surtout qu'elle savait qu'Hadès et Timon ne s'entendaient pas vraiment. Et il faut l'avouer, Helga ne tenait pas vraiment à partager ses découvertes avec quelqu'un d'autre qu'Hadès ce soir. Randy s'était invité à la partie et comme il était son frère de cœur, elle avait naturellement consenti à l'inclure. Pour le reste, elle tenait à garder cette soirée le plus intimiste possible avec Hadès. D'ailleurs, Helga n'avait pas emmener sa fille. Elle lui parlerait bien évidemment de ses découvertes.

Helga, fautive, n'ajouta rien. Elle fit une moue désolée. Ce fut tout ce dont elle était capable pour s'excuser. Néanmoins vu la façon dont Timon avait fini sa phrase sur la confiance, Helga se dit qu'elle devait peut-être lui faire comprendre, qu'ils pouvaient se faire confiance. La mercenaire se livra même à Timon. Elle ne savait pas très bien pourquoi. Peut-être parce qu'il était le seul civil dans ses relations et le seul proche à ne pas être dans sa branche de mercenaire. Timon n'était qu'une connaissance, mais chaque relation comptait. Et chaque relation évoluait si les deux parties étaient d'accord. « Oui, tu as raison, Timon. Nous pouvons nous faire confiance. Je n'ai pas l'habitude de l'accorder souvent. »

Quand Timon ouvrit la porte, il fit signe à Helga de le suivre. Ils étaient loin des oreilles indiscrètes, si bien que Timon lui expliqua sincèrement ce qu'il savait. La mercenaire apprit alors que lui aussi avait été contacté par un homme mystérieux. « Oui, c'est aussi un homme mystérieux qui a mentionné le bar, d'où ma présence ici. » Helga était restée neutre dans sa réponse, sans s'inclure. De cette façon, elle occultait le fait que l'homme ne s'était pas adressé à elle mais à Hadès. Vu les paroles prononcées plus tôt par Hadès à l'égard de Timon, Helga préféra ne pas mentionner le fait qu'elle le connaissait devant Timon. Elle venait clairement de gagner sa confiance et elle lui accordait la sienne. Elle ne tenait pas à gâcher les révélations par la mention d'Hadès, bien qu'elle se serait fait une joie de le défendre.

Timon et Helga, après avoir bifurqué, s'arrêtèrent devant une porte. Timon l'ouvrit et alluma la lumière. La mercenaire parcourut des yeux la pièce. C'était une pièce faisant office de bureau, comme le bureau, les chaises et les classeurs l'attestaient. La mercenaire ne comprenait pas ce que cette pièce avait de particulier, quand elle vit quelque chose au même moment où Timon lui indiquait l'endroit. Ainsi, elle n'avait pas rêvé. Timon lui expliqua le phénomène. Helga l'écouta, puis le regarda expérimenter. « Prodigieux ! » Timon expliqua à Helga qu'il n'avait jamais fait l'expérience lui-même, pour des raisons sentimentales. Au début des paroles du suricate, la mercenaire s'était dit qu'elle tenterait bien l'expérience, qu'elle n'avait rien à perdre. Puis, quand Timon avait mentionné son fils, Helga avait alors immédiatement pensé à Théana. Elle avait bien quelque chose à perdre. Risquerait-elle sa vie au risque de rendre une nouvelle fois sa fille orpheline ? C'était pourtant ce qu'elle faisait tous les jours dans sa profession. Même sa fille le faisait. Néanmoins, les deux connaissaient le risque. Si Helga mourait ce soir par l'expérience de cette bizarrerie, sa fille surmonterait-elle le deuil ? La mercenaire n'eut pas le temps d'y songer davantage. Elle venait de remarquer, tout comme Timon, une présence. La mercenaire songea qu'Hadès et Randy avaient dû les suivre. Helga se dit que pour ne pas perdre la confiance du suricate, elle devait jouer carte sur table. « J'ai aussi un enfant. Une fille, que j'ai retrouvé. Oui, j'ai une fille. Elle a quinze ans. Les choses changent en trois ans. D'ailleurs, aujourd'hui, ça fait pile trois ans que je connais un homme, qui est devenu un excellent ami. Et j'ai cru comprendre que tu le connaissais. » C'est à ce moment-là qu'Hadès arriva dans la pièce. « Il s'agit d'Hadès, comme tu peux le voir. Il n'essayera pas de t'attaquer, je t'en fais la promesse. N'est-ce pas Hadès ? » Helga plongea son regard dans celui de sa recrue. C'était à la fois la chef qui parlait et la femme. La chef voulait être sûre que sa recrue ne ferait pas rater l'opération. Tandis que la femme voulait s'assurer qu'elle pouvait compter sur lui. « On est là pour comprendre notre situation, tous les quatre. » Helga remarqua alors l'absence de Randy. « Ou tous les trois, apparemment. » Helga interrogea du regard Hadès. Où était Randy ? Quand elle eut l'explication, il était temps de répondre à l'énigme du jour : est-ce que ce qui rentre dans le vortex en ressort ? Helga eut une idée. Elle ôta sa ceinture et demanda celle d'Hadès, non sans plonger son regard dans celui de l'homme qui augmentait son rythme cardiaque. Quand elle eut sa ceinture, elle les noua ensemble. Elle prit un stylo, vérifia qu'il écrivait toujours, et le noua à une des extrémités. Elle envoya alors le stylo dans le vortex. Il disparut à l'intérieur, tandis que la partie de ceinture dans sa main demeurait bien présente. « Bien, maintenant, le moment de vérité. » Elle tira sur la ceinture et le crayon réapparut. Elle vérifia qu'il était intact et qu'il écrivait toujours. C'était le cas. « Bien apparemment, ce qui y rentre peut en ressortir. Et ça garde son intégrité. Reste à savoir si c'est pareil sur le vivant. Bien, qui veut se lancer ? A moins qu'on ait des insectes qu'on puisse faire revenir. »

Codage par Libella

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Quand on essai d'être en tête à tête tranquille...

J’avais réussis à suivre Helga et ce Timon de façon plutôt discrète pendant un moment. D’ailleurs, sitôt passé la porte derrière le comptoir, je pu mieux entendre leur conversation. D’ailleurs, ça faisait du bien à mes oreilles de m’éloigner du brouhaha des conversations et de la musique. Bon, cette dernière n’était pas forte comme dans les discothèques, mais ça faisait un bruit de fond qui m’empêchait de bien entendre les gens qui étaient un peu trop loin. Je descendis en me demandant qui était ce mystérieux homme qui avait confié ce bar au blond. Cette histoire me semblait tellement étrange.  Qu’est-ce qu’il y avait au sous-sol?

Je ne pu m’approcher tout de suite, caché dans l’obscurité pendant que Timon expliquait quelque chose à propos d’une perturbation dans un coin? Je ne pouvais voir d’où j’étais… je dus attendre qu’il s’éloigne et revienne avec des insectes pour montrer à Helga ce qui se passait. Je décidais que j’en avais assez de me cacher. J’avais moi aussi le droit d’en savoir plus! Et si ça tournait mal, la blonde et moi pourrions sans doute maitriser l’homme sans problème. Je l’avais déjà cogné assez fort une fois au point de l’assommer, alors ça ne me gênerait pas de recommencer! Bah quoi? Je ne vais certainement pas devenir un doux agneau du jour au lendemain, ça serait mal me connaitre.

Alors que j’avançais de façon conquérante, il me vit. Aussitôt il commença à reculer, croyant à une trahison. C’était ça? Et bien non, car il semblait qu’Helga voulait garder une relation cordiale avec lui… Je dus donc « promettre » de ne pas lui faire de mal… Je le fis, pas pour lui, mais pour la blonde. Si c’était ce qu’elle voulait, et bien je ferais de mon mieux pour me tenir tranquille. Bon, c’était vrai que je voulais aussi des explications et que donc cogner avant et demander ensuite, ce n’était peut-être pas la meilleure solution… Parlant de cogner, il fallut que j’explique l’absence que Boggs…

- Je crois que tout ce qu’il voulait c’était me frapper… Monsieur Timon l’a mi dehors du bar, alors il doit être en route pour l’hôtel, j’imagine… à moins qu’il ne dorme sous un pont?

