Intelligent - Curieux - Enthousiaste - Organisé - Méticuleux - Charmeur à ses heures - A l’écoute - Observateur - Relativise les choses - Passionné - Franc - Maladroit - Gaffeur, surtout dans ses relations avec les autres - Introverti - Bavard (surtout quand il est mal à l’aise) - Sarcastique à ses heures - Obstiné - Impulsif - Boudeur sur les bords - De mauvaise foi par moment - Rancunier - Jaloux

Certains gamins jouaient avec des petites voitures, ou avec des légos, et bah moi je faisais des chasses aux trésors. Mon père avait trouvé ce système qui coûtait pas grand chose et qui en plus m’occupait pendant des heures pendant que lui devait bosser sur des dossiers. Il était comptable, et si normalement il devait travailler exclusivement à son bureau, ils avaient tous tellement de dossiers qu’il devait inexorablement en ramener à la maison. Alors le week-end quand il n’avait pas vraiment le temps de jouer avec moi, il cachait quelque chose, un livre, ou un petit paquet de friandise dans un recoin de la maison et créait des indices, énigmes et cartes au trésor que je chassais et poursuivais jusqu’à trouver le prix. Ca lui permettait d’avoir plusieurs heures de répit devant lui pour travailler. Ca a aussi développé ma curiosité. N’allez pas croire pour autant qu’il n’avait pas d’affection pour moi, bien au contraire, mais il devait bien gagner sa vie. Ma mère travaillait aussi, comme professeure d’Italien dans un lycée. C’est elle qui m’a donné le virus et qui m’a appris la langue italienne, même si aujourd’hui je l’utilise assez peu. Nous étions relativement modestes au fond, vivant dans la banlieue de Londres, notre petite maison à un étage pourtant toujours pleine de vie. Grâce, entre autres, aux jeux que mon père organisait dans la maison, mon intérêt pour l’histoire s’est révélé, d’abord parce que je voulais en savoir plus sur les pirates et leur façon de cacher les trésors et puis de fil en aiguilles...L’Histoire, la grande, et quelque part aussi, les techniques. Car étudier comment un bateau pirate faisait pour naviguer etc...Bah ça vous éduque un cerveau à la mécanique déjà. J’ai passé toute mon enfance en Angleterre mais après…

Quand arriva le moment de faire ses candidatures à diverses Universités, j’ai postulé à plusieurs université dans mon pays, mais aussi à l’étranger, notamment aux USA, en espérant avoir une bourse. Parce que bon, le voyage était pas gratuit et puis les frais de scolarité pas tout à fait les mêmes tarifs que chez moi. J’ai postulé à quelques universités américaines qui avaient un bon programmes d’informatique et bien évidemment, le MIT. Oui, peut-être qu’il faut que je fasse un léger retour en arrière pour que vous compreniez tout…

Revenons dans la fin des années 90. En 99 pour être précis. J’ai alors seize ans. Au lycée ils avaient organisé une foire scientifique à laquelle j’ai participé. J’aurais pu me contenter de quelque chose de chimique, simple mais efficace, mais non, j’ai toujours été plus un manuel qu’autre chose (malgré une maladresse naturelle que j’ai appris à contrôler aujourd’hui) et j’ai décidé de créer un petit robot. Je ne vous raconte pas combien d’heures j’ai passées à la bibliothèque pour faire des recherches sur la robotique (ce qu’on en connaissant à l’époque déjà), puis à arpenter des brocante et vide grenier pour espérer trouver quelques pièces peu chères...Mais j’ai finalement réalisé mon robot. Par rapport à ce que je sais faire aujourd’hui il est très basique et pas franchement sexy, mais au moins, il fonctionnait. Je suis arrivé second. Bref, tout ça pour dire que je me suis rapidement pris d’intérêt pour les technologies et, juste après, de l’informatique. D’où mon dossier envoyé au MIT. Et le miracle se produisit: j’ai été recruté au MIT, avec une bourse!

Autant le dire tout de suite, l’expatriation ne fut pas un rêve en premier lieu. Beaucoup de choses que je ne retrouvais pas, des distances entre les villes à laquelle je n’étais pas habitué, des traditions et coutumes différentes des miennes, pas le même climat non plus...Bref, au départ j’avais un peu le mal du pays. Et puis les cours ont commencé et je n’ai plus vu le temps passer. Je suis sorti major de ma promo. J’ai un esprit qui comprend bien la logique derrière les codes et les algorithmes informatiques, que voulez-vous. En plus étant entraîné depuis gamin à parler plusieurs langues, en apprendre de nouvelles (bien que très différentes des langues parlées, certes), ne fut pas très difficile pour moi. Par la suite, embauché dans une grande boîte d’informatique, j’ai fait mes preuves, j’ai continuer à apprendre et à développer.

Mais malgré ce que peut dire Spiderman, oui de grands pouvoirs impliquent de grandes responsabilités, il a juste oublié de préciser une grande tentation aussi. Imaginez que vous puissiez littéralement faire faire ce que vous voulez à un système informatique et que votre boulot, aussi intéressant qu’il soit ne vous rapporte pas assez pour vivre comme vous le souhaitez...Ne seriez-vous pas tenté de commettre quelques menus méfaits afin de vous faciliter la vie? Enfin, menu méfaits...pour moi. Parce que concrètement, j’aurai pu faire bien pire que voler des données personnelles et les revendre au plus offrant. Il n’empêche que je me suis fait arrêté pour mes actions et emmené. C’est là-bas que j’ai rencontré pour la première fois Helga. Je ne sais pas exactement ce que j’ai pu dire (peut-être est-ce mon charme ravageur? Non je plaisante, mon humour de merde, peut-être ça oui…), mais alors que j’étais censé aller en prison pour ce que j’avais fait, les preuves ont mystérieusement disparues et j’ai été relâché. Ô joie, Ô félicité me voilà!

