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 :: Intrigues
Intrigue Chapitre 4 : Au coeur des ténèbres
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Dim 23 Juil 2017 - 18:51



S
uite au coup de fusil, la troisième prisonnière partit en trombe en direction d’un autre couloir tout aussi humide et sombre. Randall voulut lui dire d’arrêter immédiatement, mais le gémissement de sa partenaire de chaine empêcha un quelconque son de sortir d’entre ses lèvres. On lui avait tiré dessus. Instinctivement, Randy plaqua le mieux qu’il le pouvait sa main contre la blessure qui saignait abondamment et fit signe à la demoiselle de faire de même. Il devait trouver quelque chose pour arrêter le saignement. Le trentenaire la déposa, puis chercha du regard quelque chose lui permettant de faire un garrot. Dormant torse nu, celui-ci n’avait rien à déchirer sur lui. C’est au moment où il s’approchait de l’inconnue pour lui arracher un bout de son t-shirt qu’il sentit la présence de quelqu’un derrière lui. Faisant volteface, il pointa le fusil en direction de la silhouette. Une faible lumière caressa le visage et découvrit un grain de beauté sous un regard bleu. Le mercenaire faillit échapper son arme en constatant que sa meilleure amie était là. Elle était venue pour lui. Toutes leurs disputes s’étaient envolées. Toutes les craintes que Randy pouvait ressentir depuis son retour au QG n’existaient plus. Ému, Randy ne put s’empêcher de foncer sur elle et de lui donner une accolade accompagné de quelques larmes. « Helga..! » Il n’en pouvait plus. Il avait l’impression d’être un animal en cage, une créature à observer. Il ne sentait plus ma main, mais il voyait son doigt devenir de plus en plus noir. Sa blessure au poignet liée à la menotte et la sueur glissant dans sa plait lui donnait envie de s’arracher la main; ils devaient quitter au plus vite.

Réalisant leur élan d’affection si peu commune, Helga et Randall se séparèrent et le brun se contenta de faire un léger signe de la tête, comme à son habitude, pour lui dire que tout allait bien. Helga ajouta une remarque sur l’accoutrement de son ami qui le fit légèrement rougit. « Si j’avais su que j’allais me faire kidnapper ce matin, je n'aurais pas bu autant hier soir. »  ajouta-t-il en riant discrètement.

Retrouvant tous les deux leur sérieux, leur regard se tourna en direction de la jeune femme qui avait reçu un projectile dans le bras. Randall laissa faire l’aînée, sachant qu’elle se débrouillait largement mieux que lui en ce qui concernait les premiers soins. Trop occupé à se souvenir des chemins qu’il avait pu emprunter lors de sa séance de torture, le jeune homme ne réalisa pas que la blonde avait un nouveau compagnon. Ce fut seulement lorsque celui-ci jappa qu’il s’en rendit compte. « Putain ce chien nous a trouvé ! »  Sans perdre une seconde, Randall agrippa fermement son revolver pour l’exterminer, mais lorsqu’il voulut tirer sur la détente, une douleur insoutenable dans sa main le fit échapper l’arme au sol. Helga ne perdit pas de temps avec cette formalité et les entra dans une course effrénée jusqu’à une trappe où elle leur ordonna de sauter. Le chien, toujours à leur trousse s’arrêta net au côté de la blonde et l’observait comme s’il attendait lui aussi un ordre. Randy courba un sourcil, puis conclu que ce chien devait faire désormais partit de la section canine du QG.

Prenant la jeune femme dans ses bras, Randall sauta dans le trou. S’étant attendu à faire une roulade pour amortir sa chute, le brun fut perturbé de ressentir de l’eau glacée sur sa peau. Malgré tout, cela ne l’arrêta pas et il se releva et tira sur sa chaine pour forcer la demoiselle à se relever. Ce n’était pas le temps de prendre un bain, surtout dans une eau à la couleur aussi douteuse. Randy en tête, ils couraient dans le long corridor en compagnie de leur nouveau compagnon à quatre pattes. Lorsque qu’Helga fut à nouveau au prêt d’eux, une brève présentation fut faite et Randy entendit pour la première fois le prénom de sa partenaire d’infortune.

Un son étrange se fit entendre au loin. Un cri. Un cri d’enfant. Tout être normal aurait sans doute accéléré le pas, mais pas Randall. Haletant, l’homme commençait à marcher, ne voulant pas avoir contact avec un morveux. Il était trop tard, Randy fut tout de même le premier à voir le petit corps entouré de deux ombres. « Oliver ! »  Hurla-t-il. Ses mains tremblaient. Pourquoi? Ce n’était qu’un gosse. Mais il lui faisait tant penser à Rex… « Poussez-vous ! »  Violemment, l’ancien caméléon écarta les jeunes femmes et s’approcha l’oreille en direction de ses lèvres. « Helga, il respire! »  Il souleva légèrement le petit corps meurtri à l’aide son bras enchaîné et tapota doucement une joue du rouquin pour qu’il se réveille. « Oliver, Helga est là. Tu es en sécurité maintenant. »  

Spoiler:

© charney

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Mar 1 Aoû 2017 - 0:55
Au coeur des ténèbres
Les kidnappés & les héros
Tes yeux creux sont peuplés de visions nocturnes, et je vois tour à tour réfléchis sur ton teint la folie et l'horreur, froides et taciturnes.

Le tumulte. La mort aux trousses. Les sons et le sang. Il y a ses cris terrifiés qui répondent en écho aux déflagrations des armes à feu, l'étau autour de son poignet tandis que sa main libre cherche désespérément une attache au milieu de ce chaos. Mais elle n'attrape que des bouts de vêtements. Derrière lui, un monstre, peut-être plusieurs. Il ne faut pas regarder, il faut courir. PAN. Son cœur s'emballe, il explose dans sa poitrine. La terreur est là, elle se lit sur tous ses traits, lui tord l'estomac et envenime ses pensées déjà chargées d'incohérence. Que se passe-t-il ? La scène défile comme dans un cauchemar, irréel. Il n'a plus conscience de rien, Oliver, si ce n'est du pur sentiment d'effroi qui l'habite, les bruits terribles qui résonnent dans son crâne ainsi que cette force qui tente de le tirer toujours plus loin du danger en le forçant à avancer : Mally. Il s'accroche à cette présence autant qu'il le peut, il s'y agrippe pour ne pas la perdre, pour ne pas se perdre, pourtant le sort ne lui laisse pas le choix. C'est rapide, fulgurant. Une explosion lui perce les tympans et il ne sent plus la main de Mally autour de la sienne : la prise protectrice a disparu. Non ! Son corps tout entier sombre dans une panique sans nom. Files, trouve la sortie hurle la petite voix de sa conscience. C'était ce que Mally lui avait dit. Alors, poussées par la magnifique force du désespoir, ses jambes chancelantes continuent de le porter, presque malgré lui. Sa vision se brouille de larmes. Où doit-il aller ? Il ne sait pas, ses yeux sautent d'un mur à l'autre sans saisir le moindre détail de son environnement. Il court, animal sauvage en liberté, jusqu'à ce qu'un trou entre deux planches maladroitement cloutées se dessinent à sa droite. Une issue. Jouant de sa petite taille, Oliver se glisse à l'intérieur de la pièce condamnée, uniquement guidé par un instinct terrorisé. Il n'a pas le temps de se retourner, de penser, ou de remarquer l'état délabré de la pièce où il se trouve désormais.

Un craquement. Un parquet qui s’ouvre, un plancher qui s’écroule et un corps qui suit. Tel un pantin désarticulé, Oliver chute avant de se faire rattraper par un sol qui le réclame avec violence. BOOM. Le choc ébranle son squelette. Sur la tête, une douleur sourde lui coupe le souffle durant quelques secondes silencieuses. Mais très vite, le mal s’éveille. Un gémissement, un râle. Puis, un hurlement strident, messager d’une souffrance déchirante. Un monstre le dévore de l’intérieur, plantant inlassablement ses crocs dans sa poitrine. Étendu de tout son long, ses os ne sont plus que des morceaux de verre et chaque tintement lui arrache un sanglot plus douloureux encore. Il ne voit pas le coup venir. La nuit s’abat brusquement sur lui. Il n’est qu’une poupée de chiffon dans des mains trop brute.

***

Comme dans un rêve, le temps lui échappe, il flotte. On le porte. Clawd l’amène jusqu’à son lit. Dans son délire fiévreux et douloureux, il ne s’entend plus hurler, il ne se sent pas chuter une nouvelle fois dans l’ombre.