Me revins en tête ce qu’il m’avait révélé pendant notre bagarre… il fallait que je le dise à mon amie, mais ça n’était pas le moment! Et puis, je n’avais pas envie de dévoiler ma vie privée devant un inconnu qui me détestait.  De toute façon, on en était à autre chose… ma ceinture? Je lui donnerais mon pantalon si elle le demandait! Je la laissais faire son expérimentation, restant intrigué devant le phénomène… Nous avions visiblement affaire à un portail! Où menait-il? Un endroit qui n’avait visiblement pas abîmé ni le crayon, ni les ceintures.  Au pire, il faudrait juste ne pas se précipité et ça permettrait d’éviter les dangers? Ça me semblait faisable.

- Je vais y aller. Je vais donner deux coups sur la ceinture quand je serais prêt à revenir. J’imagine que ça dépendra d’où ce truc aboutit!

J’attrapai le bout de la ceinture avec le crayon, mais avant d’y aller, j’hésitais un peu… pas que j’avais peur, mais je ne pouvais m’empêcher d’imaginer Randall aller raconter n’importe quoi n’importe comment à Helga si je ne revenais pas… j’aurais préféré faire ça un autre jour, mais je ne voulais pas que l’autre crétin aille faire de la peine à la blonde en lui parlant de ça de la mauvaise façon! Je pris une respiration, la regardant dans les yeux :

- Helga… je crois qu’on n’a jamais parlé de comment on s’est rencontré Boggs et moi. Il faisait une mission à Londres et par une erreur sur la personne, je me suis retrouvé mêlé à tout ça… Je pensais que c’était un travail pour toi, mais ce soir il m’a appris que non… C’était avant qu’il ne nous présente. Je préférais te le dire moi-même, parce que les jours où il décide de ne pas m’aimer, il arrange la vérité à son avantage… Il serait bien trop heureux que je ne revienne pas pour dire plein de conneries sur moi!

Avec un petit sourire, j’avançais vers le portail, me retrouvant dans une chambre. Un hôtel? Je ne m’attendais pas trop à ça. Mon cœur fit en bond quand me vint une réflexion… aurais-je dus m’assurer que ma patronne n’était pas fâchée avant de venir ici? Ça aurait été plus sage, j’imagine… mais la sagesse ne faisait pas partie de mes qualités. Je m’avançais encore un peu, jusqu’à ce que je sois au bout de la ceinture. Je coinçai le bout avec le crayon dans un tiroir et je fis le tour de la pièce. Je jetais même un coup d’œil dans le couloir. C’était bien un hôtel! Je regardais ensuite par la fenêtre et je reconnus les bâtiments… ça me semblait impossible de me trouver ici. Sur une commode il y avait un pamphlet qui confirma mes doutes. Je le pris en guise de preuve, parce que je ne pensais pas commander quelque chose à manger!

Je repris la ceinture et donnant deux petits coups, je repassais de l’autre côté. Je montrais le souvenir de ma balade aux deux autres :

- Ça débouche dans un hôtel, Le nouveau monde…  c’est à Paris. Ce qui est amusant, c’est que c’est peut-être aussi un autre lieu de rassemblement d’anciens personnages de Disney.

Hasard? Je ne pensais pas… Ce passage était sans doute pour simplifier les recherches entre les divers personnages d’un même conte. Je n’avais pas besoin de retrouver personne, mais ça pouvait grandement diminuer les couts des voyages… par contre je savais bien que Clémence travaillais dans cet hôtel… ça pouvait nous emmener des embrouilles ça…

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Malgré les paroles rassurantes d’Helga et ses confessions quelques instants plus tôt, Timon ne se sentait pas du tout rassuré par la présence de cet homme menaçant. Après tout, ce dénommé Hadès l’avait déjà frappé sans raison! Il ne semblait d’ailleurs pas vraiment sympathique… comment la blonde pouvait-elle trainer avec ce genre de personne? Bon, si le suricate commençait à réfléchir, il en arrivait à la conclusion que parfois, les alliances et les amitiés pouvaient se créer où on ne s’y attendait pas… Un exemple flagrant était son amitié avec Pumba et Simba. Qui aurait cru cela possible un carnivore et sa nourriture potentielle qui chantent et qui partagent un repas d’insectes? Et plus récemment, le blond avait aidé Maléfique, la méchante de son histoire… Il avait promis de se montrer le plus tolérant possible et d’aider tous ceux qui auraient besoin d’aide. C’était la mission de ce bar, d’être un endroit neutre où partager.

Timon hocha donc la tête, acceptant la présence de cet individu peu recommandable. Il décida de ne pas le quitter des yeux, restant méfiant même si Helga se portait garante de lui. Le suricate observa avec un grand intérêt le test du crayon au bout des ceintures… Il se sentit stupide de ne pas avoir tenté un truc du genre! Mais bon, il avait été occupé et le phénomène étrange du sous-sol lui était sortit de la tête à de nombreuses reprises. Il avait le bar à gérer après tout! Comme le crayon était en bon état, Helga demanda si quelqu’un voulait y aller. Le cœur du blond s’arrêta presque sous le choc… Il avait bien trop peur pour y aller! Et malheureusement, il ne savait pas se faire obéir des insectes… sinon il leur aurait ordonné depuis longtemps d’entrer par eux-mêmes dans sa bouche!

Timon cru respirer mieux quand Hadès se porta volontaire. Bien, comme ça s’il ne revenait pas, ça ne dérangerait pas le suricate! Il s’en voulu un peu d’avoir eu cette pensé, car sans doute qu’Helga serait triste que son ami disparaisse. Avant de traverser dans le portail, il fit une confession, comme s’il avait lui-même peur de mourir… Peu être qu’il y avait vraiment un risque? Il disparut enfin et ils attendirent. Il ouvrit la bouche pour discuter, mais il ne savait pas trop quoi dire, alors il la referma. Que dire de toute façon?

Après quelques minutes, l’homme revint de leur côté, leur exposant ce qu’il avait vu… Un hôtel de Paris?! Les questions se bousculaient dans la tête de Timon :

- Ce type mystérieux, Lucas, il nous aurait placés ici pour surveiller ce portail? Peut-être que le propriétaire de l’hôtel de l’autre côté est là pour surveiller de son côté aussi? Cette découverte est plutôt intrigante… j’ai l’impression que je ne verrouillerais plus cette pièce! C’est en quelque sorte rassurant de savoir que ça mène quelque part et qu’on peut faire le chemin en sens inverse.

Maintenant qu’une partie du mystère était résolu, Timon se sentait beaucoup mieux! Même que sa attisait sa curiosité! Lui qui détestait l’avion, ce serait un bon moyen de voyager! Par contre, pour l’heure il avait d’autres trucs à faire :

- Je vais remonter, je n’aime pas m’absenter trop longtemps quand il y a autant de monde… Prenez tout votre temps et s’il y a quelque chose, je serais en haut. Si ça vous va, j’aimerais bien qu’on échange nos nouvelles découvertes, pour comprendre ce qui ce passe.

Le suricate remonta pour s’occuper du bar, laissant les deux aventuriers au sous sol. Il espéra ne pas regretter la confiance qu’il mettait en Helga.