Bon, autant le dire, ce petit épisode m’a vacciné...Ahah, non je plaisante, j’ai surtout appris à encore mieux cacher mes traces informatiques et ait même inventé un programme qui distrait le système pendant que je fais mon marché. Je sortai d’un coffee shop avec une boisson contenant bien trop de sucre et de caféine pour être healthy, quand j’ai recroisé Helga. En la voyant se diriger résolument vers moi j’ai soupirer.

“Quoi que j’ai pu faire cette fois, c’est pas moi, j’ai un alibi, j’avais aqua poney.” ce qui me rend plus coupable qu’autre chose si j’étais vraiment inquiet, mais le fait est que mon ton était plus lassé qu’autre chose. Elle sourit, apparemment amusée.
“Je ne viens pas vous arrêter, à dire vrai, je viens vous proposer un travail.” j’ai haussé un sourcil.
“Dans la police…?” non parce qu’elle devait plaisanter là…
“Non, quelque chose de plus lucratif.” je souris et lui ouvris la porte du coffee shop.
“Alors veuillez entrer dans mon bureau Madame, que nous parlions affaires”

Une petite blague, mais je n’ai pas vraiment d’endroit où je pourrais discuter avec elle sans que ce soit chez moi et...nan. C’est l’appartement typique du bachelor nerd par excellence. Alors certes mon installation informatique est impressionnante, avec un système de watercooling illuminé et trois écrans (bien que je compte bientôt passer à 4 pour des besoins divers), c’est pas exactement un endroit où j’ai envie d’emmener une femme comme Helga.

Depuis? Je travaille pour elle au Dark Diamond. Hey, on me propose un boulot où je peux mettre en pratique mes talents d’informaticien, de hackeur et en plus j’ai l’occasion de faire joujou et d’inventer des gadget? Sign me in! Et la paye est franchement intéressante. Bon, léger point noir, je dois m’exiler sur une île au large de New-York, d’accord, mais il y a toujours des points moins sympas dans tous les boulots après tout. au fil des années, j’ai vu arriver des gens, comme Randall (avec qui j’essayais de faire passer le courant, sans grand succès), Hadès (toi je t’ai à l’oeil mon gars), la fille d’Helga et bien d’autres. Et qui gérait les plannings de tout ce petit monde? Moi. Avec Helga, on s’est rapproché mais...pas comme on l’imaginerait. Alors je ne remet pas en cause sa beauté et sa grâce ou son esprit, bien loin de moi cette idée, mais...nan. On a cliqué, c’est un fait, mais autrement. Peut-être est-ce parce qu’on m’assimile tant aux machines que je manipule et qu’on en oublie que je suis humain derrière, ou bien est-ce parce que je l’ai connue autrement que mercenaire, mais j’ai été l’un des premiers à voir la femme, l’humain, derrière la mercenaire chevronnée qu’elle est. On discute, des missions, des budgets, des équipements...Et du reste. Je sais qu’elle ne parle pas des masses de ses sentiments ou, encore moins, de sa fille, pourtant je pousse un peu et elle s’est ouverte petit à petit. Pourquoi moi et pas Randall avec qui elle semblait pourtant très proche? Allez savoir. Le fait est que je sais que je suis privilégié à cet égard et je fais en sorte de ne pas en abuser. Je dois beaucoup à Helga et je ne veux pas tout gâcher en essayant de faire ressortir son bon côté trop vite.

Récemment, il s’est passé plusieurs choses, déjà, la disparition de Randall. J’ai de la peine pour Helga, je sais qu’ils étaient comme frère et soeur tous les deux et maintenant elle l’a perdu. Je tente d’être là pour elle autant qu’elle le souhaite, essayant de parler de Randall avec elle, pour qu’elle puisse faire son deuil, même si on a toujours pas retrouvé son corps (d’ailleurs je continue à espérer qu’un jour on le retrouve, mort ou vif, mais pour en avoir enfin le coeur net). Mais plus récemment encore, je faisais une petite mise à niveau du système de sécurité entier, ce qui nécessitait aussi que je passe des heures à sécuriser à nouveau les ordinateurs un à un. En m’occupant de celui d’Helga, je suis tombé par hasard sur le logiciel Disneyverse. Intrigué (non parce que je n’imagine pas vraiment Helga comme étant quelqu’un à regarder spécialement des Disneys je vais être honnête), j’ai un peu farfouiller et j’ai compris à quoi il servait et...Ouais, bah c’est peut-être Théana qui l’a installer sur le PC de sa mère quand elle ne peut pas avoir accès au sien je suppose. Sauf qu’en vérifiant sur celui de Theana, il n’y est pas. C’est étrange, ça m’intrigue plus que ça ne devrait et je ne sais pas exactement comment en parler à Helga (déjà que la communication et moi ça se pose là…), car je sais que je n’aurais pas dû fouiner. Un jour peut-être j’arriverai à trouver le courage de tout lui expliquer et d’en discuter avec elle...