***

Doucement, un contact glacé roule sur sa joue. On lui impose un mouvement contre lequel il ne peut pas lutter. Il gémit faiblement, baigne un moment à la frontière des ténèbres. Mais déjà, le manège recommence. À nouveau, on le remue. Est-ce son prénom qu’il parvient à discerner, perdu au milieu de cette marée de sons incompréhensibles ? Une voix le sort de l’obscurité, pourtant rien ne change lorsque ses paupières s’ouvrent. Du noir. Encore. Où est-il ? Le passé, même le plus récent, lui semble lointain, tellement confus qu’il est incapable de retracer les événements qui l’ont conduit jusqu’ici. Penchées vers lui, des ombres apparaissent, disparaissent dans un défilé incessant. Tout écarquillés, ses iris les traversent d’abord sans les voir : un instant, et il distingue les traits de visages étrangement familiers, les voix reprennent brièvement une forme avant que la douleur ne jette un flou sur ses sens. Son corps s’éveille et avec lui, toutes ses peines qui, une à une, répondent à l’appel. Son bras droit, son thorax, sa tête.

Sous l’emprise de la douleur, le petit se tord, étouffe. Sa main gauche attrape le bras de la figure qui le couve. Son avant-bras droit n’est plus qu’un jeu d’osselets. L’enfant veut hurler, libérer le mal qui le ronge, appeler Mally à l’aide, mais aucun son ne naît dans le fond de sa gorge. Parce que l’air s’est évaporé et qu’entre les soubresauts de sa respiration difficile, ses poumons marchent dans le vide. Seul un souffle sifflant arrive à franchir ses lèvres. Ça, et la bile. Son estomac est trop vide pour rejeter quoi que ce soit d’autre.

En bref:

Made by Neon Demon
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Dory F. Water
Dory F. Water
Faith, trust and pixie dust
Admine Animals
PHOTO D'IDENTITE : Intrigue Chapitre 4 : Au coeur des ténèbres - Page 2 Giphy
DESSIN ANIME D'ORIGINE : Finding Nemo
ÂGE DU PERSONNAGE : 45 ans
COTE COEUR : personne... enfin je crois?
OCCUPATION : Maitre nageur
LOCALISATION : quelque part à Londres
HUMEUR : just keep swimming
COULEUR PAROLE : #0033ff
PRESENCE/ABSENCE : fidèle au poste o/
DOUBLES COMPTES : Timon, Hadès, Mally, Ian, Kevin, Gram & Dayhun
PERSONNALITÉ & CRÉDITS : Ellen Degeneres & image sur google recadrée par moi
MON ARRIVÉE : 20/04/2013
MON VOYAGE : 1390
POINTS : 1175
Ven 4 Aoû 2017 - 21:22



Intrigue chapitre 4: Au cœur des ténèbres

La bonne, la brute et le poisson




De l’eau dans les poumons de qui? Oh, mais du petit rouquin, bien évidement! Dory avait un grand amour pour les gamins, ils lui rappelaient le petit Fabio. Enfin, Omer n’était pas comme Elmo, jamais un ancien poisson n’aurait eu peur de l’eau! Et oui, la blonde se rappelait un peu de leur première rencontre. C’était plutôt des impressions que des souvenirs clairs, mais c’était déjà bien. L’amnésique regarda l’enfant en se demandant pourquoi il faudrait lui faire le bouche à bouche, car il respirait, faiblement et avec difficulté, mais il respirait. En plus on leur avait appris que tant que la personne respirait, on avait pas à y toucher, qu’il fallait attendre les secours…

Oh, ils arrivaient justement! Trois silhouettes apparurent, mais ils ne ressemblaient pas à des ambulanciers, c’était Olga, Chantal et une inconnue. Fallait-il s’étonner que Dory massacre autant les prénoms? Ce qui aurait été bizarre, c’est qu’elle ne fasse pas d’erreurs! D’ailleurs, regardant l’homme, la blonde se demanda s’il n’avait pas essayer de se faire un petit truc en lien avec ce livre… fifty shades? Il y avait des trucs de menottes là-dedans, non? Mais bon, cette idée lui passa heureusement très vite et elle pu regarder l’habillement de celui qui semblait bien aimer trainer dans les égouts :

-Oh… Si j’avais su que c’était une pyjama party, je me serais habillé en conséquence! Ou j’ai oublié? C’est d’ailleurs un endroit étrange pour se réunir… Est-ce que c’est ici que t’habite Chantal? T’as vraiment l’air de connaitre ça les égouts!


Et oui, Dory se rappelait aussi de cette rencontre, elle devait chercher la mer et lui cherchait à fuir, un truc du genre… Avec un peu d’observation, la jeune femme accrochée à Scandale ne lui était pas inconnue. Cela pouvait d’ailleurs étonner de rencontrer ici des gens que la blonde avait déjà croisés. Est-ce qu’il y avait de l’amour entre les deux menottés? Peut-être pas, car le brun ne semblait pas trop faire attention, surtout quand il se précipita sur le petit Omer. Ce dernier lui répondit en vomissant. Ce n’était pas vraiment sympathique, mais il faut dire que l’homme avait un peu eu des mouvements brusques avec le petit. Et puis comme il venait de les bousculer, c’était bien fait pour lui! Les manières de Chantal ne semblaient pas s’améliorer avec le temps!

Détournant le regard, Dory commença à chercher par où sortir de cet endroit puant et humide. Cette fête n’était vraiment pas amusante et puis elle se demandait bien où Ryan pouvait être. Était-ce plus agréable de son côté? Peut-être qu’il avait des problèmes? Il fallait sortir de là et le retrouver! Reportant son attention sur la scène devant elle, le poisson décida de prendre un peu les choses en nageoires :

-Non mais Chantal, t’aurais pas pu vomir plus loin, t’en a presque mis sur Omer! Tu trouve pas qu’il est déjà assez dans un mauvais état? Laisse le respirer un peu! Hey la tueuse de gardes, t’aurais pas quelque chose pour immobiliser le bras d’Omer? Il est vraiment bizarre… le bras hein, pas le gamin. Quoique c’est pas normal qu’il soit ici…

Dory arrosa un peu l’homme au passage pour qu’il décolle, ce qui permit  de nettoyer un peu les vomissures en même temps. Il ne restait plus qu’à essayer de remettre le rouquin sur pieds et sortir de là.



en résumé:



codage par greenmay. sur Apple-Spring

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Lun 14 Aoû 2017 - 0:30
La Bonne, la Brute et le Poisson avec les Powerless au coeur des ténèbres


Pataugeant dans une eau nauséabonde leur arrivant jusqu’aux genoux, le trio avança dans le dédale souterrain. Un seul objectif guidait les pas de la mercenaire : sortir d’ici le plus rapidement possible. Helga était venue pour son meilleur ami. Elle l’avait retrouvé. La mission était accomplie, avec en prime, une victime de sauvée et un nouveau compagnon. Lucas serait ravi. Dans sa lettre, il lui avait spécifié que c’était grâce à lui, qu’elle avait pu savoir où était retenu Randall et qu’elle ne l’aurait jamais retrouvé sans lui et donc, il attendait en contrepartie, en plus de sa participation à son sauvetage, qu’elle sauve d’autres victimes. C’était chose faite avec Kiara et la jeune femme inconnue qui avait fui, bien que c’était involontaire dans le premier cas et passif dans le deuxième. Quant à ses anciennes coéquipières, elle ne les oubliait pas. Une fois sortie, elle demanderait à Lucas, qui devait sûrement encore les attendre devant le château, si elles étaient sorties ou non. Si la réponse était non, elle retournerait les chercher. Ensuite, sa dette serait payée.