Où était Randy ? Cette question, Helga la posa d'un regard à sa recrue, tout en soulignant le fait qu'il n'était plus quatre, mais trois sur la quête de la vérité. Hadès la renseigna, ce qui suscita une légère pointe de déception chez la mercenaire. Ainsi, l'aventure du caméléon s'arrêtait là. Ce n'était pas plus mal, Helga aurait Hadès rien que pour elle. Néanmoins, elle s'interrogea. Pourquoi Randy voulait-il à tout prix frapper Hadès ? Avec le temps, Helga voyait qu'il existait une certaine forme d'animosité entre Hadès et Randy. Cela intriguait la blonde. C'était en effet Randy qui avait fait entrer Hadès dans le business et c'était Hadès qui avait hébergé Randy, quand ce dernier avait été viré. Pourquoi auraient-ils fait chacun cela pour l'autre s'ils ne s'entendaient pas ? Etait-ce par pur intérêt ? Si oui, lequel ? Helga s'était dit qu'elle tirerait un jour leur relation au clair.

Pour l'heure, Helga demanda la ceinture d'Hadès. Elle s'en servit pour effectuer une expérience avec le vortex. Quand elle fut concluante, du moins sur un objet inanimé, à savoir un crayon, la mercenaire songea qu'il était temps de tester sur le vivant. Elle leur fit part de son avis à sa façon. Hadès se porta volontaire. Il monta davantage dans l'estime d'Helga, qui le regarda avec un regard impressionné. Il donna ses instructions, ce à quoi la blonde acquiesça. Elle saisit un bout de la ceinture et regarda Hadès plonger dans le portail. Elle tenait le fil de sa vie entre ses mains. Hadès semblait mesurer qu'il y avait un risque, puisque avant de plonger, il eut une hésitation. Il se tourna vers Helga et lui fit une révélation, pour le moins surprenante. Puis, il plongea. La mercenaire resta interdite quelques secondes. Tenait-il tellement à elle, au point que s'il advenait qu'il meurt, il ne voulait pas qu'Helga garde de lui une mauvaise image ? Se rendait-il compte que Randy, tout comme Helga savait qu'il y avait également Théana, et peut-être Oliver, se dressait entre leur potentielle future relation ? La trentenaire y songea. Elle se dit aussi qu'Hadès, à la différence de Randy, s'était toujours montré honnête envers elle. Il venait une nouvelle fois de le prouver. Oui, Hadès avait depuis le début était transparent avec elle. Helga songea qu'elle aussi. C'était un fait qui les liait. Une confiance mutuelle s'était installée entre les deux. Leur relation était construite sur de bonnes bases. Seulement pourquoi risquer la mort ce soir, au risque de ne jamais savoir s'il était possible qu'il existe quelque chose de plus fort qu'une simple relation amicale basée sur la confiance ? Helga se demanda pourquoi Hadès s'était porté volontaire. Etait-il curieux et décidé au point de risquer sa vie ? Voulait-il l'impressionner ? Y allait-il parce qu'il n'avait rien à perdre, parce qu'il était sans attache ? Helga avait sa fille, elle avait Randy et surtout, elle avait Hadès. La mercenaire songea qu'Hadès n'était peut-être pas sans attache. Elle le savait sans famille, mis à part Oliver, et coureur de jupons, mais sans réel partenaire fixe. Elle le connaissait assez pour savoir qu'il n'avait pas ou peu d'amis. Seulement, il avait Helga dans sa vie. La mercenaire savait qu'elle comptait pour lui et c'était réciproque. Ils comptaient même assez l'un pour l'autre pour que les deux songent à plus que de l'amitié. Ils se tournaient d'ailleurs autour depuis quelques temps, de manière plus ou moins subtile. Soudain, tout en y réfléchissant, Helga s'inquiéta. Et si elle ne le revoyait plus jamais ? Y survivrait-elle ? Elle avait subi plusieurs pertes au cours de sa vie, dont celle de son mari, le père de Théana. Helga avait survécu, la vie continuait. Seulement, serait-elle encore capable d'ouvrir son cœur, si solidement fermé aux autres à l'exception de Théana, Randy et Hadès, si son Dieu préféré venait à périr ?

Deux coups se firent sentir au bout de la ceinture. Helga tira sur la ceinture et fut heureuse de revoir Hadès réapparaître. Et il n'était pas revenu les mains vides, ni sans découvertes. Vraiment, ce soir, Hadès prouvait qu'il était capable de bien des choses. Il ne cessait de monter dans l'estime de la mercenaire. « Intéressant...Bon eh bien, mystère résolu pour ce soir. » Enfin presque. Timon lança une autre piste. Après tout, pourquoi ici et par ailleurs ? « Oui, ça tient la route. Peut-être, que ce Lucas pensait ça. J'ai bien l'impression que ce Lucas en sait plus que simplement cette histoire de portail... » Helga pouvait enfin mettre un nom sur une personne, à défaut d'un visage. Et en parlant de visage, celui de Timon s'anima. Il ajouta quelques dernières paroles avant de remonter. Helga avait acquiescé et accepté le deal de la coopération.

Quand Timon remonta, Helga questionna Hadès. « Comment tu connais cet hôtel ? » Après avoir eu sa réponse, la mercenaire songea qu'elle devrait aussi être honnête envers Hadès. « Hadès...tant qu'on est dans les confidences...Timon sait pour le logiciel, Disneyreverse. Il a été une des premières personne à le savoir, la première d'ailleurs. Je ne te connaissais pas encore ni Randy, et je n'avais pas encore retrouvé Théa. Il cherchait un certain Pumba, à l'époque. Alors avec le logiciel, je lui ai trouvé son Pumba et parlait du logiciel, par la même occasion. » Quand la confession fut faite, Helga plongea son regard dans celui d'Hadès. « Il y a beaucoup de choses que je savais et que je ne t'ai pas dites en premier, mais que tu sais maintenant. C'était les circonstances, mais ça ne veut pas dire que tu ne comptes pas, ni que tu ne seras pas le premier la prochaine fois. » Helga sentant qu'elle allait sur un terrain qui n'était pas le sien, changea de sujet. « Voilà, je voulais que tu le saches. Bien. Maintenant, que le mystère du bar est résolu, du moins en partie, puisqu'on ne sait toujours pas comment ça fonctionne et comment c'est arrivé là, et puis comme Randy n'est plus de la partie », Helga prit le pamphlet des mains d'Hadès et continua d'une voix qui était à la fois joueuse et incitatrice, tandis que ses yeux brillaient d'une certaine lueur « est-ce qu'une visite de Paris ou une exploration de l'hôtel de tente ou tu as autre chose en tête ? » Helga lui aurait bien suggéré d'aller tester les chambres de l'hôtel et elle avait bien envie de lui enlever autre chose que sa ceinture.

Codage par Libella

C'est l'histoire d'un gars qui entre dans un bar

Quand on essai d'être en tête à tête tranquille...

C’était bien de voir qu’Helga ne semblait pas m’en vouloir. En même temps, je n’y étais pour rien et ce n’était pas une trahison car je ne la connaissais même pas à l’époque où j’avais rencontré Randall. Oui, j’aurais pu lui en parler avant, mais lorsque j’étais avec elle, je n’avais pas que ça à faire penser à « Randychouchou »! Il était déjà bien assez casse-couilles en personne, il était hors de question qu’il commence à foutre la merde quand il n’était pas là! Sa jalousie semblait lui faire perdre le bon sens! Au point où il était prêt à raconter n’importe quoi. On était supposé être du même côté, alors c’était carrément des enfantillages qu’il faisait! S’il voulait être avec la blonde, il n’avait qu’à lui faire des avances comme je l’avais fait dès le départ! Cet imbécile va la trahir et ensuite il essai de me couler pour paraitre mieux… vraiment? Normalement c’était plus mon genre, je ne pensais pas que Boggs pouvait s’abaisser à cela. Il semblait oublier que je ne l’avais jamais rabaissé devant Helga, alors que lui semblait faire que cela… Il vivait sa vie comme il voulait, mais ce genre de magouille risquait de lui retomber dessus…. Encore.