Un cri retenti dans les tréfonds du château. Helga se figea, arme au poing, en alerte. Le chien, le corps aux aguets, avait ses oreilles tournées vers l’émission du bruit. Elle le regarda. Le son lui semblait plutôt être une plainte, donc une victime. Le comportement du chien attestait que ce n’était pas une menace. Le cri n’était pas loin et c’était dans leur direction. Il n’y avait donc pas de raison de le contourner. Le trio s’y rendit, guidé par le chien. Là, Helga fit face à un spectacle inattendu. Ses deux coéquipières retrouvées étaient autour d’un corps. Elle s’approcha et avec effroi la trentenaire le reconnut, tout comme Randall. « Ecartez-vous ! Je m’en charge. Je le connais. Il est sous ma garde. » Helga ne prononça pas son nom, pour éviter de perdre du temps, sachant que Randall avait déjà fait les présentations. « Merci de l’info, le poisson, j’avais remarqué. »

Tandis que son meilleur ami entourait Oliver et le rassurait, se prenant du vomi par la même occasion, Helga sortit son kit de secours pour la seconde fois. Elle s’approcha du frêle corps meurtri. Avec une lampe-stylo, moins puissante que sa lampe frontale, Helga testa la réaction des pupilles de l’enfant. « Apparemment, il n’a pas de problème neurologique sévère. » C’était un simple constat et la mercenaire s’y tiendrait. Ce n’était pas le moment de se laisser aller aux émotions. Elle était la seule non blessée et avec les idées claires du groupe. Elle se devait de les escorter jusqu’à la sortie, après s’être occupée de son protégé. Helga ne pouvait pas s’inquiéter plus que nécessaire. « Pendant que je m’occupe de son bras, je veux que tout le monde se calme et que vous vous inspectiez. Tous. Sans exception, pour voir si vous avez aussi des blessures à soigner. » La mercenaire demanda au chien de monter la garde et aux autres de prendre leur mal en patience tout en s’inspectant. Helga ne voulait pas se faire surprendre pas des blessures non soignées en cours de route.

La mercenaire inspecta le bras du rouquin. Le verdict était sans appel. Une large plaie béante marquait son avant-bras droit. Du sang en sortait, ainsi que des os. De la chair était visible. Oliver avait une fracture ouverte. Ce n’était pas un spectacle pour les âmes sensibles. Helga, sachant qu’il fallait rapidement remettre les os en place, le fit, sans avertir Oliver ni l’assommer ou lui administrer de calmant. Elle n’avait ni le temps ni l’envie de prolonger le supplice. Les os remis en place, Helga à l’aide de compresses épongea le sang. Elle désinfecta la plaie, puis à l’aide d’atèles présentes dans le kit de secours, elle immobilisa le bras. Il s’agissait de ne rien aggraver et de maintenir les os en place, le temps du transport.

Une fois Oliver soigné, Helga exposa la suite de façon simple et efficace. « Bien, maintenant, on sort de ce merdier. » Helga donna une arme -un couteau ou une arme à feu- à ceux non équipés ou pas suffisamment à son goût. Puis, elle prit doucement Oliver dans ses bras. Elle lui chuchota à l’oreille un « Accroche-toi petit, on y presque » avant de le balancer avec attention sur son épaule, tel un sac de pommes-de-terres. Il était sa responsabilité. C’était elle, qui se chargerait de le prendre. Au moins, il était immobilisé sur son épaule et maintenu par la main gantée de la mercenaire. Celle-ci ordonna au chien de trouver la sortie. Il hésita quelques secondes, puis prit une direction. « En route ! » La troupe se mit à suivre le chien, en direction de la fin du cauchemar.
Spoiler:
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PHOTO D'IDENTITE : Intrigue Chapitre 4 : Au coeur des ténèbres - Page 2 Tumblr_ot5azr7XUZ1w8qokno1_500
PERSONNALITÉ & CRÉDITS : doom days
MON ARRIVÉE : 05/04/2013
MON VOYAGE : 1506
POINTS : 900
Mer 23 Aoû 2017 - 23:12


AU COEUR
DES TÉNÈBRES




La panique de ces dernières minutes laisse enfin place à un calme salvateur. Profitant de cette fausse quiétude, les esprits troublés se reposent un instant. On s'observe, on se soigne, on assimile les événements dont on vient d'être témoin, les yeux tournés vers la suite. Les victimes à leurs côtés, les héros portent déjà le précieux fardeau de la victoire. La mission a été remplie. À condition de pouvoir sortir de cet enfer, palais d'humidité et puanteur. La petite équipe se remet tant bien que mal en route, portée par l'espoir que tout ceci prendra bientôt fin. Les pas d'abord hasardeux finissent par s'accorder sur une piste. Dans cet intestin, seul le chien semble s'y retrouver.

Les faisceaux lumineux des lampes peinent à percer l'obscurité dévorante de ces lieux. Ils sont seuls ici, des silhouettes pataugeant au milieu des ténèbres et des rats dont les ombres se détachent de temps à autre du voile sombre dans lequel ce beau monde évolue. Mais très vite, l'avancée se complique. Ces galléries autrefois simple souterrain, laissé à l'abandon, sont désormais à la merci du temps. Éboulement par-ci, cadavres en putréfaction de rongeurs flottants par là, la désagréable sensation d'être surveillé… Et l'eau. Toujours là, de plus en plus présente, étouffante. Soudain, le pavé se dérobe sous les pieds. Une pente manque de faire glisser les plus maladroits. À la fin de celle-ci, la noirceur, mais surtout un sol invisible et… moue. À chaque mouvement, une lourdeur se fait sentir. À la surface, de l'eau, elle s'insinue dans les vêtements, monte à chaque pas jusqu’à la poitrine. Au fond, de la vase, des déchets et du sable accumulé par les pluies diluviennes et les années. Il avait suffi d'un pavé trop peu soutenu, fléchissant sous la météo et les époques, pour que tout ça s'engouffre à cet endroit précis. Le sol les accroche inlassablement au fond les héros qui ont eu le malheur de s'engouffrer sur cette voie. Même le plafond semble irrésistiblement attiré par les profondeurs de cette eau aux allures d'encres. À moitié affaissé, il se rapproche dangereusement de la tête des membres du groupe qui lutte contre le sable.

Le chien a déjà disparu, arrivé vainqueur de l'autre côté, là où le pavé reprend ses droits sur la vase et l'eau. Peut-être, est-il déjà trop tard pour faire demi-tour. Peut-être pas. Quoi qu'il en soit, il y a quelque chose derrière ces quelques mètres de boue, et les faibles échos de voix feutrée résonnant doucement entre les murs confortent les plus sceptiques : là où il y a de la vie, il y a une possible sortie et surtout, de l'air frais. Alors, on cherche à continuer, mais ceux qui se sont arrêtés pour s'orienter ou se concerter disparaissent déjà un peu plus dans la vase. Il faut se libérer, nager jusqu'au chien, sous peine de boire la tasse pour de bon. Malheureusement, certains sont chargés d'un poids dont on peut difficilement se débarrasser. Tandis que Randy et Kiara avancent dans une coopération difficile où chaque signe de fatigue est susceptible de perdre l'autre, que Siobhàn combat sa cheville douloureuse et que Dory redécouvre la nage en eaux troubles, Helga, Oliver blessé sur les bras, s'enfonce brusquement. Une force la tire vers le bas, la perdant un peu plus dans l’eau qui lui monte jusqu’aux épaules. La vase recouvre ses pieds, ses mouvements pour se dégager ne font que la piéger plus profondément. Impossible de savoir jusqu'où ce sable est capable de l'emporter, pas bien loin sans doute. Le véritable danger, c'est l'eau, qui profite de chaque centimètre perdu dans le sable pour appuyer un peu plus sa prise glacée. Si la boue n'est pas assez profonde pour ensevelir un homme, elle possède cependant tout juste assez de fond pour que l'eau puisse submerger sa victime. Se laisser embourber, c'est se noyer.

***

Une fois sortie de cette oppressante affaire, l'équipe ne s'attarde pas. Le pied retrouve avec soulagement le pavé et rapidement, tout le monde remonte la curieuse pente qui s'est creusé ici pour retrouver un chemin plus praticable. La fatigue accompagnée par les blessures ralentit le rythme général de l'équipe. Ce dédale va-t-il prendre un jour fin ? Ça monte, ça descend, pour ensuite remonter, les murs s'écartent pour mieux les étouffer dans un passage bien trop étroit la minute d'après… Combien de temps doivent-ils encore errer ainsi ? Et puis, un aboiement, mais surtout, un courant d'air. Cette brise signe la fin du calvaire. Quelques minutes plus tard, ils la touchent du regard, la fameuse sortie tant espérée. Simple tunnel dans le mur, l'ouverture est assez grande pour laisser passer un adulte en rampant sur plusieurs mètres.

Leur retour à l'air libre ne marque pas immédiatement la fin de leur aventure. De toute évidence, le groupe a atterri dans une petite rivière à la bordure du château et de la forêt. Libérés des entrailles de cette prison, ils ne tardent pas à retrouver Lucas, déjà en compagnie des autres groupes, tous plus amochés les uns que les autres. Personne ne semble vouloir partager leurs péripéties. Pas maintenant. La tension retombe, mais l'émotion monte alors que les amis et proches, séparés lors des événements, se retrouvent enfin. C'est entre amis que les héros s'en hâtent vers les portails pour soigner les plus blessés. Un petit groupe se porte volontaire pour escorter Lucas à l'intérieur du château et récupérer Louis, laissé hors d'état de nuire dans son laboratoire. Pour les autres en revanche, l'aventure s'arrête ici, une aventure qui n'a pas manqué de faire germer le doute et la peur dans les cœurs. Car au milieu des soulagements des retrouvailles, les questions se bousculent et surtout, une certitude affreuse s'installe chez certains : ce combat n'est qu'un commencement.





DERNIER TOUR
DE JEU


⊱ À vous de décider des mesures prises pour porter secours à Helga peine plus que les autres à traverser à cause d'Oliver qu'elle porte et qui s'enfonce dangereusement. Libre à vous d'aller également aider d'autres personnes si votre personnage est en état, la collaboration, c'est beau.

***

Ce derniers tour est un tour libre. À vous de vous organiser pour vous sortir de la vase, sortir et retrouver les autres. Vous avez le droit à autant de réponses que vous le désirez jusqu'à la conclusion du sujet. De plus la limite de mots ne s'applique plus pour ce dernier tour !

Comme toujours, Le Flood de l'intrigue est mis à votre disposition pour vous permettre de débattre et de vous organiser pour choisir les meilleures options.

RAPPEL CHRONOLOGIQUE:
INRP: L'intrigue se déroule le 26 Mars.
IRL: Il s'agit de la dernière intervention du Storyteller, merci d'avoir participé à cette intrigue, en espérant que vous vous êtes amusés ! À bientôt pour la suite des aventures ! Please?



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Invité
Jeu 14 Sep 2017 - 0:11
La Bonne, la Brute et le Poisson avec les Powerless au coeur des ténèbres


Le garrot effectué, Oliver soigné et harnaché sur son épaule, Helga se remit en route. En tête du cortège, elle avança parmi les ténèbres des catacombes, avec pour seule source de lumière, sa lampe frontale. Pour s’y retrouver, la mercenaire se laissait guider par le chien. Il était le seul moyen sûr, pour connaître la direction à prendre. Il leur évitait de faire des rencontres inattendues, du moins plus que nécessaires. En effet, à mesure qu’ils avançaient, ils se retrouvèrent tour à tour nez-à-nez avec des rats, des tunnels éboulés et des cadavres en putréfaction. Et s’il n’y avait que ça ! Le plafond se faisait de plus en plus bas et l’eau montait. Cela ne les arrêtait pas, bien au contraire. Il avait leur objectif bien en tête. Avancer était la seule solution pour enfin en finir avec ce calvaire. Il fallait sortir de ce bourbier, même si c’était se diriger vers la réduction de l’espace du tunnel.


Au fur et à mesure des rencontres, la motivation d’Helga s’accroissait. Il était temps de sortir de ce trou à rats ! Et il était temps de marcher sur un sol autre que du pavés ! La doléance d’Helga fut entendue, mais pas tournée à son avantage. Certains pavés se disloquèrent et laissèrent place à la vase. La mercenaire, chargée du poids du gamin et des armes, s’enlisa. Oliver bascula en arrière et tomba à l’eau. Helga eut le réflexe de lui sortir la tête de l’eau. Malgré une tasse, il s’en sortait bien. Helga y veillait, luttant pour lui garder la tête hors de l’eau.


De l’eau jusqu’aux épaules et Oliver maintenu de toutes ses forces au-dessus de l’eau, la blonde luttait pour ne pas couler, tout en regardant les environs. Le chien était déjà de l’autre côté. Il y avait donc bien une sortie. Des voix lointaines se firent entendre. De toute évidence, il y avait belle et bien une échappatoire dans cette direction. Helga et ses partenaires n’avaient pas pris vainement le le risque de traverser ces eaux troubles. Et des risques, il y en avait. Randall et Kiara, toujours enchaînés, devait faire attention de ne pas se noyer. C’était le même cas que Siobhàn, où sa cheville l’handicapait. Seule Dory semblait s’en sortir. En effet, la mercenaire n’était pas en reste en malus. Après avoir réussi de justesse à empêcher la noyade d’Oliver, elle s’enfonçait dans l’eau, prisonnière de la vase. Il ne lui restait plus qu’à trouver un moyen de s’en sortir, pour atteindre la fin du cauchemar. Dans son cas, l’union faisait la force. Dory se chargea de récupérer Oliver, qu’Helga lui confia avec attention. L’ancien poisson avait bien des défauts, mais la mercenaire savait voir le potentiel des gens. Elle savait qu’avec ses talents de nageuse, Oliver serait entre de bonnes mains. De toute façon, elle n’avait pas le choix. Il lui fallait se débarrasser du rouquin pour se libérer. L’enfant étant incapable de flotter seul ou de nager, Dory était la meilleure solution. Quant à la solution pour la sortir de là, son meilleur la trouva. Helga attrapa le milieu de la chaîne qui liait toujours le caméléon à la lionne. Ensemble, ils la sortirent de la panade. La mercenaire, à bout de souffle mais enfin libérée, regagna le sol où les autres les attendaient. Elle fut heureuse de retrouver les pavés. Ils n’étaient pas si terrible que cela, mieux que la vase en tout cas. Helga, de retour sur du solide, le souffle de retour, remercia d’un mouvement de tête Kira et d’une tape dans l’épaule Randall, puis se chargea de nouveau d’Oliver. La traversée des catacombes reprenait.


Arrivés à la fin du labyrinthe éreintant, le rétrécissement de leur artère les accueillit. L’hésitation fut de courte durée. L’aboiement du chien et une prise d’air frais brisèrent leurs doutes. Il fallait emprunter ce tunnel. Ils durent néanmoins se rendre à l’évidence qu’il ne pourrait passer qu’un seul à la fois. Ils devraient ramper et se suivre à la queue leu leu. Clairement, Randall et Kiara ne passeraient pas ensemble. Le fait, qu’ils étaient toujours attachés, les handicapait. Helga trouva la solution. C’est là qu’elle pensa qu’elle aurait pu le faire plus tôt. Enfin, ils avaient dû fuir et ensuite ils s’étaient butés à avancer. Finalement, le fait qu’ils soient encore attachés jusqu’à maintenant lui avait sauvé la vie. Néanmoins, à cet instant, c’était une pénalité. La mercenaire posa Oliver sur le pavé. Elle visa les chaînes de son arme et tira. Ils étaient enfin libérés. Ils avaient toujours les menottes au poignets, mais au moins, la chaîne était brisée. La mercenaire les laissa passer devant elle, ainsi que Siobhàn. Ils n’avaient qu’à simplement suivre le tunnel et le chien, qui avait pris la tête. La mercenaire, après avoir jeté ses armes, attacha Oliver à ses jambes, pour le traîner dans son sillage, tandis qu’elle ramperait. L’enfant était incapable de ramper seul. Dory se plaça derrière le duo, fermant la marche et assurant le soutien à l’enfant.