Ce Timon semblait avoir bien des questions, mais pour l’instant, nous n’avions pas de réponses… Il remontant pour s’occuper des ses affaires… bon débarra! J’étais enfin seul avec Helga! Ça semblait si difficile d’avoir la paix ce soir-là! Par contre il était temps de vider mon sac, parce que là, la patronne  voulait en savoir plus sur cet hôtel. Je soupirais, mal à l’aise. Mieux valait dire la vérité et puis en théorie, je n’avais rien à me reprocher :

- J’ai fréquenté une jeune femme qui vit dans cet hôtel. Je l’avais rencontré dans un cabaret où elle dansait. Cette relation n’a rien donné de concluant… Elle était peut-être adulte, mais son caractère était celui d’une gamine. Elle s’accrochait au point qu’elle ne comprenait pas que c’était finit, j’ai du rompre de façon officielle  en novembre. Sinon ça me faisait une baby-sitter pour Oliver quand j’allais à Paris.

Il n’y avait pas vraiment autre chose à ajouter sur le sujet. C’était au tour d’Helga de se confier. Bon, ce n’était pas quelque chose de vital non plus, mais j’étais content qu’elle m’en parle. Je pouvais comprendre qu’elle ne m’en ait pas parlé avant, de un, il a bien fallu que la confiance s’installe et ensuite, il fallait que ce soit le moment propice… Sans parler que nous n’avions pas tant de moments juste tout les deux. Il y a des trucs qu’Oliver peut entendre, mais pas tout… J’avais eu assez de difficulté à lui faire comprendre son changement d’univers! D’ailleurs, je n’étais pas certain qu’il ait vraiment saisi, ce n’était pas le premier de sa classe…

- Pas de problème, l’important c’est que maintenant on se dise tout. Enfin, tout ce qu’il y a d’important. Il faut être logique, c’est difficile de raconter ce genre de trucs à une personne qu’on ne connait pas ou qu’on vient de rencontrer.

Je n’allais pas faire le jaloux non plus, ça aurait été me rendre plus ridicule de Randall! Pourquoi je pensais à lui? La blonde venait de le mentionner. Je me contentais d’acquiescer, plutôt content de nos découvertes. Bon, j’aurais préféré que ce portail débouche ailleurs, mais on ferait avec!

- Je ne détesterais pas  aller en exploration avec toi, mais je n’ai pas envie de croiser Clémence… c’est trop récent, elle ferait sans doute une crise en me voyant… T’aurais pas envie d’un autre verre et puis si ça te dis, mon appartement est libre, j’ai fait garder Oliver… Ce portail ne devrait pas s’en aller, Timon a dit qu’il était là depuis la première fois qu’il est descendu ici.

La soirée était déjà chaotique par moment… alors je n’avais pas du tout envie de croisé une gamine qui me ferait une crise! Il n’y avait pas pire pour briser le moment. J’entrainais ma chef vers le bar, allant commander deux bières. Ça aurait été un peu sauvage de quitter comme ça sans prendre une dernière consommation, surtout que l’homme avait été plutôt coopératif. Je trouvais toujours qu’il avait un visage qui attirait les coups, mais bon, je devais me calmer…

Comme Helga n’avait pas dit non à l’idée de venir chez moi, je vidais sans doute un peu trop vite mon verre… Sans doute que je me faisais des idées à cause du baiser de plus tôt, mais j’espérais bien pouvoir refaire un essai tranquille. Qui savait où ça pourrait nous mener? Je n’avais pas trop de trucs à dire, dévorant la blonde des yeux.

- Alors on sort prendre l’air?

Je n’avais pas envie de prendre l’air, mais c’était un pas de plus vers mon appartement. J’aidais Helga à mettre son manteau, bien que c’est enlever le reste de ses vêtements qui me tentait vraiment. Une fois dehors je demandais :

- Alors, on prend un taxi et on va chez moi? Ou tu avais une autre idée?

Une fois Timon parti et de retour à ses affaires, Helga questionna Hadès. Elle voulait savoir comment il connaissait l'hôtel parisien. Apparemment, Hadès avait une de ses conquêtes qui y vivait. Pourquoi ça ne surprenait pas Helga ? Elle était en quelque sorte habituée au comportement d'Hadès et son appel de la chair. La mercenaire finit par rigoler à la fin de l'explication. « Je te reconnais bien là, Hadès, joindre l'utile à l'agréable. Nous ne sommes pas si différents sur ce point. » En effet, ce soir Helga joignait l'utile à l'agréable.

Après s'être à son tour confiée, Helga lui prit des mains la brochure. Elle le questionna sur ce qu'il voulait faire, maintenant que la partie enquête de la soirée était terminée. Hadès lui expliqua qu'il n'aurait pas été contre explorer l'hôtel, mais il ne souhaitait pas tomber sur Clémence. La mercenaire comprenait. Elle acquiesça simplement à sa remarque. Son ami poursuivit en proposant un dernier verre au bar, avant de prendre la direction de son appartement. Cette proposition plaisait assez à Helga, surtout la partie sur l'absence d'Oliver. Elle ne détestait pas le gamin, mais si elle ne l'avait pas dans les pattes pour ce soir, elle apprécierait.

De retour au bar, Hadès commanda deux bières. Ils trinquèrent et burent leurs consommations. Ils bavardèrent un peu, mais n'ayant plus grand chose à se dire à ce moment précis, Helga regarda les gens au bar. Elle regardait de temps en temps Hadès. Il l'attirait, mais ne voulant pas immédiatement le lui montrer, elle détourna son regard. Quand elle croisa le sien, il lui proposa d'aller prendre l'air. Helga accepta. Elle finit sa bière et prit son manteau. Elle fut touchée qu'Hadès l'aida à le mettre. Elle pouvait le faire seul et elle n'aimait pas cette galanterie qu'elle trouvait désuet. Néanmoins, connaissant son ami, elle sut que c'était une attention particulière à son égard et elle l'apprécia. Elle lui sourit. Elle alla ensuite saluer Timon, puis elle sortit du bar avec Hadès. Là, il lui demanda son opinion sur la suite des opérations. La mercenaire lui répondit sans détour. « Ok pour la première option. »

Dans le taxi les menant vers l'appartement d'Hadès, Helga repensa aux derniers événements. Ainsi, ce qu'elle avait pensé avec Hadès lors de leur mission en Antarctique était bel et bien réel. La magie était toujours là. Combien de personnes de leur type le savait ? Helga s'en fichait. Ce qui l'intéressait était de savoir s'il existait d'autres portails qui permettaient de voyager entre différents lieux sur cette terre. Et plus important, existait-il un portail entre leur monde et celui-ci ? Sûrement. Helga espérait un jour le trouver. De cette façon, elle se disait que si pour une raison ou une autre, elle retournait dans son monde, elle aurait un moyen de revenir ici. Son choix était fait depuis longtemps. La mercenaire voulait rester dans ce monde. Elle aimait sa nouvelle vie. Ici, elle n'était pas la lieutenant de Rourke, ni l'employée de M. Whitmore. Ici, elle était son propre patron et possédait une entreprise prospère dans le domaine du mercenariat. Elle ne voulait pas renoncer à cette partie professionnelle d'elle. De plus, ce siècle était beaucoup plus fascinant que le siècle d'où elle venait. Les technologies étaient beaucoup plus évoluées. Il y avait beaucoup plus de contacts, les choses se faisaient beaucoup plus rapidement. Pour une femme d'action du calibre d'Helga, c'était parfait. Elle ne tenait pas à retourner au XXième siècle. Quant à ses relations, elle préférait celles qu'elle s'était faite ici. Dans ce monde, elle avait retrouvé sa fille. Elle avait quelque chose qu'elle n'avait plus eu depuis longtemps : un meilleur ami, devenu une sorte de frère. Et plus important, elle avait un excellent ami, qui semblait de plus en plus prendre un autre rôle dans ses relations, à savoir Hadès. Ce soir, elle sentait que leur relation prenait un tournant. La mercenaire sourit en croisant son regard dans le taxi. Le silence entre eux deux n'était pas gênant. Il était là, parce qu'ils ne pouvaient pas discuter sans interruption H24. Et puis, leur chauffeur animait la discussion. Il leur parlait d'un sujet qu'Helga ne pouvait pas forcément parler avec tout le monde : la moto. La mercenaire en faisait de temps en temps avec Théana. Quelques fois, leurs motos servaient en mission. La dernière fois, c'était pour une mission n'ayant rien à voir avec le QG, puisqu'Helga avait aidé, avec Théana, une certaine Mallykum à obtenir vengeance. Depuis, sa moto n'avait plus servi pour les missions, seulement pour ses déplacements du QG à chez elle. En parlant de moto, Hadès en faisait-il ? Elle ne l'avait jamais vu en faire ni en posséder une. Elle se surprit elle-même à ignorer la réponse. Ce soir était l'occasion de le savoir, puisque leur chauffeur, après avoir eu les avis d'expert d'Helga, se tourna vers son ami. « Et vous, Monsieur, vous en faites aussi avec votre femme ? » La mercenaire lui sourit et posa une main sur la cuisse d'Hadès. C'était à la fois pour tenir le rôle de sa femme devant ce chauffeur et à la fois par envie.