Après avoir rampé pour un temps indéfiniment long aux yeux de la mercenaire, elle atteignit enfin la sortie. Le reste du groupe les attendait. Ils étaient enfin dehors ! Les ennuis n’étaient pas finis pour autant. Ils venaient d’arriver dans une petite rivière et non devant Lucas. Il leur fallait retrouver le portail. La mercenaire et ses partenaires errèrent quelques temps, mais retrouvèrent très vite Lucas. Ils n’avaient pas d’idées de la direction à prendre, mais ils n’avaient eu qu’à longer le château. Là, le coeur d’Helga battit la chamar. A côté de l’organisateur, se trouvait Hadès. Ainsi, lui aussi avait participé au sauvetage ! Helga comprit assez vite qu’il avait aussi dû avoir la lettre. Pour qui était-il venu ? Lucas lui avait-il parlé de Randall, d’Oliver ou des deux ? Helga n’avait été avertie que de la disparition de Randall. Sur le moment, ça l’importait peu, surtout en le regardant. Il était en train de débattre houleusement avec Lucas. Elle reconnaissait bien là son Hadès. Elle sourit en voyant la scène. Elle sourit moins lorsqu’Oliver lui vomit dessus. « Oliver ! Beurk ! » Elle le déposa sur les contre-marches d’un escalier, menant à l’intérieur du château. Elle nettoya le vomi, tandis que Dory s’inquiétait. Devant son inquiétude et voyant que ce n’était rien de grave, la mercenaire trouva le moyen de se décharger d’Oliver. Elle le confia à Dory et demanda à Randall de veiller sur eux. Elle félicita ses troupes temporaires et leur souhaita bon courage et bon rétablissement pour la suite, puis s’éclipsa. Elle courut vers Hadès, qu’elle apostropha dans sa course. Elle lui sauta dans les bras. Ce qu’elle ignorait et n’avait pas vu, c’est que son homme avait été blessé à la cheville. Hadès tomba en arrière, suite à la force emmagasinée par la course d’Helga, l’entraînant dans la chute. Suite à la grimace et au grognement de douleur, la mercenaire comprit la raison de sa chute. « Pardon Hadès, je ne savais pas que tu avais été blessée. » Elle s’écarta de son homme, tout en l’interrogeant. « Alors qu’est-il arrivé au dieu des enfers et à son équipe ? » Tandis qu’Helga l’aidait à se relever, ils se racontèrent chacun rapidement leurs péripéties. La mercenaire fit la connaissance de deux membres de la famille d’Hadès et elle put enfin mettre un visage sur l’ancienne petite-amie de son homme, la fameuse Clémence, qui s’était immédiatement précipitée sur Oliver, en le voyant. Elle semblait courageuse, bien qu’elle avait l’air abattu. Et puis, elle n’était pas désagréable à regarder, bien au contraire. Elle avait la fraîcheur de l’âge, malgré son état actuel. Helga comprenait le choix d’Hadès. Elle comprenait aussi pourquoi il l’avait quitté. Mais, elle ne s’y attarda pas, écoutant Hadès et racontant à son tour ce qu’il lui était arrivé. Lorsqu’ils finirent, le dernier groupe de sauvetage arriva. Des gens boitaient dans ce groupe. Helga reconnut Timon et Mallymkun. Le premier était blessé au bras, tout comme la seconde, qui semblait avoir eu des jours difficiles. Cependant, elle avait l’air victorieux. Ils avaient dû soit avoir vécu de sacrées épreuves soit éliminer une sacrée menace. La deuxième possibilité se confirma très vite, bien que la première était aussi vraie, aux dires des nouveaux arrivants. La mercenaire se concentra surtout sur les paroles de son ancienne partenaire de mission, la battante Mallymkun. Ils avaient réussi à mettre hors d’état de nuire Louis ! Ils l’avaient attaché à dans son propre laboratoire. Helga n’était pas surprise des talents de l’ancien loir. Elle était davantage impressionnée de la bravoure du reste du groupe, en particulier de Timon. La première fois qu’elle l’avait rencontré, c’était un ancien suricate craintif. Ensuite, il y a quelques mois, il semblait s’être fait à sa nouvelle vie. Maintenant, il semblait être devenu ce que les gens qualifiait de héros. Quant aux autres, vue de l’extérieur, ils ne semblaient pas taillés pour cette prouesse. Comme quoi, il ne fallait pas juger un livre sur sa couverture. L’étoffe des champions se cache en chaque personne. Il faut juste l’occasion de la révéler.


Lucas demanda des volontaires pour l’accompagner et s’occuper de son frère. « Je suis volontaire ! », répondit immédiatement Helga. Elle voulait sa vengeance et éliminer la menace. Deux blondes, que la mercenaire ne connaissait pas, du nom d’Aiko et Clochette, se portèrent également volontaire. Helga se tourna vers son homme. Il allait rentrer, soigner ses blessures et surtout, s’occuper d’Oliver. Avant qu’il traverse le portail, elle l’attira à elle et posa délicatement ses lèvres sur les siennes. C’était un baiser chaste et sincère. Elle ne tenait pas à attirer l’attention sur eux deux, surtout que son meilleur ami présent n’appréciait que moyennement leur couple. Mais, elle avait besoin de ce contact. « A tout à l’heure, Hadès. Dis à Théa que j’arrive bientôt et que je vais bien. » Elle lui caressa ensuite la joue et plongea son regard dans le sien. Ce contact se passait de mots. Ils se sourirent, puis ils partirent chacun dans leur direction. Helga avait tout de même prit le temps de dire au revoir à son meilleur ami.


Une fois dans le laboratoire, Helga jura en allemand. Le trio des blondes, accompagnée par Lucas, était arrivé trop tard. Louis s’était fait la malle. Ils fouillèrent les lieux à la recherche d’indice sur les prochains plans du jumeau maléfique. Ils ne trouvèrent rien. De toute évidence, Louis avait effacé ses traces. Helga soupira, puis rebroussa chemin. Il ne servait plus à rien de rester. Juste avant de quitter le laboratoire, elle prit Lucas à part. De l’horreur pouvait ressortir une étincelle de lumière. Un altruisme éphémère s’était emparé de la mercenaire. Elle lui donna rendez-vous pour lui donner un logiciel du nom de Disneyreverse. Il était temps qu’ils se battent tous à armes égales. Lucas lui promit d’en faire bon usage. Helga quitta alors les lieux et prit le portail. C’était la fin du sauvetage, mais pas la fin des ennuis. Ça ne faisait que commencer.

Spoiler:
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Dory F. Water
Dory F. Water
Faith, trust and pixie dust
Admine Animals
PHOTO D'IDENTITE : Intrigue Chapitre 4 : Au coeur des ténèbres - Page 2 Giphy
DESSIN ANIME D'ORIGINE : Finding Nemo
ÂGE DU PERSONNAGE : 45 ans
COTE COEUR : personne... enfin je crois?
OCCUPATION : Maitre nageur
LOCALISATION : quelque part à Londres
HUMEUR : just keep swimming
COULEUR PAROLE : #0033ff
PRESENCE/ABSENCE : fidèle au poste o/
DOUBLES COMPTES : Timon, Hadès, Mally, Ian, Kevin, Gram & Dayhun
PERSONNALITÉ & CRÉDITS : Ellen Degeneres & image sur google recadrée par moi
MON ARRIVÉE : 20/04/2013
MON VOYAGE : 1390
POINTS : 1175
Jeu 21 Sep 2017 - 19:41



Intrigue chapitre 4: Au cœur des ténèbres

La bonne, la brute et le poisson





Ils étaient là, à se démener dans ces espèces égouts, s’enfonçant parfois dans une vase plus épaisse de la mayonnaise. Par contre, ça n’avait sans doute pas la même couleur, car la journée où la mayo sera couleur vase, elle ne sera plus du tout propre à la consommation! Sauf si on parle d’un vase décoratif? Qui peut être d’un couleur plus appétissant que la boue! Pour en revenir à l’action, Dory après avoir eu quelques problèmes en marchant décida plutôt de nager lorsque c’était possible. Après tout, c’était la seconde chose en laquelle elle était la plus douée! La première étant évidement d’oublier!

Alors qu’elle pataugeait, trouvant cela presque amusant, l’esprit de la blonde s’égarait. Il y avait-il des bestioles vivant des ces eaux troubles? Il y en avait qui racontaient parfois qu’il y avait des crocodiles dans les égouts, était-ce possible qu’il y en ait là? Ou peut-être qu’il y avait des animaux plus sympathique, comme un ornithorynque? Bon, elle n’en avait jamais rencontré, mais ils semblaient bien gentils! C’est sur ses pensées  qu’elle fut interrompue, se retrouvant avec le petit Omer à s’occuper. Oh, mais c’est qu’elle n’était pas seule dans cette aventure et Olga venait de s’enliser, comme les voitures dans un chemin boueux. Pendant que les enchainés aidaient la mercenaire, l’ancien poison s’occupa de l’enfant, le ramenant sur la terre ferme… enfin, aussi ferme qu’elle pouvait être…

Dory perdit la garde d’Olivier, l’autre blonde en reprenant le contrôle… Est-ce que c’était la mère du gamin? Parce qu’ils ne se ressemblaient pas vraiment! Peut-être qu’elle aidait le fishnappeur à s’occuper du petit? C’était presque amusant de constater comment le monde était petit… où comment les étrangers de ce monde se croisaient encore et encore, comme liés par le destin… Cette pensée fut bien furtive, interrompue quand la blonde se cogna à cause du tunnel qui perdait brusquement en circonférence. Cet accrochage fut bien vite oublié puisque la maniaque au fusil sortit son arme, ce qui fit crier le poisson qui se jeta au sol pendant que la mercenaire tirait sur la chaine… la crise passée, il fallait continuer à avancer et en rampant cette fois! La belle bleu suivait Omer, ou plutôt poussait l’enfant alors que quelqu’un d’autre le tirait. Qui? Ça ce fut vite oublié pour mieux se concentrer pour avancer de façon à peu près efficace.

C’est plutôt écorchée que Dory émergea enfin de l’étroit tunnel. Enfin de l’air frais! Ils s’en étaient sortit vivants! Sauf que ce n’était pas tout à fait terminé… Les mains et les genoux lui brulaient après avoir tant rampé, la blonde décida de s’étendre un peu dans l’eau fraiche et un peu plus propre de la rivière. Mais il fallait continuer, alors elle suivit les autres sans trop parler. Ils rejoignirent enfin les autres, où Oliver décida de faire une nouvelle victime de son estomac traumatisé… C’était plutôt inquiétant, il fallait l’emmener à l’hôpital avant qu’il recouvre tout le monde de vomi! Et pas faire des cabrioles avec le fishnappeur!

Comme une brune lui étant familière débarqua bien vite pour cajoler le petit, Dory pu rejoindre son Ryan, qui semblait de fort mauvaise humeur et très sale… mais il ne sentait pas mauvais comme la blonde qui malgré sa trempette dans la rivière empestait toujours le mélange des égouts et de l’eau stagnante… l’important c’est qu’ils étaient toujours en un morceau et que l’amnésique n’avait qu’une morsure à la main à faire soigner, ils seraient bien vite sortit de l’hôpital pour retourner chez eux pour se doucher et dormir. Les dernières heures avaient été plus qu’épuisante, mais ils avaient secouru des gens, c’est ce qui était le plus important. Le poisson pu saluer ses amis avant de passer le portail avec son amoureux.



en résumé:



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Sam 23 Sep 2017 - 1:23



V
ite! « Oh… Si j’avais su que c’était une pyjama party, je me serais habillé en conséquence! » Randall ne porta pas davantage attention à la remarque de l'inconnue, bien qu'il arqua le sourcil à sa seconde remarque. Il faut dire qu'entendre quelqu'un l'appeler Chantal n'était pas quelque chose de très commun et il comprit à ce moment que la femme était celle qui lui avait sauvé la vie quelques mois auparavant. « Il semblerait... »  réponda-t-il en grinçant des dents.  Continuant à tapoter légèrement le visage de l'enfant, l'homme répétait pour lui-même des paroles d'encouragement pour se donner un peu d'espoir pour que celui-ci ouvre finalement les yeux. Cependant... Les choses ne tournèrent pas comme il l'avait souhaité... Les yeux fermés et les lèvres pincées, Randall senti son corps tout entier frisonner de dégoût. Il voulu répliquer d'un ton grinçant que ce n'était pas lui, mais des hauts le coeur vint l'en empêcher. Il plaqua son avant-bras sale sur sa bouche, tirant légèrement sur la chaine de Kiara, et après quelques secondes il décida finalement de se lever, aidé par les éclaboussures de Dory, et d'aller se rincer avec l'eau brunâtre un peu plus loin, suivit bien évidemment par sa partenaire de chaine. « Ce microbe... » Grogna-t-il pour lui-même. Il avait paniqué à le voyant dans cet état, repensant aux moments qu'ils avaient vécus ensemble et à sa ressemblance à Rex, mais désormais, il ne pouvait que se souvenir qu'il détestait cet enfant. S'il pouvait crever... Les choses iraient sans doute beaucoup mieux pour lui... Mais Helga était là. Ce n'était malheureusement pas possible. Cette femme... Elle commençait à le décevoir de plus en plus. Elle, amoureuse d'Hadès, ce connard... Et si bienveillante avec un gamin ... Elle n'était plus celle qu'il avait connu. Continuant à se nettoyer, Randy détourna le regard en sa direction : Peut-être était-ce lui le problème ? Il avait 31 ans et il était toujours seul. Pourquoi ?

La mercenaire était là, au loin en train de prodiguer des soins au garçon. Bien qu'il soit en mauvais état, Randy savait au fond de lui que tout allait s'arranger. Demain allait être une meilleure journée pour tout le monde. Ils recommenceraient les train train habituel. Dory irait travailler, Oliver retrouverait ses amis et Helga serait de nouveau au QG prête à donner des ordres... Mais lui ? Allait-il retourner au QG ? Allait-il être capable de réutiliser un arme ? Et quel était ces sentiments étranges qu'il avait ressenti tout le long de leur périple ? De la compassion ? En était-il réellement capable ? Était-ce parce qu'il avait une année de plus désormais qu'il changeait de la sorte ? Cette idée lui glaça le sang. C'était impossible. « Bien, maintenant, on sort de ce merdier. » L'état d'esprit chaotique dans lequel Randall était plongé disparu aussitôt. Oui, ils devaient quitter cet endroit. C'était la meilleure façon pour qu'ils puissent tous oublier cet enfer. Il hocha la tête, décidé, puis suivit le groupe.

Les couloirs, tous aussi humides que ceux d'auparavant, donnèrent cependant la chair de poule à l'ancien caméléon. Avançant à tâtons, il se prit les pieds dans quelque chose et tomba de tout son long en tentant de se rattraper avec ses mains, suivit par Kiara qu'il entraîna dans sa chute. Cette chose n'était nulle autre qu'un corps en décomposition et, rapidement, Randy se releva, les yeux remplis d'effroi. Ce cadavre n'était pas là depuis très longtemps, une semaine tout au plus. Cela voulait donc dire que ces expériences ne dataient pas d'hier et qu'ils étaient chanceux d'être toujours en vie. Cet homme... Était un véritable fou. Il continua sa marche, boitant légèrement à cause de la chute, mais plus déterminé que jamais à sortir de ces couloirs. Vint ensuite la vase, ce qui agaça profondément le trentenaire qui se demanda un bref instant s'il avait réellement envie de quitter cet endroit... Malheureusement, la réponse était positive. C'est après un court débat avec Kiara qu'ils s'engagèrent tout les deux à travers la masse visqueuse. Un seul but : survivre jusqu'à la fin de la traversée. Cependant, voyant que la vase lui montait jusqu'aux narines chaque fois que Kiara avançait, le brun lui hurla d'arrêter. Ils devaient être synchronisés. Et ce fut en répétant à voix haute leurs mouvements qu'ils réussirent finalement à s'en sortir indemne. Il ne restait plus qu'Helga et Oliver.

Tout semblait bien aller, jusqu'à ce qu'Oliver boive la tasse. Paniqué, Randall fit un pas vers l'avant, prêt à les rejoindre sans attendre, mais la raison le rattrapa : ce n'était pas une bonne idée. Par chance, Helga le rattrapa et confiance l'enfant à Dory. Il était donc venu le temps pour Randall de l'aider. Il s'avança un peu plus avec Kiara et il lança la chaîne dans la vase pour que la blonde s'y agrippe. « Ce n'est pas le temps pour un bain de boue..! » Ria Randy entre ses dents en forçant pour l'extirper de là. Un bruit de succussion se fit entendre, puis Helga retrouva les pavés. Soulagé de s'être finalement sauvé de cette nouvelle mauvaise passe, Randy s'essuya  le visage qui était couvert de vase et constata que sa main, celle ayant été martyrisée depuis le début commençait à trembler comme une feuille. L'adrénaline finalement retombée, son corps commençait à lui faire se souvenir qu'il n'était pas en voyage détente et qu'il avait perdu beaucoup de sang au courant de cette journée. Sa sœur de cœur lui tapa sur l'épaule et sursautant, il voulu arrêter de trembler pour ne pas lui montrer sa faiblesse. Quel mercenaire était-il pour se sentir dans cet état après une petite histoire de ce genre? La vérité que contrairement à l'habitude, il n'avait rien mangé depuis très longtemps, mais ça, il ne voulait pas en prendre compte.

Ils se remirent à marcher, prenant la nouvelle recrue canine comme guide. Ces êtres étaient doués pour se retrouver et il était sans aucun doute la meilleure chance du groupe pour retrouver l’extérieur. Seulement, celui-ci les amenèrent à un petit conduit étroit. « Non, impossible. »  avait dit formellement Randall en secouant son bras qui était toujours attaché à celui de la jeune femme. « On ne peux pas passer deux dans ce trou. »  Helga ne chercha pas bien loin et elle sortit son fusil. Randall voulu faire une blague du genre : Ah non, je n'ai pas envie de traîner un cadavre. Mais il savait bien que son humour morbide n'allait rien personne dans une telle circonstance. La blonde tira sur la chaîne, séparant finalement les deux. S'il avait été en meilleures conditions, le mercenaire aurait sans doute sautillé de bonheur, mais celui-ci se contenta seulement de faire un mouvement circulaire avec son bras pour jouir de sa liberté. Helga ouvra la marche en se glissant en compagnie d'Oliver dans le trou, suivit de Kiara. Randall, lui, jeta un coup d’œil derrière lui et voulu laisser Dory passer devant lui, mais quelque chose n'allait pas. Il fut prit d'un vertige et il se mit à genoux pour tenter de le contrer. Désormais accroupi, il était temps pour lui de ramper jusqu'à la faible lumière qu'il pouvait voir au loin.