En sortant du taxi, Helga regarda Hadès. Tandis que le taxi s'éloignait, elle rigola de la situation. « C'est intéressant que le chauffeur nous ait pris pour un couple, tu ne trouves pas ? D'ailleurs, il ne semble pas le seul à le croire, si j'ai bien compris le comportement de Randy, tout à l'heure. » Ils commencèrent à monter dans l'immeuble, tandis qu'Helga poursuivait la conversation. « Il a toujours été sur la défensive dans mes relations masculines, mais je ne l'avais jamais vu se battre comme il l'a fait. Je vous ai regardés un moment, et j'ai compris que la fausse bagarre était devenue une vraie. Je n'ai pas pu entendre ce que vous disiez, mais vu le comportement de Randy, je devine que c'était sur moi. » Helga ne s'offusquait pas du comportement de Randy à son égard. Certes, elle n'avait besoin de personne pour défendre son honneur ou la défendre tout court. Simplement, ce comportement était pour elle une marque de considération de celui qu'elle considérait comme son frère. Ils se ressemblaient sur bien des points. Etant incapable d'exprimer ce qu'ils ressentaient en faisait partie, bien qu'Helga soit légèrement plus douée que Randy dans ce domaine. La mercenaire finit sa phrase au moment où ils arrivèrent devant l'ascenseur. Tandis qu'ils attendaient l'ascenseur, Hadès lui répondit. Il termina au moment où leur monture arriva. Le duo s'engouffra à l'intérieur et Hadès appuya sur le bouton de l'étage. L'ascenseur commença son ascension. Un silence s'installa. Leurs yeux se croisèrent. Helga s'approcha doucement d'Hadès, avec son regard qui brillait. Elle garda le contact visuel avec Hadès tandis que ses mains se posèrent sur son torse musclé. Elle avait de nouveau son regard mi-joueuse mi-incitatrice. « Ce soir, nos connaissances sur la situation sont montées d'un niveau. Et ce soir, il y autre chose, que je veux faire monter d'un niveau. Notre relation. » Et sans autre forme de cérémonie, Helga s'approcha du visage d'Hadès, en même temps que remontaient ses mains. Ses lèvres vinrent rencontrer celles de son partenaire et ses mains vinrent se poser sur le visage de son amant. Ce doux baiser prit rapidement une autre tournure. Tandis qu'une de ses mains descendit pour s'engouffrer sous le vêtement d'Hadès, pour venir toucher la peau de son torse, leur baiser s'intensifia pour devenir plus passionnel. L'ascenseur continua son ascension, montant les différents niveaux de l'immeuble. Le duo de choc de mercenaires passa à un autre niveau, celui de couple.

Codage par Libella

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Quand on essai d'être en tête à tête tranquille...

Je ne pus m’empêcher de sourire lorsqu’Helga dit que c’était joindre l’utile à l’agréable… Certes, au début ce l’était, jusqu’à ce que je me rende compte que la jeune Clémence avait un caractère… trop jeune justement. Au moins je n’avais pas eu à payer pour faire garder Oliver! C’est que le charme du gamin avait opéré et il s’était fait offrir un tas de cadeaux! Je crois que ce qui était le pire dans cette histoire, c’est que le rouquin n’avait même pas conscience que les femmes lui donnaient tout ce qu’il voulait parce qu’elles le trouvaient mignon! Enfin, une majorité de femme, car je savais que ma patronne ne succombait pas à cela. Peut-être parce qu’elle était endurcie ou qu’elle pas l’instinct maternel très développé? Bon, en même temps, je ne me laissais pas amadouer non plus par les grands yeux du petit.

Comme Oliver se faisait garder pour la soirée, j’avais l’appartement à disposition, ce qui semblait vraiment plaire à Helga. Nous prîmes donc place dans un taxi. Le chauffeur parlait et parlait… mais je n’écoutais pas vraiment, j’étais concentré sur Helga. Elle répondait, alors je n’avais pas à le faire! Jusqu’à ce qu’il s’adresse à moi. Je ne pus retenir un sourire, alors que nous passions pour un couple. Nous devions être plutôt bien assortit, non? Je me raclais un peu la gorge avant de répondre en jetant un coup d’œil taquin à la blonde :

- Et bien, j’attends que ma femme veule bien m’instruire à ce sujet…

Entre les missions, Oliver et les moments de détentes, je n’avais jamais pris le temps d’apprendre à faire de la moto. Disons que c’était sur la liste des nombreuses choses que je devais faire un jour… mais bon, pour ce soir, j’avais bien d’autres projets… ne faites pas les innocents, vous savez exactement de quoi je parle! Nous jouâmes le jeu jusqu’à ce que nous nous retrouvions devant l’immeuble où j’habitais. Je me contentais d’acquiescer aux paroles de la patronne avant de parler à mon tour en haussant les épaules:

- On n’a pas beaucoup parlé… et ce qu’il m’a révélé, je te l’ai dit tout à l’heure avant d’entrer dans le portail… Il a toujours été jaloux, mais bon ce n’est mon problème s’il n’a pas saisi sa chance ou s’il souffre d’insécurité.

Nous montâmes dans l’ascenseur et j’appuyais sur le bouton. Je regardais avec insistance Helga. Il y avait longtemps qu’elle m’attirait… Depuis la première fois que je l’avais vu. Depuis cet été, notre amitié se muait en autre chose. C’était à ce moment qu’elle avait foutu son copain dehors, ce qui me laissait la voie libre! Jusque là, j’avais respecté qu’elle veule être fidèle, bien que j’étais disponible si elle voulait sauter la clôture. Là, il n’y avait plus rien entre nous, un seul pas nous séparait et bientôt, la blonde fut collée contre moi. Savait-elle à quel point je la désirais? Elle me fit bien rapidement la démonstration que c’était partagé par un baisé passionné. Alors que ses mains se baladaient, les miennes en firent autant.

L’ascenseur s’arrêta, émettant un tintement alors que les portes s’ouvraient. Je passai un bras autour de sa taille, rompant le baiser pour mieux avancer jusqu’à ma porte et la déverrouiller. Je me dépêchais afin d’être certain de ne pas nous faire déranger… Je n’avais pas vraiment envie que les voisines du dessus viennent me faire la discussion ou qu’Oliver débarque et gâche tout. Nous étions enfin seuls et j’espérais bien en profiter.

Une fois à l’intérieur de l’appartement, j’embrassais fougueusement Helga, caressant son corps  au passage. Je ne pus m’empêcher de me demander si je rêvais, mais les sensations étaient trop réelles pour que ce soit le cas. Nous aurions pu essayer la table, les comptoirs et le divan… mais Helga méritait bien mieux que cela. Depuis le temps que j’attendais ce rapprochement, je n’allais pas gaspiller cette chance en faisant n’importe quoi! Et puis, nous aurions du temps plus tard pour ce genre de fantaisies! Lentement, tout en déposant des baisers dans le cou de la femme, nous nous dirigeâmes vers ma chambre. Je m’arrêtais sur le seuil avec un petit sourire :

- Tu voulais quelque chose à boire? Quoique tu as l’habitude de prendre ce qui te tente quand tu viens ici. Alors, qu’est-ce que tu veux ce soir?