***


Tant de gens. Ils étaient tous réunis. Certains soignaient, d'autres riaient. Quelques-uns pleuraient et se serraient dans les bras. Tout semblait si paisible désormais... Le calvaire était enfin terminé. Randall avança un pied, mais recula brusquement et percuta le mur de pierre derrière lui. Les oiseaux chantaient, oui, c'était magnifique. Les rayons du soleil effleurait sa peau, il ne pleuvait plus. Il recommença sa tentative et il fit deux pas vers l'avant, puis se prit les pieds dans un rocher. Il voulu reprendre son équilibre en s'agrippant, mais rien, il n'y avait que du vide autour de lui. Les couleurs devinrent lentement ternes, les sons échos et le monde semblait danser. Il vit Helga et Hadès au loin, il voulut les appeler, mais rien. Ses genoux flanchèrent et il tomba aussi lourdement qu'une brique.

Spoiler:

©️ charney

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Sam 23 Sep 2017 - 19:05
Le forum NMHE vous présente :

La Bonne, la Brute et le Poisson

Avec Siobhàn Cohen/Bonnie Aochs, dans le rôle de la Bonne
Intrigue Chapitre 4 : Au coeur des ténèbres - Page 2 Bloggi10

Helga Sinclair dans le rôle de la Brute
Intrigue Chapitre 4 : Au coeur des ténèbres - Page 2 Tumblr_inline_n2a0vutzQc1rvc1tw

Dory Water dans le rôle du Poisson
Intrigue Chapitre 4 : Au coeur des ténèbres - Page 2 Bloggi11

Et Randall, Ismaël et Kiara dans le rôle des Prisonniers

Bonus: Oliver


Dory n’eut le temps de réagir face à ma proposition improvisée de sauvetage lorsque je vis des vagues dues à mouvements derrière le poisson, avant qu’une silhouette, reliée à une autre par des chaînes, nous écarte violemment du corps d’Oliver, me faisant tomber. À présent trempée, j’aurais pu protester, mais ce n’était vraiment pas le moment de s’énerver. La survie du garçon était en jeu.
J’aperçus rapidement Helga, déduisant rapidement que les deux personnages liés étaient deux des victimes de Louis. L’homme secouait un peu trop le corps d’Oliver à mon goût. Alors que j’allais m’avancer pour l’avertir de sa maladresse que le dos du gamin se arqua, puis rejeta le contenu de son estomac sur le brun.
Bonne nouvelle, il était encore en vie.

Dory ne semblait visiblement par traumatisé par la situation puisqu’elle engueula ce dernier (qui s’appelait apparemment Chantal… attends quoi?), puis Helga qui s’était approché du corps meurtri avec un calme des plus olympiens pour faire un diagnostic rapide. Rien de grave selon elle, hormis un bras qui me donna l’envie de me retourner en hurlant si je ne m’étais retenu de le faire. Comment un homme, même le plus cruel pouvait détruire la vie d’un gosse pour son intérêt personnel ?
Le temps qu’elle fasse les soins nécessaires, elle demanda à ce que tout le monde pour repérer des possibles blessures à soigner. J’avais toujours ma cheville douloureuse, mais je ne montrais rien lorsque l’un d’eux me tâta la jambe. Je fis rapidement le tour : Dory n’avait rien, la brune avait une balle dans le bras et une main en morceau, tout comme l’homme qui avait en plus des doigts cassés.
Je confirmais alors que l’état de ma cheville était de la gnognotte par rapport à ce que Louis leur avait infligé.

Il était à présent temps de sortir. Heureusement que le chien nous guidait, sinon on n’aurait jamais retrouvé la sortie ! Passant devant, je fus trop préoccupée à quitter ce merdier que je ne fus pas victime de la claustrophobie, à mon plus grand soulagement. Tellement préoccupée que je ne remarquais pas le sol se dérober. Poussant un cri de surprise, je réussis à retomber sur mes pieds dans une masse molle. La plupart de l’équipe étant toujours en haut, j’allais les rassurer lorsque je vis m’enfoncer dans la boue.

« Va falloir faire vite si on veut pas finir au fond. », me contentais-je de dire avant de continuer ma progression.

D’autant plus que ma cheville ne m’aidait pas. Je traînais presque la jambe blessée, pour ensuite avancer le plus loin possible avec l’autre, m’aidant parfois de certains prises sur les murs. Dès que je sentis les pavés sous mes pieds, je repris mon souffler avant d’aider les deux prisonniers à sortir des sables mouvants en remontant leur chaîne à la surface. C’était peut-être inutile, mais je voulais les aider le plus possible.
Helga. Je me rendis alors compte qu’avec le poids qu’était Oliver, elle était davantage vulnérable à la vase. J’allais quitter le duo pour revenir vers elle lorsque j’aperçus Dory avancer presque avec aisance, le petit dans ses bras. Je poussais alors un soupir de soulagement et fus rassurée lorsque je vis par la suite la tueuse, rapidement libérée de la boue par la chaîne des prisonniers.

On reprit la route après une courte pause. Cette fois-ci, la difficulté fut que le plafond s’approchait de plus en plus nos têtes. Et ce n’était pas un coup de ma phobie. Je laissais volontairement les bruns passer avant moi, afin que leur progression me motive à les suivre sans que la claustrophobie me paralyse, mais ils furent très vite contraints par leur chaîne. Heureusement, Helga résolut très vite le problème en tirant une balle sur cette dernière, qui les sépara enfin. Je rampais rapidement en regardant parfois derrière moi : la blonde avait encore trouvé une idée en accrochant Oliver à ses pieds.
Après plusieurs mètres me semblant interminables au point que je ralentissais parfois, je pus enfin entendre des voix provenant de l’extérieur. Me relevant, j’attendis qu’Helga et Oliver sorte pour aider se dernier à se relever, puis Dory. Cette dernière avait les mains et les genoux en feu, alors je me permettais de l’encourager pour continuer le chemin.
La fraîcheur de la forêt me réveilla enfin et me fit un bien fou. Rapidement, on retrouva Lucas et le reste des volontaires. Enfin.

Depuis combien de temps on était resté à l’intérieur de cette forteresse ? Je ne savais pas. En fait, je ne savais plus.
Après qu’Helga nous remercia et nous souhaita bon courage pour la suite, elle nous quitta pour retrouver Hadès, un personnage que j’avais relié avec Oliver comme étant son tuteur. Le fait qu’Helga le soit aussi me surprit alors, étant persuadé qu’il s’agissait de Clémence Brown. Visiblement, mes fiches n’étaient pas à jour.

Mes pensées furent interrompues lorsque je remarquais que le brun, semblant assez proche d’Helga, titubait vers eux. M’apercevant qu’il allait faire un malaise, je le saisis, avant de m’abaisser délicatement afin d’amortir sa chute. Était-ce à cause de la fatigue, où la chirurgie dont avait-il était victime l’avait placé dans cet état critique ?

Si je n’étais pas atteinte de cette phobie, l’équipe serait arrivée à temps pour les libérer…

« Il faut qu’il soit pris en charge ! » lançais-je alors à n’importe qui pouvant et voulant aider les blessés. « Kiara, est-ce que tu te sens bien ? Il faudra que tu ais les soins nécessaires au plus vite. »

***

Je rentrais chez moi tard dans la soirée.
J’avais accompagné ceux qui étaient dans un état critique dans des lieux appropriés. J’avais pu alors voir Jack, le gérant du magasin de farces et attrapes, qui avait été drogué par Louis.
Après m’être assuré qu’ils étaient bien pris en charge, j’avais demandé à Lucas de leur annoncer que j’étais disponible s’ils voulaient faire des portraits-robots des chasseurs, où si un détail leur revenait, souhaiter bon courage à ceux qui les avaient accompagné, avant de partir par un portail.
Je m’avançais vers le canapé pour m’y asseoir. Le regard dans le vide, je jouais avec mes mains inconsciemment.

Dans quel but Louis gâchait leur vie en leur imbriquant des traumatismes ? Les chasseurs sont-ils conscients du mal qu’ils font aux personnages Disney, ou bien sont-ils persuadés qu’ils ne ressentent rien ? Alison a-t-elle volontairement fermé les yeux uniquement pour de l’argent ?

Je craquais. Je me mis en boule avant de finir en pleurs jusqu’au lendemain.
J’avais tout perdu.
J’ai conduit mon père vers une mort certaine. J’ai rejeté ma mère sans aucune raison.
J’ai détruit la seule personne qui me restait à cause de mon égoïsme.
J’ai été incapable de sauver des innocents qui essayaient de vivre normalement.
Je suis une incapable.
Je suis inutile.
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Mar 10 Oct 2017 - 18:37
Au coeur des ténèbres
Les kidnappés & les héros
Tes yeux creux sont peuplés de visions nocturnes, et je vois tour à tour réfléchis sur ton teint la folie et l'horreur, froides et taciturnes.

‘Vite, vite, ils attaquent la fusée !' Du sang, sur ses doigts, sur son front, partout. Jamais il n'en avait vu autant. Les traces laissées par une rencontre avec une porte. Et cette douleur. Ça cogne contre son crâne. Sa tête va exploser. Son œil va tomber, Oliver en est persuadé. Obligé, c'est Helga qui l'a dit. ‘Viens là gamin, on va te soigner ça.' Non ! Les larmes aux yeux, l'enfant se débat, prisonnier d'une poigne trop brusque. Le désinfectant, ça pique, sous les assauts répétés du coton imbibé d'alcool, le petit couine et agonise. Oliver ne sait rien du monde. Pour la première fois de sa courte vie, il souffre, prend conscience de la sensibilité de son corps. Mais du haut de ses six ans, Oliver pense naïvement que ça y est, le seuil final a été atteint. Plus jamais il ne pourra avoir un aussi gros ‘bobo.' Plus jamais il ne pourra avoir aussi mal que ça. Il se trompe. Le coton meurtrier se pose une dernière fois sur sa plaie, arrachant à Oliver un hurlement

qui se bloque immédiatement dans sa gorge. Rien ne passe, si ce n’est un faible râle s’apparentant plus au couinement. Il a une scie plantée dans le bras droit, inlassablement elle passe et repasse, coupant à travers l’os comme un couteau couperait à travers du polystyrène. L’onde de douleur qui se diffuse dans son petit corps assourdit ses sens ; Elle le coupe du monde extérieur et de la réalité. Autour de lui, le présent ne veut plus rien dire. Il n’y a plus que la douleur qui compte. Insupportable. On s’agite au-dessus de lui. Une silhouette sans visage. Un monstre. Un éclat lumineux l’aveugle et mille formes lumineuses s’impriment sur ses prunelles léthargiques. Bleu. Rouge. Comme sa petite voiture. Jaune. Blanc. Clawd aime le blanc. Noir. En vain, il tente de soulever son bras valide pour chasser ces formes éblouissantes, mais surtout pour repousser le monstre qui s’est dangereusement approché de la source de douleur que représente son bras droit. Trop tard. L’enfant esquisse à peine un mouvement, jusqu’à ce qu’une nouvelle souffrance perforante force son corps à se crisper dans une convulsion douloureuse. Son souffle saccadé se coupe, sa poitrine se perfore. Oliver implose et ses sanglots ne font qu'empirer les choses. Comment les éviter ? Le monstre le dévore ! Il peut sentir ses crocs se refermer sur sa chair. Elles tirent pour lui arracher le membre. Je veux rentrer à la maison. Pourquoi il ne peut pas crier ? Ses lèvres articulent silencieusement le prénom de Mally tandis que son esprit le hurle de toutes ses forces. S'il te plaît. Je veux mon lit avec Nounours. Pourquoi personne ne peut entendre ses prières ? Ses yeux roulent et sa vision s'obscurcit. La douleur l'étourdit, tellement perçante qu'elle en deviendrait presque insensible. Les ténèbres grondent autour de lui mais Oliver s'y abandonne volontiers, unique échappatoire au mal qui le torture. Doucement, il se sent glisser à nouveau, loin, loin… Une voix essaye de le retenir, seulement celle-ci n'est plus qu'un murmure fantomatique. Elle lui souffle de s'accrocher. S'accrocher, s'accrocher… Le monde se retourne avant de disparaître et, inerte, sa main se retrouve soudainement à pendre dans le vide

sans parvenir à trouver un point d’accroche. Il n’y en a pas ici. Ses bras s’agitent frénétiquement, incapable de le faire remonter à la surface. L’onde s’est ouverte sous sa tête rousse uniquement pour se refermer sur son corps et l’engloutir. La panique le gagne : il ne sait pas nager ! L’eau chlorée l’aspire, aussi cruelle que malicieuse, elle l’étouffe, sans pitié envers cet être assoiffé d’oxygène. Ses forces l’abandonnent, son cœur se glace sous une évidence terrible qu’il saisit à peine : il va mourir. Rapidement, l’eau se fraie un chemin jusqu’à ses poumons, l’éloignant petit à petit au monde réel, lorsqu’une force l’arrache aux ténèbres. Des bras l’entourent et bientôt, deux têtes brisent la surface, la sienne et celle du maître nageur, Dory. La rencontre de l’eau et de l’air glace sa peau. Jamais il n’a eu aussi peur, l’enfant peut sentir son cœur au bord de l’agonie. Oliver tousse et s’étouffe,

dernier réflexe de son corps pour rejeter l’eau indésirable qui s’est infiltrée partout. Est-ce qu’il pleut ? Il a glissé, il est tombé. Non, c’est l’eau qui est montée jusqu’à lui. Oliver n’en a aucune idée, mais il ressent l'étreinte glacée de l’eau autour de lui, les épingles terribles qui s’enfoncent dans sa poitrine à chacune de ses toux incontrôlables, son besoin désespéré d’oxygène. Il a glissé, il est tombé, on n’a pas le droit de courir autour de la piscine. Où est-il ? Impossible de le savoir, il fait trop noir. Oliver distingue un plafond, puis un sol, si proche qu’il peut loucher sur les fissures entre les pavés. Le sol penche, tanguant dangereusement de droite à gauche, pourtant son corps inerte ne glisse pas. Il a mal. Il a froid. Peut-être que s’il demande gentiment, Clawd pourra lui prêter son gilet. Comme la fois où il faisait trop froid dans sa chambre au foyer. Oliver aime bien ce gilet, surtout car il est assez grand pour s’endormir dedans comme dans une couverture, toute douce… Ses yeux se brouillent jusqu’à se fermer, l’enfant peut presque s’imaginer la chaleur du tissu sur ses bras, ainsi que la douceur d’un câlin avant l’heure du coucher… Au loin, il entend un coup de feu résonner. Non. Les méchants sont revenus. Oliver, je vais les occuper. Toi, tu leur files entre les pattes et tu trouves la sortie… Lui dit Mally. Mais déjà, ils l’ont rattrapé. Ils sont sur lui. Leurs mains se referment sur ses épaules et le sol se dérobe sous son corps. On le soulève. Pris de nausée, il en a quelques instants le souffle coupé. Une minute, et le voilà qu’il repasse la frontière de l’inconscient.

***

Blanc. Le monde est aveuglant. Par réflexe, ses paupières se referment. Des minutes, des heures peut-être qu'il voyage dans un état de semi-conscience, chutant d'un extrême à l'autre. Toujours les mêmes ténèbres, les mêmes réveils, la même douleur. Bras, poitrine, tête. L'air est différent ici, pourtant, il ne parvient pas à irriguer ses poumons comme il le voudrait. Au-dessus du sifflet qui lui sert de respiration, il y a des voix, beaucoup de voix. Et parmi ce concert, il y en a une qui ressort tout particulièrement : celle de Clawd. Non, celle de Clémence. Elle est revenue, elle le ramène à la maison. Oliver se concentre sur le son de sa voix sans entendre ses paroles, quand on lui impose une étreinte qu'il ne peut pas éviter. Les bras de la jeune femme se resserrent sur lui dans un geste se voulant réconfortant, mais Oliver ne ressent rien si ce n'est une douleur déchirante. Pantin désarticulé prit dans un câlin terrible, un petit cri étouffé s'échappe de ses lèvres. Les aiguilles s'enfoncent encore un peu. Puis, le noir complet, les sons et les sens s'évanouissent, ils ne referont leurs apparitions que quelques heures plus tard, lorsque les murs froids d'une chambre d'hôpital assisteront au réveil de l'enfant.

En bref:

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