J’enlevais mon manteau pour le jeter sur une chaise. Je me dirigeais ensuite dans ma chambre, laissant Helga se mettre à l’aise. Je m’allongeai sur le lit commençant à déboutonner ma chemise. J’ouvris le tiroir de ma table de chevet, y jetant un œil… parfait, j’avais ce qu’il pour être responsable. J’attendis donc que ma belle vienne me rejoindre pour que je lui présente ma bête… Si c’était toujours ce qu’elle voulait, je n’allais pas la forcer!

L'ascenseur arriva à bon port. Les portes s'ouvrirent dans un tintement caractéristique. Helga se dégagea à regret du corps de son amant. Ils gardèrent contact, puisqu'Hadès avait passé un bras autour de sa taille. Une attention qui ne déplut pas à la mercenaire. Ils quittèrent l'ascenseur et se dirigèrent vers l'appartement d'Hadès, qui l'ouvrit. Ils pénètrèrent à l'intérieur. Là, sans perdre une seconde, le Dieu des Enfers captura les lèvres d'Helga, dans un fougueux baiser. La mercenaire prolongea et intensifia le baiser. Ses mains dansaient sur le corps de son partenaire, tandis que son corps subissait avec plaisir les caresses de celles d'Hadès. Leurs lèvres commencèrent à explorer autre chose que celles de l'autre. Celles du Dieu avaient pris possession du cou de la blonde, tandis qu'ils se dirigeaient vers la chambre. Celles d'Helga exploraient les épaules du brun. Sur le seuil, Hadès s'arrêta. Il s'enquit de savoir ce qu'elle désirait boire. Helga lui sourit. C'était rare qu'il lui demande son avis sur la boisson. Comme il venait de lui dire, d'ordinaire elle se servait sans demander. Son ami voulait clairement marquer le coup. De plus, il venait de préciser « ce soir ». La trentenaire songea qu'il avait raison. Ce soir était un soir particulier et autant ne pas faire les choses à moitié. Helga aurait d'habitude pris une bière ou un bon Whisky, voir un armagnac, mais en cette soirée particulière, la boisson serait différente. La trentenaire savait laquelle elle voulait. Elle s'approcha des lèvres d'Hadès et y déposa un doux baiser, puis lui murmura à l'oreille. « Je m'en occupe. »

Helga ôta ses gants et les enfourna dans les poches de son manteau, qu'elle jeta sur une chaise. Elle se dirigea à l'endroit de la cuisine où Hadès entreposait le vin. Elle savait qu'il en avait. De temps en temps, ils en achetaient ensemble pour une soirée où ils voulaient changer de la bière. Les clients, selon les missions, leur en offraient également. Helga savait qu'Hadès avait quelques bonnes bouteilles, dont une offerte par un client. Ce soir était l'occasion idéale. Elle la chercha. Quand elle la trouva, elle prit deux verres à vin et y versa le liquide rouge rubis. Elle se dirigea vers leur point de rencontre avec les deux verres.

Lorsqu'Helga arriva dans la chambre, elle trouva Hadès étendu sur le lit, libéré de sa veste, la chemise déboutonnée. Ce qu'il était attirant. Un sourire naquit sur ses lèvres, montrant à sa façon le bonheur simple qu'elle ressentait d'être avec celui qu'elle aimait et de partager avec lui une bonne soirée. Elle lui tendit un verre et alla s’asseoir devant lui, de façon à s'adosser contre son torse musclé. La blonde leva son verre, trinqua avec le brun et but une gorgée de vin. Ne voulant pas brusquer les choses et coucher pour coucher, et surtout parce qu'Hadès comptait, elle commença par une rapide et courte discussion. « Hum, excellent ce vin. Je suis contente que tu l'aies gardé, Hadès. Il est parfait pour l'occasion. » Elle l'embrassa, puis caressa son nez (parce que oui, Voldedoune a un nez //SBAFF//), puis s'adossa de nouveau contre Hadès. La mercenaire était bien dans ses bras. Elle sentait qu'il devenait indéniablement son homme, et elle sa femme. Elle poursuivit la discussion. « Je repensais à ce que tu disais tout à l'heure. Dans le taxi. Sur la moto. Je serais ravie de t'instruire sur le sujet. Ma moto est toujours ici. Elle ne reste jamais au QG. En fait, j'y vais presque toujours en moto. Je peux t'apprendre n'importe quand. Ce serait même une activité intéressante à faire...en couple. » Elle leva la tête et plongea son regard brûlant de désir dans celui de son partenaire. « Mais pour l'instant, je suis pour tester une autre activité de couple. » Helga déposa son verre sur la table de nuit, s'empara de celui d'Hadès qu'elle posa à côté. Elle enleva son débardeur, qu'elle fit valser au sol, se retrouvant en soutient-gorge à dentelle noir. Elle prit le visage d'Hadès dans ses mains et captura ses lèvres, tout en se mettant à califourchon sur sa recrue. La mercenaire entreprit de lui ôter son chemiser, qu'elle envoya au sol, rejoindre son débardeur. Helga poussa Hadès en arrière de façon à ce qu'il tombe sur le lit. Là, elle commença par embrasser son torse, puis descendit pour atteindre la zone intéressante et lui ôter pour la seconde fois de la soirée sa ceinture.

Après de douces puis intenses interludes, ponctuées par la pluie de vêtements et d'armes tombant au sol, la danse commença. Une calme valse ouvrit le bal. Le lit était leur piste de danse privée, qui était le témoin de leurs ébats. Les deux danseurs roulèrent à de multiples reprises sur le lit, changeant de position. C'était excitant. Ils prenaient chacun leurs marques avant un nouveau pas de deux. Quand ils ne formèrent plus qu'un, la valse devint plus intense et le rythme devint endiablé. La respiration de la mercenaire se fit plus saccadé, mais le rythme lui plaisait. Ses yeux le montraient, tout comme ses gestes. Ensemble, ils étaient deux silex, qui frottaient l'un contre l'autre, faisaient des étincelles. Le feu prit, puisque tout son être brûlait d'un feu ardent. Helga était heureuse, épanouie et elle avait bien l'intention de rendre la pareil à son partenaire.

A la fin du bal, leurs deux corps nus reposaient de tout leur long sur le lit. Helga était contre le flan de son partenaire. Sa tête reposait sur le torse d'Hadès, ainsi qu'une de ses mains, tandis que sa jambe enjambait de façon possessive le corps de son amant. Les pensées de la mercenaire vagabondèrent librement dans son esprit, pendant que son corps se reposait de leur danse. Qu'allait-il maintenant se passer entre eux deux ? Hadès avait-il les mêmes attentes qu'elle ? Pour la première fois de sa vie, Helga avait peur de clarifier la situation. La mercenaire avait peur de gâcher cette magnifique soirée. Il était indéniable qu'ils s'étaient tournés autour depuis un certain temps. Il était indéniable qu'ils s'attiraient l'un l'autre. Il était indéniable que ce soir était la preuve qu'ils s'accordaient et se désiraient. Il était indéniable qu'ils tenaient l'un à l'autre. Et malgré toutes ces certitudes, il y avait une ombre au tableau. Helga connaissait Hadès. Elle se demandait si elle n'était qu'une partenaire de valse comme les autres conquêtes de son ami, ou s'ils pouvaient avoir une relation durable. La mercenaire savait que son style de vie ne convenait pas à tout le monde. Elle savait qu'elle avait la possibilité de trouver des partenaires d'un soir quand elle le voulait. Seulement, elle n'en avait plus envie. Helga voulait comptait pour quelqu'un. Elle voulait un homme rien qu'à elle et être la femme d'un seul homme. Cet homme, elle voulait que ça soit Hadès. Elle ne voyait personne d'autre que lui. C'était à la fois ses sentiments et sa raison qui parlaient. Sa vie de mercenaire était dure et ne laissait que peu de place à l'émotion ou à des relations. Peu de gens comprendrait son style de vie et ce qu'elle faisait. Hadès le comprenait et réciproquement. En y pensant, elle trouva la force de lui exposer ses doutes. Elle n'était pas une lâche et si elle devait exposer ses failles, ce ne serait devant nulle autre qu'Hadès. La mercenaire releva la tête et plongea son regard dans celui qu'elle aimait. « Où tu crois que ça va nous mener tout ça ? Je veux dire, nous deux, tu y crois ? Si tu me le demandes, mon feu ardent, j'y crois. »

Codage par Libella

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Je laissai Helga aller chercher quelque chose à boire. De toute façon, si ça se trouvait, elle connaissait l’inventaire de ma cuisine aussi bien que moi si ce n’était pas mieux. Après un moment, je me demandais si elle n’était pas partie, me laissant seul… mais elle vient me rejoindre avec des coupes de vin. Je bu la mienne plutôt rapidement. Il était bon, mais j’avais envie d’autre chose à cet instant là. Cependant, il ne fallait pas précipiter les choses, nous n’étions pas des bêtes non plus. Je voulais bien faire un peu la conversation comme c’était elle. Nous n’avions jamais eu de problème de communication, il ne fallait pas que ça commence maintenant.

- Je n’allais quand même pas le jeter! Un cadeau est un cadeau, il faut savoir l’apprécier. Bon, si ça avait été de la piquette, on aurait pu ensuite le jeter dans le lavabo, mais il fallait au moins y gouter avant.

Je souriais doucement à la blonde avant qu’elle ne m’embrasse. Ensuite, elle enchaina sur le sujet de la moto. C’était vrai que ça pouvait faire une bonne activité à deux… Tous les eux, collés sur la moto… C’était romantique, non? Je me contentais d’acquiescer en souriant. Nous, un couple… Ça sonnait étrange à mes oreilles. Pas parce que je ne le voulais pas, c’est plutôt que j’avais désiré cette femme si longtemps que j’avais de la difficulté à croire que tous mes efforts payaient enfin. Elle était bien là, dans mon lit en train de faire les premiers pas pour une « activité de couple » qu’on fait qu’en privé… Quoique certain partagent ce genre de moment avec d’autres, mais ce n’était pas vraiment notre genre.

Je pourrais vous détailler la suite, mais ce n’est pas de vos affaires bande de petits vicieux… Tout ce que je peux vous en dire, c’est que cette femme savait exactement ce qu’elle voulait. Ce ne fut pas trop long pour que les vêtements soient au sol et que l’action commence. Ce fut un beau mélange de douceur, mais parfois de moments plus torrides… Je ne vais pas vous faire de dessins non plus! J’ose espérer que nous y prîmes notre plaisir de façon réciproque. C’était le genre de chose où les deux devaient être satisfaits, ou la relation n’irait pas très loin.

Après toute cette action, nous restâmes allongés en silence pendant un moment. Je crus remarquer que quelque chose semblait tracasser Helga. J’attendis donc qu’elle m’en parle, car je savais qu’elle n’avait pas l’habitude de garder ce qu’elle pensait pour elle. Elle se décida enfin à parler, alors qu’un contact visuel se faisait. J’imagine que vu mon passé, elle avait bien raison d’avoir des questionnements. C’était là des questions légitimes auxquelles je n’avais pas songé avant. J’étais tellement occupé à courir après elle que je n’avais pas pensé à la suite. Je ne pensais même pas qu’une suite pouvait être envisageable jusqu’à maintenant! Je pris un moment pour réfléchir. J’avais bien profité de ma liberté dans ce monde et il me semblait qu’aucune de mes aventures ne m’avait emmené autant de satisfaction… C’est que mes conquêtes n’avaient pas la maturité de la blonde.

- Je crois qu’un avenir ensemble est envisageable… On recherche le même genre de choses, on a le même genre de vie… On se comprend… et puis je crois qu’on a une bonne chimie au lit… Je ne suis pas un expert, mais je crois que l’important et la base d’un couple, c’est l’attirance. Et ça, on en a un pour l’autre.

Jusqu’à maintenant, je ne pensais pas pouvoir être en couple, mais peut-être que c’était ce dont j’avais besoin? Je tirais une couverture afin de couvrir nos corps, c’est qu’il ne fallait pas qu’on prenne froid! Je souris en fermant les yeux. Cette journée avait été forte en rebondissement et le sommeil me gagna bien vite.

***

Je me réveillais en sursaut en entendant la porte d’entré de l’appartement claquer. J’étais seul dans le lit… avais-je rêvé de cette superbe fin de soirée? Ou Helga était simplement partie et c’était pour cela que j’avais entendu la porte. Je ne comprenais pas… pourquoi me parler de durabilité si c’était pour s’enfuir comme une voleuse le matin venu? Peut-être une urgence? Je me levais donc, enfilant un boxer et une robe de chambre avant de me diriger vers la cuisine avec l’espoir qu’il y ait un mot sur le comptoir. Je voulais une preuve de ce qui s’était passé!

Une fois sur le seuil de ma chambre, je m’arrêtais en découvrant la scène : Helga en train de faire du café et un Oliver qui venait de rentrer et qui ne comprenait rien à ce qui se passait. Il n’aurait pas pu rester un peu plus longtemps chez les voisines? J’aurais aimé profiter encore un peu d’un moment d’intimité avec la jolie blonde…

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Helga & Hadès & Oliver

***

Maintenant qu'elle s'était livrée, il n'y avait plus de retour en arrière possible. Il restait à voir si ce qu'elle ressentait pour le maître du feu était réciproque ou non. Le blonde regarda son compagnon, espérant qu'ils étaient sur la même longueur d'onde. Helga scruta son visage. Elle savait qu'il lui dirait la vérité, elle n'en doutait pas. Elle voulait simplement lire la réponse sur le visage de son amant, avant de l'entendre. Quelques secondes avant qu'il ne réponde, le cœur réputé froid de la mercenaire se gonfla de bonheur. Elle sut qu'Hadès et elles connectaient. Lui aussi y croyait. Il avait la même vision de leur couple qu'elle. Il répondit à sa question, terminant par leur attirance mutuelle. Cela fit rire Helga, qui lui répondit par l'affirmative avant de l'embrasser. Hadès lui sourit et rabattit une couverture sur leurs corps nus. Après un dernier baiser, ils s'endormirent enlacés l'un contre l'autre.

Helga émergea du pays des songes. Ses yeux s'ouvrirent doucement. Elle tourna la tête et vit le corps de son amant à côté d'elle. Elle sourit en voyant Hadès dormir paisiblement. Ne voulant pas le réveiller, elle se leva doucement. Seuls quelques rayons de soleil filtraient à travers le volet. Ne voulant par perdre de temps à chercher ses vêtements parmi le bazar au sol, elle se contenta de revêtir une chemise d'Hadès. Elle reposait sur une chaise. Helga l'avait ramassée et enfilée rapidement. La chemise de couleur bleu avait l'odeur de son amant. La matinée commençait bien. La trentenaire s'était réveillée de bonne humeur et une nouvelle vie commençait pour le couple. Ils allaient d'ailleurs sûrement partir ensemble au QG. Avant, ils devaient prendre leur petit déjeuner. Elle sortit de la chambre, avec les deux verres de vin vides à la main. Elle prit la direction de la cuisine, où elle déposa les verres dans l'évier. Helga se chargea de dresser la table, en sortant deux verres, deux bols, deux tasses et deux cuillères. Elle se rendit alors compte qu'elle ignorait ce que son compagnon prenait au petit déjeuner. C'était la première fois qu'ils en prenaient un ensemble. La blonde décida de miser sur une valeur sûre : le café.

Helga se versa une tasse de café, quand il fut prêt. Ce moment coïncida par l'ouverture de la porte d'entrée. La mercenaire arqua un sourcil. Cela ne pouvait pas être Hadès. Elle eut rapidement la réponse sur l'identité du nouveau venu. Le gamin qu'Hadès hébergeait, Oliver, fit irruption dans la cuisine. La blonde sourit devant son accoutrement. Elle le salua, tout en coupant du pain. « Bonjour le petit singe ! Sympa ton pyjama. » Oliver lui répondit d'un simple bonjour interrogatif. La mercenaire s'avança doucement vers lui et regarda sa peluche. La blonde remarqua l'inscription sur la peluche, ce qui la fit sourire. Nul doute qu'elle allait charrier son meilleur ami sur le sujet. Pour l'heure et pour Oliver, elle se contenta d'apprécier sa peluche pour ce qu'elle était à ses yeux : une peluche d'enfant. « Kiara a du goût. Elle est mignonne ta peluche. Tu as faim ? » A ce moment-là, deux tranches de pains sortirent du grill-pain. Sans attendre qu'Oliver lui réponde, Helga alla les chercher. Elle s'assit ensuite à la table, en face de son café. Elle commença par se préparer une tartine. Le petit singe lui demanda où était Hadès. Helga allait lui répondre lorsque l'objet du sujet fit son apparition, provoquant un sourire à ses lèvres. « Bonjour Hadès. Bien dormi ? » Elle lui sourit, tout en le regardant avec passion. Leur contact visuel fut rompu quand Oliver courut se mettre derrière Hadès. Il leur posa une question. Helga tourna la tête vers le rouquin. Jusqu'à cette seconde et avant cette scène, elle ne s'était jamais aperçue qu'elle effrayait le gamin. Faisait-elle peur ? De toute évidence oui, aux yeux d'Oliver. Pourtant, en y réfléchissant, la mercenaire ne se souvenait pas d'avoir effrayé ou malmené le petit. Elle songea qu'Hadès devait se charger de lui répondre, plutôt qu'elle. Elle le regarda et d'un regard, ils se comprirent. Helga lui fit un clin d'oeil, signe qu'ils auraient l'occasion de se dire bonjour à leur façon plus tard, soit pendant qu'ils se prépareraient pour partir au QG. Le laissant gérer le cas Oliver, lui laissant le loisir de manger sa tartine, elle se mit à lire le journal sur la tablette de son amant.

La vaisselle dans l'évier et Oliver envoyé dans sa chambre pour se préparer, Helga prit la main d'Hadès dans la sienne et l'entraîna à sa suite dans la salle de bain. Immédiatement après avoir fermé la porte à clef, Helga plaqua Hadès contre la porte et lui captura les lèvres à l'aide des siennes. Après un langoureux baiser, ils ôtèrent rapidement le peu de vêtements qu'ils avaient. Les deux corps nus prirent possession de la douche. Ils ne la quittèrent qu'une fois revigorés et lavés. Les dents propres et le corps parfumé, ils allèrent dans la chambre d'Hadès, pour s'habiller, n'ayant pas pris leurs vêtements avec eux. « C'est dommage qu'on ait cette mission, sinon je t'aurais bien repris sur le lit. Et puis, sans cette mission, la journée aurait été calme, à regarder les dessins animés avec Oliver. » Elle prit sa veste et soupira. « Mais quand faut y aller, faut y aller. » Après un long et dernier baiser, sachant qu'ils étaient en mission pour la journée et qu'il était hors de question d'afficher leur couple naissant au QG et en mission, ils prirent la direction du salon. Ils trouvèrent Oliver devant un dessin animé. Il semblait prêt à partir, sage comme une image. « T'es prêt, le petit singe ? Alors, en route. »

Une fois en bas de l'immeuble, le trio se sépara, comme les deux adultes l'avaient convenu. Hadès emmènerait seul Oliver chez son ami et irait ensuite au QG. Helga les salua avant de prendre la direction opposée. Elle rentrait chez elle, pour partir au travail en moto avec sa fille, comme elles l'avaient prévu la veille. Sur la route, Théana remarqua que quelque chose avait changé chez sa mère. La mercenaire expliqua simplement à sa fille, qu'une partie de leur vie allait changer et qu'elle en était heureuse. Une convergence de différents personnages se produisait indéniablement, pour écrire ensemble une toute nouvelle histoire.

Codage par Libella

C'est l'histoire d'un gars qui entre dans un bar

Quand on essai d'être en tête à tête tranquille...

Outre l’odeur du café, il y avait un malaise qui flottait dans la cuisine alors que tout le monde se dévisageait. Oliver semblait ne rien comprendre, comme d’habitude. Je ne savais pas trop quoi penser de son pyjama ou du fait qu’il avait encore reçu une peluche… Par contre le nom écrit sur l’étiquette était vraiment amusant. C’est que les peluches, ça faisait un peu bébé, non? Mais bon, je n’allais pas non plus empêcher le môme de vivre sa jeunesse. Je me demandais bien pourquoi il avait décidé de nommé son nouveau jouet « Randall ». la peluche n’était pas si moche? Mais bon, allez savoir ce qui passe dans la tête du rouquin!

-Oui, très bien dormi, merci. Et bien tu sais Oliver, quand un homme et une femme s’aiment, ils peuvent dormir dans le même lit… Et Helga et moi on est devenu plus qu’amis, on est maintenant un couple. Donc il arrivera souvent à l’avenir qu’Helga dormira ici ou j’irais chez elle, compris?

Je n’avais pas vraiment envie d’élaborer plus que ça, c’était bien assez de détails pour ce matin. Surtout qu’Oliver était facilement impressionnable, alors mieux valait y aller en petites doses. Et puis comment dire… il semblait toujours un peu effrayé par la présence de la blonde. Pourtant, elle ne lui avait rien fait de particulier? À part lui ouvrir la porte en plein visage lors de leur première rencontre… et le soigner à sa manière, c'est-à-dire sans grande délicatesse. En gros, ma patronne n’était pas méchante avec les enfants, mais je crois qu’elle les traitait un peu trop comme des adultes, c’était trop brusque pour eux…

Je mangeais rapidement une tartine, tout en avalant une tasse de café. J’envoyais le rouquin s’habiller, lui disant que s’il était assez rapide, il pouvait s’installer devant la télévision le temps que la blonde et moi soyons aussi prêts. Nous n’avions pas beaucoup de temps à perdre, ce qui était dommage… je pus tout de même en profiter pour admirer l’eau qui coulait sur le corps nue de ma nouvelle compagne de vie. Sinon, c’était plutôt agréable d’avoir quelqu’un pour le nettoyage du dos. Une fois propre, direction la chambre, question de s’habiller et de discuter un peu à l’abri des oreilles trop jeunes…

-Tu vois, je t’ai toujours dis que tu travaillais trop… vois ce que tu manque maintenant! Peut-être que nous pourrons reprendre ça ce soir.

Je lui servi un sourire coquin en finissant de m’habiller. En sortant de la chambre, je dis à Oliver de fermer la télévision et de prendre son sac. Une fois à l’extérieur de l’immeuble, je parti de mon côté avec Oliver. Comme il n’y avait pas d’école, je devais aller le déposer chez un de ses amis. Au moins, il s’amuserait et sans doute qu’il serait moins tendu quand j’irais le chercher. Pour lui, ce devait être une pilule bien difficile à avaler. Mais bon, il s’en remettrait.

Je ne manquais pas de remercier la dame qui avait accepté de garder Oliver pour la journée, avant de prendre le chemin du quartier général. J’espérais bien que ce ne soit pas trop long comme mission, j’avais déjà hâte d’être le soir, pour peut-être partager un nouveau moment d’intimité avec Helga. C’était une nouvelle vie qui commençait!

[la fin... on se revoit au déménagement 8D]